Manoir Almadovar - El Grande

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- Manoir Almadovar, Acapulco, Mexique.

Il ne serait pas prétentieux de dire que c’est sans conteste l’une des plus grands bâtisses du pays mexicain. Il faut dire que cette demeure remonte à bien des siècles, mais cette dernière est toujours aussi bien entretenu. Connaissant une période moldue, elle devint vite magique après que les Almadovar venu d’Espagne ne se lient avec les femmes et les hommes aztèques au fur et à mesure que les ans passaient. Il en est tellement qu’il serait presque difficile de savoir jusqu’où peut remonter la chronologie familiale du côté des Aztèques. D’après la légende, les Almadovar seraient liés avec une caste importante de ce peuple qui était les prêtres. Le comte Javier II Almadovar aurait reçu pour cadeau, lors de leur arrivée au nouveau pays, une de ses filles répondant au nom de Sana. De part ce geste, les Almadovar devinrent les protecteurs d’une de ces parties de cette civilisation qui aurait soit disant disparu. Il serait marrant de dire qu’il en reste toujours une partie dans l’Eldorado. Hélas, aucun Almadovar n’a eut le droit pour le moment d’y accéder dans ce pays des mille et une richesses. La légende dirait que le plus ancien des Almadovar en serait le seul connaisseur pour éviter d’en étendre le secret et qu’il ne serait traduit qu’aux aînés mâles de chaque génération. On dit aussi que seul les femmes peuvent y ouvrir l’accès.

La bâtisse devrait s’étaler sur au moins 250 mètres de longueurs avec une architecture très espagnol dont on y voit tout de même cette petite touche si mystérieuse mais si agréable à regarder aux couleurs chaudes dont elle est prédominée. Entre le marron, la couleur jaune-oranger et ce sol si sable, elle est également entourée d’une riche végétation dans son enceinte qui sont le plus souvent entretenue par des elfes de maison. Il n’est pas rare de voir l’un des habitants les aidait par pur plaisir. Une flore très mexicaine, il n’y a pas à redire sur la beauté du lieu. Un escalier de marbre sable en guise d’un perron d’une taille honorable permet d’accéder à la demeure de manière officiel. De riche piliers travaillés soutiennent les deux étages du manoir avec élégance et légèreté. Et sur la petite véranda ouverte, si l’on pourrait appeler cela comme cela, il y a deux bancs en thèque sur un sol rappelant la couleur du perron. D’immenses portes de bois barrent l’entrée qui ne s’ouvre que si elle est en confiance avec la personne qui pose la main sur la poignet.

A l’intérieur, on pourrait y servir les repas au sol tellement c’est propre. Les elfes de maison font un travail phénoménal au sein de cette grande bâtisse et on en compte pas moins d’une vingtaine. Posséder des titres pouvaient servir encore à l’époque. Certes, ils ne furent jamais gouverneur, mais la famille Almadovar n’en était pas moins importante. Avoir main mise sur toutes les mines des environs sans regarder par quel moyen, c’était le pieds ! Oui, oui. Beaucoup de rumeurs court sur cette famille… Mais elles ne sont pas toutes fausses. L’aménagement de la maison, du moins, les pièces principales restent très softs en matière de décoration, mais ce n’est pas non plus vide. Le hall est si grand qu’il mène directement dans la cour intérieure. Des corridors sont placés juste au côté de cette sortie, et de grands escaliers de marbres noirs mènent aux différents étages. Au centre du hall, une grande statut, d’au moins 4 mètres de haut, représentant un taureau ailé avec un homme le montant à l’amazone s’y trouve. Cette dernière fut sculpté pour Javier par les Aztèques peu de temps après que les Conquistadors se mettent à les tuer comme des lapins.

Au rez de chaussé, lorsque l’on emprunte le couloir de gauche, on remarque que ce dernier amène aux cuisines de la puissante bâtisse. Cette dernière n’est composée que de 4 ou 5 elfes qui aident souvent à faire la cuisine car généralement, les femmes s’y collent. D’ailleurs, ceux sont pour la plupart leurs elfes. Etant donné que les hommes sont dehors le plus souvent, ceux sont les femmes qui régissent la maison. La cuisine qui en sort est particulièrement délicieuse et faut être vraiment malade pour ne pas avoir envie d’y toucher. La table des Almadovar est très réputé. En effet, avec la place qu’occupe Miguel au sein du ministère (en effet, être ministre de la magie mexicaine, ce n’est pas négligeable), il s’y déroule beaucoup de bal, de soirée… bref. Il est extrêmement surveillé et les dispositifs en sont cachés. James avait dit à son père une fois que la maison vivait. Ce n’est peut être qu’une simple impression… A ne pas prendre à la légère. Un peu plus loin, sur ce même couloir, il y a le garde manger et les lavoirs. Ouep, comme à l’ancien temps. Et ça fonctionne toujours aussi bien, sinon, avec la magie qui règne dans ses lieux. Une magie féminine et gracieuse où il est bien difficile d’y sentir autre chose qu’une simple odeur de tranquillité malgré la dureté de la tâche. Le linge propre est le plus souvent plié sur l’étagère blanche tandis qu’un peu partout, dans l’atmosphère de la pièce, il y avait quelques bulles qui voletaient paresseusement lorsque les elfes et les femmes se mettaient à la tâche. Certes avec des moyens magiques, mais tout de même. Cette pièce donne sur une partie du jardin le plus souvent exposé au soleil. Au côté sud, donc, car du côté nord, une montagne se dessine près de la bâtisse laissant une petite ombre flânait aux premières heures du matin laissant quelques minutes de répit à cette brise matinal. Du côté sud, on y étend le linge sous ce soleil mexicain.

Sur le couloir droit, qui est beaucoup plus grand et plus majestueuse que l’autre car, moins voyant à cause de ses fonctions, il y a la grande salle à manger. Cette dernière s’étend sur toute l’aile droite ce qui est assez impressionnant lorsqu’on connaît la longueur de la bâtisse. Cependant, ce n’est qu’un effet d’optique car au bout de cette longue pièce ouverte (et fermable par magie) sur le côté donnant sur la grande cour intérieur, il y a une petite porte permettant de sortir de la bâtisse pour d’abords se retrouver dans une pièce connue que du maître des lieux, pour donner ensuite sur la montagne. C’est l’une des pièces qui fut aménagé par Gomez, le petit fils de Javier II. Une grande table noir s’étale sur toute la pièce avec des chaises sur le côté pour une capacité d’accueil encore jamais trouvé. En effet, avec la magie, cette dernière est rétractable comme allongeable. Sur les murs, on voit à intervalles réguliers, sans pour autant paraître les lourds, les armoiries des Almadovar où l’on y voit un taureau ailé d’un beau noir sur un fond au couleur du drapeau du Mexique. Des torches de sempremai brûlent constamment dans cette salle la laissant en permanence allumée.

Le premier étage quand à lui, laisse place à un sol toujours aussi noir de par la couleur du marbre qui le construit, mais des longs tapis rouges sang parcours les couloirs menant aux différentes pièces de cette étage. Sur toute la surface gauche, il y a une énorme bibliothèque qui doit bien valoir celle qui compose la bibliothèque de Mexico, et on y voit de nombreux ouvrages. Il n’y en a pas mal qui parle de magie noir en tout sens, ce qui a toujours fait la raison pour laquelle les Almadovar sont craint malgré leur appartenance aux côtés du bien. Ils sont tous pour la neutralité, mais ils ont tous dans l’idée de faire le bien, de combattre les forces du mal par le mal, justement. C’est d’autant plus déstabilisant de rencontrer un ennemie qui se voit relancer ses propres sorts. La réunion de temps d’ouvrage prit l’espace de deux siècles. Depuis, on les fait parvenir directement dès qu’il y en a un qui sort concernant des sujets intéressant plus ou moins les habitants de la bâtisse. Au fond de cette pièce, il y a une petite salle des trésors, en quelques sortes. C’est ici qu’ont été placé les différents brochures, articles, prix qu’ont reçu les Almadovar au cours de leur vécut au Mexique, mais aussi, par ce qui a été amené avec Javier dans ses bagages. Sur ce même côté, il y a le bureau personnel de Miguel. Personne n’y a mis les pieds. On ne sait pas ce qui s’y cache, on sait pas ce qui s’y trouve, rien. Tout ce qu’on sait, c’est qu’un jour viendra où il mettra au courant l’un de ses enfants pour lui léguer tout cela. De mémoire de Dakota, les seuls personnes qu’il ait vu rentré sans la présence de Miguel, sont : Maria, Marguerita et son grand père Pablo. Au fond, il y a la salle des armuries. On l’appel ainsi car avant, il y avait les instruments pour forger les fers à cheval. Néanmoins, maintenant, à part un four qui fait plutôt décoration, et quelques épées, pinces et autres, il n’y a rien à dire. A côté de cette pièce, il y a le salon orné de couleur chaude sur un fond noir et blanc. En effet, comme tout le mobilier de la maison, ce dernier est noir, cependant les murs sont blancs. Les coussins et rideaux sont dans des variantes de couleur sable avec du chocolat et des coussins rouges sang. Pouf, fauteuils, canapé, coussin, rideaux… Des tableaux sont accrochés un peu partout dans la pièce, et une table basse faite de verre maintenu par 4 pieds de bois noirs. Sur le dessus, une formidable coupe de fruit composé de raisins et d’oranges sont tous les jours ajoutés. Une table noire, est également placée un peu plus loin dans la pièce avec une dizaine de chaise devant la carte du Mexique.

Au second étage, se trouve les appartements des Almadovar. 6 Chambres d’une taille respectable sont à la disposition des Almadovar, puis, y a trois chambres pour les invités. Avec la mort de Lola, cette pièce a été aménagée pour les enfants, une sorte de salle de jeu pour les gamins lorsqu’il pleut au dehors. Les chambres des invités ont un mobilier similaire à celui de la maison, il n’y a que les chambres qui sont aménagés selon les goûts de chacun. A cet étage, il se trouve également une grande salle d’eau avec une baignoire d’une taille bien plus que raisonnable, aménagé magiquement pour faire tout ce que l’on y veut dedans. La bassin étant creusé dans le sol, mais ne se voyant pas à l’étage du dessous, des flacons de toutes sortes de produits pour femmes, des étagères avec des serviettes aux couleurs chaudes. Les baie vitrées laissant passée la lumière du soleil du sud et de l’ouest, elles font de cette salle, une pièce des plus lumineuses du manoir. Au dessus de cette étage, il y a les appartements des elfes de maison. Par respect pour ces créatures, ils ont tous le grenier d’aménager pour ce petit monde. Personne n’y est retourné depuis près de deux siècles.

Les jardins sont particulièrements chaleureux. La végétation est très exotique, et il n'est pas rare d'y sentir une douce fragrance de tel ou tel fleur. Une grande fontaine de pierre se trouve à l'intérieur de la cour pour donner sur une piscine splendide vers l'extérieur de la cours entourée d'un boisement très mexicain. Cette dernière reçoit son eau de la fontaine sous un petit clapotement digne d'une source et l'eau y est toujours claire, propre et entretenu. C'est un vrai petit paradis.

Retour à la maison de son enfance... Elle n'y avait pas mit les pieds depuis un long moment. Pas vraiment le temps... Entre Chaz et les enfants... Elle n'avait pas eut une minute à elle. Et puis, se noyer dans les activités lui avait permis de ne pas se centrer sur elle même pour ressentir sa tristesse et sa douleur... Les deux ne la quittaient plus depuis la mort de Cecilio. En digne héritière, c'était elle qui l'avait guidé jusqu'au monde des morts après avoir délicatement tranché ses derniers liens avec le monde humain. Merlin qu'elle s'en voulait... Cecilio avait eut l'âge de l'un de ses enfants et elle imaginait sans peine la douleur de son jumeaux. Elle s'en voulait d'être celle qui avait véritablement mit fin à la vie de son neveu, de cet être infiniment souriant et adorable.

Elle avait caché sa douleur et sa culpabilité à tout le monde. Mais, on avait finit par s'en douter. Elle ne dormait plus guère et se noyait sous les obligations. Elle s'épuisait peu à peu pour ne plus rien ressentir. Comme si elle vivait le deuil en paralèlle de son frère jumeau. Chaz, à force de la voir partout et de ne pas s'arrêter une seconde, l'avait obligé à s'éloigner de la maison pour quelques jours... histoire qu'elle se repose. Voilà pourquoi elle venait tout juste d'apparaître dans la propriété de ses parents. Elle se laissa envahir par l'ambiance et l'atmosphère sans la moindre retenue. Comme cela lui avait manqué... Le jardin, les plantes... Tout. Elle frémit avant de se décider à se diriger vers les intérieurs.

Les parents n'étaient pas au courant de son arrivée. Mais comme elle les connaissait, ils ne devraient pas être présents avant quelques temps encore. Aussi se dirigea t'elle vers sa chambre où elle déposa ses affaires et d'un coup de baguette, les rangea dans l'armoire. Avec bonheur, elle découvrit une pile d'affaires qui étaient à elle et qui dataient de son adolescence. Avec un sourire et un air de défi, elle attrapa une robe d'une blancheur éclatante et se mit en devoir de l'essayer, histoire de voir si elle n'avait pas vraiment changé depuis sa sortie de l'Ecole. Surprise. La robe lui allait encore comme un gant... Enfin presque. Seul bémol, sa poitrine. Elle laissa échapper un rire puis d'un coup de baguette, remit la robe à sa taille. Elle était bien plus courte que la dernière fois où elle l'avait enfilé mais tant pis. C'était encore suffisamment décent.

Quelques instants plus tard, elle dégringolait les marches et se précipitait jusqu'au jardin. Elle y erra de longues minutes avant d'aller prendre place sur la fontaine, comme elle en avait toujours eut l'habitude. Ce ne fut qu'à ce moment là où sa douleur se rappela à elle. Elle laissa échapper un hoquet de douleur avant de laisser libre court à ses larmes.

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Tu devrais prendre un peu de repos, Ptite tête.

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C'est toi qui dit ça ? Dakota, fermes ta bouche, un peu.

Dakota le fusilla du regard. Enrique conserva son regard indifférent, jusqu'à ce qu'il finisse par ciller. Il avait beau être plus fort que son frère magiquement parlant, il n'arrivait pas à lui opposer résistance. C'était au delà du respect. Dakota, c'était son grand frère, celui qui avait veillé sur ses pas quand il n'était qu'un petit gamin, celui qui l'avait aidé à Poudlard, du moins, du mieux qu'il pouvait. Même si ils n'avaient fait que se disputer la plupart de leur temps, ils avaient toujours été plus ou moins complice. Il avait suffit de voir les différentes altercations que Lou leur trouvait. Oh, non, pas elle directement, mais ses fréquentations, dirons nous. D'abords Loris, dont il l'avait encouragé furieusement Dakota à frapper dans les endroits les plus sensibles, jusqu'à gifler Lucrezia lorsqu'elle leur annonça qu'elle s'était mise avec Chaz, leur propre cousin, qui n'était pas leur cousin biologiquement parlant. Dakota lui avait craché dessus, et Enrique n'avait pas pu s'empêcher de copier son frère, en lançant un couteau de cuisine sur ce dernier avec une précision exemplaire.

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Pas de soucis. Je vais aller voir Les parents. Surveille Alvaro. J'partirais demain.

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Non, Enrique... Tu dégages d'Angleterre, maintenant.

Enrique sourit. Qu'est ce qu'il était con... Remarque Dakota en tenait une sacrée couche. Cependant, il acquiesça, et prit son frère dans ses bras, avant de défaire son étreinte et de s'en aller sur un sourire. Après un rapide passage à la casa, Enrique en avait retiré des vêtements propres, qu'il avait mis dans un sac qu'il avait réduit pour mettre dans sa poche. Si il y avait bien quelque chose qui emmerdait bien Enrique, c'était d'être encombré. Il aimait avoir les mains libres. Soufflant délicatement dans ses mains, il les ouvrit, laissant apparaître un léger nuage de fumé et transplana. C'était son petit plaisir personnel. Il aimait faire de l'esbroufes même si il y avait personne pour regarder notre apprenti "moilemagicien". En quelques secondes, il se retrouva...

Sous un soleil de plomb. Quitter l'Angleterre et son ciel nuageux pour retrouver le ciel mexicain vide de substance blanche, installant un petit air chaud en n'importe quel saison. Enrique défit son nœud de cravate avec un air décontracté, le regard porté vers le haut du manoir, un étrange sourire sur ses lèvres. Il fallait qu'il voie Dante. Putain, qu'il lui manquait le cousin... Oh, et y avait Diego, aussi ! Le prêtre ! Enrique éclata d'un petit rire, avant de passer les portes de fer forgés noirs pour entrer dans la demeure Almadovar. A chaque fois, il avait cette impression de tranquillité qui s'emparait de lui, laissant tout ses problèmes lorsque le portail se referma. Il se retourna vers ce dernier, un étrange sourire sur ses lèvres. L'espace d'un instant, il crut voir Cecilio qui lui faisait un signe de la main avec un grand sourire. Enrique sourit. Il lui fit un signe de la main à son tour, mais lorsqu'il se retourna, une larme coula le long de sa joue.

Les portes du manoir s'ouvrirent devant lui. Enrique tapa doucement ses chaussures contre le sol avant d'entrer dans la maison de son enfance. Un regard vers le salon, il n'y avait pas la mama, ni la madre. Enrique sourit. La surprise serait parfaite. Le Padre devait être sûrement au ministère, pour ne pas changer. En même, il était pas ministre pour rien... Enrique nourissait également cette ambition. Peut être qu'il viendrait se lancer dans la politique plus tard, rien de bien sûr, simple idée... Mais fort intéressante. Rapidement, il parcourut le rez de chaussée pour finalement être amené à ne voir personne si ce n'est Eva l'elfe de maison qu'il aimait le moins. Elle avait une tête de conne, c'était affligeant... Et puis, elle n'obéissait jamais, ne cessant de critiquer tout ce qui se passait à la maison... Enrique s'était toujours demandé comment son père faisait pour la conserver dans la barraque... Plus d'une fois, il avait surpris Dakota entrain de lui taper dessus... Mais ché pas... Elle vvait peur d'Enrique... Compréhensible, non ? C'était le plus mystérieux.

Retirant sa chemise qu'il jeta sur Eva pour qu'elle aille la mettre à laver, Enrique monta doucement les escalier pour se changer et mettre quelque chose de plus décontracté. Se déshabillant rapidement, pour ne mettre qu'un simple bermuda, et un tee shirt sans manche kaki, Enrique repassa dans le couloir, jetant un rapide regard vers la chambre de sa soeur, qui était entrouverte. Passant doucement la tête dans l'entrebaillement de la porte, Enrique eut un sourire en comprenant que cette dernière était passée. Retirant rapidement sa tête de la chambre de sa soeur pour dévaler les escaliers rapidement, il aperçut en passant dans le balcon Lou qui était assise sur la fontaine, les jambes également sur la pierre. Enrique eut un sourire. C'était sa soeur. Il la contempla du haut, sans rien dire, préférant l'observer dans le silence le plus complet si l'on enlevait le bruit des petits oiseaux et de l'eau qui s'engouffrait dans la fontaine.

S'arrachant de cette belle contemplation qui n'aurait pas fait tâche en photo, Enrique descendit doucement les escaliers pour pénétrer dans la cours, se gratouillant doucement sa barbe naissante. Oui, c'était la mode en ce moment chez les frères Almadovar. Enfin, fallait pas chercher à comprendre. Délicatement, il s'approcha de sa soeur, et ce ne fut qu'en étant à une paire de mètre de celle ci qu'il s'aperçut que cette dernière pleurait doucement. Premier idée venue, du moins la cause : Chaz. En Enrique, un feu s'alluma. Il s'asseya à ses côtés, la prenant doucement dans ses bras, tout en lui caressant délicatement les cheveux. Il resta quelques instants, ainsi, passant sa main avec douceur dans les cheveux d'ébènes de sa petite soeur, pour lui murmurer ses mots :

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Hola... Que passa ?

Une larme... puis une autre... Et ce qui retenait ses larmes depuis un long moment déjà s'était effondré et laissait allègrement passer les larmes qu'elle gardait depuis trop longtemps. Mais elle pleurait en silence, les yeux fermés. Rien ne pouvait laisser présager ses pleurs ormis ses halètements pour reprendre sa respiration. Combien de temps passa? Elle était incapable de le dire comme elle était incapable de s'arrêter. Elle avait mal et s'en voulait terriblement. Elle voulait devenir une sorcière comme les autres et ne plus avoir à accomplir l'accueil des âmes et leur passage. Elle ne voulait pas revoir la douleur dans le regard de la famille. Elle n'en pouvait plus. Elle avait l'impression que tout le monde l'accusait. Elle laisait l'accusation dans chaque regard que l'on posait sur elle. Elle avait tué son neveu.

Toute à sa douleur, elle n'avait pas entendu que quelqu'un s'approchait. Ce ne fut que lorsqu'elle sentit que l'on s'asseyait près d'elle pour la prendre dans des bras qu'elle réalisa. Une inspiration. Une odeur. Une présence... Enrique. Ses larmes redoublèrent alors qu'il caressait ses cheveux. Elle entoura sa taille de ses bras et se pressa contre lui, son visage au creu de son cou.

Enrique -Hola...que passa?

Elle se pressa un peu plus contre lui. Pendant un long moment, elle continua à pleurer sans pouvoir trouver le moyen de s'arrêter pour expliquer ce qui n'allait pas à son jumeau. Elle finit pourtant par trouver la force de glisser quelques mots.

Lou -Enrique... Je... m'en veux... Cecilio...

Comme si le fait de prononcer le prénom de son neveu était encore pire, ses larmes redoublèrent. Noir. Souffrance. Elle voulait ne plus penser. Oublier. Tout. Pardon.

Elle se pressa contre lui, Enrique eut un léger sourire. Certes, ce n'était rien, mais au moins, il avait cette impression d'être utile à sa soeur. Pouvoir la consoler, c'était quelque chose qu'il aimait par dessus tout, car ce n'était pas Chaz et que... Non, Enrique se mordit la langue, il était encore entrain de se faire du mal à jalouser le bonheur des personnes qu'il aimait par dessus tout. Continuant de caresser doucement les cheveux de Lou, il ne cessait de lui souffer au creux de l'oreille, le célèbre : "chuuut ! chuuuut !" Comme pour lui faire comprendre que c'était fini. Ne voyant aucun effet, il usa de la même façon que faisait leur mère lorsqu'ils étaient encore de simples gamins. Lorsque l'un d'eux venait de faire un mauvais rêve ou tout simplement une dispute ou une colère particulièrement intense... Il se mit à lui fredonner tout bas, une petite chanson que Marìa leur chantait en italien, en espagnol pour la calmer avec sa voix légèrement rocailleuse. Un petit sourire, il ne cessait de lui chantonner doucement, rien que pour elle, rien que pour sa soeur, le rendant heureux de faire quelque chose pour sa soeur tant aimée, pour sa moitié, pour elle, tout simplement. C'était comme tenter de lui conquérir son coeur à chaque instant, s'imposer comme l'homme de sa vie sur qui elle pourrait toujours compter même si il n'y avait pas cet à côté que lui fournissait ce conna... Non, que Chaz lui fournissait. Le seul point d'ombre sur le tableau.... Mais il devait l'admettre. C'était aussi la sienne...

Au bout de quelques moments, la voix d'Enrique, qu'il accompagnait généralement de sa guitare pour calmer Alvaro et Cecilio lorsqu'il était encore de ce monde, laissa sa voix s'éteindre doucement accompagnée des bruits de la fontaine qui continuait de sortir son eau pour la répandre dans ce bassin au multiple facette... Enrique serra sa soeur doucement contre lui, déposant un baiser sur ses cheveux, avec un petit air protecteur. Il aimait servir à ça, c'était comme lui montrer de la reconnaissance sur son rôle de frère... Il n'était pas que le simple cadet... C'était lui qui veillait sur les deux autres comme les deux autres faisaient en sens contraire. Mais là, c'était différent... Quand, c'était lui même, ça lui faisait toujours un bien fou car il soulageait ses douleurs de la sorte... Ces douleurs qui n'étaient que le fruit de cette jalousie dont il était incapable de conserver pour lui lorsque cela touchait Dakota et Lucrezia... C'était les siens, ils n'étaient à personne. Tout comme Talia... Mais Talia avait un pouvoir sur le cadet des Almadovar... Elle le connaissait tout aussi bien que Lou, sinon beaucoup plus. C'était celle qui avait su voir dans son âme l'homme qu'il était avant même que la Mama n'arrive à saisir son comportement... L'ocelot... Le félin silencieux... Mystère... Il était un mystère à lui tout seul... Risible, quand on sait qu'il est langue de plomb au département des Mystères, justement. Enrique écouta sa soeur levait sa douce et belle voix...

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Enrique... Je... m'en veux... Cecilio...

Lou put le sentir. Les liens qu'ils avaient entre eux étaient beaucoup trop fort pour qu'elle ne ressente pas cette douleur qui vint le surprendre, lui touchant irréfutablement son coeur, son petit organe palpitant qu'il protégeait d'une couche épaisse pour l'engrossir, le durcir aux yeux de tous. Il la serra plus fortement contre lui, fermant doucement ses yeux sous l'effet de cette douleur sentimentale. Salut Cecilio... C'était ce qu'il eut envie de dire en voyant son fils, là, tel un spectre... Son flux sanguin augmenta, son myocarde passant à la vitesse supérieure... Lorsqu'il les avait réouvert, Cecilio s'était présenté... Répondant à son souhait le plus chère... C'est fou, non ? Les hommes veulent toujours ce qui leur fait le plus de mal... Il eut un léger sourire, tandis que Cecilio s'approchait doucement... Vision ? Hallucination ? Réelle apparition ? Remarquer... Le manoir des Almadovar était une bâtisse si magique, si puissante, si... Reposante ? Qu'il était tout à fait possible de voir réellement une âme Almadovar en peine errait ici... Enrique le vit s'approcher... Il tendit la main, sa main de libre, Cecilio faisant de même... Lorsqu'il dut avoir contact, Enrique ressentit son fils à l'extrémité de ses doigts. Fermant les yeux de plaisir, une larme coula de nouveau le long de sa joue se perdant irrémédiablement dans les cheveux de sa tendre soeur... Il les réouvrit et Cecilio avait disparu... Il serra sa soeur plus fortement contre lui, ne prononçant aucune parole, sinon, un autre baiser qu'il fit sur le crâne de sa moitié. Ouvrant doucement sa bouche, il lui dit doucement, lui sussurant délicatement, accompagnant l'eau de la fontaine :

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No es tu falta... Te pedílo. Él ahora está feliz... sientolo... Él es apacible... Apacible y tan sonriente... Ningún rastro de sufrimiento sobre su bello rostro... ¿ No veaslo callado no, Lucrezia ?

Il reprit ses caresses délicatement, contre sa propre douleur, celle avec qui il était devenu ami, car elle se montrait bienfaitrice... Elle lui rappelait son amour pour son fils, cette chose qu'il ne voulait surtout pas oublié. Cecilio... Te quiero. C'était ça, et rien d'autre. Tout comme Alvaro... En plus, désormais, ses fils le savaient qu'ils les aimaient. Il avait réussi à sortir ses sentiments envers eux... C'était bien les seules personnes... Avec Lou, il les lui faisait passé par le biais de leur lien, si tel on peut le dire, quand avec Dakota, il lui suffisait d'un regard...

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Seca tus lágrimas y aprovecha. Tienes un don fabuloso... Les das lo que el sufrimiento su hecho ansiar... Te quiero, Lou.

A nouveau, il l'embrassa, puis, il lui releva son visage avec son index, lui montrant ce sourire resplendissant qu'il avait. Non, il ne pouvait lui en vouloir. Ce serait vache... Vache de penser ça... Même si il l'avait ressenti... Mais c'était du passé. Son fils... Il était tranquille, paisible, comme il lui avait dit. Lou n'avait plus à s'en faire. Enrique ne lui en tenait pas/plus rigueur. C'était sa soeur, c'était elle, c'était tout.

Il chantait. De sa voix à la fois grave et douce, il chantait pour elle quelque chose qu'elle n'avait pas entendu depuis des années. Au fil des mots, les souvenirs d'une époque lointaine refluaient et s'animaient sous ses paupières fermées et humides. Elle frémit et se blottit un peu plus contre lui. Son odeur, sa présence... Lui qu'elle aimait tant. Au travers de ses larmes, elle sentait que le moment qu'ils vivaient était.. exceptionnel. Inconsciemment, elle décida de ne pas le laisser s'éloigner. Enrique... Lui... Elle ne voulait pas le perdre. Peu à peu, elle s'apaisait ou du moins, ses larmes semblaient se tarir. Mais la douleur était toujours présente. Douleur d'avoir perdu un neveur. Douleur d'avoir du l'amener elle même aux portes de la mort... Douleur d'avoir infligé une blessure inguérissable à son frère. La voix d'Enrique finit par s'éteindre. Elle frissonna, épuisée d'avoir trop pleuré.

Elle ne voulait pas se détacher de lui. Elle voulait ne plus bouger et rester dans ses bras pour le sentir veiller sur elle... même s'il le faisait déjà naturellement et ce, tous les jours que Dieu pouvait bien faire. Protège moi... Elle avait l'impression d'avoir vingt ans de moins. La situation n'avait guère changé. Elle aimait toujours autant Enrique, si ce n'était plus et se retrouvait toujours dans ses bras avec un plaisir certain. Avec Dakota et Chaz, il était la seule personne à réellement la connaître et rien que pour cela... L'amour qui lui portait était près d'être parfaitement fusionnel. Mais de part son expérience avec Dakota, elle savait que ce n'était pas quelque chose à faire... Même si elle sentait que ses deux frères ne demanderaient rien de mieux que d'être parfaitement fusionnels avec elle. Mais l'interdit et le poids de la moral étaient tels que jamais le pas ne serait franchit. Seul Chaz y avait droit... et elle savait que c'était là que le bât blessait pour Enrique et Dakota. La jalousie, rien de plus rien de moins.

La douleur. Elle venait à peine de dire ce qui n'allait pas qu'elle ressentait la douleur d'Enrique avec toute sa violence. Elle eut un sanglot alors qu'il la serrait plus fort. Merlin, c'était une idiote. Elle ferma les yeux un peu plus fort alors qu'elle aussi ressentait la présence de Cecilio. Mais elle ne broncha pas. Il n'était pas là pour elle. Elle se contenta de se faire aussi discrète que possible. Elle frémit en sentant Cecilio s'approcher mais ne bougea pas plus. Laisser Enrique profiter de cet instant arraché à la mort. Finalement, elle recommença à respirer en sentant Enrique la serrer encore plus. Elle ne pleurait plus. Elle sanglotait toujours mais ses yeux d'un bleu étrange étaient secs. Plus de larmes. Tout était sortit, arraché à son âme. Elle écouta Enrique lui dire ce qu'elle avait toujours voulu entendre de sa part. Parmis tous les mots de sa moitié, les plus important résonnèrent un bon moment dans son esprit. Il l'aimait.

Il l'aimait... Et il ne lui en voulait donc plus... ou du moins plus. Parce qu'elle l'avait bien sentit, qu'il lui en voulait. Et ca avait été pire que tout de savoir que son frère lui en voulait d'avoir aidé Cecilio... D'avoir été celle qui l'avait arraché à la vie au lieu que ce soit la mort qui l'ait fait. Elle frissonna alors qu'il l'embrassait à nouveau puis se laissa faire quand il lui releva son visage. Son sourire... Elle l'adorait et c'était l'un des rares qui parvenait à la faire sourire véritablement. Au milieu des traînées humides qui parsemaient ses jours, elle ne pu s'empêcher de lui rendre son sourire. Un sourire lumineux et terriblement sincère.

Lou -Te quiero tambien, Enrique.

Bouffée de tendresse par leur lien. Elle retira sa main de la taille d'Enrique pour la glisser sur sa joue. L'instant d'après, elle déposait délicatement ses lèvres sur sa joue. Elle glissa à son oreille.

Lou -Je suis tellement heureuse de te voir, Enrique... Anima mia...

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Je suis tellement heureuse de te voir, Enrique... Anima mia...

Qu'est ce qu'il aimait quand sa soeur lui faisait ce genre de compliment... Ca lui remontait toujous le moral à son maximum lorsqu'il n'allait pas tellement bien. En effet, le fait de voir sa soeur jumelle dans cette état le chambouler toujours autant. C'était sa moitiée, elle ne devait pas être malheureuse, au contraire. Elle devait être resplendissante, magnifique et éblouissante. C'était Lucrezia... Lumineuse et fantastique. Tout le monde devait l'aduler, mais personne ne l'approchait... Aux yeux d'Enrique, elle devait être un objet de désir, mais un désir interdit. La chose que l'on peut regarder, mais que l'on ne peut toucher. Cette être féminin, si beau, si sublime... On peinait à lui trouver un défaut. Et celui qui lui en trouvait un, Enrique lui tombait dessus. Personne ne devait la critiquer, tout le monde devait l'aimer. Enrique adorait sa soeur... Il serait prêt à mourir, à s'immoler pour ses yeux, pour voir son sourire lui éclairait sa vie. Elle était là. Il allait bien. Lou ne pouvait être sans Enrique, et c'était réciproque. L'amour qu'il lui portait... Bien qu'il soit fraternel, c'était un amour impossible... Non, pas de l'inceste... C'était au delà... Cette jalousie qu'il avait envers Chaz... Ce n'était que le fruit de cet amour indestructible. Qu'il lui lève la main ne serait ce qu'une fois... Le regard d'Enrique se durcit doucement lorsqu'il se rappela des marques qu'elle arborait avec la plus grande discrétion à sa venue à Poudlard, il y a de cela 17 ans. Si un jour, elle lui disait qui c'était... Où qu'il l'apprenait par l'une de ses visions... Tiens ? Et si il essayait ? Doucement, il porta ses lèvres au niveau de son front, puis, finalement, il laissa son pouvoir s'en allait alors qu'il les déposait avec délicatesse. Xoramen le lui avait interdit. Fallait qu'il se repose. Dans la maison, il y eut une porte qui claqua.

-

Rentrons, quelqu'un est dans la maison.

Se levant doucement, il tendit la main à sa soeur pour qu'elle descende telle une princesse soutenue par son prince charmant, puis, la tirant délicatement vers lui, il la pressa doucement, d'une façon subliminale, à avancer doucement, tandis qu'il lui tenait la main, lui montrant sa présence. Elle n'avait plus rien à craindre, il était là. Son frère était là. Lou n'avait plus rien à craindre. C'était son chevalier, ce qu'il s'était toujours dit, qu'il lui avait promi. Cette chose qu'il ferait jusqu'à la fin de sa vie. C'était LA femme la plus importante de sa vie, et il n'imaginait pas vivre sans elle. Cela pouvait surprendre beaucoup de personne mais comme qui dirait, Enrique s'en battait royalement les couilles. Après quelques pas, ils entrèrent dans le hall du manoir Almadovar pour se diriger vers la cuisine. En passant, Enrique jeta un regard vers le Salon, et il y vit la veste de sa mère. Un sourire s'élargit sur son visage. Il lâcha doucement sa soeur, pour s'avancer un peu plus rapidement. Entrant dans la cuisine, il tapota doucement la porte, sa mère sursauta.

-

Tu m'as fais peur, couillon !

Enrique eut un sourire tandis que Marìa se mettait la main au niveau de son sein gauche. Il attrapa le torchon qu'elle lui envoyait, puis, il lui embrassa la joue, avant de se retirer pour laisser Lucrezia embrassait sa mère. Enrque s'asseya sur l'une des grandes chaises de comptoir qui était au niveau du plan de travail où elle venait de déposer des légumes, de la viande, 'fin, tout le bazar que l'on ramène des courses. Il regarda quelques instants sa mère, qui parla :

-

Vous restez là ce soir ?

-

Oui...

-

Tiens, va me chercher un poulet au fond, dans le garde manger.

Enrique soupira, mais il se retira, effleurant du bout des doigts le bras de sa soeur avec un léger sourire. Puis, il quitta la pièce. Marìa regarda sa fille avec un petit sourire, puis, elle lui dit :

-

Qu'est ce qui vous amène, ici ? On s'est vu y a 3 semaines, pourtant, non ?

En effet, Noël était passée. Et il s'était déroulé en famille, ici, dans cette grande bâtisse. Réunissant tous les Almadovar. Du moins, la fratrie de Miguel et leur descendance.

Un moment d'éternité où elle était enfermée dans une bulle d'amour où seul Enrique avait sa place. Il était l'unique personne qui arrivait à lui donner cette impression de respirer dans un univers particulier seulement remplit par lui... son jumeau. La moitié de son âme, de son coeur. Merlin qu'elle l'aimait. Ca avait toujours été le cas même si durant quelques années, elle ne le lui avait pas montré. Désormais, c'était inutile. Il lui suffisait simplement de lui envoyer une bouffée de l'amour qu'elle lui portait pour lui dire qu'elle l'aimait. Sans aller jusqu'à la jalousie d'Enrique, elle l'aimait autant que lui l'aimait. C'était le sien et parmis les choses les plus importantes pour elle, quand cela concernait Enrique, c'était de le savoir heureux. Elle faisait sienne sa souffrance et elle savait qu'elle ferait tout pour qu'il continue à avoir son merveilleux sourire. Elle frissonna en se rapprochant un peu plus de lui. Merlin... Elle voulait se fondre en lui, pour ne faire plus qu'un avec. Non... elle ne voulait pas coucher avec... C'était quelque chose de plus... pur... Elle soupira en fermant les yeux. Les moments comme celui ci étaient tellement rares.

Enrique -Rentrons, quelqu'un est dans la maison.

Elle n'aurait jamais voulu qu'il entende cette porte. Elle eut un grognement tandis qu'elle se détachait de lui lentement. Elle ne voulait pas s'éloigner de sa chaleur. Mais il se levait, impitoyable. Elle lui dédia néanmoins l'un de ses plus beaux sourires alors qu'il l'aidait à descendre. Une fois en bas, elle se mordilla la lèvre, se retenant de lui faire part de son envie de rester là et de profiter encore un peu l'un de l'autre avant que la famille sache qu'ils étaient présent. Mais non... Quoique sensible à son pouvoir, elle le laissa la pousser à avancer sans dire un mot. Elle se contenta de serrer sa main tandis qu'il la faisait avancer dans la maison, jusqu'aux environs de la cuisine où il la lâcha pour faire peur à leur mère. La scène lui arracha un sourire amusé. D'un geste vif, elle rattrapa le torchon que sa mère venait de jeter vainement à son frère. Elle le lui rendit en l'embrassant sur la tempe. Vaguement absente, elle assista à l'échange entre sa mère et son frère avec un léger sourire aux lèvres. Elle revint à elle que lorsqu'il lui effleura son bras, lui arracha un frisson qu'elle réprima. Enrique...

Mère -Qu'est ce qui vous amène, ici ? On s'est vu y a 3 semaines, pourtant, non ?

Elle haussa un sourcil, prenant les mots de sa mère comme étant un repproche. Le bleu particulier de son regard dansa un instant avant de retrouver son habituelle douceur. Elle eut un sourire avant de répondre.

Lou -C'est Chaz qui m'a envoyé ici. Selon lui, je suis trop épuisée pour rester à la maison à m'occuper des enfants et de tout le reste... Pour Enrique... Je présume que c'est Dakota qui l'a envoyé. On te dérange?

La question avait été dite avec un poil d'agressivité. Elle soupira, se passant une main sur le visage.

Lou -Excuse moi... Je suis désolée de ne pas avoir prévenu..

-

C'est Chaz qui m'a envoyé ici. Selon lui, je suis trop épuisée pour rester à la maison à m'occuper des enfants et de tout le reste... Pour Enrique... Je présume que c'est Dakota qui l'a envoyé. On te dérange?

Marìa stoppa son geste de sortir le sac de pommes de terres du grand sachet en une espèce de carton. Elle avait sentit une certaine agressivité dans sa façon de lui répondre, et le regard qu'elle lança à sa fille ne fut pas s'en rappel. C'était un regard qui vous disait clairement : Encore une fois, et tu vas prendre chère. Marìa ne s'énervait que rarement, ne levant la voix que très peu. Généralement, c'était toujours Miguel qui gueulait comme un tordu après les gamins. Marìa s'emportait très peu envers ses enfants. D'un parce que d'après Miguel, ce n'était pas son rôle, et de deux, parce qu'elle était trop douce pour cela. Mais elle avait ce petit côté dur dans son regard qui pouvait calmer n'importe quel esprit agité. Bon, le plus dur de tous, c'est entre autre Dakota. Quoiqu'Enrique aimait bien lui montrer que c'était un homme désormais. Lucrezia semblait avoir compris car elle s'excusa dans la foulée.

-

Excuse moi... Je suis désolée de ne pas avoir prévenu..

-

Tout le reste... Je vois...

Elle lisait en ses enfants comme mieux que personne. Elle les comprenait que par un seul regard. Peu de personne en était capable, et même les plus puissants légilimens semblaient y trouver des problèmes. Entre la grande qui savait ce qu'elle voulait, Dakota qui était aussi imprévisible qu'un climat de montagne, Enrique qui avait un esprit aussi biscornu et tortureux qu'un labyrinthe et Lou qui avait une sorte de voile mystic autours d'elle, ils imposaient tous quelques problèmes. Marìa se sentait toujours plus ou moins soulagé en pensant cela. Au moins, ils possédaient chacun leur propre défense. Elle continua avec un petit sourire. Le même que celui de Lou.

-

Comment vont les petits ? Ca se débrouille pas trop mal leur retour à l'école ?

Elle parlait sans nul doute de la mort de son petit fils, Cecilio, c'est à dire le cousin des enfants de Lou. Elle ajouta, sachant très bien ce qu'elle avait fait par le biais d'Enrique qui s'était confessé, du moins, suffisamment pour qu'elle le comprenne.

-

Et toi ?

Enrique choisit ce moment pour rentrer dans la pièce avec la viande que sa mère lui avait demandé d'aller chercher. Il chantonnait doucement un petit air que l'on entendait souvent dans la radio sorcière mexicaine. Sa mère en était gaga. Pas lui. D'ailleurs, il ne s'empêcha pas de le dire :

-

Pourquoi ce connard s'est mit à faire de la chanson ?

-

Oh, tais toi ! Eduardo chante très bien, ses textes sont très...

-

J'ai mangé une pomme ce matin. Tu trouves ses textes mignons car tu le trouves beaux. Il aurait la tête d'un pouilleux, tu n'écouterais même pas sa voix.

Elle le fusilla littéralement du regard. Enrique eut un petit sourire en coin, puis il détourna les yeux pour regarder sa tendre soeur. Il s'avança vers le frigo pour en tirer une bière. Il regardait Lou, et il lui dit :

-

Tu en veux une ?

Après sa réponse, et dit ce qu'elle voulait, il proposa à sa mère qui ne lui répondit pas. Elle semblait gâcher par ce qu'Enrique venait de lui dire. S'asseyant sur sa chaise de tout à l'heure tout en posant ce que Lou voulait devant elle, il la regarda, la bouche en coeur, il lui dit :

-

Mais je rigoooleeeuh !

Elle sourit, puis, elle prit sa soeur à témoin.

-

Qu'est ce qu'il peut être con...

Elle reporta à nouveau sur son fils cadet.

Dakota a visiblement déteint sur toi... Moi qui espérait le contraire... Lou, tu peux pas y rémedier ?

Ce fut à son tour de sourire, tandis qu'Enrique lui lançait un regard blasé.

Mère -Tout le reste... Je vois...

Pas de réponse. De toute manière, il n'en avait pas besoin. Tout le reste... C'était... tout le reste. Cécilio, sa culpabilité...entre autre. A nouveau, elle passa une main devant ses yeux. Oublier. Enrique ne lui en voulait plus, elle avait la réponse à la question qui la torturait. Mais elle ne parvenait pas à se pardonner. Le pouvait elle? Elle avait tué Cecilio et elle était réfractaire à l'idée que la mort l'aurait prit même si elle n'était pas intervenue ce jour là. Elle laissa échapper un soupir de lassitude avant d'aller s'asseoir.

Mère -Comment vont les petits? Ca se débrouille pas trop mal leur retour à l'école?

Lou -Ils vont bien. Maïa n'a pas encore trop comprit ce qu'il s'était passé. Pour elle, il est partit simplement en voyage. Pour les garçons, c'est un peu plus compliqué. Mais ils oublieront vite leur douleur. Il restera dans leurs souvenirs mais la douleur elle... s'estompera.

Elle eut un maigre sourire. Elle pensait réellement ce qu'elle disait. Déjà, elle savait que les jumeaux avaient oublié l'enterrement et la douleur qu'il y avait eut. Pour l'aîné, ca risquait d'être plus long. Elle le savait. Elle aurait du être chez elle pour pouvoir être là en cas de problème, pour pouvoir les rassurer. Elle frissona encore et à l'aide de son lien, tenta de sentir la présence de son frère. Elle savait qu'il n'était pas loin mais soudain, il l'était trop pour elle. Elle sembla se détendre alors qu'elle laissait une partie de son esprit profiter de la présence de son frère.

Mère -Et toi?

Le retour à la normal fut rude. Elle battit des paupières un moment avant de balbutier.

Lou -Moi? Je... vais... bien... ne t'en... fait pas.

Demi mensonge. Physiquement, elle était en bonne santé bien qu'épuisée. C'était psychiquement et psychologiquement que c'était plus dur à dire. Lorsqu'Enrique revint dans la pièce, elle retint un sourire amusé en comprennant ce qu'il était en train de chantonner. Elle se retint de pouffer en écoutant l'échange au sujet d'Edouardo. Elle devait bien avouer que elle non plus ne l'aimait pas beaucoup. Mais par respect pour sa mère, elle ne disait rien, préférant acquiesser quand Enrique lui proposa une bière. Néanmoins, elle éclata de rire en voyant son jumeau faire une grimace visant à apitoyer leur mère.

Mère -Qu'est ce qu'il peut être con... Dakota a visiblement déteint sur toi... Moi qui espérait le contraire... Lou, tu peux pas y remédier?

Elle eut un regard faussement étonné avant d'ajouter, l'air sérieux comme un pape.

Lou -Faire que Dakota ressemble plus à Enrique? Ou faire que Dakota arrête de déteindre sur Enrique? Sépare les, ça devrait aller beaucoup mieux. Mais compte pas sur moi pour les surveiller. J'en ai assez avec 4 gosses, va pas m'en ajouter deux autres...

Marìa n'était vraiment pas la personne à qui l'on pouvait cacher quelques choses. Du moins, lorsqu'il s'agissait de ses enfants. Il lui avait suffit 5 secondes pour regarder la demoiselle, qui n'était autre que sa fille, pour savoir que cette dernière n'était pas tout à fait sûre d'elle et qu'au fond, elle se sentait particulièrement fautive. La mère de la petite Lou ne pouvait que comprendre ce qu'elle pouvait bien ressentir. En effet, si elle même aurait dû le faire, elle aurait eut du mal à se regarder dans un miroir sans en ressentir une pointe de douleur. Mais comme Enrique semblait ne pas en tenir compte, Lucrezia n'avait pas à s'en préoccupé. Elle était quasi persuadé que son fils lui avait parlé à sa soeur. Il était évident qu'ils aient tout posé à plat entre eux. Ils étaient toujours comme ça et ce n'était réellement pas prêt de changer. Marìa eut un léger sourire pour Lou. Blabla avec Enrique. Lou qui répond :

-

Faire que Dakota ressemble plus à Enrique? Ou faire que Dakota arrête de déteindre sur Enrique? Sépare les, ça devrait aller beaucoup mieux. Mais compte pas sur moi pour les surveiller. J'en ai assez avec 4 gosses, va pas m'en ajouter deux autres...

-

Sympa, Lou... Merci de ton soutient !

Il plissa se yeux pour faire l'énervé, mais un sourire le trahissait. Marìa en rajouta, une couche :

-

Et encore, tu n'as pas ton père...

Ledit père apparut soudainement dans le salon, entourant le ventre de sa femme déposant un léger baiser sur la joue de cette dernière. Comme si on venait d'appuyer sur un interrupteur, le visage d'Enrique s'illumina. Il eut un sourire lorsque son père posa ses yeux remplis de fierté sur ce dernier. Enrique commença à boire dans sa bière, tandis qu'Miguel s'en sortait une tout en disant :

-

On parle de moi, alors ?

-

Oui... On disait avec Lou, qu'il y avait beaucoup trop de gamins aux seins de la famille Almadovar.

-

Ohw, c'est pas nouveau...

Il décapsula sa bière, et en but une gorgée avant de la poser sur la table pour enlever sa chemise noir qu'il posa sur l'une des chaises de la cuisine.

C'est sympa de passer nous voir, les enfants. Vous restez diner ?

-

Ils restent diner.

-

C'est cool.

On aurait pu pensé qu'il s'en foutait, mais c'était tout le contraire. C'était Miguel Almadovar. Enrique aimait beaucoup le regarder. Un exemple, voyez vous... Comme tout père. Soupirant pour soupirer, Miguel posa ses yeux sur son fils, et il lui fit un petit clin d'oeil avant de dire :

-

Vous avez prêvu quelques choses tous les deux ?

-

Du calme, et du repos, Papa.

Miguel regarda tour à tour son fils et sa fille, un regard tout aussi neutre qu'Iranoe. C'était pour dire. Enrique eut un sourire vers Lou, puis, il se leva, prenant sa bière, il tapota la jambe de sa soeur, et il lui dit :

-

On va faire un tour ?

Enrique -Sympa, Lou... Merci de ton soutient!

Elle laissa échapper un petit rire avant de lui envoyer un baiser invisible en soufflant sur le bout de ses doigts où elle avait déposé ses lèvres l'instant d'avant. Son petit rire se transforma en un éclat de rire franc en entendant sa mère dire comme quoi, elle n'avait pas encore son père. Elle se retint de faire remarqué que c'était le sien, elle n'avait qu'à le garder... En effet, son père venait tout juste d'arriver. Sans broncher, elle saisit le regard que lança son père à son frère. Son sourire se ternit légèrement mais elle parvint à continuer à donner le change. Quelques instants plus tard, elle détournait les yeux pour boire une gorgée de sa bière, tout en suivant l'échange entre ses parents d'une oreille distraite. Elle fit tourner le liquide dans la bouteille et ne fit réellement attention à ce qu'il se passait qu'en sentant Enrique lui tapoter la jambe.

Sourire léger, presque terne. Elle but une nouvelle gorgée de bière.

Enrique -On va faire un tour?

Elle eut un mouvement de la tête avant de se laisser glisser au bas du tabouret. Elle remit sa robe en place avant de s'avancer et de déposer rapidement ses lèvres sur la joue de son père en guise de bonjour. Arrivée près de la porte, elle attira sa bière à elle et dit d'une voix tranquille avant de sortir de la cuisine.

Lou -A toute à l'heure. Maman... Si tu as besoin d'aide, appelle moi.

Aérienne, elle disparu aussitôt dans le couloir. Son objectif, le jardin encore. Elle y pénétra avec une certaine joie et s'immobilisa près de la fenêtre. Le regard perdu, elle but lentement sa bière en attendant son jumeau.

Enrique eut un léger sourire en voyant sa jeune soeur le précédait de quelques pas. Un léger sourire qui n'avait rien de bien méchant, un simple moment de joie qu'il ne put s'empêcher d'exprimer. Faisant un léger clin d'oeil aux parents, le fils de Miguel s'avança doucement pour rejoindre sa soeur qui s'avançait déjà dans les grands couloirs du manoir Almadovar. Enrique eut de nouveau un sourire en regardant la rampe de l'escalier de marbre. Avec Dakota, qu'est ce qu'ils avaient pu y glisser... Le bon vieux temps... Désormais, c'était les fils de Lou, et Alvaro... Diàz les rejoignait également. C'était la vie... Elle semblait passer beaucoup plus rapidement lorsque l'on se penchait sur son pensée que lorsqu'on l'a vit. C'était une étrange sensation qui effleura les pensées du jumeau de Lucrezia avant que ce dernier ne la rejoigne pour y loger avec douceur sa main dans celle de sa soeur. Pas de Chaz. Il pouvait s'en donner à coeur joie dans les gestes tendres à l'encontre de sa soeur. Il n'y avait pas besoin de rivalité aujourd'hui... Ça le reposait. L'apaisait. Elle n'était là que pour lui, lui, pour elle. C'était comme si rien ne pouvait les séparer en ce moment là. Doucement, ils arrivèrent dans la cour où sur leur côté, la fontaine crachotait une colonne d'eau comme si une ondine s'était mise à chanter une petite chanson dès qu'ils étaient entrés dans le jardin intérieur.

Un regard vers le ciel, la vision directement plongée dans le bleu ciel, comme si les murs, les 4 parties de la maison qui s'élevaient avec grâce au dessus, leur menait directement le regard vers ce ciel si bleue... Vers ce ciel si mexicain. L'hispanique reporta son regard vers sa soeur, un sourire plein de liberté sur son visage. Il s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras, avant de déposer un baiser sur sa joue. Il se recula, gardant toujours l'une des mains de Lou dans la sienne. Enrique porta sa bière au niveau de ses lèvres, et il en but une gorgée avant de lui faire un clin d'œil, et de la poser doucement sur le petit rebord qui faisait barrière avec le couloir menant aux autres pièces comme pour empêcher la progression du gazon. Ils continuèrent de marcher main dans la main. Un sentiment de bien être et de calme le prenait doucement. De temps en temps, il lançait un regard à Lou, un léger sourire sur ses lèvres, avant de regarder la cour dans son ensemble. Finalement, il s'asseya de nouveau sur la fontaine, du moins, son rebord, levant son regard vers sa soeur. Tel un murmure, il parla, coupant doucement le silence qu'ils avaient installé.

-

Pourquoi tu prends tant sur ta conscience la mort de...

Il ouvrit grandement les yeux. Reculant légèrement sa tête vers l'arrière à gauche.

Cecilio...

Son fils était assis sur une chaise de bois taillée soigneusement. A nouveau, il était là. Il leur souriait, les regardant avec joie et contentement. Comme si leur présence lui redonnait une envie, un besoin de sourire. Une sorte de bien être. Enrique ne pouvait s'empêcher de le fixé. C'était la première fois qu'il le voyait avec autant de consistance... Il ne comprenait pas. Il ne savait pas ce qu'il se passait. Etait ce Lou ? Il releva son regard vers sa soeur, et il lui dit, levant la voix, comme si ça l'enervait de voir son fils.

-

Pourquoi tu le fais apparaître ? Hein ? Ca t'amuse, hein ?

Un regard triste, mais une lueur agressive dans le regard.

Invité

Elle était légèrement grisée par la bière. Elle ne buvait pas souvent et n'avait pas vraiment l'habitude. Elle sentait son frère derrière elle mais elle ne s'arrêta pas pour l'attendre. Qu'il se plonge dans ses souvenirs seul... Elle, elle se battait contre les siens. Néanmoins, quand il glissa sa main dans la sienne, elle ne pu s'empêcher de tourner son visage vers lui pour lui faire un sourire doux. Ca lui faisait du bien de le retrouver et de ne pas sentir son hostilité comme c'était le cas quand Chaz était dans les parrages. Elle comprennait les sentiments de son jumeau envers son mari même si elle n'approuvait pas... Enfin, elle était mal placée pour le juger. Elle ne savait pas comment elle réagirait si Enrique se pointait avec une fille qui risquait de prendre sa place. Il était à elle comme elle était à lui. Elle serra sa main dans un geste possessif.

Quelques instants plus tard, elle se blottissait contre lui pour une étreinte de courte durée. De sa main libre, elle posa sa bière sur la margelle de la fontaine. Plus envie de boire. Elle le suivit dans le jardin, ayant l'impression de retrouver son enfance durant laquelle elle avait courru des heures dans cet immense jardin. Quelques minutes plus tard, retour à la fontaine. Elle laissa son frère s'asseoir, restant debout devant lui, un sourire indéchiffrable dansant sur ses lèvres.

Enrique - Pourquoi tu prends tant sur ta conscience la mort de... Cecilio

Elle se figea. Son sourire disparu. Lentement, elle écarta une mèche de son visage. Elle se recula de quelques pas avant de répondre d'une voix faussement calme.

Lou -Tu sais ce que je fais, Enrique? J'arrive, j'utilise mon pouvoir et je coupe le dernier lien de l'âme à ce monde. Si la mort ne le fait pas, ou que je ne le fait pas, l'âme erre... indéfiniment. A tes yeux, je fais peut être quelque chose de bien... Aux miens, j'ai tué ton fils.

Silence. Elle soupira avant de tourner le visage vers Cecilio. Une lueur de surprise passa dans ses prunelles bleues. Elle ne l'avait pas sentit arrivé ou du moins, n'avait pas voulu le sentir. Elle l'observa un moment sans lui rendre son sourire.

Enrique - Pourquoi tu le fais apparaître ? Hein ? Ca t'amuse, hein ?

Elle tourna violemment son visage vers lui. Malgré le regard triste de son frère, ses prunelles étincellèrent. Vague de colère. Elle lâcha.

Lou -Tu me prends pour quoi? Tu crois quoi? Que ça me rend heureuse de me torturer à le voir? Que ça me fait plaisir de te faire mal?

Elle frémit et d'un geste presque violent, conjura Cecilio. Vague de magie parfaitement contrôlée mais témoignant de sa douleur et sa colère. Colère de voir que son frère la pensait capable de faire quelque chose comme ça. Sans le regarder, elle ajouta.

Lou -La seule fois où je l'ai fait apparaître, c'est à la cérémonie. Depuis...Il va, il vient et il se sert de ta magie, la mienne, la sienne, ton amour, le mien, et le sien... Tout ce qui peut l'aider pour apparaître. C'est rare de voir une âme faire ça... Généralement, elles préfèrent rester là où elles sont mais... là... Mais... Laisse tomber.

Elle fit venir à elle sa bière, la termina d'un trait. Silence. Elle était à deux doigts d'aller s'enfermer dans sa chambre.

Invité

- Tu sais ce que je fais, Enrique? J'arrive, j'utilise mon pouvoir et je coupe le dernier lien de l'âme à ce monde. Si la mort ne le fait pas, ou que je ne le fait pas, l'âme erre... indéfiniment. A tes yeux, je fais peut être quelque chose de bien... Aux miens, j'ai tué ton fils.

Le regard d'Enrique se fit étrange. Mais c'était comme si c'était un enfant qui était persuadé du contraire et qu'il s'opposait à sa soeur avec une timidité éclatante. C'était peut être la première fois de sa vie qu'il se montrait ainsi. Et c'était bien parce que c'était l'amour de sa vie et qu'il lui était tellement lié qu'il aurait été difficile de mettre une lame entre les deux personnes. Enrique eut un sourire naïf, innocent.

- Noon... Tu ne l'as pas tué... Tu l'as libéré de sa prison de chaire... Elle était douloureuse, dur pour lui... Maintenant, il vit. Et pour l'éternité... Dans ton coeur... Dans mon coeur... Et dans le coeur del dios... Ne te prends plus le chou avec ça... Tu ne l'as pas tué... Je le sais, Lou. Tu ne pourrais pas faire de mal à une mouche... Pas à un membre de ta famille... Surtout pas à un enfant...

Soudain, Cecilio apparut. Enrique perdit son air naïf, innocent, et son visage se ferma douloureusement. Il n'avait pu s'empêcher de remettre la faute de son apparition sur le dos de sa soeur. Ce dernier souriait, mais Enrique n'y parvenait pas. Pas maintenant... Non. Lou.... Nan. Enrique allait mal, pas le moment de sombrer dans la nostalgie. Il la regardait avec tristesse, mais l'une de ses tristesses agressives et douloureuses. L'hispanique venait d'associer, sans le vouloir, apparition de spectre et Lou. Cette dernière ne se laissa pas démonter.

- Tu me prends pour quoi? Tu crois quoi? Que ça me rend heureuse de me torturer à le voir? Que ça me fait plaisir de te faire mal?

Enrique s'était levé du rebords de la fontaine pour lui montrer qu'elle ne lui faisait pas peur et qu'elle n'avait pas à lui lever la voix dessus. La regardant droit dans les yeux, tandis qu'elle faisait son tour de magie, Enrique ne disait rien. La crispation au niveau de sa mâchoire en disait long sur son état d'esprit. Il n'avait pas à aller plus loin dans l'expression de ses pensées. De toute façon, rien qu'à voir sa façon de la regarder, elle pouvait comprendre ce qu'il était entrain de ressentir. Elle détourna le regard comme elle tentait de le faire depuis qu'il la ciblait de son regard gris pour dire :

- La seule fois où je l'ai fait apparaître, c'est à la cérémonie. Depuis...Il va, il vient et il se sert de ta magie, la mienne, la sienne, ton amour, le mien, et le sien... Tout ce qui peut l'aider pour apparaître. C'est rare de voir une âme faire ça... Généralement, elles préfèrent rester là où elles sont mais... là... Mais... Laisse tomber.

Il s'apprêtait à répliquer, seulement, Cecilio réapparut, éclatant de rire. Enrique ne put s'empêcher de perdre tout envie de gueuler sur sa soeur. Il eut une larme qui coula le long de sa joue, comme si son énervement se condensait pour le libérer un peu. Il poussa doucement sa soeur, pour s'approcher de Cecilio de manière assez franche. Cette fois, Enrique allait l'attraper. Il partait dans son délire dans une vision, mais à l'état réelle. Elle ne se déroulait pas dans son esprit comme les autres, mais autours de lui. Lou pourrait la voir si elle le voulait. Cecilio tira la langue à son père, et il se mit à courir dans tout le jardin pour se diriger dans le hall.

Lorsqu'Enrique entra dans le hall, à son tour, il entendit son fils éclater de rire. Son premier rire franc et joyeux. Enrique en frissonnait de douleur, mais aussi de plaisir. Il se mit à sourire. Il était persuadé que son fils était en vie, et que tout avait été un mauvais rêve. Il se mit à lui courrir après avec une joie nouvelle, comme si il retombait en enfance. A la porte de la cuisine, son père qui s'était levé pour voir la source du bruit des pas sur la pierre du jardin, vit son fils courir comme un perdue, le regard surpris. Ce dernier regarda sa bière comme si il se demandait si c'était réellement une bière avant de secouer la tête et de retourner dans la cuisine où Maria l'interrogeait du regard.

- Cecilio ? Donde estas ? Ah ! Te veo ! Venga !

Enrique se remit à lui courrir après. Cela devait peut être des mois, presque des années où il n'avait jamais autant respirer la joie, la bonne humeur, et surtout son rire qu'il avait. Il semblait être un enfant qui avait grandit trop vite dans sa tête, et qui semblait reprendre à la vie ce qu'il lui devait. Il devait prendre du plaisir et rire comme les autres. Et surtout profiter de ses enfants. Mais savait il qu'il rêvait ?

Invité

Elle était... déçue. Oui, déçue. Déçue de voir que son frère ne la croyait pas. Elle soupira, ne jetant même pas un regard à Cecilio qui venait de réapparaître. Elle avait envie d'aller s'enfermer dans sa chambre et de ne plus en bouger. Oui, une manière de fuir. Mais elle ne voulait plus voir cette douleur triste dans le regard de son jumeau si aimé. Elle n'en pouvait plus. Enrique la repoussa. Elle frémit mais le laissa faire. Elle ferma les yeux sans daigné regarder en direction de Cecilio. Néanmoins, elle finit par ouvrir les yeux pour suivre du regard son frère qui partait à la poursuite de son fantôme. Elle finit par soupirer et par le suivre. Elle jeta un regard indéchiffrable à son père et continua à suivre Enrique. Pendant un instant, elle eut envie de lui dire que ce n'était qu'une illusion. Mais... allait il l'écouter?

Invité

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ONCE UPON A TIME...

Oui, il était une fois, un homme qui aimait tellement son fils, qui se mettait à le voir réellement. Il ne comprenait plus rien, ne savait pas pourquoi ce dernier voyait son fils décédé, mais même si la voix de la raison lui disait qu'il était réellement partit pour le monde du repos éternel, ne pouvait s'empêcher de le penser réel. Enrique courait après son fils avec une joie bien visible par tous. Il ne pouvait la cacher, elle explosait de part en part dans son organisme. C'était croire en la plus belle chose qui puisse, et qui lui était arrivé. Son fils. Son fils cadet. Il le croyait vivre, il le sentait vivre. Mais ce qu'il sentait réellement, c'était son amour pour lui qui ne cessait de faire fonctionner son myocarde. La présence de Cecilio lui jouait des tours, il n'y pouvait rien, il n'y arrivait pas à lutter contre ce dernier. Il avait tellement lutter pour, que désormais, il semblait accepter son fils, même si ce dernier revenait sur terre sans réellement de consistance... Combien de fois avait il rêver de posseder les reliques de la mort pour pouvoir maîtriser la mort en elle même pour faire vivre son fils ? C'était une douce pensée qui le torturait... Et là, il lui courait après ! Sourire des sourires. Il ne pouvait s'empêcher de se sentir renaître. Il se plongeait dans les méandres de sa mémoire sans le vouloir pour bien se l'imaginer, pour bien le ressentir. Sa mémoire se faisait manipuler par son don de vision avec beauté. Mais devait on lui reprocher d'être joyeux de voir son fils respirait la vie comme il ne l'avait jamais fait ? Non. Enrique était un ange. Un dieu.

Ils continuèrent ainsi jusqu'aux deuxièmes étages. La porte de la porte de son frère s'ouvrit à la volet, puis, tel un spectre on vit ce dernier, en beaucoup plus jeune. Il devait peut être avoir 22 ans... Derrière, il y avait James, Enrique l'entendait éclater de rire, en voyant Cecilio fonçait dans son oncle en souriant avec un petit air coquin. Dakota lui murmura quelque chose en espagnol. Enrique s'arrêta devant la scène. Quelque chose clochait. il ne put s'empêcher de s'arrêter, posant doucement sa main sur le mur du couloir. Il les observait, les analysait, quoi. Il ne savait pas réellement ce qu'il se passait exactement, mais cela se passait. Dakota leva son visage vers lui, avec un léger sourire, l'invitant à entrer. Enrique s'approcha délicatement, lui rendant son sourire. Son frère aîné lui plaqua une main sur l'arrière du crâne, puis, il lui montra quelque chose. Enrique tendit le cou, tout en avançant doucement dans la chambre de Dakota. Du sang, beaucoup de sang. Cecilio et James sautaient sur le lit, éclatant de rire.

- Calmez vous... Qu'est ce que...
- Je sais pas... J'étais comme ça quand je suis arrivé. Tu as vu ? Je suis mort ! Mais j'ai l'air d'avoir du vécut, non ?

Enrique leva le regard délicatement vers le visage de l'homme qui était allongé le visage dans un sal état. A tel point qu'il ne le reconnaissait pas. Il porta les mains au niveau de ses lèvres, avant de se mettre à vomir réellement, aspergeant le sol de ses secrétions gastriques. Ses jambes se mirent à trembler. Il s'approcha délicatement du corps, puis, une rose noire se fit apercevoir. Une rose noire... Ca lui disait quelque chose... Mais quoi ? Enrique s'agenouilla doucement, puis, il tourna délicatement la tête de l'homme et à sa plus grande horreur, il vit le tribal, le taureau de son frère tatoué sur la gorge de ce dernier. Enrique tomba sur les fesses, relevant le regard vers son frère qui était également debout. Sur le lit, James et Cecilio le regardèrent, le fusillant du regard.

- Même pas capable de sauver mon oncle... J'comprends pourquoi tu m'as loupé...
- Ahahaha... Il t'a loupé ! Le poison, il est dans ses veines !! Ahaha !
- Pourquoi tu ne m'as pas sauvé ? Hein ? POURQUOI ?
- Papa est un nul, papa est un nul !
- Tonton sert à rien, tonton sert à rien !
- Tu es une merde, Enrique... Tu m'entends !
- Noon... J't'en supplie, non ! Dakota ! Dis pas ça !
- Tu es une grosse merde !
- Assez !
- ENFLURE !

Enrique éclata en sanglot, se reculant violemment pour se taper la tête sur le bureau de son frère. Il en ferma les yeux de douleurs, puis lorsqu'il les ouvrit, il eut des flashs. D'intenses flashs. De l'or... Beaucoup d'or. Et des gobelins... Les gobelins tenaient de l'or... Et Heinrish... Des roses tout autours de lui dansant autours de la silhouette du mangemort. Dakota apparut une dernière fois, en flash, le visage aussi pâle que la mort, les bras en croix. Enrique sentit tout à coup quelque chose lui tombait sur le visage. Il réouvrit les yeux de nouveau, les larmes continuant de couleur sur ses joues. Il leva le regard vers Lou qui entrait dans la pièce. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire, quoi penser. Il était abasourdis, éclaté, crevé, et surtout il pleurait. Il n'arrivait pas à retenir ses larmes.

Invité

Elle suivait son frère comme son ombre, indifférente à l'âme de Cécilio qui courrait un peu partout. Le fait qu'il soit revenu instanément après qu'elle l'air conjuré n'était pas normal mais elle ne se posait même pas la question. Seul Enrique était important en ces instants. Suivre Cécilio ainsi risquait de le détruire un peu plus et elle savait qu'elle ne le supporterait pas. L'hypothèse qu'il soit l'objet de l'une de ses visions et qu'il la lui faisait partager involontairement était à des années lumières d'elle. Elle était dans le couloir du second étage quand elle s'immobilisa, perdant de vue Enrique. En fait non, elle voyait pas ses yeux. Elle s'appuya contre le mur, sentant lentement la panique se propager dans ses veines. Elle ne comprenait pas ce qu'il pouvait se passer. Elle ferma les yeux. Vaine défense contre quelque chose qu'elle ne contrôlait pas.

Les images défilaient quand même faisant réagir son corps et son âme au delà du supportable. Elle laissa échapper un gémissement en discernant le corps de son frère aîné sur un sol qui n'était pas devant elle. Dakota... mort... Pourquoi? Elle ne comprennait pas. Elle voulu hurler mais sa voix mourru dans sa gorge en une plainte chargée de toute la douleur du monde. Les cordes vocales se brisèrent dans ce cri muet. Vainement, elle tenta de repousser ce qu'elle voyait. James et Cécilio qui la fusillaient du regard. Pourquoi? Elle n'avait rien fait. Les mots pronnoncés dansèrent dans son esprit comme autant de lames.

-Papa est un nul, papa est un nul!

Papa? Mais quel père? Elle n'était pas... La lumière se fit dans son esprit. Enrique... Mais comment? Elle secoua la tête, se heurtant le front sans vraiment le vouloir. Elle lâcha un gémissement presque silencieux. Les images défilaient encore dans sa tête mais elle se remit en route. De l'or, des gobelins, Heinrish.... Dakota... Elle frissonnait. Chancelante, elle pénétra dans la pièce. Sa vue lui revenait lentement, les brumes de la vision s'effaçant au fil des secondes. Elle s'agenouilla près de son frère et le prit dans ses bras avant de le bercer doucement en caressant doucement ses cheveux. Elle sussura d'une voix brisée.

Lou -Enrique... Ce n'était qu'une... vision... Dakota est... vivant... Tu m'entends?

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