LUMOS MAXIMA (premier post Isis)

Le ciel etait très sombre cet après midi là au dessus Dissimulé derrière l'entrée du chaudron baveur, un chat à l'oeil unique observe silencieusement.
C'est aujourd'hui que les élèves de Poudlard ont leur sortie prévu. Il ne vont pas tarder à affluer dans le petit bourg sorcier.
Mélian aimerait juste voir s nièce en coup de vent. Sans se faire remarquer.

Un craquement effroyable le fait sursauté. La poubelle devant le bar tombe dans un grand fracas et le chat s'enfuit terrorisé. Ce n'était pourtant qu'un coup de tonnerre. La pluie se met à tomber battante. Mélian a horreur de ça! Il se précipite dans le premier abris qu'il trouve.

Mais les gens, si nombreux, si grands. Malgré lui la terreur le gagne. tant d'années pasées sous sa forme de chat l'ont rendues agoraphobe, presque fou. Un jardin en friche, des fenêtres condammées, avant même d'avoir réfléchit, Mélian était entré dans la cabanne hurlante.

Reprenant sa forme humaine, il se recroquevilla dans un coin poussièreux et noir, drapé de son long manteau élimé. Bien que son visage fut celui d'un homme d'à peine trente ans, il sentait sur ses épaules les poids des années l'écraser.

Il était là depuis moins d'une heure, à demi somnolant, qu'un autre bruit ce fit entendre. Quelqu'un avait pénétré dans la cabanne hurlante...

Une sortie à Pré au lard... Seule... Comme toujours. Soupire. Qu'importe. Elle n'avait jamais eut beaucoup d'amis et ca n'allait pas changer cette année. Assise sur son lit, elle contemplait le ciel, bien sombre pour une après midi qui aurait dû être joyeuse. A côté de sa main aux doigts fins, une lettre d'un rouge sang. Elle ne l'avait pas ouverte. Pas l'envie d'entendre sa mère lui hurler dessus quand elle trouvait suffisamment de gallion pour utiliser un hiboux. Autant que la lettre explose, c'était le mieux. D'ailleurs, ce fut ce qui arriva quelques secondes plus tard. Sans même un regard, elle fit cesser les flammes et répara le couvre lit d'une délicate nuance bleue.

Nouveau soupir. Elle se leva et attrapa sa cape en même temps que sa bourse. Autant profiter des quelques minutes avant la pluie. Une fois dehors, elle prit une longue inspiration. Même l'air était lourd... Un orage probablement. Elle plissa le nez avant de rabattre sa capuche son ses cheveux et une bonne partie de son visage et de commencer son chemin. Au fil des pas, elle ne loupa pas les élèves qui la dépassaient, pressés de rejoindre l'école ou bien un quelconque rendez vous amoureux.

Ce n'était pas ce qu'elle venait chercher. Elle voulait simplement se ballader, réfléchir, mettre de l'ordre dans ses pensées. Les premières gouttes de pluie s'abattirent sur sa cape quand elle dépassa la grille. Rapidement, les quelques gouttes devinrent des trombes d'eau sans qu'elle ne s'en occupe. Pendant près d'une heure, elle continua sa ballade, de plus en plus trempée et de plus en plus perdue dans ses pensées. Elle finit par faire face à la cabane hurlante qui, trempée, perdait tout son charisme.

Elle resta un instant à se demander s'il fallait mieux pas qu'elle rentre à l'Ecole... Mais il fallait mieux pas qu'elle croise un professeur. Soupir. Elle pénétra dans la vieille bicoque poussièreuse. Elle y fit quelques pas jusqu'à une pièce au milieu de laquelle elle se figea. Elle finit par faire glisser sa capuche en arrière, dévoilant une chevelure trempée. Elle fut parcourue d'un frisson et murmura entre ses dents.

Isis -Ne jamais plus faire confiance en cette idiote de Maryblue...

La main déjà sur sa baguette, Mélian était à l'affut. Une silhouette venait de faire irruption dans son refuge. Peut-être était-ce un nuisible. Sa méfiance accru par des années passées au service du ministère, l'homme en noir se leva sans un bruit.

Ne faisant qu'un avec les ombres du taudis où il avait trouvé refuge il observait en silence, prêt à bondir au moindre geste suspect.
C'était une jeune fille encapuchonnée.

Isis -Ne jamais plus faire confiance en cette idiote de Maryblue...

Le visage barré de Mélian se dessina dans le noir. Son oeil bleu unique rivé sur l'intruse. Sa baguette blanche se détâcha alors, parfaitement visible.

AZAZEL-Qui vous a permis d'entrer? Qui vous envoie? Je le saurai si vous me mentez: qu'est ce que vous faites ici?

Déjà il barrer la seule ici, sa baguette pointée sur Isis qui n'avait rien demander. Suspicieux, il avait une posture assez étrange qui rappelait celle d'un animal en chasse.
Une lueur démente sur son oeil aveugle. Un sortilège perdu avait condamné un de ses oeil à la nuit il y avait bien longtemps déjà, laissant sur son beau visage une longue cicatrice.

Il y avait bien longtemps que Mélian n'avait pas eu le loisir de parler à quelqu'un et sa voix était rauque et particulièrement enrouée.
Si il avait quelque chose d'effrayant, il n'avait plus cette classe d'autre fois (c'est à peine si un soupçon de noblesse s'attardait dans son oeil valide). Souffrant d'une blessure au côté, il se tenait un peu replié, et le jour qui filtrait à travers la porte laissé deviner de vieilles tâches de sang sur sa cape ainsi que des manches rongées aux mites.

Quiconque l'aurait vu comme Isis pouvait le voir à cet instant précis, aurait pu voir toute la ruine de cet homme et en même temps sentir que dans sa détresse il pouvait se montrer très dangereux.
Il continuait de la dévisager, inflexible.

Azazl -Qui vous a permis d'entrer? Qui vous envoie? Je le saurai si vous me mentez: qu'est ce que vous faites ici?

Surprise. Elle ne sursauta pourtant pas, préférant se retourner lentement. Elle n'avait pas sentit de présence, rien... Alors pourquoi il y avait quelqu'un au final? Elle plissa le nez tandis qu'elle faisait face à un homme... plutôt âgé. Les prunelles violettes étincelèrent tandis qu'elle constatait qu'il lui bloquait la sortie. Il voulait quoi? La tuer? Ou autre? Un sourire narquois orna ses lèvres tandis qu'elle répondait d'une voix tranquille.

Isis -Et bien, je n'étais pas au courant qu'il me fallait une autorisation pour entrer dans une maison... abandonnée et théoriquement vide. Et qui m'envoie? La pluie.. Vous voyez pas qu'il pleut?

Comme pour accentuer ses paroles, ses cheveux gouttaient, et une flaque se formait peu à peu sous elle. Elle ne broncha pas tandis qu'elle l'observait attentivement. Il était blessé et n'avait pas l'air d'avoir pu s'acheter de nouvelles fringues depuis un bout. Il avait l'air en ruines... Elle secoua doucement la tête avant d'ajouter tranquillement.

Isis -Allons... Vous ne craignez rien. Après tout, je ne suis qu'une élève et je pense que vous aurez le dessus quoique je fasse, non?

La jeune intruse se retourna et leur regard se croisèrent. Elle avait les yeux d'Asphodèle ce qui avait quelque chose d'à la fois familier et destabilisant pour l'ancien auror.
Enfin pas tout à fait les même yeux, ceux de la jeune fille étaient réellement violet alors que ceux de la niéce de Mélian avait simplement un reflet changeant amethyste.
L'homme cilla et baissa un peu sa baguette, reprenant le contrôle sur sa méfiance exacerbée.

Isis -Et bien, je n'étais pas au courant qu'il me fallait une autorisation pour entrer dans une maison... abandonnée et théoriquement vide. Et qui m'envoie? La pluie.. Vous voyez pas qu'il pleut?

Mélian esquisa une espèce de sourire de chat. En effet la jeune fille coulait l'eau, pour un auror il aurait pu en venir à cette déduction plus rapidement. Ils se regardèrent l'un l'autre un petit instant comme sur leur garde. ce n'était qu'une enfant. Quel mal auriat-elle bien pu lui faire?
A son âge Asphodèle était déjà redoutable, Mélian n'était pas prêt de se laisser amadouer. Mais tout de même sa méfiance avait perdu de sa force.

Isis -Allons... Vous ne craignez rien. Après tout, je ne suis qu'une élève et je pense que vous aurez le dessus quoique je fasse, non?

Mélian abaissa complétement sa baguette mais il la gardait en main. Bougon, il rasa le mur pour retourner se tapir dans le noir. Son oeil bleu luisant comme celui d'un félin.
Il aurait bien aimait dire quelque chose mais il était partager entre son goût de la solitude et son manque de pratique pour ce qui était de la conversation.
Alors il resta là, à regarder la petite sans rien dire, un peu comme si il la tolérait juste le temps que l'orage s'arrête mais il ne semblait pas faiblir.
Il se râclait la gorge pour meubler le silence.

Peu à peu, il baissait sa baguette. A son corps défendant, il fallait bien qu'elle s'avoue que cela la soulageait quelque peu de voir qu'il arrêter de la pointer avec un objet qui aurait pu provoquer sa mort aussi rapidement que l'un des éclairs s'abattant sur le sol. La baguette finit par être complètement baissée. Enfin, il en avait mit du temps. Qu'il la garde en main ne la dérangeait pas plus que cela. Elle l'observa raser le mur puis se tapir dans le noir.

Elle plissa le nez tandis qu'il l'observait. Bleu contre violet... Elle ne baissait pas les yeux mais quand il se râcla la gorge, elle fit un pas en avant. Immobile, comme si elle hésitait à bouger un peu plus, elle observa sa réaction. Elle avait l'impression de se retrouver face à un animal sauvage... Elle agissait comme si. Doucement, elle avança vers lui sans sembler agressive. Finalement, elle s'accroupit à environ 90cm de lui.

Sourire. Elle tendit la main vers lui et murmura.

Isis -Laissez moi vous soigner... Je ne vous ferais pas de mal.

Elle plissa le nez. Mélian remarqua que c'était la deuxième fois qu'elle faisait ça mais il ne pouvait pas encore savoir à quoi cela correspondait. peut-être simplement un tic mignon d'adolescente.
Elle semblait bloqué par la même hésitation que lui mais elle ne tarda pas à changer d'attitude. Mélian eut un petit grognement involontaire en la voyant approcher. Ses doigts se serrèrent sur sa baguette.

Pour la première fois depuis de longue année, l'obscurité l'incommodait.
La jeune fille approcha montrant bien qu'elle n'avait pas l'intention de nuire, elle s'arrêta à quelque distance de l'homme. Elle sentait le parfum, ou du moins pour Mélian ça ressemblait à ça et à un brin de civilisation. Eveillant en lui de lointain souvenir.

ll eut un regard méfiant quand elle tendit la main vers lui. Un peu comme un chat qui garde une contenance tout en montrant bien qu'il va griffer. Mais Mélian n'allait pas changer de forme. Il était trop méfiant pour le faire devant qui que ce soit.

Isis -Laissez moi vous soigner... Je ne vous ferais pas de mal.

MELIAN-Pourquoi vous feriez ça? Je ne vous connais pas, vous ne me devez rien! Je vais très bien de toute façon...

Il la regardait bien droit dans les yeux. il était peut-être dans un état lamantable mais il était lucide et en plein possession de ses forces. Cependant la gentillesse de la fille l'intriguait, il n'était pas d'humeur à opposer beaucoup de résistance. Il avait vraiment besoin d'un médecin.

Le regard méfiant qu'il lui jeta alors qu'elle tendait la main vers lui ne l'arrêta pas. Elle continua à l'avancer et tant pis s'il comptait la rejeter ou non. Elle ne comptait pas lui faire de mal... Simplement mettre à profit ce qu'elle avait bien pu apprendre dans les livres au sujet des soins... Parce qu'il avait besoin de cela... Même s'il ne semblait pas saigner, il irradiait de douleur, en quelque sorte et elle n'avait pas envie de le laisser dans cet état la.

Mélian -Pourquoi vous feriez ça? Je ne vous connais pas, vous ne me devez rien! Je vais très bien de toute façon...

Isis -Vous mentez, tout simplement.

La voix avait été calme, sans repproche. Elle s'avança encore jusqu'à finir par poser sa main sur son épaule. Dans les prunelles mauves, aucune peur, aucune crainte. A quelque part, elle lui faisait confiance. Elle plongea son regard dans le sien et sourit légèrement.

Isis -Et si je fais ça, c'est pour avoir un bon karma...

Rire. Léger. Elle ne se moquait pas mais avait simplement lancé une plaisanterie. Elle ajouta un peu plus sérieusement.

Isis -Sans plaisanter, je fais cela parce que vous en avez besoin. Je ne vous connais pas non plus, vous ne me devez rien mais puis je vraiment vous laisser dans cet état là? Vous avez mal même si vous le cachez parfaitement... Mais votre aura ne trompe pas, savez vous...

Isis -Vous mentez, tout simplement.

Mélian eut un petit froncement de sourcils! On pouvait dire qu'elle avait du cran de venir lui dire ça la fleur au fusil. Si il avait voulut il auriat pu...oui mais seulement il ne voulait pas. Mélian n'avait jamais été quelqu'un de méchant, et pour rien au monde, autrefois, il aurait fait du mal à une gamine. Mais bien des choses avaient changées depuis que son frère avait disparu...

MELIAN-Je te trouve bien insolente.

Il avait dit ça d'un ton égal sans reproche. Ce n'était rien moins qu'une remarque sans objet. Histoire de parler. D'avoir l'air moins sauvage.

Isis -Et si je fais ça, c'est pour avoir un bon karma...

Elle rit mais sur le moment l'homme ne compris pas. Il y avait trop longtemps qu'il n'avait pas été en société pour retrouver d'instinc le reflexe de la plaisanterie. Alors il se contenta d'esquisser cet espèce de sourire de chat. Le seul qu'il savait faire et encore c'était parce que du temps où il veillait sur sa nièce bien des choses l'avait fait rire. Cette pensée lui réchauffa le coeur.
Depuis combien de temps n'était-il plus allé la voir? S'il avait été seul peut-être qu'il en aurait pleuré sous l'effet de la fatigue et de la tristesse.

Mais là, la jeune fille retenait toute son attention.

Isis -Sans plaisanter, je fais cela parce que vous en avez besoin. Je ne vous connais pas non plus, vous ne me devez rien mais puis je vraiment vous laisser dans cet état là? Vous avez mal même si vous le cachez parfaitement... Mais votre aura ne trompe pas, savez vous...

En avait-il seulement une? Une âme damnée comme lui ne comptait plus sur son aura depuis longtemps. Absorbé dans sa réflexion, il ne tenta pas de rejetter l'aide de la jeune fille. Elle n'avait pas grand chose à faire pour voir sa blessure. Il suffisait de pousser un peu son bras gauche et en dessous de la cape, la robe de sorcière déchirée révélait une plaie mal soignée qui datait de plusieurs jours déjà au niveau de ses côtes.
La blessure n'était que superficielle à l'origine mais en la laissant traîner elle avait pris une teinte noirâtre peu rassurante.

MELIAN-Comment tu t'appelles?', demanda-t-il tandis qu'elle le soignait, lui arrachant quelques grimaces au passage.

Il se dit que c'était absolument mal ammené et qu'il aurait du se présenter d'abord. Mais après réflection peut-être pas...

Melian -Je te trouve bien insolente.

Sourire. Un mélange de confiance et d'amusement... Insolence. Presque.

Isis -N'est ce pas... Mais au moins, vous parlez.

Plaisanterie... Même s'il semblait ne pas y goûter. Tant pis. Il fallait bien qu'elle entretienne un semblant de bonne humeur... Et puis, ce n'était pas encore trop dans son genre d'être lmuette et sobre comme une pierre tombale. Le sourire qu'il lui dédia la laissa pensive un court instant sans pour autant lui retirer le sien. Tandis qu'elle continuait à babiller, mi sérieuse mais taquine, elle décala son bras gauche et écarta la cape.

A nouveau, elle plissa le nez. Non sous l'odeur mais plutot en voyant ce que donnait la plaie. Un éclair de gravité passa dans son regard alors qu'elle le plantait dans les prunelles bleues de cet homme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Elle se recula légèrement, lui laissant la place de se caler afin qu'elle puisse continuer à le soigner. Une main partit à la recherche de quelque chose dans sa poche...

Elle finit par en sortir sa baguette... une petite baguette... et quelques fioles qu'elle agrandit sans le moindre problème. Quelques instants plus tard, c'était sa cape qui était déchirée sans qu'elle lui laisse le temps de protester. Aussi délicatement que possible, elle se mit à nettoyer la blessure.

Melian -Comment tu t'appelles?

Concentrée, elle ne réagit pas sur le moment mais finit par lever son visage vers lui. Elle sourit doucement et répondit.

Isis -Isis Sayuri Shaw... Comme ca vous pourrez me retrouver si vous n'allez pas mieux... Puis je savoir le votre... de nom?

Nouveau sourire avant qu'elle ne se reconcentre sur sa tâche. Au bout de quelques minutes, elle finit par faire apparaître un bandage autour de son torse et elle se redressa.

Isis -Ca devrait suffir mais il va falloir la nettoyer régulièrement... sinon, vous risquez beaucoup... Avez vous faim?

Isis -Isis Sayuri Shaw... Comme ca vous pourrez me retrouver si vous n'allez pas mieux...

Le nom de Sayuri ne lui était pas inconnu. Il avait longtemps surveillé Iranoe lorsqu'elle été le maître d'Asphodèle. Il éprouvait une certaine sympathie pour le nom de Sayuri mais il ne dit rien. Inutile de donnait trop d'information sur lui même. Vieux réflexe d'Auror.

ISIS-Puis je savoir le votre... de nom?

Un petit grognement sourd se fit entendre dans le fond de la gorge de Mélian. Un feulement de chat puis le mot "Mélian" qui s'échappa. On aurait presque dit que ça lui coûtait de prononcer son propre nom. Mais il ne l'avait pas fait depuis longtemps.

Elle continua de s'occuper de la blessure de l'Auror. Soudain Mélian bondit de côté par reflexe.

MELIAN- Ca fait mal!', cette fois sa voix était réellement un feulement, et son oeil bleu s'anima d'un éclair dément puis il se rappaisa. Il tira sa baguette et lança un "lumos maxima" pour mieux voir Isis. La lumière le força à plisser un peu les yeux, il n'en avait plus l'habitude.

Isis -Ca devrait suffir mais il va falloir la nettoyer régulièrement... sinon, vous risquez beaucoup... Avez vous faim?

Mélian lui jeta quelque coups d'oeil furtifs.

MELIAN-Un peu. Ca veut dire que tu vas revenir?

Au fond il l'espèrait. Un peu de compagnie lui était agréable finalement. Il se sentait déjà un peu plus humain.

Un sourire léger apparu sur son visage tandis qu'il lui murmura son prénom. Mélian... plutôt joli. A quelque part, ca la soulageait de savoir son prénom. D'un coup, il était passé du statut "illustre inconnu" à celui de Mélian, l'homme dont elle devinait le charisme à travers sa fatigue apparente. Lorsqu'il sursauta en disant que ça lui faisait mal, elle retira ses mains, ses joues rosissant légèrement.

Elle lui jeta un regard d'excuse et plissa les yeux quand il lança son sort de lumière. Le changement de luminosité était plutôt violent mais elle n'était pas contre le fait de le voir beaucoup mieux et de voir sa blessure plus correctement. Elle finit par terminer son pansement. Elle était plutôt fière du résultat. Et tandis qu'il lui répondait qu'il avait faim, elle farfouilla l'une de ses poches pour récupérer ce qu'elle avait prit pour grignotter au cas où elle n'était pas rentrée pour le déjeuner.

Sourire. Elle lui tendis avant de lui répondre enfin.

Isis -Tenez... Quant à revenir... Tout dépend de vous. Si vous voulez que je revienne, je reviendrais... Sinon...

Encore un sourire. Elle recouvrit la blessure de la cape de Mélian avant d'effleurer sa joue.

Isis -Vous devriez vous reposer... Je peux veiller si vous voulez... L'orage ne semble pas encore décidé à se terminer...

En la voyant embarassée, Mélian revint un peu à ses bonnes manières se disant qu'il se conduisait comme un rustre. Autrefois, dans le grand Château Auvergnat des Saint-Ange, il avait eu d'autres habitudes, plus raffinées, plus nobles en quelque sorte mais tout ça semblait très loin à présent.

Il la regarda chercher quelque chose dans son sac, toujours avec une pointe de méfiance mais sans plus. Puis il prit ce qu'elle lui tendit, et après une hésitation (il n'aimait pas l'idée qu'elle le regarde manger mais il avait trop faim), il croqua dedans tendit qu'elle lui parlait.

Ca le changeait de ne pas avoir à voler sa nourriture.
Isis -Tenez... Quant à revenir... Tout dépend de vous. Si vous voulez que je revienne, je reviendrais... Sinon...

Il leva son oeil limpide sur elle et eut un mouvement de recul mais pas aussi brusque que tout à l'heure) quand elle effleura sa barbe de trois jours après avoir remis sa cape en place.
Pourtant il ne grogna pas. Il l'observait, la défiant de recommencer un truc pareil.
Il avait trop perdu l'habitude de la gnetillesse et des contacts humains pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur et il en avait conscience.
Derrière le rustre, le Mélian d'autrefois anticipait sur ses propres réflexes avec plus de sagesse qu'il n'y paraissait.

Isis -Vous devriez vous reposer... Je peux veiller si vous voulez... L'orage ne semble pas encore décidé à se terminer...

MELIAN-Merci.

Il eut un sourire plus humain. Mais quoique moins affolé, il savait qu'il ne se reposerait pas complétement tant qu'il n'était pas seul. Et même là, ses réflexes d'Auror le contraignaient à ne dormir que d'un oeil.

Dehors tout était sombre, et la pluie tombait à verse sur le toit en ruine de la cabanne hurlante. Ca et là, des fuites plus où moins importante animaient le taudis de cliquetis assez agréables et le tonnerre grondait. L'homme chat trouvait cela rassurant.

MELIAN-Tu peux resté ici mais dès que l'orage sera terminé je partirai...

Il ne lui demanderait pas de revenir le soigner. Il avait trop d'orgueil pour ça mais tout de même...il serait là si elle revenait.
Il passa comme un accord silencieux entre eux. Mélian ignorait si elle le recevrait comme il l'entendait mais il verrait bien...
Son visage paraissait plus détendu.

MELIAN-Tes professeurs ne vont pas se demander où tu es passée?

Méfiance. Qu'il se méfie d'elle ne la choquait pas plus que ça. Elle se contentait de rester égale à elle même, calme et posée. Elle mettait un peu de douceur dans ses gestes comme si elle sentait qu'il n'avait plus l'habitude de côtoyer des êtres humains. Quand elle le vit hésiter à prendre ce qu'elle lui tendait, son sourire s'élargir, un peu plus rassurant. Elle ne comptait pas l'empoisonner de toute manière. Lorsqu'il attrapa la nourriture, elle détourna les yeux afin de ne pas le gêner un peu plus.

L'instant d'après, elle effleurait doucement sa joue. Le geste avait été naturel et elle n'avait rien fait pour le retenir. Mais le mouvement de recul qu'il avait eut la fit rougir et baisser la tête le temps qu'il termine. Pourquoi un tel geste? Rien ne le motivait réellement. A quelque part, elle en avait eut envie. Un geste rassurant et plaisant... enfin à la base. Elle demeura silencieuse jusqu'à ce qu'il brise le silence de lui même.

Mélian -Tu peux rester ici mais dès que l'orage sera terminé je partirai...

Isis -Oh non... Vous pouvez rester. Je retournerais à l'Ecole dès qu'il ne pleuvra plus... Et puis, je serais discrète, je ne parlerais de vous à personne, si cela peut vous rassurer.

En parlant, elle avait redressé la tête et souriait doucement. Elle comprennait qu'il n'ait pas vraiment envie de lui demander de revenir le soigner. On avait de la fierté ou l'on en avait pas. D'un regard, elle affirma son prochain retour pour prendre soin de lui.

Mélian -Tes professeurs ne vont pas se demander où tu es passée?

Une lueur étonnée passa dans son regard avant qu'elle ne plisse le nez et ne réponde.

Isis -Non pas encore... C'est le jour de la sortie aujourd'hui, la plupart des élèves ne seront rentrés que dans quelques heures... Ce qui laisse largement à cet orage le temps de se terminer... Vous avez froid?

Il apprécia qu'elle détourne le regard pour le laisser manger.

Isis -Oh non... Vous pouvez rester. Je retournerais à l'Ecole dès qu'il ne pleuvra plus... Et puis, je serais discrète, je ne parlerais de vous à personne, si cela peut vous rassurer.

Ca le rassurait, mais il n'était pas enclin à accorder si vite sa confiance.

MELIAN-Je ne peux pas rester trop longtemps dans le même endroit mais j'apprécie ta discrétion.

Sa voix avait perdu un peu de son enrouement. Il ne dirais pas pourquoi, mais il n'avait pas vrament de raison de se cacher ainsi et de prendre toutes ces précautions. Il aurait pu s'installer et vivre normalement, du moins aussi normalement qu'un Saint-Ange peut se le permettre. C'était simplement devenu une habitude. Fuir, se cacher.
Tandis qu'il ressassait quelques souvenir agréables, Isis repris la parole:

Isis -... C'est le jour de la sortie aujourd'hui, la plupart des élèves ne seront rentrés que dans quelques heures... Ce qui laisse largement à cet orage le temps de se terminer... Vous avez froid?

Mélian se redressa légèrement contre le mur, retrouvant soudain un semblant de sa noblesse passée. Ses épaules semblaient à nouveau aussi solides qu'avant et il se tenait droit ce qui lui donnait bien meilleure allure.
Il n'avait pas froid malgré ses vêtements mouillés qui collaient un peu à sa peau. Il s'y était habitué. Il n'avait plus que de vagues notions de ce qu'était le confort. Pourtant, se rappellant d'une tasse de thé que sa nièce lui avait servie une fois, il lui sembla se rapeller comme la sensation de chaleur avait quelque chose de réconfortant. Il cilla, revenant à Isis.

Elle par contre ne devait pas être habituée. Ses long cheveux gouttaient, elle était trempée. Il l'avait déjà remarqué quand elle était entrée mais curieusement il ne s'était pas dit qu'elle pouvait avoir froid.
Il lui jeta un sortilège de sécheresse puis, se rendant compte que tout cela manquait affreusement de douceur pour une si jeune fille, il se releva (avec un peu de difficulté).
C'était un homme assez grand quoiqu'à le voir tout recroquevillé sur lui même, on n'en eut douté.
Il retira sa vieille cape, la sécha et la nettoya avant de la poser sur les épaules d'Isis et se rassit.

MELIAN-je n'ai pas grand chose à te proposer ici...', s'excusa-t-il , ' l'après midi risque d'être longue pour une fillette de ton âge.'

Le tissus était fin mais curieusement il semblait dégager une chaleur agréable. Mélian avait le visage parfaitement détendu à présent, ce qui lui donnait l'air plus jeune mais il gardait sa lueur sage dans le regard.

Mélian -Je ne peux pas rester trop longtemps dans le même endroit mais j'apprécie ta discrétion.

Une lueur presque déçue traversa le regard de la jeune fille. Elle était déçue de savoir qu'il risquait de disparaître du jour au lendemain.... Elle n'en était pas amoureuse, non... pas si vite... Mais il avait quelque chose qui avait tendance à la retenir près de lui. Elle retint un soupire. De toute manière, elle ne pouvait pas le retenir. Il était suffisamment grand pour savoir ce qu'il faisait après tout. D'un geste à la douceur involontaire, elle écarta une mèche trempée de son visage tout en étant parcourue d'un frisson.

Pourtant, c'était de lui dont elle s'inquiétait. Il était blessé, à moitié affamé... Lorsqu'il lui jeta un sort de séchage, elle sursauta, surprise. Ses yeux s'aggrandirent encore quand il se leva. D'un mouvement, elle fut debout devant lui, prête à le soutenir. Quand il posa sa cape sur ses épaules, elle sourit et se retint de lui coller un baiser sur la joue pour le remercier... Après tout, il n'avait pas l'air particulièrement accro aux expressions de douceur. Elle se rassit près de lui, se blottisant à l'intérieur de la cape, heureuse de sentir un peu de chaleur l'entourer et la réchauffer peu à peu.

Soupir de bien être.

Isis -Merci...

Mélian -Je n'ai pas grand chose à te proposer ici... L'après midi risque d'être longue pour une fillette de ton âge..

Elle plissa le nez puis eut un sourire amusé.

Isis -J'ai 16 ans. Je sais que je fais beaucoup plus jeune que mon âge mais quand même...

Rire.

Isis -Mais ne vous en faites pas... Je trouverais bien quelque chose à faire ici... A moins que vous vouliez parler de vous ou de n'importe quoi d'autre... Au pire, je resterais silencieuse pour ne pas vous déranger plus...

Isis -Merci...

Il sourit. Ca faisait du bien de prendre aussi soin de quelqu'un. Bon il n'avait pas fait grand chose mais Isis semblait apprécier.

Isis -J'ai 16 ans. Je sais que je fais beaucoup plus jeune que mon âge mais quand même...Mais ne vous en faites pas... Je trouverais bien quelque chose à faire ici... A moins que vous vouliez parler de vous ou de n'importe quoi d'autre... Au pire, je resterais silencieuse pour ne pas vous déranger plus...

Intérieurement, Mélian rit. Pas un rire moqueur mais un rire gentil qui le réchauffa à l'intérieur. Elle lui rapellait son frère au même âge. C'est vrai qu'à 16 ans on est plus une gamine. Lestat se prennait déjà pour un roi à cet époque. Puis ce qui fit rire Mélian aussi, c'est la façon qu'Isis avait de l'emmener à parler de lui même. C'était gentiment demandé, surtout quand elle proposait de rester silencieuse. Comme si l'idée pouvait venir à l'ancien Auror de lui imposer ça.

MELIAN-Excuse moi, je ne voulais pas t'insulter. J'étais Auror autrefois...il y a bien longtemps en fait...

Mélian affichait un pâle sourire. Il pouvait bien lui dire ça après tout.

Suite à sa déclaration plus ou moins amusée, s'en suivit uns ilence qui la gêna sensiblement. Elle le sentait amusé mais il avait la correction de ne pas le lui montrer... Alors pouvait elle décemment lui en vouloir d'une telle chose? Non pas vraiment... Et puis tant mieux si cela l'amusait. Elle sourit d'un air tranquille, légèrement sûr d'elle.

Mélian -Excuse moi, je ne voulais pas t'insulter. J'étais Auror autrefois...il y a bien longtemps en fait...

Isis -Ce n'est rien, c'était présomptueux de ma part...

Ainsi... il avait été Auror... Pas étonnant quand elle se remémorait la façon dont il l'avait piégé. Il fallait être quelqu'un qui avait l'habitude de se battre pour avoir le réflexe de bloquer une issue sans même savoir ce qui attendait. Elle lui rendit son sourire, écartant une nouvelle mèche de son visage..

Isis -Et bien moi... Je suis encore et toujours élève à Poudlard.... à Serdaigle...

A nouveau, elle plissa le nez. Ce geste voulait tout et ne rien dire à la fois. Elle n'avait fait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle fonctionnait ainsi... Il lui disait quelque chose sur lui, elle lui disait quelque chose sur elle. Question de réciprocité.

Isis -Vous avez l'air de regretter d'avoir cessé d'être Auror...

Isis -Ce n'est rien, c'était présomptueux de ma part...

Mélian sourit.

MELIAN-Je ne trouve pas.

Isis -Et bien moi... Je suis encore et toujours élève à Poudlard.... à Serdaigle...

Quelque chose scintilla dans le regard de Mélian. Bien sûr qu'il savait qu'elle était à Poudlard mais le fait de l'entendre l'énnoncer éveilla sa curiosité:

MELIAN-En sixième année? Serdaigle est une bonne maison. J'aurais voulu que ma nièce y soit (puis après une courte pose), est-ce que tu as un professeur du nom de N... Slayers? C'est une vieille connaissance...

Puis la conversation en revint à lui:

Isis -Vous avez l'air de regretter d'avoir cessé d'être Auror...

Il réfléchit un instant.

MELIAN-Non...non je ne regrette pas. Je n'ai jamais vraiment cessé de l'être. Disons que je n'ai plus grand chose de ce que j'étais avant. Je ferais un bien triste Auror n'est ce pas?

Il la regarda, le sourire aux lèvres. Oui il ne devait plus rien rester à voir de l'Auror qu'il avait été. Pourtant à l'intérieur il gardait toujours ses vieux réflexes.

Mélian -Je ne trouve pas.

Le sourire qui naquit sur ses lèvres illumina son visage. Il était agréable... si on lui retirait son air décharné. D'un air un peu plus vif, elle lui répondit quelque chose sur elle et haussa un sourcil en voyant quelque chose scintiller dans son regard. Tiens... Connaissait il quelqu'un à Poudlard? Quelqu'un qu'il n'aurait pas revu depuis un moment?

Mélian -En sixième année? Serdaigle est une bonne maison. J'aurais voulu que ma nièce y soit... est-ce que tu as un professeur du nom de N... Slayers? C'est une vieille connaissance...

Isis -Oui en 6ème année... Mais ne regrettez pas qu'elle n'y soit pas allé... Toutes les maisons ont leurs avantages et leurs inconvénients... Elle devait avoir un trait de caractère plus dominant que l'amour du savoir...

Petite pause. Elle réfléchissait. Elle finit par continuer.

Isis -Oui... Le professeur Slayers enseigne les potions... Si mes souvenirs sont bons, elle remplace ma tante... Est ce votre nièce?

Elle rougit violemment. La question était indiscrète... D'ailleurs...

Isis -Désolée... Vous n'êtes pas obligé de répondre, c'était impoli de ma part...

Comme pour changer de sujet, elle enchaîna sur son passé d'Auror et lui laissa le temps nécéssaire à sa réflexion.

Mélian -Non...non je ne regrette pas. Je n'ai jamais vraiment cessé de l'être. Disons que je n'ai plus grand chose de ce que j'étais avant. Je ferais un bien triste Auror n'est ce pas?

Elle secoua la tête avec vigeur et lui sourit avant de répondre.

Isis -Non pas vraiment... Quelques bons repas, un bon lit et des jours de repos et vous serez magnifique... prêt à reprendre du service, probablement.

Elle rougit et reprit.

Quand à vos réflexes... Je crois que c'est normal... On ne se débarasse pas si facilement de l'expérience des années passées à faire quelque chose... Regardez moi, je ne parviens pas à me défaire de l'habitude d'avoir peur de tout ce qui est... féminin... ma mère était très... invasive.

Isis -Oui en 6ème année... Mais ne regrettez pas qu'elle n'y soit pas allé... Toutes les maisons ont leurs avantages et leurs inconvénients... Elle devait avoir un trait de caractère plus dominant que l'amour du savoir...

Ca lui faisait du bien de parler d'Asphodèle. Pour lui c'était comme sa propre fille, il l'aimait beaucoup mais ne l'approchait que rarement.

MELIAN-Elle ressemble a son père ça c'est sûr. Mais je crois qu'elle se serait plus plu à Serdaigle qu'à Serpentard. Elle a l'esprit très fin, je la revois encore toujours le nez dans un bouquin...mais c'est vrai qu'elle avait le sale caractère de son père,' il avait le sourire, 'quand j'y repense...'

Sa proximité lui manquait, il avait envie qu'on lui parle encore d'elle.

Isis -Oui... Le professeur Slayers enseigne les potions... Si mes souvenirs sont bons, elle remplace ma tante... Est ce votre nièce? Désolée... Vous n'êtes pas obligé de répondre, c'était impoli de ma part...

Il ne répondit pas à cette question, faisant mine d'en avoir été détourné par le rougissement de la jeune fille qui somme toute été fort polie. Il lui pardonnait facilement sa curiosité, c'était un signe de bonne santé à cet âge. Ils en revinrent aux Aurors.

Isis -Non pas vraiment... Quelques bons repas, un bon lit et des jours de repos et vous serez magnifique... prêt à reprendre du service, probablement. Elle rougit et reprit. Quand à vos réflexes... Je crois que c'est normal... On ne se débarasse pas si facilement de l'expérience des années passées à faire quelque chose... Regardez moi, je ne parviens pas à me défaire de l'habitude d'avoir peur de tout ce qui est... féminin... ma mère était très... invasive.

Cela le fit rire.

MELIAN-Les mères le sont toujours un peu. C'est bien d'être optimiste mais je crois qu'il m'en faudrais un peu plus que ça pour redevenir ce que j'étais il y a 20 ans. Toi tu a encore le temps de perdre tes mauvaises habitudes.

Il avait l'air franchement amusé, et non mélancholique contrairement à ce que l'on aurait pu croire.

Au fur et à mesure qu'il parlait de sa nièce, elle le sentait se détendre, comme si cela lui faisait du bien de parler de celle ci que, visiblement, il n'avait pas vu depuis un bon moment. Durant un instant, sa curiosité la poussa à lui demander pourquoi il ne la voyait pas? Mais, elle avait déjà fait une bourde en lui demandant si le professeur Slayers étaient sa nièce alors autant ne pas en ajouter... Ce serait bien. Elle murmura.

Isis -J'espère ne pas ressembler à ma mère... Autant me tuer plutôt que de faire comme elle...

Elle frissonna plus de dégoût que de froid

Mais d'après ceux qui ont connu ma tante et qui sont au courant pour notre lien de parenté... je lui ressemble en moins... sombre ou du moins mélancolique...

Soupir. Elle ferma un instant les yeux, chassant le souvenir de sa mère et de ce qu'elle lui avait fait, au fond de son esprit. Elle bénit le changement de conversation qu'elle induit en retournant sur les Aurors. Elle eut un sourire heureux quand elle l'entendit rire. Il en était transformé. Nouveau sourire.

Mélian -Les mères le sont toujours un peu. C'est bien d'être optimiste mais je crois qu'il m'en faudrais un peu plus que ça pour redevenir ce que j'étais il y a 20 ans. Toi tu a encore le temps de perdre tes mauvaises habitudes.

Elle haussa les épaules et demanda d'une voix taquine, un brin mutine.

Isis -Et bien... J'aimerais savoir ce à quoi vous ressembliez à 20 ans... Compte tenu de ce que je vois... Je crois pouvoir affirmer que vous deviez avoir des vraies groupies...

Son regard pétillait d'amusement mais elle avait dit ce qu'elle pensait. Elle ajouta.

Isis -Quelles mauvaises habitudes? Je ne vois pas ce dont vous voulez parler.

Isis -J'espère ne pas ressembler à ma mère... Autant me tuer plutôt que de faire comme elle... Elle frissonna plus de dégoût que de froid Mais d'après ceux qui ont connu ma tante et qui sont au courant pour notre lien de parenté... je lui ressemble en moins... sombre ou du moins mélancolique...

Mélian respecta le silence d'Isis. Elle le lui raconterait un jour si elle voulait, il lui prêterait une oreille attentive. La conversation reprit...

Isis -Et bien... J'aimerais savoir ce à quoi vous ressembliez à 20 ans... Compte tenu de ce que je vois... Je crois pouvoir affirmer que vous deviez avoir des vraies groupies...

Mélian éclat de rire. Il ne boudait pas la flatterie quoiqu'elle fut inattendu dans la bouche d'une jeune fille. Il avait quand même plus de trente ans de plus qu'elle!

MELIAN-Les groupies c'étaient plus le genre de mon frère! Il aimait bien se faire remarquer mais j'avais aussi mes partisantes.

Il avait un joli rire qu'on sentait profondément sincère. La conversation changea à nouveau de sujet.

Isis -Quelles mauvaises habitudes? Je ne vois pas ce dont vous voulez parler.

MELIAN-Tu m'as dit que tu avais peur de tout ce qui était féminin...c'est une mauvaise habitude. Enfin selon moi ...

Il lui tapota maladroitement l'épaule en signe que ce n'était pas un reproche puis il retira sa main, trouvant le geste trop familier.

Une flatterie sincère et un éclat de rire. Elle ne pu s'empêcher de sourire. Son rire avait quelque chose de rassurant et effaçait la gêne qu'elle avait ressentit en lui disant les quelques mots qui l'avaient fait éclater de rire. C'était plaisant. Lui qui quelques minutes auparavant semblait être effrayé par sa présence, semblait s'y être fait... et plutôt bien.

Mélian -Les groupies c'étaient plus le genre de mon frère! Il aimait bien se faire remarquer mais j'avais aussi mes partisantes.

Isis -Et bien vous voyez! Groupies, partisantes... La différence est légères. Les unes ne se laveront plus jamais si vous les touchez et les autres... bavent littéralement devant vous... Mais on rejoint ce que je vous disais: si à 20 ans vous aviez des partisantes, à je ne sais combien mais néanmoins sensiblement plus âgé, je ne suis pas sûre que vos partisantes restente longtemps... saines d'esprit... Les femmes aiment les hommes âgés... Question d'expérience, il paraît... Alors faites un acte de charité et permettez leur d'avoir quelqu'un de beau à regarder et sur qui fantasmer dans leur lit froid...

Elle rit, à moitié rouge de gêne. Mais le jeu en valait la chandelle. Elle voulait réentendre son rire encore... quitte à ce qu'il s'étouffe de rire. Ca lui faisait du bien... Une thérapie en quelque sorte.

Mélian -Tu m'as dit que tu avais peur de tout ce qui était féminin...c'est une mauvaise habitude. Enfin selon moi ...

Elle allait lui répondre une taquinerie quand il lui tapota l'épaule. Ses mots mourrurent sur ses lèvres alors qu'elle lui sourit doucement, esquissant un mouvement de la tête pour approuver le geste qu'il venait d'avoir. Il n'y avait rien de plus. Elle demeura un instant silencieuse avant de reprendre son babillage flatteur et taquin mais néanmoins parfois sincère...

Isis -Oui selon vous... Mais qui vous dit que trop aimer ce qui est féminin n'est pas une mauvaise habitude?

Isis -Et bien vous voyez! Groupies, partisantes... La différence est légères. Les unes ne se laveront plus jamais si vous les touchez et les autres... bavent littéralement devant vous... Mais on rejoint ce que je vous disais: si à 20 ans vous aviez des partisantes, à je ne sais combien mais néanmoins sensiblement plus âgé, je ne suis pas sûre que vos partisantes restente longtemps... saines d'esprit... Les femmes aiment les hommes âgés... Question d'expérience, il paraît... Alors faites un acte de charité et permettez leur d'avoir quelqu'un de beau à regarder et sur qui fantasmer dans leur lit froid...

Mélian ne put contenir un petit grognement amusé. C'est que cette petite ne manquait pas d'aplomb, cela dit elle rougissait déjà d'avoir été si loin. Pour un peu Mélian en aurait rit mais il n'était pas du genre à plonger les gens dans l'embarras, plus qu'ils ne l'étaient déjà. Il préféra changer de sujet.

MELIAN-A 20 ans je m'interressait plus à mon travail qu'autre chose. L'examen d'entrée chez les Aurors n'est pas des plus simples.

Isis -Oui selon vous... Mais qui vous dit que trop aimer ce qui est féminin n'est pas une mauvaise habitude?

L'Auror sentait bien la pointe de taquinerie dans ses mots mais cependant il estima que son interlocutrice était bien jeune pour qu'il lui réponde sur le même ton. A une plus âgée il aurait sans doute reproché son manque de délicatesse. A une plus jeune, il se serrait dit que c'était sans façon. Mais à Isis, il ne lui en tint tout simplement pas rigueur, considérant que c'était des jeux de son âge.
Lui devant être complétement dépassé.

MELIAN-C'est juste aussi. Tout excès est nocif, il faut savoir trouve run juste milieu. Ce n'est pas toujours évident.

ce que disant, il replongea dans ces espèces de méditations dont il était coutumier.

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