ENVIE DE DISCUTER? (libre)

La fin d'une première journée de cours. Dans l'ensemble ça c'était bien passé pour Asphodèle. Etrange de retrouver Poudlard après tout ce temps.

Asphodèle s'assit à son bureau pour la première fois de toute la journée. Elle ne s'assyeait que rarement pendant les cours préférant de loin aller et venir entre les rangs.
ça y est, la journée était finie, elle pouvait relâcher la pression. Ses trois petits anges étaient venus lui dire bonne nuit avant de rejoindre les dortoirs. Difficile pour eux aussi. Même si ce n'était pas leur première année loin de la maison familiale et de leur père.

La jeune femme sourit en regardant le pendu réutilisable qu'Elliot lui avait donné. Il y avait comme un brin de mélancholie dans l'air des cachots ce soir.
Elle allongea son dos contre le dossier de sa chaise, contemplant la salle de classer qui paraissaient très vide tout à coup. C'était reposant. Elle ne rentrait pas à la maison ce soir.
Will devait sûrement se sentir seul dans le grand manoir vide tout à coup.

Elle prit le médaillon qui reposait sur son coeur. C'était un joli médaillon d'argent avec deux S qui s'entrelaçaient dessus. Un pour Saint-Ange. Un pour Slayers. Le fermoir eut un petit déclic et le mécanisme se mit en marche. Une petite musique douce et étrange sortit du médaillon. Asphodèle regarda Will et elle s'embrasser à l'intérieur, sur la petite photo magique, avec un sourire doux.

Quelqu'un entra. La tirant de sa rêverie.

Khâlina était assise dans son bureau, celui de Directrice Adjointe qu'elle occupait déjà depuis quelques années. Avant... Quand Heinrish était encore là... Les quatre enfants qu'elle avait eu de lui avaient bien grandi... Leur père leur manquait encore, souvent. C'était une douleur que ses deux derniers enfants, Sven et Kay, les jumeaux, ne connaissaient pas : ils étaient nés après la mort de leur père et ne l'avaient jamais connu.

Un soupir, tandis qu'elle jette un oeil triste à la photo de Heinrish et elle le jour de leur mariage. Ils étaient beaux, souriants... C'était encore leur bonheur d'antan qui éclatait au visage de la jeune femme. Leur bonheur passé, alors qu'elle était si malheureuse, qu'elle se sentait si seule, malgré ses quatre enfants. Comme à chaque fois qu'elle pensait à son défunt époux, l'alliance à son doigt la brûlait... Elle inspira profondément, attrappa une cape sur une patère et sortit de son bureau en claquant la porte.

Ses pas la menèrent devant la Salle Commune de Serpentard, là où elle avait passé de si bons moments, que ce soit en tant qu'élève ou en tant que professeur. Vivre dans ce château lui permettait de rester auprès de ses enfants et elle en était heureuse, mais il ne cessait de lui renvoyer à la face les morceaux blafards d'un passé glorieux. Et cette cohabitation avec Matthew Malacci et Aphrodite Camden, ces mêmes qui avaient participé à la chute de son mari... Elle en était malade...

Elle s'éloigna avec un soupir résigné : pourquoi remuer le passé ? Rien ne serait comme avant, quoiqu'il en soit... Elle passa devant le Cachot aux Potions, duquel elle entendit s'élever une douce musique. Curieuse, elle poussa la porte et tomba nez-à-nez avec Asphodèle, la nouvelle directrice de Poufsouffle et professeur de potions. A en croire le sourire rêveur sur ses lèvres, elle aussi était mélancolique. Elle s'approcha et commença :

Rosenrot - Vous aussi vous en êtes à votre minute nostalgie ?

Un sourire, elle comprend. Elle tend une main polie pour la saluer et se présente :

Rosenrot - Khâlina Mustang, enchantée. Vous êtes Mrs Slayers je suppose ?

C'était surtout Iranoe qui s'occupait du recrutement, Khâlina n'avait jamais été passionnée par toutes ces paprasseries administratives et ne découvrait les nouveaux employés qu'au début de l'année.

Une femme qui avait beaucoup d'allure entra. Asphodèle referma son médaillon d'un coup sec et le remis à sa place.

Rosenrot - Vous aussi vous en êtes à votre minute nostalgie ?

Asphodèle esquissa un sourire.

LILY- La journée a était longue.

Elle serra la main que l'autre femme lui tendait.

Rosenrot - Khâlina Mustang, enchantée. Vous êtes Mrs Slayers je suppose ?

LILY- Elle même. Enchantée moi aussi.' Asphodèle n'avait jamais été adepte des longues phrases mais elle avait de la sympathie pour l'adjointe, ' on ne peut pas être toutle temps au top n'est-ce pas. Vous en prenez?'

Proposa la sorcière au cheveux blancs comme elle allait se verser un thé. Elle invita sa collègue de travail à s'assoir.

[Fais attention à bien respecter les 7 lignes minimum ^^ Pis j'ai vieilli Khal' donc tu l'as eu comme professeur ^^]

Elle répondit en souriant elle aussi. Slayers était un nom qui ne lui était pas inconnu, car elle enseignait depuis de nombreuses années à Poudlard et elle en avait vu défiler des élèves... D'ailleurs le visage d'Asphodèle ne lui était pas totalement inconnu.

Lily - La journée a été longue.

Elles échangèrent une poignée de main ferme et chaleureuse.

Lily - Elle même. Enchantée moi aussi. On ne peut pas être tout le temps au top n'est-ce pas? Vous en prenez ?

Khâlina s'assit à côté d'Asphodèle et opina du chef lorsque celle-ci lui proposa un thé. Elle repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille et croisa les jambes avec nonchalance.

Rosenrot - Oui c'est exact. Votre visage et votre nom ne me sont pas inconnus. Vous avez étudié à Poudlard j'imagine ?

Elle remercia sa collègue quand le thé fut servi et prit la tasse fumante du bout des doigts, sans la porter à ses lèvres. Elle parcourut des yeux le cachot aux potions, ses chaudrons, ses plantes. Cet endroit lui avait toujours paru mystérieux mais en même temps terriblement étouffant...

Rosenrot - Oui c'est exact. Votre visage et votre nom ne me sont pas inconnus. Vous avez étudié à Poudlard j'imagine ?

Asphodèle sourit. Etonnant que Khâlina se souvienne d'elle. C'était il y a si longtemps. Will et elle n'étaient même pas encore ensemble. La jeune femme eut un sourire doux en pensant à l'époque où il lui courrait désespérément après et où elle le trouvait trop courreur pour s'avouer qu'elle l'aimait. C'était bien loin déjà. Finalement elle l'avait épousé:

LILY- Oui. Je suis surprise que vous vous souveniez. C'était il y a longtemps. Je m'appelais encore Nospheratov à l'époque. Mon mari aussi a étudiez ici mais vous devez sûrement vous rappelez de lui plus pour son manque d'assiduité que pour ses notes brillantes.', elle eut un petit air amusé en y repensant, ' Nous étions à Serpentard. A l'époque où vous étiez la directrice de cette maison justement...'

Asphodèle observait son ancien professeur. Elle n'avait pas beaucoup changé on aurait cru que le temps réchignait à faire son oeuvre sur elle. Khâlina observait le cachot aux potions:

LILY- Cet endroit peut vite devenir oppressant j'imagine. Moi j'en ai l'habitude mais je sais que ce n'est pas le cas de tous. Vous vouliez me voir?

C'est vrai qu'après tout personne ne descendait aux cachots pour une promenade de santé et vu qu'Asphodèle était nouvelle entre guillemets normal peut-être qu'on vienne lui donner le ton.

Asphodèle eut un sourire rêveur, de ces sourires mélancoliques qui effleurent nos lèvres quand notre esprit se prend à vagabonder dans les affres de notre passé. Khâlina connaissait ces moments nostalgiques pour en avoir été la victime depuis de nombreuses années : elle ne connaissait plus ce soleil qui les avait un jour réchauffés, elle et celui qu'elle avait aimé. Ce lien qui la maintenait en vie, c'était ses quatre enfants, ces quatre fruits d'un amour passionnel qui avait mal tourné. Malacci... La vengeance était un plat qui se mangeait froid... Cela faisait neuf ans qu'elle ruminait sa colère et qu'elle cherchait le moyen de le faire tomber. Mais être la seule mage noire à travailler à Poudlard n'arrangeait pas ses affaires.

LILY - Oui. Je suis surprise que vous vous souveniez. C'était il y a longtemps. Je m'appelais encore Nospheratov à l'époque. Mon mari aussi a étudié ici mais vous devez sûrement vous rappelez de lui plus pour son manque d'assiduité que pour ses notes brillantes. Nous étions à Serpentard. A l'époque où vous étiez la directrice de cette maison justement...

Nospheratov et Slayers... Bien sûr qu'elle se souvenait. En fait, elle se souvenait de tous ses élèves. Parfois au détour d'un journal, elle reconnaissait à son nom la petite tête blonde qui avait fait explosé un Bubobulb en quatrième année et parfois, au détour d'un couloir, elle retrouvait la jeune fille intrépide et solitaire mariée à celui qu'elle semblait pourtant fuir. Tous, elle se les rappellait tous. Un sourire, le même sourire rêveur qui avait effleuré les lèvres d'Asphodèle précédemment.

LILY- Cet endroit peut vite devenir oppressant j'imagine. Moi j'en ai l'habitude mais je sais que ce n'est pas le cas de tous. Vous vouliez me voir?

Rosenrot - Aussi étouffant qu'une serre de botanique, je vous l'accorde.

La voir ? Elle n'en avait pas vraiment eu l'intention, mais maintenant, sa curiosité prenait le dessus. Comment une brillante Serpentard avait-elle atteri à Poufsouffle ? Cette Serpentard-là avait-elle elle aussi tourné sa veste, comme Dakota, une de ses fréquentations scolaires ? Elle devait savoir... Si Asphodèle était restée fidèle à la magie noire alors elle pourrait peut-etre s'en faire une alliée... Car une rumeur folle, insensée, circulait dans le monde magique... Heinrish aurait laissé des Horcruxes, sept Horcruxes qui permettraient de le ramener à la vie... Mais elle ne pourrait le faire seule...

Rosenrot - Vous voir ? Non, à vrai dire... Je suivais simplement les traces des fantômes passés... Dites-moi, miss Nosphératov, comment en êtes-vous arrivée à diriger Poufsouffle ? Il me semble pourtant que vous étiez une Serpentard pure souche...

Nosphératov... Pour Khâlina, elle restait l'adolescente qu'elle avait connu.

Rosenrot - Vous voir ? Non, à vrai dire... Je suivais simplement les traces des fantômes passés... Dites-moi, miss Nosphératov, comment en êtes-vous arrivée à diriger Poufsouffle ? Il me semble pourtant que vous étiez une Serpentard pure souche...

Asphodèle sourit encore. Depuis qu'elle avait été nommée directrice, elle s'était mise a douté d'elle même. Elle s'était toujours sentie Serpentard dans l'âme et même plus que certains de ses camarades de chambrée mais être nommée à Poufsouffle avait quelque peu ébranlée ses certitudes.

LILY-J'aurais volontier volé le bureau de Mr Almadovar mais les choses étant ce qu'elle sont...une opportunité comme celle là ne se refuse pas. Surtout quand on a trois enfants mais vous savez ce que c'est... Je reste une Serpentard malgré tout et ce n'est pas ce crétin de Malacci qui me convaincra du contraire! Sans vous offensez bien sûr.

Elle ignorait si Mustang appréciait ou non le dit Malacci mais elle elle le haïssait cordialement. Elle marqua un temps de pose avant de reprendre:

LILY- Je ne supporte pas sa condescendence et cette façon qu'il a de se croire supérieur aux autres alors qu'il vaut à peine mieux qu'un élève de première année de fac.

Pourtant elle s'était dit qu'elle repartirait à zéro avec tous ceux qu'elle avait connu en temps qu'élèves, on change en grandissant, mais cet imbécile c'était déjà arrangé pour prouver à l'ancienne vert et argent qu'elle ne c'était pas trompée à son sujet. C'était bien le pire crétin qu'elle ait rencontré et pourtant elle en avait rencontré.

LILY -J'aurais volontiers volé le bureau de Mr Almadovar mais les choses étant ce qu'elles sont...une opportunité comme celle là ne se refuse pas. Surtout quand on a trois enfants mais vous savez ce que c'est... Je reste une Serpentard malgré tout et ce n'est pas ce crétin de Malacci qui me convaincra du contraire ! Sans vous offenser bien sûr.

Traiter Malacci de crétin n'était absolument pas offensant pour Khâlina, bien au contraire. Mais depuis la mort de Heinrish, elle se faisait toute petite : les mages noirs n'étaient plus en état de grâce. Chaque jour, elle devait faire semblant de vivre cela au mieux, de ne plus être sous l'influence de son défunt mari. Mais personne ne comprenait, non personne ne comprenait qu'elle l'avait aimé comme on ne peut pas aimer un homme, qu'elle l'avait aimé comme jamais plus elle n'aimerait personne. Et Malacci... C'était lui qui lui avait enlevé l'amour de sa vie. Pour ça, elle était capable de le tuer. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid et elle saurait attendre son heure...

LILY - Je ne supporte pas sa condescendance et cette façon qu'il a de se croire supérieur aux autres alors qu'il vaut à peine mieux qu'un élève de première année de fac.

Elle ne put s'empêcher de sourire. Asphodèle et Matthew avait été élèves à Poudlard ensemble fut un temps, mais elle ne s'était jamais vraiment penché sur leurs relations. A l'époque, Matthew ne lui paraissait pas un danger potentiel. Si elle avait su, elle l'aurait étouffé dans l'oeuf... Mais on ne revient pas en arrière, elle était bien placé pour le savoir.

Rosenrot - Vous savez, Matthew semble un peu immature, mais c'est quelqu'un de très respectable... Ce n'est sans doute pas le plus grand mage blanc actuel pour rien...

La voix était neutre, sans animosité mais sans chaleur convaincante non plus. N'importe qui aurait pu se rendre compte que cette politesse n'était qu'une façade que deux ou trois coups suffiraient à faire s'effriter. Mais pour l'instant, il ne fallait pas se découvrir, pas encore. Si Asphodèle avait été prête à prendre le poste de Directrice de Poufsouffle, dieu seul savait à quoi d'autre encore elle avait pu se rabaisser ? Elle avala une gorgée de thé puis reposa la tasse en douceur. Il aurait fallu qu'elle sache à quoi s'en tenir avec Asphodèle...

Rosenrot - Mais tout le monde a ses défauts, je suppose et... Matthew Malacci n'est certes pas un modèle dans ce domaine...

Elle devait en savoir plus sur ses opinions envers Matthew et la magie blanche en général...

Rosenrot - Vous savez, Matthew semble un peu immature, mais c'est quelqu'un de très respectable... Ce n'est sans doute pas le plus grand mage blanc actuel pour rien...Mais tout le monde a ses défauts, je suppose et... Matthew Malacci n'est certes pas un modèle dans ce domaine...

Asphodèle observa attentivement son interlocutrice. Ce qu'elle disait sonnait affreusement faux, surtout dans sa bouche. Matthew, quelqu'un de respectable. Cela la fit rire intérieurement, il n'y avait rien a Poudlard qu'elle trouva plus méprisable que cet espèce de petit prétentieux. Un gamin pourri jusqu'à la moelle qui ne se prenait pas pour rien: voilà ce qu'était Malacci.

Asphodèle se leva de sa chaise avec cette souplesse féline qui lui était si caractéristique. Elle n'était pas le genre de femme a se montrer. Elle était fière et avait un port altier et digne. Jamais elle ne ferait quoique ce fut qui l'abaisserait ou la dévoilerait, elle était plus maligne et calculatrice que ça.

LILY-Malacci...le plus grand mage blanc actuel... Laissez moi rire...c'est que le niveau a affreusement baissé alors...autrefois...

Elle ne finit pas sa phrase.
Malacci était la seule personne capable de contre carrer les plans d'Asphodèle. Elle s'était donné un but, elle l'atteindrait. Peu importe ce que tout le monde disait... elle savait elle que tout ne c'était pas arrêté avec la soit disant fin de Heinrish Mustang, c'est pour ça qu'elle continuerait quoiqu'il lui en coûte. Malacci n'avait pas intérêt de s'interposer (encore), elle n'aurait aucun scrupule...

Son regard s'était assombris soudain. On l'aurait cru animé de la haine la plus mauvaise. C'est qu'on était en train de parler de celui pour qui elle aurait donner sa vie et plus si c'était possible. Elle l'aimer plus que la vie et aucun sortilège ne lui faisait peur

Asphodèle se leva de sa chaise de la démarche souple et féline qu'elle avait déjà étant élève. Khâlina, elle, ne se leva pas, mais elle observait néanmoins son interlocutrice avec attention. Chacun de ses mouvements étaient analysés dans l'espoir qu'il révèlerait à la Directrice Adjointe quelque chose concernant Asphodèle.

LILY- Malacci...le plus grand mage blanc actuel... Laissez moi rire...c'est que le niveau a affreusement baissé alors...autrefois...

Khâlina attendit la fin de la phrase mais elle ne vint pas et Asphodèle la laissa en suspens. Intérieurement, les méninges de Khâlina tournaient à plein régime. Ainsi la Directrice de Poufsouffle n'appréciait pas Matthew ? Eh bien, elles étaient deux, ça leur faisait déjà un point commun... Khâlina se racla la gorge et termina la phrase, la laissant tomber comme un couperet sur la tête d'un guillotiné :

Rosenrot - Autrefois...? Autrefois les mages noirs régnaient sur ce pays, mais ce temps n'est plus... Et qui s'en plaindrait d'ailleurs ?

Elle eut un sourire lassé qui aurait pu passer pour de la nostalgie et elle eut une pensée fugace pour son époux décédé, l'homme qu'elle avait aimé et qui avait tenu dans sa main l'Angleterre et son coeur de femme. Son visage s'assombrit quasiment en même temps que celui d'Asphodèle. De nouveau, Khâl soupira. Elle eut l'impression que connaître les opinions de Lily n'allait pas être mission facile...

Invité

[Hj : mon premier rp sur H, je peux venir, je peux je peux ? ]

Henri traversait Poudlard, mécaniquement, presque sans songer au chemin qu'il empruntait. Cela faisait maintenant très longtemps qu'il était au chateau, depuis bientôt 20 ans pour être exact ; si on lui avait dit, le jour où il était devenu professeur, qu'il le resterait tant d'années il en aurait ri au nez de son interlocuteur? Et pourtant c'était la vérité.Professeur-Espion pour l'Ordre du Phénix, tel avait été son rôle avec d'autres : un de ceux qui devait rester, s'exposer et se faire passer pour ce qu'il n'était pas, dans le but de protéger. Ce n'était pas un travail qu'il aurait pu ou voulu faire seul, ni même un travail qu'il aurait volontiers accepté ; pourtant il en fallait quelques-uns, même si c'était ingrat.

L'ingratitude.... il l'avait éprouvé durement à la libération, à la mort d'Heinrish. Oh bien sur il s'attendait à ce qu'on lui réclame des comptes, à ce qu'on vienne le chercher comme tous les serviteur du Maître des Ténèbres ; pourtant il n'aurait pu croire que les choses iraient aussi loin, qu'on laisserait le mangenmagot aller parler de l'exécuter, de le soumettre in petto au baiser du Détraqueur. Il avait fallu l'intervention des Héros et les témoignages de tout l'Ordre pour lui éviter ça. Jamais il n'oublierait le cris de haine de tous ces hommes et ces femmes qu'il avait contribué à sauver, jamais il ne pardonnerait.

Avec le temps son statut s'était arrangé, une chance pour sa progéniture. La blessure restait cependant encore vive, même si il la cachait. Une chose de plus qu'il dissimulait. Ca et cette étrange "amitié" ou plutôt "alliance" qui l'unissait à Khalina Mustang. Tous deux avaient perdu un être cher, leur moitié, pratiquement le sens de leur vie ; tous deux avaient aussi au moins un enfant à qui il avait fallu expliquer l'absence de son père ou de sa mère. Et enfin, désormais, tous deux cherchaient à combler ce vide, et à ramener l'être aimé auprès d'eux, et peu importait l'implication....

Mais pour le moment Henri avait besoin de rencontrer la charmante professeur de potions, Asphodèle Slayers ; c'était une ancienne élève qu'il avait eu du temps où il enseignait l'histoire de la magie : une des rares à d'une part être attentive à ce qu'il disait et d'autre part à connaitre son sujet. Evidemment être une Serpentard aidait quand on avait Henri comme prof. Slayers.... elle s'était mariée avec un des membres de la famille ? et bien il avait du y avoir du monde au mariage.

Posément Henri tocqua respectueusement puis entra dans le bureau, en ayant vérifier sa mise ; il avait beau avoir prit pas mal d'année il veillait à rester un peu entretenu : pas de quoi faire fantasmer les jeunes filles mais au moins il ne ressemblait pas encore à un vieux déchet.

Henri - "Bonjour Asphodèle, je ne vous dérange pas ? J'aurais besoin de vous emprunter de la poudre de mandragore. Oh, vous avez de la compagnie ? Bonjour Khalina, comment vous portez-vous aujourd'hui ?"

Rosenrot - Autrefois...? Autrefois les mages noirs régnaient sur ce pays, mais ce temps n'est plus... Et qui s'en plaindrait d'ailleurs ?

La voix de Mustang s'était refroidi soudain mais Asphodèle ne cilla pas. Elle n'était pas quelqu'un d'impressionnable. Elle se contenta d'observer.

Autrefois elle avait encore de grands sorciers à admirer. Mustang en faisait partie mais pas seulement lui. Elle était fille de mangemort, élevé par un des hommes qui avait été à la droite de Mustang quand il était au sommet de sa gloire, elle avait épousée un mangemort en toute connaissance de cause. Et à présent, elle ne se rangerait pas.

Elle faisait des alliances qui allait dans son intérêt mais ne serait jamais le sous fifre de personne. Bien sûr, elle n'entendait pas partager cela avec quiconque. Même Will l'ignorait. C'était mieux ainsi si elle voulait être efficace.

Asphodèle nota l'éclair de nostalgie qui passa sur le visage de son ancien professeur et son soupir. Sa bouche prit un pli assez étrange, difficile à interprêter, mais il présager plus de quelque chose de bon que d'autre chose:

LILY-Je n'ai jamais été du genre à me plaindre. Se plaindre ne fait pas avancer les choses vous ne trouvez pas? On gagne plus à ...

Henri - "Bonjour Asphodèle, je ne vous dérange pas ? J'aurais besoin de vous emprunter de la poudre de mandragore. Oh, vous avez de la compagnie ? Bonjour Khalina, comment vous portez-vous aujourd'hui ?"

Henri de Hurlevent. Un des professeurs qu'Asphodèle avait le plus apprécié dans sa jeunesse. Il avait un peu vieilli certes mais il restait un homme charmant. Un sourire éclaira le visage de l'ancienne vert-et-argent. Elle semblait carrément une autre personne. L'arrivée de l'ancien professeur d'Histoire de la Magie
l'avait tirée de ses réflexions sombres et de son humeur mélancholique.

LILY-Bonjour professeur,' (elle n'avait pas perdu cette habitude qu'elle avait étant élève de saluer certains de ses anciens profs),' entrez vous ne nous dérangez pas.'

Elle sourit et l'invita à la suivre dans la réserve qui se trouvait juste à côté (une fois que lui et Khâlina eurent fini de discuter bien entendu).

Des quantités de bocaux s'alignaient dans les hautes étagères qui recouvraient les murs de la minuscule pièce. Poudre de Mandragore. Elle savait exactement où était chaque ingrédient bien qu'elle ne soit pas là depuis très longtemps. Elle mettait simplement un point d'honneur à faire son travail correctement.

LILY-Combien est-ce qu'il vous en faut?

LILY -Je n'ai jamais été du genre à me plaindre. Se plaindre ne fait pas avancer les choses vous ne trouvez pas? On gagne plus à ...

Khâlina ne sut jamais la fin de la phrase car un autre protagoniste fit son entrée à ce moment là. Henri de Hurlevent, le professeur de Métamorphoses selon sa récente reconversion. Entre lui et elle s'était nouée une étrange alliance motivée par des buts communs : retrouver un êtrer cher mais perdu. Ils n'avaient pas les mêmes convictions, pas les mêmes opinions, mais ils possédaient la même douleur.

Henri - "Bonjour Asphodèle, je ne vous dérange pas ? J'aurais besoin de vous emprunter de la poudre de mandragore. Oh, vous avez de la compagnie ? Bonjour Khalina, comment vous portez-vous aujourd'hui ?"

Elle lui adressa un sourire ravi et répondit d'une voix douce :

Rosenrot - Je vais très bien, Henri, je vous remercie. Vous-même avez l'air de vous porter comme un charme !

Elle reporta son regard sur Asphodèle et la salua avec courtoisie pour prendre congé :

Rosenrot - J'espère que nous pourrons un jour terminer cette conversation, Miss Nosphératov. Je vous laisse, il me reste quelques détails à régler avec la directrice pour la cérémonie de répartition.

Après un dernier signe de tête, elle sortit.

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