Chambre 5486 - Chambre privée de Mrs Minerve Rosenberg

Dans une pièce aux murs vert pâle – couleur apaisante -, sur un bureau de bois foncé, se trouve une pile de parchemin dans un sac de tissus beige. Pourtant, il y a un rouleau qui n’est pas à l’intérieur, mais déroulé sur le bureau, l’encre encore brillante.

Citation :

3 septembre 2000 – Rapport numéro 83

Minerve Rosenberg, 35 ans

Chambre 5486

L’état global de la santé de Madame Rosenberg est stable et sécuritaire : il ne risque alors pas d’avoir de risque à prévoir. Le danger, que se soit pour les autres que pour elle-même, étant nul, je peux vous assurer que madame est stable, dans le plus grand sens du terme.


Je rappelle au passage que les seuls geste que fait Minerve Rosenberg, depuis le début de son hospitalisation, jour comme nuit, est de respirer à un rythme normal pour un être au repos, cligner des yeux aux 15 secondes et avoir un rythme cardiaque tout à fait bon pour un Auror, Il est à remarque qu’aucun de ses muscles n’ont pas été détériorés, contrairement à ce qui était prévus. En fait, rien n’a réellement changé chez elle depuis le temps. Il est impossible de savoir s’il s’agit d’un bon ou d’un mauvais présage.


Par contre, comme toujours, il n’y a aucune activité mentale. C’est surement ce qui est le plus inquiétant.


En conclusion, je dois malheureusement admettre que je n’ai aucune idée de la suite probable du patient. Les chances de rétablissement sont, par contre, selon moi très faibles…

Rogen Baker
Médicomage responsable

L’homme, qui a une certaine stature, rangea sa plume. Les rides commençaient à se dessiner sur son visage. Il s’occupait d’elle depuis le début, et se demandait réellement quand tout cela allait finir. Il se sentait vieux à chaque fois qu’il la voyait, aussi…

[Je suis pas satisfaite... J'avais une meilleure vertion, mais il a fallut que je l'oubli chez ma grand-mère... Et, en plus, je fais pleins de fautes. ]

Minerve devait garder les yeux grands ouverts. Elle devait montrer l’exemple : elle était Auror. Et de service en plus. L’habit qu’elle aurait dû porter l’aurait certifié. Mais on faisait ce qu’on pouvait dans l’urgence, n’est-ce pas? Et puis, dans son horaire normal, elle serait présentement chez des amis, dans une réception plutôt chic. Elle n’était toujours pas sûre de l’effet à longtemps terme du hibou agressif qui avait détruit une fenêtre d’un assez grand format…

Mais cela n’avait que peu d’importance, en ce moment. Elle devait se battre, et pour plusieurs raisons. Par exemple, parce que c’est son métier… Mais aussi pour Poudlard, pour l’Ordre, pour un avenir meilleur – mais il ne fallait pas tomber dans le quétaine non plus. On n’avait pas le temps.

La lumière fut coupée. C’était invraisemblable : après tout, elle était à l’extérieur… Puis, son épaule gauche rencontra quelque chose de chaud. C’était tout de même bizarre, si on y pensait… après tout, on était à la fin du moi de janvier. Et il avait neigé récemment…

Serait-elle au sol? Sûrement.

Alors, si la neige lui semble chaude… C’est que sa température corporelle soit inférieure. Si elle était Moldue, elle s’inquièterait à mort. Mais elle était sorcière. Tout de même, ce n’était pas bon signe…

Puis, son esprit s’engourdit. Ce n’était décidément pas normal. Elle fit fonctionner son esprit à son maximum de ses capacités afin de ralentir le processus.

Puis, elle pensa à Dante et à tout ce qui se rapportait à lui. Quand elle eut terminé en rapide survol, elle sut que la première pensée envers son fils démontrait son résignement. Et elle ne devait pas être ainsi. Mais peu importait, à quelque part…

Finalement, elle trouva le nom du sort. Elle n’avait déjà vu dans un livre, à une seule fois. Elle avait cherché sa signification, pour ensuite l’oublier tout de suite après…

Mais à quoi ses efforts servaient-ils? Elle savait maintenant que le sort se briserait…

Quand? Elle n’en savait rien. Mais est-ce ça avait moindre importance?

À qui donc parles-tu, flocon lointain qui passes ?
À peine entendons-nous ta voix dans les espaces.
Nous ne te distinguons que comme un nimbe obscur
Au coin le plus perdu du plus nocturne azur.
Laisse-nous luire en paix, nous, blancheurs des ténèbres,
Mondes spectres éclos dans les chaos funèbres,
N'ayant ni pôle austral ni pôle boréal :
Nous, les réalités vivant dans l'idéal,
Les univers, d'où sort l'immense essaim des rêves,
Dispersés dans l'éther, cet océan sans grèves
Dont le flot à son bord n'est jamais revenu ;
Nous les créations, îles de l'inconnu !

Victor Hugo, La légende des siècles.


Minerve avait mal à la tête. Ou plutôt, elle avait mal à la tête. Et, jamais deux sans trois, elle avait la gorge nouée. Le choc de température était considération. Même si la sensation de tiédeur sur sa peau était la même que celle lorsqu’elle était tombée dans la neige, Minerve savait d’instinct qu’elle avait le corps à la température normale pour un être humain. Donc, elle avait été déplacée. Ça ne pouvait signifier qu’une chose : que ça faisait plus d’un semaine (minimum) qu’elle était dans cette sorte de coma.

Autour qu’il n’avait presque aucun bruit : en effet, il avait une sorte de rire, mais ça semblait venir de si loin…

Elle ouvrit les yeux. Mais elle ne vit aucune différence. La pièce était donc plongée dans le noir. Pire : elle était devenue aveugle. Un frisson d’horreur glacée la parcouru. Elle serait alors inutile… car la vue pouvait être si utile…

Mais elle se ressaisit. Il ne fallait pas devenir paranoïaque. Et puis, si tel était réellement le cas… Et bien, il avait toujours des sorciers qui arrivaient à se débrouiller sans ce sens, n’est-ce pas? Minerve implora Merlin que ce fut le cas…

Elle actionna ses muscles les uns après les autres. À première vue – non! Pas ce mot! -, il n’avait pas de dommages. C’était vraiment mieux ainsi. L’Auror en fut soulagée.

Profitant de cette presque certitude, elle se leva. Même si elle était relativement solide sur ses jambes, une de ses mains resta sur l’accoudoir, ce qui deviendrait son point de repère. Elle en aura besoin.

De sa main droite, elle tâtonna l’espace devant elle. C’était vide. Malgré un certain malaise, Minerve se sentait en sécurité. Elle prit donc le risque d’avancer sans le repère. Au pire, elle pourrait toujours retrouver son chemin à tâtons… comme ce qu’elle avait fait il y a à peine quelques minutes.

Mais, avant le grand saut, elle décida de se fier un peu sur ses autres sens, pour faire différent. Ainsi, après une concentration légèrement longue à focalisée, l’ouie lui apprit qu’il avait des humains dans un lieu – elle ne pouvait dire la distance qui les séparait – qui lui permettrait de se faire entendre si, disons, elle se mettait à crier… Ensuite, l’odorat qui envoya un drôle de message. Ainsi, l’air semblait…avoir été purifié à plusieurs reprises, mais ça ne cachait pas un aspect un peu médicamenteux.

Ces lieux… Serait-ce Sainte-Mangouste?

Dans ce cas, il avait beaucoup de chances que la bataille eut une fin heureuse. Heureuse pour son camp, on s’entend. À moins que ce fût le contraire et que… l’hôpital soit un des derniers lieux de résistance. Et que l’empire des Mangemorts s’agrandissait de jours en jours… Ou, Saint-Mangouste était tombée et elle avait été transportée, puis soignée, par le personnel à cause de l’influence de sa famille…

Tout était si mélangeant…

Qu’est-ce qu’elle s’était dite, déjà? Il ne fallait pas être paranoïaque. Et, ajouta-t-elle, pas pessimiste. Même s’il fallait garder toutes possibilités en tête, au cas où.

[ Je voulais tout poster d'un coup, mais là... Je suis trop fatiguée à cause de ce qui s'est passé hier... ]