premier contact.

Accompagnée d'une toute jeune chimérienne, Freyja fait ses emplettes pour l'année à venir... Elle tiens à être vêtue comme les autres, manger comme les autres, avoir des corvées comme les autres, même si faire le ménage lui prends 5 fois plus de temps. Elle se débrouille bien, est de bonne compagnie et agréable à vivre. Côté monétaire elle n'a aucun soucis à se faire, on lui a envoyé le nécessaire.

Mais en ce moment, dans le magasin de linge, elle est perplexe. Du bout des doigts, elle essaie de définir l'utilité d'un soutien gorge, sous l'oeil hilare de la jeune chimérienne qui la laisse découvrir les affres du monde moderne.

Le temps est à l'orage dehors. La plupart des gens semblent vouloir aller se mettre à l'abris bien vite. Seule une jeune fille à la chevelure blonde ne semble pas s'affoler plus que ça. Tandis qu'une sorcière rentre son linge à la vas vite en quatre coup de baguette, Aelys se dirige sans se presser vers une boutique. Son ami Cruz semble plutôt d'avis de se dépêcher de se mettre à l'abris...

Aelys-Je te rejoinds j'en ai pour cinq minutes, je ne pense pas que tu aies vraiment envie de venir avec moi dans ce genre de magasin...', désigna un magasin de vêtement féminin, ' c'est bien ce que je pensais...'

Un sourire et elle poussa la porte d'entrée au moment même où la pluie se mettait à tomber. Elle doit se racheté des vêtements sorciers, ça fait un moment qu'elle en a l'habitude maintenant mais tout de même ces vêtements là ne durent pas aussi longtemps que ceux qu'elle portait avant.
Une nouvelle robe pour le printemps et quelques autres emplettes plus loin elle croise une jeune fille à l'air perplexe. Quelque chose lui dit que ce n'est pas tout à fait une étrangère, elle n'a rien de la chimèrienne qui se moque d'elle aulieu de l'aider.

Aelys-Est-ce que tu as besoin d'aide?

Rires, rire de la chimérienne et rire de Freyja. Aelys peut voir les prunelles fixes et laiteuses.

Oui... je donne ma langue au chat.

Elle soulève le bout de tissus étrange.

Ca sert à quoi ca?

Aelys est trop loin pour que Freyja puisse écouter sa personne dans le brouhaha citadin. Est trop loin pour qu'elle puisse la sentir. Mais le bâton à côté d'elle est très singulier, facilement reconnaissaible. pâle et reflétant doucement la lumière.

Aelys a un regard prolongé sur le bâton de la jeune fille. Il ne fait aucun doute à présent. Elle connait ce bâton. C'est ce que les initiés portent. Un petit air de familier qui est très agréable pour la fille de Taliesin.

Elle ferme un instant les yeux. Ce coupant de sens, elle entre imédiatement dans une espèce de symbiose, où tout ce qui l'entoure n'est que sens de la Terre Mère, même ici dans cette boutique. Le lien est indivisible. Si la jeune fille n'a pas entendu Aelys tout à l'heure, il est certain que le murmure qui passe les lèvres de la bardesse l'atteindront...

Aelys-" Je ne pleurerai plus les disparus, endormis dans leur tombe-marine. Leurs voix s'élèvent..."

Spoiler:

Le début d'un poème plus vieux que les âges et que nuls parmis les initiés n'est censés ignorer. Un salut plus que particulier mais sans doute Freyja saura compléter ce vers. Aelys a ses beaux yeux vert posés sur la jeune fille qui lui fait dos. Elle attend que cette dernière lui donne le contact visuel pour approcher.

Aelys-Aelys ap Taliesin...

La voix de Freyja traverse l'air doucement, comme un soupir. La druidesse se fait aussi droite que le bâton de bouleau, mais c'est un droit acceuillant.

conte notre histoire, disent-elles. Elle mérite de rester dans les mémoires

Ealys peut voir la main se tendre, tâtonner un peu avant d'enserrer délicatement le dit bâton. Freyja se tourne doucement vers sa consoeur. Aelys peut voir le mince torque d'argent au cou de l'aveugle. Argent qui trouve le pendant de son éclat dans les prunelles laiteuses.

Aelys ap Taliesin ap Elfinn?

Je suis Freyja ap Myrrdin ap Taliesin ap Elfinn.

La main libre de l'aveugle se porte sur son coeur et sur son front, en signe de respect. La chimérienne, elle, ne rigole plus.

Freyja~"conte notre histoire, disent-elles. Elle mérite de rester dans les mémoires".

Cette histoire c'est celle des Atlantes, curieuse coïncidence bien qu'à ce stade Aelys et Freyja ne puissent pas encore s'en aercevoir. Les yeux clair comme l'eau de roche rencontre les prunelles de nacres qui si elles sont aveugles semblent pourtant voir au delà des apparences. Ce contact suffit à Aelys.

Freyja~Aelys ap Taliesin ap Elfinn?
Aelys~Oui en effet mais ici on me nomme Aelys McNamara', fit-elle en rendant son salut à Freyja

Aelys a un sourire printanier. Le nom d'Elfinn lui est toujours plaisant bien qu'elle ne l'ouisse que rarement.

Freyja~Je suis Freyja ap Myrrdin ap Taliesin ap Elfinn.

La sang et or ne cache rien de sa surprise. Bien sûr le nom de Myrrdin était connu de tous mais à fortiori d'Aelys, puisqu'elle était sa soeur. Jamais encore elle n'avait eu l'occasion de le rencontrer et plus encore, elle ignorait qu'il avait une fille. Freyja.

Aelys~Nous sommes du même sang alors. J'ignorai que Myrrdin avait une fille, ravie de te rencontrer.

Aelys sourit, cette nouvelle annonce de grands changements. De bons changements.

Aelys~ Je suis heureuse de constater que je ne suis pas la seule des notres que l'on ait éloignée de nos coutumes pour ainsi dire. Est ce mon frère qui a voulu cela?

Nous sommes du même sang alors. J'ignorai que Myrrdin avait une fille, ravie de te rencontrer.

On ne le crie pas sur les toits... Mais vu que tu es ma tante, je peux bien te le dire.

Doux sourire.

On me nomme Freyja Tiberias. Peut être as tu rencontré ma mère, Guenwhyvar

Guenwhyvar Tiberias, archidruidesse d'Ostrelande, figure bien connue du monde druidique. La première à avoir suivi une formation à Poudlard comme complément de l'ancestrale.

Attentive, elle écoute et sent ce qui émane d'Aelys. Un parfum aussi printanier que son sourire. Elle l'aime bien. Comment pourrait il en être autrement.

Je suis heureuse de constater que je ne suis pas la seule des notres que l'on ait éloignée de nos coutumes pour ainsi dire. Est ce mon frère qui a voulu cela?

Freyja prends connaissance de l'emplacement des rayons du bout de son bâton.

Je ne crois pas que ce soit l'endroit approprié pour discuter de cela. Tu viens prendre une marche avec moi? Je terminerai mes emplettes plus tard.

Freyja~On me nomme Freyja Tiberias. Peut être as tu rencontré ma mère, Guenwhyvar

La jeune septième année n'avait pas été élevée parmi les duides à proprement parlé. Bien sûr elle avait maintes fois leur chemin, écouté leurs enseignements. Mais la majeure partie de ce qu'elle savait elle le tenait de son père, Taliesin. Il lui avait enseigné de sorte qu'elle n'ai pas à envier aux autres enfants de la Terre Mère mais il l'avait en quelque sorte tenue un peu à l'écart, en lui faisant mener la même vie itinérante que lui.

Cependant, le nom de Guenwhyvar ne lui était pas inconnu, loin de là.

Aelys~Il fut un temps où je marchais dans chemins d'Ostrelande...

Elle ne voulait pas trop en dire, ici, dans un magasin rempli d'oreilles indiscrête. Curieusement, elle retrouvait un espèce de lyrisme naturel qu'elle craignait de perdre à force d'isolement. Il était vrai qu'elle avait peu d'occasion de montrer ses vertus dans l'art du conte depuis qu'elle était à Poudlard si ce n'était à quelques premiers années, encore avides d'histoire au coin du feu...

Aelys parla encore essayant de ne pas trop en dire, ou du moins de dire ce qui n'avait rien de suspect pour les autres et Freyja du le sentir car:

Freyja~Je ne crois pas que ce soit l'endroit approprié pour discuter de cela. Tu viens prendre une marche avec moi? Je terminerai mes emplettes plus tard.

Aelys accepta et bientôt elles se retrouvèrent dehors, un peu à l'écart du fourmillement de Près-au-Lard.

En marchant, Freyja explique la situation. Non, ce n'est pas Myrrdin qui a voulu. Oui, elle sert de diplomate chez les chimériens. Oui, elle va étudier à l'université.

Elle lui donne des nouvelles de certains de leur frères qu'elle a soigné. Taliesin a attrappé une vilaine grippe cet hiver et a passé trois semaines à la clairière. Charis est venue l'aider à le soigner et en fin de compte ses grands parents sont repartis vers la milieu janvier.

Elle parle, parle, donne des nouvelles de pas mal tout le monde, éclaircissant des points à la demande d'Aelys. Le temps passe doucement pour les deux druidesses, le soleil se couche, les étoiles se lèvent.

Tandis que l'astre solaire va son chemin, les deux atlantes discutent. C'est surtout Freyja qui répond aux questions de sa cadette, plus curieuse, moins posée.

Aelys a un brin d'inquiétude pour son père Taliesin en apprenant qu'il aété malade. Bien que Freyja la rassure en grande partie, elle aura besoin de s'entretenir avec lui pour être parfaitement tranquilisée.
Ca lui fait du bien d'être un peu en contact avec sa culture mais déjà les étoiles apparaissent dans le ciel et bientôt la lune.

Aelys est élève à Poudlard, elle ne devrait pas être là à une heure pareille. Il va falloir qu'elle se faufile en espérant que son absence est passée inaperçue mais il y a peu de chance.
A contre coeur elle quitte Freyja et disparaît dans la nuit, un vieil air que son père lui a appris trottant dans sa tête.

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