Haunted * Free

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Les portes se referment, le cliquetis terrible, ce sourire sadique. Il toise malgré cela l'homme, le sourire dévorant toujours son visage amigri par les semaines passées à courir. Courir toujours ; pour ne pas mourir. Puis les feuilles sont tombées, les fleurs ont fânées, et avec le temps, elles n'ont pas repoussées. Il lâche un long grognement, son oeil métallique fixe l'individu qui se mouve derrière la grille, sourit sadiquement, expulse toute cette haine sur lui, mais il ne cille pas. Il est plus fort qu'avant, plus grand. Toutes ces années de peine l'ont rendus plus mauvais encore, et ça n'est pas près de le changer. Il sourit, il suit du regard son détraqueur, ce chef si puissant qui n'est rien face à lui : il le sait.

- Face à la mort, nous sommes tous égaux.

- Je ne mourrais pas.

- Ah oui, et pourquoi ?

Il rit. Rire sardonique.

- Car je suis Vitaly Orlov.

- Un chien, rien de plus.

- Un fidel d'Henrish, souillure.

- Toujours aucun regret ?

- Jamais.

Sec, froid.

- Tu ne changeras jamais...

- Là n'est mon but

- Quel est-il ?

- Te crever. John. Te crever, et te faire bouffer tes trippes.

- Ah, ah! On verra, on verra...

- Mais c'est tout vu.

C'était un jeu pervers auquel seuls les plus vicieux pouvaient participer. C'était comme toucher au feu en sachant qu'on allait se brûler, mais étrangement, il aimait cette façon de dominer le monde de par son regard. Un simple oeil, un simple sourire, et tout aurait tellement changé, si facilement... Il ferma les yeux et la lumière s'estompa dans les limbes de la prison. Alcatraz. San Duan. Ruan. Saint Ann. Azkaban. Cleria. Istanba. Il en avait tellement fait qu'il ne les comptait plus. Hongrie. Russie. Ukraine. Amérique. Mexique. Brésil. Roumanie. Tant de pays dans lesquels il n'était plus qu'un chien malfaisant qui gerbait du sang. Méandres de guerre. S'adossant au mur, il repensa. Qu'avait il fait de spéciale durant toutes ces années, autre que tuer ? Rien. Sa vie ne se résumait qu'à ça. Il avait quitté poudlard et il était déjà sous les ordres des Mangemorts. C'était un conditionnement qui lui plaisait plutôt bien. Il aimait ça, il ne s'en plaignait pas.

Au contraire. Il aimait faire le mal pour se sentir bien. Sa vie n'avait été qu'une succesion d'échec et d'erreur. Il avait perdu sa première femme, en avait eu un fils qu'il avait délaissé à sa nièce, avait ré-épousé une autre femme qu'il avait rendu malheureuse et lui avait donné un fils, marquant encore une fois sa trace. Il était le plus horrible des hommes, mais il aimait. Soleil et Ava resteraient ces seules femmes, Ava plus qu'une autre. Elle était resté à ces côtés toutes ces années, à soufrir en sa compagnie, en se débrouillant avec cet enfant qu'il ne voyait qu'en photo. Et maintenant ? C'était décidé. Il n'était plus question de vivre ainsi, comme un animal en cage, ne sachant que crever. Ce soir, il partirait. Loin de ces murs. Une bonne fois pour toute. Il tourne de l'oeil, tombe sur le sol à la renverse. Un sourire pathétique déforme son visage, tandis qu'autour de sa cage on se rassemble. Il pousse des cris inhumains, digne des plus grands fous, sadiques et machiavéliques. Ils résonnent dans la prison de Mexico. Les murs tremblent, car en son venre s'élève le loup. La fourrure noire décore sa peau et ses yeux s'animent. Ces paupières se ferment frénétiquement, et en sa pupille se dessinent d'anciennes arabesques. Ses dents luisents comme ses iris dans le noir. Les détraqueurs ne peuvent rien face à l'animal.

Mexico hurle. Mexico crie. Mexico tombe. Le loup passe le mur de pierre, sa tête saigne mais la haine lui fait oublier la douleur. Rien n'est plus odieux que ces barres de fer l'entourant. Il s'arrête, immobilisé et hurle. Son hurlement résonne au loin, et sa pupille fixe le vide. Le néant l'appelle. Un loup ne résiste pas à l'appel de la nature. Il se retourne une dernière fois, et on croirait avoir vu le loup sourire. Qu'importe, il prend un puissant essort, ces muscles se gonflent et se tendent à tout rompre. L'impact est impresionnant. La parcelle du mur lâche et retombe au dehors. La chute est longue. Le loup se sent aspiré, et la rencontre avec l'eau ne se fait pas tardé. Sa tête disparaît dans l'eau, et il nage. Les vagues le secoue. Il coule.
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Il émerge. Il clignote des paupières et se tourne vivement vers la forme qui se dessine à ces côtés. Un chat le fixe, ces prunelles d'un ambre jaune transperce son âme. Il fronce les sourcils, rendant à ces yeux opaques et translucides une dimension plus profonde. Toute sa substance se mouve dans son corps. Encore un cauchemar, il soupire et plisse le nez. Il montre les dents, reflexe stupide, et le chat fuit. Ses pattes s'écrasent sur le sol et il décampe, se faufilant dans les buissons. Vitaly relève la tête et s'étire. Le cliquetis magique annonce que son sort à marcher. Il pousse la porte qui ne grince pas, et le loup à la chevelure de corbeau entre finalement dans le cimetière. Son pas glisse sur les cailloux, et sans un bruit, il s'arrête devant la tombe de sa femme.

Soleil Anatasia Mascarade.
1956 - 1975
Menia solvet e..

Avec le temps, les inscriptions sur le marbre blanc se sont effacés, et seules les premières lettres sont restées. Vitaly reste là, géant dans ce dédale de petites pierres. Comme des cailloux, du gravier blanc qu'on aurait pas fini de remuer. Il ferme les yeux, écoute sa propre respiration. Le monde ne vaut pas la vie de Soleil, ni son amour pour Ava. Sa main fine et longue se glisse dans son manteau noir et attrape une cigarette. Elle se faufile entre ces lèvres, et par un sort quelque conque, elle s'allume. Comme une vie de cauchemar, elle se consumme. Mais où es le rêve dans tout ça ? Où es la simplicité dans la tuerie ? Vitaly sourit en repensant aux belles années. Heirish au pouvoir, rien n'aurait pu les arrêter, sauf ça. Nerveusement, il joue avec une petite boîte, nichait au fond de sa poche. Un coffre, sans doute. Il esquise une mine boudeuse en repensant à tout ça. Il remarque un bruit, ouvre un oeil et transplane aussitôt sur une des plus hautes croix. Comme un corbeau dans l'obscurité la plus inquiétante, il est invisible. Il sourit pourtant.

Rien ne vaut un loup.

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Douleur…Au plus profonde de chaque parcelle de son âme…Shaylee était étendue sur son lit…Elle avait réservé une chambre dans une petite auberge de l’allée des embrumes…Il était préférable qu’elle reste a Londres quelques temps avant de retourner se cloîtrer dans son trou. Ses yeux bleus fixaient une tache sur le plafond…Sa nuque lui semblait lourde lorsque finalement elle tourna la tête vers la bouteille d’alcool qui trônait sur sa table de nuit…Si elle voulait l’attraper il allait falloir qu’elle bouge…Les yeux bleus retrouvèrent la tache alors qu’un soupir quitta la gorge sèche de Shaylee…

Anesthésiée...Endormie…Etouffée…Shaylee se concentrait pour ne penser a rien tout en sachant bien que le simple fait de se concentrer la forçait a penser…Elle laissa échapper un cris de rage et se redressa pour saisir la bouteille. Elle en déversa de longues gorgées chaudes entre ses lèvres avant de la reposer dans un bruit sec…Elle glissa sa main dans sa nuque et la fit craquer…Elle avait fait de nombreux projets mais elle n’était pas sortie depuis deux jours…Restant cloîtrée elle élaborait des plans aussi farfelus que censé...Il fallait qu’elle retrouve ces contacts…ou qu’elle s’en fasse des nouveaux.

Ses jambes semblaient endormies et elle tituba en se levant…Son pas la traîna jusque sous la douche et lorsque l’eau chaude coula sur son visage elle poussa un soupir…Son corps était parsemé de multiples cicatrices…Sur sa nuque et son avant bras des traces noirâtres…marque des anciens tatouages que son père lui avait imposé a la naissance…Sur sa cheville un autre tatouage…bien net cette fois et trace de son lien a Halewyn…son maître. Chaque fois qu’elle pensait a lui son ventre se serrait si fort qu’elle en avait mal…L’eau se coupa net…le plaisir était passé il lui fallait s’assommer a nouveau…

Shaylee s’habilla rapidement et retourna a son lit pou rouvrit le tiroir de la table de chevet…Elle en sortit un petite trousse en cuire qu’elle manipula avec délicatesse…Rien…Vide…D’un geste remplis de rage elle jeta le petit sachet vide sur le lit…Un main nerveuse glissa au travers de sa chevelure blonde…Si elle voulait s’approvisionner il allait falloir qu’elle sorte…Elle devait être tellement loin la veille qu’elle ne c’était même pas rendue compte qu’il ne lui restait plus rien.

Elle savait bien que si elle prenait le temps d’y réfléchir tout cela se transformerait en terrible casse tête. Shaylee ajuste la dague a son poignet…Une des dernières choses qui lui restaient de Hale…Elle saisi sa baguette et enfila sa cape…Une dernière large gorgée d’alcool, une flasque dans la poche et la porte de sa chambre claqua derrière elle…Tel un courant d’air elle se dirigea vers la sortie…Une bouffée de vent frais en plein dans les poumons et des regards…des mots…des respirations…Déjà elle avait envie de faire demi tour…Elle avait passé tellement d’année seule a voyager que sa crainte de la foule c’était encore largement empirée.

En vue de l’heure elle savait ou elle devait allé…Elle fit le tour de plusieurs bars et endroits reconnus pour ce qu’elle cherchais mais elle ne trouva personne digne de l’aidé…Il lui restait un seul endroit et elle n’avait aucune envie d’y aller…Une fois de plus il fallait a tout pris qu’elle s’empêche de réfléchir, elle alluma une cigarette et laissa ses pas la guidée vers le cimetière…Elle n’était pas d’humeur a se mettre dans les problèmes…D’un geste las elle tira la capuche de sa cape sur ses longs cheveux…l’épaisse grille du cimetière se dessinait devant elle…

Shaylee avait toujours aimé ce genre de lieu mais depuis qu’elle s’efforçait de ne plus pensé elle savait bien qu’ils représentaient un risque…Sa mère …sa sœur…tout ces fantômes qui pouvaient la hanté…Soit c’était peut être la qu’elle trouverait ce qu’elle cherchais…l’endroit n’avais jamais été réputé pour ces bonnes fréquentations…Elle s’élança au détour d’une allée faisant de son mieux pour éviter de s’attarder a regarder les noms sur les tombes…Au bout de quelques minutes il lui sembla apercevoir quelques choses mais ce fut tellement rapide qu’elle secoua la tête pensant que son esprit ou le manque lui jouaient des tours…Elle tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette et passa a coté d’un bouquet de roses…Une vielle habitude remonta a la surface…Elle saisi les fleurs et continua à avancer tout en éparpillant les pétales de tombes en tombes…

On parle beaucoup pour ne rien dire. Vitaly était différent. Il ne parlait jamais, ou très peu. Les politesses avaient forgés son caractère, mais la haine avait surplombé cette belle éducation. De ce loup qui avait été doux et sincère par le passé, il ne restait que l'image floue du fougueux animal dangereux, du bout de la queue jusqu'au museau. Son oeil d'un bleu métallique regarda de haut la petite personne se mouvait dans l'ombre. Jadis, il aurait sans doute fuit, la laissant là. Pourquoi ? Par la simple peur d'aller en prison. Il avait dix sept ans... Dix sept petite année. Il y avait tellement de temps, il regrettait ces idées trop faibles, sa croyance trop peu assuré. Il eut un petit sourire. Celà faisait maintenant vingt sept ans qu'il suivait Heinrish, les mangemorts, et sa propre voix. En vingt sept ans, il avait grossi, grandi, mûri. Ses techniques étaient plus fortes, plus puissantes, et sa maîtrise de la magie avait sans cesse crû. Il était fort, il était puissante. Mais ça, ça n'était que des mots : il était libre, enfin.

La petite fille s'était perdue en forêt, mais ça n'était pas d'arbre qu'elle était dressée, mais de tombe. Le loup suivit du regard le moindre de ces pas, gardant son calme sur le haut de sa tombe. La croix l'élevait majestueusement dans les airs. Il se baissa lentement, hûmant l'air avec avidité. Il voulait savoir si elle était comme lui, ou tout simplement si elle sentait le sang. Mais aucune odeur ne lui parvint, si ce n'est l'odeur agréable des fleurs. Il ouvrit les paupières, celle-ci luisant aux rayons blafards de la lune. Elle attrapa alors du bouquet, sur une des tombes. Il fronça tout d'abord les sourcils. Ca n'était pas une tombe qu'il connaissait, malgré les années qu'il avait fait à répeter le chemin du portail jusqu'ici, jusqu'à l'allée dîte celles des mauvaises âmes. Tss. Tout ça car on y trouvait certains mangemorts. Le caveau des Orlov s'y trouvait, avec son père, Yuri Orlov, sa mère, Rachel Orlov, et sa femme, Soleil Orlov. Trois corps pour une tombe qui pouvait facilement en acceuillir treize. Foutaises! Vitaly ne voulait pas finir ici. Il dresserait sa liste, il écrirait son testament quand il sentira l'heure proche... Certes. Elle ne viendra pas avant quelques années.

Fenrir Orlov vivait bien depuis cent vingt trois ans, pourquoi pas lui ? Il transplana tout aussi rapidement devant la tombe de sa femme, devant le caveau des Orlov. Il regarda la petite silhouette s'approchait, pétale en main. Pas question de fleurir cette tombe de marbre blanc. Ils ne le méritaient pas, ils étaient impurs, ils avaient faiblis. Ils l'avait abandonné! Bien sûr, ça n'était pas leur faute. Yuri avait été exécuté car trahis. Rachel avait été abbatu par Misha. Soleil... Les saletés d'Auror. Il plissa le nez, relevant so regard brillant vers elle, croisant de ses lunes bleu opaque le regard de la belle.

- Il n'a jamais été prudent de fleurir les tombes de n'importe qui.

L'odeur, d'ici, était plus sauvage, plus prenante. Chaque humain avait une odeur bien distincte. Même après milles douches, l'odeur était toujours là. Entre milles hommes, Vitaly aurit pu retrouvé ses fils, Javis, toutes ces personnes qu'il avait cotoyé. Si un jour il revoyait Heinrish, par un quelconque sort alors transformé, il le reconnaîtrait sûrement à son odeur, à cette flamme au fond des yeux qui ne trahis pas. Les loups étaient sensibles à ça, ils ressentaient toujours une part des sentiments des personnes proches d'eux. Empathie ? N'allons pas jusque là, voyons. C'était peut être tout simplement ces tripes qui se tordaient en la voyant ainsi. Tsss. Encore une fille perdue, paumée dans un monde de brute que Vitaly soutenait de toute sa hargne pour qu'il sombre. Si il doit chuté, alors qu'il chute de haut.

- Puis-je demandé pourquoi une si jeune fille traîne dans un endroit aussi morbide, sous la lune, et fleurie des tombes ?

Il laissa en suspens.

Il y a des portes qui ne sont pas bonnes à ouvrir, comme des souvenirs mauvais à ressasser.

Les folies de Mekhail lui paraissaient maintenant plus lourde. Il se mettait à fabuler, à parler comme elle. Folle... Folle alliénée, oui! Il eut un petit sourire, son regard fixant toujours celui de la jeune femme. Il ne quittait jamais quelqu'un du regard. C'était parfois dérangeant pour la persone en face, mais Vitaly ne s'en rendait pas compte. C'était s'accrocher à la réalité que de voir une parcelle d'âme briller dans des prunelles. Mensonge. Liar. Agaaaain.

- Une belle lune, n'est-ce pas... ?

Sa tête de pencha doucement sur le coté, et il esquisa un fin sourire, plus fin que les autres d'ailleurs.

Une nuit à en faire frémir les pucelles.

Etrange façon de parler ? Vitaly n'avait pas perdu ses habitudes. En prison, il avait cotoyé plusieurs lycanthropes de l'ancienne école. Il avait longtemps parlé avec un vieu mexicain qui se prenait pour Franko. Sans doute que sa raison n'avait pas survécu aux détraqueurs qui avaient pourtant du mal avec les Loups Garous. Qu'importe, il ne comptait pas changer sa façon d'être.

Fidel à lui même. Inquiétant à souhait.

-Il n'a jamais été prudent de fleurir les tombes de n'importe qui.

Shaylee releva la tête…Ce n’était pas son genre de ne pas remarqué l’arrivée de quelqu’un mais elle devait être perdue si loin en elle qu’elle n’avait pas vu venir l’homme qui se trouvait a présent en face d’elle. Leur regard se croisèrent rapidement et Shaylee plissa les yeux…Elle ne le connaissait pas…Ce n’était pas lui qui aurait ce qu’elle voulait…Pendant un bref instant elle hésita a faire demi tour et tout simplement rentré a l’auberge…Elle n’avait pas vraiment envie de parle…Plissant les yeux un peu plus elle prêta attention aux traits de son interlocuteur…Pourquoi pas ? Elle laissa tomber le bouquet de fleur sur le sol et elle fit glisser la lame attachée a son poignet jusqu’au creux de sa main…Rien de visible sous sa longue manche…Aucune intention d’attaquer mais la prudence est de rigueur…Elle l’a appris a ses dépends.

Croyez moi ce n’est pas la première fois que je fais ça et vous êtes le premier a avoir quelque chose a dire la dessus…

Elle releva le menton…L’homme la fixait dans les yeux et elle en faisait de même...Elle avait toujours fait ça …une sorte de test bien plus concluant qu’une quelconque question…Rares étaient les personnes capables de soutenir presque tout regard mais elle en faisait partie…Lorsque l’on évolue dans un monde tel que le sien il faut être capable de garder la tête haute et le regard certain…Lui a directement réussi le test et ça lui plait…c’est peut être cela qui la poussée a rester.

-Puis-je demandé pourquoi une si jeune fille traîne dans un endroit aussi morbide, sous la lune, et fleurie des tombes ? Il y a des portes qui ne sont pas bonnes à ouvrir, comme des souvenirs mauvais à ressasser.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Shaylee…Elle avait déjà eu a faire a ce genre d’homme…Grandir entourée de criminel en tout genre faisait presque qu’elle ne pouvait s’entendre qu’avec eux…les hommes qui avaient marqué sa jeunesse en bien ou en mal étaient tous des hors la loi...Halewyn…Charles Holmes…Ryan Malhorn et Heinrish Mustang. Elle fit un pas de coté…

Je ne suis pas si jeune que tu le crois et je pourrais te dire que cela ne te regarde pas…

Son regard se fit plus perçant…

Cet endroit est loin d’être morbide et je ne fleuris pas les tombes…Je répand l’illusion …

Une métaphore certes…A quoi cela peut il bien servir d’apporter des fleurs aux morts ? Puisque ce geste stupide existe autant que tout le monde en ai sa part...Certainement pas par bonté d’âme mais tout simplement par pur et simple esprit de contradiction. Elle ramena sa cigarette à ses lèvres et souffla la fumée tout en parlant….

Je ne pense pas avoir besoin de ce lieu …les mauvais souvenirs sont en nous et les seuls portes qui s’ouvrent sont celle que l’on accepte d’ouvrir…

Elle leva les yeux vers le ciel sombre avant de replonger son regard dans celui de l’homme.

-Une belle lune, n'est-ce pas... ?Une nuit à en faire frémir les pucelles.

Shaylee éclata d’un rire léger et cristallin…cela faisait bien longtemps qu’elle ne se laissait plus impressionné par ce genre de choses…Si elle avait a se défendre de quoi que ce soit elle savait qu’elle avait des atouts de son coté…après seul le destin peut décider…Elle s’approcha de l’homme d’un pas lent et calme, aucunement menaçant…Elle s’arrêta devant lui tout en continuant de le fixer…Doucement elle murmura…

La nuit est bien plus belle que le jour…La nuit les chasseurs sont de sortie…

Elle releva la tête et s’approcha un peu plus encore…

J’ai perdu ma virginité dans le sang de mon père…et il y’a bien longtemps …Elles ont peut être peur…pas moi.

Shaylee resta silencieuse…Elle disait vrai…Cette nuit la ...avec Hale…La nuit ou Henrish Mustang et le Phoenix noir l’ont aidée a mettre fin a la vie de son père…Elle s’en souvenait comme si c’était hier.

Croyez moi ce n’est pas la première fois que je fais ça et vous êtes le premier a avoir quelque chose a dire la dessus…

Insolence même. Il ne releva pas le ton, ça ne lui était pas bénéfique. Il venait à peine d'arriver, pas de quoi commencer à grogner, bien qu'il l'aurait déjà fait s'il l'avait vraiment voulu. Mordu, mordre, déchiré les chairs. Dommage, la lune n'était pas de son côté ce soir. Il la regarda, gardant cette expression hors du commun, ce sourire fin, large et pourtant si froid... Ca n'était pas la peine. Avec les années, il avait compris que seul les idiots prenaient le soin d'être aussi suceptible. La colère l'avait passé ? Non, certainement pas. Malgré ce temps précieux perdu, il n'avait pas changé. Bien sûr que non... On ne changeait pas un vieu loup.

- Puis-je demandé pourquoi une si jeune fille traîne dans un endroit aussi morbide, sous la lune, et fleurie des tombes ?

Sourire.

Il y a des portes qui ne sont pas bonnes à ouvrir, comme des souvenirs mauvais à ressasser.

Pourquoi sourit-elle ? Le loup n'en sait rien. Il la fixe de ses pupilles étrangement rondes, sans aucun défaut. Le bleu de ces yeux percutent brutalement le saphir des siens. Le bleu s'emmêlent, se cherchent. Il bat des cils, étranges voiles noires devant ces prunelles avant de chercher avec insistance la substance qui l'anime. D'où vient elle ? Tout le monde se cherche, personne ne se trouve. Mekhaïl... Arreter de parler avec elle pour ne pas perdre pied. Il fixe la jeune femme, jeune pour lui, d'un sourire froid et distant.

- Je ne suis pas si jeune que tu le crois et je pourrais te dire que cela ne te regarde pas…

Dans la nuit, un petit rire lui échappe, dévoilant une rangé de dent capable de faire trembler les petits mortels débutants. Ca ne lui fera pas peur. Ces yeux ont vu d'autres cieux, Vitaly le sait. Cette femme n'a pas vécu ici aussi longtemps que son écorce le dira. Il a une drôle et facheuse façon de penser, qui lui a pourtant longtemps été bénéfique. Il rit toujours, petit rire mesquin dans l'obscurité, qui déchire le silence pesant. Les morts, ça ne parle pas.

- Puisque Mademoiselle ne prend pas les compliments à leur juste valeur...

Pourquoi mademoiselle ? Car l'oeil du loup la décrit dans son ensemble. Un tout érange, mais bien proportionné. Une tête blonde, des yeux bleux, et pas de bague aux doigts, donc certainement pas marier, ou alors elle le cache. Femme infidèle ? Ces sourires sont fâdent et perplexes, non. Elle n'est pas de celles-ci. Le loup plisse le bout du nez.

- Cet endroit est loin d’être morbide et je ne fleuris pas les tombes… Je répand l’illusion…

Son petit rire amusé se perd dans les méandres, se stoppe net, comme si un hachoir venait de lui trancher la gorge pour ne laisser place qu'à un long râle. Sa pupille se rétracte et il fixe son interlocutrice d'un air perplexe et rare. Presque égaré dans la réflection.

- Cet endroit est morbide. Frustrant, j'ajouterais. Enterrés des corps à l'intérieur de boîte, laissant à leurs familles la seule idée qu'un jour où l'autre, cette boîte sera viré, remplacé par une autre...

Il se tût, la dévisageant et tournant sa tête vers la stèle de sa femme, de sa famille.

Les illusions sont cruelles, même la plus petite est dérangeante.

Il se retourna vers elle, tirant une longue bouffée de sa cigarette, son oeil se rembrunit.

Ne fleurissez pas cette tombe. L'illusion, même pour les morts, est douloureuse.

La fumée qui sortit d'entre ces lèvres, ces battements de paupière, cette flamme brillante dans son iris couleur de cieux, Vitaly captait tout. Il avait eu le temps de comprendre que les loups ne sont pas de vulgaires bêtes à tuer, non, elles sont plus suptiles, plus délicates si elles le veulent. Les moindres sens, le moindre frôlement était détecté. C'était étrange comme les années augmentaient les capacités, alors que les moldus régressaient avec le temps, comme un papier qui aurait longemps jauni.

- Je ne pense pas avoir besoin de ce lieu… Les mauvais souvenirs sont en nous et les seuls portes qui s’ouvrent sont celle que l’on accepte d’ouvrir…

Il eut un petit sourire, le contact une fois brisé. La bise lui glaçait les os, et il comprenait finalement que même avec le temps, les esprits les plus aguéris ne comprennaient pas toujours ce que les autres disaient.

- Faux. Il y a des portes qui s'ouvrent sans que nous le voulions. On appele ça la destinée. Ca nous frappe d'un coup sec, comme un poignard dans le dos. Après ça, vient les regrets. Ne me dîtes pas que vous ne regrettez rien de votre vie. Tous, nous regrettons, un jour ou l'autre, quelque chose...

Avec le temps, il avait comprit qu'il avait fait d'énormes erreurs dans sa vie. La plus couteuse fut d'avoir été arrêté cette fameuse nuit. La destinée lui avait ouvert un chemin, il avait choisi le sentir. Dommage. Il avait perdu l'équilibre et avait tribuché, pour finir sur le sol. Qu'importe, la chute ne l'avait pas tué, il s'était relevé, et aujourd'hui, il marchait, car c'était ce qui le sauverait. Sans doute.

- Une belle lune, n'est-ce pas... ? Une nuit à en faire frémir les pucelles.

Son ton avait été léger, accompagné d'un sourire voilé. Il était là, à écouter so rire cristallin. Drôlement, ça lui rappeler ces nuits vagabondes où il trainait avec Javis à la recherche d'alcool, de femme, de toutes ces petites traînées qui frémissaient à l'idée de faire ça dans le cimetière. Une partie trouvée ça existant, les autres étaient dégoutaient. Les années à Poudlard, sans doute les plus belles ? Qui sait! Il voulait s'en souvenir, et s'en souviendrait, sans doute... Elle se mit en route, foulant le sol d'un pas langoureux. Il fixait toujours cette dernière dans les yeux, le moindre détail ne lui échappant pas.

La nuit est bien plus belle que le jour… La nuit, les chasseurs sont de sortie…

Cendrillon et le Chaperon Rouge devraient avoir peur des prédateurs tels que le Prince et le Loup. A cette idée, il plissa les yeux et eut un sourire plus large encore. Elle s'avança encore, le menton haut et fière. Il y avait de quoi être fière ? Vitaly ignorait. Il reste là, de glace, de marbre, comme un fantôme au milieu des vivants. Il n'était pas de ce monde, il était mort à sa naissance. Il ne vivait que de sang et de tripe. Sans ça, sans Heinrish, sans Ava, il ne serait rien. Une merde en plus dans ce monde, sans doute.

- J’ai perdu ma virginité dans le sang de mon père… Et il y’a bien longtemps… Elles ont peut être peur… Pas moi.

Il la regarda, son sérieux, son silence... Il n'en pouvait plus. Il éclata d'un rire sinistre, presque inquiétant avant de reporter son intention sur la jeune inconnue. Il remonta une mèche au dessus de ces yeux bleux et la fixa finalement.

- Je ne parlais pas de cette virginité là. Nous la perdons tous un jour oul l'autre. Non... Moi je parle de la virginité du sang. L'innocence même, celle qui différencie les bons, des méchants. Bla-bla. Toutes ces idées manichéennes qui nous dit de quel côté de la balance nous sommes...

Grand parmis les petits. Il fit deux pas vers elle, toujours aussi haut, toujours aussi grand et puissant. Il la fixait de haut, son regard balayant son visage. Il eu finalement un sourire mesquin, malicieu même.

- De quel côté de la balance êtes-vous, Mademoiselle... ?

Et le loup ne fit rien..

-Puisque Mademoiselle ne prend pas les compliments à leur juste valeur...

Shaylee haussa les épaules…Tout était une question de point de vue…Elle avait grandi dans un monde d’adulte ou on ne cessait de lui répéter qu’elle devais grandir…vite…Elle réagissait de manière trop impulsive…Les muscles de son corps se raidissaient doucement …le manque de drogue et d’alcool... Elle avait bien une flasque d’alcool dans a poche mais elle se devait d’attendre encore un peu…Il parait que repousser le plaisir le rend plus intense. L’inconnu ne cessait de rire et cela avait une légère tendance a agacé notre blondinette mais elle n’en montra aucun signe…

- Cet endroit est morbide. Frustrant, j'ajouterais. Enterrés des corps à l'intérieur de boîte, laissant à leurs familles la seule idée qu'un jour où l'autre, cette boîte sera viré, remplacé par une autre... Les illusions sont cruelles, même la plus petite est dérangeante… Ne fleurissez pas cette tombe. L'illusion, même pour les morts, est douloureuse.

Elle suivi le regard de l’homme vers la stèle et elle en lu les noms…Orlov…Ce nom pourrait il lui dire quelque chose ? Elle n’en était pas sur….Fouillant son esprit elle plissa les yeux mais…Rien…Et pourtant…Soit…Elle reposa son regard sur l’homme.

Si vous ne voulez que je la fleurisse je ne le ferai pas…C'est pas ca qui va gaché ma journée...

Son regard se figea un instant…

Les morts ne connaissent pas l’illusion…c’est le propre de la vie…C’est bien pourquoi je ne vais jamais voir ceux que je pourrais regretté…Il ne reste que la terre… la pierre et les vers…

Elle fit tourner son pied dans le gravier…

Cet endroit n’est rien pour moi…

Ce n’était pas tout a fait vrai lors de ces moments de faiblesses mais lorsqu’elle se sentait forte ce n'était pas cela qu’elle pourrais qualifier de morbide ou frustrant…Elle passa une main dans ses longs cheveux blonds et chassa sa capuche en arrière…Elle mena la cigarette a ses lèvres et a travers son jeans elle senti la flasque d’alcool dans sa poche arrière…Patience…

Faux. Il y a des portes qui s'ouvrent sans que nous le voulions. On appele ça la destinée. Ca nous frappe d'un coup sec, comme un poignard dans le dos. Après ça, vient les regrets. Ne me dîtes pas que vous ne regrettez rien de votre vie. Tous, nous regrettons, un jour ou l'autre, quelque chose...

Shaylee leva le menton et elle fit un pas de coté…Sa langue claqua a plusieurs reprises sur son palet avant qu’elle ne se décide a répondre…

Vous devez avoir raison mais la force de chacun permet ou non de surmonter les coups que l’on prend…Pour ce qui est des regrets…seuls les pierres ne peuvent pas en avoir…

Quand viendrait le jour ou elle parviendrais à se pardonner la mort de sa sœur ? Ce serait le jour ou son but serait atteint…Celui de ne plus être capable de ressentir quoi que ce sois…Etait ce seulement possible dans une autre issue que la mort ? Illusion…Une fois encore….Elle se trouvait près de Vitaly alors qu’il éclata d’un rire sonore et sinistre…Un frisson parcouru le dos de Shaylee…Pas de peur c’était certain…

-Je ne parlais pas de cette virginité là. Nous la perdons tous un jour oul l'autre. Non... Moi je parle de la virginité du sang. L'innocence même, celle qui différencie les bons, des méchants. Bla-bla. Toutes ces idées manichéennes qui nous dit de quel côté de la balance nous sommes...

Deux pas de plus…Ils pouvaient presque se touchés…Elle devait levé les yeux pour garder le contact qu’elle ne voulait absolument pas rompre. Il ne sert a rien de parler a demi mots lorsque l’on veut se faire comprendre…Comment aurait elle pu deviner…

-De quel côté de la balance êtes-vous, Mademoiselle... ?

Un sourire sur les lèvres, Vitaly la regardait de haut…Shaylee pencha la tête sur le coté et elle mena une main au collier qui pendait autour de son coup…Le collier de sa mère…Peut de gens pourraient reconnaître un tel objet…Ce collier avait en effet la faculté de la protégée des loups garou s’ils se transformaient en sa présence…Cela lui avait été très utiles dans certaines collaboration avec des lycans…Un moyen de collaborer même lorsque la bête prend le contrôle de l’homme…Un reflet de lune vint miroiter a la surface du rubis aussi rouge que le sang…De quel coté était elle ? Une bien vaste question…

Je ne suis d’aucun coté de la balance si ce n’est du mien…Pour beaucoup…l’équilibre se trouve dans le choix d’un camp….J’ai connu des Mangemorts et des Aurors…Mêmes des lycans…j’en ai respecté certains et exécré d’autres…Il n’est pas bon selon moi de se ranger d’un coté…

Shaylee rit intérieurement…rien n’apparut sur ses traits…La contradiction était un mot qui convenait parfaitement a Shaylee…Ce faux sentiment de justice par le sang…L’intérêt se trouve partout ou l’opportunité se crée…Un sourire se dessina sur ses lèvres….Son regard se fit plus perçant …figé dans le bleu qui s’offrait a elle sans retenue…

Pour en voir en termes plus larges….J’ai choisi la voie du sang…

Elle tira a nouveau sur sa cigarette et souffla la fumée sur le coté….

Je pense ne pas devoir vous retourner la question…

Elle plissa les yeux et sourit…Elle ne reculait pas…

Ah, ah... Très drôle.

Il rit doucement.

Il existe ces vies faîtes de vérité. Ca n'est pas pour tout le monde, par contre... Les autres ne sont pas assez forts, assez résistants et ouverts pour comprendre cette dernière.

Il plisse le nez au son du gravier écrasé.

- C'est un refuge pour chien.

Son sourire se fait bestial et froid à la fois. Ces yeux fixent comme jamais les prunelles de la demoiselle. Il la sent, l'hûme d'ici, sans s'en approcher. Il la sait ici, près de lui, juste en face, mais son odeur entier embelli le cimetière et vole, partout autour de lui. Ses yeux finirent finalement par retomber dans le vague, dans le vague des yeux saphirs de la jeune femme, scrutant son visage, même.

Vitaly eut un sourire plus calme, plus... Sincère ? Non, le vieu loup n'avait rien de commode, au contraire. Il était distant, froid, glacial. Les loups solitaires mettent du temps à rejoindre les meutes, surtout en étant comme Vitaly Orlov. Il la regarda, encore, toujours. C'était étrange, indescriptible. Il avait déjà sentit cette odeur, mais pas elle. Non, cette odeur, il l'avait deviné sur quelqu'un d'autre, quelqu'un de... Il cligna des yeux, ramenant la nuque en arrière et plissant le nez. Il était agacé. Il ne trouvait pas, et ça, ça l'énervait. Il souffla, avec le vent, mélodieusement.

- De quel côté de la balance êtes-vous, Mademoiselle... ?

Et le loup ne fit rien. Il inspirait la fumée qui se dégageait d'entre ces lèvres, se mêlant à son odeur forte et assurée, donnant à cette petite carrure une femme à caractère. Différente des autres. Entre toutes ces nuances, il décrivait les fleurs et le sang. Peut être était-ce son odeur à lui ? Sa veste en était tâchée sur le bout. Il n'y avait jamais réellement pensé, en faite. Son regard pourtant se baisser, remarquant l'étrange collier. Un collier, oui, mais différent de milles autres. Pendant toutes ces années, il avait apprit énormément sur sa race, sur sa propre identité. Les lectures, les traités sur la force des Lycanthropes, les multiples Alpha descendus plus bas que terre pas les moldus ou les sorciers... Oui. Il haïssait ce genre de collier. C'était comme une musolière à un chien, et ça, c'était le privé de la liberté qu'il avait toujours revendiqué.

Il était le chien d'une seule personne, et cette personne, c'est Heinrish Mustang.

Il aurait bien rit mais il n'en n'avait plus l'envie. Pourquoi parlait elle des lycans maintenant ? Avait il seulement ommis l'hypothèse qu'il en était un ? Certainement pas. Il était de ce genre de loup prudent qui sous leurs airs gentillets cachent un fond des plus mauvais. Les Fables avaient écrits que les loups étaient médisants. Foutaises! Misha était son coyote, son renard, son fidel écuyier qui lasser ces chaussures et fermer son armure quand il partait en guerre. Il ne recula pas pour autant, gardant le regard droit, fixe et intensément bleu.

- Chacun a des penchants qui l'emportent. Je dois dire qu'en terme de lycan... Je suis vaguement connaisseur. Disons que les connaissances approfondies, ça ne me plaît pas plus que ça. Et ne parlons même pas de la collaboration...

Sa pupille se fit plus petite, se rétractant quand un rayon de lune passa sur son visage. Un nuage plus épais venait d'être poussé par le vent, balayait comme une merde sur le pavé. Juste ça.

Dans les ténèbres, le loup ria. Il ramena à sa tempe sa main, longue et fine, griffue vers la fin. Ces ongles étaient d'un blanc spectaculaire, semblable aux griffes d'un chat. Il en prenait soin, c'était l'un des premiers atouts lycans, de toute façon. Il remonta une mèche de cheveux noir corbeau derrière une oreille, puis laissa retomber sa main le long de son corps.

- A oui... ? Et d'après vous, de quel ' camp ' suis-je ?

Sa voix était ambigu, faible, pourtant son sourire aurait glacé bien des sangs.

Ah, ah... Très drôle. Il existe ces vies faîtes de vérité. Ca n'est pas pour tout le monde, par contre... Les autres ne sont pas assez forts, assez résistants et ouverts pour comprendre cette dernière.

Pour Shaylee c’est plutôt se voiler la face qui compte…Mais peut on vivre dans sa situation en faisant preuve d’une objectivité totale ? Etre un esclave…Voir sa vie anéantie a moins qu'elle ne soit liée a celle d’un autre…Les illusions et les mensonges font son quotidien depuis si longtemps…

- C'est un refuge pour chien.

Un chien…Oui c’était bien cela qu’elle était venue cherché...Il lui fallait sa dose…Elle scruta a nouveau les alentours mais les lieux étaient déserts…Les regards entre Shaylee et Vitaly se faisaient de plus en plus perçant si tant était possible qu’ils en soient capables…Ce genre de regard son presque brûlant…Shaylee tenait la distance…Rompre le contact maintenant reviendrais a baisser les armes et ce n’était certainement pas son genre.

Les yeux de l’homme glissèrent sur le collier…Un étrange objet ….convoité par certains et maudit par d’autres…Shaylee en a toujours fait un usage qu’elle juge des plus droit…Elle a suivi les siens et ces opinions mais jamais elle n’en a tiré profit au détriment de ses convictions…L’esclavage elle connaît ça trop bien que pour l’imposer a quelqu’un…de toute façon ce collier ne permet aucun contrôle mais seulement d’altérer l’emprise de la bête pour laisser a l’homme la possibilité ou non de faire confiance et de respecter la vie de la personne portant le collier…

Je ne suis d’aucun coté de la balance si ce n’est du mien… Pour beaucoup… L’équilibre se trouve dans le choix d’un camp…. J’ai connu des Mangemorts et des Aurors… Mêmes des lycans… J’en ai respecté certains et exécré d’autres… Il n’est pas bon selon moi de se ranger d’un coté…

Shaylee avait citer les lycans pour leur esprit de meute…parfois ce même sentiment de ralliement a un groupes que l’on peut retrouvé chez les Mangemorts aussi bien que chez les Auros…Elle n’a jamais été favorable aux camps, groupes ou autre formes de ralliement…Une brise légère vint se mêler a ses cheveux blonds dévoilant une cicatrice sur son front…Elle en avait de nombreuses sur le corps mais son visage avait majoritairement été épargné par les années de violence, d’entraînements et de combats.

Chacun a des penchants qui l'emportent. Je dois dire qu'en terme de lycan... Je suis vaguement connaisseur. Disons que les connaissances approfondies, ça ne me plaît pas plus que ça. Et ne parlons même pas de la collaboration...

Shaylee haussa les épaules…les bleus ne se quittaient pas…lançant divers émotions ou faux semblants a tour de rôles…

Je collabore la ou je trouve l’intérêt …Quelques soit la race, le milieu ou l’origine…Tirer profit de toutes les opportunités…

Elle plissa les yeux…

Je n’ai pas connus beaucoup de Lycans mais j’en ai fréquenté et eux aussi ont parfois cet esprit de meute…ce ralliement étrange entre conviction ou espèces…

Elle se mordit la lèvre…Elle n’avait jamais compris que l’on puisse favoriser quelqu’un pour la valeur de son sang, la maison a laquelle il avait appartenu ou encore les croyances qu’il affichait…Il y a du bon et du mauvais dans tout…Rien n’est objectif et il faut reconnaître que chacun peut réservé des surprises. Elle n’aurait jamais pu penser tenir un Mangemort en respect avant de croiser Heinrish et pourtant il lui avait montrer qu’elle avait tord de généraliser.

Le rire de Vitaly déchira l’atmosphère alors qu’un nuage obscurcissait la scène…Elle plissa les yeux en voyant ces doigts fins et dotés d’ongles blancs et pointu…Un atout de combat ? Elle se perdit un bref instant puis fixa son regard a nouveau dans celui de l’homme…

-A oui... ? Et d'après vous, de quel ' camp ' suis-je ?

Un sourire glacial sur les lèvres du lycan mais Shaylee était tellement perdue dans ces yeux qu’elle n’en ressentit pas le moindre effet…En dehors du bleu tout semblait flou autour d’elle…comme un rêve lointain et embué…Il était temps…Tout en gardant les yeux fixe elle sortit la flasque de sa poche et la mena a ses lèvres…Elle poussa un soupir de soulagement alors que l’alcool chaud se répandait dans son corps…

Je n’aurais pas l’audace de vous attribuer un camp mais s’il s’agit d’un coté de la balance…je dirais que vous êtes du même coté que moi…

Elle tira une bouffée a sa cigarette, bu une nouvelle gorgée d’alcool puis recracha la fumée…Shaylee ne pensait pas se tromper…Elle avait toujours été plutôt observatrice et ce genre de comportements n’allaient pas de paire avec une simple vie de famille et des engagements respectueux au ministère…

Invité

HJ - Je m'excuse du petit retard de deux mois... T__T

Il la regardait. Il l'examinait dans le moindre de ses gestes. Il ne l'admirait pas. Elle n'était pas une de ses statues ou de ses gargouilles qu'il lui arrivait parfois de scruptait. Quand on a rien à faire, il arrive des choses étranges comme de fixer une gargouille, plantée en plein milieu d'une Eglise, pour rappeler que l'Enfer se trouve dehors. L'intérieur poussiéreux doit rappeler le Paradis ? Alors très peu pour lui.

- Je ne suis d’aucun coté de la balance si ce n’est du mien… Pour beaucoup… L’équilibre se trouve dans le choix d’un camp…. J’ai connu des Mangemorts et des Aurors… Mêmes des lycans… J’en ai respecté certains et exécré d’autres… Il n’est pas bon selon moi de se ranger d’un coté…

Vitaly était Mangemort depuis qu'il avait seize ans. Pour être officiel, dix sept ans. Il avait été recruté sur le carreau, à la va vite. On le disait bon à la tâche, rapide, efficace, et qui n'avait peur de rien. Il était une bête enragée à cette âge là. Un fou furieux, en somme. Tout juste bon à mordre. Enragé, ça oui, il l'était. Et pas qu'un peu. Combien de fois avait il dévoré des enfants sur un coup de tête ? Combien de membres disloqués avait on retrouvé au plein milieu d'une forêt ? Sous sa forme Lycane, il avait toujours été réellement aggressif. La famille qui faisait ça, avait on dit. Peut être bien. A ce qu'il savait, il avait toujours été aggresif. C'était un Orlov, souligneront d'autres, mais qu'importe! Maintenant, il ne s'intéressait plus à rien. Après toutes ses années, il avait réalisé combien il était difficile d'atteindre sa voie et de réussir ses missions. La sienne était si simple. Hélas, même à quarante quatre ans, il n'y était toujours pas parvenue. Il était à croire que l'Histoire ne s'écrivait pas au bon vouloir des prédateurs.

- Chacun a des penchants qui l'emportent. Je dois dire qu'en terme de lycan... Je suis vaguement connaisseur. Disons que les connaissances approfondies, ça ne me plaît pas plus que ça. Et ne parlons même pas de la collaboration...

Elle haussa les épaules, façon désinvolte de montrer qu'elle approuvait, d'une certaine façon. Mais il n'y avait rien a approuver. Tout juste à entendre la vérité. Sa pupille se rétracta quand un nuage se fit balayé, et laissa alors un rayon pâle et cendré éclairer le cimetière de son aura protectrice. Sa pupille se rétracta, le bleu devint plus clair, plus métallique. Bientôt, Selène sera ronde, et alors l'homme deviendra Bête. Il soupira, se grattant la nuque de ses ongles, soit disant griffes.

- Je collabore la ou je trouve l’intérêt …Quelques soit la race, le milieu ou l’origine…Tirer profit de toutes les opportunités…

- Tant qu'à y être, de toute façon...

Elle plisse les yeux. Il sourit, et son regard se fait plus perçant sur cette femme. Elle semble en savoir long sur tout ce qui est de la fourberie. Une mercenaire ? Ca ne court pas les rues, aux dires des gens. Il a un sourire carnassier, qui monte haut sur la gauche de son visage.

- Je n’ai pas connus beaucoup de Lycans mais j’en ai fréquenté et eux aussi ont parfois cet esprit de meute…ce ralliement étrange entre conviction ou espèces…

- Et cette guerre éternelle entre plusieurs meutes de Loups qui rappellent rapidement les guerres stupides entre hommes, qu'ils soient moldus ou sorciers. L'esprit de meute, ou l'esprit de famille. Un paradoxe humain pour des bêtes, non ?

Il eut un petit rire torturant, brisant le silence pensant sur le cimetière. C'était stupide, certes, mais il ne pouvait pas s'empêcher de casser les idéaux des autres. La population lycane et sa hiérarchie. Avec le temps, il avait comprit que la Meute, aussi grande soit elle, puissante, ou quoi que ce soit, n'était que le pâle reflet de la société actuelle. Un simple reflet, idiot, non ? Pour des personnes qui se disent bêtes, il aimait rire de leur faculté à ressembler d'avantage à l'homme. Cette faculté à favoriser un être plutôt qu'un autre. De par son sang, sa croyance, ou tout simplement sa force. Chez les Loups, il existait une réelle monarchie. Le Loup Alpha était un roi, et les autres, de simles vassaux. Chez les Orlov, tout était régit grâce à un débat constructif, quand celà était grave et nécessaire. Ce qui ne l'était pas toujours, aurait aimé souligner Vitaly.

Un nuage passa et cacha la lune. Les yeux de Vitaly redevinrent d'un bleu fluide, d'un bleu pâle et clair, translucide, presque blanc. Un bleu qui respirait l'innocence des enfants, et qui malgré ça, glacer finalement le sang dans les veines, à l'en faire tourner à l'envers. Il remonta une mèche de cheveu noir au dessus de son oreille, dévoilant alors ses griffes. Griffes étrangement blanches.

-A oui... ? Et d'après vous, de quel ' camp ' suis-je ?

C'était étrange cette façon de ne voir qu'elle. Ô, ne doutait pas de l'amour que porte Vitaly à Ava, non, mais disons plutôt qu'elle l'intéresse, dans le sens où la jeune femme a de la répartie. Tant mieux. Il haït être déranger. Il ne voit que ses yeux dans la nuit, s'y concentre. On raconte que les prunelles sont le miroir de l'âme, alors à l'intérieur devrait se refléter ses pensées les plus profondes, ce qu'elle pense au plus profond d'elle même. Intéressant, selon le Loup. Il n'a jamais aimé baisser le regard, hirmis devant Heinrish Mustang et Ava Taylor. Deux personnes chers et importantes dans sa vie. Il eu tun sourire glacial.

- Je n’aurais pas l’audace de vous attribuer un camp mais s’il s’agit d’un coté de la balance… Je dirais que vous êtes du même coté que moi…

Il aurait du s'en douter. Les gens du ministère, dans leurs petites affaires tranquilles et sympathiques n'étaient pas des dangers ambulants après tout. Vitaly n'avait rien d'un être tranquil à ce moment là. Juste 'un échappé de prison, ce qu'il était. Son manteau n'éiat pas niquel. Déchiré du mi-jambe jusqu'au bout. on remarquait quelques traces de sang sur ses chaussures, et une forte odeur amer émanant de ses vêtements. Le sang. Uniquement le sang. Voilà ce qui régit son être tout entier. Le sang.

- Mon camp est celui de ma Meute. C'était perspicace, j'avoue.

Il a un large sourire et tend sa main vers elle. Il est tend de lui dévoiler qui il est, après toute cette attente stupide. A son nom, elle devrai tle connaître. Ne serais-ce que pas le nom.

- Je suis Vitaly Orlov. Et vous ?

XD-Pas grave...Je perdait pas espoir...

-Chacun a des penchants qui l'emportent. Je dois dire qu'en terme de lycan... Je suis vaguement connaisseur. Disons que les connaissances approfondies, ça ne me plaît pas plus que ça. Et ne parlons même pas de la collaboration...

Shaylee plissa les yeux…Elle avait toujours ressentit une soif immense d’apprentissage et ce d’où qu’il puisse venir…Elle estimais justement que sa force résidait dans cette diversité…Se contenter d’un seule chemin était bien trop banal pour elle…Pendant un bref instant son regard se vida de toute lueur…Un a un elle revoyait défiler dans sa tête les hommes qui lui avaient appris des choses importantes ou avait marqué son chemin…Etrangement il n’ y avait aucune femme dans le lot…Halewyn Coeurd’Acier, Heinrish Mustang, Ryan Malhorn et Henry de Hurlevent…Autant dire qu’elle avait tâté un peu de chaque camp pour finalement restée dans le sien ou plutôt celui de Hale…Shaylee tira une nouvelle bouffée a sa cigarette avant de se concentrer sur son interlocuteur…Les souvenirs lui faisaient mal…Trop de mélancolie voir même de nostalgie…Rien de bon a prendre dans tout ça….

-Tant qu'à y être, de toute façon...

Elle se contenta de hausser les sourcils…Il lui semblerait idiot de nier que la race humaine a tendances a chercher le profit…Ou peut être a-t-elle tendance a généraliser son propre cas ? Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de l’homme…Shaylee connaissait bien ce genre de sourire et elle ne se laissait pas intimidée une seule seconde… Elle afficha quand a elle un sourire lascif et décontracté....

-Et cette guerre éternelle entre plusieurs meutes de Loups qui rappellent rapidement les guerres stupides entre hommes, qu'ils soient moldus ou sorciers. L'esprit de meute, ou l'esprit de famille. Un paradoxe humain pour des bêtes, non ?

Il commença a rire et elle le suivi avant de s’arrêter brusquement en plein milieu d’un éclat de rire…

Ce serait trop simplifié la chose…Je ne parlais que de mon point de vue…

Elle releva le menton et fixa l’homme…

Si l’esprit de famille ou de meute peut qualifier l’être humain ou la bête il faut croire que dans ce cas je dois être encore d’une toute autre espèce…

Shaylee rabaissa le menton…Son allégeance allait a son maître et ce parce que elle était persuadée de l’avoir choisi elle-même…Rien a voir avec ses gens qui prétendent s’aimer parce qu’ils ont le même sang ou la même caractéristique…Elle glissa ses doigts contre son poignet gauche…Un tic lointain qui lui revenait de temps a autre …Un tic datant l’époque ou c’était son propre père qui était son maître…Si seulement elle pouvait lavé de son sang toutes les traces qui venaient de lui…Shaylee secoua doucement la tête…Elle se laissait emportée…Automatiquement elle relâcha son poignet et tira nerveusement sur sa cigarette…Blasée et irritée a la fois….

Une brise légère vint balayer le visage de Shaylee…Le sujet en était aux clans et elle ne pensait pas se tromper…Le vent apportait une odeur de sang…pas qu’elle ait particulièrement le nez fin mais cette odeur elle pourrait la reconnaître entre mille…Hale sentait souvent comme ça et cette odeur éveillait en elle des sentiments agréable…Comme le parfum d’une mère…Totalement malsain mais des plus logique si l’on considère la part d’enfant blessé qui n’a jamais quitté la blondinette…

-Mon camp est celui de ma Meute. C'était perspicace, j'avoue.

Elle se mordit la lèvre…Hale lui avait répété plusieurs fois qu’elle devait se défaire de se réflexe mais elle n’avait jamais réussi …Soit de disant que ça peut trahir certaines émotions…Et alors ? Que celui qui arrivera à déchiffrer lesquelles traversent Shaylee soit couronner roi d’Angleterre… Une main se tendit vers elle…

Je suis Vitaly Orlov. Et vous ?

Un bref instant d’hésitation…Pas la peur mais Shay a toujours eu du mal a se laisser directement allée a un contact physique et ce même si il s’agissait d’une simple poignée de main…Le temps de prendre le dessus sur son recul et elle percuta sur le nom qu’elle venait d’entendre…Un rire cristallin s’échappa de ses lèvres alors qu’elle serra le main de Vitaly…Elle en avait entendu parler plusieurs fois…Pas de quoi savoir grand-chose mais suffisamment pour retenir le nom et l’associer a certaines personnes…Elle aurait put mentir sur son nom a elle mais cela aurait été bien moins drôle…

Shaylee…Shaylee Holmes….

Elle sourit tout en affichant volontairement un air faussement mystérieux…Avant tout le nom de Holmes…Charles le père de Shaylee était réputé pour avoir eu de nombreux problèmes avec les Mangemorts…Il avait d’abord fait partie des leurs mais elles avaient quitté pour former son propre ordre…Autant dire que il a du bien se cacher et surtout bien s’entourer pour rester en vie ...D'ailleurs c'était pour cela que Heinrish avait participé au plan de la mise mort du père Holmes…Ensuite Shaylee…Un prénom parfois associer a Halewyn…Elle tira a nouveau sur sa cigarette ….Les choses devenaient intéressantes…Laissé planer le doute l’amusait particulièrement…Elle resta donc silencieuse les yeux plongé dans ceux de Vitaly…Un silence presque palpable….Finalement elle le brisa et conclut d’une voix totalement neutre…

Je pense que nous avons certaines connaissances en commun….

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