Nul Part et Ailleurs [Campement de la Chimera]

Non, non, non, tu peux pas faire n'importe quoi sous prétexte que Phoenix s'envoie en l'air. Pas question. Je vais pas te laisser baiser à droite et à gauche même si c'est l'oiseau qui prend les commandes. Non. Pas question !

Heu... Tranquillement le dit oiseau se lève et fait face à la gitane. Elle se détourne dans une rotation dramatique, dans un geste rageur et un grognement courroucé. Elle se retourne à nouveau, vivement et plisse les yeux perfidement. L,Oeil rouge n'est pas content du tout.

Et alors, il fait bien n'importe quoi avec toi, jvais tu dans votre lit moi?

- Ça veut dire que si la Chèvre a des envies, j'peux aussi aller fouiner ailleurs ?

Oui
Non... Tu fais ca jte bute c clair?
Ben là elle a pas tort.
Toi ta gueule... C'est ta faute. T'a dis que tu prendrais le blâme, prends le.
Wais en effet.

Regard pervers de haut en bas, de bas en haut et de travers.

Ta jamais été capable de me blairer pourtant Tu me fais une crise de jalousie là... Depuis quand t'es intéressée.

La possessivité d'Halewyn se manifeste

Pas touche connard! C'est ma femme pas la tienne.

Moment ou l'assassin se fige, les prunelles passant par toutes les teintes. Il y a juste evant elle qu'il se permet ca.

Visiblement, Phoenix et son hôte ne s'entendent pas sur certains trucs. Alors comment voulez-vous qu'elle s'y retrouve ? Visiblement, ils n'avaient pas non plus la même vision de partage. Ou du moins la partager elle. Elle ne voulait pas non plus se partager, ni être partagée, mais c'est bien la première fois qu'elle prend en considération qu'ils sont véritablement deux là-dedans. Enfin, elle savait qu'ils étaient deux, parce qu'elle avait tenté de les séparer une fois et ce fut un échec. Elle s'était donc fait à l'idée de les prendre tous les deux. Halewyn par choix, Phoenix par défaut. Oui, c'était injuste pour Phoenix, mais bon.

Et, en ce moment, elle n'aime pas du tout qu'ils se disputent... ça lui rappelle de mauvais souvenirs. De très mauvais souvenirs. Dans cet état, mieux vaut user de la manière forte.

D'une bonne poussée en plein thorax, elle le plaque contre le mur, solidement, avec vigueur et un brin de vengeance.

- Ça suffit, pas question que vous me pétiez une crise à cette heure. Là, vous allez vous décider. Parce que moi, je ne te partagerai pas, Halewyn. Soit vous vous entendez, Halewyn, soit Phoenix la met en veilleuse ou alors... ou alors j'te jure que j'fais un carnage et ça ne vous plaira à ni l'un ni l'autre.

C'était comme ça, pas autrement. À prendre où à laisser, c'est bien ce qui se manifeste dans l'éclat acéré du graphite.

Un carnage?

L'oeil rouge se teinte de gris, une lueur intéressée dans le regard.

Ecoute bien toi. On partage tout, mais j'pense pas que tu sois intéressée par ma modeste essence. Tu me tolère, jle vois bien et c'est réciproque. J'ai beau être ce que je suis, j'ai des besoins moi aussi.

Un roulement de yeux.

Tu parle, tu va me l'esquinter.

Ben non... Jpeux pas me la mettre en veilleuse.

Bah si!

Bah non. J'm'appelle pas Halewyn pour la laisser prendre les toiles d'araignées 11 ans de temps

Tu va me l'esquinter.

Non. C'est ta possession.

Ca t'a jamais arrêté ca.

S'ensuit un débat intérieur. A peine a t il réagit lorsqu'elle l'a propulsé au mur. Puis, elle peut voir le gris se retirer de mauvaise grâce. La posture de l'assassin se fait plus coulante alors qu'il inverse les positions d'autorité. Une main étonnamment chaude passe sur le cou de la gitane. L'oeil rouge est moqueur et intéressé.

Tu te rends compte de ce que ca implique gamine?

Conversation presque intéressante entre Halewyn et son locataire. Puis Halewyn cède la place, à contrecoeur. Elle aurait préféré que Phoenix fasse un noeud dans sa libido, mais ce n'est pas le cas. Et en plus, il ose la provoquer.

- Tu te rends compte de ce que ca implique gamine?
- Oh, c'est vrai, tu les préfères beaucoup plus âgé. Disons 10 ans de plus, n'est-ce pas ? Allusion évidente à sa mère, provocation ouverte, moqueuse. Regard fier, elle lève le menton et pince les lèvres. Oui, je me rends compte de ce que ça implique. Tu seras à moi, tout comme Halewyn l'est. Et toutes les autres deviendront fades et terne. J'ai réussit à t'attacher une fois... tu te rends compte de ce que ça implique, Phoenix ?

Oeillade perverse, elle ne démontre aucune crainte, aucun doute.

BANG!

Un truc sur le mur de la chambre de Morayeel tombe au sol. Le rapport de force est inversé. Le phoenix a une expression à faire froid dans le dos à Xoramen.

Seule raison pourquoi tu me parle toi c'est que tu es plus utile vivante que morte.

Expression féroce

Tu crois vraiment être capable de m'attacher? Essaie, dit il défiant, avant de fondre sur elle comme l'oiseau de proie qu'il est. Tout s'environne de ténèbres et de sang, limite douloureux et pas mal chaud... trop chaud.

Une serre lui prends la nuque tandis que des lèvres infiniments plus violentes que Halewyn, sans aucune délicatesse ni retenue, contrairement à Halewyn, meurtrissent les siennes.

Elle devrait avoir peur. C'est ce que la Chèvre lui intime, défenses chimériennes obligent. Mais Xoramen ne l'écoute pas. Elle n'a pas peur. Elle devrait, mais elle n'a pas peur. Le frisson qui la parcours n'en est pas un de crainte. C'est beaucoup plus vicieux.

D'une poussée calculée, elle l'éloigne d'elle, un court instant. Le graphite luit d'un éclat rougeoyant par les brumes environnantes.

- Je ne vais pas t'attacher. Je n'aurai pas besoin de le faire. Ça va te plaire, beaucoup trop, se vante-t-elle avec une assurance presque inquiétante. Elle relâche la pression et glisse ses doigts sur celui qui s'offre... ou celui à qui elle s'offre... peu importe, ça revient au même.

Xoramen avait l'avantage de savoir à qui elle a affaire. Elle avait aussi l'avantage d'être beaucoup plus jalouse et surtout possessive que raisonnable.

Le fouet ne laisse pas plus de marques sur l'âme.

La tempête ne la laisse pas plus pantelante.

Une lame de fond, une déferlante. Un fléau...

En même temps que le noir le plus profond, il y a la lumière la plus éblouissante. Le tout éclaboussé de taches sanglantes. C'est une expérience qui la laisse meurtrie autant en dedans qu'en dehors. Bon, il ne l'a pas frappée... Halewyn veille au grain.

Au moment ou le rayon écarlate du soleil frappe la roulotte, Phoenix laisse les commandes à son alter ego. Le regard e tempête, jaloux au cube, l'assassin va s'enfermer dans la salle de bain.

VLAM!

Une sihouette aux cheveux d'automne monte les marches de la roulotte et ouvre la porte. Freyja a appris à ne pas cogner. Mais tranquillement, elle se dirige vers la chambre de son amant, un doux sourire aux lèvres.

Et y cogne.

Morayeel?

[XORAMEN]

Elle ne sort pas. Elle ne dort presque jamais. Sauf lorsqu'il est contre elle. Emmitouflée dans ses couvertures, elle somnole tranquillement. Elle sait qu'Halewyn n'est pas content... mais c'était nécessaire. C'est lui. Elle n'est pas arrivée à les séparer. Elle ne veut pas non plus partager selon les envies de l'oiseau noir. C'était nécessaire.

[MORAYEEL]

Il ne dort pas non plus. Il dort d'habitude. Sommeil léger certes, mais il arrive à dormir. Mais pas cette nuit. Il aurait dû partir avec Samuelle. Il devait veiller... sur Xoramen. Phoenix aurait pu la tuer. Mais c'est pas comme ça que ça doit se passer.

Emmitouflé lui aussi dans les catalognes, il a les yeux grands ouverts, mais il ne bouge pas. Il aurait pu se lever et sortir... mais il ne sait pas vraiment où aller... et sous quel prétexte... et il n'a pas envie de croiser Halewyn ou Xoramen.

On cogne à la porte, délicatement.

- Morayeel ?
- Hmmmm..., grogne-t-il, comme tout jeune qui se respecte un jour de congé. La porte s'ouvre et il la voit entrer, puisqu'il ne dort pas. Il se redresse aussitôt... encore habillé, mais fripé par la fatigue. Qu'est-ce que tu veux ?

Freyja

Qu'est-ce que tu veux ?

Freyja marque le coup.

Faut il une raison pour être près de toi Morayeel?

Dit elle doucement, lui renvoyant sa question à la figure.

Halewyn

Dans la salle de bain, la porte verrouillée, ca ne vas pas, mais ca ne va pas du tout. Oh ce qu'il est furax Halewyn. Il déteste son corp dépourvu de cicatrices en plus. POur lui, chaque cicatrices est du vécu.

Etonnamment silencieux au dehors, s'engueulant ferme en dedans. il pète le miroir et commence à s'automutiler. Il a même pas conscience de ce qu'il fait. Mais pour lui, Phoenix a touché à ce qu'il n'aurait pas dû.

Ce dont il ne se rends pas compte c'est que sa hargne et sa sa souffrance physique alimentent son alter ego.

[MORAYEEL]

- Faut il une raison pour être près de toi Morayeel?

Normalement, il aurait répondu oui. Du moins si ça avait été n'importe quel chimérien. Les chimériens ne venaient jamais le voir sans raisons. Y'avait que Sam et Frejya... et encore, Sam, il se doutait bien qu'il devait y avoir une raison. Il était tout de même un des rares à lui ouvrir son lit.

- Toi, non, dit-il, un sourire dans la voix.

Freyja était la seule, avec Elthiriel, avec laquelle il se permettait d'être moins froid. Il avait mal dormi, il était fatigué, mais pas question de rester enfermer dans la roulotte... surtout pas avec Xoramen et Halewyn. Il sort des couvertures et se dirige vers la salle de bain.

- J'me lave, je m'habille et on s'en va loin d'ici.

Joignant geste et parole, il met la main sur la poignée et le tourne... enfin, essaie de la tourner. Verrouillée ? Ah... depuis quand ? Il cogne et attend... il sait pas trop quoi attendre en fait, la porte n'est jamais verrouillée... pas de réponses. Un bruit de verre brisé le fait douter un moment. Il frappe encore à la porte.

- Xo, c'est toi ? Toujours pas de réponses. Halewyn ? Et encore rien. Bon, le manque de sommeil a dû le faire halluciner. Foutue porte coincée...

BANGCRAK !

Morayeel n,est pas du genre très patient. Quand il veut quelque chose, c'est tout de suite. Mais ce qu'il voit est bien loin de ce qu'il s'attendait à voir.

- Par les Juges ! Freyja, va voir Xoramen. Vite ! Pas que Morayeel ait vraiment des doutes, il savait comment Xo allait mourir, mais Phoenix était... comment dire... cahotique... il le savait maintenant. Halewyn arrête ça tout de suite, ordonne-t-il en franchissant le minuscule espace de la salle de bain. Il fait bien attention d'éviter les morceaux de miroirs sur le sol et rejoint son père. Merde, t'es malade !? dit-il en faisant un première tentative pour lui enlever l'éclat de miroir des mains.

[XORAMEN]

Elle ne dort pas, elle somnole. Elle entend ce qui se passe dans la roulotte, mais elle somnole. Elle somnole très bien. Vous savez, cette paresse du lundi matin, quand vous êtes la seule personne dans la maison à rester coucher ? Ce genre de paresse. On entend, mais on ne se lève et on ne bouge surtout pas, comme si l'envie de bouger venait à manquer. Cet état qui fait qu'on entend bien des trucs, mais qu'on ne réagit à rien. Mais le temps qu'on se rende compte qu'on devrait peut-être sortir de sa somnolence, on s'est peut-être déjà endormi.

On ne peut pas reprocher à Freyja sa bonne volonté. Mais supposons qu'elle ne connait pas la roulotte et que demander à une aveugle d'aller voir, c'est comme qui dirait ironique. Elle prends par la gauche en sortant, suivant le mur et essayant les portes les unes après les autres pour aller chercher la dite Xoramen. C'est rapide pour elle, mais infiniment long pour un voyant.


BANGCRAK !

Du sang partout, des taillades partout et un long et fin éclat de miroir qui est en train de remédier à l'épineuse douceur de cette peau neuve. En plein sur la cuisse. Le regard terne, il enlève son arme improvisé de là avant de se transpercer la paume de la main droite avec.

Halewyn arrête ça tout de suite,

Comme si Halewyn avait déjà écouté quelqu'un. Ecouter son fils? C'est malade...

Sortant de la paume, la lame fait une ligne sanglante vers le poignet.

Merde, t'es malade !? dit-il en faisant un première tentative pour lui enlever l'éclat de miroir des mains.

L'éclat fait un fulgurant 180 degrés et érafle la jugulaire de Morayeel en un avertissement explicite. La main gauche l'envoie valser contre la porte.

[MORAYEEL]

Souvent, c'est lui qui se mange le premier coup. C'est toujours pareil. Il encaisse assez bien, mais se tâte tout de même vivement la gorge, juste au cas... mais non, superficiel. C'est soit un coup de chance, soit très bien calculé. Dans les deux cas, ça le fait chier.

Morayeel s'appuie contre la porte, l'air las et observe son père. Qu'est-ce qu'il peut faire de plus de toute façon ? L'arrêter de force ? Ce serait presque suicidaire. Oui, il pourrait le faire. Il sait comment il doit mourir de toute façon. Maintenant ou plus tard, peu importe.

- Si tu voulais te saigner à blanc, fallait attendre qu'il n'y ait personne. Ou du moins personne avant qu'il ne soit trop tard, dit-il à voix basse. Si c'est pour le look, ça manque d'originalité. J'vois ça d'ici. Ah, celle-là, c'est quand j'ai décidé de me la faire moi-même. Celle-là aussi. Et aussi celle-là... et elle aussi... et euh... elle, elle, et elle... en fait, je me les ai toutes faites, se moque-t-il. Si c'est pour attirer l'attention, tu t'y prend mal. Et en plus, t'as même pas besoin de ça pour attirer l'attention... t'as déjà toute l'attention, de tout le monde. Xoramen, Elthiriel. T'as déjà tout ce qui compte... et puis, va te faire foutre, insulte Morayeel, la mine boudeuse.

Non, mais c'est vrai, hein. Halewyn avait toute l'attention de tout le monde, où qu'il passe et il trouvait le moyen de se plaindre. Qu'il se trouve au moins une bonne raison de se plaindre. Morayeel pourrait lui en fournir des tas de bonnes raisons. Morayeel avait des tas de bonnes raisons de se plaindre. Morayeel est un incompris et un mal aimé. Il est une malédiction.

Il ne l'entend pas. Morayeel peut savoir, mais ne peut pas comprendre. C'est impossible. Faut le vivre pour comprendre. Il a beau parler le gamin, mais il n'y prête pas la moindre attention.

Vivre avec un coloc c'est pas rigolo à tout les jours. Un dédoublement de personnalité classique ca se gère... Mais le phoenix. On vit comment avec le chaos? D'habitude ca se gère. Mais Halewyn a le droit d'avoir un trop plein non?

Pendant ce temps, Freyja finit par trouver la bonne chambre.

Heu... Xoramen, il y a une urgence aux toilettes.

L'éclat de miroir ensanglanté prends un angle étrange et fonce directement sur la gorge de l'assassin. Le terne du gris in dique qu'il ne s'en rend pas compte du tout.

[MORAYEEL]

Son père ne l'écoutait pas vraiment. Même pas besoin d'être devin pour le deviner. De toute façon, à part Elthiriel, personne ne l'écoutait. Et il n'était pas certain qu'Elthiriel l'écoutait vraiment. Alors il s'attendait pas vraiment à ce que Halewyn l'écoute. Il l'avait peut-être espéré... il avait envie de le cogner. C'était une idée stupide de penser cogner Halewyn... très stupide... néanmoins...

Le mouvement du père et du fils s'amorcent en même temps, le premier contre lui-même, le second contre le premier. Mais les deux mouvements s'accordent parfaitement. Le morceaux de verre s'enfonce dans l'avant bras de Morayeel et y reste, tandis que sous la surprise et la douleur, le coup qui aurait porté de manière magistrale bifurque et rate à moitié sa cible. Il cogne, mais beaucoup moins fort qu'il aurait dû.

[XORAMEN]

Elle ne saisit tout d'abord pas les mots. Puis, dans les méandres de son sommeil, les mots trouvent une signification et le tout forme un concept significatif. Une alarme.

Un froissement de couverture et Freyja peut entendre des pas bref, puis qu'on essaie de tirer sur une porte qui ne s'ouvre pas, puis elle sent passer un courant d'air à côté d'elle.

Xoramen se précipite dans la chambre de Morayeel et constate les apparences. Le miroir brisé, Halewyn visiblement acéré et Morayeel qui pour l'instant semble dominer. Non !

- MORAYEEL !, crie-t-elle, quoique rugit-elle aurait été plus approprié.

Un ton, un ordre lancé sur un ton à faire hésiter une avalanche qui déferle une montagne.

[MORAYEEL]

Morayeel se fige et se retourne vers elle, mais il n'a même pas le temps de répliquer, ou de faire quoique ce soit avant d'être brusquement tiré vers l'arrière et expulsé de la petite salle de bain. Atterrissage brusque sur le sol de sa chambre, il s'assoit et tente de répliquer.

- J'ai rien f...

VLAM !

La porte de la salle de bain se referme sur Xoramen et Halewyn, plongeant la chambre de Morayeel dans le noir.

- Fait chier ! Il se relève et ressent soudainement un élancement foudroyant au bras. Il regarde et constate... l'éclat de miroir brille dans la pénombre, rougeoyant. Merde...

[XORAMEN]

Une fois la porte refermée, Xoramen constate l'ampleur des dégâts, mais surtout l'acier terne du regard d'Halewyn. C'est ce qui l'inquiète le plus. Faisant fi des éclats de miroirs sur le sol et d'une possibilité de réplique d'Halewyn, elle se rue sur lui. Sans hésiter, elle lui plaque une main de chaque côté de la mâchoire et l'oblige à la regarder.

- Halewyn, par les Juges, qu'est-ce que tu fais ?

Au risque de se couper, elle lui arrache un éclat des mains et le balance derrière elle.

- Halewyn, par les Juges, qu'est-ce que tu fais ?

Un infime éclat rougeoyant, victorieux, transparait brièvement. Tellement brièvement en fait que c'est à se demander si elle l'a vraiment vu. Sinon, le gris reste d'un terne effrayant. Il ne s'est même pas réveillé avec l'odeur du sang de son fils. A voir la force avec laquelle l'éclat de miroir a pénétré la chair tendre du jeune, Morayeel lui a probablement sauvé la vie au passage.

Xoramen est brusquement repoussée vers le lavabo qui lui meurtri le bas des reins Tandis qu'une main passe sur le côté de son visage et va en chercher un autre. Elle peut voir l'intérieur des paumes tailladées.

Sans un mot, l'assassin se fait une profonde trainée sur le torse. Faudra trouver quelque chose, et vite.

[XORAMEN]

Était-ce un éclat de rouge ? Elle qui allait demander à Phoenix de faire quelque chose... il n'est pas étranger, mais pas du tout étranger à cet état. Halewyn et Phoenix s'engueulent...

- Tu l'auras voulu. Tant pis pour toi !

Le graphite se fait étincelant, luisant d'une lueur inquiétante, un lueur d'étain. elle refait le trajet inverse, revient vers Halewyn, lui saute au cou, s'agrippe à ses hanches, lui passe un bras autour du cou et lui plaque une main sur les yeux.

- Dors bien, Phoenix, dit-elle avant que l'étourdissement caractéristique qui mène à la Source.

*Autre temps, autre moeurs*

Un crac dans la chambre d'Halewyn, suivit d'un bruit de trucs bousculés dans la salle de bain.

Du sang partout... En quantité quasiment trop grande pour que ca soit tout à Halewyn. Au sol, dans la chambre, un agonisant encore tressautant tenant encore un pistolet. Une trainée de sang conduit à la salle de bain. Une lourde redingote de cuir rouge est en tas au sol. Ainsi qu'un tee-shirt grossièrement tailladé. Au sol, de la pharmacie, toutes le spotions et les onguents sont étalés au sol, en désordre.

Assis sur la toilette, couvert de sombre liquide de la tête au pied, Un sourire qu'on pourrait qualifier de drogué, même s'il est parfaitement à jeûn, aux lèvres.

Trois trous dans ce corp. Trois trous de balles. Il est en train de s'enfoncer meurtrière dans le flanc pour en déloger une.