WORRY ABOUT YOU (pv Isis)

Mélian était de retour à Londres. Un mois sans reparaître, il s'était laissé allé à retourner en France mais finalement ça n'avait pas été une si bonne idée. Revoir le château en ruine n'avait fait que le ramener à sa propre ruine mais il avait encore quelques souvenirs agréables pour ne pas sombrer.

Et puis Isis lui écrivait de temps en temps. C'était la seule personne qui pouvait encore avoir des contact avec lui.
Drapé de noir, le Saint-Ange était donc de retour dans les environs de Londres. Paraissant rarement de jour et ne faisant que quelques brèves apparitions, il avait élu domicile dans un bois, en bordure de la ville.

Il vivait à nouveau comme un animal depuis qu'il avait quitté la cabanne hurlante (si sordide soit elle). Il s'approchait de temps à autre du manoir de sa nièce, pour garder un oeil sur elle. Ca lui faisait toujours du bien de pouvoir observer sa famille à travers une fenêtre embuée, puis il repartait pour nul part. Il était assez heureux de sa petite vie telle qu'elle était et n'envisageait pas de prochain retour à la civilisation finalement.

Ce matin là pourtant, il avait senti quelque chose de différent en se réveillant. Mélian eut un petit rictus amusé et continua son train comme si de rien n'était.

Isis -Lâche moi, Brian.

Brian -Mais Isis...

Pas le temps de dire autre chose. Au revoir, ravie de t'avoir connu. La jeune femme tourna le dos à l'un de ses collègues qui ne la reconnaissaient plus. Devenue plus froide, plus indifférente que d'habitude, tous se demandaient ce qui avait bien pu se passer pour qu'elle réagisse ainsi. En réalité, elle même ne le savait pas très bien. Une rencontre imprévue, une fin de nuit agréable, un baiser volé... et une personalité difficile à oublier.
C'était un mélange de tout cela qui l'avait changé. Enfin changé... Qui ne cessait de la hanter. Où était il passé? Elle n'en avait aucune idée. Elle l'avait cherché mais il avait disparu... Et fidèle à ce qu'elle lui avait dit, elle n'était pas allée bien loin dans ses recherches. Et de ce fait, elle attendait son hypothétique retour. Etait elle accro? Elle n'en savait rien mais rien que le fait qu'elle pense à lui bien trop souvent à son goût l'agaçait particulièrement.

Elle s'éloigna rapidement de son collègue qui la suivit. Ils étaient en mission, à la recherche d'un mangemort. Elle plissa le nez. Il ne pouvait donc pas la laisser tranquille?

Brian -Attends moi!

Pas de réponse. C'était le mieux pour lui. Elle se contenta de disparaître sans un mot quand il tourna la tête. Enfin en paix. Elle soupira tranquillement. Elle ne savait pas vraiment où elle était réapparu mais qu'importe, elle pourrait toujours renter seule et elle était tranquille, c'était l'essentiel. Elle n'avait pas abandonné Brian, elle savait que dès qu'elle avait disparu, il en avait fait de même. Trop peureux pour pouvoir gérer quelque chose seul.
Elle avança et finit par déboucher dans une petite clairière. Elle s'immobilisa. Devant elle, une silhouette.

Quelqu'un venait de transplaner, juste derrière lui et la brise du matin lui laissa deviner qui c'était.
Il avait toujours ce petit rictus accroché aux lèvres. Il profita cinq secondes des rayons du soleil sur son visage. Son long manteau noir élimé flottait un peu dans la brise.
Il allait se retourner mais.

CRAC. Un autre avait transplané juste derrière Isis. Mélian ne montrait rien du out. Il continué de faire comme s'il n'avait rien remarqué. Légèrement de profil maintenant, il analysait la situation très rapidement. Il fit craquer les doigts de sa main droite, qui dépassaient juste de sa manche.
Puis, sans crier gare, il fit volte face et un poignard sorti de nulle part vola vers un homme à capuche noire qui se trouvait derrière Isis, se fichant dans l'épaule de ce dernier.

MELIAN-Detransplano!

La voix chaude et rauque de Mélian emplit la clairière un instant. Il n'avait rien perdu de ses réflexes finalement.
Le mangemort qui avait suivi Isis, remit de sa surprise, entreprit de s'enfuir.
Mélian observa Isis, toujours l'oeil plein de malice.

C'était lui. Moment d'absence. Les prunelles argentées étaient perdue dans un mélange de surprise et de confusion. Comment se faisait il qu'elle était revenue près de lui? Il ne lui avait pas donné de nouvelles, rien... En même temps, il ne lui devait pas grand chose. A ses yeux, elle ne devait être qu'une gamine charmeuse et rien de plus. Le fait que quelqu'un ait transplanné derrière elle ne l'avait pas encore interpellé. Elle était figée, sans réaction.

Mais elle eut le réflexe de se décaler quand Mélian lança un un poignard. Dans son mouvement, elle jeta un regard au mangemort derrière elle. Tiens, il était là. Elle n'eut pas le temps de sortir sa baguette que déjà, il fuyait. Un léger regard pour Mélian et elle se lança à sa poursuite. Tant pis pour lui... Elle irait à la méthode forte. Elle ne tarda pas à le rattraper. Il avait arraché le poignard de son épaule et alors qu'elle se lançait sur lui, il projeta le poignard, la touchant au côté.

La jeune femme, indifférente à la douleur, lui imprima son poing sur la nuque avec une délicatesse d'ours. Le mangemort s'effondra et au même moment, elle sortait enfin sa baguette et le figeait. Haletante, elle lui fit face et se retint de justesse de lui mettre un coup de pied dans les côtes. Elle se contenta de lui jeter un sort pour le ligoter... le tout suffisamment serré pour qu'il souffre.

Isis -Idiote...

Elle commençait à sentir la douleur qui irradiait de son côté. Elle se redressa pour observer sa blessure. Le poignard était entré jusqu'à la garde dans son ventre. Elle plissa le nez, vaguement agacée. Elle lança un "mobili corpus" et se décida à rejoindre la clairière. Arrivée face à Mélian, elle eut un sourire et dit d'une voix tranquille.

Isis -J'ai retrouvé votre poignard, Mélian.

Il l'observa faire ne voulant pas la gêner dans son travail. Elle disparut un instant dans les bois tandis que Mélian l'attendait patiemment et confiant. Malheureusement le mangemort prit avantage du poignard de Mélian, ce qui n'empêcha pas Isis de prendre le dessus finalement.

Isis -Idiote...

Il ne put s'empêcher de sourire en l'entendant jurer ainsi. Mais il remarqua d'un seul coup d'oeil qu'elle avait été blessée. D'un rapide coup d'oeil, il s'informa de l'angle de pénétration de la lame qui quoiqu'inquiétant serait facile à soigner pour lui.

MELIAN-Alors vous me ramenez du monde maintenant?', fit-il, taquin.

Isis -J'ai retrouvé votre poignard, Mélian.

Il la fit assoir, adossée contre un arbre puis , reprenant son poignard avec un "merci", il mit genoux à terre pour regarder ce qu'il en été.
Sans rien demandé il déchira la robe de sorcière d'Isis et mis à nu l'endroit de la blessure. Une vague rougeur passa sur les joues du sorcier qui se racla la gorge pour la chasser , reprenant très vite son assurance naturelle.

Il se lava les mains d'un coup de baguette et donna un truc à mordre à Isis.

MELIAN-Ca va faire très mal.', fit-il d'un ton grave mais rassurant.

La plaie saignait abondament mai elle était trop étroite pour que Mélian puisse voir si des organes étaient touchés ou pas. Retenant fermement Isis d'une main, il attendit qu'elle lui fasse signe qu'elle était prête. Puis doucement, il glissa son majeur et son index dans la plaie, le plus doucement du monde mais, il le savait, c'était quand même affreusement douloureux.

Le visage de Mélian fermé par la concentration se détendit.

MELIAN-Ca va aller, ce n'est que superficiel vous avez eu de la chance. Détendez vous si vous le pouvez, je vais soigner ça.

Sa voix était douce et grave. Il l'allongea doucement dans l'herbe. Nettoya un peu la plaie et patiemment, avec sa baguette bien sur, il recousit. Il y mettait tellement de douceur et s'appliquait tant qu'elle ne sentirait probablement rien du tout. Quan dil eut fini, le fil disparut comme par magie et la peau était à nouveau aussi nette que si elle n'avait pas était lésée. Mélian passa doucement sa mai dessus pour vérifier.

MELIAN- Il faudrait voir un médecin mais en attendant ça ne s'infectera pas.

Mélian -Alors vous me ramenez du monde maintenant?

Isis -Vous aviez besoin de compagnie.

Elle était pâle et son front était légèrement couvert de sueur. Debout, elle lui souriait légèrement. Peu sûre d'elle, elle le laissa s'occuper d'elle. Adossée à l'arbre, les yeux à moitié clos. Qu'elle se retrouve à moitié nue devant lui était le dernière de ses soucis. La rougeur qui envahit les joues de Mélian ne lui échappa. Elle eut un rire rapidement étouffé par sa douleur. Merlin qu'elle avait été idiote.

Elle soupira en prenant ce qu'il lui donnait.

Mélian -Ca va faire très mal.

Isis -Je m'en doute.

Elle était encore plus pâle et se retenait d'émettre un gémissement dégoûté en sentant le sang couler le long de sa peau. Elle prit une inspiration puis lui fait le signe comme quoi elle était prête. Mais était on réellement prêt à souffrir. Lorsqu'il glissa les doigts dans la plaie, elle se contracta violemment. Elle ne cria néanmoins pas. Question de fierté.

Mélian -Ca va aller, ce n'est que superficiel vous avez eu de la chance. Détendez vous si vous le pouvez, je vais soigner ça.

Isis -Je...

Elle avait retiré le morceau de bois de sa bouche et sa voix était particulièrement épuisée. Avec bonheur, elle se laissa allonger sur le sol et frissonna quand il commença à nettoyer la plaie. Elle respirait lentement, les yeux mi clos. Pour ne pas penser à ce qu'il était en train de faire, elle contempla son visage. Elle finit par sourire et poser sa main sur la sienne quand il eut terminé.
Elle serra doucement ses doigts.

Mélian -Il faudrait voir un médecin mais en attendant ça ne s'infectera pas.

Isis -Mélian... Merci.

Sourire. Elle planta son regard dans le sien.

Isis -Vous aviez besoin de compagnie.

Elle avait toujours de l'humour c'était bon signe. Mélian lui épongea le front, elle avait nettement pâli mais c'était tout à fait normal. Lorsqu'il la soigna elle ne broncha pas, ce qui laissa le vieil Auror assez admiratif. Une fois qu'il eut terminé, elle prit sa main et serra doucement les doigts de Mélian qui sourit gentiment:

Isis -Mélian... Merci.

MELIAN-Je n'allais quand même pas vous laisser vous débrouiller toute seule? Allez ne vous inquiétez pas ça va aller. Vous avez besoin de repos, je veillerai sur vous et quand vous vous réveillerez, je vous emmenerais chez un médicomage.

Elle plongea ses yeux dans ceux de Mélian. Il aimait bien ce regard, on sentait qu'il y avait quelque chose de très énergique derrière. Il lui passa la main sur le front:

MELIAN-Dormez.

Il resta prêt d'elle a la veiller, attendant qu'elle s'endorme. Il ne lui retira pas sa main.

C'était agréable. La sensation de le retrouver. Certes, ils ne s'étaient pas beaucoup rapproché pendant leur première rencontre mais le charme était déjà présent. Quelque chose d'impalpable qui l'avait laissé perplexe... terriblement perplexe...

Mélian -Je n'allais quand même pas vous laisser vous débrouiller toute seule? Allez ne vous inquiétez pas ça va aller. Vous avez besoin de repos, je veillerai sur vous et quand vous vous réveillerez, je vous emmenerais chez un médicomage.

Isis -Je ne m'inquiète pas, Mélian...Je vous fais... confiance.

Oui... confiance. C'était bizarre comme état de fait. Mais elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance. Il ne lui arriverait rien tant qu'il était présent. Elle ferma à demis les yeux tandis qu'il lui caressait le front.

Mélian -Dormez

Elle acquiessa doucement tout en s'attendant à ce qu'il lui retire sa main. Pourtant, il ne le fit pas... Elle sourit, serrant un peu plus les doigts de Mélian avant de caler sa tête sur ses genoux. Son sourire se fit amusé avant de se laisser aller au sommeil. Elle était épuisée. Peu à peu, son visage s'apaisa et elle sombra dans le sommeil... Elle n'avait pas lâché sa main.

Isis -Je ne m'inquiète pas, Mélian...Je vous fais... confiance.

Il sourit mais ne répondit pas à ça. La confiance c'était quelque chose qu'en temps qu'Auror on avait tendance à vite perdre (pour son propre bien d'ailleurs). Mélian ne dérogeait pas à la régle alors il fut surpris de pouvoir gagner si vite la confiance de quelqu'un.

Elle serra encore ses doigt dans les siens et posa sa tête les genoux de Mélian avant de s'endormir finalement. Il soupira. C'était bien étrange, déjà la dernière fois ce baiser volé et là... il ne comprenait pas tout cette affection mais elle ne le laissait pas indifférent.
Il se sentait tout drôle et intérieurement il riait de lui même.
Lui, le Grand Mélian, comme Lestat s'amusait si souvent à le nommer, il pouvait affronter les pires mangemorts même cet imbécile de Nospheratov mais par contre un sourire de jeune fille et voilà qu'il ne savait plus ce qu'il devait faire.

MELIAN-Tu es bien ridicule mon vieux,' ce dit -il a lui même.

Elle dormit jusqu'à la tombé de la nuit. Il posa son manteau sur ses épaules pour qu'elle n'ait pas froid et se leva sans la réveiller.

Lentement, elle s'était endormie, confiante. Pour une fois depuis longtemps, elle ne se posait pas une tonne de questions avant de fermer les yeux. Pourquoi était elle ainsi avec lui? Elle ne comprennait pas. Elle ne faisait qu'agir naturellement avec.... comm si elle était libérée des barrières qui l'entouraient. Enfin... Elle dormait, se remettant lentement de sa douleur. Les heures passèrent et elle souriait doucement.

Elle ne broncha pas quand il finit par se lever et elle se blottit dans sa cape, prenant inconsciemment une profonde inspiration pour sentir son odeur. Une heure s'écoula encore. Elle finit par ouvrir les yeux, un sourire béa aux lèvres. Elle ferma à demi les yeux, profitant de son odeur si particulière. Quelques minutes plus tard, elle se redressa, grimaçant. Elle s'enroula dans la cape et le chercha du regard. Elle finit par le rejoindre et posa une main sur son épaule.

Isis -Mélian...

Sans mot dire, elle se blottir contre lui.

Elle dormait comme un petit ange, Mélian se leva,se disant qu'à son réveil elle aurait sûrement faim. Après avoir encerclé la clairière de sortilège , il transplana vers la ville puis revint très peu de temps après.

Elle était là. Enveloppée dans sa cape noire. Elle posa sa main sur son épaule et il sourit.
Il y avait quelque chose d'innocent dans son regard que Mélian aimait particulièrement. Elle semblait troublée mais l'Auror ne s'expliquait pas pourquoi. Ou du moins pas consciemment.

Isis -Mélian...

Elle se blottit contre lui. Surpris, Mélian sentit son coeur manquer un battement, il eut un sourire et referma doucement ses bras autour d'elle pour la rassurer. Elle semblait si fragile soudain alors qu'elle s'était montrée très forte jusque là. La fatigue peut-être. Ou autre chose mais Mélian ne pouvait pas se permettre d'envisager que c'était autre chose.

Il la serra doucement puis un peu gêné, il brisa le silence.

MELIAN-Je vous ai rapporté de quoi manger.

Comment pouvait elle décrire ce qui la poussait vers lui? Elle ne comprennait pas. Elle agissait comme dans un état second. Et ce n'était pas que la fatigue... Une envie. Pourtant, elle savait que pas mal de choses les séparaient. Mais elle ne luttait pas vraiment contre ce qui l'avait poussé à se blottir contre lui. Pourtant, elle n'avait pas peur, elle ne craignait rien. Il était présent et elle n'était pas suffisamment idiote pour se laisser avoir deux fois.

Mais elle s'était néanmoins blottit contre lui, frissonnant quand il l'entoura de ses bras. Ca avait quelque chose de rassurant. Les yeux clos, elle respirait son odeur alors qu'elle avait dissimulé son visage au creu de son cou. Profiter. Elle ne bronchait pas, s'acharnant à faire taire sa raison qui chercher l'origine d'une telle chose. C'était à ne rien y comprendre.

Mélian -Je vous ai rapporté de quoi manger.

Elle sourit, effleurant sans le vouloir la peau fine de son cou. Elle finit par se redresser, lui faisant face, toujours entourée de ses bras. Aussitôt, elle planta son regard dans le sien et tandis que l'une de ses mains retenait sa cape autour d'elle, l'autre vint se poser sur sa joue. Elle eut un sourire doux, presque tendre avant de murmurer.

Isis -Cela ne serait pas très sérieux si je vous embrassais de nouveau, Mélian... Pourtant Merlin seul sait combien j'en ai envie.

Son sourire se fit mélancolique. Elle caressa un instant sa joue avant de déposer un baiser à la comissure de ses lèvres. L'instant d'après, elle s'écartait de lui avec un soupir. Pour la bienséance, elle venait de résister à la même force qui l'avait poussé vers lui. Elle sentait ses joues rougir et espérant changer de sujet, elle demanda.

Isis -Et en plus d'être médecin, vous savez cuisiner?

Il sentit le souffle chaud de la jeune femme contre sa gorge. Puis elle le regarda droit dans les yeux et il se dit qu'il fallait s'attendre à quelque chose de surprenant de sa part. Et effectivement...

Isis -Cela ne serait pas très sérieux si je vous embrassais de nouveau, Mélian... Pourtant Merlin seul sait combien j'en ai envie.

MELIAN-...

Il n'eut pas le temps de répondre qu'Isis lui donnait un nouveau baiser au coin des lèvres. Agréable et embarrassant à la fois. Malgré lui Mélian ne put se retenir d'aancer u rien les lèvres mais il se rapella lui même à l'autre. Il ne fallait pas. A cet instant vraiment on eut pas douté que lui et sa nièce étaient de la même famille.
Il y avait quelque chose de mélancholique dans le regard d'Isis. Mélian s'en voulait de la faire souffrir comme ça, il devait mettre les choses au clair avant qu'il ne soit trop tard. Avant qu'il céde.

Elle détourna la conversation.

Isis -Et en plus d'être médecin, vous savez cuisiner?

MELIAN-Oui...', un instant il c'était laissé entrainé mais non il fallait qu'il garde la tête à ce qu'il devait faire, ' Ecoutez...Vous et moi...je suis trop vieux et puis je ne suis vraiment pas le genre qu'il vous faut. Enfin je ne prétends pas savoir ce qu'il vous faut mais...c'est vraiment une mauvaise idée vous et...et moi. Alors je pense qu'il vaut mieux en rester là. Pour ce qui de vous et ...moi! Je suis pas fait pour ce genre de truc.

Il balbutiait un peu. Difficile de dire à quelqu'un qui nous plait qu'on ne peut pas. Pourtant Mélian allait s'en tenir à ça. Il était borné et grognon. Ca ne s'arrangeait pas avec l'âge ce genre de chose.Il lui tendit ce qu'il avait rapporté à manger.

Face à lui, elle ne savait pas vraiment comment réagir ou comment faire pour récupérer une "situation normale". Mais avait elle était normale un jour entre lui et elle? Il était là et elle perdait son contrôle sur elle même. Elle avait beau lutter, c'était comme se battre avec le vent: inutile. Elle soupira, vaguement perplexe et leva les yeux vers lui. Instinctivement, elle savait ce qu'il allait lui dire... malgré sa maigre tentative de changer de sujet.

Mélian -Ecoutez... Vous et moi...je suis trop vieux et puis je ne suis vraiment pas le genre qu'il vous faut. Enfin je ne prétends pas savoir ce qu'il vous faut mais...c'est vraiment une mauvaise idée vous et...et moi. Alors je pense qu'il vaut mieux en rester là. Pour ce qui de vous et ...moi! Je suis pas fait pour ce genre de truc.

Un éclair de surprise passa dans son regard. Elle avait forcément mal entendu... Il ne pouvait pas lui sortir une raison aussi...conne... Digne d'un adolescent prépubère. Elle retint un sourire narquois, se contentant de secouer doucement la tête. Pitoyable. Encore sous le coup de la surprise, elle récupéra ce qu'il avait ramené à manger. Elle contempla un instant ce qu'elle tenait dans les mains avant de relever la tête et de lui lancer.

Isis -Par Merlin, Mélian! Vous n'avez pas plus... pitoyable comme réponse?

Elle prit le temps de jeter un sort de vol à la nourriture pour s'avancer pour lui faire face. Elle planta son regard dans le sien. Les prunelles argentées tourbillonnaient. Elle ajouta avant même qu'il ait pu dire autre chose.

Isis -Trop vieux! Mais c'est n'importe quoi?! Qui vous dit l'âge que j'ai réellement, Mélian? Et depuis quand vous n'êtes pas le genre qu'il me faut? Et pas une bonne idée? Pourquoi? Pourquoi? Je veux savoir! Donnez moi une seule très bonne raison de lutter contre ce qui me pousse vers vous, Mélian! Une seule!

Elle était désamparée. Elle frémit et s'enroula un peu plus dans sa cape.

Elle entreprit de manger mais finalement:

Isis -Par Merlin, Mélian! Vous n'avez pas plus... pitoyable comme réponse?

Mélian leva un sourcil surpris qu'on ose lui parler comme ça. Mais d'un autre côté il trouvait ça mignon malgré la situation.

Isis -Trop vieux! Mais c'est n'importe quoi?! Qui vous dit l'âge que j'ai réellement, Mélian? Et depuis quand vous n'êtes pas le genre qu'il me faut? Et pas une bonne idée? Pourquoi? Pourquoi? Je veux savoir! Donnez moi une seule très bonne raison de lutter contre ce qui me pousse vers vous, Mélian! Une seule!

Mélian eut un petit sourire presque narquois. Il la regarda dans les yeux d'une façon assez dissuadante mais laissa passer un long moment avant de répondre:

MELIAN-Pitoyable?...', il se détourna et commença à allumer un feu, ' peut-être mais c'est ma réponse. Vous devez bien vous douter que si je connais votre nom c'est que j'ai jeté un oeil dans les petits papiers du ministère et que je dois aussi savoir votre âge. Mais vous avez raison ça n'a strictement aucune importance.

Il détourna le visage vers elle. Toute marque de manque de confiance en lui avait disparue, il poursuivit:

MELIAN-J'ignore si ça vous satisfait mais c'est ma réponse. Si vous me faites confiance, et je crois que c'est le cas, faites moi confiance aussi pour ça. Je vous le demande, c'est une raison suffisante à mon avis.

De belles flammes bleues jaillirent du bout de sa baguette. Il s'assit tranquillement attendant qu'Isis se calme ou qu'elle réponde encore.

Mélian Pitoyable?... peut-être mais c'est ma réponse. Vous devez bien vous douter que si je connais votre nom c'est que j'ai jeté un oeil dans les petits papiers du ministère et que je dois aussi savoir votre âge. Mais vous avez raison ça n'a strictement aucune importance.

Elle plissa le nez. Un tel prétexte la mettait tout bonnement hors d'elle. C'était agaçant de le voir la traiter comme une sale gamine qui se tapait un caprice. Elle était partagée entre son envie de se rapprocher de lui et coller ses lèvres aux siennes sans lui demander son avis, le plaquer là sans lui poser la moindre question et... Répondre. Tiens, d'ailleurs, c'était ça le mieux... Mais... monsieur avait l'air d'avoir décidé autrement.

Mélian -J'ignore si ça vous satisfait mais c'est ma réponse. Si vous me faites confiance, et je crois que c'est le cas, faites moi confiance aussi pour ça. Je vous le demande, c'est une raison suffisante à mon avis.

Aller, enfonce un peu plus le clou... idiot. Elle eut un haussement des épaules indéchiffrable et prit le temps de se calmer avant de répondre, s'asseyant non loin de lui.

Isis -Mélian de Saint Ange.. Vous n'êtes qu'un idiot. Vous vous imaginez que parce que vous me dites que ce n'est pas une bonne idée. Vous n'avez pas plus comme raison. Evidemment que je vous fais confiance, sinon, je ne vous aurais pas confié le soin de me soigner... Mais... Tout en vous me laisse à croire que vous avez une raison meilleure... Quelque chose... Vous ne vous faites pas confiance en ce qui me concerne, je me trompe?

Mélian pouvait aisément sentir la tension dans l'air, tension qu'il n'avait pas souhaitée mais que pour une raison ou une autre il avait participé à créer.

Isis -Mélian de Saint Ange.. Vous n'êtes qu'un idiot. Vous vous imaginez que parce que vous me dites que ce n'est pas une bonne idée. Vous n'avez pas plus comme raison. Evidemment que je vous fais confiance, sinon, je ne vous aurais pas confié le soin de me soigner... Mais... Tout en vous me laisse à croire que vous avez une raison meilleure... Quelque chose... Vous ne vous faites pas confiance en ce qui me concerne, je me trompe?

Mélian ne put réprimer un petit rire en s'entendant traiter de crétin par une jeune femme qui si elle était loin d'être stupide était résolument bornée ou du moins tenace. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire presque provocateur.

MELIAN-Alors c'est ça qu'on apprend de nos jours chez les Aurors? La psychologie sur le pouce? Je parie que maintenant que ça fait deux fois que l'on se croise vous pouvez sans mal faire un portrait de moi... Qu'est ce que le mystérieux Mélian de Saint-Ange peut bien avoir de si intéressant pour le Ministère? Je me demande bien...

Il était agacé qu'elle cherche à avoir un contact humain avec lui. Pas parce que c'était elle mais simplement parce que ça lui était devenu étranger. Il souffrait de son propre vide et de rien d'autre. C'était ça seule raison. C'était suffisant. Puis chassant le cynisme de sa voix:

MELIAN-Je crois que vous vous trompez sur moi Isis. Mangez et je vous emmène chez le médecin.

Mélian -Alors c'est ça qu'on apprend de nos jours chez les Aurors? La psychologie sur le pouce? Je parie que maintenant que ça fait deux fois que l'on se croise vous pouvez sans mal faire un portrait de moi... Qu'est ce que le mystérieux Mélian de Saint-Ange peut bien avoir de si intéressant pour le Ministère? Je me demande bien..

Durant un court instant les prunelles d'Isis flamboyèrent. Elle se retint de s'avancer vers lui pour le giffler. Elle se contenta de frémir et de garder un visage neutre tandis que tout son intérieur bouillait sous le cynisme qu'il employait avec elle. Elle ne comprennait pas pourquoi il agissait ainsi, pourquoi il la rejettait ainsi... Elle ne comprennait pas non plus pourquoi elle était aussi "accro". Elle ferma à demi les yeux, tentant d'analyser ce qu'elle même ressentait. C'était trop compliqué sur l'instant. Toujours est il qu'elle lui en voulait... Notamment pour la prendre pour une éternelle gamine.

Mélian -Je crois que vous vous trompez sur moi Isis. Mangez et je vous emmène chez le médecin.

Elle s'avança d'un pas, prête à obéir à son injonction. Mais elle se figea. Elle demeura immobile quelques secondes avant de murmurer.

Isis -Vous vous trompez aussi sur moi, Mélian. Je me débrouillerais très bien toute seule. Merci pour tout.

Avant même qu'il eut pu faire un geste pour l'arrêter, elle transplanna, malgré la douleur que l'acte allait provoquer chez elle. Elle réapparu à Sainte Mangouste quelques secondes plus tard, vaguement triste et vaguement soulagée.

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