*~­­¤ [ Un des leurs... ] ¤~*

Il est reconnu parfaitement par le doorman. L'acier du pistolet est parfaitement perceptible, mais pourtant il le laisse entrer. Yseult est là, relaxe, en train de se préparer à faire la commande de la semaine. Le lundi soir c'est mort à la tête de sanglier et ce soir ce n'est pas elle au bar, pleine lune oblige.

Penchée par en avant, ses courts cheveux lui effleurant la joue elle est en train d'évaluer la consommation d'ailes de poulet hebdomadaire en fonction des éliminatoires de Hockey de cette année. Une odeur qu'elle reconnait lui chatouille alors les narines.

La tête à demi tournée vers lui, les yeux bleus blancs le défient.

Vous n'auriez pas dû revenir... Monsieur Donoline.

C'est pas par plaisir...Mais par nécessité. C'est mon boulot de faire de toi et ta bande des trophées... »

Elle finit par se tourner complètement vers l.ui, le regardant de ses prunelles bleues blanches. Ce n'est pas naturel des yeux comme ca. Même pour un lycan.
Un autre sourire plein de dents, à la limite du menaçant auquel elle n'oppose qu'un air noble et digne.

Elle est défiante, mais pas agressive. S'il regarde comme il faut, il peut voir que la jeune fille n'a pas de baguette non plus.

Finalement, c'est peut-être un peu par plaisir.

Elle lève le nez, hume doucement l'air. Puis rigole doucement. Elle reprend ses calculs.

Tu m'accompagnes dehors Blondine?

Remplissant le bon de commande. Elle lui répond posément. Desa voix douce et courtoise d'ou pointe, cependant, de l'agacement extrême

Pour moi ca sera vous, Monsieur Donoline, nous n'avons pas élevés les cochons ensembles. Et moi, voyez vous, j'ai un boulot à terminer ca prendra 15 minutes. Ensuite nous irons jouer comme vous le souhaitez. Mais, dites moi. Tout cet attirail que vous trimballez est il vraiment nécessaire? Suis je tant une bête enragée que vous pour que vous veniez me harceler dans ma tanière... Ne dit on pas que c'est le propre de l'homme que de détruire ce qu'il ne comprends pas. Comment osez vous seulement nous juger...

Elle termine sa ligne, se tourne vers lui. Il peut voir qu'elle est nus pieds. Le regard bleu blanc flamboie.

Quand je vous vois agir, je suis fière d'être ce que je suis.

Elle se retourne vers son travail.

La chasse sera lancée ans 30 minutes. On verra bien ensuite. Je n'ai pas peur de mourir, et vous?

Manifestement, les ailes de poulet devront attendre. Elle se tourne vers Théodore qui lui pique le dessous de la gorge. Inspirant tranquillement, elle lui fait face. Plus petite que lui, elle doit lever légèrement le menton pour soutenir le regard du chasseur.

Maintenant, je n'ai pas l'intention de te laisser appeler ta bande de zigotos, ni de te laisser te payer ma gueule plus longtemps.

Yseult fronce les sourcils, perplexe. Le regard qu'elle lui oppose est calme et dépourvu de toute pitié et ne montre aucune trace d'agressivité.

Si je me serais payé votre gueule, j'aurais eu un en cas mariné l'autre nuit. Ryan me le dit souvent que je suis trop gentille... Soit.

Debout face à lui, elle déboutonne rapidement son chemisier, dégrafe son soutien gorge. Puis prends tranquillement sa veste de cuir blanc. Devant lui, elle vide ses poches complètement, laisse sur le comptoir du bar sa baguette ses clefs somn portefeuille.

Mettant les deux mains dans le veston déboutonné sur sa peau claire, vêtue de son seul jeans et de son manteau, pieds nu. Elle lui dit calmement.

Venez me tuer puisque vous y tenez.

Elle lui lance un regard. Mais un de ces regard. Non pas de haine, mais de douce pitié. Oui, elle a pitié de Théodore. Qu'un homme se laisse aller à de telles extrémités de haine et de vengeance... Les hommes, tous des bêtes inassumées. Bestiaux dans leur humanité.

Tranquillement, elle s'avance vers la sortie. Une main fine se pointe, ouvre la porte. Deux pas puis le velours cramoisi du soir lui caresse le visage, lui arrache un sourire doux. Il faut gagner du temps.

Un pivot d'une souplesse surprenante pendant que Théodore passe la porte. Violemment, de la force propre aux lycans, elle la lui referme en pleine gueule avant de courir à toute jambes, disparaitre dans une ruelle.

Un bruit dans le fin fond de la ruelle, suivit d'un chat effrayé qui détale ventre à terre, passe dans les jambes de Théodore. Un bruit de pas étouffé, normal, elle est nu pied. Un bruit de pas sur du métal. Levant la tête, il peut la voir prendre les escaliers de secours de la bâtisse du fond.

Il ne se demande pas pourquoi elle ne l'attaque pas la première? Peut-être Malhorn l'a t'il interdit qui sait.

Encore une fois, s'il n'est pas aveuglé par sa haine, peut il remarquer l'absence d'agressivité d'Yseult. D'un geste souple, elle disparait sur le toit. Là bas, sur la ligne d'horizon, le pâle éclat de la lune commence à se faire voir.

Oh oui, à nous deux. Au sol, une veste de cuir blanc qui agite mollement ses plis sous la brise.

De derrière un recoins, un petit *petit* lycan se pointe. Il reconnait ces yeux, des yeux bleus blancs au beau milieu d'une fourrure d'un blan immaculé. Le museau petit et fin, la silhouette agréablement proportionnée, taillée pour la vitesse sans dédaigner la force propre aux fauves. Sous la clarté de la lune naissante, ses griffes et ses cros semblent d'argent tandis qu'une luminosité semblable à celle des licornes l'auréole.

La lycane est réellement plus petite que ses congénères. Mais elle semble compenser cela par une intelligence accrue de la situation. La sibérie lui a bien servie on dirait.

Le poil hérissé, elle contemple ce qui pourrait être son prochain souper.

Amène toi

Un aboiement bref mais puissant pour une si petite louve. Elle sent le pistolet. Elle voit la baguette. Babines retroussés sur ses crocs immaculés, Yseult sait qu'elle n'aura pas son souper de front. Retraiter pour mieux attaquer.

Un éclair de fourrure blanche et elle disparait presque instantanément. Mais elle n'est pas loin. Théodore peut en jurer.

Un souffle dans sa nuque. Un unique souffle tandis que des crocs immaculés se trouvent à 5 centimètres. Une patte griffue envoie valser le pistolet...

Maintenant souper est à armes égales. Les yeux bleux blanc rencontrent le noisette tandis qu'elle le tourne vers lui. Un revers de patte étourdissant le ceuille.

Voyons ce que le Chasseur vaut. Ce soir, cette nuit, il cours après sa mort.

Elle recule légèrement, tandis que ses blessures se referment déjà. Elle regarde souper une fraction de seconde avant de revenir à la charge, bougeant autant qu'uncriquet survitaminé, ne restant jamais à la même place.

Un coup de griffe détruit irrémédiablement le beau veston de chasse de Théodore

Puis, au moins 500 livres de muscles le plaquent au sol. A un demi centimètre de son oreille, de puissantes mâchoires claquent tandis qu'une haleine fleurant la chair fraiche et le sang lui parvient aux narines.

Bang!

Et il tombe à genoux devant la bête. La bête tombe sur ses quatres pattes devant lui. Les mèches brunes, le regard noisette. Le poil blanc taché de sang, les prunelles bleues blanches, surnaturelles.

Yseult se dit que souper ne sera pas souper en fin de compte. Satanée balle d'argent qui lui brûle l'intérieur, ronge ses chairs, La patte griffue fouaille dans la plaie sans vergogne tandis qu'elle halète et glapit de douleur.

Un éclair passe dans les prunelles de La Blanche tandis qu'elle regarde... Son enfant? Elle l'a mordu. Elle tue avant de mordre d'habitude.

Soufflant comme une forge sous l'effet de la douleur, elle commence à retraiter tout en gardant Donoline en vue. Lui et ces satanées balles d'argents. Et il ne tue même pas pour manger en plus.

Elle disparait dans l'ombre, s'en va tout simplement. Lui aussi va connaitre la solitude et les fantasmes culinaires propre à sa race. Et il a le choix tout comme elle a eu.

Accepter ou se tirer une balle d'argent dans la tête.

[ELZYKOR FOLAYANN]

elle le fait presque par hasard. Elle se balade, puis transplanne un peu partout, prend le temps de tâter le pouls de l'endroit, puis marche un moment, au hasard de son instinct. Parfois, elle sent une subtile variation dans l'air... en fait, c'est pas vraiment dans l'air... c'est plutôt une variation dans ses impressions. Un bourdonnement ténu, ou plutôt une variation dans le bourdonnement... parfois c'est comme une impression sur la peau... en fait, elle sait pas trop, mais elle ne s'ennuie jamais durant ses balades nocturnes en solitaire. Toujours quelque chose à constater. Des fois, elle sa l'impression d'être une chauve-souris qui sait pertinemment qu'elle aura amplement de quoi bouffer une fois de retour dans sa grotte. Une chauve souris qui sait que son envol nocturne est un pur divertissement.

Sa déambulation aléatoire de la nuit l'a menée près de la Tête du Sanglier. Ouais, bon, pour quelque chose d'amusant, la tête, c'est pas vraiment un bon choix... à part une possible rixe de taverne... bah... c'est moyen... pourtant, ce froissement...

Elle allait repartir, quand une blonde sort de le Tête, suivie tout de suite de Donoline. C'était pas un chasseur de Loup-garous ? Il était déjà efficace au temps où il était de l'unité de capture, se souvient-elle. On était jamais mieux servi que par soi-même. Travailler en solo ou en petit comité, c'était l'idéal. Bref, juste à voir l'air de Donoline et les quelques invectives, elle se doute qu'il est en plein boulot. Et... ban... faut l'avouer, Elz est une voyeuse.

Elz ne s'est pas trompée, Donoline était au boulot. C'est une lutte acharnée, bien que brève. Trop brève à son goût, elle aurait aimé en voir d'avantage. D'ailleurs, elle croyait bien que Donoline allait l'avoir... mais non... quel revirement de situation... le chasseur mordu... qui deviendra peut-être lui-même l'objet de sa propre chasse... quel ironie... non, quel sarcasme !

La louve file ventre à terre. Elle non plus ne s'attarderait pas trop à sa place. Du moins si elle veut vivre.

Un transplannage efficace, Elz se retrouve sur un toit adjacent, question de tenter de voir si la louloute était seule... il semblerait. Un autre trnasplannage, elle se retrouve à quelque pas de Donoline.

Pourquoi ? La curiosité. Étrangement, elle est curieuse de recueillir les impressions d'un chasseur qui ne tardera pas à devenir sa proie habituelle. C'est quand même quelque chose, non ?

- Tu l'avais presque. C'est sarcastique, hein ?

[ELZYKOR FOLAYANN]

Il lève les yeux vers elle et la fixe. Elle se demande un moment s'il la voit. Elle en doute... il a l'air vachement mal en point. Elle se demande s'il était déjà pas fort avant de se faire mordre ou si la maladie est si fulgurante.

Quand il lève l'arme vers sa temps, elle en déduit qu'il constate l'ampleur de sa blessure... et surtout des conséquences ultérieures.

- J'pourrai pas vivre comme ça...

Elle toise durement le chasseur de toutous d'un regard acajou, mais bon, la nuit, tous les chats sont gris. elle n'a jamais vraiment quelqu'un se tuer. Et à part par "un malheureux concours de circonstances", elle n'a jamais volontairement tué personne. Bon, ceux qui sont mort, l'ont été par extension et elle ne les a pas vu vraiment. Disons qu'elle n'a qu'une part de responsabilité. Voir quelqu'un s'éclater la tête titille sa curiosité autant de d'assister à l'évolution de la lycanthropie chez un humain.

Mais bon, le suicide, c'est pas pour aujourd'hui. Il est dans un état beaucoup trop pitoyable pour quoique ce soit. Il s'écroule contre le muret. Vraiment dans un état pitoyable. Même pas assez de force pour se tirer... tandis qu'elle... bah... en pleine forme... un peu trop même... est-ce que...

- ...C'est con mais on dirait que tu m'aides a garder mon calme. T'es qui au juste...?

Aaaaaah... tout s'explique... elle vient de le vampiriser... calme-toi, Elz... t'es trop excitée, fille, calme-toi. Respire... Expire... s'il a pas la force de se tirer, laisse-lui en au moins pour souffrir de son état. D'un autre côté, c'était pas tragique comme état. Il était encore vivant. Tant qu'il y a de la vie il y a... quelque chose à faire pour arriver à ses fins. Maintenant, répond à la question.

- Folayann. Celle qui a fait son temps à Azkaban. J'ai tué personne, mais j'ai foutu un bordel monstre au ministère. J'étais certaine que t'allais l'avoir. Dommage...

Parce que la curiosité et l'intérêt permettent quelques petits écarts de conduite, Elz se permet d'avoir un geste de compassion. Elle retire son blouson de cuir et le jette sur Donoline. Il lui semblait qu'il avait froid.

- Je suppose que tu veux rien savoir de Ste-Mangouste. Mais si j'peux t'amener quelque part, parce que ça pas été silencieux... si tu veux pas que toutes l'unité de capture se rameute ici, faudrait penser à filer rapido.

Troisième protagoniste de l'histoire, voici, mesdames et messieurs, lecteurs et lectrices assidus. L'empêcheur de tourner en rond.

Tel un requin attiré par le sang, Halewyn s'est approché. Il a encore ses habitudes à la tête de sanglier, contrats oblige. Mais le bruit de pistolet attire son attention. Qui, dans le monde sorcier, a utilité avec une telle arme?

Une ombre se profile, hors de vue des deux jeunes gens. Il observe la situation avant de décider de se montrer...

Un claquement de manteau rouge sang, un flash sombre et il est là, sombre oiseau de proie, accroupit en hauteur, toisant Elzykor d'un air aussi expressif qu'un mur de briques.

Un bref coup d'oeil à Théodore, évaluant son état et posant une question muette que seul le chasseur peut deviner grâce à sa connaissance Halwynienne. Une question style: t'a besoin d'aide pour rentrer chez toi? Puis il reporte son attention sur la femme.

T'es qui toi?

Cheveux blancs en bataille au vent, manteau claquant nonchalamment. Il a de la gueule mon assassin.