La mort en héritage

Un craquement sonore se fit entendre dans les rues de Pré-au-Lard. Un homme venait d’apparaître, et sur son visage une seule expression était lisible : La rage. Rage d’avoir laissé sa femme en danger, sans même se douter de ce qu’il s’était passé. Rage de savoir qu’à l’heure qu’il était, il respirait encore… Qu’il avait respiré pendant ses dix sept dernières années, alors qu’il ne méritait qu’une chose : la mort. D’un pas décidé et nerveux, il remontait l’allée à grand pas, celle qui le mènerait tout droit à Poudlard. La haine se déversait dans ses veines tel un venin qui devenait insupportable chaque fois qu’il pensait au fait qu’il vivait après ce qu’il avait fait à Lou. Pourtant, il était anxieux. Il allait retrouver son cousin, et lui apprendre une chose tellement atroce… Il ne savait pas comment il allait réagir… Ou plutôt, s’il savait. Sa réaction serait certainement semblable à la sienne.

Il avançait, ne remarquant pas les regards se tourner sur son passage. Son col était couvert de sang, celui de sa femme, de l’amour de sa vie, mais il se moquait totalement de se que les gens pourraient penser. Une seule chose comptait pour lui, se rendre au plus vite dans le bureau de Dakota, pour pouvoir entreprendre ce qu’il avait prévu de faire. Les grilles du château étaient en vue, et il pressât le pas. Il traversât le parc a grandes enjambée, inconscient des regards des élèves qui le suivaient. Il ne se rendit compte qu’une fois à l’intérieur du château qu’il ne connaissait pas les lieux, il ne savait donc pas où chercher. Il observât les uniformes des élèves. Serpentard. Il s’avançât vers un élève qui l’observât d’un regard incrédule.

Dans son bureau, au cachot. Vous prenez…

Chaz n’écoutât pas la suite, se dirigeant à grand pas vers une porte qui donnait sur les sous sols. Il avançait dans le couloir, scrutant chaque porte dans l’espoir d’un indice, et finit par tomber sur une porte qur laquelle était représenté le blason de la maison dont il était le directeur. Chaz ne prit pas la peine de lire l’inscription, écrite au dessous. Il ne prit pas la peine de respirer non plus. il était animé par une haine intense l’empêchant de réfléchir normalement. Habituellement, il aurait frappé à la porte, attendant qu’on l’invite à entrer, mais emporter par sa haine, la porte volât en éclat et s’ouvrit sur le bureau. Il se tenait dans l’encadrement, mais ses traits étaient déformés par la rage, des larmes de colères emplissaient ses yeux et ses membres tremblaient de nerfs incontrôlables alors qu’il pénétrait à l’intérieur.

- Donc, voilà les nouvelles des parents.
- Marrant, quand même... Le père qui joue au roi sur son trône au Ministère... La mère qui tient les reines à la maison... Ils m'étonneront toujours...
- C'est le rôle des parents, Dakota... Oulà ! Se portant une main à la tempe.
- Quoi ?
- Des ondes de haine intense, une envie de meurtre... T'as fais cocul qui, cette fois ? Dit il avec un grand sourire, alors que son frère explosa de rire.
- Personne. Je me demande bien qui, ça peut... Oh ! C'est Chaz !

Dakota posa son verre sur la table, alors qu'Enrique se retournait vers le cousin, avec un regard dédaigneux. Il reposa son regard sur Dakota qui lui fit comprendre que si jamais, il l'ouvrait, ce n'était pas que son poing qu'il allait se prendre dans la gueule. Se levant, il alla à la rencontre de Chaz, le regard interrogateur, et légèrement suspicieux. Il jeta un coup d'oeil à sa porte, et il eut un léger soupir.

- Mon si bel ecusson... Que passa, Chaz ? Qu'est ce qui t'arrive ?

Derrière, Enrique se lève à son tour, appuyant ses fesses sur le rebords du bureau, les paupières à semi fermé comme si il analysait la situation.

- Mon si bel écusson... Que passa, Chaz ? Qu'est ce qui t'arrive ?

Il l’entendait parler, mais son corps tremblait tellement que son esprit n’était plus très clair. Sa mâchoire se crispât alors qu’il croisait son regard. Il jetât un coup d’œil à Enrique et ses points se serrèrent. Ils ne s’étaient jamais vraiment entendus, encore moins depuis qu’il était en couple avec Lou. Il avait envie de hurler, de laisser exploser sa haine, il avait pensé que se serait simple, mais maintenant qu’il y était, les mots restaient coincés dans sa gorge. C’était leur sœur, leur réaction serait certainement aussi importante que la sienne, et il se doutait déjà qu’Enrique lui en voudrait à lui.

Il fit un pas à ‘intérieur, mais il sentait ses jambes flageoler sous son poids. Il voyait dans sa tête cette image incessante. Celle d’Alberto posant ses mains sur sa femme, et cela lui donnait envie de vomir. Il fermât les yeux un instant pour tenter de se calmer, mais c’était pire encore, cette image s’imposait à son esprit. Il reposât son regard sur Dakota, pensant qu’il était préférable de s’adresser à lui. Mais à nouveau, rien ne venait. Seulement des bribes.

Dans ce simple prénom, on pouvait ressentir toute la haine qu’il avait à l’encontre de cet hijo de puta. A nouveau, sa mâchoire se crispât, et ses yeux se remplirent de larme alors qu’il prononçait un autre prénom. Celui de sa femme, de la femme qu’il aimait, de celle qu’il avait souillé, de leur sœur…

Une larme coulât sur sa joue. Il ne voulait pas affronter le regard d’Enrique, et une nouvelle vague de nerfs venait envahir son corps. Sans même qu’il puisse le contrôler, son poing vint s’abattre dans le mur pour la deuxième fois de la journée. Il se retournât la respiration à court, et se laissât glisser au sol, envahi par sa haine et sa peine. Car il se sentait responsable de tout ça. Il n’avait pas su la protéger comme il l’aurait du. Il avait échoué, tout simplement…

Invité

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Dakota regarda son cousin, l'oeil devenant de plus en plus interrogateur au fur et à mesure que les secondes passées. Il fut difficile à un moment donné, pour lui, de faire plus interrogateur qu'un point d'interrogation, cependant, lorsqu'il tourna son regard vers son frère cadet, ce dernier haussa commençait à paraître légèrement inquiet. Enrique semblait comme pris d'indifférence passagère. Lorsqu'il s'approcha de son cousin, Dakota eut un léger moment de recul. Il n'entendit pas ce que son cousin disait, il était comme subjugué par les gestes de son jeune frère. Enrique avançait avec une certaine noirceur dans sa façon d'être, son visage s'assombrissant totalement lorsqu'il entendit le nom de sa soeur jumelle. Ce dernier s'approcha de Chaz, s'arrêtant devant lui, l'observant dans ses yeux noirs, lui enfonçant le gris de ses iris avec une certaine dureté, avant de lever doucement sa main pour la porter avec douceur au niveau de ses joues. Il en avait fermé les yeux, et lorsqu'il eut un contact entre sa main et la peau basané, peut être un peu plus que la sienne, il réouvrit ses yeux, ses iris devenant d'un noir complet, prenant ainsi le blanc de ses yeux dans une sorte de nuit noir, et particulièrement froide. Tout se lisait dans son regard. Il n'avait même pas eut besoin de réfléchir bien longtemps pour comprendre ce que sa soeur disait à Chaz, il revivait le moment où Lou parlait à Chaz, se dévoilant ainsi. Même si il faisait revivre ses moments là, une seconde fois, à Chaz, il eut un effet positif.

Lorsque les yeux d'Enrique se fermèrent, il s'écroula doucement sur son cousin, se rattrapant à ses épaules, avant de se relever doucement pour le serrer dans ses bras. C'était peut être la première fois depuis, peut être quinze ans, qu'il lui montrait un geste affectif. Il le serra contre lui, avec force, des larmes de rage coulant également sur ses joues clairs. Dakota ne comprenait pas tellement ce qu'il se passait. Il les regardait étrangement, se posant toutes sortes de questions sans queue ni tête. Pourtant, en son esprit, Lou venait de s'éveiller doucement. Doucement, elle prenait une place des plus importantes. Son visage s'assombrit également, et lorsqu'Enrique lâcha le cousin, et qu'il s'éloigna de ce dernier, il posa doucement ses mains sur le bureau de son frère, sans pour autant lui jeter un regard. Dakota commençait à sentir la moutarde au nez. Connaissant Enrique, il n'y avait que Lou qui pouvait le mettre dans un tel état... Ah, si ! Il y avait également, Alvarò.

Enrique se retourna doucement, presque mécaniquement. Il s'avança vers son frère, lui effleurant les lèvres comme pour l'empêcher de parler, puis, il lui plaqua sa main sur l'arrière crâne de son frère, caressant doucement les cheveux courts et noirs de son grand frère. Ils se regardèrent quelques instants, puis, Dakota acquieça d'un signe de tête, montrant qu'il était prêt à entendre la nouvelle de façon bien plus qu'explicite. En effet, Alberto... Lou... L'état de Chaz et du jeune frère... Dakota savait que le cousin avait fait du mal à la petite soeur. Enrique éclata d'un rire sans joie, un rire qui faisait froid dans le dos. Son visage était déchiré par la haine et son visage qui était particulièrement beau habituellement, semblait comme habiter par un démon lui donnant un côté plus sombre, plus noir, tout en lui embelissant son petit côté ténébreux qu'il tenait du père, comme Dakota tenait également du père. Les deux frères Almadovar semblaient entré dans une sorte de symbiose à mesure que le silence s'installait. Enrique lâcha Dakota pour s'approcher de Chaz et lui posant doucement une main sur l'épaule, il dit, en regardant Dakota :

- Alberto a tenté de violé Lou.

Le regard de Dakota devint noir. Dans la pièce, celle de Dakota, là où sa magie avait établit une sorte de repos, l'air sembla se rarifier l'espace d'un instant. Ce fut comme si un aura noir venait se mettre à tourner autours de Dakota, faisant vacillaient les flammes des torches de la pièce, menaçant de les plonger dans le noir. L'hispanique comprit. Tout s'emboîtait. Il y a 20 ans... Quand Lou était revenu en Angleterre, qu'elle avait été déplacé de Salem à Poudlard... Les marques sur son corps... Alberto. Il avait déjà essayé, avait il ressayé ? La main gauche de Dakota se mit à trembler violemment. Enrique réouvrit la parole, devant le silence de son frère, qui semblait impossible à parler.

- Prends une pelle, grand frère. On a une fosse à creuser. Il posa son regard sur Chaz et il ajouta : J'ai toujours dis qu'il fallait buter les cons... Il semble que je me suis trompé en pensant que c'était toi... Tu me pardonnes, Chaz ?

Un grand boom se fit entendre suivi d'un zblam et d'un proooouuuu. Dakota refaisait la déco, mais Enrique restait ses iris plongeaient dans celle de Chaz. Son regard était intense et curieusement bienveillant. L'hispanique n'en était pas moins noirci par cette haine. Cette haine qui lorsqu'elle vous prend, ne vous lâche plus. Il regardait Chaz avec un certain respect. Derrière lui, Dakota s'approcha, puis, posant sa main sur l'épaule de son frère, puis, l'autre sur celle de son cousin, Dakota les serra contre lui, avant de s'en détacher et de sortir de la pièce.

Chaz se redressât lentement alors qu’Enrique s’approchait de lui. Ils s’observaient sans un mot, et il y avait une certaine noirceur qui se lisait sur son visage. Les gris vrillant le noir, il soutenait son regard, s’attendant à tout. Il sentit sa main se poser sur sa joue, et tout disparu autour de lui. Il revoyait la scène qui s’était joué un peu plus tôt dans la journée, les bleus sur le corp de sa femme, et le moment ou elle lui disait… Revivre cela une nouvelle fois le tuait presque, il avait la nausée en imaginant qu’il ait pu… Le pire était encore qu’elle ne savait pas réellement ce qu’il s’était passé après qu’elle ait perdu connaissance. Il n’en pouvait plus, il ne voulait pas revivre cela, son cœur était sur le point d’exploser lorsque tout réapparut autour de lui. Il eut le temps d’apercevoir la noirceur des yeux de son cousin, avant qu’il ne s’effondre sur lui. Il voulut le rattraper, mais les larmes emplissaient ses yeux, et il le fit par lui même.

Il s’était attendu à tout, sauf à ça. Enrique le prit dans ses bras, et le serrât avec force. Chaz restât un moment interdit, avant de le serrer à son tour contre lui, partageant ses larmes. Un moment rare entre ces deux hommes, si l’ont ne pouvait pas dire quasiment inédit. Et quoi qu’on en dise, il appréciait cela, surtout parce que ça venait de lui. Lorsqu’il le relâchât, Chaz essuyât ses larmes d’un revers de la main. Il fallait maintenant que Dakota soit mit au courant, mais il n’avait pas la force de le faire. Il observait les deux frères sans un mot. Il y avait une sorte de connexion entre eux, ce lien qui uni deux frères, ce que lui n’avait pas eu. Un lien tellement puissant que par de simples gestes, ils se comprennent. Dakota semblait prêt à entendre la nouvelle. Chaz posât son regard sur lui, alors que son corps se mettait à trembler légèrement, de rage, de haine, de nerfs. Enrique revint vers lui, et posât sa main sur son épaule, ce qui semblât le calmer légèrement, puis il sortit la phrase. Cette phrase qu’il se refuser de dire. Il ne voulait pas y croire, pourtant elle était bien réelle. Il préférât détourner son regard, fermant les yeux comme pour éviter d’entendre.

- Alberto a tenté de violé Lou.

Son cœur s’emballât à nouveau, ses tremblement reprenant de plus belle, ses dent se serrant tandis qu’une nouvelle larme coulait sur sa joue. Dakota semblait dans le même état que lui lorsqu’il l’avait appris, mais aucun mot ne sortait. La tension était palpable dans la pièce, mais Chaz était bien loin de tout ça. Il n’était pas venu ici pour se faire plaindre, ou seulement pour les mettre au courant. Il n’avait qu’un seul but en tête. Que la vie d’Alberto cesse sur le champ.

- Prends une pelle, grand frère. On a une fosse à creuser.

C’était exactement cela qu’il attendait. Non pas qu’il ne voulait pas le faire seul. Il donnerait n’importe quoi pour que se soit lui qui lui ôte la vie, mais ils avaient le droit de participer. Ils avaient haïe Alberto, peut être pas avec autant de force que lui même, mais c’était leur sœur…

-J'ai toujours dis qu'il fallait buter les cons... Il semble que je me suis trompé en pensant que c'était toi... Tu me pardonnes, Chaz ?

Dakota était en train de tout retourner dans le bureau, chose compréhensible, mais les deux cousins ne se lâchaient pas du regard, s’observant avec un respect mutuel. Lorsqu’il revint vers eux, il les serrât dans ses bras avant de prendre la direction de la sortie. Un dernier regard à Enrique, signifiant une seule chose : en route. Chaz se lançât derrière Dakota, le rattrapant rapidement, et sans un regard, il prononçât simplement :

HJ: A toi de voir si on continu ici ou si on va au chemin ^^

Invité

- Si te perdono…
- Muchas gracias...

Il lui fit un clin d'oeil, avant de lui taper l'épaule pour l'attirer vers lui. Le frère de Dakota se retourna ensuite vers ce dernier pour observer les méfaits de la colère. Contrairement à Enrique qui parvenait à garder un sang froid, bien que, machiavélique, Dakota était plutôt du genre à tout exploser à côté de lui pour trouver une certaine stabilité pour pouvoir contrôler cette rage qu'il avait dans son regard. L'hispanique croisa le noir des yeux du Directeur de Sortilège, un vilain sourire sur ses lèvres. Il avait envie de voir son frère entrain de tuer, entrain de faire la chose que lui, se refusait de faire, car oui, Enrique n'avait jamais tué. Il était aussi blanc, que l'était n'importe quel commanditaire... Pourquoi il ne tuait pas ? Parce qu'il n'en ressentait pas le besoin. Contrairement à Dakota qui avait besoin de faire tout passer par le phyisque, Enrique, lui, c'était plus basé sur la psychologie. C'était donc, lui, qui allait commencé avec Alberto. Le rendre plus bas que terre, le détruire mentalement avant de lâcher son cousin et son frère tel des fauves dans une arène romaine. Pauvre cousin... Il allait perdre son triste frère... Enrique lança un regard carnassier vers son frère qui passait la porte avant de reprendre un air calme et légèrement joyeux, même.

- Chemin de traverse…
- ... Non. Dakota est allé chez lui. On devrait se dépêcher si on en veut encore un peu.

La mort en héritage 303930

C'est en effet, le sourire qu'il eut à la fin de sa phrase. Il regarda son cousin, puis, lui tapotant de nouveau l'épaule, il suivit son frère. Ils transplanèrent tout deux, aux Etats Unis pour y retrouver le cher Dakota...

La suite arrivera ! ^^

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