Une petite clairière, au coeur de la forêt d'Ostrelande

Une chant mélodieux, envoûtant, pur et cristallin, en même temps qu'impérieux et brutal. Portant espoir et désespoir, harmonie et chaos... Un chant qui soulève et coeurs et les passions. Qui serait capable d'abattre quelqu'un, droit au coeur, touché par les quelques notes intenses et riches, comme elle serait capable de le porter aux portes célestes du paradis.

La clairière est son salon, la petite chute d'eau est sa salle de bain. Une petite caverne orientée plein sud est sa chambre. Elle n'a pas besoin de plus ni de moins. La nature pourvoit à ses besoins. Et ses confrères druides veillent à ce qu'elle ne manque de rien.

Chacun et chacune d'entre eux ont leur fonction, leur vocation. Certains diplomates, d'autres guerriers. Certains prophètes. Etre druide est plus une manière de voir les choses. L'Equilibre en tout point. Ca ne veut pas dire qu'ils renient le monde des hommes. Ils préfèrent juste la quiétude de la nature.

Bref, donc, bien installée dans son salon enneigé, la cape bordée de fourrure bien chaude elle chante donc la dame...

La main fine aux long doigts délicats égrènent les dernières notes. Posant celle ci sur les cordes de la harpe, elle écoute le silence de la forêt. Un silence silencieux, même pour un hiver.

Froncant les sourcils, Freyja ferme les yeux et penche légèrement la tête écoutant attentivement. Sa voix douce comme un soupir se fait entendre, avec une intonation chaude et rassurante.

Entre voyageur... Soit le bienvenu. Viens tu trouver quiétude et repos ou aide et assistance?

Elle ne craint ni les bêtes ni les hommes l'aveugle. Déposant sa harpe au sol, elle prends son bâton. Un solide bâton de bouleau aux incrustations délicates en ivoire de licorne.

[MORAYEEL]

Et la musique cesse. Et le chant cesse. Dommage, il aurait écouté des heures durant, sans se lasser.

- Entre voyageur... Soit le bienvenu. Viens tu trouver quiétude et repos ou aide et assistance?

Il ne répond pas tout de suite, se contente de quitter son poste et de faire quelques pas. Il remarque aussitôt que le regard de la demoiselle est beaucoup trop fixe et trop opaque pour être normal. Il marche dans sa direction, puis bifurque et va dans une autre direction. Elle ne le voit pas, elle l'écoute.

- Rien de tout cela. Quoique quiétude et repos aurait été bienvenu. Je ne suis pas ici pour ce que vous pouvez faire pour moi, mais pour ce que je peux faire pour vous.

Le ton est aussi glacial qu'à son habitude, faisant un contraste saisissant avec celui de la demoiselle.

- Rien de tout cela. Quoique quiétude et repos aurait été bienvenu. Je ne suis pas ici pour ce que vous pouvez faire pour moi, mais pour ce que je peux faire pour vous.

Freyja a un sourire, un charmant sourire. Doux et compréhensif.

C'est l'hiver pour vous on dirait. Prenez place reposez vous d'abord. Vous devez être fatigué du voyage... On ne transplane pas dans cette partie de la forêt...

Elle a un petit rire, s'imaginant la stupéfaction de l'inconnu.

Comment je le sais? La magie chante autour de vous. Prenez place et réchauffez vous.

En bonne hôtesse, comme si elle l'invitait à prendre place sur un moelleux divan. Elle tape le bâton deux fois sur le sol avant d'allumer un feu magique. Puis elle tapote à côté d'elle le tronc sur lequel elle est assise elle aussi.

Voulez vous à boire?

[MORAYEEL]

- C'est l'hiver pour vous on dirait. Prenez place reposez vous d'abord. Vous devez être fatigué du voyage... On ne transplane pas dans cette partie de la forêt...

L'hiver. Oui. Y'avait de tout l'hiver. Du froid doux, du froid piquant, du froid glacial. Y'avait les brises de neige et les rafales de vent et de grésil. Du beau, et du moins beau.

- Hum...
- Comment je le sais? La magie chante autour de vous. Prenez place et réchauffez vous.

Oui, la magie chantait autour de lui, mais elle ne venait pas de lui. Ou du moins pas dans les terme qu'elle le disait. Il voyait les choses d'une toute autre façon. C'était elle qui chantait, pas lui. Il n'avait pas particulièrement froid, mais il s'approche quand même et s'assoit. Il ne dit rien.

- Voulez vous à boire?
- Non.

Il n'était pas là pour prendre le thé. Ni pour profiter de ce que les druides pouvaient lui donner. Enfin, si, mais pas en nourriture, ni en breuvage.

- Vous êtes de moins en moins nombreux. La majorité d'entre-vous ne survivront pas plus de 10 ans. Et les derniers finiront par être engloutis dans le tourbillon de la sorcellerie moderne. Votre savoir sombrera dans l'oubli.

Ouais, c'était cru. C'était fait pour. Pas de pitié, c'était une proposition à prendre ou à laisser. Le but était qu'elle prenne, évidemment, alors fallait montrer que le noir de la chose. Le blanc n'était pas vraiment blanc de toute façon.

Vous êtes de moins en moins nombreux. La majorité d'entre-vous ne survivront pas plus de 10 ans. Et les derniers finiront par être engloutis dans le tourbillon de la sorcellerie moderne. Votre savoir sombrera dans l'oubli.

C'est... Pour ainsi dire divertissant entendre une chose vue de cette facon. Les sourcils fauves se haussent. La voix douce s'élève de nouveau dans l'air.

Etes vous toujours aussi tranchés dans vos opinions? Je serais curieuse de savoir d'ou vous tenez vos informations. Il n'y a que trois personnes qui connaissent notre nombre exact. C'est ma mère, Myrrdin et la sage femme.

Elle lève la tête légèrement, offre son visage au soleil.

Parfois, sous la couche de givre, il y a de jeunes pousses en abondances, bien protégées. C'est l'hiver pour nous aussi, mais le printemp pointe à l'horizon je puis vous l'affirmer. Votre inquiétude me touche profondément...

Manière de dire qu'elle a compris, mais qu'il s'inquiète pour rien. En fait, c'est difficile à expliquer leur facon de vivre. Disons seulement qu'Ostrelande est pas mal plus grande que sur les cartes... Et qu'il n'y a pas eu un arbre abattu en son sein depuis des siècles. Elle est répertoriée à l'Unesco grâce au travail des dits druides qui ne sont pas aussi reclus que le monde peut bien penser, sans se montrer dans tout ce tapage médiatique de bas étages des moldus adeptes de Wicca.

Mais je suis sotte. Pourrais je au moins savoir à qui je m'adresse vu que vous vous semble me connaitre?

Gentil sourire, prouvant qu'elle n'a aucune arrière pensée.

[MORAYEEL]

- Etes vous toujours aussi tranchés dans vos opinions? Je serais curieuse de savoir d'ou vous tenez vos informations. Il n'y a que trois personnes qui connaissent notre nombre exact. C'est ma mère, Myrrdin et la sage femme.

Il ne la détrompe pas. Ça ne servirait à rien. Ses mains n'ont pas quitté ses poches, son capuchon n'a pas libéré sa tête. Il ne dit rien non plus.

Parfois, sous la couche de givre, il y a de jeunes pousses en abondances, bien protégées. C'est l'hiver pour nous aussi, mais le printemp pointe à l'horizon je puis vous l'affirmer. Votre inquiétude me touche profondément...

Ce n'est pas de l'inquiétude. Du moins pas venant de lui. C'est simple, il est relativement de mauvaise humeur. C'est toujours Elthiriel qui se fait les mission amusantes... les réglements de comptes, les trucs sanglants... lui, il faisait le bout d'avant. Le lien. Moins divertissant...

Mais je suis sotte. Pourrais je au moins savoir à qui je m'adresse vu que vous vous semble me connaitre?
- Je ne vous connais pas. Pas vous en particulier. Mais je sais qui vous êtes. Vous tous. Et vous êtes beaucoup moins que vous ne le croyez. Peut-être plus que je ne le crois, mais beaucoup moins que vous ne le croyez. Ça, c'est certain.

Il ne dit rien un moment. Il fixe les flammes, sans être innattentif de ce qui se passe autour de lui.

- Je suis de ceux qui n'existent pas vraiment. Nous sommes partout, nul part et ailleurs. Nous veillons sur ce qui risque de disparaître et nous les gardons vivant, pour que la diversité reste.

Le ton glacial d'il y a quelques secondes n'est plus. Il s'est changé en du sombre, du lugubre... comme un châtiment.

Je ne vous connais pas. Pas vous en particulier. Mais je sais qui vous êtes. Vous tous. Et vous êtes beaucoup moins que vous ne le croyez. Peut-être plus que je ne le crois, mais beaucoup moins que vous ne le croyez. Ça, c'est certain.

Il n'y a rien à dire... Elle est beaucoup trop concentrée sur son visiteur. Elle est tournée vers lui à vrai dire. Et pèse chaque mot qu'il prononce.

- Je suis de ceux qui n'existent pas vraiment. Nous sommes partout, nul part et ailleurs. Nous veillons sur ce qui risque de disparaître et nous les gardons vivant, pour que la diversité reste.

Ca va?

Demande t elle, soudainement inquiète, ayant percu le changement de la voix de Morayeel, s'étant concentrée sur elle plus que sur les paroles. En guérisseuse affirmée, elle tends la main pour le toucher, pour savoir s'il est malade ou un truc du genre.

[MORAYEEL]

- Ca va?

Il lève un regard de glace vers elle, surpris par la qestion. Du coin de l'oeil, il voit la fine main se tendre vers lui. On l'aurait menacé d'une lame, sa réaction aurait été moins brusque. La main de la druidesse balaie l'air en vain. Un bond de côté, dans un froissement de jeans et de vieux cuir, il fuit son contact aussi certainement qu'on retire sa main d'une flamme, se prend les pieds dans il ne sait trop quoi et s'étale dans la neige.

- Merde...

Mwais, il a l'air fin, là... au moins elle ne l'a pas vu... mais elle l'a sans doute entendu. Ce qui n'est pas mieux tout compte fait. Il se relève brusquement, furieux d'avoir réagit si brutalement, d'avoir l'air d'un imbécile... mais il ne veut pas la toucher... il n'a pas nécessairement envie de savoir comment elle va mourir. Poudlard fut un calvaire, dans les premiers jours, ensuite, il a évité tout le monde.

Elle balaie l'air de sa main, surprise. Mais il était là! La druidesse n'a pas le temps de se pencher sur la question, son bâton lui est arraché des mains en même temps qu'un bruit de chute.

Merde...

Freyja se penche, cherche son bâton dans la neige fraîche.

Désolée, j'aurais dû vous demander la permission avant. Je n'y pense pas toujours et ce n'est pas tout le monde qui aime être touché.

Les doigts se referment sur le bois poli. Avec un soupir de soulagement, elle se redresse alors avant de lever le doigt vers les cieux en sifflant délicatement. Un petit moineau à une patte viens alors s,y poser relativement maladroitement.

Trois petits sifflements répondus et l'oiseau reprend son envol.

J'aimerais vous aider, mais ce qui vous préoccupe est hors de mon domaine. Guenwhyvar pourra mieux y répondre. Ils ne doivent pas être loin, ils m'ont rendu visite hier.

Le bâton heurte délicatement les jambes du visiteur avant de se tourner vers la bûche qu'elle a quitté plus tôt. Ah, voilà la harpe. Se penchant, Freyja la ramasse à son tour.

Puis je vous être d'une quelconque utilité pendant votre attente?

[MORAYEEL]

- Désolée, j'aurais dû vous demander la permission avant. Je n'y pense pas toujours et ce n'est pas tout le monde qui aime être touché.
- Non, c'est pas ça..., marmonne-t-il.
- J'aimerais vous aider, mais ce qui vous préoccupe est hors de mon domaine. Guenwhyvar pourra mieux y répondre. Ils ne doivent pas être loin, ils m'ont rendu visite hier.

Le bâton heurte délicatement ses jambes. Il recule d'un pas. Morayeel ne sait pas trop s'il doit attendre cette... Guenwhyvar ou non... on lui avait dit de se rendre à cet endroit précis, pas d'attendre... lui qui croyait régler ça en très peu de temps...

- Puis je vous être d'une quelconque utilité pendant votre attente?
- Non.

C'est sorti tout seul. Glacial, polaire, incisif. Il a une hésitation. Une longue hésitation. Il se rapproche un peu et s'assoit sur la buche, au bout totalement, ne prend qu'une infime place. Il replace son capuchon et glisse ses mains dans ses poches.

- Mais si vous voulez jouer encore...

C'est dit sur un ton étrange, qui du moins ne ressemble en rien à une demande. Ça ressemble plutôt à une permission, u moins, ça en a l'air...

Non.

Elle est décontenancée, ne sachant pas du tout la portée de ce non... Il est étrange ce visiteurs. Elle sent le paradoxe dans sa voix. Elle aimerait l'aider, mais on ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas s'aider soi même.

La druidesse sait aussi qu'elle ne peut pas le juger, et elle ne le fait surtout pas. Elle accepte et acceuille sa compagnie avec générosité et gratitude. Elle est la guérisseuse.. Elle ne fermera certainement pas ses portes à quiconque.

Perplexe et hésitante, elle se tient debout pas trop loin de lui.

- Mais si vous voulez jouer encore...

Ca vous ferais plaisir?

Elle tâtonne un peu et se rassied. La main légère pince quelques cordes avant d'entamer une simple mélodie à l'image même de la nature et des sentiments de Morayeel. Ca donne quelque chose d'étrange, vaguement inquiétant, mais terriblement harmonieux et équilibré.

En fait, la joue sur sa harpe, elle transcrit en notes l'effet que le jeune homme lui a fait. Elle joue son acceptation de sa nature et ce, sans questions. Elle joue longuement, s'adaptant aux changements d'humeurs de son visiteur avec spontanéité et naturel. Le temps passe, le soir arrive. Deux chevaux hennissent.

Bonsoir Freyja. A ce que je vois tu ne perds pas la main.
Myrrdin! Guenwhyvar!


La jeune femme pose la main sur la harpe, étouffant les dernières notes.

J'ai recu un visiteur pour vous.
Je sais.

L'homme repousse sa cape. Deux yeux jaunes, deux yeux de faucons se posent sur le visiteur. De longs cheveux d'un brun profond, une courte barbe soigneusement taillée. Un torque d'or autour du cou. Il s'avance comme s,il était chez lui avant de s'asseoir.

Je me présente Myrrdin Emrys, Je parle à Morayeel Sampiero je présume? Je te présente l'archidruidesse Guenwhyvar. Tu es en retard d'une journée mais comme tu vois nous sommes encore là.

La dite archidruidesse prend elle aussi place.

Excuse les manières directe de mon compagnon. Parfois, l'âge le rend impatient. Bref... Peut être aimerais tu te restaurer avant que nous parlions? Parce que ca risque d'être long je ne le crains.

[MORAYEEL]

- Ca vous ferais plaisir?

Il ne prend même pas la peine de répondre, il hoche tout simplement la tête. Renfrogné, assis sur son extrémité de bûche, il écoute attentivement, puis avec le temps qui passe, se laisse prendre par la musique. Le temps s'accélère et le jour avance. Sans qu'il ne s'en rende compte, le soir tombe. Il est tiré de sa torpeur par le hennissement de deux chevaux. Il se lève d'un bond.

- Bonsoir Freyja. A ce que je vois tu ne perds pas la main.
- Myrrdin! Guenwhyvar!

Ah tiens, ceux qu'il devait voir. Immobile, il observe et ne dit pas un mot, les mains dans les poches, ramassé sur lui-même, comme s'il voulait prendre encore moins de place que le peu qu'il occupe déjà.

- J'ai recu un visiteur pour vous.
- Je sais.

Bref jugement de la part de l'homme, la glace le fixe sans ciller, un peu par en-dessous, puisque Morayeel garde presque toujours la tête basse, mais le regard haut.

- Je me présente Myrrdin Emrys, Je parle à Morayeel Sampiero je présume? Je te présente l'archidruidesse Guenwhyvar. Tu es en retard d'une journée mais comme tu vois nous sommes encore là.
- Excuse les manières directe de mon compagnon. Parfois, l'âge le rend impatient. Bref... Peut être aimerais tu te restaurer avant que nous parlions? Parce que ca risque d'être long je ne le crains.
- Je vois, vous êtes là. Peut-être êtes-vous en avance ? Je ne veux rien. Et vous avez tort, il ne reste plus beaucoup de temps. Une ou deux générations encore et votre savoir se perdra dans l'avenir.

Comme c'était joyeux. Pourquoi c'était toujours à lui de faire le boulot tragique... tandis qu'Elthiriel avait la chance de faire le sale boulot. Tsss.

Rien n'est immuable, rien n'est éternel. Tout est toujours en mouvement, tout change.

Comme les saisons.

Nous avons eu notre été et notre automne. Nous somme présentement en hivers.

... Et comment le sais tu jeune homme, tu marche sur les sentiers du destin?

...
...

La chimera? Ce ne serait pas la première fois qu'elle nous courtise.

En fait, elle nous fait le coup à chaque génération depuis­...Il a un geste voulant dire bien longtemp.

Et notre réponse sera toujours pareille. Non.

Il y a un silence, que Freyja interrom de sa voix douce comme un soupir. Le regard doré et le regard noir se pose sur l'aveugle.

Nous sommes déjà ou nous en sommes. un peu d'aide ne serait il pas le bienvenu pour faire revenir le royaume de l'Été? Ca allègerait la tâche de nos frères non?C'est la guérisseuse qui parle. Il y en a qui ne sont pas fait pour aller en ville et chez les citadins. Ils reviennent ici déséquilibrés et perturbés.

C'est pour ca qu'on compte sur toi.

Pour faire le tri et les soigner.

Je ne suis pas une déesse pour réussir à guérir tout les maux et faire des miracles. Je ne demande que de l'écouter jusqu'au bout. Ca ne peut faire de tort.

Le Faucon se tourne vers Morayeel, le fixe étrangement. Le défiant de mentir, comme s'il fouillait son âme.

[MORAYEEL]

- Rien n'est immuable, rien n'est éternel. Tout est toujours en mouvement, tout change.
- Comme les saisons.
- Nous avons eu notre été et notre automne. Nous somme présentement en hivers.
- ... Et comment le sais tu jeune homme, tu marche sur les sentiers du destin?

Morayeel se contente d'hocher la tête. On ne pouvait pas mieux dire. Il marche effectivement sur les sentiers du Destin, depuis toujours, sa naissance y était déjà inscrite, comme un repère dans le temps. Il est le destin de l'avenir des Sorenze, il est une malédiction.

- ...
- ...
- La chimera? Ce ne serait pas la première fois qu'elle nous courtise.
- En fait, elle nous fait le coup à chaque génération depuis­...

Ad vitam eaternam, il le sait. Il ne s'attendait pas à ce que ce soit facile.

- Et notre réponse sera toujours pareille. Non.

Ah, ben voilà. Enfin, son boulot était terminé. Il pourrait repartir chez lui et les laisser crever de leur orgueil. Du moins c'est ce qui serait arrivé si elle ne l'avait pas ramené avec son idéalisme.

- Nous sommes déjà ou nous en sommes. un peu d'aide ne serait il pas le bienvenu pour faire revenir le royaume de l'Été? Ca allègerait la tâche de nos frères non? C'est la guérisseuse qui parle. Il y en a qui ne sont pas fait pour aller en ville et chez les citadins. Ils reviennent ici déséquilibrés et perturbés.
- C'est pour ca qu'on compte sur toi.
- Pour faire le tri et les soigner.
- Je ne suis pas une déesse pour réussir à guérir tout les maux et faire des miracles. Je ne demande que de l'écouter jusqu'au bout. Ca ne peut faire de tort.

Ah, c'était donc ça qui les rongeait. Il avait cru au départ que c'était le monde moderne qui venait les bouffer petit à petit, mais c'était pas ça... c'étaient eux qui n'arrivaient plus à le suivre. Leur savoir venait se heurter à la barrière civilisée plutôt que de s'y adapté. Ils chérissaient la nature et au lieu de la défendre des la civilisation, ils restaient reclus entre eux, à sauvegarder une infime parcelle de territoire intacte. Ceux qui en sortaient avaient du mal à supporter. Ils perdaient leur force naturelle parce qu'ils n'étaient plus assez fort pour s'y implanter.

Et il venait de comprendre une autre chose qui lui avait échappé jusque là. Il n'était pas là pour eux, il était là pour elle.

- Je me suis trompé. Je ne suis pas en retard et vous n'étiez pas en avance. Nous ne devions pas nous rencontrer. Vous avez déjà eu votre génération pour vous convaincre, vous avez refusé. Je ne suis pas là pour vous préserver, vous, je suis là pour la préserver elle. Elle est la dernière génération vivante, probablement la plus jeune d'entre-vous.

Morayeel prenait de l'assurance, devenait plus présent dans la clairière, ne prenant pas plus de place physiquement, mais il s'imposait de mieux en mieux face aux trois druides. Le givre prenait un peu plus de place atour de lui, et pas le givre physique, un givre psychique, une impression, une attitude.

Lu'oh shlu'ta dos tangis'talinth ulu khaless ukta? Uk doerrus ghil ulu treens udossa!

La voix douce et confiante de la druidesse s'élève dans l'air. Ou plutôt les deux adultes conversent et la jeune met son grain de sel avec tact. C'est long. Parfois, Myrrdin regarde sombrement les flammes, comme s'il cherchait quelque chose dans les braises. Le destin de Freyja probablement. Mais ce qu'il voit ne lui plait guère. Mais il doit s'y faire. Le temps passe, la lune commence à se lever.

Jusqu'ou es tu capable d'aller pour nous prouver que vous êtes dignes de nos secrets? Tu sais, ca va dans les deux sens. Nous n'accepterons rien sans savoir la nature de ce qui nous est offert.

[MORAYEEL]

- Lu'oh shlu'ta dos tangis'talinth ulu khaless ukta? Uk doerrus ghil ulu treens udossa!

Il hausse un sourcil. Bon... il n'a rien comprit. Et ils se mettent à discuter entre eux, dans une langue qui lui est totalement étrangère. Ce doit être leur charabia de druide. Ou alors ils se moquant totalement de lui. Il essaie de conserver son air impassible, la tête baissée, disparaissant totalement sous ses vêtements, les laisse discuter, avec une patience infinie, bien plus grande que celle dont il fait preuve habituellement. D'ailleurs, il est sur le point de craquer quand l'homme s'adresse finalement à lui... dans une langue qu'il connaît. Yeah ! Enfin !

- Jusqu'ou es tu capable d'aller pour nous prouver que vous êtes dignes de nos secrets? Tu sais, ca va dans les deux sens. Nous n'accepterons rien sans savoir la nature de ce qui nous est offert.

Morayeel relève la tête et dévisage l'homme. Le crystal affronte l'or. Il a un léger sourire en coin.

- Pour être désagréable, je pourrais dire que si vous ne voulez pas qu'elle soit la dernière des vôtres à fouler vos terre, vous n'avez pas vraiment le choix.

Il retire enfin les mains de ses poches pour venir se gratter la joue, semble réfléchir un moment, puis hausse les épaules.

- Mais je me contenterai de dire que nous pouvons vous offrir l'assurance que vos générations futures puissent transmettre à leur tour votre savoir.

Durant un moment, il affiche un air parfaitement angélique, accentué par le regard de cristal et une mèche de givre qui vient lui barrer l'oeil droit. Mais cette impression disparait aussitôt qu'il vient cacher la mèche sous le capuchon.

- En fait, vous n'avez pas grand chose à perdre, mais tout à gagner. Que voulez-vous de plus comme preuve de ma bonne foi ? Que j'me saigne à blanc ?

Myrrdin se lève , dit quelque chose à Freyja. Ce à quoi elle répond posément mais fermement de sa voix douce. S'ensuit un échange auquel Guenwhyvar ne participe pas.

L'Archidruidesse attends qu'ils aient fini pour se lever et aller vers sa fille. Face à face, la ressemblance est frappante. La mère enlève une petite chaine en or avec un délicat pendentif en croix celtique.

Myrrdin lui fixe Morayeel.

Je vous confie un trésor...

La suite inutile de le dire, mais ca serait du style je t'arrache la tête s'il lui arrive quelque chose.

D'autres paroles et ce qui ressemble à des aux revoir. L'aveugle reste longtemps à fixer. Mais elle finit par parler.

Vous avez un an pour me convaincre. Ma rencontre avec le monde est seulement devancée, je suis inscrite à l'université. Mais si vous êtes sérieux dans votre proposition, vous devrez trainer le boulet que je suis... J'essayerai d'être utile je vous le promet. Si vous n'êtes pas sérieux, je resterai ici et nous nous reverrons au printemps je présume.

[MORAYEEL]

- Je vous confie un trésor...

Ouais, ouais, ils disent tous ça. Chaque fois qu'il va chercher des groupuscules à protéger, on lui confit un trésor. Un de plus, un de moins...

l se contente d'hocher la tête, avec un sourire qu'il aurait voulu rassurant, mais qui donne plutôt l'impression d'être complaisant. Il a très bien senti la menace sous-entendue. Non, mais... c'est lui qui leur offre protection et ce sont eux qui font les menaces. N'importe quoi... et dire qu'il pourrait en train de faire parler un informateur avec Elthiriel. C'était injuste...

- Vous avez un an pour me convaincre. Ma rencontre avec le monde est seulement devancée, je suis inscrite à l'université. Mais si vous êtes sérieux dans votre proposition, vous devrez trainer le boulet que je suis... J'essayerai d'être utile je vous le promet. Si vous n'êtes pas sérieux, je resterai ici et nous nous reverrons au printemps je présume.

La glace roule dans les orbites. Non, mais... lui qui devait les convaincre d'être digne de les protéger ? Ce sont eux qui auraient dûent prouver qu'ils ont intérêt à se faire protéger.

Quoi ? Comment ça traîner le boulot qu'elle est ? Et qu'est-ce qu'elle présume ? Pourquoi le printemps ? Ok, il savait que c'étaient des mystiques, mais il l'était lui-aussi mais là, il était dans le brouillard.

- Vous êtes inscrite à l'université ? Depuis quand ?

Vraiment ? Non... depuis quand les druides s'inscrivaient à l'Université ?

- Vous êtes inscrite à l'université ? Depuis quand ?

Elle éclate de rire. Un rire franc et honnête, aussi pur que sa musique.

On est pas des moines reclus entre nous. Nous parcourons le monde aussi. Quelques élus par génération vont voir dehors et travaillent pour faire revenir la balance. Nous connaisson les industries, la capitalisation, la diplomatie, la pollution... Même si elle ne s'est pas rendue ici encore. Nos sortilèges sont efficaces. Pour ma science, il me faut apprendre d'autres techniques pour l'affiner et la partager.

Nous avons des moldus et des sorciers là dehors. Nous apprenons et nous enseignons èa l'extérieur. Vous pensez que les groupes écologistes viennent d'ou au départ? Le capitaine Custeau a été très actif. Mais je m'égare...

Elle se relève, se localise avant d'aller directement vers sa petite caverne.

En gros, ce qu'il a voulu dire, Myrrdin n'est pas un modèle de clarté, c'est qu'il me prête si le terme est exact. Pendant une année. Nous pourrons ainsi déterminer si nos clans respectifs sont compatible. Il fait être prudent, parce que ou un grand bien se rassemble, un grand mal se rassemble aussi.

Elle s'arrête sur le seuil. Ecoute...

Mais je parle, je parle... Je ne vous ennuie pas au moins?

Elle se tourne vers ou il semble être.

Vous n'avez pas changé d'avis toujours? Il me tarde de découvrir le monde... Voir autre chose.

Elle sourit doucement, fière de sa blague.

[MORAYEEL]

- On est pas des moines reclus entre nous. Nous parcourons le monde aussi. Quelques élus par génération vont voir dehors et travaillent pour faire revenir la balance. Nous connaisson les industries, la capitalisation, la diplomatie, la pollution... Même si elle ne s'est pas rendue ici encore. Nos sortilèges sont efficaces. Pour ma science, il me faut apprendre d'autres techniques pour l'affiner et la partager. Nous avons des moldus et des sorciers là dehors. Nous apprenons et nous enseignons èa l'extérieur. Vous pensez que les groupes écologistes viennent d'ou au départ? Le capitaine Custeau a été très actif. Mais je m'égare...

Ouais, ouais, il connaît, ça marche pareil chez les chimériens. Mais à l'inverse. Ils sont très peu à être allé à Poudlard, mais presque tous ont apprit partour dans le monde. Bref...

- En gros, ce qu'il a voulu dire, Myrrdin n'est pas un modèle de clarté, c'est qu'il me prête si le terme est exact. Pendant une année. Nous pourrons ainsi déterminer si nos clans respectifs sont compatible. Il fait être prudent, parce que ou un grand bien se rassemble, un grand mal se rassemble aussi.
- L'équilibre...
- Mais je parle, je parle... Je ne vous ennuie pas au moins?
- Non.
- Vous n'avez pas changé d'avis toujours? Il me tarde de découvrir le monde... Voir autre chose.
- Pourquoi ? Je devrais ? Vous connaissez le trajet que j'ai fait pour venir jusqu'ici ? C'est pas pour repartir les mains vides. Je m'attendais juste pas à faire le voyage de retour en compagnie...

Il a un fin sourire, même s'il est peu probable qu'elle le voit... enfin, elle ne le voit pas, évidemment.

Pourquoi ? Je devrais ? Vous connaissez le trajet que j'ai fait pour venir jusqu'ici ? C'est pas pour repartir les mains vides. Je m'attendais juste pas à faire le voyage de retour en compagnie...

Elle s'engouffre dans sa caverne. Un léger bruit, et elle en ressort avec un sac. Un simple sac de voyage et sa harpe soigneusement emballée et attachée à son dos.

Allons y alors... Vous me parlerez de la... Chimera, c'est ca? en chemin. Je ne veux pas être totalement ignare à mon arrivée.

Tranquillement, comme si elle a tout le temps du monde devant elle, Freyja se met en marche. Doucement, elle connait tout de cette forêt, elle chemine avec le nouveau compagnon qu'elle s'est fait.

21 mars, pleine lune.

Tranquillement, Freyja avance dans la nuit, dans la forêt, sa demeure. Le bâton ici ne semble presque faire que parure. Elle veut lui montrer quelque chose... La chute blanche. Un lieu qu'elle fréquente à chaque pleine lune sans exception.

L'équivalent chimérien pourrait être la source. Bon, le lieu n'est pas dans une poche temporelle, mais les guérisseurs druidiques ont chaqu'un leur plage de temps. Et vu qu'ils sont à peine 4 à tout casser bien, ils peuvent en profiter une journée complète.

Et elle veut partager cet Eden.

Tu as tout ce qu'il te faut Morayeel?

Voilà longtemps qu'elle ne le vouvoie plus. Elle veut qu'il ressente ce qu'elle ressent, elle est en paix. Elle ne peut pas le forcer, masi elle peut lui montrer des petits bout de cette paix.

[MORAYEEL]

Elle veut lui monter quelque chose. Un endroit magnifique qu'elle a dit. Il se demande bien comment elle peut le savoir, elle voit rien. Enfin, il verra bien... lui il pourra voir.

- Tu as tout ce qu'il te faut Morayeel?
- Oui, je traîne tout. Alors oui, j'ai tout.

En clair, c'est lui qui traîne tout, y a pas à en douter, mais bon, il a un minimum de galanterie... en fait, non, pas du tout, mais tout rentrait dans un seul sac, donc... c'est lui qui transporte. Ça fait un moment qu'ils marchent dans la forêt. Lui relativement habilement, pour éviter les obstacle dnas la pénombre qui tombe et elle, avec aisance. Bah ouais, de jour comme de nuit, ça change pas grand chose pour elle. Sauf si évidemment y a une racine au mauvais endroit.

- On est encore loin ?

Gamin ? Ouais, et alors ?