Brocante Daee, 1783 Old Bailey, Hull, Canada

« Non, le sang est une chose éphémère… Quelque chose de plus résistant… De quel nature êtes-vous? » questionna-t-il du ton d’un homme qui n’a pas vraiment envie d'en savoir plus.

Ephémère... éphémère... éphémère mon cul...

Pense Phoenix Noir en envisageant Paul d'une facon tout sauf plaisante.

La voix de Halewyn se fait entendre.

Pas touche, ta gueule pis donne y ce qu'il veut t'a pigé?

Grondement sourd. Un volûte de ténèbres absolue s'enroule autour de l'assassin, le caressant langoureusement avant d'aller vers Paul, s'enroule de mani`re fort insolente autour de lui avant de lécher l'établi et de se dissiper.

Sur le meuble, une sublime plume d'un noir absolu, absorbant la lumière ambiante aussi bien qu'un trou noir. On a le vertige juste à la regarder.

Quand le volûte se disperse, Halewyn est évanoui dans le fauteuil.

CLAC!

« Je récupérais en attendant de me rappeler que t'existais. À ta place, au lieu de me demander des comptes, parce que la chimèra a perdu il y a longtemps déjà le droit de me poser cette question, je réfléchirais plutôt à la façon dont tu vas t’amender de tous les services que je t’ai rendu… » répondit franchement la métisse d’un ton enjoué.

Elles ont transplanné directement dans l’atelier. Devant elles, oncle Paul est en train de violenter plutôt tendrement l’assassin, lui tapotant les joues en l’appelant par son nom. Et voilà… Monsieur a tourné de l’œil et c’est un drame… Samuelle attrapa l’arrosoir pour les plantes qui reposait dans un coin et rejoignit l’attroupement. Il allait la tuer? Oh, il n’était pas en état pour le moment… L’impulsion du moment. Elle inclina l’arrosoir : « Un… deux… trois… »

- Je récupérais en attendant de me rappeler que t'existais. À ta place, au lieu de me demander des comptes, parce que la chimèra a perdu il y a longtemps déjà le droit de me poser cette question, je réfléchirais plutôt à la façon dont tu vas t’amender de tous les services que je t’ai rendu…

Xoramen dévisage Samuelle, pas très certaine de ce qui doit être répondu. Elle opte pour la prudence.

- J'ai rien demandé, tu t'es proposée. T'auras qu'à demander.

Elle reste quelques secondes interdite en voyant Halewyn... en jeans ? Et un t-shirt des Sex Pistols ? Il devait déjà être inconscient quand on lui a enfilé ça... sinon... bah... il est très faible. Mais il semble dans un meilleur état que lorsqu'elle a quitté... contrairement à elle. Elle jette un regard sombre à Zorion.

- J't'avais dit que...
- Gnarf, je sais, mais rien de mal s'est produit, d'accord ?

Xoramen fronce les sourcils et pince les lèvres. Hum... mettons... elle rejoint Paul près d'Halewyn et l'examine rapidement, du regard. Mince...

Samuelle s'approche, avec l'arrosoir. Elle hoche la tête, se dit que c'est peut-être pas une bonne idée, mais que c'est très efficace. elle avise Oncle Paul.

- À votre place, je me mettrais hors de porté. On sait jamais et j'suis pas en état de pallier au pire, dit-elle d'un ton las.

Une douche froide... à date ca peut aller...

Minute papillon. Il vient d'être lavé... Pas encore.

Avec un grognement sauvage, il ouvre les yeux. Viens pour bouger mais est pris d'un étourdissement. Grognement un peu moins sauvage.

Ca va merde. J'suis propre, j'pue pas... Je sais que tu prends ton pied à me voir comme ca mais pousse égale veux tu?

Il s'arrête, renifle soudainement. Plisse le nez.

Ta une sale gueule et tu pue toi en tout cas. T'es dû pour une douche.

Il vient pour rajouter quelque chose, mais la sombre gitane plus loin capte son attention. L'oeil gris se fait incisif, inquisiteur. Il l'a connue en meilleur état. Il ne dévoilera aucune faiblesse en public et elle le sait.

Et il ne dit rien. On dit quoi à la femme à qui on a donné sa vie et qui nous a pas laissé crever en sauvant sa peau? On lui dit quoi? Il n'y a rien à dire.

Il gratte le symbole de la chèvre sur sa main. L'invite d'une infime teinte du regard à le rejoindre.

Trahison. Elle les avait sorti du cimetière. Elle l’avait réanimé. Elle l’avait soigné et protégé de l’Almodovar. Elle avait fourni un refuge. Elle avait laissé son oncle le rafistoler. Elle lui avait cédé son lit, son fauteuil, son souper… Elle était allée lui chercher Xo. Et il portait son t-shirt des Sex Pistols. Le jet de l’arrosoir s’interrompit. SON t-shirt!!!

Elle avait envie de se jeter sur lui et de l’achever une bonne fois pour toute. À coup d’arrosoir tient! Oui, pousse, mais pousse égal. Paul intervint, l’empathie est une chose stupéfiante : « Sam, il a raison tu sais… Je te remercie pour tout. » fit-il en se faisant porte-parole de l’assassin. La métisse fit volte-face, « ARGL! » rafla la bouteille qu’elle avait laissé sur un coin de l’atelier, flanqua l’arrosoir dans les bras de Xoramen, puis monta quatre à quatre les marches de l’escalier.

Beaucoup plus tard, qqn cogna à la porte de la salle de bain. « Samuelle? C’est moi… Tout ce sang que tu avais sur toi, c’est le sien, n’est-ce pas? » fit une voix assourdie. Elle interrompit le brossage de ses ongles…

Le réveil est brutal, mais pas mauvais. Elle constate l'étendue des dégats une fois éveillé.

- Ca va merde. J'suis propre, j'pue pas... Je sais que tu prends ton pied à me voir comme ca mais pousse égale veux tu?

Il s'arrête, renifle soudainement. Plisse le nez.

- Ta une sale gueule et tu pue toi en tout cas. T'es dû pour une douche.

Ça va, il semble relativement en forme. C'est rassurant. Impossible de décrire à quel point c'est rassurant. Elle ferme les yeux et pousse un soupir de soulagement, imperceptible, qu'elle masque en se passant la main sur le visage.

- Sam, il a raison tu sais… Je te remercie pour tout.
- ARGL!

Xoramen opine du chef, mais Samuelle ne semble pas le voir. Elle semble furieuse. La métisse s'empare de la bouteille et disparait. Xoramen se retrouve avec l'arrosoir entre les mains. elle la regarde un moment, semble en chercher l'utilité, ou pourquoi elle se retrouve dans ses mains, puis elle la pose distraitement.

Oui, elle le sait, mais elle s'en fout. En fait, ça ne lui effleure même pas l'esprit. Y a beaucoup trop de choses dans son esprit et la seule qui prime pour le moment, c'est " Halewyn va bien ". L'invite est discrète, mais elle y répond comme une impulsion soudaine, aussitôt que Samuelle a quitté la place.

Elle franchit la distance qui la sépare d'Halewyn et vient brusquement chercher ses lèvres, possessive, sans égard pour sa peau fragile. Elle a eu peur. Tellement peur. Elle l'a perdu une fois. Elle devait s'occuper des enfants... ils sont grands maintenant, ils n'ont plus besoin d'elle. Elle n'y survivrait pas cette fois. L'odeur de la peur, de ce qui s'est passé là-bas, de le perdre encore une fois, la peur de ce qui s'en vient, de ce qui pourrait venir, tout ça émane d'elle, comme un insidieux parfum, tenace, même des heures après tout ça.

Elle met fin au baiser et se recule un peu... elle ne sait plus quoi faire ne sait pas quoi dire. Un peu confuse, tout va beaucoup trop vite, trop d'émotions, trop de... tout... et puis, elle est ndas un état lamentable... elle ne va pas salir le divan de l'Oncle Paul en plus...

Juste pour un baiser comme ca, aussi douloureux qu'intense et passionné. Juste pour sentir la douloureuse morsure de la peau de la gitane contre le sienne, il serait mort 100 fois.

Quand elle s'éloigne, elle voit les prunelles de tempête... Un mouvement sec et il la ramène à lui, l'oblige à prendre place sans égard pour le fauteuil ou pour son linge propre. C'est une faiblesse avouée en ce moment précis, mais il s'en fout. Il n'a pas l'énergie d'aller ailleur... Il la serre contre lui sans un mot. Se contentant de humer le résumé des événements de la veille.

Il la love confortablement contre lui, sans égard pour sa peau toute neuve. La douleur lui fait dire qu'il est vivant, il ne s'en privera donc pas. Oncle Paul s'éclipse un moment donné, quand il revient, une demi heure plus tard, l'assassin a une requête particulière.

Dis, ca dérangerais qu'elle aille se laver elle aussi? Et ya un divan lit ici ou quelque chose qu'elle puisse dormir? J'peux rester ici, ya pas de troubles.

Paul sourit du doux sourire de l’homme qui a vécu. « Madame, si vous n’êtes pas trop incommodée par les vapeurs d’alcool, montez au deuxième, première porte en face de l’escalier… Il y a des serviettes sur l’étagère, prenez ce qu’il vous faut… » l’invita-t-il pour lui faire bon accueil.

Si tôt qu’elle fut partie, Paul fouilla dans quelques tiroirs, y choisissant ses outils. Il avait à la main la veste tachée de Sam. « Je crois qu’il serait préférable que vous retourniez dormir au grenier avec votre compagne… Samuelle ne dors jamais en haut… quand je travaille en bas. » expliqua-t-il. Ce n’était pas ce qu’il allait dire. « Ça a toujours été son fauteuil… » Il décrocha un portrait du mur et le présenta à l’assassin. Un portrait sorcier. Une masse immobile, sous une couverture et un chaton jaune à rayure qui semble très intéressé par celui qui tente de capturer le souvenir.

Y a pas de mots. Pas de pensées non plus, c'est comme une journée brumeuse. Ou un lendemain de veille, c'est selon. Un mal de tête terrible, l'impression d'avancer sans marcher, ou marcher sans avancer... un peu des deux peut-être.

Elle se laisse attirer à lui, se blottie contre lui, voudrais être beaucoup plus près. Elle a beaucoup de choses à penser, mais pas maintenant. Elle y pensera quand elle sera seule... ou plus tard. Elle profite du moment, parce qu'elle ait maintenant que ce genre de moments pourrait ne plus jamais se reproduire. Elle sait maintenant qu'elle a la possibilité et le cran de tourner le dos à tout pour lui. Ça change bien des choses de savoir qu'on est capable de le faire, parce qu'on veut le faire. Ça remet bien des choses en perspectives.

Elle n'ouvre les yeux que lorsqu'elle entend Oncle Paul revenir.

- Dis, ca dérangerais qu'elle aille se laver elle aussi? Et ya un divan lit ici ou quelque chose qu'elle puisse dormir? J'peux rester ici, ya pas de troubles.

Elle se redresse un peu, mais ne dit rien. Elle ne trouve rien à dire...

- Madame, si vous n’êtes pas trop incommodée par les vapeurs d’alcool, montez au deuxième, première porte en face de l’escalier… Il y a des serviettes sur l’étagère, prenez ce qu’il vous faut…
- Ça ira.

Elle se lève et quitte le salon... elle monte lentement jusqu'au deuxième, puis trouve aisément la salle de bain. Elle s'y glisse et se déshabille... arf... tout plein de jupons foutus... en fait, tout ce qu'elle porte est fini... tant pis. Elle frissonne et entre dans la douche. Elle ouvre l'eau, tiède et s'y glisse.

Rapidement, peut-être parce que fiinalement, tout va bien, ou du moins ça va bien maintenant, elle se détend, mais ses nerfs lâchent. L'apparance de imperméable qu'elle a tenté de garder jusque là se fissure. Elle se met à trembler et les larmes lui montent aux yeux. Elle est sous l'eau, ça ne parait pas.

Elle finit par s'assoir dans le fond de la douche, parce qu'elle est étourdie. Le retour au calme est toujours étourdissant, surtout après un épisode pareil. A-t-elle eu si peur ? Semblerait...

Halewyn va bien...

Samuelle entra dans la salle de bain sans frapper. Elle était chez elle… Enfin, à peu de chose près. Ce n’est pas accidentel si elle laisse la porte ouverte. C'est pour évacuer la vapeur, voyons! Un courant d'air glacial? Quel courant d'air glacial?

Nu pied, en t-shirt noir d’ACDC et en jeans, elle farfouille dans la salle de bain d’oncle Paul, cherchant une brosse. La seule brosse de la maisonnée, sa fille s’est sauvée avec, reste plus qu’un ridicule petit peigne en plastique bleu. Elle s’installe sur le comptoir pour démêler ses longs cheveux quand elle entend un reniflement. Oh non… Une chimérienne qui braille… Arf… Après tout, elle n’en est pas à un acte héroïque près.

La métisse prit son courage à 2 mains, prit la bouteille d’alcool et la tendit derrière le rideau de douche. « On partage? Y’a des jours où ça fait des miracles ce truc là… »

C'était bien de revenir à la normale, de se calmer, mais ça faisait éclater l'apparence, la carapace, la façade. Mais l'eau tiède réchauffait. Elle se calmait, petit à petit. Y'aurait sans doute fallu quelle évacue toutes les tensions autrement, mais c'était pas le moment. De toute façon.

Quelqu'un entre dans la salle de bain. Elle ne bouge pas. À entendre l'eau couler, bien dû se douter qu'y'avait quelqu'un. C'était Samuelle. Il doutait que l'Oncle Paul soit entré... y'avait que Samuelle pour faire des trucs du genre.

Elle en a rapidement la preuve.

On partage? Y’a des jours où ça fait des miracles ce truc là…

Elle hésite, puis prend la bouteille et s'en envoie une bonne rasade derrière la cravate... ou enfin, quelque chose du genre.

- Merci.

Elle attend quelques secondes, puis en prend une autre gorgée, puis tire à moitié le rideau de la douche et lui tend la bouteille.

- J'resterai pas ici longtemps. J'vais retourner à Poudlard. Si j'reste ici, ça pourrait être dangereux... pour ton oncle et toi...

Juché sur le comptoir, Samuelle interrompit son brossage. Elle regrettait de les avoir laissé pénétrer son refuge. Oh, rien de dramatique ne pouvait advenir mais elle se sentait désagréablement exposée. Par pour elle ou Paul, mais parce que c’était sous ce toit que grandissait sa Léandre. « Xoramen? » fit-elle d’une voix interrogative. « En bas dans l’atelier de mon oncle, il y a Halewyn Coeurd’Acier et son putain de phoenix noir qui récupèrent… Et toi, tu m’assures que tu ne resteras pas, pour ma sécurité et celle de mon oncle. » Elle sauta en bas du comptoir et d’un geste ample, elle rabat le rideau de douche. Samuelle savait compter. « Qu’est-ce que t’as oublié de me dire? »

Elle voit le doute s'insinuer dnas Samuelle, dans tous son être. Mais elle connaissait assez bien Samuelle pour savoir ce qui lui trottait dans la tête.

- Xoramen? En bas dans l’atelier de mon oncle, il y a Halewyn Coeurd’Acier et son putain de phoenix noir qui récupèrent… Et toi, tu m’assures que tu ne resteras pas, pour ma sécurité et celle de mon oncle. Qu’est-ce que t’as oublié de me dire?
- C'est pas un oubli... c'est un doute... je sais pas ce que c'est exactement.

Elle ferme coupe l'eau de la douche, mais reste assise dans le fond. Elle essuie les gouttes d'eau sur son visage, puis enchaîne.

- Mustang veut certains secrets de la Chimera. Il a tenté de venir piller mon savoir, mais il n'a pas réussit, du moins pas totalement. J'lui ai caché ce que j'ai pu... mais il n'est pas totalement parti... j'le sens encore... enfin, pas moi.. mais la Chèvre le sent... elle fait écran pour le moment, mais elle ne peut pas le faire constamment... et je sais pas ce qu'il peut faire avec ce qu'il a laissé sur moi. À Poudlard, c'est normal que j'y sois. Ils peuvent revenir, mais maintenant, je sais qu'ils peuvent entrer. Pour le campement, y'a pas de danger, on est bardé de protection, et puis, on est nul part. Mais ici... au moins je sais pas où c'est., mais je vais pas rester.

Elle se lève et sort de la douche, puis prend une serviette et s'enroule dedans.

- Je m'en vais.

Oh, il ne voulait pas entendre. Il n'est pas chez lui et certains trucs sont privés. Et après tout qui croirait que Xoramen et Samuelle papoteraient en copines.

Il a refusé l'aide de Paul ce coup ci... Il est épuisé mais prends son temps. La porte de la salle de bain est ouverte quand il arrive sur le palier.

une question indéfinie à laquelle il ne porte pas la moindre attention. L'eau de la douche se coupe. Il continue sa pénible avancée.

...Mustang veut certains secrets de la Chimera. Il a tenté de venir piller mon savoir, mais il n'a pas réussit, du moins pas totalement. J'lui ai caché ce que j'ai pu... mais il n'est pas totalement parti... j'le sens encore... enfin, pas moi.. mais la Chèvre le sent... elle fait écran pour le moment, mais elle ne peut pas le faire constamment... et je sais pas ce qu'il peut faire avec ce qu'il a laissé sur moi. À Poudlard, c'est normal que j'y sois. Ils peuvent revenir, mais maintenant, je sais qu'ils peuvent entrer. Pour le campement, y'a pas de danger, on est bardé de protection, et puis, on est nul part. Mais ici... au moins je sais pas où c'est., mais je vais pas rester.

Elle se lève et sort de la douche, puis prend une serviette et s'enroule dedans.

- Je m'en vais.

Levant le nez, elle se retourve face à face avec Halewyn ET Phoenix Noir qui la regarde intensément. Les émotions et le message est clair. Peu importe ce qui risque d'arriver de nouveau, il ne laissera pas Mustang retenter le coup encore une fois. Qu'elle leur donne le temps...

« Toi, t’es mal barrée… » sermonna Muelle comme si Xo avait été une gamine, l'index levé, « Et toi, ne dramatise pas! » Elle ramassa une pleine brassé de jupons sales, et les lui flanqua dans les bras. Fermement ceinturée, elle ne leur laissa même pas le temps d’un adieu, Samuelle la fit transplanner. CLAC!

Un moment ou, appuyé sur le mur, il fixe la salle de bain désormais vide. Cligne des yeux.

Va te faire foutre.

Dit il au vide... Il reprend sa pérégrination plus lentement, avec un sentiment d'échec dans la bouche. Puis il se recouche... Morose et songeur.

Toute la nuit, Paul travailla.

C’était dans la brocante depuis quand? Il était jeune alors. Paul décrocha du mur un vieux masque tribal. Ce genre de chose faisait trop peur pour être vendu de toute manière… Le vieil homme l’amputa rapidement d’une de ses parures. L’os dans la main, il retourna à son atelier. Sam dormait là depuis que Léandre n’était plus à la maison. C’était ça la vrai raison. Il la contourna sans la déranger.

Travaillant silencieusement, il délivra l’os de toute ancienne magie qui aurait pu y rester accroché en le frottant d’huile de pierre Daee. Il mit ensuite un long moment à le poncer et à en définir les formes. C’était le péroné d’un chasseur. Un homme de très grande taille. À l’aide de ciseau, il en évida une extrémité avant de soigneusement prélever une mince bande d’os décrivant une sorte de spirale de la base de la baguette jusqu’à une hauteur correspondant à la largeur d’une main. Dans la cavité découpée, il ajusta une baguette de bois pétrifiée. Il vérifia l’équilibre de la baguette et corrigea la longueur de bois pétrifié. Par petite touche, il termina de poncer les marques qu’il avait fait en découpant la prise.

Déposant la baguette il s’intéressa à la plume. Elle était magnifique. Magnifique et beaucoup trop grande… D’un geste vif, il départagea le rachis en 2. Il examina longuement la demi-plume, cherchant à voir comment il pourrait en tailler le vexille, mais renonça. Avec une petite pointe à diamant, il creusa plutôt le bois pétrifié du manche pour y ménager un long logement. L’opération lui prit une bonne partie de la nuit. À l’aube, le soleil se levant à peine, Paul Daee sirotait son thé tout en admirant les premiers rayons de lumière qui touchèrent la baguette.

Fine et longue, très simple, très régulière avec une prise façonnée et incrustée de bois pétrifié à la teinte rougeâtre. Le cul de la baguette était scellé par quelques goûtes d’or fondu. Sous la lumière rouge du levé de soleil, elle prenait une étrange teinte sanglante, comme si la porosité de l’os avait été imprégné de sang.

Délicatement, il emballa l’autre moitié de la plume dans une peau qu’il mit de côté sur une étagère. Samuelle n’aimerait pas cela… Vraiment pas. Il alla préparer le petit déjeuné de ses hotes. Paul aimait bien cette agréable diversion... Et le grand colosse à la peau sombre lui plaisait infiniment mieux que l'emplumé...

3 semaines plus tard.

Trois semaines d'horreur, de platitudes extrême... Le capharnaum du grenier n'est plus, les livres rangés par pile de sujet, ils ont tous été passés au peigne fin avant d'être classés et alignés le long d'un mur. Même chose pour les papiers. Un endroit est ainsi libéré pour pouvoir se remettre en forme en faisant du Pilates, comme lorsqu,il était en taule. Ca y ressemble en tout cas

Il ne cherchait rien d'autres à faire que de s'occuper. Il recoit les journaux moldus avec des nouvelles sans nouvelles, à croire qu'au Canada(quebec selon Le Devoir) Il se passe strictement rien de plus intéressant qu'un scandale financier nommé Norbourg. Comme si ca lui changeait quelque choses.

En 3 semaines, il s'est coltiné Dario qui fait le geôlier, après une demi douzaines de stupéfix et autant de refus obstinés de le laisser descendre plus bas que ce qu'il faut pour le laisser au moins assouvir les plus élémentaires besoins corporels du style se laver et on devine quoi. Le prends à bras le corp pour le ramener en haut quand il ose penser aller en bas.

L'assassin n'est pas encore assez remis pour lui foutre la volée de sa vie, ni pour s'éclipser en mode invisible. Donc, on s'occupe comme on peut.

Son humeur passe du taciturne à l'exécrable, essayant d'épargner oncle Paul, il lui a sauvé la peau après tout. On ne mord pas la main qui nous nourrit et le steak a toujours été excellent. C'est l'avis d'Hemmingway en tout cas qui vient régulièrement partager ses repas. C'est le seul individu qui lui tourne pas la tête avec ses considérations inquiètes dans cette piaule.

Il n'a même pas de nouvelles de Xoramen. Il est en train de devenir dingue. Jusqu'à ce qu'un jour, dans une chambre rangée avec une minutie et une précision toute militaire.

J'te jure Dario... Tu te tasse ou je te tasse. JE descend Now...

- J'te jure Dario... Tu te tasse ou je te tasse. JE descend Now...

Dario hoche la tête, compréhensif.

- Même au sommet de ta forme, t'arrivais pas à me tasser. C'est pas maintenant que tu y arriveras. Sourire entendu, il secoue la tête. Tu vas faire quoi, en bas, hein ? C'est pas chez toi, ici, tu squattes par défaut. Faut leur laisser leur intimité à eux aussi. Et puis, tu sais pourquoi t'es coincé ici. Tout va bien, Halewyn. C'est pour protéger tout le monde, Xo a un truc dans la tête, elle restes à Poudlard, Hiep est avec elle tout le temps et la Dominante ne prend aucun risque. Dario lui raconte la même histoire chaque jour, ou chaque fois que Halewyn veut contrarier. Jamais il ne change son histoire. Elle juge que t'es assez cinglé pour tenter quelque chose. Et ça, il n'en est pas question. Tiens, nouvelle info en ce jour. Il pointe l'intérieur du grenier avec autorité. Allez, retourne là-dedans et fais pas l'enfant, j'en ai marre de te stupéfier.

Bah quoi, Dario aussi en a marre de devoir rester ici constamment. Il n'a pas trop l'habitude d'être enfermé lui-non plus. Il ne sait pas plus qu'Halewyn où il est et il ne pose pas la question. Question de sécurité. Il fait ce qu'il a à faire.

Halewyn a l'air de rigoler comme ca? Juste comme ca? En trois semaines il a pris du mieux, semble de nouveau opérationnel. Le pantalon de cuir luit doucement dans la pénombre et le tee shirt noir qu'il remplit de nouveau.

Waip, Halewyn semble en pleine forme. Les yeux se plissent... Prennent une teinte rougeâtre

Ernest!

Je fais pas l'enfant sale tracteur sans moteur, tu me laisse passer... Ou tu va le regretter...

Dario peut avoir un moment de doute.

ERNEST!

Clame une voix plus forte, distrayant les deux hommes de leur affrontement.

« Ernnn… » s’étrangla la belle métisse. Il ne l’avait pas vu en 3 semaines… On reconnaissait sa présence occasionnelle par une prolifération de vaisselle sale et de serviette humide. Véritable squateuse. « QU’EST-CE QUE T’AS FAIT À MES LIVRES! » vociféra une voix derrière l’épaule de Dario. « Dario, pousse-toi que j’aille péter la gueule de ce SALAUD!!! »

Waip, Halewyn semble en pleine forme. L'autre aussi. Du moins, ils ont prit du mieux. C'est bien ce qui fait craindre un peu en fait. Il récupère très vite.Mais c'est pas une raison pour le laisser sortir maintenant.

- Ernest!
- Je fais pas l'enfant sale tracteur sans moteur, tu me laisse passer... Ou tu va le regretter...

Oui, y'avait une possibilité que Halewyn soit très en forme. C'était possible aussi qu'il ait très mal, mais il n'allait pas regretter.

ERNEST!

Dario tourne juste un peu la tête, comme n'importe qui fait quand ils entendent quelqu'un crier. Si Halewyn ne bouge pas, c'est signe que tout va bien.

- Écoute, Halewyn. Attends. Tu vas mieux, mais attends qu'elle vienne te chercher. Je crois comme elle. Tu vas mieux, mais t'es assez cinglé pour faire l'imbécile. Tu vas mieux, mais pas assez, sinon, tu me menacerais pas pour sortir de là mais...
- Ernnn… QU’EST-CE QUE T’AS FAIT À MES LIVRES! Dario, pousse-toi que j’aille péter la gueule de ce SALAUD!!!

Euh... non... s'il gardait la place, c'était surtout pour protéger Oncle Paul et Samuelle de quelques entrées que ce soit, pour veiller à ce que Halewyn fasse pas de bétises, qu'il ne lui arrive rien de grave... il était pas pour laisser Samuelle lui péter la gueule, il se remettait à peine, le pauvre.

Dario se retourne et fait face à Samuelle. Oh, elle semble véritablement furieuse. Elle profite du fait qu'il se met de biais pour se retourner pour passer dans son dos et se glisse dans le minuscule interstice. Mais il la rattrappe en faisant un pas en avant et en la tirant vers lui, mais ce faisant, il libère la porte de son imposante stature.

Ouverture parfaite. Synchronisme et chorégraphie parfaitement exécutée. Muelle aurait voulu le faire partir qu'elle ne s'y serait pas autant prise avec brio.

Avec qui?

Avec Brio... c'est une expression crétin

Souplement, il se glisse dans le dos de Dario et se précipite dans els escaliers qu'il dévale avec souplesse et rapidité. Il sait qu'il ne peut pas sortir, mais au moins sortir de cette pièce c'est un plus. Il sait qu'il ne peut pas sortir de la bâtisse non plus. On est en avril, le temps est exécrable et il n'a ni bottes ni manteau.

Ils veulent juste changer d'air avant que ca ne saigne. Il pose le pied sur le tapis du rez de chaussé, pivote... Hésite une fraction de seconde entre l'inconnu de la brocante en elle même et l'atelier du vieil homme.