L'innocence des enfants fait toujours des dommages [Libre]

« On peut dire que l'innocence n'est que dans les yeux des enfants mais les enfants commencent à se réveiller, les enfants commencent à comprendre le Vrai Sens, ce Monde que personne n'aime. On l'embellit, on le cajole et on se dit l'aimer mais les enfants ont perdu, toute naïveté. Oui – mais uniquement dans le monde moldu.
Puisqu'ils sont jeunes et cons.
Innocence, où es-tu ? »

Une discussion active entre deux premières année se faisaient dans leur salle commune.

- Élise ! Il faut que tu révises.
- Mais j'ai pas envie !
- Élise ...
- Ash', tu me diras pas ce qui faut que je fasse.
- Je t'aurais prévenu et après mademoiselle se plaint d'avoir loupé la deuxième période.
- Je sais ...
- Et en plus c'est pas en désobéissant aux règles de Poudlard, que ça arranger...
- Ash' ! Je t'avais dit de rien dire !

Élise lui envoya un regard foudroyant, ce n'était pas son jour, c'était sûr. La petite blondinette passa le portrait de la Grosse Dame, suivie de près de son amie aux cheveux couleur de braise. Élise lui sourit, elle l'aimait bien Ashlee sauf que des fois, elle se conduisait un peu comme sa mère poule et Élise ne supportait pas ça, déjà sa mère elle-même et sa grande soeur. Élise n'aimait pas qu'on lui donne des ordres même si elle était encore très jeune. « Mais c'est pour ton bien... » répondaient-ils, avec un sourire.

- Merde, Élise. J'ai faim...
- Moi aussi, avoua t-elle penaude.

Elles se mirent à rire, Élise tendit la main à son amie et elles partirent dans les Escaliers qui bougeaient. Élise fit part de sa première fois où elle avait emprunté ces fameux escaliers, ils bougeaient si vite et n'importe où qu'Elise, une fois, avait pris une mauvaise porte et s'était engouffrée dans le Couloir Interdit.

- N'empêche 'Lise, tu devrais pas continuer à enfreindre tout ça.
- Faut l'dire à personne, hein.
- Oui, oui mais .. Couloir Interdit, Forêt Interdite.
- Je sais ...

Élise poussa un petit soupir, voilà encore une de ces fichues manies « mère poule ». La petite Shields replaça une de ses mèches de cheveux, d'apparence elle avait l'air si sage, si innocente – cette innocence des enfants, c'était bien connu – mais au niveau mental, de ses faits et gestes, Élise Shields n'était pas une des plus pures. Contre son gré, elle allait des fois faire des choses impensables ou des fois par son plein gré, comme la Forêt Interdite ou encore ce Couloir.

- Je n'en ai parlé à personne sauf à toi et à Alice.
- Je ne dirais rien.
Un petit regard et Élise esquissa un léger sourire.
- Alors, l'opération goûter ?
- Prête.

Les deux gamines arrivèrent à l'escalier de marbre, Élise fut encore et toujours émerveillée par ce lieu magnifique, gigantesque et propre, tout le temps – c'en était horrible mais c'était de la magie après tout.

- Aller hop ! Go cuisines !

Élise se mit à rire et entraîna Ashlee dans son délire, elles se mirent à tournoyer dans les cachots si sombres, qu'elles se cognaient presque contre les murs. Élise s'érafla quelque peu contre une grosse pierre mais au lieu de pleurer, comme à son habitude, elle se mit à rire, si fort qu'on pouvait très vite l'entendre.

Son état euphorique étonna sa camarade qui recula un peu et trébucha sur deux marches, elle se mit à hurler et Élise arrêta de rire, regardant derrière elle.

- Ash' ? ASH' ? Se mit-elle à hurler, elle entendait un petit gémissement, merde j'ai paumé ma baguette ...

Faute de trop vouloir faire vite, Élise avait oublié sa baguette sur sa table de chevet. Elle dévala quelques marches, son coeur battait à ses tempes, trop peur qu'il soit arrivé quelque chose à son amie.

- Vous cherchez quelque chose ?
- Un cri étouffé, une peur bleue, des gouttes coulent le long de son front, Élise cerne une petite silhouette crochue -
- Vous êtes .. ?
- Milo
- C'est à dire ?
- Un elfe.
- Ah ...

L'esprit rassuré, Élise ravala son peu de salive qui coula le long de sa gorge. Il y avait plus de mal que de peur, des petites larmes coulèrent le long de ses joues.

- Je cherche une amie.
- Aaaah ?

Un bruit sourd se fit entendre suivie d'une lumière aveuglante, un « lumos » ? Ashlee où es-tu ? L'innocence des enfants fait beaucoup de dégâts.

Les cuisines de Poudlard étaient un lieu rempli de mystères et fabuleuses légendes ; l’on disait qu’on y trouvait plus de richesse que dans les palais les plus opulents de tout l’Orient. Mais le secret d’accès était gardé, et c’était tout un défi de pénétrer dans ce fameux lieu. Pour tous ceux qui prétendaient au titre d’un « Initié des Secrets de Poudlard » il s’agissait là de la première épreuve : avant de parvenir à la fin de la seconde année l’on se devait d’avoir trouver le moyen de pénétrer dans les cuisines secrètes de l’école.

C’était une sorte de tradition chez les transgresseurs ; parmi tous les élèves qui arrivaient en première année on distinguait très vite ceux qui cherchaient à découvrir ce qui se cachait derrière les murs, ceux qui voulaient voir et comprendre les secrets de l’école, ceux qui sept années plus tard connaîtraient aussi bien que le « Maître des Lieux et des Clés » le moindre buisson et recoin de l’école.
Nombreux étaient les élèves sur la ligne de départ, mais au final ils étaient peu à avoir percer le secret des cuisines avant la fin du délai imparti ; et pour ces rares élus un rituel assez particulier était alors mis en place : chacun d’entre eux devait écrire la manière dont il s’y était pris pour pénétrer le secret. Le tout était alors renfermé dans un livre de la bibliothèque dont seuls les élus connaissaient l’existence.
Puis, à la fin de chaque année, ils venaient tous écrire un nouveau secret dans le fameux livre : ainsi la connaissance des initiés se perpétuait génération après génération.



Mark avait été l’un de ceux qui découvrit le secret des cuisines ; totalement par hasard et 2 jours seulement avant la date d’expiration du délai : les cuisines ne l’intéressaient pas outre mesure aussi ne s’en était-il pas inquiété.
Depuis il avait monté toute une petite filière de distributions et de nourriture « annexe » pour les élèves aux désirs spéciaux ; les elfes étaient des partenaires tout à fait charmant qui lui auraient fait ses quatre volontés pour rien mais l’honnêteté de Mark le poussaient à leur offrir rétribution sous forme de bieraubeurre et d’accessoire divers.

Cette partie de ces affaires marchait extraordinairement bien, presque autant que les devoirs truqués ; seulement voilà il était maintenant préfet et « On » lui avait fait comprendre qu’ « On » ne voulait plus voir les elfes de Poudlard dans un état d’agitation constante à cause des « cadeaux » de Mark.
Du coup il fallait s’organiser autrement, voilà pourquoi le Serdaigle était en grande discussion avec le « chef » des Elfes, Eko.

Eko – « plus de bieraubeurre Monsieur ? plus d’accessoire pour nettoyer Monsieur ? Plus de portrait rigolo des Elfes joyeux Monsieur ? Est-ce que nous aurions déplu à Monsieur, Monsieur ? Eko doit se punir d’avoir failli à sa tache Monsieur !! »

Mark – « on se calme Eko ! Interdiction absolue de se punir de quoi que ce soit. Tu n’y es pour rien, c’est simplement que la directrice ne veut plus de ça : vous seriez trop agités pour travailler après parait-il…. »

Eko – « Eko se sent misérable Monsieur, Eko n’a pas su se tenir tranquille et être discret Monsieur, Eko voudrait se punir Monsieur »

Mark – « ouais, ouais, c’est ça….. Non, non non non, ne te punis pas ! » il lui arracha une énorme casserole des mains « bon ne t’inquiète pas j’ai une solution de repli : on continue comme avant mais désormais je mettrais votre salaire dans un petit établis que j’ai loué à Pré-Au-Lard : vous n’aurez qu’à y aller pendant votre jour de congé, et tout le monde sera content »

Eko – « Monsieur est un génie, Monsieur ; Monsieur est le plus des Serdaigles, Monsieur est…. »

Mark – « oui oui je sais je sais »

Un bruit se fit soudain entendre, suivi d’un son de fracas et d’une petite voix peu rassurée. Mark sortit des cuisines suivit d’Eko qui ne semblait pas disposé à le quitter ; parmi ses nouvelles fonctions de préfet il lui avait semblé comprendre qu’il devait veiller à l’ordre et à la protection chez les élèves.


Elise – « je cherche une amie…. » la voix était tremblante, au bord des larmes
Voix elfe – « aaaaaaah ? »

Mark – « Lumos ! »

C’était une toute petite première année et un autre elfe ; la pauvre n’avait pas l’air heureuse, et pourtant elle n’était pas craintive et même gardait une assurance certaine.

Mark – « Bonjour ma grande, que t’arrive-t-il ? Tu t’es perdue ? Tu sais que normalement ce passage n’est pas tout à fait autorisé….. » il lui fit un clin en désignant son insigne de préfet « tu as de la chance, je suis le genre arrangeant comme préfet ; on voulait pénétrer aux cuisines pas vrai ? »

- Lumos !

La lumière aveuglante venait bien de là, Élise fut éblouie et ferma des yeux mais les rouvrit de suite, de peur de tomber dans les escaliers comme son amie Ashlee. Élise jeta deux-trois coups d'oeil derrière elle mais le noir pénétrant dominait.

- Bonjour ma grande, que t'arrive t-il ? Tu t'es perdue ? Tu sais que normalement ce passage n'est pas tout à fait autorisé.... tu as de la chance, je suis le genre arrangeant comme préfet ; on voulait pénétrer aux cuisines pas vrai ?

Encore une infraction au règlement ! Élise se mordit la lèvre inférieure, qu'allait-elle devenir si elle explorait tous les passages interdits de Poudlard alors qu'elle était en première année ? Malgré tout, il existait une sorte de « rituel » des Première Année, c'était d'aller aux Cuisines et d'écrire par quel moyen on y était allé à la fin de sa Première Année. Certains disaient qu'il fallait chatouiller la banane d'un tableau, d'autres émettaient d'autres hypothèses, libre à soi de faire comme on le souhaitait et se laisser guider dans ces alléchantes cuisines !

- Bonjour, oui .. Je, enfin non. J'étais avec une amie, il y a quelques secondes et je ne la retrouve plus ! Elle est brune, cheveux lisses, elle a une enseigne Gryffondor et elle fait à peu près ma taille, elle se prénomme Ashlee en Première Année. Si vous la voyez, dites que je l'attends ici.

Élise sourit et remarqua que le jeune homme se disant être Préfet avait un visage qu'elle semblait reconnaître. « Je suis le genre arrangeant comme préfet [...] », Élise réfléchit, elle avait trouvé : Mark de Hurlevent ! Extrêmement connu pour ses trafiquages et ses vols de nourriture, Élise avait entendu dire qu'il était en plus le cousin de Madame Pravda, directrice de Poudlard. Elle le gratifia d'un sourire timide.

La dernière fois qu'elle avait dit qu'elle était perdue, Alec Parker était arrivé suivi de près de son Alice puis de Rose. Quatre élèves dans la Forêt Interdite, elle avait beau expliquer aux centaures, qu'elle s'était bel et bien perdue, ne la croyant pas, ils avaient décidé de la punir, elle et son petit groupe.

L'elfe était toujours resté près des deux personnes, les regardant comme si ils avaient une discussion très sérieuse.

- Mademoiselle et Monsieur désirent quelque chose ?
- Non, merci...
- Mademoiselle voulait aller dans les Cuisines ?

Élise se mit à rosir, un peu. Oui, ça avait été son intention de départ mais Élise, après le recul, n'allait pas y aller. Le règlement et elle, cela faisait dix et encore. Elle ne voulait pas trop s'attirer d'ennuis mis à part le fait qu'elle avait été « prise sur le fait » quand on avait vu Tallula Jardel s'effondre à cause d'une urne, qu'on l'avait vu plusieurs fois faire des virées nocturnes en compagnie d'autres.

- En fait, si... Vous connaissez bien les cuisines, Monsieur .. De Hurlevent ?

Bien qu'elle savait déjà la réponse, histoire d'entamer la conversation. S'était-elle présentée ? Non mais Élise avait l'intention de le faire. Cette petite commençait, en plus, à être connue dans tout Poudlard. Son innocence et son intelligence, son insouciance. Elle sourit et fit deux pas en direction d'une porte.

- Est-ce que c'est ici ? Au fait, je me prénomme Élise, Gryffondor.

Elle adorait préciser son statut « Gryffondor »; montrant sa loyauté, son intelligence et son courage.

Un jour viendrait, c’était une promesse, un jour viendrait donc où le Serdaigle qu’il était cesserait ses activités « inappropriés » (c’était une charmante litote) et consacrerait son temps et son intelligence à faire autre chose que des actes transgressifs et subversifs ; à l’occasion il suspendrait également nombre de petites manies et autres réflexes qui lui valaient quantités de regards et de réflexions réprobateurs. Oui, un jour viendrait où Mark De Hurlevent deviendrait enfin un gentil élève bien lisse et bien sage.
Enfin, d’ici il aurait sûrement finit Poudlard, et très probablement ses études aussi……. bah, on pouvait pas être parfait ; enfin si, il pouvait devenir parfait en s’en donnant vraiment la peine, pas trop de doutes à ce sujet, mais l’intérêt de cette démarche était très flou pour lui.


Foin de philosophie, le présent était d’ores en avant plus important.

Elise – « Bonjour, oui .. Je, enfin non. J'étais avec une amie, il y a quelques secondes et je ne la retrouve plus ! Elle est brune, cheveux lisses, elle a une enseigne Gryffondor et elle fait à peu près ma taille, elle se prénomme Ashlee en Première Année. Si vous la voyez, dites que je l'attends ici. »

Parmi les nombreuses qualités du préfet des Serdaigles, ou plutôt ses incurables défauts selon Tantine Iranoe, on trouvait cette capacité à identifier très rapidement la personne avec qui il parlait. Pratique pour nouer un lien social et amicale, encore plus pratique quand on rencontrait une nouvelle tête, et tout à fait indispensable pour certaines « affaires » (mais on parlait plus parce que « non, non j’ai tout arrêté promis-craché-juré »). 6 années à Poudlard et quelques réflexes mémoriels avaient permis à Mark de se constituer une bonne petite bibliothèque personnel sur quasiment l’ensemble des élèves de l’école : après tout il fallait bien connaître ses clients.
En ce qui concernait les nouveaux, dont notamment les premiers années, il s’arrangeait auprès des Préfets (donc depuis peu ses collègues) et de quelques membres du personnel : les informations qu’ils avaient sur les p’tits bouts d’chou qui venaient d’arriver étaient de fait assez lapidaire mais plus l’année avançait et plus ça se précisait.
Inutile de préciser que les heureux veinards au grand jeu du « Enfreindre le règlement c’est tout un art ! » étaient eux rapidement connus et identifiés.

Mark se mit donc à faire travailler sa cervelle de Serdaigle, laquelle comme chez tout Serdaigle se respectant était bien évidemment quantité non négligeable, et sortit assez rapidement une image mentale d’un petit dossier sur une charmante petite première année Gryffondor : Elise Shields.
Là il tiqua quelques secondes : c’était donc elle la « fameuse » Elise ? En quelques mois elle avait réussi à exploser le record des infractions au règlement en tout genre ; le pire c’est qu’en plus elle se faisait prendre, parfois, mais avec sa figure d’ange on lui passait à peu près tout. Elise Shields…… ça en devenait très intéressant tout ça.

Il allait falloir qu’il prenne des notes.

Mark – « Eko, mon carnet à note et une plume à memento ! »
Eko – « Sœur, yes sœur ! Roger Sir ! » ( )

Voilà, maintenant il était équipé pour la suite ; on allait s’amuser, il le sentait.
Tiens, une intervention de l’elfe ; c’était qui lui ? Ah oui, Milo…. Il n’avait pas inventer la poudre de Melinpinpin celui-là.

- Mademoiselle et Monsieur désirent quelque chose ?
- Non, merci...
- Mademoiselle voulait aller dans les Cuisines ?
- allez donc prendre une bieraubeurre Milo ; si, si j’INSISTE ! Eko, vous l’accompagnez

Voilààààààà, maintenant on était entre élèves de Poudlard : pas de témoins gênants à traiter si jamais quelque chose d’ennuyeux, et de prohibé, devait arriver. Voyons, voyons : qu’allait faire ou dire Elise dans cette situation où le préfet moyen avait tous les droits de lui offrir un petit passage par la casse « Directeur de Maison » ?

Elise – « Vous connaissez bien les cuisines, Monsieur .. De Hurlevent ? »

Elle ne perdait pas le Nord celle-là ! Futée la Gryffondor, on aurait pu l’envoyer à Serdaigle tiens. Il lui fit un clin d’œil ainsi qu’un sourire rassurant et blagueur

Mark – « appelle-moi Mark mon chou, Monsieur De Hurlevent c’est pour les profs ; en général j’y ai droit quand on m’attribue un acte répréhensible, à tort bien évidemment…. Je suis une vraie victime »

Si un jour il finissait en conseil de discipline à cause de ses « conneries » il aurait intérêt à trouver un meilleure argumentaire que ça ; fébrilement Mark nota sur sa feuille de se trouver un avocat. Non, deux avocats ; histoire d’être.
Deux bons avocats, voire peut-être trois…..

Elise – « - Est-ce que c'est ici ? Au fait, je me prénomme Élise, Gryffondor. »

Elle s’était avancée jusque devant une porte, fermement décidée à trouver l’entrée des cuisines ; amusé il nota « persévérante » sur son calepin. C’était un bon point ça, à lui maintenant.

Mark – « Elis Shields, 1ère année Gryffondor et déjà une vraie légende chez les Rouge & Or ! Excursion dans la forêt interdite, consultation d’ouvrages défendus dans la bibliothèque, sortilège inapproprié en cours, subversion envers des élèves plus faible psychologiquement, et cetera et cetera….. Tu as un sacré pedigree toi, pour tout dire je serais presque admiratif »

Ca c’était la carotte, voyons un peu ce que ça donnait quand on la mettait sous pression.

Mark – « on a convoqué les préfets à ton sujet cette semaine : ton directeur affirme que si tu faisais encore une bêtise c’était le renvoi ; dès que l’un de nous te trouve en train d’enfreindre le règlement c’est direction le Poudlard-express sans billet de retour…. Alors la question qui se pose maintenant c’est : es-tu en train de faire quelque chose d’interdit ? »

Il ne souriait plus du tout maintenant et faisait très « préfet-ne-plaisantant-pas-avec-ces-choses-là » ; il fut à coté d’elle, devant la porte.

Mark – « On va ouvrir la porte d’accord ? Si derrière il y a les cuisines alors tu seras renvoyé, si ce n’est pas les cuisines en revanche il te restera une petite chance….. Prête à essayer ? »

D’un geste vif il ouvrit en grand ; derrière la porte il y avait….

Spoiler:

Mark – « Félicitations, tu es toujours des nôtres ! ça se fête, si on allait aux cuisines pour l’occasion ? Ah oui, il d’abord que tu trouves l’entrée…… une petite idée ? Voilà un indice : la solution est beaucoup plus proche de toi que tu ne le penses. »

La petite sourit, ce Mark de Hurlevent était un beau numéro. Etant le premier à faire les quatre cents coups et après à la menacer de la dénoncer ? Elise avait été mise au courant de son petit jeu à celui-là. Elle le regarda, encore une fois. Ses yeux ne quittant pas le carnet de notes qu'il avait demandé à l'Elfe, en récitant presque toute sa biographie, Elise l'écouta … Attentivement.

- Je croyais que tu n'en valais pas mieux, Maaaark.
- On a convoqué les préfets à ton sujet cette semaine : ton directeur affirme que si tu faisais encore une bêtise c’était le renvoi ; dès que l’un de nous te trouve en train d’enfreindre le règlement c’est direction le Poudlard-express sans billet de retour…. Alors la question qui se pose maintenant c’est : es-tu en train de faire quelque chose d’interdit ?
- Et bien, on pourrait croire que oui mais comme tu es avec moi je pourrais dire à Monsieur Mandrake, le directeur de ma maison que tu étais avec moi, que tu m'as incitée à aller dans les Cuisines puisqu'il y a une coutume qui existe depuis longtemps pour les nouveaux. Noon ?

Son but ? Le mettre mal à l'aise ou quelque chose comme cela pour ne pas qu'il prenne le dessus sur le caractère de cochon d'Elise. La dernière se mordit la lèvre quand il prononça les mots " (…) tu seras renvoyé ", n'était-ce pas une sanction beaucoup trop lourde pour une simple visite dans les Cuisines ? La Gryffondor prit, malgré tout, son courage à deux mains, serra ses petits poings et murmura un Prête d'une voix claire et forte. Ce n'était pas une porte dans un cachot qui allait l'effrayer ni un joyeux guignol qui s'amusait à lui mettre la trouille.

- Marrrk, crois-tu que ton jeu est complètement idiot ? Non, c'est vrai. Tu as l'air gentil, de ce que les autres filles disent tu es beau, intelligent parce que tu as été envoyé à Serdaigle et pour toutes tes méthodes qui te rapportent des sous mais croyais-tu vraiment qu'en essayant de me donner la chair de poule, tu arriverais à ce que tu voudrais ?

Mais que voulait-il au juste ? La lâcheté d'Elise ou simplement ses sous. Shields n'avait jamais vraiment eu d'argent, des fois elle s'achetait des petits trucs par l'intermédiaire de ses amis d'année supérieure comme elle n'avait pas le droit, pour le moment, d'aller à Pré-Au-Lard – dans deux ans, elle pourrait. Elle pourrait accompagner sa sœur, se faire des batailles de Chocogrenouille et faire de nouvelles connaissances. Un des salons de thé était très réputé pour les amoureux, elle pourrait essayer de voir parce qu'en fait ce qui lui manquait en ce moment même, ne serait-ce pas de l'amitié – elle en avait – mais un amour, n'importe lequel. Un amour familial par sa sœur par exemple mais où était-elle Olivia ?! Elise s'inquiétait vraiment pour elle et ses parents ? Elle n'allait pas souvent à la Volière pour leur donner des nouvelles. Alors un amour d'adolescente mais son jeune âge n'intéressait personne et sa réputation, ne faisant qu'empirer, n'allait pas l'aider non plus.

Il ouvrit la porte, Elise pencha sa tête dans l'encadrement et éternua. Elise n'était pas habituée à la poussière, elle s'excusa et remarqua que non, pas de cuisines. Pas d'odeur fumante des repas du midi qui se préparait ni de petits êtres se cognant contre la porte en se disant qu'il n'était qu'un bon à rien.

- Alors tu me fais du chantage ?! Tu me dis que si j'ouvre la porte des Cuisines, tu vas me dénoncer puis tu m'incites encore plus à trouver cette porte. T'es malade dans ta tête ?!

Elle fit le signe pour dire qu'il était complètement timbré mais son pouls n'accéléra pas ni de larmes coulant sur ses petites joues. Elise se sentait plutôt en extrême confiance, elle avait juste oublié quelque chose enfin plutôt quelqu'un : Ashlee. Ah c'était du propre ! On était amis et voilà qu'en un coup de vent, on l'avait oublié pour quelque chose de plus excitant : le renvoi ou pas. Pourtant ce n'était pas dans la nature d'Elise de jouer avec le feu à ce point-là mais ces derniers temps, la petite avait pété un plomb et un gros plomb, en plus.

Elle ne voulait plus rien faire et quand elle voulait, ses sentiments prenaient le dessus : elle faisait de plus en plus de crises d'hystérie mais pourtant, d'une certaine manière elle avait pris de la maturité. En répondant aux autres quand elle n'était pas d'accord, c'était un grand effort d'avoir surpasser sa timidité et elle l'avait fait. Elle était même avec des gens très populaires tels qu'Aaron Vanna Syl, qu'elle aimait beaucoup. Ses envies de quelque chose de plus fort prenaient très souvent le dessus, c'était sûrement ainsi que sa conscience 'malsaine' lui dit d'aller dans les Cuisines. Pourtant, Elise n'était pas traumatiseuse d'elfes et elle ne voulait pas tout saccage mais cette idée de jouer avec le feu faisait briller ses yeux bleu clair.

- Je suis prête à trouver ces Cuisines. De toute façon, si on nous convoque dans le Bureau de nos Directeurs respectifs, ce sera nous deux et non moi. Je pourrais sûrement dire que tu fais du trafic ou quoi que ce soit. C'était la période de la Saint Valentin, toutes les potions sont de mise pour charmer son amoureuse secrète et je crois d'ailleurs avoir entendu que tu es bon en potions.

D'un air malicieux, elle lui lança un petit regard qui voulait signifier, la balle est dans mon camp.
Elise n'approuvait peut-être pas les méthodes de Mark avant et après tout, c'était encore vrai : cela apportait quoi d'avoir un devoir tout bon alors qu'on ne comprenait rien et que de toute façon, aux ASPICs ils allaient se rétamer. La solution de de Hurlevent n'arrangeait rien mais pourtant, Elise l'aimait bien. Il était malin et il avait l'air sympa quoi que, peut-être Elise avait rêvé, mais en récitant toute sa Biographie, elle avait pu voir dans ses yeux comme une lueur de fierté. Drôle d'imagination, n'est-ce pas ?

La petite, qui dans ses phrases blessantes, s'était adossée au mur, regarda par la faible lueur du Lumos, les trois autres portes qui s'offraient à elle. Peut-être n'était-ce aucune porte et elle ne pourrait se faire renvoyer mais quand même, elle avait envoyé d'essayer, cette maligne. Mark formula un Nox qui fit que l'obscurité des cachots s'intensifia.

- Pourquoi as-tu éteint ? Je ne vois plus rien ! C'est toi qui veux que je trouve (…)

Interrompue par un bruit strident, Elise essaya de remarquer quelque chose dans la direction où cela avait retenti. Mark ne disait rien et elle secoua son bras pour essayer de lui faire comprendre qu'il y avait sûrement un problème, quelque chose qui n'allait pas.

- Ah, Elise te voilà !
- (…) Ashlee ?
- Bah oui ! ça peut être qui d'autre ?
- Et bien, il y a Mark de Hurlevent.

Ne discernant rien dans la pénombre, Ashlee put entendre un souffle régulier qui s'exhalait des lèvres du jeune homme. Elise remarqua les bras de son amie, recouverts de friandises.

- C'est quoi tout ça ?
- Alors des patacitrouilles, des chocogrenouilles, des dragées surprises de Bertie Crochue ….
- Des bonbons !
- Bah oui… C'était dans les Cuisines et les elfes sont très gentils.
- T'as trouvé les cuisines ?

Lançant un regard à Mark, qui ne pouvait pas voir, Elise sourit à Ashlee.

- Ash', dis-moi tout. C'est où !
- Je ne sais pas, demande à Eko !
- Eko ?
- Oui l'Elfe !

Elise remarqua une silhouette frêle, encore cet elfe ! Elise le remercia tout de même. L'elfe dit à Mark :

- Si Sir veut bien nous suivre.

Et dans un souffle, les deux petites silhouettes partirent en compagnie de l'elfe. Est-ce que Mark les avait suivis ? Est-ce qu'il était seulement resté avec Elise ? Elle ne pouvait savoir.

Arrivés à une Porte qui semblait plus brillantes que les autres, Elise vit un léger jet de lumière qui éclaira leurs visages, elle remarqua toutes les friandises de son amie et son ventre ne put qu'hurler à la mort, Elise avait très faim. Puis Ashlee dit qu'elle avait déjà fait le tour et qu'elle ne voulait pas trop gêner les elfes, elle sourit à Elise puis partit, sans même laisser le temps à Elise de répondre quoi que ce soit. L'elfe la regarda et vit qu'il y avait deux portes dont le même léger hâle de lumière éclairait leurs deux visages.

Quelle porte était-ce…

- Une porte conduit aux Cuisines et l'autre conduit à un autre endroit, celui dont vous désirez le plus ou, cela dépend l'humeur de la porte, dont vous désirez le moins.
- D'accord.

Puis le silence, ce même silence suffocant et gênant qui remplissait le couloir du cachot malsain.

- Mark ?

Mark – « On a convoqué les préfets à ton sujet cette semaine : ton directeur affirme que si tu faisais encore une bêtise c’était le renvoi ; dès que l’un de nous te trouve en train d’enfreindre le règlement c’est direction le Poudlard-express sans billet de retour…. Alors la question qui se pose maintenant c’est : es-tu en train de faire quelque chose d’interdit ? »

Elise – « Et bien, on pourrait croire que oui mais comme tu es avec moi je pourrais dire à Monsieur Mandrake, le directeur de ma maison que tu étais avec moi, que tu m'as incitée à aller dans les Cuisines puisqu'il y a une coutume qui existe depuis longtemps pour les nouveaux. Noon ? »


Chez les Gryffondors il y avait quelques « figures » qu’on ne pouvait pas oublier, le genre de personnage qui faisaient trembler les élèves (ou accessoirement les fondations du château) de la même manière qu’une retenue avec Feu Halewyn Prof de DCFM ou quand la directrice poussait une gueulante (dans ce cas-là il fallait fuir, vite et très loin).
Numéro 1 dans la catégorie : « Quand je parle On m’écoute ! », découvrez John (dit « Super Johnny ») Mandrake, directeur des Gryffondors dont la conception personnelle à l’autorité en faisait la bête noire de certains ; pour ne rien arranger c’était le géniteur de deux autres Gryffondors que Mark fréquentait, or il n’était pas tout à fait certain que l’image de lui qu’on ait fait parvenir à Mandrake soit particulièrement flatteuse. Attention, Attention, danger possible.

Mark – « Croies-tu réellement que ton directeur va croire que j’ai le pouvoir de t’inciter à faire quelque chose que tu n’aurais pas désiré ? Laisse-moi t’assurer que John Mandrake connaît parfaitement ton caractère…… »

Le Serdaigle ne précisa pas ce que ledit Mandrake savait sur lui : Mark se sentait de taille à fourguer des frigos à des Esquimaux (absolument, un frigo ça permettait de ranger efficacement la nourriture, au même titre qu’une bonne boite ou un placard mais ça les clients n’avaient pas besoin de le savoir ), en revanche là tout de suite il ne croyait pas à ses chances de manipuler Elise. Et puis, c’était infiniment plus intéressant de la regarder évoluer devant une situation somme toute peu commune : si sa réaction lui plaisait on pourrait peut-être penser à….. Mouais, on verrait.

Elise – « Je suis prête à trouver ces Cuisines. De toute façon, si on nous convoque dans le Bureau de nos Directeurs respectifs, ce sera nous deux et non moi. Je pourrais sûrement dire que tu fais du trafic ou quoi que ce soit. C'était la période de la Saint Valentin, toutes les potions sont de mise pour charmer son amoureuse secrète et je crois d'ailleurs avoir entendu que tu es bon en potions. »

Flatteuse, charmante enfant ; évidemment elle avait raison : il n’y avait pas meilleur que ce bon Mark en potion, en réalité il se piquait d’être d’ailleurs le meilleur en toute choses dans Poudlard, à quelques petites exceptions près qu’il était inutile et fastidieux de détailler (nan on ne parlera pas du cours de SACM, non on a dit !).
Les yeux d’Elise brûlaient d’un éclat d’intérêt, presque de passion, dans la perspective de découvrir les fameuses cuisines secrètes : son regard traduisait toute l’envie qu’elle avait d’entrer dans ce lieu interdit ô combien et qui pourtant n’était qu’une toute première petite étape devant les multitudes de secret du château enchanté.
Mark eut cependant du mal à dissimuler un grand sourire quand elle évoqua une éventuelle convocation chez leurs directeurs ; en premier lieu le Serdaigle n’était jamais convoqué devant un seul directeur mais au minimum en présence du sien et du directeur adjoint, ensuite l’école entière, et les professeurs en premier, savait qu’il s’adonnait à un « trafic » et quand aux potions c’était le professeur Asphodèle Slayers qui l’avait elle-même autorisé à user des ingrédients de la réserve. Les convocations n’étaient jamais très importante pour Mark, mais il n’était pas intouchable pour autant : en général on lui filait un travail conséquent à faire en guise de punition mais ça n’allait guère plus loin.
Sauf que depuis qu’il était préfet il avait solennellement juré de s’en tenir à des activités très strictes et il n’était pas tout à fait sure qu’Iranoe verrait d’un bon œil qu’il ne « guida » une nouvelle élève dans ses affaires : d’autant qu’Elise semblait avoir le tempérament requis pour marcher sur ses traces…… Merlin, on allait s’imaginer qu’il formait la relève !

Mark – « Je suis assez doué, c’est pas faux….. Laisse donc les directeurs où ils sont, tu es suffisamment douée pour ne pas te faire prendre n’est-ce pas ? Allez, au boulot mon p’tit ! Trouve-moi ses cuisines, Nox ! »

Corsons un peu la chose, puisque c’était une petite maligne on allait élever le niveau. Tiens, du bruit ? Ah, c’était son amie qui revenait

- C'est quoi tout ça ?
- Alors des patacitrouilles, des chocogrenouilles, des dragées surprises de Bertie Crochue ….
- Des bonbons !
- Bah oui… C'était dans les Cuisines et les elfes sont très gentils.
- T'as trouvé les cuisines ?

Lançant un regard à Mark, qui ne pouvait pas voir, Elise sourit à Ashlee.

- Ash', dis-moi tout. C'est où !
- Je ne sais pas, demande à Eko !
- Eko ?
- Oui l'Elfe !
- On a appelé Eko ? Eko peut vous servir d’une quelconque manière ?
- Eko, merde ! je croyais t’avoir dit de rentrer aux cuisines
- oui Monsieur, tout à fait Monsieur, j’y ai emmenée l’amie de l’amie de Monsieur, puisque Monsieur voulait être seule avec elle
- ah…. bon d’accord

Elise fit un clin d’œil et saisit immédiatement la balle au bond en demandant à l’elfe de lui montrer l’accès aux cuisines ; sacrée Gryffondor, elle ne perdait pas le Nord celle-là ! C’était bien joué, il devait lui accorder ça.

Arrivés à une Porte qui semblait plus brillantes que les autres, Elise vit un léger jet de lumière qui éclaira leurs visages, elle remarqua toutes les friandises de son amie et son ventre ne put qu'hurler à la mort, Elise avait très faim. Puis Ashlee dit qu'elle avait déjà fait le tour et qu'elle ne voulait pas trop gêner les elfes, elle sourit à Elise puis partit, sans même laisser le temps à Elise de répondre quoi que ce soit. L'elfe la regarda et vit qu'il y avait deux portes dont le même léger hâle de lumière éclairait leurs deux visages.

Quelle porte était-ce…

- Une porte conduit aux Cuisines et l'autre conduit à un autre endroit, celui dont vous désirez le plus ou, cela dépend l'humeur de la porte, dont vous désirez le moins.
- D'accord.

Puis le silence, ce même silence suffocant et gênant qui remplissait le couloir du cachot malsain.

Elise – « Mark ? »

Mark – « c’est amusant, c’est la première fois que je voie ça : d’habitude moi je passe à traverser un tableau…. Je vais traverser avec toi, ça me rend curieux »

Elise désigna alors une porte, qu’elle ouvrit et qu’elle franchit avec Mark à ses cotés

Mark – « Bordel, où diable sommes-nous là ? »

Élise entra mais pouvait-elle comprendre pourquoi elle se trouvait dans cet endroit si serré qu'elle sentait le souffle de Mark sur ses cheveux. Quand il lui demanda où ils étaient, Élise se mordit la lèvre. Ce n'était pas ici, alors mais pourtant, cherchant dans sa mémoire, elle avait pourtant cru dans les livres avoir entendu parler de portes pour l'accès des Cuisines. Elle prit, doucement, la Baguette de Mark et murmura « Lumos ». La pièce éclairée comportait deux étagères remplies de choses invraisemblables : des bonbons aux petits plats, tout était mis sous verre avec un cadenas à chaque bout d'étagère. Elle pointa la baguette de Mark vers un cadenas :

« Alohomora ! »

Un petit déclic sourd se fit entendre mais rien ne bougea. Cela aurait été trop facile, se dit Élise en constatant son échec puis elle fit le tour des lieux. Rien vraiment d'intéressant, peut-être que ce n'était pas là les Cuisines. Élise s'était attendue à voir une porte au fond, sur le mur de pierres sombres mais rien, elle fut déçue comme toute déception dès qu'on ne trouvait quelque chose.

Lançant un regard plein de questions au jeune homme qui se trouvait devant Élise, elle eut la vague pensée qu'il était pour quelque chose mais vu sa question, non il ne connaissait en rien cet endroit lui non plus. Après tout ce petit remue-ménage, Élise s'assit sur le sol froid et contempla, presque avec de la bave, les plats, les gourmandises que son ventre réclamait depuis maintenant près d'une demi-heure. Elle toucha d'un doigt les vitres et son ventre refit des siennes.

« Excuse-moi, j'ai très faim... »

Mais ses excuses ne firent pas d'effet à son pauvre ventre qui continua et Élise, prise de sa gourmandise, essaya de reprendre la baguette de de Hurlevent mais ce dernier qui fut plus vite pour la première fois, refusa et Élise sortit de la pièce, sa faim la suivait. Elle lança quelques regards furtifs dans le couloir si sombre que les flammes des torches n'éclairaient à peine. Il restait encore quelques portes et étrangement, un tableau. Ce tableau représentait une nature morte : des fruits, dont quelques poires et une banane puis Élise se souvint très bien : il fallait chatouiller la banane ! Élise ne se retourna même pas, sentant la présence de Mark :

« C'est cela, non ? L'elfe ne nous a pas dit de quel côté... »

... Il nous a vraiment pris pour des moins que rien voulait-elle rajouter mais n'était-ce pas trop dur ? Ces pauvres elfes en plus. Eux, qui n'étaient pas libres et qui étaient aux services des autres en permanence, on se devait de leur donner un peu de notre soutien après tout. Élise passa un doigt sur la toile et l'enleva de suite, la toile était dure. N'allait-elle pas la déchirer ? Élise repassa son doigt sur la banane, elle frotta un peu et un rire aiguë parvint à leurs oreilles. Élise, qui aimait rire et trouvait que tous les rires étaient contagieux, se mit à rire elle aussi. La petite n'entendait plus les plaintes de son ventre ni les remarques de Mark comme quoi elle devait avancer, puisque depuis quelques minutes elle se tordait le ventre par terre sans s'être aperçue que les guilis au fruit avaient été la clef des Cuisines.



Alors c'était ainsi ? Élise regarda et n'osa à peine avancer quand elle sentit Mark la bousculer. Elle fit un pas sur le sol, elle sentit des odeurs alléchantes et le cri de son engloutisseur d'aliments revint. Elle essaya de l'étouffer avec ses mains et frappa dans ses mains en signe de victoire, elle avait trouvé ! Elle posa son regard plutôt heureux sur celui de Mark et lui fit un sourire sincère.

Un elfe vint à leur rencontre et leur demanda ce qu'ils désiraient :

- Vous avez .. des patacitrouilles ? Des friandises ?
- Que veut Mademoiselle ? Mademoiselle aura tout ce qu'elle désire si Mademoiselle demande à Yio.
- Yio, je m'appelle Élise. Et je... J'aimerais des friandises, s'il te plaît enfin pas beaucoup ! Et toi que veux-tu Mark ?

Souriant de plus belle, elle regarda la petite silhouette partir vers les fourneaux ou vers les placards, elle n'en savait trop rien mais la petite était aux anges.

« Et bien, tu ne parles pas beaucoup. Quelque chose te tracasse ? Au fait – elle baissa un peu la voix - , tu sais tes solutions pour les devoirs, si tu veux comme on dit que je suis assez bonne en un peu toutes les matières, je pourrais t'aider. Enfin ça reste entre ... nous. J'ai bien réfléchi depuis toute à l'heure et j'avoue que ... faire collaboration avec toi, me ferait plaisir ou ... je connaîtrais plus de monde aussi et je serai connue. Et puis, cela me rapportera de l'argent et ... »

La silhouette réapparut en un craquement, il avait transplané les bras remplis de friandises et de ce que voulait Mark.

« Pour Mademoiselle – il lui tendit deux ou trois paquets de patacitrouilles, des chocogrenouilles et des bonbons moldus – et pour Monsieur – il lui tendit ce qu'il avait demandé et repartit l'instant d'après - »

Pourquoi cette collaboration avec Mark ? Seule, Élise en avait vraiment l'idée précise. Pour oublier ses petits soucis, pour se rapprocher de gens importants mangemorts ou .. pour simplement le divertissement ? De plus, Mark avait l'air sympathique.