[PV]See you...

Une nuit comme elles se ressemblaient toutes... Ou presque. Elle errait dans les couloirs du ministère sans vraiment de but. Elle devait surveiller... Rien d'autre. C'était drôle combien le ministère était devenu parano depuis la dernière attaque des Mangmorts qui datait de près de 20 ans. La sécurité avait été renforcée et les Aurors devaient surveiller les couloirs au cour de leurs veillées. En même temps, cela permettait de ne pas s'ennuyer ou même tourner en rond dans leur salle de réunion, à se gaver de cacher, jouer aux cartes et rires aux blagues salaces de ses collègues.

C'était aussi l'une des raisons pour lesquelles elle était seule dans ce couloir au lieu d'être en binôme... Son "collègue" était étalé de tout son long sur trois chaises, en train de cuver l'alcool qu'il s'était enfilé avant de venir. Elle soupira en changeant de couloir. Depuis quelques temps, elle n'avait eut de cesse de demander de changer d'équipe, d'avoir un autre collègue... D'autant plus que celui ci lui tapait régulièrement sur les nerfs à la mater et à tenter de la tripoter... Un jour avait elle dit à Chad, elle l'emasculerait... et avec les dents s'il le fallait.

Depuis plusieurs années, elle exécrait tous ceux qui lui courraient après pour unique idée de se la faire tout simplement. Eternelle rêveuse, elle cherchait plus... sans se l'avouer. Nouveau couloir. Elle se figea, éteignant sa baguette. Elle venait de sentir une présence non loin. Elle plissa le nez en s'approchant avec la dernière des discrétions. Elle finit par parvenir au bureau d'où venaient les bruits. La porte était mi ouverte, la lumière éteinte.

Elle reserra ses doigts sur sa baguette et ouvrit la porte à la volée. Dans le même temps, un sortilège de stupéfaction s'envolait vers l'endroit où était censé se trouver l'intrus.

Mélian avait longtemps étudié la question. Pas question pour lui de retourner au ministère comme Auror s'entend.
Mais il devait vérifier quelque chose. Isis, sa petite protégée lui avait tellement rebattu les oreilles avec ça qu'il se sentait l'envie d'aller vérifier, juste vérifier si son nom était toujours sur la liste des Aurors, dans le registre du ministère.

Il s'était introduit derrière un secrétaire qui sortait sous sa forme de chat. Puis une fois à l'intérieur, il avait repris l'apparence de Mélian, laissant Azazel derrière lui. Il voulait éviter de reprendre cette forme trop souvent si il voulait espérer un jour redevenir le Mélian d'il y avait 20 ans.

Il n'eut pas de mal à trouver, quelques gardiens à éviter mais la plupart puer la vinasse à trois kilométres ce ne fut pas bien difficile.
Ca faisait du bien à Mélian de se retrouver à nouveau comme si il était en mission. Un semblant d'adrénaline le parcourait, il se sentait dans son élément.

Il se mit à fouiller dans les dossiers (pas ceux classés secrets, seulement les notes de services parce qu'en tant qu'ancienne auror il respectait toujours la profession). Mais quelque chose attira son attention, comme il venait juste de trouvait ce qu'il cherchait.

Pas le temps de voir si son nom était ou ps sur la liste, voilà qu'on lui jetait un stupéfix mais en homme expérimenté Mélian avait anticipé. Il c'était juste mis sur le côté, derrière une armoire de sorte que la lumière du sortilège ne révéla pas sa présence.
C'était une Auror. Elle,ne sentait pas la vinasse. Enfin quelqu'un de consciencieux.

Loupé. Elle aurait du le prévoir... Son arrivée n'avait pas été disrète mais en étant seule, elle ne pouvait pas faire de véritable miracle. Elle plissa le nez, vaguement agacée et blasée d'avoir ainsi loupé celui qui était en train de farfouiller les papiers. Lentement, elle se dressa de toute sa hauteur, maudissant l'abrutit qui lui servait de collègue. Elle se glissa silencieusement dans la pièce. La lumière du sortilège s'était déjà dissipée, replongeant la pièce dans l'ombre.

Pas évident de retrouver quelqu'un probablement habillé en noir... dans le noir... Elle retint un soupire, parcourant la pièce aussi silencieusement que possible. Pour elle, le scénario était déjà tracé: elle allait se faire bousculer et il allait sortir... De toute manière, à moins de la tuer, c'était la seule option correcte de sortie. Elle finit par s'immobiliser et contrôla sa respiration autant que possibile. Réduire autant que nécéssaire les bruits qu'elle faisait... même involontairement.

Le silence de la pièce finit par devenir quasiment parfait. Remerçions le yoga... Soudain, son attention fut attirée par une respiration. Ce n'était pas la sienne. Elle plissa le nez, encore. Elle jouait sa dernière carte avant la probable course à travers les couloirs du ministère. A nouveau, elle pointa sa baguette, sûre de son coup, et jeta un nouveau sort de stupéfaction... N'importe qui se serait fait avoir.. Mais ce qu'elle ne savait pas... c'était que lui... il était expérimenté... plus qu'elle...

Mélian observa sa traqueuse. Ca le rajeunissait de 20 ans ça! Elle avait une bonne méthode mais il avait plus d'expérience, c'est toujours utile dans ce genre de situation.
A dire vrai il ne risquait pas grand chose, si ceux de son temps ravaillaient encore ici, il n'aurait qu'à se montrer pour s'expliquait. Mais Mélian s'amusait trop bien comme ça, dans les couloirs du Ministère, à fuir comme un voleur alors que pourtant il n'avait rien fait de réellement illégal en soit.

Un instant il rit intérieuement de la situation et relacha son attention. Elle l'entendit respirer. Ca n'avait pas grande importance pour lui. Au pire il glisserait un petit mot à Lucéafar pour éviter de semer la panique au gouvernement.

La voix de Mélian s'éleva ferme et claire. Il n'avait pas cette nuance rauque de d'habitude.

Un sort de stupéfixion lui vola en pleine figure mais vint se fracasser contre un protego laissant apparaître les yeux de Mélian. L'un bleu d'eau, froid mais plein de malice, l'autre de même mais recouvert d'un fin voile blanc.
Mélian avait gagné la cicatrice qui lui barrait en partie le visage durant un combat à Gringotts dans les années 60. Au tout début de sa carrière.

Avant même que l'Auror aie pu tenter quoique ce soit, un chat noir au poil mi-long lui filait entre les jambes en direction du couloir. Mélian restait courtois en toute circonstance, il n'alait pas la bousculer.
Il s'arrêta un instant pour jeter un oeil jaune d'or en arrière, histoire de vérifier qu'elle le suivait. Direction le département des mystères...

La lumière du sortilège se dissipa.

Stupéfaction. Protection... Prévisible mais au moins, elle savait qu'il était là. Son regard la marqua. Elle se figea un court instant, comme sous le "charme" d'un tel regard. C'était intriguant presque... hypnotisant. L'instant d'après, le regard disparaissait et un chat noir filait entre ses jambes. Elle plissa le nez, se maudissant intérieurement, avant de se retourner et de partir à sa suite.

Situation compliquée. Il la balladait dans tout le ministère mais elle n'avait pas le choix. Du coin de l'oeil, elle observait les bureaux, les couloirs et les étages passer à toute vitesse. Durant le trajet, une seule fois elle tenta de le figer mais avant même de lancer le sort, elle savait qu'il allait éviter. C'était la première fois qu'elle était face à quelqu'un d'aussi... doué. Elle ragea entre ses dents tandis qu'il entrait dans le département des mystères.

Arrivée aux étagères aux objets magiques. Par chance, elle connaissait plutôt bien ce niveau du ministère. Elle finit par jeter un nouveau sort pour l'immobiliser.

Azazel file comme une flèche dans le noir. Le département des mystères a toujours été l'étage le moins éclairé.
Mélian doit reprendre sa forme humaine si il veut pouvoir se servir de sa baguette il risque d'en avoir besoin pour sortir d'ici.

Il est déclaré de toute façon alors il n'a rien a perdre. Il même déclaré dans tous les ministères du monde magique, on ne peut pas faire plus réglo.
Seulement se retransformer alors qu'il a l'autre Auror à ses trousses, ça risque d'être un brin compliqué.

Mélian n'aurait jamais pris ce genre de risque plus jeune, en vieillissant il avait pris un peu de la tête brûlée de son frère lestat.
Toujours sous sa forme chat, idéale pour se dissimuler, Azazel se cacha dans un petit recoin entre deux armoire, et regarda Isis lui passer devant, son habituel sourire de chat aux lèvres.

Une seconde après c'était Mélian qui sortait de la cachette sur la pointe des pieds. Il n'avait pas fait trois pas qu'elle l'avait vu, il tenta un protego mais trop tard, le stupefix l'effleurait juste ce qu'il faut pour l'immobilisé dos aux rayonnage.

Il resta donc là parfaitement immobile mais conscient.

Il était enfin stupéfié. Pour un peu, elle en aurait crié de joie. Mais elle était bien trop maîtresse d'elle même et discrète pour le faire. Elle se contenta simplement de soupirer en s'avançant vers lui de son éternel pas tranquille mais gracieux. Face à lui, elle prit le temps de lancer un petit sort de lumière afin de l'observer. Encore son regard. Elle esquissa un sourire léger, indéchiffrable.

L'instant d'après, elle retirait son sortilège mais seulement au niveau du visage. Elle planta son regard dans le sien avant de murmurer tranquillement.

Isis -Aurais je retrouvé le fameux Mélian?

Sourire. Elle finit par se reculer légèrement. Elle ajouta.

Isis -Je suis désolée pour vous... Mais si vous êtes bien Mélian... Vous faites partie de la "maison" si je puis dire... Je dois quand même vous fouiller... Vous comprennez?

Consciencieuse. Elle se rapprocha de lui, son regard planté dans le sien. Doucement, elle porta les mains sur lui, le fouillant aussi consciencieusement que possible sans pour autant le gêner d'une quelconque manière.

La jeune femme approcha. Mélian en profita pour noter le moindre détail que son regard stupéfixé lui permettait. Elle semblait faire de même l'observant à la lumière d'un lumos. Il n'aimait pas qu'on l'observe, du moins il n'en avait jamais eu l'habitude et ses années d'errance n'avaient rien fait pour remédier à ça. Mais comme il l'avait dit un jour à quelqu'un qu'il connaissait bien maintenant: il avait encore le temps de se défaire de ses mauvaises habitudes.

Isis -Aurais je retrouvé le fameux Mélian?

Lui qui croyait s'être fait oublié. Ses lèvres prirent un pli un peu insolent à la façon de Lestat. Mélian sentit quelque chose d'étrange. Elle l'avait partiellement déstupéfixé. Ca lui permettait de la regarder mieux.

MELIAN-Je ne sais pas qui est ce Mélian mais il a bien de la chance.

L'homme se surpris lui même. Depuis quand était-il taquin? Certes il gardait tout son maintient et sa fierté dans le regard mais c'était bien le genre de remarque que son frère aurait pu sortir à une aussi jolie jeune femme.

Isis -Je suis désolée pour vous... Mais si vous êtes bien Mélian... Vous faites partie de la "maison" si je puis dire... Je dois quand même vous fouiller... Vous comprennez?

N'ayant pas trop le choix il se laissa faire. Qu'aurait-il bien pu ajouter? Il attendit patiemment, tout stupéfixé qu'il était, le temps qu'elle termine son inspection mais de toute façon il n'avait rien d'autre sur lui que ses vêtements et son médaillon de Saint-Ange qui de toute évidence traillissait son identité mais il ne l'aurait jamais enlevé.

Mélian -Je ne sais pas qui est ce Mélian mais il a bien de la chance.

Sourire amusé. Il la flattait. Tout en commençant son inspection, elle glissa à son oreille tandis que ses mains parcourraient son corps de la manière la plus professionnelle possible.

Isis -Mélian est quelqu'un de tout à fait charmant...

Elle lui jeta un regard indéchiffrable. Elle était rentrée dans son jeu... par simple jeu. Il n'avait rien fait de mal, elle le savait sinon, il aurait tenté de la neutraliser pour sortir au lieu de s'enfermer au niveau du département des mystères où les possibilités et les chances de sorties sont les plus minces. Au bout de quelques instants, elle leva la main. Entre ses doigts, le médaillon de Saint Ange.

Elle le fit jouer à la lumière, un instant songeuse, avant de le replacer entre la peau de Mélian et ses vêtements. Elle s'éloigna d'un pas puis dit d'une voix tranquille.

Isis -Je présume que vous voulez sortir, non? Ou du moins le faire en toute discrétion... Sinon, vous seriez venu en plein jour... Si je peux me permettre un conseil, laissez moi vous accompagner jusqu'à l'extérieur... Parce que si vous croisez mon ivrogne de collègue, il ne cherchera pas midi à 14 heures. Avec un peu de chance, il vous envoie à Azkaban soit, vu son niveau c'est plus probable, il tente de vous tuer... Et je ne suis pas certaine que c'est ce que vous souhaitez... Je me trompe?

Isis -Mélian est quelqu'un de tout à fait charmant...

Mélian sourit en coin, une pointe de malice dans le regard. Il avait sentit le parfum de ses cheveux comme elle lui avait murmuré à l'oreille, et ce bien malgré lui. C'était un parfum agréable et léger, un peu comme de la framboise. C'en était sans doute.
Elle était posée et faisait son travail au mieux. Une bonne recrue.

Le visage de Mélian se ferma un instant lorsqu'elle prit le médaillon de Saint-Ange entre ses mains. Peu de gens avaient eu ce privilège. Mais elle le replaça respectueusement alors Mélian retrouva son visage serein.

Isis -Je présume que vous voulez sortir, non? Ou du moins le faire en toute discrétion... Sinon, vous seriez venu en plein jour... Si je peux me permettre un conseil, laissez moi vous accompagner jusqu'à l'extérieur... Parce que si vous croisez mon ivrogne de collègue, il ne cherchera pas midi à 14 heures. Avec un peu de chance, il vous envoie à Azkaban soit, vu son niveau c'est plus probable, il tente de vous tuer... Et je ne suis pas certaine que c'est ce que vous souhaitez... Je me trompe?

Il n'avait pas envie de faire de vague. Déjà l'idée qu'on l'ai reconnu si facilement ne l'enchantait pas des masses, il serait plus prudent à l'avenir. Son oeil valide se plongea un instant dans les prunelles de la demoiselle comme pour la sonder. Il ne vit rien de fourbe, mais sa méfiance naturelle argentée était toujours là, présente derrière son calme apparent.

MELIAN-C'est si gentiment proposé. Et puis à choisir je préfére vous à votre collégue. Il aurait sûrement du mal à m'ouvrir la porte.

Il eut encore un de ses sourires narquois. Il attendit qu'elle le libère puis s'étirant vaguement il se laissa raccompagner à la sortie.

MELIAN-Et puis je savoir à qui ai je l'honneur?

Après tout elle, elle savait bien qu'il était Mélian et pas n'importe quel premier venu. Et puis il était curieux de savoir à qui il avait à faire. Déformation professionnelle ou simple habitude...impossible à dire.

Le sourire en coin qui apparu au visage de son "prisonnier" ne lui échappa point. Elle se contenta d'un léger mouvement de la tête tout en constatant qu'il était toujours aussi charmant quand il souriait... enfin... plus charmant. Mais elle n'était pas censée penser cela. Professionnelle, elle l'avait fouillé sans s'attarder sur la moindre partie de son corps et elle n'avait pas raté sa réaction quand elle avait prit le médaillon. Ce fut l'une des raisons pour lesquelles elle le rangea respectueusement. Elle connaissait l'histoire de la famille... comme tout Auror un tant soit peu curieux, ce qui ne semblait pas vraiment être monnaie courante.

Face à lui désormais, elle le contemplait calmement, préssentant sa nervosité plutôt que son calme apparent. Elle finit par lui sourire tranquillement, tentant de lui montrer qu'il ne risquait pas grand chose de sa part et elle finit par lui rendre sa mobilité après qu'il lui ait donné sa réponse sur ses projets.

Mélian -C'est si gentiment proposé. Et puis à choisir, je préfère vous à votre collègue. Il aurait sûrement du mal à ouvrir la porte...

Elle eut un rire léger avant de dire d'une voix amusée.

Isis -Oh, il est très bon pour ouvrir une porte quand il y a une femme derrière... Ou une bouteille de vin... Tout dépend de son degrès d'imbibation...

Elle frissonna, se rappelant de sa première nuit au Ministère, juste après sa sortie de la formation des Aurors. Un cauchemard. Elle avait passé la nuit enfermée dans l'une des salles du département des mystères en espérant que son collègue ne la trouve pas. Oh, elle était persuadée qu'il n'aurait rien fait d'autre que de la cahuter un peu, mais... ca restait quand même douloureux. Elle sortit de ses pensées quand il lui demanda son prénom. Elle sourit à nouveau.

Isis -Isis... Je suis Isis. Honorée de vous connaître...

Un sourire, un geste et elle l'invita à la suivre dans les dédales du ministère.

Isis -Oh, il est très bon pour ouvrir une porte quand il y a une femme derrière... Ou une bouteille de vin... Tout dépend de son degrès d'imbibation...

MELIAN-Je me rapellerai de venir avec une bouteille de Chianti la prochaine fois.

Il n'avait pas l'humour aussi facile habituellement mais là, sa petite virée lui avait fait du bien, il se sentait un nouveau Mélian.
Elle lui dit son nom, il ne pu retenir un petit rire très discret, qui ne se voulait absolument pas moqueur. Décidément Isis était un prénom qui lui portait chance.
Elle lui avait appris un petit nombre de chose ce soir (notament qu'il faisait toujours "partie de la maison" comme elle l'avait dit elle même). L'homme nota tout ça dans un coin de sa tête. Ca pourrait toujours lui servir plus tard. Un de ses quatres il glisserait une note de service à Luceafar, histoire de recommander Isis à son supérieur.

Il comptait bien surveiller un peu ce qui se passait au ministère finalement. Y avoir remis les pieds avait réveillé en lui de vieux souvenirs.

Ils passèrent la porte, et la voyant qui le suivait dehors:

MELIAN-Vous avez fini votre service?

Il l'emmena vers un petit café nocturne qu'il connaissait. Pas des mieux famés mais il ne voulait pas risquer que d'autres le reconaissent. Il eut une petite hésitation avant de passer la porte de l'Animago mais finalement:

MELIAN-Je pourrais être n'importe qui sous polynectar, qu'est ce qui vous rend tellement sûre que je suis bien votre "Mélian"?,' fit-il en sirotant un grand verre de lait chaud avec un doigt de whisky.

Il l'observait toujours attentivement tandis qu'elle commandait. Jettant de de temps à autres des petits coups d'oeil furtifs aux autres clients qui se comptaient sur les doigts de la main vu l'heure.

Mélian -Je me rapellerai de venir avec une bouteille de Chianti la prochaine fois...

Isis -Plutôt une bouteille de vin Grec... Ou un MontBazillac... Il boit beaucoup mais parfois, il n'a pas que des goûts à la noix... des fois...

Sourire. Elle continua à le guider à travers le ministère et s'arrêta simplement le temps de renouveller le liquide de la bouteille de son ivrogne de collègue afin qu'il ne la cherche pas jusqu'à ce que pointe le jour. Lorsqu'ils arrivèrent dehors, elle le suivit sans même le lui demander

Mélian -Vous avez fini votre service?

Isis -Je n'étais pas vraiment en service... Je faisais simplement des heures supplémentaires parce que je savais que celui qui prenait le tour était un ivrogne et parce que dormir au Ministère m'agace particulièrement. Et puis je m'ennuyais... C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles je ne vous ai pas arrêté. N'étant pas véritablement en service, je ne pouvais pas m'occuper de vous..

Un éclair dans ses prunelles argentées le mit au défi de lui demander pourquoi elle l'avait suivit finalement. Elle le suivit jusqu'à un bar.... plus ou moins mal famé mais qu'importe. Elle n'était pas spécialement connue dans ce genre de milieux alors qu'importe. Elle se contenta de caler sa baguette pour qu'elle soit à portée dès que la situation le lui demanderait. Elle s'assit près de lui et haussa un sourcil quand il lui posa une question.

Isis -Vous correspondez à la description que l'on fait de lui dans la liste des Aurors disparus... Mon intuition me disait que vous êtiez lui et quand bien même... Ce que vous avez autour du cou confirme votre appartenance... S'il est bien ce qui est décrit dans les archives...

Elle avait murmuré ses deux dernières phrases et avait attendu que le serveur parte avec sa commande pour lui répondre. Question de discrétion. Quand le serveur revint avec son chocolat chaud, elle l'accueillit avec un sourire et trempa immédiatement ses lèvres dans le liquide brûlant. Elle bu une gorgée et se lécha les lèvres sans même faire attention au geste avant de lui demander.

Isis -Et vous? Que cherchiez vous dans les dossiers de celui qui gère les effectifs?

Isis -Je n'étais pas vraiment en service... Je faisais simplement des heures supplémentaires parce que je savais que celui qui prenait le tour était un ivrogne et parce que dormir au Ministère m'agace particulièrement. Et puis je m'ennuyais... C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles je ne vous ai pas arrêté. N'étant pas véritablement en service, je ne pouvais pas m'occuper de vous..

Ils se retrouvèrent dans la rue puis dans le café.

MELIAN-Et finalement pourquoi vous m'avez suivi jusqu'ici?', reprenant une gorgée de lait.

Il était curieux. Après tout de son point de vue, un bougre de son espèce n'avait rien de bien intéressant. Enfin, toujours plus intéressant qu'un ivrogne me direz vous. Puis il lui prit l'envie de tester la jeune recrue.

Isis -Vous correspondez à la description que l'on fait de lui dans la liste des Aurors disparus... Mon intuition me disait que vous êtiez lui et quand bien même... Ce que vous avez autour du cou confirme votre appartenance... S'il est bien ce qui est décrit dans les archives...

Elle répondait bien mais manquait d'un peu d'expérience peut-être. Ca ne tarderez pas à venir.

MELIAN-C'est bien cela,' dit-il en tirant un peu de sa cape sur lui comme si le médaillon n'était pas suffisament à l'abris des regards, 'mais honnêtement j'aurais pu le voler et prendre l'apparence de son propriétaire.

Isis -Et vous? Que cherchiez vous dans les dossiers de celui qui gère les effectifs?

Il ne put retenir un petit grognement. Il avait toujours tendance à grogner quand il parlait de lui comme si ça lui coûtait réellement quelque chose. Mais là ce n'était pas le cas.

MELIAN-Je venais voir si votre nouveau chef, Parker si je ne m'abuse, avait pensé à railler mon nom de la liste.

Un brin provocateur. Il ne l'avouerait jamais mais ça lui aurait fait une surprise désagréable de voir que son nom avait été rayé de la liste en question.

Mélian -Et finalement pourquoi vous m'avez suivi jusqu'ici?'

Isis -Exactement... Je n'allais pas rater une telle occasion...

Elle sourit d'un air tranquille. Elle se retenait à grand peine de le charmer. De toute manière, elle n'était pas vraiment d'humeur pour faire ce genre de chose correctement. Elle avait beau savoir son âge, elle ne pouvait s'empêcher de lui trouver un côté craquant. Elle sirota son chocolat avant qu'il ne la mette à l'épreuve et réponde.

Mélian -C'est bien cela, mais honnêtement j'aurais pu le voler et prendre l'apparence de son propriétaire.

Lentement, elle posa sa tasse sur la table et planta son regard dans le sien. Elle murmura.

Isis -Mais bien sûr, prenez moi pour une idiote. Pensez vous réellement qu'un membre de cette famille se laissera prendre son pendentif? Ne me répondez pas "je l'ai tué pour l'avoir"... Parce que je crois qu'il l'aurait détruit avant de mourir...

Elle eut un sourire rapide avant d'enchaîner sur la raison de sa présence dans le ministère.

Mélian -Je venais voir si votre nouveau chef, Parker si je ne m'abuse, avait pensé à railler mon nom de la liste.

Elle hocha simplement de la tête avant de répondre, une lueur malicieuse dans le regard.

Isis -Vous voyez que je ne me suis pas trompée... Mais non... Chad n'a jamais voulu que l'on vous raye... Question de respect a t'il dit. Tant que nous n'êtions pas sûr de votre mort, jamais vous n'auriez été rayé.

Isis -Exactement... Je n'allais pas rater une telle occasion...

Au moins c'était clair. Soit Mélian était devenu une légende vivante soit elle le charmait à demi mot. Le sorcier se prit a rire doucement à cette idée. Il se faisait vraiment vieux pour avoir un égo a ce point surdimensionné.
Mélian n'était pas du genre vantard d'ordinaire.

MELIAN-Je suis flatté.

Isis -Mais bien sûr, prenez moi pour une idiote. Pensez vous réellement qu'un membre de cette famille se laissera prendre son pendentif? Ne me répondez pas "je l'ai tué pour l'avoir"... Parce que je crois qu'il l'aurait détruit avant de mourir...

Elle marquait un point. Mélian fut intrigué. Alors finalement et malgré tout, il restait encore des gens pour s'intéresser aux Saint-Ange d'aussi prêt. Une famille aussi entourée de secret attirait les curieux mais pour la plupart des gens (du moins ceux suceptibles de s'y intéresser), la mort de Mélian ou du moins sa disparition mettait sérieusement en péril la lignée puisqu'il en était le dernier représentant. Du moins le dernier à porter ce nom.

MELIAN-Je vois que vous avez bien étudiez la question. J'avoue que ça me surprend, depuis quand le ministère oblige -t-il ses recrues à potasser les dossiers des Aurors disparus depuis plus de 20 ans?

Il prit encore une gorgée de lait. Elle avait réellement éveillé son attention.
Puis une fois qu'il était clair qu'il était bien le "fameux Mélian" de Saint-Ange.

Isis -Vous voyez que je ne me suis pas trompée... Mais non... Chad n'a jamais voulu que l'on vous raye... Question de respect a t'il dit. Tant que nous n'êtions pas sûr de votre mort, jamais vous n'auriez été rayé.

MELIAN-J'apprécie le geste. Donc vous auriez pu me garder encore des lustres si je n'avais pas eu la bonne idée de me faire prendre ce soir?

Sous entendant qu'il ne comptait pas reprendre du service.

Mélian -Je suis flatté.

Isis -Mais c'est le but...

Elle sourit. Là, elle le taquinait. Le but n'était pas vraiment de le flatter. Elle avait simplement dit ce qu'elle pensait. Elle répondit tranquillement à sa question sur le pendentif. Elle savait qu'elle venait de marquer un point. Elle n'avait simplement que répondu par la logique à une situtation... logique. Mais elle n'avait pas mentit. Curieuse comme elle était, elle était allée jusqu'à lire les archives du ministère au sujet de cette famille... hors normes.

Mélian -Je vois que vous avez bien étudiez la question. J'avoue que ça me surprend, depuis quand le ministère oblige -t-il ses recrues à potasser les dossiers des Aurors disparus depuis plus de 20 ans?

Elle éclata de rire en secouant la tête pour nier. Elle prit le temps de redevenir sérieuse pour lui répondre.

Isis -Non !! Le Ministère n'oblige à rien, et je doute qu'une autre personne chez les Aurors à part Chad et moi sache qui vous êtes et ce que vous avez fait ! Je suis curieuse, votre disparition était un mystère qui a éveillé ma curiosité... Alors... je me suis renseignée. Je n'avais néanmoins pas l'intention de partir à votre recherche...

Sourire. Elle venait de lui prouver qu'elle était capable de faire la différence entre une disparition volontaire et une autre, involontaire. Au fil de ses recherches, elle en était venue à croire que s'il avait disparu, c'était pour qu'on le laisse tranquille en quelque sorte... Aussi, n'avait elle jamais trop poussé sa curiosité. Reposant une dernière fois sa tasse, désormais vide, sur la table, elle lui parla du geste de Chad pour ne pas le rayer des listes.

Mélian -J'apprécie le geste. Donc vous auriez pu me garder encore des lustres si je n'avais pas eu la bonne idée de me faire prendre ce soir?

Isis -Ils vont vous garder des lustres... Parce que je en compte pas leur dire que je vous ai croisé... Ce qui répond à votre désir de discrétion, non? Et puis, vous ne vous êtes pas fait prendre de plein gré... Vous m'avez quand même fait courir à travers tout le ministère, vous vous êtes cachés et si je n'avais pas eut un réflexe vous auriez fui... L'idée ne vient pas de vous mais de moi...

Mélange de bonne et mauvaise foi. Les prunelles argentées luisaient sous la taquinerie.

Isis -Non !! Le Ministère n'oblige à rien, et je doute qu'une autre personne chez les Aurors à part Chad et moi sache qui vous êtes et ce que vous avez fait ! Je suis curieuse, votre disparition était un mystère qui a éveillé ma curiosité... Alors... je me suis renseignée. Je n'avais néanmoins pas l'intention de partir à votre recherche...

Mélian sourit. Avait-elle prit sa disparition pour quelque chose de volontaire? Il semblait que oui. S'il avait disparu c'est qu'il le fallait, il avait effectivement pris cette décision en connaissance de cause mais pour lui ça n'avait pas vraiment été un choix.
Au moins, elle c'étai tmontrée plus maligne que les autres en ne tentant pas de le retrouver. C'aurait été dangereux, un eprise de risque inconsidéré. Il avait du par moment tendre des piège à ses propres recrues pour les éloigner, ça n'avait pas été facile.

Isis -Ils vont vous garder des lustres... Parce que je ne compte pas leur dire que je vous ai croisé... Ce qui répond à votre désir de discrétion, non? Et puis, vous ne vous êtes pas fait prendre de plein gré... Vous m'avez quand même fait courir à travers tout le ministère, vous vous êtes cachés et si je n'avais pas eut un réflexe vous auriez fui... L'idée ne vient pas de vous mais de moi...

Mélian sourit. Ca faisait plaisir de voir quelqu'un qui semblait le comprendre un tant soit peu. Mélian eut un log soupir. Comme si on venait de le soulager de quelque chose qui pesait sur ses épaules depuis trop longtemps. Il vida son verre d'une traite pour se redonner du courage. L'exaltation de la nuit était retombé, il avait à nouveau cette lueur triste dans le regard. Sombre et silencieuse.
Il n'était pas encore redevenu ce Mélian abattu de tous les jours mais il était redevenu plus taciturne.

On ne chasse pas le naturel. Il eut un pâle sourire pour Isis, repensant à sa vie d'Auror passée.

Il sourit. C'était déjà ça. Et puis... il avait un sourire vraiment adorable. quelques instants plus tard, alors que ses mots s'évanouissaient dans l'air, elle haussa un sourcil au long soupir de son interlocuteur. Malgré son envie de lui demander pourquoi, elle continua à garder le silence. Question de respect. Elle l'observa un long moment et répondit à son sourire avant de tendre la main pour effleurer sa joue.

Isis -Souriez... Cela vous va si bien...

Ses joues rougirent légèrement. Elle toucha à nouveau sa joue avant de retirer sa main. Elle n'avait pas envie de lui faire peur. Elle venait d'avoir un geste de compassion envers lui. Il n'était pas méchant, même charmant même. Elle joua avec une mèche de cheveux avant de reprendre.

Isis -Que regrettez vous, Mélian?

Elle tendit la main vers lui et effleura sa peau. Ce genre d'attention le surprenait toujours mais pourtant cette foi elle lui sembla agréable mais il n'en montra rien. Elle la lui effleura de nouveau et cette seconde fois il ferma les yeux, se rapellant quelque chose d'agréable.

Isis -Souriez... Cela vous va si bien..

MELIAN-Si je n'avais pas 52 ans la situation pourrait paraître équivoque.', fit-il avec un petit rire moqueur pour lui même.
L'espace d'un instant il était redevenu le Mélian tête brûlée. Juste un instant.

Elle avait cette façon amusant de jouer avec ses cheveux qui rapella a Mélian qu'il avait effectivement 52 ans. Il sourit pour lui même.

Isis -Que regrettez vous, Mélian?

Il n'eut pas a réfléchir bien longtemps pour répondre. Le serveur lui amena un autre lait plus corsé que le premier:

MELIAN-Il y a beaucoup de choses qu'on regrette quand on a mené une vie comme la mienne. Un jour un prend la route et on sait qu'on ne reviendra pas. Puis finalement on revient. On croit être à nouveau chez puis on se rend compte que ce mot là n'a plus vraiment de sens... drôle de vie n'et ce pas?

Il regardait le contenu de son verre, sans boire. Il aspirait a reprendre une vie normale mais il ne s'en sentait plus capable. Redevenir Auror peut-être... tout cela lui semblait loin... comme un vieux rêve d'enfant.

Mélian -Si je n'avais pas 52 ans, la situation pourrait paraître équivoque.

Elle sourit. Le voir fermer les yeux sous son geste l'avait quelque peu rassurée. Elle se retint de recommencer et se contenta de faire remarquer.

Isis -Quand bien même Mélian... Que vous ayez 52 ans ou pas... Vous êtes ce que vous êtes... Et puis... Je suis majeure, il n'y a rien de mal.

Encore un sourire. Elle était surprise par son âge... Il ne le faisait vraiment pas... Mais qu'importe. Elle n'était pas du genre à se formaliser sur ce genre de chose. Elle lâcha sa mèche de cheveux tout en lui posant une question. Elle jeta un regard au serveur qui se pointait avec leurs boissons. Elle hocha simplement de la tête. Façon de le remercier.

Mélian -Il y a beaucoup de choses qu'on regrette quand on a mené une vie comme la mienne. Un jour un prend la route et on sait qu'on ne reviendra pas. Puis finalement on revient. On croit être à nouveau chez puis on se rend compte que ce mot là n'a plus vraiment de sens... drôle de vie n'et ce pas?

Elle demeura un moment silencieuse avant de lui répondre d'une voix douce.

Isis -Votre vie a été bien remplie... Mais ce n'est pas en prenant la route que l'on garde un chez soi... Vous êtes revenu... Vous avez fait les premiers pas. C'est l'essentiel, non? Il ne vous reste qu'à trouver un endroit où vous arrêter de nouveau... C'est une sorte de défi... Mais... Je doute que c'est cela que vous voulez... Alors... Répondez déjà à cette question: que désirez vous?

Isis -Quand bien même Mélian... Que vous ayez 52 ans ou pas... Vous êtes ce que vous êtes... Et puis... Je suis majeure, il n'y a rien de mal.

Tiens. Mélian eut un sourire en coin.

MELIAN-C'est toujours flatteur pour un homme de mon âge.

Il n'entendait pas répondre aux avances à demi-déguisées de la jeune femme. Elle était très charmante...même plus que charmante. Mais Mélian avait certaine valeur et il se sentait trop vieux pour elle. Il se serait senti trop vieux pour n'importe qu'elle femme de toute façon, ou trop sombre...ou autre chose.
Mais il faut dire qu'il y avait longtemps qu'on ne l'avait pas dragué.

Isis -Votre vie a été bien remplie... Mais ce n'est pas en prenant la route que l'on garde un chez soi... Vous êtes revenu... Vous avez fait les premiers pas. C'est l'essentiel, non? Il ne vous reste qu'à trouver un endroit où vous arrêter de nouveau... C'est une sorte de défi... Mais... Je doute que c'est cela que vous voulez... Alors... Répondez déjà à cette question: que désirez vous?

MELIAN-Tout n'est pas qu'une question de désir mademoiselle De Bellière.

Une façon de lui sous entendre que si son désir pouvait facilement être réveillé, sa raison était toujours maître de l'ensemble.
Il lui sourit et observa sa réaction attentivement.

Mélian -C'est toujours flatteur pour un homme de mon âge.

Elle lui rendit son sourire en coin. Oui, c'était toujours flatteur de se faire draguer par quelqu'un. Elle se tut un moment avant de réenchaîner sur sa vie. Elle but une gorgée de son second chocolat chaud de la soirée. Elle manqua de s'étouffer avec le liquide quand il lui répondit.

Mélian -Tout n'est pas qu'une question de désir mademoiselle De Bellière.

Ce n'était pas le fait qu'il connaisse son nom de famille non... C'était parce qu'il avait mal comprit sa question. Elle plissa le nez, vaguement amusée et presque blessée qu'il pense qu'elle n'était qu'une femme à homme... pour rester correcte. Elle reposa sa tasse posément et prit le temps de réfléchir. Comment connaissait il son nom de famille? Elle retint un soupire et planta son regard dans le sien. La jeune femme charmante avait laissé place à quelqu'un de nettement plus froid, plus... maître d'elle. Elle finit par répondre.

Isis -Et bien... Je vous demande ce que vous désirez pour votre "nouvelle" vie et vous me répondez que tout n'est pas une question de désir... Et pour votre gouverne... Ce n'est pas mademoiselle De Bellière mais Madame... Encore une question de vocabulaire, n'est ce pas?

Elle eut un sourire presque indifférent. Puisque Mélian a déjà croisé Iranoe... Il a déjà vu ce genre de sourire.

Il sembla qu'elle avait mal interprêté ce qu'il avait dit. Elle se montra plus froide, plus fermée. Il avait déjà vu ce genre d'expression sur un autre visage. Peut-être celui d'Iranoe Sayuri. Mélian sourit. Il n'avait pas voulu la blesser.

Isis -Et bien... Je vous demande ce que vous désirez pour votre "nouvelle" vie et vous me répondez que tout n'est pas une question de désir... Et pour votre gouverne... Ce n'est pas mademoiselle De Bellière mais Madame... Encore une question de vocabulaire, n'est ce pas?

MELIAN-Certes mais pardonnez moi je n'entendai pas vous offenser. Quand je disais que tout n'étais pas une question de désir, cela s'appliquait avant tout à ma vie. On ne fait pas toujours ce que l'on veut. Sur ce...

Mélian termina son verre et se releva de son siège d'un seul bond souple. Il ne voulait pas offusquer plus la demoiselle, et il sentait qu'il avait beaucoup parler de lui déjà. Peut-être s'était-il trompé en l'invitant à discuter? Mais la petite moue indifférente d'Isis l'amusait, il la ramenerait avec lui et s'en rappelerait pour passer ces moments qui lui semblait parfois longs.

Voilà Mélian qui retournait dans l'ombre, pour disparaître à nouveau. Il paya les consommations (c'était un gentleman), salua Isis de la façon la plus courtoise qui soit et tourna à l'angle de la rue.

Mélian -Certes mais pardonnez moi je n'entendai pas vous offenser. Quand je disais que tout n'étais pas une question de désir, cela s'appliquait avant tout à ma vie. On ne fait pas toujours ce que l'on veut. Sur ce...

"Oui mais on sait toujours ce que l'on veut malgré tout"... C'était ce qu'elle voulait lui répondre mais elle s'ancra dans son mutisme. Elle s'était réellement renfermée sur elle même, redevenant celle que tout le monde connaissait au ministère. A quelque part, le charme était rompu. Elle n'avait pas comprit ce qu'il voulait dire et il n'avait pas comprit ce qu'elle venait de lui dire. Qu'importe. Elle l'observa boire son verre et se lever. Ce fut à peine si elle lui fit un mouvement de la tête quand il la salua.

L'instant d'après, elle le voyait sortir et il n'eut pas le temps de tourner bien loin, qu'elle avait terminé son verre et qu'elle disparaissait discrètement pour réapparaître devant lui. Sans un mot, elle posa ses mains sur ses épaules et déposa ses lèvres contre les siennes. L'opération avait duré seulement quelques secondes. Elle finit par se reculer, un fin sourire énigmatique aux lèvres. Elle écarta une mèche de son visage et dit d'une voix tranquille.

Isis -L'une des règles: savoir ce que l'on veut. C'est ce que je vous demandais, rien de plus, rien de moins...