~ Amour ou haine ? [Juillet 1991]

15H. Une petite salle, des casiers de partout et le silence. Seul un homme d'une trentaine d'années était présent dans cette petite pièce et il semblait s'agiter. Ce n'était pas dans les habitudes du jeune interne d'arriver en retard à l'hôpital mais que voulez vous, il avait malencontreusement oublié de mettre son réveil. Il faut dire que la nuit avait été agité. Il avait commencé la soirée dans un bar avant de la terminer dans un hôtel avec une fille de passage. Certes, cela ne correspond pas non plus au Loris d'avant mais que voulez vous, n'importe qui change. Etant allé de déceptions amoureuses, en déceptions amoureuses, il avait abandonné l'idée de trouver celle qui partagerait sa vie. A vrai dire, seuls Anne, Alec et Sarah occupaient réellement ses pensées mais il savait aussi que la jeune mère de famille n'était pas pour lui.

Bref, aussi vite qu'il le pouvait, le jeune homme attrapa sa blouse. Il ne fallait pas se faire remarquer et espéré que son absence d'une quinzaine de minutes passe inaperçu.

~ Batiste : Putain Loris, qu'est ce que tu glande ?

Et merde, voilà qui est raté. Batiste, un de ses collègues de travail venait de passer la tête dans l'embrasure de la porte pour essayer de trouver le jeune garçon et il n'avait pas mis longtemps pour se faire une idée de la soirée de son ami en voyant sa tête.

~ Batiste : Bouge toi, il y a une urgence et le chef nous veut avec Simon au taquet.

Pourquoi fallait-il toujours qu'il y ait des urgences lorsqu'on avait la tête dans le cul comme cela et pas du tout envie de travailler. Tout de blanc vêtu, Loris se dirigea vers le lavabo. Un coup d'eau froide sur la tête et le voilà partit aux côtés de Batiste.

~ Batiste : une attaque sûrement. Il y a une dizaine de blessés légers et trois blessé graves. Putain, la jeune fille est dans un sale état, va sûrement falloir opéré.

~ Loris : Non, pas ce matin.

Pas de chance pour le jeune interne. Voilà qu'il allait devoir pratiquer une opération alors qu'il n'avait pas du tout la tête à cela. T'as choisi d'être médecin alors sauve des vies et après, tu pourra te reposer. Au pas de course, ils rejoignirent Simon qui le précéda dans la salle d'opération après avoir enfilé gants, masque et avoir pris des informations sur l'état de la personne.

Alors que les outils étaient déjà prêts, Loris eut un choc en voyant le viage de la personne. Il avala difficilement sa salive. Key. Elle n'avait vraiment pas changé et il n'était pas difficile pour le jeune homme de la reconnaitre malgré son visage tuméfié. Il inspira un bon coup avant de se lancer avec passion dans l'opération. Oublié la soirée de la veille, il devait sortir l'ancienne Serpentarde de là.

Deux heures plus tard, le décor a changé. La jeune fille semble aller un peu mieux. Pour l'instant, elle dort dans une chambre. L'opération s'est bien passé et le jeune médecin est assis à côté d'elle. Loris veille sur elle depuis quelques minutes déjà. Il s'est contenté d'avaler un croissant et un café après l'opération pour ne pas manquer son réveil. Cela fait bizarre de revoir Key, ici, comme cela. Et ce sont que les bons souvenirs des moments passés avec elle qui lui reviennent en mémoire à ce moment là.

« Key McLoyd, avancez. »

En piteuse état, à la ramasse, la jeune femme s’avança. Ses cheveux ne ressemblaient à rien, ses yeux étaient injectés de sang et son ventre saignait. Malgré toute la rage, et la haine qu’elle avait pu produire ce soir là, les deux hommes qu’elle devaient assassiner étaient morts, mais elle, en avait pris un coup. Par derrière, la jeune femme eu un coup de couteau. Elle avait prit des heures à se relever, et à marcher le long des bois, mais en vainc elle avait réussi à revenir chez son Chef.

« Ils sont morts, Andreas. Tout deux. »

« SILENCE ! »

Son cœur fit un bon, la jeune femme se laissa tomber sur le sol. Ses mains pleines de sang se posèrent sur la pierre froide. Ses yeux regardaient Andreas, il trônait à l’aise sur sa chaise de maître. Secouant la tête, elle était un clown en piteux état. Sa respiration était saccadée, son cœur par moment s’ordonnait des pauses, il ne battait plus. Son propre sang coulait sur les pierres blanches, le chef des mangemorts se leva et s’avança.

« Tu as échouée, Key. Tu devais tuer ses deux hommes et revenir saine et sauve ! Ce n’est pas le cas. »

« Je suis terriblement désolée, maître. »

« SILENCE ! »

Des craquements, des bruits sonores, le décor se bloqua, tout autour d’elle tournait, le Chef des mangemorts restait inerte, lui seul ne bougeait pas. Sentant la nausée, elle ferma les yeux et se réveilla. Ses yeux luttèrent contre la lumière ardente du soleil, la douleur qu’elle avait avant le tournis avait disparu, mais elle semblait quelque pars présente. Un cri. Une pulsion de peur.

« NON, PAS ÇA ! »

Son corps tout entier se redressa, ses yeux s’ouvrirent et ses mains se bloquèrent contre ceux d’une autre personne. Son état s’était arrangé, mais quelque par son subconscient en avait pris un coup. Bientôt, elle allait avoir des nouvelles du Chef, et croyez moi les nouvelles n’allaient pas être bonnes. Tournant la tête, ses yeux se bloquèrent sur cette main qu’elle tenait. Remontant le long du bras, ceux-ci arrivent au visage de la personne. Sursaut. Loris Antony. Sa main s’éjecta toute seule. Ses yeux avaient envies de sortir des ces orbites afin de ne plus rien voir de cette scène.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé, Loris. J’ai eu quoi ? »

L’angoisse, la haine, la rage. Pourquoi lui ? Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Tout était impossible, elle ne voulait pas que ce soit lui à coté d’elle, mais quelqu’un d’autre un médecin quelconque.

Elle semblait si paisible dans ce lit d'hôpital. Rien ne pouvait laisser suposer à Loris ce qu'il se passait en elle à ce moment là. Elle semblait simplement dormir et sur le visage du jeune interne un sourire apparu. Cela faisait tellement d'années qu'ils ne s'étaient pas revu. Après leur rupture, ils s'étaient haït pendant tellement longtemps avant de se pardonner mais pas facile de redevenir amis avec quelqu'un qu'on a aimer puis detester. Finalement, ils se sont perdus de vue mais la jeune Key n'a jamais quitter ni les pensées ni le coeur de l'ancien Gryffondor.

La revoir aujourd'hui, allongée, blessée l'avait surpris mais en même temps, il était heureux de la revoir et d'avoir pu lui venir en aide. Peut-être qu'elle voudra simplement qu'il redisparaisse de sa vie mais auu moins, il l'aura revu et cela lui réchauffe tellement le coeur. Son premier amour.

Sa main dans la sienne, il fut surpris de voir la porte s'ouvrir. C'était Simon qiui venait prendre des nouvelles de la patiente. Il savait juste que Loris et Key se connaissait mais n'imaginait pas le lien qu'il y avait entre les deux adultes.

~ Simon : Comment elle va ?

~ Loris : Elle dort. Je vais attendre là qu'elle se réveille. Vous n'avez pas besoin de moi ?

~ Simon : T'inquiète pas avec Batiste, on se débrouille

Sourire. Simon était vraiment un bon ami toujours prêt à l'aider et il sembalit avoir bien compris que le jeune garçon avait besoin de rester ici, de parler à Key, de la voir et il voulait qu'elle ait quelqu'un à ses côtés pour la rassurer. Toujours aussi protecteur avec elle. Que voulez vous, on ne se change pas.

La porte se refermit et c'est le moment qu choisi l'ancienne Serepntarde pour ouvrir les yeux. Brusquement, elle retira sa main de celle de Loris. Il était touché par cette réaction spontanée mais il comprenait aussi qu'elle devait être surprise. Il se contenta de lui sourire.

~ Key : Qu’est-ce qu’il s’est passé, Loris. J’ai eu quoi ?

~ Loris : Doucement Key, ne t'agite pas, tu es encore fragile. On vient de t'opérer. Tout s'est bien passé mais il faut que tu te repose.

Et voilà qu'il parlait comme un médecin à une de ses patientes, comme s'il n'y avait jamais rien eu entre eux mais son sourire trahissait ses paroles. Cette façon d'agir était simplement pour ne pas lui montrer ses sentiments qui venait tout juste de refaire surface. Pour ne pas la forcer à vouloir le revoir si elle n'en avait pas envie. Pour essayer de ce cacher à lui même qu'il tenait encore beaucoup à elle.

Ce qui arriva finalement fut dissimulée facilement, Key retira sa main et la passa sur son visage. Son cœur battait aussi vite qu’une voiture de course. Il était même probable qu’il explose tellement celui-ci allait vite. Par moment, son subconscient pensait qu’elle frôlait l’arrêt cardiaque. Loris lui souri. Ses poumons se compressèrent et sa respiration se fit lente. Esquissant un sourire nerveux, la jeune femme se laissa retomber sur les coussins.

« Doucement Key, ne t'agite pas, tu es encore fragile. On vient de t'opérer. Tout s'est bien passé mais il faut que tu te reposes. »

Mais … Pourquoi lui parlait-il ainsi ? Depuis leurs dernières paroles, l’ancien couple avait mit un terme à leur histoire. Ils ne souhaitaient plus se parler, voir même se voir. Dès qu’ils se croisaient dans la rue, ils changeaient de trottoir, de rue, de chemin. Ils ne voulaient plus rien avoir en commun. Et là, ils se retrouvaient l’un en face de l’autre. La gorge sèche, la bouche pâteuse, Key chercha du regard une source d’eau. Rien n’était présent. Son cœur s’emballait, elle voulait arracher ses perfusions qui lui trituraient le bras, et s’enfuir à toute jambe de cet endroit morose qui compose un hôpital.

« Non ! Non ! Je t’assure, Loris, ça va très bien ! »

Sa voix faiblissait également. Le peu d’assurance qu’elle dégageait montrait très bien que Key était morte de fatigue, et qu’elle n’arrivait jamais à se lever pour s’enfuir. Repoussant les couettes, une douleur affreuse surgit. Elle poussa un cri et Loris se leva. La main de l’air, elle ne voulait pas qu’il la touche, il n’était pas encore temps. Le temps des retrouvailles n’était pas les bienvenues ici. Elle ne ressentait pas de la haine pour lui, mais de l’amour et c’était cette sensation qui l’a rendait si bizarre. Depuis tout ce temps, elle n’avait cessé de l’aimer, elle n’avait cessé de penser à lui. La douleur était plus violente que jamais, et son cœur faiblissait, elle frôlait la mort. Ce coup de couteau qu’elle s’était la veille, n’arrangeait rien à sa santé qui commençait à tomber en miette. Les sortilèges d’attaques, les bagarres, ce n’était plus une femme, mais un bout de petit homme. Ses poings devenaient de plus en plus gros, et ses muscles se développaient à une vitesse folle. Malgré tout cela, elle tentait de prendre soin d’elle, de prendre soin de son apparence, de ses vêtements, de son visage. De tout.

Loris avait beau tenter de se persuader que s'être revu aujourd'hui ne changerait rien à leur rapport, il ne pouvait empêcher son coeur de battre à tout rompre, prêt à lui arracher la poitrine. Cela lui faisait bizarre de la revoir, surtout dans ses conditions, lui qui l'avait sans cesse éviter. Mais aujourd'hui, il était partagé entre la joie de la revoir et la crainte qu'elle veuille repartir, continuer de l'ignorer. Depuiss tant de temps, il a souffert. Même s'il y a eu Lou, même s'il y a eu Anne, personne n'a su remplacer à long terme la jeune Serpentarde. Est ce que ce n'est d'ailleurs pas l'une des causes de sa rupture avec la jeune Almadovar ? ien sûr que si mais sur le coup, il n'avait pas pu nier que Key occupait toujours ses pensées et aujourd'hui non plus, il ne pouvait pas le nier. Mais il refusait de penser qu'il s'agissait de l'amour.

~ Key : Non ! Non ! Je t’assure, Loris, ça va très bien !

Tout va très bien ? Loris la regardait mi-amusé, mi-inquiet ne sachant pas trop comment agir avec elle. Une chose eétait sûr; c'est que jamais la jeune fille ne parviendrait à aller jusqu'à la porte ni même à se lever. L'opération l'avait beaucoup fatigué mais ses blessures étaient bien présentes et ses hématomes aussi. Lorsqu'elle poussa un cri, Loris se releva mais gardait comme toujours son sang froid. Il s'approcha de la jeune fille et lui répondit d'un ton taquin qui contrastait beaucoup avec la façon dont il lui avait parlé plus tôt. a ce moment précis, il n'étaitplus medecin mais un ami proche de la jeune fille.

~ Loris : T'as pas changé dit moi. Tu veux toujours avoir raison. Recouche toi, on voit bien tout les deux que tu peux pas te lever.

D'un geste doux, tendre et protecteur, il l'a força à se rallonger mais il sentait bien un malaise chez elle, sûrement le même qui l'habitait.

~ Loris : Si tu veux que je parte, dit le moi, je t'enverrais un autre médecin pour veiller sur toi et s'occuper de ses blessures.

Le coup de poignard, cette fois-ci, ce fut Loris qui le reçu en plein coeur en pronançant ses mots mais il pouvait pas faire autrement. Personnellement, il voulait simplement la prendre dans ses bras et rattraper le temps perdu mais est ce que c'est ce qu'elle voulait ? Si tel n'est pas le cas, il disparaitrait à nouveau de sa vie sans faire d'histoire.

Ses yeux gonflés avaient du mal à rester ouverts, la lumière brûlante lui atomisait le cerveau, chaque rayon lui soufflait une pression affreuse sur son système cérébral. Loris venait de se lever, Key ne pu s’empêcher d’étouffer un sanglot, cette douleur était insupportable, et pourtant, dans sa jeune vie, des coups, des souffrances Key en avait reçus. D’un geste mal assuré, Loris la coucha. Avec le peu de force qui lui restait, la jeune femme ne pu y faire face. Elle était un légume sur un lit.

« T'as pas changé dit moi. Tu veux toujours avoir raison. Recouche toi, on voit bien tout les deux que tu ne peux pas te lever. »

« Je n’ai pas besoin de toi. »

En réalité, si. Elle avait besoin de lui, de sa présence, et elle n’osait pas lui dire en face qu’elle était bien ici, avec lui. Qu’elle n’avait pas envie qu’il parte, qu’elle voulait qu’il lui tienne la main, encore et encore. Qu’il touche à ses lèvres comme dans le passé. Mais tout ces mots, restaient bloqués, dans le fin fond de sa gorge.

« Si tu veux que je parte, dit le moi, je t'enverrais un autre médecin pour veiller sur toi et s'occuper de ses blessures. »

Froide dans ses propos. Tout n’est que décadence. Chez Key, pour comprendre le sens réel de ses phrases, il faut toutes les retourner. Et là vous comprendrez son vocabulaire. Qu’il parte ? Pas le moins du monde, elle voulait qu’il reste. Près d’elle. Elle voulait lui, et non personne d’autre. Mais son caractère, son arrogance ne signalait rien de bien. Son regard était trop perdu pour qu’il y capte quoi que ce soit, à présent ses yeux fermés, Key laissa pendre sa main hors du lit. Si Loris la voulait, il n’avait cas la prendre. Et de tout son cœur la jeune femme le voulait.

« Dès que je me serais endormie, tu pourras partir. »

~ Key : Je n’ai pas besoin de toi

Cette phrase lui fit l'effet d'une bombe. Voilà que sa pensée première était confirmée. Key le destestait et elle n'avait qu'une envie qu'il s'en aille. Pourtant, il avait espéré lorsqu'elle était encore allongé qu'elle l'accueille à bras ouverts. Quel imbécile. Il aurait mieux du la laisser et demander de ses nouvelles à Simon ou Batiste. Cela lui aurait éviter de souffrir autant en ce moment. Si la jeune fille couchée sur ce lit avait encore un peu de lucidé, elle comprendrait sans problème toute la detresse qui envahissait le jeune interne. Il n'avait jamais pu cacher ses émotions et encore moins à la Serpentarde. C'est pourquoi, il détourna les yeux et fit mine de regarder sa fiche de soin. Il fallait qu'il fuit son regard, qu'il sorte de cette chambre sinon, il allait étouffer. Il sentait les larmes monter le long de ses yeux mais il les retenait. Il s'en voulait d'avoir cru que cette rencontre allait tout changer.

~ Key : Dès que je me serais endormie, tu pourras partir.

Complètement à l'ouest, il se contenta d'hocher la tête et se dirigea vers la fenêtre en attendant qu'elle s'endorme. Loris n'était pas du genre à dire ce qu'il avait sur le coeur encore moins lorsqu'il s'agissait de l'amour. Maiq connaissant aussi l'égo de Key, si aucun des deux ne fait le premier pas, tout est foutu. Leur histoire ne reprendra pas, comme quelques années plut tôt, ils risquent de passer à côté du bonheur. N'en tenant plus, Loris sortit de la pièce sans un regard vers sa patiente.

Il avait besoin de parler. A qui ? Pas à Chad car il savait que celui-ci n'était pas un grand fan de Key. Attablé devant un café, dans la cafétéria de l'hôpital, il avait l'air totalement absent. Une voix amicale le sortit de ses pensées.

~ Simon : Alors comment va ta patiente ?

Remarquant que cela n'allait pas fort, Simon et Batiste s'installèrent aux côtés du jeune homme prêt à tous pour l'écouter. A l'université ensemble, ils n'ont commencer à se cotoyer que depuis qu'ils travaillent dans le même service et sont rapidement devenus des amis. Loris sait qu'il peut facilement se confier à eux. Aussi à peine, la main de Batiste venait de se poser sur son épaule en signe de réconfort qu'il déballa tout. Il ne parla pas de ses sentiments profonds pour Key car lui même n'était pas sûr de vouloir reprendre leur histoire, mais il avait pensé une autre réaction de la part de la jeune fille.

~ Batiste : Je suis désolé pour toi

~ Simon : Ecoute elle est sous le choc de t'avoir revu sans compter sa blessure, laisse lui du temps.

Non, Key n'avait pas besoin de temps. Si elle ne voulait pas le voir, jamais elle ne reviendrait sur sa décision, question de principe même si elle savait qu'elle avait fait une erreur.

~ Simon : Désolé mon vieux, on doit retrouner travailler

~ Batiste : Rentre te reposer, cela te fera du bien, on s'occupe de tout.

Loris hocha la tête et ses deux amis disparurent. Mais ils ne comptaient pas en rester là. Simon était le plus proche de Loris et il n'avait pas sa langue dans sa poche. si l'ancien Gryffondor n'avait pas su dire à Key qu'il avait envie de la revoir, il le ferait pour lui, quitte à se faire emballer, il n'en avait rien à faire et puis peut-être que pour elle, se serait plus facile de parler à un inconnu. Aussi, il pénétra dans la chambre de la soi-disans endormi et fit semblant de regarder la fiche de soin. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, il commença avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit.

~ Simon : Bonjour mademoiselle McLoyd. Je suis Simon Ordaz et c'est moi qui vait m'occuper de vous durant votre séjour ici. Ce devait être Loris mais il m'a confier que vous préfèreriez quelqu'un d'autre. Je comprend parfaitement votre réaction mais sacher que Loris a pris votre opération à coeur, il avait vraiment envie de vous aider à guérir rapidement. D'ailleurs, c'était la première fois que je le voyait crier sur une infirmière.

« Bonjour mademoiselle McLoyd. Je suis Simon Ordaz et c'est moi qui vait m'occuper de vous durant votre séjour ici. Ce devait être Loris mais il m'a confier que vous préfèreriez quelqu'un d'autre. Je comprend parfaitement votre réaction mais sachez que Loris a pris votre opération à coeur, il avait vraiment envie de vous aider à guérir rapidement. D'ailleurs, c'était la première fois que je le voyais crier sur une infirmière. »

Les paroles atteignaient lentement son cerveau complètement à la ramasse. Doucement, elle assimilait les mots et les recollaient ensembles pour avoir des semblants de phrase. Se redressent, elle appuya sur le bouton du lit, celui-ci s’élevait lentement. Elle repositionna les coussins et passa sa main froide sur son visage complètement bouffi. Sur sa table de nuit, était posé un gobelet rempli d’eau. Elle l’attrapa et s’attribua une pause. Son corps se revitalisa et dans sa main, elle écrasa le gobelet avant de le laisser tomber sur la table.

« Très bien, Simon. »

Les mots étaient faibles, les longues phrases n’étaient pas au rendez-vous, elle était épuisée et avait besoin de repos, mais elle ne voulait pas de ce Simon. Elle voulait Loris, pourquoi n’avait-il pas compris qu’elle voulait qu’il reste ? Pourquoi était-il parti et lui avait confié un certain Simon ? Une rage intense se déversait à l’intérieur de son corps, et elle fit signe au médecin de s’avancer. Celui le fit, et un large sourire se pointa sur ses lèvres. L’attrapant par le col, Key esquissa à son tour un sourire.

« Vous avez le choix, Simon. »

Ses mains restèrent posées sur le col du jeune homme. S’attendait-il à ce qu’elle lui baise la joue ? Bien sûr que non, Loris avait sûrement prévenu le jeune homme que Key était violente par moment, et donc, à cet instant, elle passa ses mains froide autour du coup de l’homme. Comme pour le rapprocher encore plus d’elle. Calmement, elle se mit à lui rappeler certaines choses.

« Ce n’est pas parce que je suis dans un lit, Simon, que je ne peux pas vous étranglez. Les actions sont simples. Soit je vous étrange ici et maintenant. Soit vous appelez Loris. »

Elle reposa sa tête sur son coussin, et ses mains virent se poser le long de son corps. Un sourire planait sur son visage, et ses yeux purent enfin se refermer. Le médecin quitta la pièce, il murmurait des choses inaudibles. Sûrement des mots comme ceux-ci : Qu’elle folle, cette femme. Après tout, si Key était entrée chez les mangemorts, ce n’était pas sa capacité d’être gentille.

Simon c'est le genre de mec qui n'a pas froid aux yeux et qui n'hésite pas à porter secours à un ami. Même sans avoir connu Key avant aujourd'hui, il pouvait raconter beaucoup de choses sur elle. Loris avait beau dire qu'il l'avait rayé de sa vie, qu'elle n'était pas faite pour lui, le jeune infirmier n'avait pas été dupe et avait bien remarqué que son ami ressentait encore quelque chose pour elle malgré tout ce qu'elle lui avait fait. Simon avait été content pour Loris que la jeune fille réapparaisse dans sa vie. Il ne l'avait jamais vu aussi sûr de lui et prêt à tout pour lui sauver la vie. Ouais mais, car il y a bien un mais, d'après les descriptions de Loris, l'ancienne serpentarde ne plaisait pas trop à Simon. Ce n'est pas le genre de filles qui convienne à Loris. Loris a tout pour lui. C'est un garçon charmant, sentimental, gentil, mignon et très attachant. N'importe quelle fille normalement constituer s'arracherait pour l'avoir. Malheureusement c'est de celle-là qu'il est amoureux. Dommage.

~ Key : Vous avez le choix, Simon.

Alors que la jeune malade avait attrapé Simon par le col, celui-ci sourit. Franchement, qu'est ce qu'elle comptait faire de lui ? Elle pouvait à peine bouger alors que pour l'infirmier, il lui aurait simplement fallu se reculer pour se défaire de cette prise. Mais il n'en fit rien, se laissant faire, encore plus lorsqu'elle mit ses mains autour de son cou. Franchement, qu'est ce qu'il peut bien lui trouver Loris.

~ Key : Ce n’est pas parce que je suis dans un lit, Simon, que je ne peux pas vous étranglez. Les actions sont simples. Soit je vous étrangle ici et maintenant. Soit vous appelez Loris.

Simon fit mine de réflechir. Après tout, réputer pour être un coureur de jupons et aimant particulièrement être sous l'emprise d'une femme, Simon n'aurait peut-être pas refuser cette proposition alléchante que de se faire étrangler mais il se devait d'être loyal envers Loris et si cela pouvait lui redonner le sourire alors. Il se recula, obligeant Key à lâcher prise.

~ Simon : Ce n'est pas que l'idée de me retrouver étrangler par une femme qui peut à peine bouger me déplaise mais je ne peux pas faire cela à mon ami. Je vais donc vous appeler Loris en espérant que celui-ci n'ait pas encore quitter l'hôpital

On pouvait sentir un ton sarcastique dans la bouche du jeune homme montrant bien tout le mepris qu'il avait pour cette femme qu'il ne connaissait à peine mais dont il n'avait pas envie d'en apprendre plus. Alors qu'il avait la main posé sur la poignée de la porte, il se retourna vers Key lui lança un dernier regard suivi d'un sourire qui voulait dire beaucoup de choses notamment attention, je t'ai à l'oeil. Il sortit de la pièce laissant la jeune femme seule.

Arrivé à la cafétéria, il remarqua que Loris n'avait pas bouger de place, toujours en train de touiller un café qui devait être très froid maintenant. Il s'assis à ses côtés et lui rapporta les paroles de sa patiente.

~ Simon : Ben dis donc, Key est plutôt violente dans son genre. J'ai bien cru qu'elle allait finir par m'étrangler.

Sous les yeux ronds de Loris, il lui fit un clin d'oeil pour qu'il comprenne la plaisanterie mais aussi pour qu'il comprenne à travers ses paroles que Key ne semblait pas avoir changé depuis Poudlard.

~ Simon : Enfin, j'ai réussi à me sortir de ses griffes mais elle veut te voir.

Là aussi Loris fut très surpris et il sourit à Simon. Il ne savait pas ce que son ami avait pu lui dire mais il savait qu'il avait du le complimenter pour que leurs retrouvailles ne se finissent pas comme cela. Il lui lança un merci avant de se diriger vers la chambre de Key. Doucement, il toqua contre la porte et entra sans attendre de réponse. Il referma la porte mais ne fit qu'un pas dans la chambre.

~ Loris : Tu voulais me voir ?

« Tu voulais me voir ? »

Sans ouvrir les yeux, sa tête fit un signe : Oui. Impassible, elle attendit quelques minutes avant d’ouvrir ses yeux. Loris était présent, juste à coté de la porte. Il n’osait pas bouger, et croyez moi il avait ses raisons. Si aucun des deux ne faisait pas le premier pas, tout resterait comme ça. Et leur amour resterait interdit bloqué au fond d’un trou sans issue. Chassant les couvertures, Key laissa prendre ses pieds sur le sol froid. Se hissant, elle attrapa le morceau de fer ou se trouvait ses perfusions et se mit à avancer vers Loris. Ses pas étaient lents, et sa respiration ne suivait déjà plus le court. Elle avait froid, simplement parce que sur elle se trouvait une chemise blanche d’hôpital. En dessous de cela, elle était nue. Arrivant à coté de Loris, elle le fixa dans les yeux. Il ne bougeait pas.

« Serre moi, Loris. »

Il tombait de haut, sa chute était lente. Peu sûr de lui, il passa ses bras autour de la fine taille de Key et la jeune femme blottit sa tête contre le creux de son épaule. Elle respirait son parfum, son odeur, son amour. Ses yeux se fermèrent et du bout des doigts elle touchait le visage de Loris. Cherchant sa bouche, elle lui baissa la tête et ses lèvres touchèrent celle de Loris. Son cœur battait à tout rompre. Il ne pouvait pas s’accorder de pause, elle devait rester présente, parce qu’elle voulait lui, et rien d’autre.

« Les premières lèvres que je touche depuis trois ans. »

Si avec cette phrase Loris ne comprenait pas, Key ne saurait pas comment s’ y prendre. Son comportement avait changé. Ses manies, ses tiques, tout étaient devenus un peu moins lourd. Les hommes étaient passés au second plan. Dans sa vie, son travail lui prenait toute la place, elle se donnait à fond dans celui-ci sans se soucier de ses envies.

Non, Loris ne voulait pas faire le premier pas. Elle l'avait tellement blesser dans ses paroles qu'il n'osait pas faire un geste dans sa direction de peur de se faire remballer encore une fois. C'est sûrement sa timidité qui reprenait le dessus mais dès qu'il était en fasse de Key, il ne savait pas comment agir et comment elle allait réagir. Evidemment à ce rythme là, le couple ne se reformerait jamais mais il était là quelques minutes plus tôt assis sur cette chaise à lui tenir la main et elle avait agit comme s'il était un mal propre. Toute fois, il voulait qu'une chose pouvoir la prendre dans ses bras mais il doutait que c'est ce qu'elle voulait. Lorsqu'il la vit se lever, il pensa qu'elle allait lui mettre une gifle pour avoir envoyer Simon pour lui parler de lui. Après tout, cela mettrait définitivement fin à ses espoirs et il parviendrait peut-être à tourner la page, à penser à autre chose, à se construire définitivement une vie heureuse.

~ Key : Serre moi, Loris.

Bouchée-bée, voilà comment était Loris à ce moment-là. Il s'attendait à tout sauf à cela et c'est d'un geste mal assuré qu'il passa ses mains autour de la Serpentarde. Il avait l'impression de rêver. Combien de fois, il avait espéré que ce moment se produise et là, il n'arrivait pas à réaliser que Key avait envie d'être dans ses bras, juste dans ses bras. Il ferma les yeux comme pour savourer ce moment, en espérant qu'il ne s'arrête jamais. Lorsque ses doigts se posèrent sur ses lèvres puis lorsqu'il sentit celle de l'ancienne Serpentarde, son sourire s'agrandit et on pouvait sentir le bonheur de Loris dans ce baiser même s'il n'avait rien de ceux passionner qu'il lui donnait lors de sa troisième année. Mais que voulez vous, il lui faut du temps à Loris.

~ Key : Les premières lèvres que je touche depuis trois ans.

Rien ne pouvait faire plus plaisir à Loris. Lui qui l'avait quitté, haït même pour avoir couché avec tous les mecs de Poudlard, cette rvélation venait droit au coeur de Loris. Est ce que cela signifait qu'elle avait changé, qu'elle l'attendait lui. Ces pensées se bousculèrent et il ne voulait pas aller trop vite. Il avait trop souffert par le passé et aujourd'hui, il ne voulait plus de cela. C'est la raison qui prit le pas sur son coeur qui tambourinait contre sa poitrine.

~ Loris : Key, je sais pas quoi dire, je m'attendais pas à cela.

Il semblait vraiment troublé, ne sachant pas trop quoi dire. Il avait besoin d'elle mais ne voulait pas aller trop vite, pas tout gâcher en lui disant qu'il avait besoin de temps. Il ne voulait pas la voir partir. Ce fut à son tour de la serrer dans ses bras, de sentir le doux parfum de sa chevelure, de sentir ses mains sur sa nuque. Heureux, voilà comment il était. Mais Loris a besoin de temps.

~ Loris : Je suis tellement heureux mais ...

Il hésita avant de continuer

~ Loris : Ne crois pas que mes sentiments pour toi ont changé depuis Poudlard mais j'ai besoin de temps, de réapprendre à te connaitre.

Implicitement, il venait de lui dire qu'il l'aimait toujours mais que leur histoire se devait de se recontruire sur des bases solides car il voulait la voir durer.

~ Loris : Sa te dirais de dîner au restaurant, dès que tu pourra sortir de l'hôpital ?

Blottie dans ses bras. Key ne voulait plus bouger. Loris parlait, encore et encore, mais elle n’écoutait pas ce qu’il disait. Ici avec lui, elle était tellement bien. La pièce tournait autour d’eux, et l’atmosphère était irréprochable. Cherchant encore sa bouche, elle l’embrassa encore une fois, un long baiser, langoureux et simple. Ses mains caressèrent les cheveux de Loris, avant de redescendre le long de son torse.

« Ça te dirait de dîner au restaurant, dès que tu pourras sortir de l’hôpital. »

De toute ce qu’il avait, seule cette phrase retenait son attention. Il voulait la revoir ? Key ne pu s’empêcher de sourire. Elle voulait que ce moment dur des heures, voir des jours, des années, qu’il ne s’arrête jamais. Autant elle pouvait le haïr, autant elle avait besoin de lui. Dans leur couple, Loris était le roc, et elle pouvait toujours s’accrocher a lui quand quelque chose n’allait pas.

« Oui, Loris. »

Sa sortie était prévue pour dans quelques jours, donc, l’attente ne serait pas longue, pour l’instant elle devait encore se reposer afin de permettre à ses points de sutures de s’arranger plus vite. Attrapant la main de Loris et le guida jusqu’à son lit, elle s’allongea en première et fit une place pour lui. Une fois les deux couchés, Key déposa sa tête sur l’épaule de son homme, et ferma les yeux.

HRP - The End.

» En apesenteur (juillet 1983) PV Anne