Rencontre d'un Serpent et d'une Lionne

0h30

Une heure tardive pour se promener dans les rues tortueuses de Londres, n'est ce pas? Un homme tout en muscle n'aurait rien à redouter. Mais que pensez-vous des chances de survie de cette frêle créature encapuchonnée qui marche si vite? Les passants rient d'elle car son air craintif et la faible défense que constitue sa cape la rendent un tantinet ridicule.
Un regard noir leur est renvoyé dés qu'ils osent poser les yeux sur la demoiselle. Ces moldus… ignorants et stupides pour la plupart!

Non, non, ne vous fiez pas à ses pensées: Loreliane aime les moldus. Après tout, la moitié de sa famille (bien qu'elle ne la connaît pas) et son père en font partie. Mais ceux qu'elle croisait faisaient tous parti de la gente qui se croit tellement supérieur aux autres espèces grâce à leur "talent" de créateur. Pouvaient-ils seulement imaginer que certaines de ses "sous-espèces" étaient bien plus intelligentes qu'eux? Non: trop borné pour voir plus loin que la réalité. L'esprit trop étroit pour se douter que les sorciers, qu'ils avaient tant redoutés par le passé, étaient capables de faire la même chose qu'eux, mais sans toute l'électronique compliquée qu'ils utilisent.

Mais abandonnant ces esprits incultes et suivons notre jeune sorcière. Elle semble tourner au hasard des rues et pourtant, elle connaît le chemin. La petite boule, discrète et lumineuse qui la précède le lui indique. Le chemin devient de plus en plus pénible pour elle: au fur et à mesure qu'elle se rapproche du centre-ville, elle croise de plus en plus d'hommes ivres, qui changent de bar, et qui l'importune. Si ce n'était que des sifflements ou des propositions indécentes, ça irait, mais certains sont beaucoup plus aventureux et n'hésitent pas à la retenir par la manche pour lui susurrer des horreurs à l'oreille. Ils n'ont droit qu'à une réponse, toujours la même: la sensation d'une chose pointue qui s'enfonce légèrement dans leur ventre puis une brève mais intense décharge électrique qui vous parcoure le corps, vous coupe les jambes, vous étourdi et vous donne un haut-le-cœur. Vous n'imaginiez quand même pas que Lorel' se déplace sans sa baguette quand même? Elle se détourne alors, sans un regard pour l'homme à genoux qui se tient le ventre pour tenter de discerner la provenance de cette douleur. La demoiselle disparaît au coin d'une rue, laissant comme dernière image au pervers, celle d'une cape qui vole.

Enfin son périple s'achève et la peur avec lui. Peur? Oui, peur de tout et de rien en même temps. Peur que quelqu'un la viole dans la rue mais également peur de ne pas trouver l'entré. Deux peurs si contradictoires qu'elles se complètent. Tout s'évanouit pour devenir fierté de se retrouver face à cet immeuble moderne et élégant dont le rouge de la porte tranche avec le reflet des larges bais vitrés en verre. La jeune sorcière sourit mais, sans s'en rendre réellement compte, elle inspira une grande bouffé d'air, comme pour se donner du courage et poussa la porte. Le vaste hall d'entré dans lequel elle déboucha, l'étonna. Elle s'attendait à une entrée exigüe et sombre alors que celui-ci était clair et accueillant. Il n'y avait aucun meuble, aucune décoration. Juste un ascenseur et deux videurs. Ceux-ci regardèrent la demoiselle d'un air narquois mais ne firent pas un geste quand elle passa devant eux, la mine soucieuse qu'ils lui barre le passage. Elle entra dans la boite de métal d'un pas incertain, comme si elle hésitait encore à descendre au sous-sol ou à s'enfuir. Mais une fois à l'intérieur, elle eu un sourire satisfait et fit enfin tomber son capuchon, qui libéra sa cascade de cheveux doré.

Elle eu une dernière vision du hall, les portes se refermèrent et, le temps d'un battement de paupières, se rouvrirent instantanément, dévoilant un tout autre spectacle. Des gens, une foule de sorciers envahissait l'entré et créait une masse informe de couleurs, de visions, d'odeurs, de cris différents. La jeune fille en fut instantanément étourdie. C'était trop pour elle: elle vacilla quelque peu et se rattrapa au mur. Une femme d'âge mur vint la voir, s'inquiétant de son état mais quand Lorel' rouvrit les yeux, elle put y voir l'éclat de ses iris bleus qui démontrait sa bonne santé, son excitation d'être ici et sa détermination à profiter au maximum de cette soirée interdite.

Elle déposa sa capeline sur le comptoir du vestiaire sans accorder la moindre attention aux filles qui s'en occupait, tellement fasciné par la boite de nuit. Au fond d'elle-même, elle ressentait la moindre pulsation de la musique qui l'incitait à marcher en roulant du bassin, marquant ainsi les temps. Elle était bel et bien ensorcelée. A croire que le concept des sortilèges impardonnables n'était pas simplement évoqué mais également appliqué: les rythmes l'obligeaient, tel un sortilège de l'Imperium, à aller vers la piste, à vouloir danser jusqu'à ce qu'elle ne ressente plus ses pieds, jusqu'à ce qu'elle se fusse vider de son énergie, jusqu'à ce qu'elle ne se souvienne même plus de la raison de sa présence ici. Tout son être, tous ses muscles n'attendait que de se défouler, de danser sur la piste.

Loreliane finit par s'opposer aux envies de son corps et s'arracha à la contemplation de la piste de danse. Ses yeux se baladèrent sur le reste de la salle, ne sachant sur quelle image s'arrêter. Ils finirent par se focaliser sur le bar consacré aux adolescents et autres jeunes adultes encore mineurs. Elle joua des coudes, écrasa quelques pieds pour arriver au bar et commanda… un jus de cassis! Vous ne croyez tout de même pas que les élèves de Poudlard ne boivent que du jus de citrouille tout de même? Elle patienta quelques instants et regarda les tenues que les jeunes de son âge portaient. Elle fut contente de constater que sa robe courte bleue nuit, zébrée de nervure argenté qui dénudait l'une de ses épaules ne faisait pas tache parmi les autres minijupes de ces demoiselles.

Une fois son verre arrivée, la jeune fille posa deux pièces sur le comptoir et ouvrit la bouche d'un air satisfait avec l'intention de prendre la paille multicolores entre ses lèvres. Mais alors qu'elle allait les refermer sur le bâton de plastique, une main vint prendre son verre et le lui soutirer avant qu'elle n'est put prendre une seule gorgée de la boisson violacée. Elle resta quelques instants abasourdie, contemplant, la bouche toujours entrouverte, l'endroit ou son verre était quelques instants plus tôt. Elle releva les yeux et le retrouva entre les mains d'un jeune homme à l'air très fier de son petit larcin. Elle hésita alors entre deux réactions: lui hurler dessus et reprendre sa boisson de force et jouer la partie en finesse. Elle choisit la seconde option:

- Est-ce une nouvelle technique de drague que d'offrir un verre à une inconnue après qu'elle l'ai elle-même payé?

La jeune fille s'accouda au bar, faisait maintenant face à l'inconnu chapardeur. Elle laissa "négligemment" tombait quelques mèches de sa chevelure devant son oeil droit, le dérobant ainsi à la vue de l'usurpateur. Non, elle ne voulait pas draguer: juste récupérer son verre, abandonner le jeune homme et aller danser, comme le demander chacune de ses cellules.

Une foule massive, des corps qui se frôlent, des coudes qui se jouent. Les claustrophobes n'avaient nulle place en ce lieu. Sur la piste, aussi immense soit-elle, chacun dansait involontairement de manière stratégique. On cherche des yeux une personne susceptible de nous plaire, le regard balaie l'ensemble sous les faisceaux de lumière multicolores, puis on se déplace vers ladite personne, se frayant un chemin. Mais là, juste au milieu de la piste, un jeune garçon brun à l'air ténébreux, dansant lascivement avec une demoiselle aux airs plutôt méditerranéen. La forte musique envoûte, on s'y laisse porter, on ne fait plus attention aux voisins qui tournent autour des demoiselles. Russel plongea son regard dans celui de la belle, lui susurrant quelque chose à l'oreille, celle-ci lui sourit avec enthousiasme, ses yeux semblaient pétiller.

Jeune fille - Merci

Une main sur ses hanches, il continue sa parade implacable. Bien sûr qu'il la connaissait. Elisa O'Donnels, la meilleure amie de cette fille avec qui il avait passé une nuit, une seule. Quel était son nom déjà ? Peu importe, au final. Russel était le genre de garçon ayant peur d'aimer, tant et si bien qu'il ne désirait pas y penser. Une seule. Une seule avait réussi à graver son nom dans sa petite tête de Don Juan. Mais seule sa froideur surgissait lorsqu'il se trouvait face à elle. La belle, dansant avec lui, avait finit la nuit dernière dans ses bras. Mais quelle importance. Il l'oublierait, comme toutes les autres. Le jeune garçon se rapprocha, et lui susurra de nouveau dans l'oreille. On percevait à présent dans le regard de la jeune fille une once de tristesse, une larme glissa sur sa joue. Qu'avait-il dit, pour que son visage ne se voile de douleur, soudain ? Russel lui offrit un sourire glacial, tout autant que son regard, puis tourna les talons sans même accorder une oeillade sur Elisa. La jeune fille, pourtant si belle avec cette tristesse au bout des lèvres, resta au centre de la piste, sans esquisser un geste. Abattue, elle le regarda partir.

Le Serpentard, nullement touché, ni par son comportement ni par son discours tenu à la belle, se fraya un chemin d'un air décontracté au milieu de la foule dansante. Il alla rejoindre un ami assis à une table, à siroter un bloody mary. De l'alcool, lorsqu'on est élève, impossible vraiment ? Sauf lorsqu'on est un habitué des yeux, que son patronyme tout autant que sa fortune sont connus du monde sorcier, et que son charme est tel qu'il n'est pas difficile d'embobiner le barman. Russel tira une chaise, puis s'y assit d'un air dégagé, ignorant le regard à la fois amusé et interrogatif de son ami qui lui tendit un verre plein, empli d'un liquide rouge.

Duncan - Attends, qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'elle te fixe avec cet air de chien battu ?
R.~ Va savoir, répliqua-t-il en s'allumant une cigarette.

Duncan avala une gorgée de sa boisson, visiblement amusé du comportement de son camarade. Il n'en demanda pas plus, il savait pertinnement qu'il était difficile d'arracher un mot à Russel lorsque celui-ci ne voulait en dire d'avantage. Non pas qu'il avait honte, ni même qu'il lui avait murmuré des atrocités, mais c'était pour lui tellement naturel de se montrer blessant qu'il n'y voyait là aucun trophée à retirer. Duncan lui lança un bref coup de coude, ses yeux fixés sur le bar d'en face, invitant Russel à faire de même.

Duncan - Vise un peu ... Plutôt jolie pas vrai ?

Le Serpentard détourna la tête, il ne pouvait parler de l'élégante blonde habillée de bleu. Russel ne répondit pas, se contentant de se lever de table et de tirer une bouffée de sa cigarette, ne quittant pas la ravissante demoiselle des yeux. Oh non, il n'irait pas l'aborder par un "vous êtes ravissante", bien qu'il n'en pensait pas moins, ni même par un "on danse?" Non, Mustang misait tout sur l'audace. Il se dirigea vers la belle Gryffondor, écrasa sa cigarette dans un cendrier à sa portée, puis d'un geste vif lui soutira son verre de jus de cassis,sans un mot, mais son regard pétillant en disait long.

- Est-ce une nouvelle technique de drague que d'offrir un verre à une inconnue après qu'elle l'ai elle-même payé?

R.~ Je vous promets de vous le rendre, après m'avoir accordé cette danse.

Original. C'était pas dit que ça marchait à tous les coups. Sourire.

Surprise dans les yeux de Lorel'. Mais aussi peur, excitation et effarement. Un tel mélange devait donner un ensemble assez étrange mais il ne semblait pas troubler Russel pour autant.
Ce dernier lui faisait face avec une assurance déconcertante. On le sentait tellement à l'aise dans ce genre d'endroit. Il paraissait rodé à tous les exercices de dragues et surtout, habitué à obtenir se qu'il désirait puisqu'il mettait tout en œuvre pour que la jeune fille ne refuse pas son offre. Il y avait une sorte d'autorité dans ses yeux mais elle était en partie cachée par une fausse sincérité qui mettait la Gryffondor en confiance.

Le contraste avec cette dernière était frappant: celle-ci ne savait pas vraiment comment se comporter avec ce genre d'individu et quels étaient les codes à respecter dans ce type de situation. Loreliane, même si elle gardait la même posture, voulant donner l'impression qu'elle était le plus décontracté possible, se tordait nerveusement les mains sous le bar, à l'abri des regards. Elle se sentait sans défense dans ce monde méconnu. Elle avait menti à ses parents en leur assurant qu'elle ne rentrerait de Poudlard que le lendemain matin, il n'y avait donc personne à Londres qui pouvait l'héberger en cas de danger.

Son cerveau réfléchissait, analysait, cherchait quelle situation adopter. Une part de son esprit la suppliait de se méfier de lui: elle avait tant entendu les chaines de télévision moldues parler de viol suite à des rencontres en NightClub. Mais une autre part lui conseillait de le suivre puisqu'après tout, elle avait tellement envi de danser. Elle finit par se décider mais avant de faire un quelconque commentaire, elle baissa les yeux et quelques instants plus tard elle balança sa mèche en arrière dans un pur geste "L'Oréal".

- D'accord.

Une seule réponse: claire, simple, concise. Rajouter d'autres mots aurait été inutile et l'inconnu voleur l'aurait prise pour une fille qui ne sait pas se qu'elle veut –se qui était légèrement le cas-

Elle abandonna sa place chèrement acquise et se dirigea, sans un seul regard pour le Vert et Argent, vers le centre de la piste. Qu'il les suivit ou non, ça lui était égal. S'il n'était pas venu alors elle s'était trouvée une très bonne raison pour aller danser sans que sa conscience ne lui fasse une quelconque remarque. Mais au fond d'elle-même elle préférait que… Enfin, de toute façon elle le saurait rapidement.
Elle ferma les yeux un instant, et les rouvrit en se retournant. Russel était face à elle, un sourire satisfait étirait ses lèvres. Lorel' arborait un petit sourire mutin qui n'était qu'une couverture pour caché la légère peur qui lui tordait le ventre mais également le plaisir qu'elle avait de le retrouver en face d'elle. Elle voulait montrer qu'elle était sur d'elle pour s'en persuader. Elle avait toujours eu un petit don de comédienne mais ce soir, le stress l'empêchait de l'utiliser pleinement.

La musique précédente se termina, laissant place à un rythme lancinant. Loreliane plaça l'une de ses mains sur le torse du jeune homme puis la fit descendre tout doucement,le long de ses abdos. Arrivé à la limite autorisée, elle se stoppa et remit sa main derrière le coup de Russel avant de se coller à lui et de se mettre à danser.
Elle n'arrivait pas à déterminer se qui la rendait si entreprenante, elle qui était devenu plus réservé après son revirement de personnalité en 3^e année. Jamais elle ne se serait comportée de manière si aguichante en temps normal mais une force invisible la forçait à agir ainsi, lui dévoilant ainsi qu'elle pouvait être la reine de la nuit si elle le désirait.

Plantant ses yeux océans dans ceux de l'inconnu, elle finit par approcher sa bouche de son oreille pour lui murmurer:

-J'espère que tu as copyrighté ta technique de drague. Ce serait dommage qu'on te la pique et que, étant devenu si populaire, elle n'impressionne plus personne.

Vous l'aurez compris, Loreliane avait envi de jouer ce soir.

Un sourire s'esquissa sur les lèvres du Serpentard. Il n'avait rien à perdre après tout. Au pire une bonne soirée avec cette jolie blonde, mais le jeune garçon imbu de lui même se serait trouvé une autre cavalière. Sans doute moins jolie, mais plus consentante. L'aîné Mustang avait toujours, et de tout temps, obtenu ce qu'il voulait. Ce soir, c'était elle. Il s'était forgé une assurance, une ambition, et avait appris à accroitre considérablement son charme dès son enfance, ce qui n'avait cessé de surprendre sa nounou. Qui pouvait savoir, derrière cette façade de manipulateur charmant, qu'il pouvait se cacher la tristesse voilée d'un orphelin de père souhaitant retrouver ardemment son paternel. Au final Russel se complaisait dans ce qu'il était devenu, un être froid et sans scrupules, se fichant pas mal de faire du mal aux autres.

La Gryffondor semblait avoir de l'assurance, mais on ne pouvait tromper l'habitué. Ses bras tendus et contractés, ce maintien rigide malgré ce regard confiant, trompait la jolie demoiselle qui ne se sentait visiblement guère à sa place. Russel lui sourit dans ce qui paraissait être une attitude touchante, ses yeux pétillants d'assurance s'adoucirent soudain, ses gestes doux tentaient de la mettre en confiance, tout autant que les expressions amicales de son visage. Deux comédiens donc sur la piste. Allaient-ils porter leurs masques toute la soirée ? Russel, sans doute, à moins que la belle ne l'agace de trop. Mais le jeune garçon doutait fortement qu'une jeune fille aussi charmante, au visage de lune et aux yeux azurés, ne soit qu'au final une boule de nerfs.

Loreliane semblait bien cacher son jeu, à moins que le Serpentard ne se soit trompé complètement, car elle se déhanchait déjà avec une telle facilité que le jeune garçon pouvait se demander si elle aussi n'était pas une habituée des Nightclub. Leurs corps à présent l'un contre l'autre, la belle ne semblait pas donner dans la timidité, ce qui ne déplut pas au jeune homme. Quoique les effarouchées avaient leur charme, elles aussi. Mais en cet instant son attention resta fixée sur la ravissante blonde, et n'était pas prête à s'en détacher. Cette dernière lui murmura à l'oreille quelque chose qui semblait l'amuser, car Russel lui rendit un sourire complice.

- J'espère que tu as copyrighté ta technique de drague. Ce serait dommage qu'on te la pique et que, étant devenu si populaire, elle n'impressionne plus personne.

R.~ Non, celle-là elle n'est que pour toi.

Le jeune garçon la fixa de son regard de jais, l'air si sérieux et intéressé qu'on pouvait se demander s'il n'allait pas se jeter sur la belle. C'était mal connaître Mustang. Ces dames l'avaient déjà qualifié, après qu'il les ai envoyées balader sans ménagement, de rustre, de sang-coeur, ou encore de goujat, mais jamais on n'eut à lui reprocher sa galanterie ni son respect envers les demoiselles -quoique pour la galanterie, cela restait à vérifier- Russel n'était pas à ce point rempli de défauts. Il suffisait d'entendre sa voix douce qu'il prenait lorsqu'il parlait à sa jeune soeur adorée pour s'en convaincre. Le Serpentard posa bientôt une de ses mains sur les hanches de la belle, l'autre balaya une mèche de cheveux doré de son cou avec douceur dans un frolement, afin de dégager son oreille et de lui susurrer à son tour.

R.~ Je suis étonné de voir une si blanche colombe dans ces lieux. Ne me dis pas que tu es venue seule ? Ce n'est pas très prudent.

Son souffle glissa sur l'épaule blanche de la belle, Russel avait déjà planté son regard ténébreux dans les yeux céruléens de Loreliane. Il avait prononcé ces mots d'un ton si détaché, que la jeune fille pouvait facilement se demander s'il ne lui voulait pas du mal. Mais le Serpentard se redressa, un sourire amusé aux lèvres, ce n'était là qu'une plaisanterie anodine. Enfin, pas franchement. Bien sûr que le jeune garçon n'aurait jamais songé à une telle chose, aussi sans coeur pouvait-il être, sa boutade n'avait rien de sérieux, mais c'était mentir que d'affirmer qu'il n'avait pas tenté de l'effrayer quelque peu... Pour mieux la rassurer par la suite. Certes, Russel pourrait songer à des études de psychologie, plus tard. Le Serpentard se mit à rire, ses yeux s'adoucirent de nouveau. A quoi jouait-il ...

R.~ Non c'est pour rire un peu t'en fais pas. Je ne vais pas te manger, j'ai déjà dévoré trois enfants en venant ici, j'ai l'estomac rempli.

Les deux jeunes gens continuèrent à danser, parfois entreprenant, Russel laissait glisser sa main sur les courbes féminines de la Gryffondor, dans les limites bien sûr de la galanterie, lui lançant un regard ténébreux. Par d'autres moments, le Serpentard se montrait plus bienveillant, tel un ami dansant avec sa camarade. Impossible de le cerner. Russel se stoppa soudain, l'air faussement étonné.

R.~ Je ne me suis pas présenté. Russel Mustang, en dernière année à Serpentard.

Il attrapa avec douceur la main frêle de la demoiselle, lui déposant un baiser. Rien n'était trop beau pour une si jolie jeune fille.

- Non, celle-là elle n'est que pour toi

Un petit sourire ironique se dessina sur le visage de la demoiselle. Sa pique sortit de sa bouche sans qu'elle ai pu y réfléchir:

- Mais quel immense honneur vous me faite jeune homme! J'ai donc la chance d'avoir une technique dédicacée? J'espère que vous me la ressortirez si nous nous croisons de nouveau.

Non pas qu'elle sous-entendait vouloir le revoir mais si c'était se que lui espérait alors ses paroles feraient un heureux. Cette pique lui rappelait la petite fille qu'elle était en entrant à l'école: peste, préférant se défendre avec les mots plutôt qu'avec sa force, jouant avec eux comme bon lui semblait pour arriver à ses fins. Ces deux petites années lui avait amené une mauvaise réputation qui lui collait à la peau depuis mais qu'a cela ne tienne: certains avaient outre passé les ragots et avaient réussis à l'apprécier pour se qu'elle est réellement. Elle regrettait parfois ses petits coups bas partagés avec Natalia, se qui avait créait entre elles une amitié indestructible. Bon, tout ne lui manquait pas puisque les colles à répétitions avaient tendance à devenir vite barbantes mais le plaisir qu'elle éprouvait en voyant ses camarades se débattre avec les poireaux qui poussaient dans leurs oreilles, elle ne l'avait retrouvé nulle part.
Heureusement, qu'un élève de sa maison l'avait traité de "Serpentard de souche". Sa conception du plaisir avait alors complètement changé pour faire d'elle une jeune fille beaucoup plus calme, préférant profiter de la vie plutôt que du malheur des autres.

Ses pensées disparurent et ses yeux reprirent un peu de vie quand une main du jeune homme vint se placer sur sa hanche. Un long frisson remonta le long de son dos, la faisant délicieusement tressaillir. Elle oublia rapidement les remords qui venaient de refaire surface pour se concentrer sur sa danse avec le Serpentard. Leurs mouvements épousaient parfaitement la musique, à croire que Lorel' avait fait ça toute sa vie. Pourtant, je vous rappelle que c'était la première fois qu'elle allait en boite. Elle avait du être gogo-danceuse dans une vie précédente, j'en suis sur!
Elle écouta les paroles du jeune homme, les yeux à demi-fermé car sa voix veloutée était divine. Cependant, se qu'il disait n'avait rien de divin. Elle se crispa légèrement en comprenant le sous-entendu qu'il faisait. Lui voulait-il du mal? Que devait-elle faire: s'enfuir immédiatement ou faire comme s'il elle n'avait rien compris? Le charme de la danse se rompit et une boule de peur revint lui nouait le ventre. Russel dut sentir sa nervosité puisqu'il lui dédia un sourire amusé avant d'ironiser sur ses propres paroles.

- T'as raison: c'est meilleur quand c'est jeune. Personnellement se que je préfère c'est le cœur, bien chaud, encore palpitant, plein de vie… Hm, délicieux!

Yeurk! Comment pouvait-elle dire des choses aussi morbides? Tout simplement parce qu'elle n'était pas réellement elle-même ce soir. En temps normal elle aurait plutôt eu envi de vomir alors que là, sa seule envie était de prendre les lèvres du Serpentard entre ses dents pour lui montrer son appétit… carnassier. Heureusement, un abruti vint bousculer leur couple, la faisant, ainsi, revenir brusquement à la réalité et l'empêchant de faire se que son mauvais esprit lui dictait. Elle réintégra son corps, oublia ses pensées, et se détendit. Cette danse lui était si agréable qu'elle n'avait aucune envi qu'elle se termine. Russel ne se gênait pas pour aventurer ses mains sur certaines parties normalement inaccessible à moins d'avoir envi de se prendre une claque magistrale mais la jeune fille appréciait son coté audacieux.

De son coté, Loreliane, qui ne pouvait bougeaient ses mains puisque celles-ci étaient derrière le coup du jeune homme, s'amusait à laisser trainer ses ongles sur sa nuque, tout en jouant avec une mèche de cheveux rebelle. Ils se regardaient dans les yeux, sans un mot, arborant tous les deux un sourire charmeur quand il stoppa la danse… pour se présenter. Ouf, elle avait eu peur qu'il ne se rappelle brusquement qu'une petite copine l'attendait quelque part et qu'elle allait l'assassiner si elle le voyait avec une autre fille.
La blonde laissa échapper un petit rire face à son baisemain. Elle s'empressa de le saluer avec une révérence, pour rester dans l'esprit courtois.

- Loreliane Alkhore, première du nom, en 6e année à Gryffondor.

Et lui était… à Serpentard? Hum, ça expliquait deux-trois petites choses… Déjà son air enjôleur et sûr de lui: peu de personne était pourvu ce de pouvoir de séduction et elles étaient généralement passé par la maison de Salazard. Un petit déclic se fit dans l'esprit de Lorel': elle se rappelait vaguement l'avoir entraperçu plusieurs fois dans les cachots du château, alors qu'elle se rendait en cours de potion. Elle en profita un peu pour se moquer de ses camarades de maison, qui haïssaient les Verts et Argents juste parce qu'ils avaient vu leurs ainés le faire. Et même si cela faisait plus de 1 000 ans que la querelle avait débuté et qu'ils ne savaient même pas quelles en étaient les raisons, les élèves utilisaient n'importe quels prétextes pour se battre entre eux.

- Alors on pactise avec l'ennemi? Et de manière significative en plus… Aurais-tu quelque chose derrière la tête? Comme me soutirer quelques stratégies de Quidditch?

Elle eu un petit rire et lui dédia un fin sourire.
Malheureusement, alors qu'elle était enfin parfaitement détendue, la musique prit fin laissant sa place à un rythme beaucoup plus rock. Loreliane lâcha alors Russel et prit un faux air exaspéré avant de lui lancer:

- Est-ce qu'une danse suffit ou il me faudra t'offrir mon bras une seconde fois pour avoir mon verre?

En réalité, tout ceci n'était que du jeu: elle avait très envi de danser de nouveau avec lui et penser qu'il l'abandonnerait après lui avoir offert un verre l'attrister. Mais elle désirait également retrouver la fraicheur de son jus de cassis vu la température qu'il faisait dans la boite et surtout au milieu de la piste de danse.
Elle posa ses poings sur ses hanches, attendant de voir se qu'il fallait qu'elle face. Mais, il lui avait promis de lui rendre, n'oublions pas.

La réplique de la jeune blonde l'amusa réellement. Entendre de tels mots s'échapper de lèvres aussi douces de cette jeune filles, voix satinée et paroles cyniques, ne pouvait que plaire au Serpentard dont le comportement avait de tout temps calquer ce même contraste. Il émit un rire léger mais sincère, ce qui n'arrivait guère souvent. Continuer de parler de coeur palpitant ensanglanté avait cependant un petit côté morbide qui stoppa cette partie de la conversation. Loreliane lui semblait très souvent ironique, mais ce qui pouvait en atteindre d'autres ne l'atteignait pas. Russel avait été forgé par le sarcasme, c'était en outre une partie intégrale de sa personnalité. Il ne connaissait que trop la facilité d'avoir recours à l'ironie. Le Serpentard se contenta de lui répondre un "Bien sûr" fortement assuré lorsque la Gryffondor lui évoqua avec plaisanterie la technique de drague confectionnée par ses soins, copyrighté Alkore (tous droits réservés XD )

La danse s'intensifia, Russel en oubliait même qu'à la fin de celle-ci il était fort possible que la demoiselle ne retourne au bar sans qu'il ne la voit de nouveau dans la soirée. Les ongles de la belle frôlant avec douceur sa nuque aiguisa les ténèbres qui vacillaient dans son regard, qu'il plongea dans celui de la jolie blonde. Un rapprochement délicat et souple entre les deux corps s'imposait, ses yeux désireux se posèrent sur les lèvres suaves de Loreliane, ses mains dessinaient ses courbes gracieuses et aériennes ... Lorsque le couple fut bousculé par un jeune garçon ivre, les prunelles de Russel qui étaient jusqu'alors brumeuses et avides se firent roc et glace en direction de l'importun. Un instant le Serpentard se raidit et s'apprêta à payer son étourderie au trouble-fête, mais la présence de la jeune fille à ses côtés calma son agressivité.

- Loreliane Alkhore, première du nom, en 6e année à Gryffondor.

Alkhore. Cela ne semblait pas sonner anglais. Il aurait néanmoins bien mal placé pour en faire la remarque, car le patronyme de Russel sonnait d'avantage germanique, et pour cause. A croire que la famille Mustang était largement pour un brassage des ethnies, ce qui était loin d'être véritablement le cas. Elle prônait d'avantage les sangs purs, ainsi que Russel. Dans l'immédiat, peu lui importait si la Gryffondor avait ou non dans ses veines du vrai sang sorcier, peu lui importait même son statut de rouge et or. Ainsi sa question l'amusa de nouveau.

- Alors on pactise avec l'ennemi? Et de manière significative en plus… Aurais-tu quelque chose derrière la tête? Comme me soutirer quelques stratégies de Quidditch?

Russel était à des lieux de s'intéresser à ces histoires de Maison. Et pour cause, il avait pour Poudlard, un avenir bien plus glorieux, celui qui avait été aussi son passé. Il voyait en Poudlard, la promesse d'assoir de nouveau les mages noirs dans cette école. Sa volonté de fer et son ambition inébranlable en faisait une personne dont il valait mieux se méfier, sans compter son nom, son attrait pour la magie noire, et son idôlatrie pour son mangemort de père. Le Serpentard se pencha vers Loreliane, lui susurrant alors au creux de son oreille de sa voix voluptueuse, douce et menaçante à la fois.

R.~ Mais peu m'importe cette querelle. Bientôt Poudlard ne sera plus le même, les élèves devraient garder leur énergie pour autre chose.

Le jeune garçon se redressa, et lui offrit un sourire. Un instant il détailla la Gryffondor, à la beauté non négligeable. Mais même à un visage angélique, il ne se résoudrait à avouer ce qu'il tramait avec son cousin. La musique s'arrêta, et Loreliane parla alors de la promesse qu'il lui devait. Déjà malheureusement, il devait se séparer d'une si agréable compagnie. Si la demoiselle le désirait, bien évidemment. Le Serpentard tourna la tête vers le bar et répliqua dans un sourire.

R.~ Je tiens toujours mes promesses. Viens, rajouta-t-il d'un air amical mais sonnant faussement sincère.

Il se dirigea vers le bar, interpela le serveur qu'il connaissait bien par son nom, et commanda un nouveau jus de cassis bien frais pour la jolie demoiselle. Accoudé au comptoir, Russel sortit une cigarette d'un geste systématique. Il faudrait qu'il songe à arrêter. Un jour. Peut être. Il se tourna vers Loreliane, non décidé à partir. Il la voulait elle. Point.

R.~ Je me permets juste un conseil. Ne viens jamais seule, ici, dit-il en lançant une oeillade significative envers trois enivrés sifflant vers la demoiselle. Je me propose en tant que galant cavalier, ma belle.

Un regard provocateur, une bouffée de cigarette, Russel sourit de sa propre provocation. Satisfait. En voyant l'air semi surpris de la Gryffondor, le jeune garçon reprit d'un ton amusé.

R.~ Et bien quoi ? C'est toi, que je veux, c'est un mal ?

Taquinerie ou sincérité ? Le ton de sa voix tirait d'avantage sur la première hypothèse, mais son regard désireux ne pouvait mentir. Ce n'était d'ailleurs pas son but.

Edit Talulla : Hey la rougette, pas touche à MON Serpy !!!!!
Edit Russel : mais heuuuuuu Rencontre d'un Serpent et d'une Lionne 491546

Rencontre d'un Serpent et d'une Lionne 491546

<3

[Ba la il est tout à moi! Razz

Jte le rendrais, ne t'inquiètes pas. Mais en plusieurs morceaux… Twisted Evil

]

Manifestement, cette soirée promettait d'être divine. Ensorcelée par la musique, l'atmosphère du lieu mais surtout par les yeux du Vert et Argent, Loreliane oubliait tout. Plus rien n'avait d'importance à part cette danse et la nuit qui se profilait devant elle. Elle avait oublié la peur que lui inspirait cette escapade nocturne, le problème de "je dors ou cette nuit?", le collège, les cours, les profs et surtout, elle avait oublié la méfiance que lui inspirait les étrangers en temps normal. Mais malgré tout se que l'on avait dit sur les inconnus, notre demoiselle se retrouvait dans les bras d'un parfait inconnu, en train de danser très "collé-serré" pour un verre. De plus, la bienséance de certaines de ses pulsions -qu'elle maitrisait à grande peine- était assez discutable. Comme celle de l'embrasser sauvagement par exemple…

A chaque fois que Russel lui murmurait quelque chose à l'oreille, Lorel' sentait son souffle glissait sur ses épaules et la faire frémir. Toutes les barrières mentales qu'elle avait dressées dans son esprit avant d'entrer dans la boite de nuit s'effondraient au fur et à mesure que le jeune homme se rapprochait d'elle. Son esprit s'embrumait, inondé d'un trop plein de bruit. La chaleur était étouffante mais c'était le prix à payer pour une danse avec le jeune homme. Une nouvelle fois, la voix de ce dernier, où se mêlait ironie et douceur, parvint jusqu'aux oreilles de la belle blonde. Mais l'état second dans lequel elle se trouvait empêcha son cerveau de comprendre le sens caché de la phrase malgré la menace qui s'y trouvait. "Autre chose" pouvait avoir de nombreuses significations pour une jeune fille aussi innocente qu'elle: un nouveau tournoi des trois sorciers, un examen proche, une fête… Comment voulait qu'elle se doute des intentions de Russel, elle dont ses connaissances en magie noire se limitaient aux allusions que faisaient ses profs de temps à autre.

Heureusement, elle oublia rapidement cette étrange phrase quand leur couple se désenlaça, préférant se focaliser sur la "récompense" qui l'attendait. Il est vrai que cette danse avait été une terrible épreuve pour elle, aussi bien physique que psychologique. Il lui faudrait des années pour se remettre et… non: je déconne!
Comme par magie, deux siège se libérèrent prés du bar, dés l'approche du Serpentard et mieux encore, un simple claquement de doigt et le barman était déjà à coté de lui. Ca sentait l'habitué à plein nez.

Elle remercia Russel d'un simple sourire quand son verre arriva. Elle le saisit mais au lieu de le porter à ses lèvres avides, elle le colla contre son coup brulant. Elle gémit de plaisir: la fraicheur du verre dissipait peu à peu le mal de tête qui commençait à l'assaillir. Elle but enfin une gorgée de la boisson violette et ferma les yeux de plaisir. Il ne lui manquait rien.

Un simple coup d'œil en arrière lui permit de comprendre à quoi faisait allusion le jeune homme. Il est vrai qu'elle aurait du venir avec quelqu'un. Natalia par exemple mais dés qu'elle avait proposé cette virée à la brunette, celle-ci avait tout mis en œuvre pour la dissuader d'y aller. Peut-être avait-elle raison après tout… Peut-être…
Mais être avec ses amis auraient été comme venir avec ses parents! Impossible de faire quelque chose sans qu'ils ne vous mettent en garde, vous surveille du coin de l'œil et n'intervienne au moindre faux pas. Seule, elle était certes à la merci de quelques dégénérés mais dans ce cas là, autant resté dans son lit jusqu'à la fin de sa vie si l'on n'aime pas les risques.

Elle allait répliquer qu'elle pouvait très bien se débrouiller toute seule et qu'elle n'avait besoin de personnes mais la provocation que l'on pouvait aisément lire dans l'œil du jeune homme l'interpella. Que sous-entendait-il par "galant cavalier"? Il dut remarquer sa surprise puisqu'il explicita ses paroles d'une façon on ne peut plus claire.
C'en était trop: la jeune fille se tendit et se mit même à paniquer. Elle était persuadée d'être tombé sur un violeur ou un détraqué de ce genre. Elle posa d'un mouvement brusque son verre sur le comptoir et se leva.

- Mais pour qui tu te prends? Je croyais que tu me voulais dans tes bras mais en réalité tu préfèrerais dans tes draps, n'est ce pas? Tu crois que tu peux m'avoir comme ça, avec une danse, un verre, un sourire? Pas de chance: tu t'es trompé de proie! J'suis certainement pas la plus douée pour résister à deux beaux yeux mais j'suis pas aussi naïve!

Plus en colère que tout, elle se retourna vivement et se dirigea vers la sortie d'un pas décidé. La soirée était finie pour elle. Comment avait-elle pu être aussi bête et croire sa conscience qui lui jurait qu'elle n'avait rien à craindre. Natalia se moquerait bien d'elle quand elle apprendrait se qui s'était passé. Elle n'hésiterait pas à lui faire un sermon agrémenté d'un joli "je te l'avait dit" mais cette fois, Lorel' l'écouterait sans broncher puisqu'elle aurait du l'écouter.

Malheureusement pour elle, la soirée ne se terminerait pas aussi simplement pour elle: ses gestes brusques à répétitions et la chaleur qui lui montait à la tête firent leur effet: tout se qu'elle voyait se mit à tanguer. La jeune fille tenta de s'agripper au bras de quelqu'un du mieux qu'elle put mais elle glissa, sa tête tapa contre le bois du bar et elle sombra dans l'inconscience. Aussitôt, une foule d'adolescent se pressèrent autour d'elle, cherchant à savoir se qui se passait. L'un d'eux, ayant un sursaut de bon sens, les dispersa afin de lui laisser de l'air et chercha à la ranimer en la secouant doucement.
Au bout de quelques instants, la jeune fille finit tout de même par reprendre conscience, elle entrouvrit les yeux et en voyant tant d'individus autour d'elle, elle prit peur.
Elle chercha à se relever mais un mal de tête atroce lui enserrait le crane et lui couplait le souffle. Dans un sursaut de mémoire (mais oui, sa existe ^^) elle appela d'une voix faible:

- Russel…

Ne vous méprenez pas: elle n'avait absolument pas envi de le voir mais c'était le seul visage connu qu'elle pouvait espérait entrapercevoir parmi cette masse d'étrangers.
Elle était prête à oublier sa proposition déplacée s'il venait l'aider sur le champ. Mais alors il allait devoir se dépêcher… car la générosité de Lorel' était limitée.

[Défaire un Mustang ? Impossible :hey: ]

Peut-être était-il allé trop loin, sans doute. Mais rien n'était de trop pour l'aîné des Mustang issu d'une famille de mages noirs reconnue. Et pourtant après avoir entreprit de nombreuses relations, il en connaissait un tant soit peu sur la gente féminine, dont les réactions faisaient partie inhérente de leur caractère. Loreliane lui paraissait à la fois volcanique et peu sûre d'elle. Il aurait dû y aller en douceur, tant pis pour lui, Russel rangerait cette information dans un coin de sa tête et reviendrait à l'attaque, à Poudlard sans doute. La colère de la Gryffondor le fit sourire, qu'elle fuit, mais il l'aurait, quoiqu'il arrive, par n'importe quel moyen. Cela prendrait des mois voire une année, Russel savait agir sur le long terme. Son génie manipulateur n'avait plus ni limite, ni scrupules. Son coeur de glace finirait par blesser gravement quelqu'un un jour, peut-être, encore faudrait-il qu'une jeune fille s'éprenne réellement de ce monstre. Le Serpentard la darda d'un regard hautain, le sourire cynique au coin des lèvres, tenant sa cigarette de laquelle s'échappait une légère fumée.

- Mais pour qui tu te prends? Je croyais que tu me voulais dans tes bras mais en réalité tu préfèrerais dans tes draps, n'est ce pas? Tu crois que tu peux m'avoir comme ça, avec une danse, un verre, un sourire? Pas de chance: tu t'es trompé de proie! J'suis certainement pas la plus douée pour résister à deux beaux yeux mais j'suis pas aussi naïve!

R.~ L'un comme l'autre, ça me va tu sais.

Dans ses bras ou dans son lit, effectivement les deux solutions ne lui étaient pas désagréables. Le jeune garçon haussa les sourcils, un sourire cachant un rire amusé se dessinant sur ses lèvres qui narguait la belle. Peu perturbé par la scène que lui avait joué la Gryffondor, il la toisa de ses yeux noirs sans effacer son rictus narquois. La jeune fille tourna les talons et s'en alla d'un pas rapide et sûr, celui d'une personne en colère. Russel écrasa sa cigarette dans un cendrier à sa portée, et souffla dans un haussement d'épaules un bref "Dommage" peu ému. Il se leva enfin, décidé à se trouver une autre conquête, mais après seulement avoir fini son bloody mary en compagnie de son camarade, assis à l'autre bout de l'immense salle. Soudain quelque chose d'inhabituel se produisit. Les danseurs en transe se tenant aux bords de la piste se stoppèrent, pourtant la musique toujours aussi entraînante et forte continuait de donner le rythme de la nuit. Les visages se tournèrent vers la porte de sortie, Russel en fit alors de même, d'une attitude de marbre. La troupe de moutons s'était aglutinée autour de quelqu'un ayant apparement fait un malaise. Une main se posa alors sur son épaule, Duncan se tenait derrière lui, tendant un blouson au Serpentard.

Duncan - On se tire. T'as vu les trois bombes là bas ? Elles donnent une fête chez elles ...

Le Serpentard posa son regard sur trois jeunes filles aux jambes interminables, désignées par son camarade. Mais le lunatisme de Russel prit le dessus, il n'esquissa aucun sourire envers les donzelles et se contenta de prendre son blouson d'un geste vif et agressif. Finalement, ayant changé d'avis, il préférait rentrer dans l'immédiat. La salle enfumée lui laissait un goût âcre dans la bouche, la musique maintenant devenue étourdissante lui devenait insupportable, tout comme les gens autour de lui, et ces lumières vives et dansantes lui donnait un mal de crâne intense.

R.~ Vas-y tout seul. Pas d'humeur.
Duncan - C'est pas à cause de ta blonde quand même, déconne pas.
R.~ Ferme la tu m'épuises avec tes conneries.
? - Mustang ?

Exaspéré, Russel se retourna en direction de la voix lui parvenant dans son dos. Lorsqu'il vit le visage allongé du barman, le Serpentard leva les yeux au ciel. Duncan quant à lui ne répliqua rien, il ne connaissait que trop les sautes d'humeur de son ami, et était par ailleurs le seul à calmer ses violentes colères. Le Serpentard haussa les sourcils et le fixa d'un air froid sous le regard colérique du barman, qui s'alluma d'une légère angoisse lorsque ses yeux croisèrent ceux de Russel.

Barman - Bon sang qu'est-ce que t'as mis dans son verre ?
R.~ Quoi ?

Etonné et échauffé, Russel esquissa un pas envers le barman répondant au nom de Jack, qui dans un sursaut de panique lui montra d'un signe de tête le groupe de moutons toujours attroupé. Ne s'étant nullement approché de la personne ayant visiblement fait un malaise, il n'aurait su dire de qui il s'agissait. Le prénom de Loreliane ne lui traversa pas même l'esprit, tant il était certain qu'elle était partie plus vite que son ombre.

Jack - J'te parle de la blonde avec qui tu parlais y a cinq minutes.

Un regard de nouveau vers l'attroupement, mais assez rapide pour que l'accusateur soit surpris du geste du Serpentard. Celui-ci l'agrippa par le col, le plaquant avec violence contre le comptoir. Sa colère n'avait à première vue aucune explication. Et pourtant le jeune Mustang refusait de laisser aller des insinuations salissant son nom, comme quoi il droguerait des jeunes filles pour mieux les séduire. Russel était bien au-dessus de tout ça. D'une voix froide, à la fois menaçante, calme et agressive, sa réplique ne tarda pas à se faire entendre.

R.~ Je trouve que t'as la langue bien pendue. Tu veux que je te l'arrache pour voir ?

Sa menace était ponctuée par des petits mouvements de tête nerveux du barman, ainsi que par des "non" effrayés. Son ami Duncan intervint alors, ne préférant pas qu'éclate ici une querelle pour au final pas grand chose, sinon pour avoir provoquer la colère de l'aîné Mustang. Il l'éloigna avec force de sa victime, et lui donna une tape amicale dans le dos, le raisonnant alors. Russel quant à lui ne quittait pas Jack des yeux.

Duncan - On se casse je te dis.
R.~ Je t'ai dit d'y aller tout seul bordel ! Et vous cassez-vous !

Le Serpentard s'était dirigé vers l'attroupement. Leur état végétatif à contempler la jeune fille inconsciente, incapables de savoir que faire d'autre le faisait bouillir d'avantage. N'allons pas confondre Russel avec un héros se portant au secours de tous, seulement leur mollesse ne faisait que nourir son agressivité. Il s'était alors frayé un chemin -et encore c'était un euphémisme, en le voyant balayer d'une main violente ceux qui se trouvaient sur son passage- envers la Gryffondor toujours allongée à terre. La laisser respirer ne leur venait même pas à l'esprit, et lorsqu'enfin un garçon se décida à jouer les braves, prenant tout le monde de haut et indicant ses ordres, le Serpentard passa à ses côtés et lui siffla de déguerpir avec une amabilité sans égale. Russel s'accroupit près de la jeune fille, qui venait alors d'ouvrir fébrilement les yeux.

- Russel ...
R.~ C'est bon, j'suis là.

On ne percevait aucune douceur dans sa voix, tant et si bien que certains autours d'eux se regardaient d'un air surpris voire choqués. La froideur du ton employé trahissait son manque total d'envie de passer pour un sauveur ou autre ânerie du genre. Le jeune garçon ne plongea pas ses yeux noirs dans ceux de la belle, il se contentait de porter attention à ses gestes délicats, afin de ne pas perturber d'avantage la Gryffondor. Certaines de ses connaissances eurent une moue largement étonnée lorsqu'ils virent le Serpentard ôter son blouson pour le poser sur la jeune fille. Certes elle devait avoir chaud, mais là où il l'emmenait la température flirtait largement la barre des zéros degrés celsius. Ce fut alors à ce moment que ses gestes devaient se faire doux et adroits, le jeune homme passa une main derrière les épaules de la belle, l'autre se plaçant derrière ses genoux. Il se leva alors, la jeune fille semi-inconsciente dans les bras, d'un soupir exarcerbé. Il ne ferait certainement pas ça tous les jours.

Russel se dirigea vers la sortie, elle avait probablement besoin d'air frais. Le videur lui ouvrit la porte, apparemment étonné de la conduite exemplaire du Serpentard, et les toisa de ses yeux ronds. Il passa la porte sans un sourire, sans même se demander ce que pouvaient bien penser les autres. S'éloignant de quelques mètres du perron, afin d'être quelque peu tranquille, il la posa alors sur des marches en pierre, l'aida à s'assoir, et se posa à côté d'elle, le regard porté sur l'horizon, à la fois vague et étrangement mécontent.

R. ~ J'ai fait ma B.A. du mois. Ca va aller ?

Ce n'était pas qu'il s'inquiétait complètement de l'état de santé de la jeune fille. Mais il se voyait mal la voir faire un autre malaise dans ses bras. D'un autre côté, malgré son coeur de glace il ne pouvait non plus se résoudre à la voir rentrer seule. Il lui trouverait quelqu'un pour la raccompagner.

Cet être l'insupportait! Elle le haïssait, elle l'exécrait… Bref, elle ne voulait plus le voir! Illogique me direz vous puisqu'il n'y a pas plus de 5 minutes, elle dansait avec lui comme si elle était prête à passer la nuit avec lui sans aucun problème. Oui, il est vrai qu'elle avait était très suggestive avec lui mais trois cents secondes avaient passé depuis! En ces quelques instants, il avait réussi à la faire descendre de son petit nuage, où se mêlait musique, chaleur, danse et fièvre (du samedi soir XD) pour la faire revenir sur terre. Pas de chance pour lui: elle avait ramené du ciel une jolie colère, bien noire, impossible à contenir. Comment le jeune homme, qui avait tout du parfait gentleman, avait-il pu devenir un malotru aux intentions si explicite? Loreliane n'était pas une experte en matière de séduction, mais elle lui aurait volontiers conseillé d'être un peu moins direct la prochaine fois! De la douceur, du doigté, voila se que demandait les filles. C'est pourtant pas si compliqué!

Avant de lui tourner le dos, la jeune fille eu le temps d'apercevoir ce regard et ce sourire si… fier, impérieux. Désagréable surtout! Pourquoi ne se mettait-il pas en colère? En réalité, c'est se qu'elle aurait voulu: le ton monte de chaque coté, les injures commencent à fuser et tout se finit par une claque qui aurait laissé au Vert et Argent une belle trace pendant au moins une bonne journée. La, Lorel' se retrouvait la seule en colère et la fuite était la seule issue possible. Elle se maudissait intérieurement d'avoir réagit aussi vivement. Mais elle ne pouvait l'avouer: sa fierté l'en empêchait. Peut-être s'était-elle trompée: peut-être voulait-il simplement… Non, inutile de lui trouver des excuses: son silence et son ton dénué de cynisme lui indiquait qu'elle avait parfaitement compris le sens caché de ses paroles.

Elle n'aurait pu prévoir son évanouissement, tout s'était passé très vite: un mal de crâne, un vrombissement dans les oreilles, un vertige et puis Boum! Par terre. Après ce n'était qu'un voile noir devant elle. Elle entendait quelques cris autour d'elle, ressentait le claquement du parquet, sentait qu'on la secouait, un gout amer lui glissait entre les lèvres mais elle ne pouvait pas réagir, comme si quelque chose paralysait ses membres. Mais heureusement, au bout d'une trentaine de secondes, un déclic se fit dans son cerveau et elle put de nouveau bouger à peu prés normalement. Cependant, elle fut prise de frayeur en apercevant la foule qui se pressait autour d'elle. Elle n'avait aucune envie de tomber entre les mains de quelqu'un d'autre. Aussi, prononça-t-elle le premier prénom qui lui venait à l'esprit. La réponse du jeune homme avait était si rapide qu'elle soupira de satisfaction, heureuse qu'il soit déjà à ses cotés. Mais en fait, pourquoi était-il déjà si prés d'elle? Etait-il venu de lui-même? Avait-il eu des remords quant à sa conduite? Non: ce n'était pas franchement le type de conduite que le Serpentard adopterait d'office.

La jeune fille, encore à demi-inconsciente, sentit que l'on s'affairait autour d'elle. On posa quelque chose de chaud sur elle. Puis, on la souleva et elle put enfin respirer de nouveau puisque le cercle autour des deux jeunes gens s'agrandissait. La tête de Lorel', renversait en arrière, tirait sur la nuque de la jeune fille. Au prix d'un effort surhumain, elle la souleva et la plaça sur l'épaule du jeune homme. Elle savait pertinemment qu'il n'apprécierait pas franchement ce geste mais elle s'en fichait: s'il voulait l'aider alors autant lui éviter une déchirure musculaire. La jeune fille sentait qu'on la transportait mais elle ignorait complètement qu'elle était leur destination, gardant toujours les yeux fermés. Le froid la saisit et un long frisson la fit grelotter. Russel la posa au sol et l'aida à s'asseoir. La jeune fille enfouit sa tête dans ses mains un instant puis se mit à se masser les tempes, espérant ainsi vaincre son mal de tête qui l'assaillait toujours.

- J'ai fait ma B.A. du mois. Ca va aller ?

Aucune réponse de la part de Lorel'. Elle lui en voulait toujours, même s'il l'avait tout de même aidé à se sortir de là. L'attitude ironique qui l'habitait d'habitude s'était transformée en un comportement froid et distant. Fébrilement, elle sortit un paquet de cigarette de sa poche secrète et en prit une entre ses lèvres. Elle tendit machinalement le paquet au jeune homme d'une main et alluma son bâton de la mort, comme le surnommé Natalia, de l'autre. Elle en tira une bouffée puis s'emmitoufla dans le blouson que le Serpentard lui avait prêté.

- Merci.

Un mot. Simple, clair, concis, qui résumait parfaitement sa pensée. Seulement, ce petit remerciement ne convenait pas à la jeune fille. Elle ne voulait pas quitter le jeune homme, pour une raison qui lui était inconnu d'ailleurs. Cependant, son comportement avec lui l'empêchait de faire si rien n'avait était dit.
Elle laissa un silence s'installait, les deux jeunes gens se plongèrent dans leurs pensées. Une fois qu'elle fut réchauffé et qu'elle eu l'esprit plus claire, Loreliane pris la parole, d'un ton hésitant.

- Russel, je… Enfin… je… bon j'suis désolé pour tout à l'heure. Je parle pas de mon coup de gueule. Mais là, jt'ai un peu volé ta soirée avec mon malaise.

Malaise qu'il avait en partit provoqué mais ça, elle le garda pour elle-même.
Elle enleva le blouson qui lui tenait chaud d'un mouvement d'épaule et lui tendit, ayant enfin décidé de le regarder en face.

- Je te le rends. Rentre la dedans, oublie moi et tout ira bien.

Elle désigna d'un mouvement de tête l'entrée de l'immeuble qui abritait le Mago's. Si elle n'avait pas très envi de repartir dans le noir, sans aucune idée ou aller, lui devait certainement avoir eu son trop plein de filles pour la nuit. Enfin pas sûr… Elle récupéra son paquet de cigarette et se leva. Elle tendait toujours le blouson noir à bout de bras, attendant juste que Russel récupère son bien.

Une bouffée de cigarette, puis deux, trois… Les deux adolescents se regardaient toujours, aucun ne ciller, chacun attendant la réaction de l'autre.

Tous deux semblaient avoir un point commun. Un seul visiblement. Ils pouvaient tous deux changer complètement de personnalité, d'humeur et d'idée, en un claquement de doigt. En outre il était persuadé être tombé sur une jeune fille audacieuse et n'ayant pas froid aux yeux. Il s'était retrouvé face à un lionceau aux yeux doux, sortant les griffes de temps à autres. Le garçon ne fit pas part de sa comparaison métaphorique. Parce qu'il ne la trouvait pas extrêmement brillante, mais surtout parce qu'il doutait fortement que la Gryffondor prenne comme un compliment le fait que les deux jeunes gens aient au final un terrain d'entente. Le froid au dehors était glacial, il mordait la peau et se faisait agressif. Aucune brise ne venait accentuer le côté hivernal désagréable, encore heureux. Les marches froides de pierre n'arrangeaient rien. Néanmoins le Russel n'était guère frileux. Encore moins lorsqu'on l'avait échauffé quelques minutes auparavant. Des nuages gris se pointèrent à l'horizon, mais le jeune garçon n'était pas franchement de ceux qui aimaient parler de la pluie et du beau temps.

On pouvait entendre la musique venant du complexe, taper fort contre les murs de béton, mais entre le Serpentard et la Gryffondor, un silence s'était installé. Non pas qu'il était gêné, seulement il n'avait rien à dire. Ceux qui connaissaient Russel savaient qu'il était difficile de lui arracher un mot lorsque celui-ci ne le désirait pas. Il y avait toujours ce côté "Je fais ce que je veux" même au niveau relationnel. Un bruissement vint rompre le silence léger, et les yeux de l'aîné Mustang, jusque là fixés sur l'horizon, glissèrent sur Loreliane. Sa peau blême trahissait le malaise qu'elle venait de faire. Mais malgré tout cela n'altérait en rien sa beauté. Il lui fallait procéder en douceur, avec elle. Se montrer moins direct et plus conciliant. Plus tendre également, sans doute. Seulement entre Russel et la douceur, ce n'était pas ce que l'on pouvait appeler une grande histoire d'amour. La Gryffondor lui tendit un paquet de cigarettes, et le jeune homme s'en saisit d'une dans un hochement de tête en guise de remerciement, mais sans un mot. Possible que fumer n'était pas bon pour ce qu'elle avait. D'ailleurs le vert et argent s'étonna dans un premier temps de voir cette fille au visage de lune s'en allumer une. Un léger sourire amusé aux lèvres, Russel fit de même, toujours aussi muet.

- Merci.

Le Serpentard se contenta de fixer le ciel de nouveau, le regard perdu sur l'horizon. Il ne rétorqua pas même un "y a pas de quoi" Pourquoi faire ? Il se voyait bien mal passer pour un héros, après les avances qu'il avait pu faire à la Gryffondor. Sans compter que ce rôle ne lui collait pas à la peau. C'était un salaud, point. Il ne fallait pas chercher plus loin. Et il savait, dans le fond, qu'il s'en brûlerait les doigts un jour. Une jeune fille un jour, inutile de préciser qu'il s'était agit d'une ex petite amie, lui avait balancé avec virulence que son agissement envers les autres, les voir souffrir, n'était qu'en fait une vengeance inconsciente de faire payer les autres pour le décès de son père. Une sorte d'auto-satisfaction. Mouais, elle était allée chercher loin. Et les analyses de psy, ce n'était pas son truc. Il trouvait cela surtout barbant. Le regard de Russel vagabondait ici et là, et se stoppa sur ses lacets défaits. Le silence s'installa de nouveau, à nouveau rompu par la jeune fille.

- Russel, je… Enfin… je… bon j'suis désolé pour tout à l'heure. Je parle pas de mon coup de gueule. Mais là, jt'ai un peu volé ta soirée avec mon malaise.

R. ~ T'en fais pas pour ça je vais pas en faire une montagne, j'ai connu pire.

Penché sur ses chaussures, il les laça alors d'un geste vif, la cigarette au coin des lèvres. On pouvait penser que le jeune homme aurait répondu d'un ton amer, mais au contraire il avait répondu sur une tonalité légère. Voler sa soirée. Ce n'était pas franchement le cas, au contraire cela avait pimenter un peu sa sortie nocturne. Et il y en aura d'autres. Russel se redressa, et fixa enfin la jeune fille dans un sourire radieux, tirant de temps à autre sur sa cigarette. Il était difficile de comprendre son jeu, et même ce qu'il était vraiment. Néanmoins il atténua ce côté sombre, la réaction de Loreliane lui avait fait comprendre qu'il avait été un peu trop explicite. Sans doute lui avait-il fait peur. Elle n'était pas la première.

R. ~ Non c'est moi qui m'excuse. J'ai pas été galant non plus. Un peu trop direct c'est ça ? J'y suis pour rien, je perds mes moyens lorsque je croise une fille charmante. Chacun réagit à sa façon.

C'est ça, déguise ta connerie en mensonge. Fais croire que t'étais nerveux et que tu avais voulu te la jouer sûr de toi. Possible qu'elle ne gobe pas ça, elle n'était pas si naïve. Possible du contraire, Russel savait si bien mentir et mener les gens en bateau. Mais au moins, il avait présenté ses excuses, pour des raisons qui lui étaient propres. Imprévisible qu'il était. Le jeune garçon reposa ses yeux de jais sur l'horizon, sentant une légère rosée sur son visage, glaciale. Mais cela faisait tant de bien. Loreliane esquissa de nouveau un mouvement, faisant se retourner de nouveau le Serpentard.

- Je te le rends. Rentre la dedans, oublie moi et tout ira bien.

Russel n'insista pas sur le moment, il se voyait mal s'obstiner à lui faire garder quelque chose dont apparamment elle ne désirait plus. Russel s'en saisit sans un mot, au visage étrangement froid, et l'enfila aussitôt. Il avait l'air de celui qui allait la prendre au mot, partir, la laisser ici seule dans le froid, le visage blême. Dans le fond, il admirait ce courage, propre aux Gryffondors. Vu le phénomène qu'elle avait devant ses yeux, il était quelque peu dangereux de sortir ça ainsi. C'était jouer avec le feu, se retrouver avec une chance sur deux de demeurer seule dans le froid, dans un lieu qu'elle ne connaissait visiblement pas. Toujours muet, Russel se leva, descendit quelques marches afin de se trouver en contre-bas vis à vis de la belle, puis, enfin, se retourna vers elle. La cigarette sur le coin des lèvres, il retroussa sa manche et jeta une oeillade sur sa montre qui n'était pas à première vue de piètre qualité.

R. ~ Tu vas quand même pas rester là, à deux heures et demi du matin, dans le froid et vêtue seulement d'une robe ?

La pointe d'humour qu'il avait ajouté détendait légèrement l'atmosphère. Le jeune garçon ne bougeait pas de son piedestal de pierre, bien décidé à jouer les gentlemen. Le Serpentard rajouta aussitôt dans un sourire.

R. ~ Dois-je rajouter qu'en plus de cela je suis persuadé que tu ne connais absolument pas les lieux, et que de rentrer seule la nuit, sorcière ou non, est quelque peu risqué.

Il ignorait si elle rentrait à Poudlard, ce soir. Après tout Russel connaissait quelques camarades qui avaient des dérogations, et qui passaient leurs week-end chez leurs parents à Pré-au-Lard. Mais de toutes évidences, les deux jeunes gens devaient transplaner jusque là bas, pour ensuite se rendre à Poudlard à pied. Mais puisqu'ils étaient dans la belle ville de Londres, pourquoi ne pas faire une promenade nocturne ? Au vu des connaissances de magie noire de Russel, il était peu probable qu'ils aient des ennuis avec quelconque moldu. Le jeune garçon donna un léger signe de tête en sa direction, continuant avec insistance.

R. ~ De toutes façons, j'allais partir, quand tu as fait ton malaise. Fais pas ta tête de mule, je t'emmène. S'il t'arrivait quelque chose, je me sentirai responsable. Et puis on peut marcher un peu non ? Histoire que tu prennes l'air. Ensuite c'est promis, on transplane à Pré-au-Lard et on rentre au château. Sans entourloupes, juré.

Le garçon haussa les épaules et fit brièvement un mouvement de mains, paumes en avant, la pointe d'humour toujours en plus. Inutile de lui faire peur d'avantage, au vu de sa situation elle ne devait déjà pas se sentir très à l'aise. Effrayer les colombes ne l'amusait pas plus que cela. Mais sa gentillesse soudaine semblait cacher quelque chose.

Comment pouvait-il sourire? N'avait-il donc aucun remord? Etait-il fier de l'avoir mise en colère? Non, ce n'était pas du cynisme qu'il y avait dans son sourire mais de la… gentillesse! Venant de lui c'était plutôt surprenant mais également… angoissant! Deux idées se profilaient dans l'esprit de la blonde: soit Russel était schizophrène et son coté "Docteur Jekill" venait de reprendre le dessus, soit… il était un idiot fini. Bizarrement, elle penchait plus pour la première hypothèse. Cependant, un détail lui revient en mémoire: son appartenance à Serpentard. Pas besoin de suivre attentivement les cours d'histoire de la magie pour savoir que le fondateur de cette maison avait toutes les "qualités" de son emblème. Russel semblait en avoir hérité la plupart comme la manipulation, la fourberie et le désir de possession pour n'en cité que quelques unes. La jeune fille était persuadée qu'elle en découvrirait encore d'autres dans la soirée.

De son coté, Loreliane arborait un visage froid mais ses yeux trahissaient sa déception d'avoir eu à écourter sa soirée. Elle avait tellement eu envi d'en profiter pour s'enivrer, danser et oublier tout se qui la tracassait… Il avait fallu qu'elle tombe sur le seul abruti de la boite… qui était en train de s'excuser! Je meurs!

- Non c'est moi qui m'excuse. J'ai pas été galant non plus. Un peu trop direct c'est ça ? J'y suis pour rien, je perds mes moyens lorsque je croise une fille charmante. Chacun réagit à sa façon.

Le peu de confiance qu'elle avait eu en lui s'était totalement évanouie: sa voix sonnait si faux qu'un détecteur de mensonge serait mort d'overdose en un dixième de seconde. La jeune fille releva les yeux vers lui et lui lança sa réponse, d'un ton cinglant:

- Choisis donc une moche la prochaine fois! Sa t'évitera de pourrir la soirée de quelqu'un!

S'en était trop. Elle décida de partir. Elle enleva le blouson et lui indiqua d'un mouvement de tête la direction de l'entrée comme pour lui indiquer le chemin. On ne sait jamais, il pourrait se perdre en route…
Elle ne bougeait pas, fixant le Serpentard en attendant qu'il s'en aille. Encore, lui ce n'était rien, même si elle dorénavant elle le haïssait, mais ce n'était rien comparé à son regard… Deux yeux noirs, perçants, froids, sans sentiments et qui ne trahissaient en rien ses pensées. La jeune fille les détestait pour cette inexpressivité qui lui donnait l'impression d'être sondé de l'intérieur, de se retrouver nue et sans défense face à lui.
Mais vu qu'il posait maintenant les yeux sur elle, la jeune fille détourna les siens et se mit à fixer sa cigarette. Toute son attention se reporta sur les copeaux de tabac brun qui prenait une triste couleur grise au fur et à mesure que le feu les incendiait. Lentement, la cigarette devenait de plus en plus petite, comme une bougie trop rapide. Loreliane la porta de nouveau à ses lèvres et en tirait une bouffée avant de jeter un regard en coin au jeune homme.

Enfin, il se décida à reprendre son blouson. Mais petit problème: il ne partait pas dans la direction souhaitée. Bon, après tout s'il voulait partir dés maintenant elle s'en fichait. Ce dont elle se moquait moins, c'était qu'il s'était une nouvelle fois retourné vers elle. Que lui voulait-il encore? L'invitait à venir avec lui! Nan mais là c'est bon quoi… Il s'enfonçait à mort mais sans s'en rendre compte.

- Ca, il fallait s'en préoccupait avant de m'obliger à sortir…

Non, la réplique n'était pas agressive. Simplement froide. Mais ce n'était pas une réponse. Sans un mot et un regard, la jeune fille finit sa cigarette qu'elle lança d'une pichenette et prit sa baguette dans sa poche secrète. Je vous explique: il lui suffisait à la demoiselle de plonger deux doigts dans son décolleté et de penser à se qu'elle voulait pour ressortir tous les objets qu'elle avait mis dans cette poche. Pratique, même si le geste n'avait rien de très gracieux.
Suite à ça, elle lança un Accio et, une dizaine de secondes plus tard, sa capeline arriva dans ses bras. Elle posa l'étoffe qui la couvrait jusqu'au pied, sur ses épaules et l'attacha. Une fois prête, elle se détourna de l'immeuble et passa devant le jeune homme, la tête haute, le regard froid. Au bout de quelques pas elle s'arrêta et, tournant légèrement la tête lui demanda d'une voix neutre:

- Si j'ai besoin d'un chevalier servant c'est maintenant… Alors soit tu tiens tes promesses et tu te bouges soit tu auras mon viol sur la conscience.

Oui, c'était du chantage pur et dur. Bon d'accord… à moitié puisqu'il est vrai que la demoiselle préférait qu'il l'accompagne plutôt que de rester seule. Elle fit encore quelques pas et fut rassurer de le voir à ses cotés mais ne montra pas son soulagement.
Les deux jeunes se mirent en marchent, toujours en silence. Lorel' ne souhaitait pas particulièrement se taire mais elle réfléchissait à comment pourrait-elle finir la soirée. Elle trouver l'idée de Russel assez intéressante: elle rentrerait à Prés-Au-Lard, louerait une chambre au village et retransplanerait à Londres le lendemain matin, juste avant que ses parents ne la rejoignent.

Ayant résolu ce petit problème, elle tourna la tête discrètement vers le Vert et Argent. Celui-ci marchait tranquillement, le regard fixait droit devant lui. Cependant aucun sourire n'ornait son visage se qui lui faisait perdre de son charme. La faible lumière de la lune n'arrangeait rien puisqu'elle lui donnait un teint cadavérique. Un petit sourire vint étirer les lèvres de la jeune fille: il était le parfait stéréotype du Serpentard même s'il semblait un peu plus doué que ses confrères au niveau de la manipulation. Jamais les autres n'auraient réussi à mettre Lorel' dans une impasse, l'obligeant ainsi à les suivre.

Leur chemin se poursuivit ainsi. Ils marchèrent une dizaine de minutes sans que ni l'un ni l'autre n'ouvrit la bouche. La blonde suivait ses pieds, se fiant à son instinct, ne cherchait aucunement à se repérer dans ce dédale de rue.
Au bout d'un certain temps, et même d'un temps certains, elle perçut un bruit d'eau. Suivant ses oreilles, elle les amena à une placette au centre de laquelle se trouvait une ravissante fontaine, entourée de quelques réverbères. Les hôtels particuliers qui bordaient l'endroit, datant certainement du début du XIXe siècle, coupait le vent, se qui laissait une température très agréable.
Lorel' se dirigea vers un banc et, une fois assise, bascula sa tête vers l'arrière en laissant échapper un long soupir. Elle indiqua à Russel la place à coté d'elle d'un simplement mouvement des yeux puis se détourna de lui.

- Comment as-tu réussi à me prendre au piège? Jt'en voulais à mort, je ne voulais plus te voir mais je suis quand même là, juste à coté de là… Faut vraiment que j'prenne des cours de manipulation. Conclut-elle avec un fin sourire.

N'allait pas imaginer que la demoiselle lui avait pardonné. Elle voulait simplement comprendre comme avait-elle pu le suivre comme un robot et sans lui faire le moindre reproche. Ou du moins, sans lui hurler dessus…

Les filles. Toutes différentes, mais sensiblement les mêmes. Saoulantes. Et elle, battait tous les records dans les "je sais pas ce que je veux et je me fiche de ce que tu penses". Bien, mais qu'elle ne veille pas trop à éveiller la colère latente du jeune homme, qui en ces cas là demeurait incontrôlable. Néanmoins Russel restait étrangement calme, même s'il avait fallut qu'il tombe sur l'enquiquineuse de première. Il comprenait déjà mieux, à présent, pourquoi il ne désirait pas s'attacher. Outre le fait qu'une jeune fille, aussi jolie soit-elle, puisse se mettre en travers de sa route, il s'avérait certain que la gente féminine était difficile à vivre au quotidien. Très peu pour lui. Russel la laissa parler, légèrement indifférent, soupirant cependant de temps à autres. Bla bla bla. Maintenant tout était de sa faute. Wow jeune fille, faut te calmer, c'est pas moi qui t'ai poussé à venir ici. J'aurai très bien pu te laisser à moitié-inconsciente avec ces incompétents. Non mais je rêve. Ouais, les bonnes actions c'était pas son truc.

La tentation de partir sur le champ et de la laisser finir son monologue était forte. La violence vacillant dans son regard noir était fébrile mais bien présente, cependant Russel ne fit rien, à quoi cela lui servirait-il. De plus s'en prendre à une demoiselle ne faisait véritablement pas parti de son étique, tant que celle-ci ne s'en prenait pas violemment à lui et aux siens. Ce n'était pas le cas. Visiblement Loreliane semblait s'être emportée, lasse sans doute du jeu du Serpentard, impossible à cerner. La Gryffondor fit voler sa cape jusqu'à elle dans un subtil "accio", avant de se lever et de passer à côté du jeune homme dans un regard froid. Russel leva alors les yeux au ciel. Mais pourquoi elle ?

- Si j'ai besoin d'un chevalier servant c'est maintenant… Alors soit tu tiens tes promesses et tu te bouges soit tu auras mon viol sur la conscience.

R.~ Parce que tu crois vraiment que j'en ai une, de conscience ?

Bref rire ironique, réplique glaciale. Il était amusant de voir comment le Serpentard avait changé du tout au tout, lui qui cinq minutes auparavant avait sorti le jeu du "mais je vais m'inquiéter pour toi". Son masque était dès lors tombé, à quoi bon aller plus loin puisque cette Gryffondor, malgré les apparences, n'était pas si naïve. Russel fixa la silhouette de la jeune fille s'éloigner et s'avancer dans l'obscurité. Saleté d'engagement, saleté de promesse. On pouvait affubler le jeune homme de bien des maux, mais sa parole, une fois donnée, était plus solide que du béton. Une question d'honneur, sans doute. A croire que Russel avait une étrange conception de cette qualité, mais la famille Mustang était à elle seule un concentré de mages noirs aux moeurs quelque peu différentes des autres.

Il s'en alla donc rejoindre Loreliane, au regard hautain, ce qui amusait tout de même le Serpentard. Les Gryffondors n'étaient pas, en général, très doués pour ce genre de jeu. Voir la belle se comporter comme une élève de la Maison de Salazard avait quelque chose de singulier. Mais qu'à cela ne tienne, si elle continuait sa mauvaise foi, il était fort possible que Mustang perde patience et ne la laisse là au beau milieu de la rue.

R.~ Avoue que tu ne peux pas te passer de moi.

Il eut un sourire qui se voulait largement hypocrite. Visiblement la tension entre les deux jeunes gens semblait s'être installée en un claquement de doigts. Mais pour Russel, ce n'était au final pas si différent qu'à l'accoutumée. Certes il était sociable, mais se foutait pas mal des autres et de leurs souffrances. Il était donc évident que beaucoup d'élèves au château lui en voulaient pour une raison ou pour une autre. Soit, quelle importance. Le fils du Seigneur des Ténèbres n'avait besoin de personne, pour prendre la relève.

Ils continuèrent donc de marcher, la promenade se passait sans un mot. Cela ne semblait guère le tracasser, Russel aimait ces instants de tranquilité. Il était évident que, selon son comportement et celui de la Gryffondor, la soirée pouvait prendre une toute autre tournure. Son regard fixait inlassablement l'horizon, piqueté de quelques étoiles. Son naturel était alors revenu, lorsqu'il avait compris que la jeune fille ne tomberait plus dans ses entourloupe. A moins que ce n'était que pour mieux l'avoir par la suite, allez savoir. Il était difficile de savoir ce qu'il pouvait trotter dans sa tête, lui à l'âme si noircie et corrompue.

Loreliane se stoppa soudain, sur une place pavée et typique des belles rues de Londres. Russel donna une brève oeillade vers la fontaine, dont les déversements de l'eau sans doute glaciale était le seul léger bruit que l'on percevait dans les environs. La Gryffondor alla s'assoir sur un banc, lui faisant signe de venir s'asseoir, mais le jeune homme préféra rester debout, à quelques mètres de la jeune demoiselle. Les faibles lueurs des réverbères éclairant la place, mais au vu du coup d'oeil qu'il donna, il s'avérait que les deux jeunes gens étaient complètement...seuls.

- Comment as-tu réussi à me prendre au piège? Jt'en voulais à mort, je ne voulais plus te voir mais je suis quand même là, juste à coté de là… Faut vraiment que j'prenne des cours de manipulation.

R.~ Mais tu m'en veux encore, Princesse. C'est la preuve que tu es sans doute habituée aux garçons bien sages.

...Et bien ennuyants. Un bref sourire se dessina sur ses lèvres. Ses yeux se détournèrent alors de la demoiselle pour aller se poser nonchalament sur quelques maisons typiquement londoniennes. Tant de sérénité et de calme. Tellement d'ennui. Il était temps de changer la donne. Le silence ne dura guère longtemps, cette fois, Russel lança aussitôt avec une étrange sincérité dans la voix.

R.~ C'est inné. Soit tu as l'esprit assez complexe pour mener les gens en bateau afin d'avoir ce que tu veux, soit tu ne l'as pas. Il ne faut jamais avoir...de compassion.

Russel tourna enfin son regard vers Loreliane qui semblait l'éviter ou du moins feintait l'indifférence depuis leur départ du Mago's Night. Sa voix sérieuse contrastait nettement avec l'ironie dont il avait fait preuve précedemment. Le jeune homme s'approchait du banc à pas lents, alors qu'il expliquait les grandes règles de l'art de la manipulation. Il était vrai que pour le Serpentard, cela avait toujours été dans ses veines. Il était difficile de mettre des mots sur une chose que l'on pratiquait depuis toujours.

R.~ Et je doute réellement que tu puisses être aussi insensible. Mais passons, puisque ta question n'était pas sérieuse.

Une Gryffondor demander le plus sérieusement du monde des conseils de manipulation, on aura tout vu. C'était là sans doute une question posée à la légère, voulant certifier que le jeu du Serpentard avait fonctionné, même sur la plus coriace des rouges et or. Russel finit par venir s'assoir, ses yeux noirs fixés sur la fontaine. Personne ne venant troubler leur conversation. Juste une Gryffondor peu sûre d'elle et un Serpentard adepte de la magie noire, seuls. Quelles idées pouvaient bien passer par la tête du Serpentard ? Lui faire peur n'était pas en soit si plaisant, puisqu'il s'était amusé dores et déjà à le tenter bien plus tôt dans la soirée. Alors rien. De plus la beauté rayonnante de la demoiselle faisait que Russel s'accrochait toujours à son dû. Il l'aurait d'une manière ou d'une autre.

R. ~ Au fait, est-ce que toutes les Gryffondors sont aussi de mauvaise foi comme toi, ou est-ce que je suis tombé sur la seule ? Mais tu me diras... Une fille même si elle est mignone, peut être très ennuyeuse si elle n'a pas son caractère.

Cette fois, son regard se posa sur Loreliane. Aucune ironie ni cynisme, mais un juste un sourire réellement amusé et taquin, histoire de détendre l'atmosphère. Et bien quoi, il avait déjà voulu faire peur à une Serdaigle la veille en la menaçant implicitement de l'étrangler, au moment où elle s'y attendait le moins. Ce soir, il passait à autre chose.

Pas de conscience… Une réponse constituait d'une autre question, complètement puérile: le jeu de prédilection des enfants qui souhaitent embêter leurs parents. De toute façon, Russel ne semblait pas être plus mature que ces gosses insolents. Peut-être plus intelligent mais hélas, le mental n'avait pas suivie l'âge. Quel dommage: gâcher les charmes d'un si beau visage par un manque totale de maturité. Si la demi-centaine filles qui lui couraient après connaissait cette partie du jeune homme, la légende s'envolerait. Oui, Loreliane se contentait d'une seule de ses répliques pour le caractériser définitivement. Mais je vous rappelle qu'elle était particulièrement en froid avec lui, enfin pour le moment, et qu'elle se servait du moindre de ses faux pas pour déchainer sa colère.
Elle ne fit aucune remarque à voix haute puisque l'idée qu'il l'abandonne malgré ses promesses, lui faisait un peu peur, il faut l'avouer. Cependant, rien ne l'empêchait de se le maudire en son fort intérieur.

Ses premiers pas furent rapides, déterminés, laissant entendre qu'elle désirait le distancer… Bref, la parfaite attitude d'une fille hautaine. Elle n'avait pas choisi de donner cette image au Serpentard: c'était la démarche qu'elle adoptait à chaque moment de la journée, donnant l'impression aux autres élèves qu'elle n'était qu'une fille froide, imbu d'elle-même, souhaitant au plus vite laisser derrière elle les autres. C'était une image fausse bien sûr puisque le principal souci de Lorel' était de démontrer à ses amis l'affection qu'elle avait pour eux et non de les faire se sentir inférieur à elle. Seulement, les autres c'était autre chose… Les Poufsouffles et les Serdaigles ne savaient pas passer une soirée sans étudier et les Serpentards passaient leur temps à se demander comment faire pour manipuler encore plus de gens. Aucun d'entre eux ne méritait la considération de la jeune blonde. Bourrée de préjugés la demoiselle.
Seuls ses compatriotes rouge et or avaient les qualités requises pour faire partie de l'entourage de la belle. Un honneur? Par pour tous, mais pour certains oui.

Russel la rejoint, et se mit à sa hauteur. A peine était-il arrivé qu'il ouvrait déjà la bouche pour la rabaisser.

- Me passer de t… Commença-t-elle dans un souffle, analysant ses paroles à voix basse, Pff, pas du tout: c'est juste que tu as un engagement vis-à-vis de moi. La prochaine fois, évite de balancer des promesses à tort et à travers…

La prochaine fois… Une nouvelle fois, ces mots lui échappaient. Sous-entendait-elle, en son fort intérieur, vouloir le revoir ou généralisait-elle, du style "la prochaine fois que tu croiseras une fille en boite"? Elle-même ne saurait le dire. D'un coté, elle souhaitait que cette soirée fût la dernière qu'elle passait en sa compagnie, mais de l'autre, elle désirait savoir comment évoluerais leur relation, dans un autre cadre. A l'école par exemple: ignorance totale des deux cotés? Mépris l'un envers l'autre? Complicité?

Aucun autre mot ne fut échanger jusqu'à se qu'ils arrivent sur la placette. L'endroit était charmant et, aux yeux de la jeune fille, était l'un des cadres les plus romantiques où deux amants pouvaient se retrouver. Elle se prit à rêver du jeune homme qu'elle avait rencontré en Grèce, aux vacances précédentes. Le coude posé sur le dossier du banc, la tête posée sur sa main, elle l'imaginait en sa compagnie, ici-même, à coté d'elle. Tout était idyllique. La jeune fille ferma les yeux et au moment ou elle rêvait que le jeune Grec l'embrassait passionnément… Les paroles de Russel firent éclater ses pensées.
Loreliane contenue à grande peine l'envie d'étrangler ce Serpentard briseur de rêve. Elle ferma les yeux et poussa un soupir exaspéré avant de faire semblant de s'intéresser à la réplique qu'il lui donnait. Elle ne captait que vaguement le sens de ces mots, le brouillard de ses songes envahissait encore son esprit.

Elle ne rétorqua rien puisque de toute façon, sa réplique n'attendait pas franchement de réponse. La seule qu'elle aurait pu éventuellement lui donner aurait encore était chargé de mépris et de cynisme. Inutile de rajouter de l'huile sur le feu: la tension entre les deux jeunes gens était encore bien trop palpable.

Lorel' rectifia rapidement sa position, et se mit à observer intensément la fontaine qui lui faisait face. La coupole était décorée de multiples motifs simples mais qui s'entrelaçaient élégamment, sans jamais tomber dans le vulgaire. Au dessus, l'eau jaillissait d'un simple point, s'élever en arabesque avant de retomber dans la vasque. Le mouvement monotone de l'eau laissait l'esprit vagabonder sans but précis et détendait l'atmosphère. Tout se que Lorel' adorait. Tout se que Russel détestait.

Celui-ci rompit le silence qui s'était établie et se rapprocha lentement en tentant de lui expliquer l'art de la manipulation. Mais il le disait bien: soit on l'a, soit on ne l'a pas. Et en l'occurrence… la jeune fille ne faisait en aucun cas partie de la gente doué pour obtenir des autres se qu'ils voulaient.
Une fois son exposé terminé, Russel finit par s'asseoir à coté d'elle, visiblement décontracté. La jeune fille fut surprise de constater qu'à aucun moment, son ton n'avait prit la teinte de la méchanceté. Il avait était calme, exposant clairement son point de vue et, même lorsqu'il avait évoqué la trop grande gentillesse de la demoiselle, ce n'était qu'un constat et en aucun cas un moyen de la rabaisser au rang de fille trop placide, sans caractère.
Puisqu'il ne la regardait pas, Lorel' posa ses yeux sur lui, détournant légèrement la tête. La lumière des réverbères, beaucoup plus douce que celle de la lune, rendait son teint beaucoup plus velouté et l'expression arrogante de son visage avait presque disparu. Elle retrouvait le garçon si sur de lui qui l'avait invité au danser, plus d'une heure auparavant, avec son charme ténébreux. Elle se tourna un petit peu plus et prit un ton dégagé pour lui répondre:

- Tu sais… on est pas tous aussi débile l'un que les autres. J'veux dire… Ouais, c'est vrai que certains Gryffondors sont particulièrement gamins et pensent que le seul et unique moyen de démontrer notre courage légendaire est de provoquer tout le monde.

Heu… êtes-vous sur que la jeune fille qui parle est bien Loreliane? C'est bien elle qui critique ainsi les gens de sa propre maison? Ben oui: jvous l'avait dit qu'elle avait des préjugés sur tout le monde!

- La plupart d'entre nous avons un caractère bien trempé. Sauf qu'on ne le montre pas en méprisant tout le monde ou en voulant absolument avoir raison.

Là, elle s'avançait sur un terrain glissant. Il était impossible que Russel ne comprenne pas les sous-entendus qu'elle faisait sur la maison du Vert et Argent. En fait, elle voulait tout simplement… tester son pouvoir de manipulation! L'entendre dire qu'elle était trop sensible avait quelque peu blessé sous ego. Aussi se lançait-elle dans un petit jeu qui ne pourrait que plaire au Serpentard puisque l'aboutissement de sa stratégie les amènerait à se qu'il désirait depuis le début. Elle enchaina.

- C'est comme pour vous… Je sais bien que parmi ces frimeurs, certains sont particulièrement sensible. Seulement, ils ne peuvent pas le montrer sinon c'est éjection de la bande dans la seconde qui suit. Je suis même persuadé que tu en fais partie…

Nonchalamment, la jeune fille se rapprocha du Serpentard. Elle posa négligemment sa main sur son bras et son regard se fit plus tendre.
Je sens que vous commencez à entrapercevoir sa stratégie. Son jeu se transformait petit à petit en piège. Le jeune homme allait devoir sortir le grand jeu pour s'en dépêtrer. Seulement… se rendait-elle compte qu'elle n'était qu'une novice dans le domaine de la manipulation? A fond dans sa stratégie, comprenait-elle que se tenait en face d'elle un maître dans l'art de parvenir à ses fins par tous les moyens? Bien sûr que non: sa trop grande estime d'elle-même l'enfermait dans son propre piège. Personnellement, je parierai que ses chances de gagner avoisinent le…2%.

- Quant à moi… je fais bande à part: je suis mignonne et en plus j'ai du caractère… J'ai l'impression que sa te plait, non?

Son visage s'était encore rapproché de celui de Russel. Maintenant, il avait les cartes en mains. A lui de jouer: obtenir se qu'il voulait et montrer ainsi à la Gryffondor que elle aussi savait soudoyer les gens ou alors montrer qu'il était encore maître de lui-même et donc, blesser la jeune fille au fond d'elle-même.

Il était difficile de ne pas répondre et de ne pas surenchérir aux provocations de la Gryffondor, qu'est-ce qui l'en empêchait, après tout. Rien sinon ce profond désir de tranquilité. Lui qui pensait pouvoir rentrer paisiblement, s'était au final retrouvé avec une adepte du "j'aurai le dernier mot alors laisse tomber", ce qui en soit n'était pas son but recherché lorsqu'il était parti pour faire une nuit blanche au Mago's Night. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de faire un malaise, d'ailleurs ? Certes le Serpentard aurait pu s'en trouver finalement ravi, se servir de la situation pour envenimer sa victime et l'endormir de ses belles paroles, mais au final cela s'avérait surtout être un calvaire, autant pour Loreliane que pour Russel. Quoiqu'il savait pertinemment qu'il pouvait à tout moment retourner la situation, autant que cela pouvait lui plaire. Pour le moment, il préférait jouer sobrement au chat et à la souris, attendant le dernier moment pour que le félin croque le savoureux rongeur. Allez savoir comment se terminerait la soirée. S'il avait décidé de l'effrayer, de jouer avec ses nerfs, ou bien encore de se montrer tendre, ou indifférent. C'était aux dépends du comportement de la jolie Gryffondor. D'un déclic, Russel décidait de la suite des évènements, et de ce qu'il avait choisi comme fin alternative. C'était à son bon vouloir. Ou peut-être à celui de Loreliane.

Cette obscurité, cette tension, cette place désertique, hormis eux, éveillait en Russel une sorte d'appétit carnassier qu'il s'évertuait de garder latent. Si elle s'approchait encore, si dans ses yeux aussi brillait cette même lueur, si ses mots se montraient trop explicites, il laisserait de côté ce costume de gentleman, et ne répondrait qu'à son appétence. Le Serpentard semblait pourtant si calme et si pensif, qu'il était impossible de savoir ce qui pouvait se tramer dans sa tête. Le souvenir de la veille lui revint en mémoire tel un flash. Juste lui, et cette fille, une Serdaigle. Ses mains glaciales enserrant son cou, ses lèvres murmurant au creux de son oreille quelque poème macabre, ces doigts se refermant sur le cou de cygne de la jeune fille. Une pulsion, rien d'autre. Demain les Serdaigles deviendraient commères et jureront que Russel avait voulu assassiner la jeune fille. Amateurs.

La jeune fille se mit à parler de sa propre Maison avec un détachement et une singularité déconcertants. Elle les dénigrait, ou bien ne faisait que dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Cela arracha un beau sourire à Russel dont le regard glissait du sol dallé à la belle chevelure de la Gryffondor. Elle ne succomberait pas ses charmes. Pas maintenant. Trop sur la défensive, pas assez ennivrée de ses mots, de son envoûtement, de son parfum. Elle avait besoin de défis et de provocations. Russel le sentait. Qu'à cela ne tienne, si c'étaient là les régles du jeu de la demoiselle. Chacun son tour. Il avait eu sa chance, il avait été trop direct, la gazelle avait pris peur.

- La plupart d'entre nous avons un caractère bien trempé. Sauf qu'on ne le montre pas en méprisant tout le monde ou en voulant absolument avoir raison.

R.~ Un peu comme toi ma belle ?

D'un air taquin le Serpentard lui offrit un sourire enjôleur. Loreliane se fit étrangement plus douce, plus suave et plus féline. Son regard brillait de ce désir de vaincre, elle tentait de l'avoir. Elle tentait la séduction. Et il devait s'avouer qu'il aimait ça.

- C'est comme pour vous… Je sais bien que parmi ces frimeurs, certains sont particulièrement sensible. Seulement, ils ne peuvent pas le montrer sinon c'est éjection de la bande dans la seconde qui suit. Je suis même persuadé que tu en fais partie…

R.~ Que de préjugés, Mademoiselle. Ca me déçoit.

Pas de sourire cette fois-ci, juste un regard profond, brillant de désir. Elle s'approchait, son appétit grandissait. Russel devint soudain un plus sérieux, il mesurait l'étendue du jeu, mais elle ? La jeune fille s'approchait, et le Serpentard dût faire un effort pour calmer son appétit, ce qu'il fit avec une virtuosité déconcertante.

- Quant à moi… je fais bande à part: je suis mignonne et en plus j'ai du caractère… J'ai l'impression que sa te plait, non?

Leurs lèvres si proches, cette voix si douce, ce regard si félin. Il ne succombait pas, il admirait. Russel posa sa main sur la nuque de la jeune fille, la caressant avec une douceur frissonante, ses lèvres glissèrent sur son cou de porcelaine, sans qu'il n'entreprenne d'aller plus loin. Seul ce frôlement délicat et désirable se faisait sentir. Russel esquissa un sourire.

R.~ Possible...

Son souffle chaud alla caresser la peau satinée de la jolie Gryffondor, tout autant qu'il pouvait sentir le sien. Le parfum de la belle était envoûtant, mais il n'y avait rien qui pouvait faire fondre le coeur froid de Mustang. Sinon la beauté de celles qu'il charmait, ou accessoirement qui le charmait. Mais le Serpentard n'était pas dupe. Il reporta ses lèvres au creux de l'oreille de la jeune fille, et lui murmura avec délice :

R.~ Mais ça ne marchera jamais, entre toi et moi, princesse. Aussi charmante que tu puisses être, je ne suis pas un garçon facile, désolé.

Russel se redressa, voilant son visage de ce qui semblait être un réel chagrin. C'était vraiment retourner la situation dans un élan de mauvaise foi, une sorte de provocation ultime. Rien ne semblait perturber l'attitude du Serpentard. Est-ce qu'il s'en amusait, était-ce une ruse ou était-ce sincère.

R.~ Il me semble que rester amis soit la meilleure solution. Quoique... Je ne pense pas que tu veuilles de moi, même pour cette relation là, pas vrai ? Cela briserai ton image de petite fille sage, si tu trainais avec moi.

Il était fort possible, et il le savait, que Loreliane n'ait pas cette étiquette de jeune fille candide placardée sur le front. Néanmoins le fossé était immense, entre les idéaux de Russel, ce qu'il complotait en compagnie d'Autumn, Nyla ou encore son cousin Loucas, et l'attitude certes provocante quelques fois mais bien moins prononcée de celle de Loreliane. Le Serpentard fit semblant de se trouver pensif, semblant réfléchir à cette relation ami-ami qu'elle refuserait ou non. Sa réponse ferait le reste.

Il rentrait dans son jeu. Ou du moins, semblait-il vouloir y prendre part. Les prunelles que le jeune homme plongeait dans l'océan des ses yeux hypnotisait complètement Loreliane. Rester à le regarder toute la nuit ne serait en aucun cas une pénitence mais plutôt un véritable délice. Mais enfin… l'objectif de la blonde n'était pas celui-là.
Ce qu'elle désirait c'était tout simplement montrer à ce vantard de Serpentard que tout le monde pouvait, avec un peu de doigté, arrivé à ses fins en manipulant les gens. Il suffisait d'avoir confiance en soi. Or, le sourire que lui dédia Russel la confortait encore plus dans son nouveau statut de séductrice. De nouveau, elle retrouvait cette ivresse qui l'avait habité quand ils avaient dansé tout les deux: le sentiment de pouvoir faire se qu'elle voulait sans aucune conséquence, l'impression d'avoir une parfaite maîtrise de la situation, et l'envie de se prouver ses propres limites sans que rien ne la retienne…
Elle savait pertinemment que son corps avait quelque chose de séduisant et l'aidait dans son rôle de séductrice… C'était d'ailleurs la seule chose qui avait attiré Will dans ses bras. Son premier petit ami n'avait vu en elle que des courbes féminines, une crinière blonde et ses yeux pétillants. En aucun cas ne s'était-il réellement intéressé à elle Son caractère, ses peurs, ses désirs… tout cela lui était passé au dessus de la tête. Et Lorel', bien trop amoureuse, ne s'était aperçu de rien… Pas étonnant qu'il se soit senti plus en accord avec cette pétasse de Leafgreen!
Mais ce soir, c'était différent: Russel, bien qu'attirait par elle, l'écoutait sans avoir les yeux dans le vague, perdu dans ses propres pensées –comportement habituel de son ex-

Chacune des petites remarques que Russel insérait dans sa condamnation des Gryffondors l'amusait. Elle lui offrit un léger sourire, innocent, mutin… craquant en somme.
Cependant, malgré son assurance, son cœur battait à tout rompre, attendait la réponse du jeune homme quand à ses propositions parfaitement explicite. Au fond de ses yeux, apparaissait une légère anxiété: elle avait assez peur qu'il la repousse sans ménagement et ne lui fasse clairement comprendre qu'il n'était pas comme ça… Si seulement elle savait…

Le délicieux contact du doigt du jeune homme la fit frissonner. Elle ferma les yeux, succombant à ses caresses. Sa peau s'électrisait, réagissant au moindre mouvement de Russel. Inconsciemment, elle pencha légèrement la tête sur le coté, dévoilant son coup, pour l'inviter à aller plus loin. Son souffle chaud effleurait sa peau, redescendait sur ses épaules, et l'emplissait d'un désir qu'elle pouvait difficilement réprimer. Une boule de chaleur se formait dans son ventre, lui donnant l'impression d'être à des millions de kilomètres de la capitale anglaise, enfermé dans une bulle dont personne ne pourrait les sortir. Le moment était tout simplement idyllique… jusqu'à ce que Russel ouvre la bouche!

- Mais ça ne marchera jamais, entre toi et moi, princesse. Aussi charmante que tu puisses être, je ne suis pas un garçon facile, désolé.

Plop! La bulle creva et le charme du moment se rompit. Loreliane venait de se faire humilier et blesser par quelques mots, en un instant. La fierté qui l'avait empli au moment où il avait posé ses lèvres sur elle s'évanouit pour laisser place à une véritable tristesse. Elle n'était pas si idiote: le Serpentard n'était en aucun cas désolé! Juste en train de jubiler d'avoir sus retourner la situation aussi facilement.
Vexée de ne pas avoir réussi son pari personnel, Lorel' se détourna de son interlocuteur et finit par se lever. Elle fit quelques pas, les bras croisés, tentant désespérément de cacher les larmes qui lui montaient aux yeux. Tant de chagrin pour une si petite affaire… Oui mais la jeune fille n'avait pas un cœur de glace… Et la fatigue emmagasiné durant cette soirée la mettait à fleur de peau.

Elle essuya d'un revers de main les larmes qui perlaient à ses yeux et respira profondément pour se calmer. Elle ne voulait pas perdre aussi facilement, du moins sans avoir tenté autre chose. Mais le savoir dans son dos, à l'observer, rendait la blondinette nerveuse et lui embrouillait les idées. Loreliane n'était pas quelqu'un de particulièrement réservé mais ce garçon l'intimidait par l'aura de domination qu'il dégageait. Maintenant qu'il lui avait montré qu'il ne céderait pas aussi facilement, et qu'il pouvait détourner ses "pièges" d'un claquement de doigt, elle se sentait vulnérable à ses cotés. Son regard de jais semblait lui bruler les omoplates et elle parvenait à se concentrer sur la moindre pensée qu'à grande peine.
Puisque la méthode douce ne servait à rien alors il fallait employer la méthode forte, le contraindre à faire se qu'elle désirait par l'autorité. Seulement… que pouvait-elle faire? Lui hurler dessus? Haha, mort de rire! Cela serait tellement désopilant… Non, oublie donc cette idée stupide Lorel' et trouve autre chose.

Quelque chose qui n'utilise ni la force, ni la ruse… Facile voyons.
Oubliant toute son éducation, toutes ses peurs et autre bêtise qui pourrait l'empecher de mettre son plan à éxécution, la jeune fille se retourna, les yeux parfaitement secs et une expression déterminée dans le regard. Elle plongea ses yeux dans ceux de Russel et, ne les quittant, elle revint s'asseoir prés de lui. Elle continua de l'observer pendant quelques secondes et, sans aucun signe précurseur, elle saisit fermement sa chemise et posa ses lèvres sur les siennes.
Le baiser était froid, sans aucune tendresse. Loreliane y faisait juste passer toute sa frustration de ne pas avoir sus le convaincre de l'embrasser plutôt. Elle mit fin au baiser très rapidement, et maintient son regard dans celui du Serpentard.

-Un ami que j'embrasse… J'appelle plus ça un ami! Quant à la petite fille sage, elle s'est tirée depuis bien longtemps… Depuis qu'elle t'a vu d'ailleurs.

Ces quelques mots avaient été prononcés avec un ton dur et froid. La jeune fille ne voulait même plus être gentille maintenant: il jouait avec elle comme bon lui semblait et se fichait de la blesser ou pas. Tout se qu'il désirait c'était avoir un amuse-gueule pour la soirée et en changer demain.
Bon, après tout elle ne pourrait pas le changer comme ça, en quelques heures… Il était se qu'il était et tant pis… Mais elle refusait qu'il la voie comme une fille candide et trop naïve. Son apparence frêle ne l'aidait pas mais elle lui extirperait l'image qu'il avait d'elle de son cerveau avec un crochet s'il le fallait.

Quittant de nouveau le banc, elle vint se placer face à lui, juste à quelques pas. De nouveau, une lueur de colère brillait dans ses yeux. Le chaton venait de ressortir ses griffes pour la troisième fois de la soirée.

-Et puis d'abord… pourquoi crois-tu que l'on ne pourrait pas être ensemble? T'aurais honte de moi? Ta belle image de caïd chez Serpentard serait ternie si tu sortais avec une Bouffondor? Franchement vous êtes tous pitoyable… Tous à vouloir paraitre, tous à ne penser qu'à soi, tous à… à…

Elle qui avait tant d'exemples dans la tête, ne parvenait plus à les exposer tant la colère l'étouffait.
Elle avait cru pouvoir le berner et passer une fin de soirée tranquille avec lui mais son cynisme était revenu tout gâcher.

Ha ba j'avais raison… chance de réussite: 2%

Ceux qui pratiquent ouvertement la cruauté se vengent souvent des malheureuses conditions de leur existence. Qui avait formenté cette idiotie déjà ? Un sorcier connu peut-être, peu importait. Un sourire satisfait se dessina sur le visage du Serpentard, mais faible et à la fois avide. Ce n'était ni cette perspective de la voir réagir ainsi, ni cette délectation qu'a le gagnant à un jeu morbide, ce n'était que le fait de voir ses griffes se refermer sur la malheureuse, d'observer son dessein se mettre en place, de discerner ce conditionnement qui bientôt allait enlacer la belle. Mais elle pleurait. Aucune larme versée sur cette Terre n'aurait pu dessécher son coeur dur comme de la pierre, ce n'était pas sa souffrance, ce n'était pas ses craintes, c'étaient les siennes, à elle, pourquoi éprouver de la compassion. Son sourire s'effaça au profit d'un regard de jais perfide et venimeux. La belle semblait réfléchir activement, cherchant sans doute un moyen de le tromper, de l'esquiver, de l'échapper. Mais elle ne pourrait fuir, il était là pour veiller sur son oisillon.

La Gryffondor se retourna alors d'un geste vif, une lueur glaciale habitant son regard, empli de colère et de ressentiments. Bien... Le silence s'installa l'espace de quelques secondes, interminables, durant lesquelles Loreliane plongeait son regard dans le sien, comme si elle cherchait à sonder son âme. Russel ne dit mot, observant la scène il souhaitait ardemment voir la suite des événements, analyser son comportement. La jeune fille l'attrapa vivement par le col, et lui vola un baiser qui se voulait polaire, sans sentiments, il déversait seulement sa frustration. Russel eut un sourire. Et non parce qu'il avait obtenu ce qu'il voulait, mais parce qu'il sentait en la Gryffondor une faiblesse à exploiter.

R. ~ Que de froideur dans ton baiser, ma belle.

-Un ami que j'embrasse… J'appelle plus ça un ami! Quant à la petite fille sage, elle s'est tirée depuis bien longtemps… Depuis qu'elle t'a vu d'ailleurs.

R. ~ Ne me dis pas que tu veux me prouver quelque chose,

dit-il dans un sourire entendu.

Bien sûr que si, il le savait, et il le voulait. Ardemment. Et bien, tant pis si l'ingénue ne l'était pas autant qu'elle le laissait paraître. Encore et toujours, Russel s'évertuait à la provoquer pour qu'elle aille plus loin, encore, qu'elle lui montre ce dont elle était capable. Et bientôt son influence qu'il espérait grandissante l'étourdierait. Avec de la chance. C'était quitte ou double. Elle était si... appétissante. La dureté de sa voix la rendait encore plus attirante et désirable. La Gryffondor se leva de nouveau, elle lui semblait troublée et perdue, Russel pouvait entre autre lui proposer de retrouver la voie. Celle que lui, empruntait. La belle se posa devant le Serpentard, le regard glacial, les mots bousculés semblaient confus et brouillés par sa colère et la blessure provoquée par le Serpentard. Celui-ci se leva, tandis que les paroles s'échappaient des lèvres de la douce, dans une explosion de ressentiments. Le jeune homme posa d'abord ses mains sur les bras de la belle Gryffondor, et lui offrit un regard rassurant, luisant d'une réelle sincérité, il cherchait réellement à l'apaiser.

- Et puis d'abord… pourquoi crois-tu que l'on ne pourrait pas être ensemble? T'aurais honte de moi?

R.~ Mais jamais, Loreliane, bien au contraire.

Pas de "Princesse", ni de "ma belle" ou autres adjectifs forts flatteurs du genre, Russel l'avait appelé par son prénom dans une douceur particulière. Il n'y avait ni flirt, ni avance quelconque, ni flatterie, juste la volonté d'être celui qui apaiserait son âme. La sincérité soudaine mais bien réelle du Serpentard était frappante. Ses mains allèrent caresser les joues froides de la belle afin de sécher ses larmes, puis glissèrent des bras de la demoiselle, qu'il contourna d'un geste lent, se plaçant alors derrière son dos, sans jamais interrompre tout contact physique. D'une tendresse infinie, Russel dégagea le cou de la jeune fille de ses longs cheveux blonds, puis posa ses mains frôleuses sur les hanches de celle-ci, qui se joignirent bientôt afin d'enlacer lentement la taille de la jeune fille. Le Serpentard posa doucement sa tête sur l'épaule de la jolie demoiselle, sa voix froide se muant en un ton serein et apaisant.

-...Ta belle image de caïd chez Serpentard serait ternie si tu sortais avec une Bouffondor? Franchement vous êtes tous pitoyable… Tous à vouloir paraitre, tous à ne penser qu'à soi, tous à… à…

R.~ Chut, calme toi...

Le vert et argent lui déposa un long baiser dans le cou, avant de lui murmurer doucement de nouveau :

Loreliane... Je peux anihiler tes craintes, tes peurs, tes pleurs et tes angoisses. Je peux t'aider à obtenir ce que tu veux, à devenir ce que tu mérites d'être. A enfermer les sens d'un homme pour que tes désirs soient satisfaits. Je peux t'aider à... obtenir du pouvoir.

Ses paroles lentes et ennivrantes glissèrent sur la peau de la Gryffondor comme une caresse. Que voulait-il dire, exactement ? Russel désirait endoctriner la belle, la convertir à la magie noire, l'aider à retrouver son père, ou du moins à le succéder. Ainsi le Serpentard la prendrait sous son aile, la soutiendrait dans l'obtention de ses désirs, et la changerait. Sans doute. Le désir qu'il avait envers elle le brûlait, mais plus encore cette envie de l'amener de son côté était ardente. De nouveau, le jeune homme déposait des baisers fiévreux mais d'une tendresse extrême sur le cou blanc de la colombe. Enfin ses mains se détachèrent de la taille de la Gryffondor, venant se poser avec douceur sur ses épaules. Sa voix apaissante se fit entendre de nouveau.

R. ~ N'ai pas peur. Je te propose seulement mon secours à tes craintes. Elles peuvent s'envoler, grâce à la magie. Loreliane, mon ange noir...

Il ne rajouta rien, se contentant de projeter, peut-être, les envies de la douce dans ses paroles.

Edit Talulla : Tssss yen a une qui va pas faire long feu Evil or Very Mad

Edit mwa : T'as de la chance que je t'aime bien Rencontre d'un Serpent et d'une Lionne 668145

Comment imaginer, ne serait-ce qu'une seconde, une relation entre les deux jeunes gens? Tout les différenciait… Famille, amis, maison, caractère… D'un coté, une jeune fille qui cherchait avant tout à se convaincre elle-même qu'elle n'était ni une fille facile, ni une froussarde et encore moins une poupée fragile, et de l'autre, ce vantard, imbu de lui-même et provocateur, si sur de tous ses atouts tels que la manipulation ou encore son charme.
Loreliane ne savait même plus qui elle était face au Serpentard: elle le provoquer, puis, vexée de ne pas être arrivé à ses fins, elle l'accusait de sa défaite. Ou se cachait la jeune fille dont la sagesse déjantée lui conférait un charme incomparable? Ces amis hurleraient de terreur en la voyant perdre ainsi ces moyens face à un simple garçon. Elle qui dédaignait les vantards, elle qui ne trahissait jamais ses valeurs, elle qui n'aurait jamais autant menti à ses parents, se transformait en une pâle copie de Loreliane. Magnifiquement ressemblante au niveau du physique certes, mais dont l'esprit avait été emprunté à quelqu'un d'autre.

La jeune fille ne cherchait même plus à se défendre face à toutes les attaques de Russel. Elle se laissait bercer par le courant des actions et réagissait instinctivement, sans analyser la situation ou réfléchir aux conséquences de ses actes. Elle voulait redevenir vraie et ne plus se terrer derrière ce masque de mauvaise séductrice qu'elle s'était mis. Et c'est bien pour cela qu'elle n'essayait même pas de faire la chose la plus simple, à savoir transplaner directement chez elle. La vraie Loreliane ne baisserait pas les bras aussi facilement et affronterait le danger que représenter cet homme. Si jeune soit-il, une aura de puissance se dégageait de lui, rendant ce tête-à-tête à la fois passionnant mais effrayant puisque la jeune fille comprit qu'elle était peu de chose entre les mains du Serpentard.

Au fur et à mesure qu'elle laissait échapper son flot de paroles, Russel s'approchait d'elle, lui répondant avec une gentillesse déconcertante, se qui ne faisait que la rendre encore plus agressive. Il cherchait son regard mais elle détourna la tête, voulant échapper à son regard trop sincère. Il posa ses mains froides sur ses bras comme pour la rassurer mais elle se libéra de son emprise d'un geste vif. Cela ne sembla pas le décourager pour autant puisqu'il alla essuyer la petite larme de rage qui coulait doucement le long de sa joue blanche. Une larme involontaire qui trahissait sa faiblesse…
Alors qu'elle cherchait vainement les mots les plus adaptés pour lui exprimer la haine grandissante sommeillant en elle, il se glissa lentement dans son dos pour l'enlacer. Elle ne pouvait, ni ne voulait lui échapper. Un sentiment inconnu l'obligeait à rester cloué sur place et à attendre, sans bouger, que l'autre arrête ses tortures.

Il était tellement tendre avec elle que l'on avait peine à croire qu'il l'avait repoussé sans ménagements quelques minutes auparavant. On retrouvait une douceur dans chacun de ses gestes qui faisait tomber une à une les défenses de la demoiselle. Les quelques mots qui lui murmura à l'oreille avant de lui déposer un baiser langoureux au creux de l'épaule la rendirent encore plus tendu qu'elle ne l'était.

- Me calmer…

Elle laissa juste échapper quelques mots dans un sifflement de haine. A présent, chaque contact avec la peau de Russel lui donnait envi de vomir. Tous ces petits baisés lui donnaient la nausée et ces paroles lui filaient des boutons. Si son intonation semblait sincère, Lorel' décelait un venin dans ses phrases. Un venin qu'il voulait répandre dans son sang pour endormir sa conscience, éveiller sa confiance…

- N'ai pas peur. Je te propose seulement mon secours à tes craintes. Elles peuvent s'envoler, grâce à la magie. Loreliane, mon ange noir...

Il laissa ses paroles en suspens, lui conférant un surnom qui ne lui correspondait pas du tout. Elle laissa échapper une grimace de dégout face à ce discours de presque pervers.

A nouveau, il bougea ses mains remonta lentement vers ses épaules. Ce fut la geste de trop, celui qui fit exploser la jeune fille. Elle enleva les mains qui l'encerclaient, se retourna pour faire face au Serpentard… et lui dédia une gifle magistrale! Son visage s'était transformé: l'expression de peur qui l'étreignait avait fait place à la haine. L'idée même qu'il repose ses mains sur elle, lui donnait envie d'hurler. Elle recula de quelques pas tant sa présence lui était maintenant insupportable.

- Ne t'approche pas! Ne… ne me touche plus! Furent ses seuls mots, prononcés d'une voix incertaine mais qui se voulait ferme.

Malgré son visage tendue, son air décidé à ne plus le laisser approcher, à ne plus le laisser l'endoctriner, la peur se lisait dans ses yeux car elle était toujours sans défense. A cette heure, personne ne viendrait l'aider et encore moins un sorcier. Si un moldu se pointait, elle ne doutait plus que Russel le tuerait sur le champ.

- Co… Comment oses-tu? Comment peux-tu parler de moi comme ça? Tu en sais quelque chose de mes peurs? Nan! Et bien j'vais te dire… la seule que j'ai c'est de tomber sur un mec comme toi! Dépravé, pervers, manipulateur, t'as franchement tout pour plaire… Mais pas à moi!

Elle se redressa de toute sa petite hauteur, reprenant l'air fière qui la caractérisait. Une idée fixe se profilait dans sa tête: celle de ne plus le laisser s'approcher mais également de ne plus l'écouter. Toutes les phrases qui lui avaient dit depuis leur rencontre n'avaient été que mensonges ou manipulation.

- Je ne sais pas quelles sont tes intentions mais sache que moi je ne recherche pas le pouvoir… Tout se que tu pourras ou voudras me donner ne m'intéresse pas!

Elle laissa un silence de quelques secondes s'installait, pendant lequel les deux jeunes gens se fixaient. Russel, toujours aussi détendu malgré la gifle qui marquait encore sa joue et Loreliane, écumante de rage.

- Tu es bien comme ton père…

Mais qu'est-ce que le dégoût de sa proie face à ses sombres ambitions ? De la délectation. Tant pis pour cette jeune fille, si elle ne savait pas apprécier cette sombre lueur qui habitait son âme. Elle était faible, simplement. Il pouvait ressentir ses moindres frissons, éprouver ses moindres soubresauts de haine, écouter son coeur danser d'un rythme endiablé face à lui et cette angoisse qu'il lui faisait vivre. Un véritable délice pour le Serpentard en mal d'amusement. Cette toute puissance sur la jeune fille, ce piège se refermant sur elle, et cette manipulation, le rendait maître de la situation et de la tragédie qui était en train de se jouer dans la rue déserte. Deux silhouette, l'une tremblante et chétive, l'autre grande et assurée, lui tournant autour. Des mots comme des caresses emplies d'amertume, se déversant en elle comme du poison brûlant les entrailles. La belle effarouchée se dégagea de ses griffes d'un geste brusque, lui décochant une gifle qui claqua avec force sur sa joue. Comble de sa perfidie, Russel esquissa un sourire macabre, haussant les sourcils d'un air entendu. De quoi troubler la demoiselle, qui visiblement ne pouvait que se rendre compte que ni les mots, ni la brutalité de ses gestes, ne parvenaient à l'atteindre. Pas encore.

- Ne t'approche pas! Ne… ne me touche plus!

Nouveau sourire sombre de la part du jeune garçon aux airs ténébreux, ses yeux noirs soutenèrent avec force le regard affolé de la Gryffondor, avec une lueur d'amusement et de douce folie. Russel leva les mains brièvement, signe de sa trève obligée, mais l'affolement de sa victime l'amusait encore plus. Qu'elle ait peur, qu'elle tremble, qu'elle panique, qu'elle pleure, qu'elle souffre, qu'elle le supplie. La jeune fille semblait insensible à son charme. Tiens, la première.

R.~ Promis je ne te toucherai que lorsque ton cadavre sera froid à mes pieds et prêt à être inhumé.

Ah la douce dérision. Si plaisante. Russel étouffa un très bref rire, puis esquissa de suite un sourire mutin. Le jeune garçon haussa les épaules brièvement, ne cessant de fixer la jeune fille de ses yeux noirs, prêt à la faire plier sous son poids.

- Co… Comment oses-tu? Comment peux-tu parler de moi comme ça? Tu en sais quelque chose de mes peurs? Nan! Et bien j'vais te dire… la seule que j'ai c'est de tomber sur un mec comme toi! Dépravé, pervers, manipulateur, t'as franchement tout pour plaire… Mais pas à moi!

R. ~ Mais que de compliments. Tu me flattes Loreliane.

Sa colère, mêlée à son angoisse, lui faisait perdre ses moyens. Ce fut dans une explosion de ressentiments et de haine, que la jolie Gryffondor éclata de frayeur et encore plus de fureur. Si jeune, si belle, et déjà si impétueuse. Malheureusement. Mais ainsi, la jolie demoiselle avait avoué que sa peur, en ce moment, se reflétait dans Russel, beau Prince Ténébreux aux idéaux noirs et à l'attitude dépravée. Il le savait, c'était une chance sur deux. Pour lui, comme pour elle. Elle avait opté pour le mauvais choix. Pour autant, Russel aurait pu la laisser ici, partir sans demander son reste ni même s'amuser avec sa proie. Mais c'était sans compter les paroles rageuses de trop.

-Je ne sais pas quelles sont tes intentions mais sache que moi je ne recherche pas le pouvoir… Tout se que tu pourras ou voudras me donner ne m'intéresse pas! Tu es bien comme ton père…

Tant de haine, de reproches, de dégout lorsqu'elle prononça cette dernière phrase, que la colère de Russel monta d'un cran. Aussitôt, la faible lumière des lampadaires clignota rapidement, dans un bruissement sourd. Et tout alla vite. Le jeune homme ne se contrôlait plus, sa dextérité était si aiguisée, qu'il attrapa la Gryffondor par le poignet sans qu'elle ne put esquisser un pas en arrière ou encore se saisir de sa baguette. Ses ongles s'enfoncèrent avec fureur dans la chair de la jeune fille, laissant perler quelques gouttes de sang. Son visage devint soudain de marbre. Russel eut le temps d'attraper sa baguette de sa main droite, tenant avec force de son autre main la jeune fille qui tentait de se débattre. C'était sans compter sur sa force décuplée par la haine. Bientôt Russel balança avec force la jeune fille contre le mur froid d'une maison, son épaule gauche la fixant fermement contre celui-ci, afin d'avoir une main libre de toute action. Ses ongles s'enfoncèrent encore plus dans sa peau blême, son regard se fit d'acier et son visage froid dessina bientôt un sourire carnassier. D'un geste vif, le Serpentard posa l'extrêmité de sa baguette sur le cou de la demoiselle.

R.~ On ne parle pas ainsi des êtres qui me sont chers, ma chérie. Et toi, que ne voudrais-tu pas perdre ? La vue ?

Il dirigea sa baguette vers les jolis yeux bleus de la jeune fille, tout en la contrôlant avec force, l'empêchant de bouger.

...l'ouïe...? A moins que... ta langue me semble bien pendue... Être muette ce n'est pas si mal, ça apporte un certain charme, pas vrai Loreliane ?

Le Serpentard fit une moue significative, celle du négociant et de sa cliente indécise. D'un coup sec, il la fixa de nouveau contre le mur grisâtre et froid, la contrôlant avec tant de force, que se débattre n'amènerait à rien, sinon à s'essoufler et se fatiguer. Il en profita pour bloquer ses bras de façon à ce que la jolie demoiselle en détresse ne puisse se saisir de sa propre baguette. Celle de Russel continuait de descendre au fur et à mesure où il la menaçait, et atteignit bientôt sa poitrine, au niveau de son coeur.

R.~ Mais aurais-tu un coeur de pierre, Loreliane ? Veux-tu que je le réanime pour toi ?

Russel esquissa un faible et sec mouvement de la main en direction de son palpitant, qui s'agita alors. Chacune des impulsions du Serpentard données sur celui-ci, sortait presque le coeur de ses gonds, dans une souffrance indicible. C'était à la fois des lames brûlantes, une sensation d'étreinte jusqu'au dernier battement, une difficulté de respirer, un coeur qui semblait vouloir sortir encore battant de la poitrine, tant la souffrance était insupportable. Le jeune homme interrompit son sort dans un sourire, laissant la belle respirer.

R.~ C'est dommage, de mourir d'une crise cardiaque si jeune, pas vrai ? Ressens tu...

Nouveau geste précis du poignet en direction du palpitant battant à tout rompre. La douleur se lisait sur le visage de la jeune fille. Il était facile, pour Russel, de l'achever sur place, lui qui connaissait tous les rudiments de la magie noire.

R. ~ ...ma douleur ?

De nouveau, il provoqua l'emballement du coeur essoufflé de la jeune fille. Celle-ci semblait à bout de force. Dans un dernier souffle d'effort, et sans un sourire, Russel la lâcha violemment et fit quelque pas en arrière, non sans la quitter des yeux. L'étrange impassabilité de son visage le rendait d'autant plus macabre qu'il ne semblait pas culpabiliser de son geste. Il aurait pu la tuer, il ne l'avait pas fait. C'était déjà une preuve de bonne volonté. Effectivement, le mal de vivre du jeune Mustang était présent dans tout son être, empoisonnant jusqu'à son coeur meurtri d'un tel nom à honorer. Il devait se montrer fier, digne, et défendre son nom trop souvent blasphémé. Et si Russel voulait être quelqu'un d'autre ? Personne ne s'était posé la question. Il avait grandi en se nourrissant de cette haine et de cette douleur, présentes à chacune de ses pensées, de ses mots, de ses gestes. Il avait voulu faire payer à Loreliane cette injustice. A présent la jeune Gryffondor avait blêmi, les attaques à répétitions que Russel avait faites envers elle avait fatigué son coeur, qui sans doute peinait à transporter l'oxygène dans son corps. Le Serpentard connaissait les conséquences pour les avoir étudiées longuement dans un livre de magie noire. Le jeune homme remonta le col de son manteau sombre, sa baguette toujours à la main, fixant la jeune demoiselle essoufflée.

R.~ La prochaine fois, je ne te ferai pas ce cadeau, Alkhore.

Le jeune homme esquissa un sourire largement hypocrite qui s'effaça aussitôt. Enfin il tourna les talons, décidant de la laisser là, à son sort, et lorsque le Prince ténébreux passa près des réverbères, il leva sa baguette d'un geste nonchalant, faisant exploser les petites vitres de celles-ci tombant en morceaux sur la place, débris d'étoiles tranchantes. Effectivement il ne tenait pas toujours ses promesses, il ne la ramènerait pas, ce soir. Russel se retourna dans un sourire, adressant un regard mutin à la belle.

R. ~ On se voit demain en cours de potions ?

Ah l'ironie quand tu nous tiens. Il n'était qu'un monstre, empli d'une douleur qu'il déversait sur les autres. Il n'était qu'un ange déchu, la sombre clarté de la nuit. Elle était la lumière et la vie. Dieu qu'en ce moment, il la haïssait pour être quelqu'un qu'il n'était pas. Russel continua sa route, sans se détourner.

HJ : Oui je l'ai fait partir, excuse moi. J'ai vraiment adoré notre rp... Cela n'empêche pas qu'on pourra s'en faire un autre mrgreen

[Yeurk, c'est tout nul. Rho jm'en fous c'est le dernier post Wink

]

Lorel’ avait atteint un point sensible du Serpentard, elle le savait. Elle n’avait fait le lien entre Heinrish et Russel qu’à ce moment précis, même si l’idée avait germé depuis un bout de temps dans son esprit. Son nom l’avait fait tilté « Mustang ». Mais les familles de sang-purs sont maintenant bien trop élargie pour que l’on puisse s’autoriser à imaginer d’emblée une relation avec le mage noir et ce petit vantard. Mais au fur et à mesure de la soirée, le comportement de Russel n’avait fait que de renforcer son idée d'un éventuel lien entre les deux hommes.

Cette lumière de colère qui s'alluma dans les yeux du Serpentard redonna le sourire à la jeune fille. Un sourire rempli de haine mais où se mélanger aussi un désir de cruauté: à elle de faire mal maintenant, chacun son tour et celui de Russel était passé. Il avait bien joué avec sa petite victime, l'avait torturé jusqu'au bout mais il devait laisser sa place et comprendre se que la jeune fille ressentait.

Cependant, profitant de la petite victoire qu'elle venait de remporter, Loreliane ne prit même pas garde à l'avertissement que lui lançaient les lampadaires grésillant. D'un geste extrêmement vif, Russel la plaqua contre un mur et l'empêcha de bouger, plaçant son bras juste sous sa gorge. L'air fier de la Gryffondor se décomposa en un instant pour se transformer en une expression de terreur face à la cruauté qui envahissait le visage de Russel. Il plongea son regard dans le sien et avec un soupir de plaisir il lui enfonça ses ongles dans le poignet. Loreliane hurla de douleur tandis que le sang perlait sur sa peau blanche, comme 4 petits ilots rouge vermeille.
Elle jeta un regard suppliant vers les fenêtres des maisons alentours mais aucune ne s'allumèrent, comme si personne ne s'était aperçu de rien. Elle était seule face à ce monstre qui se dévoilait enfin.

La respiration haletante, la jeune fille lança un regard apeurée vers la baguette de Russel qui se posait sur son coup. Sa veine palpitait et le sang lui battait les tempes. Tout son organisme était tendu, prêt à réagir si le Serpentard baissait sa garde et lui laissait la moindre chance de s'enfuir. Mais celui-ci resserra sa prise, l'empêchant de ainsi de bouger les épaules. Mais la belle se débattait! La petite sourie ne se laisserait pas aussi facilement croquer même s'il fallait qu'elle épuise ses dernières forces.
Elle agrippa à deux mains le bras qui la maintenant contre le mur, cherchant à le faire lâcher prise mais la haine qui emplissait son regard, décuplait les forces du fiston à son papa ()

Elle ne lâchait pas la baguette des yeux, au fur et à mesure qu'elle parcourait son visage. Les dents serraient, écumante de rage, elle lui cracha:[i]

- Va en enfer…

[i] De toute façon, il y était déjà: ça devait être dur de vivre constamment dans l'ombre de son père, le plus grand mage noir de tous les temps. Sa famille devait fonder de grands espoirs sur lui, le rabaissant toujours en lui rappelant les prouesses de son paternel. Le pauvre chou devait avoir un stress énorme… Alors quoi de plus naturel que d'aller torturer une ou deux jeunes filles afin de se détendre? Hier c'était une Serdaigle, ce soir se serait Loreliane et demain… une Poufsouffle peut-être… C'est alors que l'on pouvait se poser une question essentielle: qui plaindre? Le bourreau tourmenté ou la victime qui n'allait peut-être pas tarder à… mourir?

Russel termina enfin sa litanie de toutes les tortures qu'il pourrait lui faire subir en finissant par… le cœur. Il enfonça légèrement sa baguette dans la poitrine de Loreliane, lui arrachant une grimace de dégout. Qu'il la touche lui donner une nouvelle fois envie de vomir et surtout cette partie de son corps. Celle-ci se soulevait, au rythme de sa respiration paniquée.
Une nouvelle fois, elle osa poser les yeux sur lui et siffla:

- Touche moi encore une fois et… Han!

Sans qu'elle ne puisse y faire quelque chose son cœur se mit à s'emballer, ratant un battement, ralentissant puis accélérait de nouveau. La jeune fille ne pouvait plus le contrôler et sentait une effroyable douleur lui enserrait le cœur. Elle chercha à respirer calmement et profondément pour calmer son rythme cardiaque mais à chaque fois, une nouvelle série de pulsations lui coupait le souffle et lui donnait la nausée. Elle avait l'impression que son cœur tirait sur ses artères, cherchant à sortir de son corps. Face à elle, le sourire carnassier que lui offrait Russel lui donnait de claires explications quant à l'origine de cette souffrance. Refusant de voir de nouveau son visage, Lorel' ferma les yeux et serra les dents, refusant de crier. Elle s'interdisait d'extérioriser sa souffrance: ça n'aurait fait que plus plaisir à Russel.
Son sang battant dans ses tempes, faisait siffler ses oreilles. Puis une seconde plus tard, un froid intense lui enserra le crâne comme si son cerveau gelait.

Enfin, le supplice prit fin. Son cœur reprit un rythme normal bien qu'élevé. Sa poitrine se soulevait toujours en cadence. Son visage s'était couvert de sueur tant elle avait lutté contre le sortilège. Elle ouvrit péniblement les yeux, redécouvrant le visage du Serpentard qui n'avait pas changé: son teint cadavérique, la folie qui envahissait son regard, son sourire de dément, tout portait à croire qu'il était devenu complètement fou. Mais on voyait clairement qu'il se délectait du spectacle.

- C'est dommage, de mourir d'une crise cardiaque si jeune, pas vrai ?

- Au moins je ne verrais plus ta face de rat, espèce de…

Mais un nouveau sort l'empêcha de continuer de le maudire. La douleur était si atroce, que son corps s'arqua en arrière cherchant pas tous les moyens un peu d'air. La bouche entrouverte, les yeux révulsés, Lorel' sentait peu à peu son sang se glaçait dans ses veines.
Quelques larmes, qu'elle ne put retenir, glissèrent sur ses joues. Elle ne désirait plus qu'une chose: mourir pour que la douleur s'arrête.

Une nouvelle fois, Russel la délivra, lui permettant de respirer. Ses larmes s'arrêtèrent mais sa tête roula sur le coté. Elle était épuisée. Elle mettait toutes ses forces dans ce combat, refusant de laisser partir sa vie aussi facilement. Ou du moins sans avoir encore répondu au jeune homme.
Lorel' releva lentement la tête, dévoilant son visage transpirant, caché derrière ses mèches blondes. Dans un sursaut d'énergie elle lui cracha au visage en persifflant:

- Je suis sur que tu souffres bien plus que moi… Et j'en suis ravi!

Puis se fut la fin. De nouveau son cœur s'emballa, l'empêchant de respirer, coupant tout apport d'énergie à ses muscles. Elle laissa tomber sa tête en avant, cessant de combattre la douleur. Elle ferma les yeux, laissa son esprit s’en aller doucement, se réfugier en elle. La jeune fille ne pensait même pas à la mort tant celle-ci l’avait presque prise dans ses bras. Son visage était toujours aussi crispé mais son esprit se détendit, attendant la faucheuse dans la dignité.
Le pire était qu'elle ne regrettait même pas ses paroles puisque celles-ci étaient vraies : le fiston était capable de la tuer sur place sans qu’il n’en éprouve le moindre remord et en continuant sa vie comme si rien ne s’était passé… Ne retrouvons nous pas la principale qualité du père : la cruauté… ?

Un dernier emballement et elle comprit que s'était fini. Si la douleur s'était tue s'était parce qu'elle était morte. Mais non, Russel, dans sa grande générosité, l'avait épargné!
Il abaissa sa baguette, redonnant sa liberté au cœur de la jeune fille. Celle-ci s'empressa d'emplir ses poumons d'air frais en un sifflement aigu et ce trop plein d'oxygène l'étourdit.
Le Serpentard la lâcha, reculant de quelques pas. Lentement et doucement, la jeune fille releva la tête, plongea ses yeux océans dans ceux de son tortionnaire. Elle soutint son regard quelques secondes puis se laissa tomber au sol, épuisée.

Complètement vidée de son énergie et affalée sur le sol, elle respirait lentement tandis que ses oreilles sifflaient. Ses boucles blondes tombèrent devant ses yeux, lui brouillant la vue. Une dernière fois, la voix de Russel s'éleva, lui rappelant avec un cynisme sans nom que ce ne serait en aucun cas leur seul rencontre. Elle continuerai à sentir son regard noir lui chauffer les omoplates tout comme elle aurait de nouveau envie de vomir à chaque fois que ses yeux se poseraient sur lui.

Enfin, le jeune homme se détourna du la frêle créature, s'amusant à faire exploser les lampadaires dans un dernier désir de destruction. Le son cristallin de la pluie de morceau de verres fut le dernier qu'elle entendit. Elle sombra dans l'inconscience.

ce rp est-il tj d'actu?

nope il est terminé \o/

» Le Serpent Blanc [READY]