APOLOGIZE - Iranoe

Invité

Un peu d’histoire – Andreas Pravda, un homme d’excellence.

Rappelez-vous, la guerre de mille neuf cent quatre vingt onze. Celle qui brisait des membres, celle qui brisait des vies, celle qui brisait des familles entières. Souvenez-vous. Un Chef lance des ordres et les autres obéissent. N’est-ce pas un magnifique tableau ? Des blessures, des cris, des cicatrices, tant de choses affreuses. Souriez, tout ceci est du passé. Vivez au présent. Avec un peu d’adrénaline dans le sang, les combats sont plus faciles, plus … Hargneux.

Iranoe – « Fais attention à toi. »

Une main qui se lâche. Des larmes dans les yeux. Le cœur qui bat au ralenti, des choses tristes. Des éléments bizarres. Une parole, un geste, une main qui caresse un visage sali par la guerre. Un couple.

Iranoe – « Je t’aime. »

L’amour avec un grand – « A ». Un dernier regard, des marches qui se descendent, des adieux douloureux, reviendra t’il un jour l’homme que tu aimes Iranoe ? Tristesse dans le cœur. Le regard avide l’homme décidément mort à l’intérieur. Secouant la tête, dans l’ombre du coin de la rue, il disparaissait pour quelques jours entiers. Sans aucune nouvelle. Un soir, un coup de sonnette. Un homme vêtu d’un costume noir, les cheveux rasés et la barbe finement taillé apparaissait sur le perron. Des sourires, des câlins, une prise d’Amour. Les jours, les mois, les années passèrent. Le jugement, la sentence, venait d’arriver, Mille neuf cent quatre vingt treize. Six ans de prisons, six ans de délit d’Amour. Six ans ou l’Amour lui manquait. Les années passèrent, le couple qu’était Iranoe et Andreas tenait. La sortie fut plus magnifique qu’il l’aurait cru, privé de l’amour qu’il avait à revendre, il passa quelques mois chez lui, avec elle, l’Amour au-delà des ruelles est magnifique. Un départ, du jour au lendemain, une disparition dans le néant.

Maintenant.

Andreas – « HEATH ! »

Heath – « QUOI ? PUISQUE JE TE DIS QUE C’EST CE QUE JE VEUX ! »

Andreas – « HEATH ! »

Heath – « ANDREAS ! »

Sur le toit d’un immeuble, deux hommes criaient à s’en déchirer les cordes vocales, les retrouvailles sont habituellement plus joyeuse non ? Pas avec les deux hommes. Ils ont trop de rancœur pour avouez leurs torts. Fils têtue, père indigne.

Andreas – « C’EST-CE QUE TU VEUX ? »

Heath – « OUI ! »

Le jeune homme ferma les yeux, il leva les bras au ciel et se laissa emporter par la fraîcheur du vent, ses cheveux d’ébènes volaient. Parce qu’il n’était pas fait pour vivre, parce qu’il n’était pas fait pour avoir une vie heureuse, parce qu’il était tout simplement fait pour avoir une vie morte.

Andreas – « JE T’AIMAIS, JE T’AIME ET JE T’AIMERAIS HEATH, QUOI QUE TU PUISSES PENSER ! »

Une larme coula le long de la joue de l’homme en costume noir, le cœur battant à l’unisson, il prit une légère inspiration et prit de l’élan. Reculant, il toucha un mur et se mit à courir vers son fils. Le bord de l’immeuble approchait le portant dans ses bras, il venait de passer à la renverse, tout deux s’écrasaient dans le vide de la ville. Silencieusement, Heath ouvrit les yeux.

Heath – « QU’EST-CE QUE TU FOUS ? »

Andreas – « MAINTENANT ! AVADA KEDAVRA ! ACCIO NIMBUS ! »

Le sol se rapprochait, debout sur son balai, il regardait la chute d’un Ange déchu. Des larmes de rages, parce qu’aux final, il ne voulait pas cela. Il voulait qu’Heath vive. Qu’Heath trouve un équilibre adéquat pour lui. Déposant son balai sur le toit de l’immeuble, il son cœur s’arrêta l’espace d’une demie minute. Respire Andreas. Tuer des gens, c’est si facile, mais tuer son propre fils, n’était-ce pas plus traître ?

Andreas – « MERDE ! »

Ses poings s’écrasaient sur le mur en face de lui. Du sang s’écoulait, une rage intérieure. Il venait de perdre une partie de lui. Heath était mort, plus jamais il ne reverra son visage, plus jamais il ne reverrait ses sourires si rares. Plus jamais. Secouant la tête, il émit un cri de rage qui se répéta en écho dans toute la ville. Se laissant tomber sur le sol, il prit sa tête dans ses mains. Oh qu’elle lui manquait. Oh qu’il pensait à elle. Oh qu’il avait envie d’elle. Oh Iranoe…

1991. L'année où elle a décidé de renier ses principes, l'année où elle a décidé d'être contre lui.

Longtemps, elle a regretté sa décision parce que cela la privait de lui pendant de longues périodes. Elle se sentait morte durant ses absence mais elle se battait. Pour lui, et pour ceux qui étaient proches d'elle... mais surtout pour lui. Elle ne pouvait concevoir l'idée de le perdre, embrassé par un monstre de non vie. D'où son changement d'avis. D'où son arrivée au sein de l'Ordre pour pouvoir avoir suffisamment de poids pour le sauver.

La fin de la bataille et il était là. Andreas... Blessure. Elle sentait le début d'une période noire. Pendant combien de temps? Quelques mois, pensait elle à l'époque... Quelques années en vérité. Des années passées à l'attendre, à vivre des morceaux de temps. Des morceaux d'amour arrachés à leur fatalité. Les jours, les mois, les années passent et se ressemblaient toutes. Jusqu'en 1993 date à laquelle il était partit. Les morceaux de vie et ceux d'amour se raréfient. Elle survécu au fil des années, l'attendant patiemment en faisant ce qu'elle devait faire pour les autres.

Six ans s'étaient déroulés sur une ligne infinie et malgré tout, elle tenait le coup. Pour lui, pour elle... pour eux. Il avait été l'objet de sa rédemption, elle était la sienne. Vint le jour de la sortie. Jour de bonheur le plus pur. Il était là, elle dans ses bras. Etreinte au goût de liberté. L'amour reprit de plus belle pour finit de manière encore plus cruelle que les fois précédentes. Une nouvelle qu'elle aurait dû lui annoncé et qu'elle annonça au néant. Il était partit... Pas de nouvelle, plus d'amour... Il l'avait tué.

Quelques mois plus tard.

Elle se sentait lourde. Elle vivait à moitié, s'attachant à des bribes de souvenirs. Personne ne savait ce qu'elle vivait. Elle cachait tout: ses cernes, sa fatigues, son désespoir... son futur enfant. Elle était aussi mince que d'habitude... aux yeux de tous. Mais quand elle était seule... Elle laissait son corps reprendre sa forme.... Tout était fermé, tout comme sa vie. Un coffre à secret. Bruit d'une clé qui tourna dans la serrure. Lentement, elle redevenait l'autre.

Mécanique, elle marchait dans le couloir. Elle avait besoin d'air. Respirer... Elle était au bord de l'asphyxie. Quelques minutes plus tard, elle était sur le toit du ministère, son corps avait reprit ses droits sur sa silhouette sombre. Elle s'avançait, indifférente à la tâche d'ombre un peu plus loin. Elle finit par s'asseoir sur le rebord du toit et murmura.

Iranoe -Andreas...

Invité

Iranoe – « Andreas … »

Echos. Comme-ci cette voix venait de nulle part, comme-ci cette voix venait de son subconscient. Comme-ci il rêvait. Secouant la tête, un marteau tambourinait sur sa tempe gauche. Le corps pratiquement mort, l’esprit perdu, il leva les yeux. Des larmes, des frissons, une envie. Il n’en croyait pas ses yeux, elle était là. Il n’avait pas rêvé, Iranoe, oh, elle était devant lui. La regardant il pouvait à peine savoir ce qu’elle pensait, elle avait pris l’habitude de dissimuler le vrai derrière un masque. Une vraie battante. Magnifiquement habillée, Andreas se leva lentement, titubant jusqu'à elle, il se laissa tomber comme un patin dénudés de ses fils sur le sol, sa tête se posa lentement sur ses genoux. Besoin de réconfort. C’est si bon de te sentir près de moi. Excuse moi Iranoe, excuse moi pour tout ce que j’ai fais. Voilà ce qu’il aurait voulu lui dire, mais avec toutes ces larmes, rien n’arrivait à sortir. Le tourbillon machiavélique de la vie. Il était tort cette fois, et il le savait, il devait s’excuser. Mais comment ? Ce qu’elle avait du subir pendant tout ces années, n’avait-il pas promis de la chérir ? Des belles paroles, Andreas Pravda … Que réussi t’il ?

Andreas – « Iranoe. »

Il devait paraître fort, comme elle s’était montrée forte pendant tout ces années. Il se leva, et attrapa Iranoe dans ses bras. Il avait besoin d’un contact, de la sentir vivre, de la sentir bouger, de la ressentir. Secouant la tête, il huma son parfum et ferma les yeux. Dans le tourbillon, il fit bouger ses pieds et la fit tourner, le corps de la jeune femme bougea dans les airs et s’arrêta. Laissant vaguer ses mains sur son corps il remarque une légère descente au niveau de son ventre. Se reculant, il scruta cette forme et tomba sur ses genoux. Ses yeux ne regardaient que cette forme. Il n’arrivait plus à avaler sa salive, et son sang ne faisait qu’un tour. Iranoe était enceinte ? Probablement que oui. Il esquissa un sourire nerveux et leva les yeux vers elle.

Andreas – « Tu es … »

Les yeux à demi fermés, comme à son habitude, une main posée sur son ventre. Elle flottait entre deux mondes, ici et là bas. Elle avait envie de se laisser basculer en arrière... Comme un flashback de sa vie à l'exception près que la fin n'est pas sa naissance mais sa mort, sur le sol, quelques mètres plus bas. Mais elle se retenait. Elle se devait à lui, petit morceau d'elle et de son époux. Nouveau soupir. Où pouvait il être? Pourquoi?

Que de questions et si peu de réponses. Ses yeux se fermèrent. Elle voulait les réponses, elle voulait savoir. Soudain, le choc. Une tête se posait lentement sur ses genoux. Elle trésaillit et lança sa main à la découverte de cette nouvelle donnée. Du bruit, du silence... Aucune parole tandis que ses doigts se posaient sur la ligne de machoire qu'ils avaient tant effleurés. Nouveau coup au coeur. Elle prit une inspiration, n'osant pas ouvrir les yeux.

Andreas – « Iranoe. »

Non... Elle devenait folle. Elle retira ses doigts comme s'il était brûlant. Ne plus toucher l'illusion... Souffrance. Mais elle se sentit happée par une force, des bras... Connu. Elle connaissait tout cela. Elle se sentit tourner. Le coeur au bord des lèvres, la vie au bord de la mort. Elle ne dit rien, jusqu'à ce qu'il la repose. Hésitante, elle rouvrit lentement les yeux. C'était lui. Elle sentit son coeur s'arrêter dans sa course lente pour la vie... puis reprendre plus fort... Il était là et elle se sentait revivre.

Renaissance. Colère. Au fur et à mesure qu'elle réalisait qu'il était vraiment là, elle sentait sa colère refaire surface. Plus forte, plus destructrice. Mais, fidèle à elle même, elle ne lui montrait rien. Seul un éclat indéchiffrable passa dans son regard quand elle le vit réaliser son état. D'instinct, elle posa ses mains sur son ventre dans un geste de protection, tandis qu'elle faisait peu à peu en sorte de redevenir celle que tout le monde connaissait.

Andreas – « Tu es ...»

Iranoe -Enceinte? Oui.

Flamme. Les prunelles argentées flamboyèrent tandis qu'elle retenait une remarque acerbe. Calme. Douleur...

Pourquoi tu es parti?

Invité

Iranoe – « Enceinte ? Oui. »

Des verres qui explosent, des personnes qui hurlent, des gens qui se battent, trop de chose vagabondait dans sa tête. La secouant, il ouvrit les yeux, sa bouche était pâteuse et son rythme cardiaque ralentissait. Enceinte. Probablement qu’il n’arrivait plus à se situer, à cet instant il ne savait pas si il devait se taire, parler, sourire ou crier. La situation était trop dure à contrôler, il venait de tuer son propre fils et Iranoe lui annonçait qu’il allait être papa… Trop de sentiments. Fais lui des excuses. Explique lui le pourquoi du comment. Sourie, espèce de con ! Débloque toi, bouge tes mains, baisse les yeux, dis lui quelque chose de censée et réfléchi.

Andreas – « Bien. »

Pathétique. Cette chose est une phrase censée et réfléchie ? Lamentable mon cher Andreas. Droite devant lui, Iranoe ne laissait paraître aucune émotion, elle se montrait forte, alors pourquoi ne pas faire de même ? Parce qu’Andreas Pravda n’y arriverait jamais, il est bien trop sensible pour arriver à cacher quelque chose, même la plus petite des choses. En parlant d’émotion, une larme coula le long de sa joue et il passa ses mains derrière son dos. FAIS LUI DES EXCUSES. RETIRE CETTE PHRASE ! Action, réaction. Besoin d’adrénaline ? Probablement que non.

Andreas – « Te faire des excuses, c’est ce que je dois te faire, mais je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à m’exprimer, je n’arrive pas à trouver les mots justes pour te montrer que je suis navré de ce qui s’est passé, de mes absences, de mes départs et de ma réaction face à cette nouvelle. J’ai beaucoup trop de chose à rattraper Iranoe, j’ai lamentable foiré ta vie, la mienne, et celle d’Heath. Celle de notre futur enfant ? Je n’espère pas. Il faut que tu m’aides pour cela Iranoe. »

Oh non, tu ne te laisseras pas tomber sur le sol Andreas, tu resteras debout les mains derrière ton dos et tu garderas ce regard avide que tu possèdes. Reste calme, ravale tes larmes, avale ta salive et reste droit comme un « i ». Comme Iranoe. Fermant les yeux quelques instants, il s’envoya dans l’espace. La vie aurait été comment de l’autre coté ?

Pourquoi tu es parti ?
Probablement parce que je le devais. Tu m’en veux ?

Andreas – « Bien. »

Froid... Trop froid. Elle serra les poings Ne le frappe pas. Elle se contentait de l'observer, froide. Il ne lui avait pas dit ce qu'elle voulait entendre. Un simple pardon... Mais rien. Au fil des secondes, la tentation de le frapper devint de plus en plus forte. Elle ne parvenait pas à empêcher de son envie de lui faire du mal. Souffre... vas y. Elle ferma à demi les yeux, sa vie depuis des mois remontant devant ses prunelles argentées. Au moment où elle revit le soir de son départ, le soir où il l'avait abandonné, sa main partit violemment. Elle lâcha

Iranoe -Et tu n'as que ça à me dire?! Bien?! Tu te fous de moi là ou quoi?

Elle se mordit violemment la lèvre inférieure pour s'empêcher d'ajouter. Une douleur pour en oublier une autre, plus intense. Elle se recula, encore. Part, loin... Elle voulait le maudire, le haïr pour toutes ces fois où elle l'avait attendu, espéré... Mais la dernière était la pire. Ce qui aurait dû être un pur bonheur s'était transformé en cauchemard. Ce qu'elle prenait pour le fruit de leur amour était devenu sa malédiction le soir où elle avait voulu lui annoncé et qu'il n'était pas là, qu'il l'avait... quitté.

Il était face à elle, plus réel qu'il ne l'avait été depuis quelques semaines. Elle savait qu'il espérait un pardon de sa part. Tu peux rêver, Andreas Pravda. Quel pardon puis je te donner? Tu ne mérites plus rien. Tu m'as détuite. Assume. Elle frémit sous le poids de sa colère, de sa douleur. Elle préféra regarder autre part. Attendre le prochain coup. Elle était droite, digne et si sa douleur n'avait pas été si intense, elle n'aurait rien dit, rien fait. Il ne méritait même pas ça.

Andreas – « Te faire des excuses, c’est ce que je dois te faire, mais je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à m’exprimer, je n’arrive pas à trouver les mots justes pour te montrer que je suis navré de ce qui s’est passé, de mes absences, de mes départs et de ma réaction face à cette nouvelle. J’ai beaucoup trop de chose à rattraper Iranoe, j’ai lamentable foiré ta vie, la mienne, et celle d’Heath. Celle de notre futur enfant ? Je n’espère pas. Il faut que tu m’aides pour cela Iranoe. »

Eclat de colère dans un océan de douleur. Il se moquait d'elle. Elle secoua la tête.

Iranoe -Il n'y a pas de mot, Andreas. Il n'y a rien à dire. Tu as détruit ce que j'ai patiemment monté, tu as détruit notre couple... tu m'as abandonné alors que tu m'as promis trop de fois que tu me quitterais pas. Tu étais où? Pause. Reprise. Non, ne réponds pas. Tu fais ce que tu veux, j'en ai marre de te retenir. Mais ne me demande pas pour la vie de mon enfant, Andreas. Je ne te laisserais pas détruire sa vie comme tu as pu détruire la mienne.

Pourquoi tu es parti?
Probablement parce que je le devais. Tu m’en veux ?
Oui, plus que tu ne pourrais l'imaginer.

Invité

Dans tout ce silence, il se perdait, comme toujours, il avait cette fâcheuse manie de ce faire passer pour la victime, il n’attendait pas d’excuses de sa part, il savait que tout était de sa faute, il savait qu’il avait brisé le cœur d’une femme extraordinaire. Il savait tant de chose, mais il ne savait pas les interpréter. Une claque sur sa peau froide, une claque qui réveille un être humain trop lent.

Iranoe – « Et tu n'as que ça à me dire?! Bien?! Tu te fous de moi là ou quoi? »

Andreas – « Non. »

La vie est trop courte pour bâcler ses phrases. Pourtant, Andreas lui, les bâclent. Il s’en contre fiche de la vie, il se contre fiche de tout, sauf d’une chose… d’elle. L’amour est parfois compliqué, les disputes sont parfois violentes. Tant de chose. Tournant la tête, il resta inerte, en retrait. Il ne trouvait pas les mots justes, il n’était pas habitué à ce rôle qu’Iranoe lui donnait, il n’était pas habitué à être père, lui qui était beaucoup trop égoïste pour aimer deux personnes.

Iranoe – « Il n'y a pas de mot, Andreas. Il n'y a rien à dire. Tu as détruit ce que j'ai patiemment monté, tu as détruit notre couple... tu m'as abandonné alors que tu m'as promis trop de fois que tu me quitterais pas. Tu étais où? »

Des paroles fortes, des mots violents, des phrases qui blessent, qui envoient des claques en pleines figures.

Iranoe – « Non, ne réponds pas. Tu fais ce que tu veux, j'en ai marre de te retenir. Mais ne me demande pas pour la vie de mon enfant, Andreas. Je ne te laisserais pas détruire sa vie comme tu as pu détruire la mienne. »

L’enfant, oui, l’enfant qui était dans son ventre, il allait père, mais il ne se rendait pas compte de ce nouveau changement dans sa vie, il n’avait pas l’habitude de toucher un petit être, de le prendre dans ses bras, de lui donner à manger, il devait réapprendre tout cela, mais il n’osait pas lui dire.

Andreas – « Je vais répondre, je vais te dire tout ce que je pense à l’instant. Tout ce qui me passe par la tête. Je vais être père, certain aurait sauter de joie, mais moi, non, je ne peux pas, je n’y arrive pas. J’ai peur d’être père Iranoe, parce que je n’ai jamais eu cette habitude. »

Il s’approcha d’elle, et lui prit la main. Ne me rejette pas, écoute moi.

Andreas – « Être père, je ne sais pas ce que sais. Je t’avoue mes torts Iranoe, je suis désolé pour tout le mal que je t’ai fais, je ne voulais pas te faire subir tant de chose, je ne te mérite pas, tu ne mérite pas un homme comme moi, tu pourrais trouver cent mille fois mieux que moi. Alors si tu le souhaites, je te laisserai partir. »

Il ferma les yeux, et savoura longuement l’instant ou il pouvait encore serrer sa main, peut être pour la dernière fois.

Pourquoi tu es parti?
Probablement parce que je le devais. Tu m’en veux ?
Oui, plus que tu ne pourrais l'imaginer.
Je te laisse le choix, si tu penses que la vie est meilleure sans moi.

Andreas – « Non. »

Non quoi? Qu'est ce qu'il voulait dire? Non, il se foutait pas d'elle? Il n'avait pas que "bien" à lui dire? Elle n'en savait rien. Elle avait quand même la sensation qu'il se foutait d'elle, vraiment d'elle. Il était partit tant de fois... La dernière avait été la pire. Un sentiment d'abandon, d'incompréhension. Il l'avait laissé seule face au monde contre lequel il devait la protéger. Trahison. Rien de plus à dire. Elle avait envie de le haïr au moins autant que ce qu'elle l'avait aimé et qu'elle l'aimait toujours.

Elle secoua la tête pour tenter de remettre de l'ordre dans sa tête, dans ses idées. Merlin qu'elle lui en voulait.

Andreas – « Je vais répondre, je vais te dire tout ce que je pense à l’instant. Tout ce qui me passe par la tête. Je vais être père, certain aurait sauter de joie, mais moi, non, je ne peux pas, je n’y arrive pas. J’ai peur d’être père Iranoe, parce que je n’ai jamais eu cette habitude. »

Il s'approcha et prit sa main. Elle le laissa faire en frémissant. Sa main dans la sienne. Un instant, elle eut envie de lui sourire. Envie de lui pardonner, de le laisser la serrer contre lui. Elle baissa les yeux.

Andreas – « Être père, je ne sais pas ce que sais. Je t’avoue mes torts Iranoe, je suis désolé pour tout le mal que je t’ai fais, je ne voulais pas te faire subir tant de chose, je ne te mérite pas, tu ne mérite pas un homme comme moi, tu pourrais trouver cent mille fois mieux que moi. Alors si tu le souhaites, je te laisserai partir. »

Elle secoua la tête sans pour autant lâcher sa main. Elle murmura d'une voix marquée par une certaine dureté.

Iranoe -Oh non., Andreas... Tu ne peux pas me demander de m'en débarrasser. Pas maintenant. C'est trop tard. Je n'ai jamais souhaité partir, c'est à toi que je me suis donnée tout entière à toi quand on s'est marié... Et tu l'as oublié, Andreas. On était censés rester ensemble, unis... Et regarde nous!

Elle n'avait pas lâché sa main.... mais elle ne le regardait pas, trouvant le sol particulièrement intérressant.

Pourquoi tu es parti?
Probablement parce que je le devais. Tu m’en veux ?
Oui, plus que tu ne pourrais l'imaginer.
Je te laisse le choix, si tu penses que la vie est meilleure sans moi.
J'ai vécu l'enfer sans toi, que veux tu de moi?

Invité

La chaleur d’une main. Esquissant un sourire, Andreas sentait encore sa main dans la sienne, il ne pouvait contenir cette larme qui s’apprêtait à être lâcher. Il avait dans le cœur comme un pierre qui peu a peu se dissipait. Du bonheur, il en voulait, il le voulait pour elle et pour cette enfant qui allait bientôt arriver. Le rôle de père … Il ne préférait pas y penser, il actionnerait la machine quand l’heure serait arrivée.

Iranoe – « Oh non. Andreas... Tu ne peux pas me demander de m'en débarrasser. Pas maintenant. C'est trop tard. Je n'ai jamais souhaité partir, c'est à toi que je me suis donnée tout entière à toi quand on s'est marié... Et tu l'as oublié, Andreas. On était censés rester ensemble, unis... Et regarde nous! »

Après un certain temps, elle avait fini par répondre cela. Le cœur battant, les mains moites. L’esprit ailleurs, Andreas assimilait ses phrases. La promesse d’un mariage heureux. Secouant la tête, il n’avait pas envie de se dire qu’il avait encore une fois fais une erreur, il le savait, il savait pertinemment qu’il avait rater cette promesse, qu’il ne l’avait pas chérie comme il le fallait. Serrant encore plus fort sa main dans la sienne, il ouvrit les yeux et chercha le regard de sa femme. Il regardait le sol, elle n’était pas encore prête à lui pardonner les erreurs qu’il avait faites.

Andreas – « Je sais. JE SAIS ! JE SAIS QUE TOUT EST DE MA FAUTE ! JE SAIS QUE TOUT CE QUE JE TOUCHE EST BRISE JUSTE APRES. JE SAIS TOUT CELA, MAIS … »

Silence. Il passait vraiment pour un con. Il n’arrivait pas à se calmer, à canaliser son énergie. Tellement il l’aimait, il en perdait la valeur des mots, ses phrases n’avaient plus de sens et son cœur explosait. Complètement perdue, il n’avait plus la valeur de l’argent, ni même la valeur de l’amour. Il n’arrivait plus à se situer sur une échelle de stabilité. Il perdait les pédales.

Andreas – « Je tourne en rond Iranoe, il faut que tu m’aides. »

Pourquoi tu es parti?
Probablement parce que je le devais. Tu m’en veux ?
Oui, plus que tu ne pourrais l'imaginer.
Je te laisse le choix, si tu penses que la vie est meilleure sans moi.
J'ai vécu l'enfer sans toi, que veux tu de moi?
Simplement que tu m’aimes et m’aide.

Deux mains qui se touchent. Contact éphémère de deux êtres qui se sont perdus, se sont vaguement retrouvés et qui luttent contre les conséquences de leurs actes. Elle... Elle luttait contre sa souffrance, contre son envie de le faire plus souffrir. Elle lui en voulait, elle l'avait aimé et l'aimait toujours mais il l'avait détruite à coup d'absence. Consciemment ou inconsciemment... Elle n'en savait rien. Le fait été là. Elle avait pleuré son absence, avait dû se démêler avec sa vie seule et vivre une bonne partie de sa grossesse sans lui. De toute les choses qu'il lui avait fait, c'était probablement celle ci la pire.

Elle luttait pour que la flamme de la haine qui avait illuminé un bon nombre de ses nuits depuis 5 mois s'éteigne et ne refasse pas surface, éteignant du même coup, l'amour qu'elle lui portait. Elle ne le regardait pas mais le laissait continuer à serrer sa main sans rien dire. Elle ne savait pas quoi faire mais elle savait ce qu'elle voulait lui dire. Devait elle le faire pour le faire souffrir encore. Il avait l'air d'avoir mal, elle s'en voulait. Mais à quelque part.... Il le méritait.

Andreas – « Je sais. JE SAIS ! JE SAIS QUE TOUT EST DE MA FAUTE ! JE SAIS QUE TOUT CE QUE JE TOUCHE EST BRISE JUSTE APRES. JE SAIS TOUT CELA, MAIS … »

Iranoe -Mais quoi? Tu regrettes?! C'est bien beau, Andreas mais t'as pas l'air de comprendre ce que tu as fait! Je suis enceinte, Andreas et le jour où je l'ai apprit et que je voulais te l'annoncer, j'ai retrouvé la maison vide! Tu m'as laissé seule pour assumer. Et si seulement c'était la première fois... mais même pas! Mais j'avoue que là, tu as fait fort! Tu espérais quoi? Revenir la bouche en coeur ou dans un état pathétique pour que je m'amuse à te reconstruire encore et quand tu iras mieux, me laisser encore tomber?

Silence. Elle frémit, sentant les larmes l'envahir. Toute à ce qu'elle lui disait, elle n'y faisait pas attention, à ces larmes qui marquaient le mal qu'il lui avait fait.

Iranoe -Je ne suis pas quelqu'un que tu viens voir quand tu as un problème Andreas, il serait temps que tu le réalises! Je t'aime mais tu es allé trop loin! J'en peux plus, je suis épuisée à force de devoir tout faire pour toi et pour nous.

Larmes. Elles ruisselaient sur son visage et marquaient encore plus sûrement son coeur et son âme. Elle avait pleuré des nuits entières à cause de lui et elle ne comprennait pas ce qu'il attendait d'elle ni pourquoi il était là. Et à cela, il ajoutait une indifférence totale à son état. Merlin... Elle ne savait pas quoi faire. Lui donner une autre chance, après une bonne dizaine ou le laisser planter là et continuer à souffrir mais en comprennant pourquoi?

Andreas – « Je tourne en rond Iranoe, il faut que tu m’aides. »

Elle secoua la tête et serra son poing libre. Ne pas le frapper encore une fois. Elle se contenta de planter son regard noyé de larmes dans le sien.

Iranoe -C'est simplement pour cela que tu reviens, Andreas? Pour que je t'aide?

Les prunelles argentées prirent un éclat dur alors qu'elle le gifflait une nouvelle fois. La voix emplie de colère, elle murmura entre ses dents.

Iranoe -Tu ne penses même pas à moi ni à mon enfant. Non... Tu penses qu'à ce que je peux faire pour toi! Depuis quand le "nous" n'existe plus à tes yeux, Andreas Pravda? Depuis quand je ne suis devenue qu'une femme parmi la floppée que tu as eut dans ta vie?

Elle retira sa main de la sienne mais ne bougea pas plus. Le flot de larmes agumentait au fil des secondes... elle finit par baisser les yeux.

Pourquoi tu es parti?
Probablement parce que je le devais. Tu m’en veux ?
Oui, plus que tu ne pourrais l'imaginer.
Je te laisse le choix, si tu penses que la vie est meilleure sans moi.
J'ai vécu l'enfer sans toi, que veux tu de moi?
Simplement que tu m’aimes et m’aides.
Je t'aime déjà... T'aider sera plus dur avec ce que tu m'as fait.

Invité

Iranoe – « Mais quoi? Tu regrettes?! C'est bien beau, Andreas mais t'as pas l'air de comprendre ce que tu as fait! Je suis enceinte, Andreas et le jour où je l'ai apprit et que je voulais te l'annoncer, j'ai retrouvé la maison vide! Tu m'as laissé seule pour assumer. Et si seulement c'était la première fois... mais même pas! Mais j'avoue que là, tu as fait fort! Tu espérais quoi? Revenir la bouche en coeur ou dans un état pathétique pour que je m'amuse à te reconstruire encore et quand tu iras mieux, me laisser encore tomber? »

Andreas – « Je n’ai pas l’air de comprendre ce que j’ai fais ? Tu es bien certaine de ce que tu avances ? Je sais que tu es enceinte, j’ai fini par le comprendre, j’ai fini par comprendre que c’était ton enfant à toi, que tu avais assumée six mois de ta grossesse seule, et sans moi. J’ai fini par comprendre, mais je devais partir, et je pensais que nous nous étions mis d’accord sur ce point, tu savais qu’avec le bordel montre qu’il y avait au Ministère je devais partir, tu te doutais très bien que j’allais repartir ensuite. J’ai des torts, mais ne m’envoie pas valser comme un vulgaire bout de métaux. Je comprends que tu souffres, mais je souffre avec toi. Et je ne sais pas quoi te dire. Quand est-ce que tu vas le comprendre ? Qu’est ce que tu veux que j’y fasse ? Que j’aille me lancer la tête contre un mur ? Tu sais très bien que cette conversation ne rime à rien Iranoe. Tu sais très bien que l’on tourne en rond. Alors ma question est simple. Qu’est ce que tu attends de moi ? »

Sa voix déraillait, son cœur explosait et des larmes coulaient le long de la joue de sa femme tant aimée. Il perdait les pédales, il ne savait plus quoi lui dire, il ne trouvait pas d’excuses à ses torts, il savait qu’il avait fais des mauvaises choses, mais il n’arrivait pas à s’expliquer.

Iranoe – « Je ne suis pas quelqu'un que tu viens voir quand tu as un problème Andreas, il serait temps que tu le réalises! Je t'aime mais tu es allé trop loin! J'en peux plus, je suis épuisée à force de devoir tout faire pour toi et pour nous. »

Andreas – « Tu insinues des choses que je n’ai jamais dites Iranoe, je réalise beaucoup de chose à cette instant. On se déchire sur le toit du Ministère tu viens de me dire je t’aime et mon cœur vient de faire un bon de dix milles mère, à cette heure-ci il doit se trouver dans mes entrailles. Mais ce n’est rien de grave. Je ne veux plus que tu essayes d’entretenir notre relation, je le ferais moi-même à partir de maintenant, la seule chose que je désire c’est que tu t’occupes de l’enfant. Je ferais le reste. »

Des larmes, elle pleurait et cette action lui déchirait le cœur. Lui aussi aurait voulu pleurer, mais il devait se montrer fort, très fort, plus fort qu’elle. Elle qui avait du supporter beaucoup de choses pendant son absence, elle avait été trop forte, ton surchargée, trop…

Iranoe – « C'est simplement pour cela que tu reviens, Andreas? Pour que je t'aide? »

Andreas – « Non, parce que je t’aime. »

Colère, ils se déchiraient. A cause de lui, à cause de ses départs, à cause de ses conneries à cause de lui, de lui et encore de lui.

Iranoe – « Tu ne penses même pas à moi ni à mon enfant. Non... Tu penses qu'à ce que je peux faire pour toi! Depuis quand le "nous" n'existe plus à tes yeux, Andreas Pravda? Depuis quand je ne suis devenue qu'une femme parmi la flopé que tu as eut dans ta vie? »

Andreas – « Si j’y pense, plus que tu ne le crois. Je ne pense pas que à ce que je peux faire pour moi, je pense à ce que je peux faire pour vous. Le « nous » existe encore, mais je te le montre très mal. Tu restes ma femme, celle que j’aime, celle que j’ai épousé. »

Elle retira sa main, sa respiration se coupa et il serra les dents.

Andreas – « Je t’aime Iranoe. Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai. Quoi qu’il advienne. »

Pourquoi tu es parti?
Probablement parce que je le devais. Tu m’en veux ?
Oui, plus que tu ne pourrais l'imaginer.
Je te laisse le choix, si tu penses que la vie est meilleure sans moi.
J'ai vécu l'enfer sans toi, que veux tu de moi?
Simplement que tu m’aimes et m’aides.
Je t'aime déjà... T'aider sera plus dur avec ce que tu m'as fait.
Je t'aime. Le comprends-tu ?

Andreas – « Je n’ai pas l’air de comprendre ce que j’ai fais ? Tu es bien certaine de ce que tu avances ? Je sais que tu es enceinte, j’ai fini par le comprendre, j’ai fini par comprendre que c’était ton enfant à toi, que tu avais assumée six mois de ta grossesse seule, et sans moi. J’ai fini par comprendre, mais je devais partir, et je pensais que nous nous étions mis d’accord sur ce point, tu savais qu’avec le bordel montre qu’il y avait au Ministère je devais partir, tu te doutais très bien que j’allais repartir ensuite. J’ai des torts, mais ne m’envoie pas valser comme un vulgaire bout de métaux. Je comprends que tu souffres, mais je souffre avec toi. Et je ne sais pas quoi te dire. Quand est-ce que tu vas le comprendre ? Qu’est ce que tu veux que j’y fasse ? Que j’aille me lancer la tête contre un mur ? Tu sais très bien que cette conversation ne rime à rien Iranoe. Tu sais très bien que l’on tourne en rond. Alors ma question est simple. Qu’est ce que tu attends de moi ? »

De plus en plus dur. Elle n'en pouvait plus de le tenir éloigné d'elle mais elle le devait. Pour elle, pour son enfant et pour le mal qu'il lui avait fait... à elle. Les poings serrés comme si elle luttait pour éviter de le frapper encore, elle l'écoutait, sans l'interrompte et pourtant... Merlin seul savait qu'elle le voulait. Elle ne savait plus quoi lui dire. Elle ne savait pas non plus ce qu'il fallait qu'il fasse pour tout réparer. Le mal était fait... Reste à savoir s'il les détruisait ou les rendait plus forts. La voix brisée par ses larmes, elle murmura.

Iranoe – «Oui, après le ministère je m'attendais à ce que tu partes, Andreas... Mais pas après ta libération! Pas après avoir passé six ans en prison... Il n'y avait plus de problèmes... Tout aurait dû aller pour le mieux... Pour répondre à ta question... Je ne sais pas... Je ne sais plus... Je peux te demander de rester, de ne plus partir mais... Qui me dit que tu vas le faire? Je peux aussi te dire que j'attends de toi que tu assumes... Mais... Je ne sais pas...»

Soupir. Il était chargé de toute sa douleur, de toute son incertitude. Elle ne savait même plus si elle devait le croire. Elle y avait tant cru durant des années! Elle avait espéré qu'un fois sortit d'Azkaban, il allait rester, qu'ils allaient pouvoir reprendre le fil interrompu de leur vie... Et le bonheur n'avait duré que quelques mois avant qu'il ne s'effondre plus violemment que jamais, la plongeant dans ce qui était devenu son enfer depuis bientôt 6 mois.

Andreas – « Tu insinues des choses que je n’ai jamais dites Iranoe, je réalise beaucoup de chose à cette instant. On se déchire sur le toit du Ministère tu viens de me dire je t’aime et mon cœur vient de faire un bon de dix milles mère, à cette heure-ci il doit se trouver dans mes entrailles. Mais ce n’est rien de grave. Je ne veux plus que tu essayes d’entretenir notre relation, je le ferais moi-même à partir de maintenant, la seule chose que je désire c’est que tu t’occupes de l’enfant. Je ferais le reste. »

Elle insinuait... parce qu'elle ne savait pas quoi faire pour extérioriser sa douleur, pour tenter de comprendre ce qu'il voulait, pourquoi il était partit sans un mot, sans une nouvelle. Oui... Elle l'aimait et encore plus qu'au premier jour mais il lui avait fait si mal... Elle ne se contrôlait plus. Ses larmes coulaient de plus en plus fortes sur ses joues, elle exprimait des mois de souffrance, des nuits à le rechercher...

Pour un peu sa promesse l'aurait fait rire. Mais elle le sentait sincère même si elle doutait vraiment du fait qu'il allait tenir sa promesse. Elle ne voulait pas y croire... Elle ne devait pas y croire... Elle y croyait... Elle ne pouvait pas s'empêcher de le faire. Elle frissonna de froid et d'épuisement. Elle releva les yeux, cherchant un endroit où s'appuyer et vacilla.

Iranoe –« Ne te rates pas, Andreas... Je n'en peux... plus...»

Elle soupira, soudain beaucoup plus pâle que les secondes auparavant. La tension nerveuse qui l'avait maintenue debout pendant ces derniers mois avait lâché. Elle ferma à demi les yeux. Retrouve ton équilibre, Iranoe... Sois forte... Elle baissa la tête, une main sur sa nuque. Elle avait l'impression que le monde bougeait autour d'elle. La sensation de vertige s'accentua. Elle releva la tête et jeta un regard à Andreas.

Andreas – « Non, parce que je t'aime. »

Le coeur qui explose sous une pression trop forte. Les mots d'Andreas se gravèrent sur son âme. Elle ne pu s'empêcher de sourire. Il l'aimait... Elle qui avait rêvé d'entendre ces mots depuis qu'il l'avait quitté. Nouveau frisson. Repire. Encore. Elle finit par s'éloigner de lui mais pour s'asseoir. La sensation de malaise s'éloigna quelque peu tandis qu'elle lui parlait encore et qu'il lui répondait.

Andreas – « Si j’y pense, plus que tu ne le crois. Je ne pense pas que à ce que je peux faire pour moi, je pense à ce que je peux faire pour vous. Le « nous » existe encore, mais je te le montre très mal. Tu restes ma femme, celle que j’aime, celle que j’ai épousé. »

Tu aurais du t'en souvenir avant, Andreas Pravda. Elle passa une main tremblante sur son visage tandis qu'il ajoutait

Andreas –« Je t’aime Iranoe. Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai. Quoi qu’il advienne. »

Les prunelles argentées brillèrent d'un éclat indéfinissable pendant qu'elle réunissait suffisamment d'énergie pour faire ce qu'elle voulait. Un fin sourire vint orner son visage tandis qu'elle se précipitait dans ses bras. Elle se blottit contre lui, toujours en larme et se laissa envahir par sa présence, son odeur... Tout ce qu'il lui avait manqué depuis qu'il était partit. Son visage pressé contre son cou, elle murmura.

Iranoe –« Je t'aime aussi, Andreas... Mais si jamais tu me refais cela... Je te tue.»

Lentement, ses mains se glissèrent sur ses hanches et l'agrippèrent.

Pourquoi tu es parti?
Probablement parce que je le devais. Tu m’en veux ?
Oui, plus que tu ne pourrais l'imaginer.
Je te laisse le choix, si tu penses que la vie est meilleure sans moi.
J'ai vécu l'enfer sans toi, que veux tu de moi?
Simplement que tu m’aimes et m’aides.
Je t'aime déjà... T'aider sera plus dur avec ce que tu m'as fait.
Je t'aime. Le comprends-tu ?
Oui... Ne me refais plus jamais ça.

Invité

Iranoe – «Oui, après le ministère je m'attendais à ce que tu partes, Andreas... Mais pas après ta libération! Pas après avoir passé six ans en prison... Il n'y avait plus de problèmes... Tout aurait dû aller pour le mieux... Pour répondre à ta question... Je ne sais pas... Je ne sais plus... Je peux te demander de rester, de ne plus partir mais... Qui me dit que tu vas le faire? Je peux aussi te dire que j'attends de toi que tu assumes... Mais... Je ne sais pas...»

Andreas - « Après ma libération, je ne savais plus où j’en étais. J’avais besoin de prendre du recul. De voir les choses différemment. Je n’arrivais plus à respirer, Heath me pourrissait la vue, il parlait sans cesse de sa mère, il n’arrêtait pas de me répéter qu’il n’allait pas être heureux avec toi, qu’il ne méritait pas de vivre. Et puis, sur le coté, il y avait toi. Ma femme. Avec toute cette pression, je n’arrivais plus à comprendre, les pendules devaient être remises à l’heure. C’est pour toutes ces raisons que je t’ai quittée. »

Plus il s’approchait d’elle, plus elle reculait. Une impasse. Il souhait avoir un contact avec elle. Encore une caresse, ou voir même un baiser. Il n’en pouvait plus de toute cette agressivité qui planait entre eux. Il voulait que tout cela cesse. Mais si le cœur n’y est pas. Rien n’est faisable.

Iranoe – « Ne te rate pas, Andreas … Je n’en peux … Plus »

Andreas – « Je ne me raterais plus jamais, c’est fini. Ce n’est pas ainsi que va la vie. »

Elle vacilla. Un geste. Un réflexe. Il aurait voulu la rattraper mais au dernier moment, il retira sa main. Il ne voulait pas faire le premier pas si elle ne le désirait pas. Il ne voulait pas la pousser, il n’en avait pas le droit. Elle se laissa tomber sur le rebord du toit et passa sa main tremblante sur son visage pale. Andreas ne savait pas quoi faire. Il laissa s’écouler le temps. Il comptait les minutes, il avait l’impression que tout était éphémère que tout n’était que psychologie. Que l’amour était un dont de la vie, et que son cœur n’arrivait plus à suivre les battements. Le besoin d’adrénaline. Le besoin d’elle. Esquissant un sourire nerveux, il aperçut le regard brillant d’Iranoe posé sur lui. Elle se leva et arrive à sa haute. Il ferma les yeux. Oh, qu’il avait envie qu’elle le prenne dans ses bras, qu’elle remette sa tête dans le creux de son cou. Secouant la tête, il n’arrivait plus à sentir ses mains, son cœur explosait sous la pression d’un avion à réacteur. Elle laissa tomber sa tête dans le creux de son cou et huma son odeur. Il n’osait pas descendre ses mains, il n’osait pas.

Iranoe – « Je t’aime, Andreas… Mais si jamais tu me refais cela… Je te tue. »

Andreas – « J’ai du temps à rattraper Iranoe. Tu as beaucoup de chose à faire aujourd’hui ou je peux vous enlevez pour le restant de la journée ? »

Chose faite. Il ouvrit ses bras, et son cœur s’arrêta. Sentant sa présence, il la serrait le plus fort possible pour se dire qu’il la touchait qu’elle était à lui et à personne d’autre. Sa main glissa le long de sa hanche et vint se poser sur son ventre. Il toucha son futur enfant et descendit sa tête. Fermant les yeux, il embrassa Iranoe.

J’ai n’ai qu’une envie mon Ange. C’est d’être avec toi. Et tant pis si ça dérange, tant qu’ont est toi et moi.

Andreas - « Après ma libération, je ne savais plus où j’en étais. J’avais besoin de prendre du recul. De voir les choses différemment. Je n’arrivais plus à respirer, Heath me pourrissait la vue, il parlait sans cesse de sa mère, il n’arrêtait pas de me répéter qu’il n’allait pas être heureux avec toi, qu’il ne méritait pas de vivre. Et puis, sur le coté, il y avait toi. Ma femme. Avec toute cette pression, je n’arrivais plus à comprendre, les pendules devaient être remises à l’heure. C’est pour toutes ces raisons que je t’ai quittée. »

Soupir. Que pouvait elle bien lui répondre. Elle secoua la tête, faisait voler ses mèches rouge sang. Elle avait du mal à remettre ses idées en place et trouvait complètement con cette partie d'elle même qui comprennait et pardonnait son attitude au vu de ce qu'il venait de lui dire. Mais elle ne pouvait pas nier qu'elle l'aimait et que c'était cet amour qui la forçait à le comprendre. Elle baissa la tête.

Iranoe - «Pourquoi ne m'en as tu pas parlé, Andreas? J'aurais pu t'aider.... J'aurais pu...»

*Être là...*

Mais qu'aurait elle vraiment pu faire pour lui? Elle était l'une des causes de son départ... Mais elle avait beau réfléchir, elle ne comprennait pas en quoi elle était réellement fautive. Elle n'avait jamais rien fait contre Heath... Elle avait même essuyé de sa part, les pires affronts sans jamais rien dire. Même quelques unes de ses pires conneries avaient été couvertes par ses soins. Nouvelle déception.

Andreas – « Je ne me raterais plus jamais, c’est fini. Ce n’est pas ainsi que va la vie. »

Léger hochement de la tête. Elle ne pouvait qu'approuver et espérer qu'il ne se rate pas. Elle ne voulait pas achever sa vie sans lui... Même si elle avait des soutiens extérieurs, elle ne pouvait pas renier son coeur. Malgré son épuisement, elle finit par aller se blottir contre lui. Elle ne pouvait pas lutter plus contre son envie de se serrer contre lui et de sentir sa présence près d'elle.

Elle se laissa envahir par sa présence, son odeur en fermant les yeux. Il était réellement présent et s'il mettait sa promesse en oeuvre, il ne serait plus jamais absent ou du moins qu'il ne la quitterait plus sans la prévenir. De toute manière, elle l'avait prévenu. C'était sa dernière chance, la dernière qu'elle accordait à leur couple.

Andreas – « J’ai du temps à rattraper Iranoe. Tu as beaucoup de chose à faire aujourd’hui ou je peux vous enlever pour le restant de la journée ? »

Elle soupira, de bien être cette fois ci. Etrangement, elle sentait son épuisement se faire de moins en moins pesant. Elle n'était plus seule pour tout affronter. Elle frémit tandis qu'il faisait glisser une main sur sa hanche jusqu'à son ventre. Sourire. Elle posa une main sur la sienne avant de lui offrir ses lèvres. Le baiser l'électrisa. Elle le lui rendit avec tendresse, se laissant renaître entre ses lèvres. Elle murmura.

Iranoe - «Non... j'ai terminé.. Khâlina me remplace pour aujourd'hui...»

Yeux dans les yeux. Elle sourit doucement. Elle n'osait pas y croire ni même trop espérer. A nouveau, elle cala son visage dans son cou en se demandant vaguement ce qu'il avait prévu.

J’ai n’ai qu’une envie mon Ange. C’est d’être avec toi. Et tant pis si ça dérange, tant qu’on est toi et moi.
J'ai toujours été présente. Ne l'oublie plus.

Invité

Iranoe - «Non... j'ai terminé. Khâlina me remplace pour aujourd'hui...»

Andreas – « Très bien. »

Lentement, il attrapa la tête d’Iranoe et la logea dans le creux de son cou. Ses mains vinrent se poser sur ses hanches et il la serra le plus possible. Tremblement. Dans le néant, ils avaient disparus. Pendant le voyage, Iranoe ne disait rien, quant à Andreas, contre son torse il sentait le ventre de sa femme. Il n’arrivait pas à y croire. Elle portait leur enfant. Esquissant un sourire. Ils déposèrent leurs pieds sur le sol. Le paysage semblait effacé, mais Andreas le reconnaissait. Il l’avait emmenée ici dès leur premier rendez-vous. Là ou il avait porté Iranoe sur son dos, là ou ils avaient descendus les collines en courant. Tant de magnifiques souvenirs. Il la fit tourner sur elle-même et déposa ses mains devant ses yeux.

Andreas – « Tu ne m’as jamais dis, que tu n’aimais pas les jours de pluie. »

Oui, parce que leur premier rendez-vous c’était déroulé sous une pluie battante. Andreas venait tout juste d’assassiner Helga et il venait tout juste d’obtenir la garde d’Heath. Il était complètement déboussolé. Cette femme, celle qui était maintenant son cœur et son âme l’avait tout juste effleuré. A pas de loup, il fit avancer Iranoe, il comptait l’emmener sur la colline, celle qu’il lui avait montrée, celle qui possédait une vue magnifique. Il la fit vaciller et la pencha vers l’avant, de façon à ce que le vent lui souffle une brise fraîche sur le visage. Ses cheveux volaient dans le vent et Andreas ne la tenait que par le bas du ventre, le reste de son corps volait dans les airs, ses mains bougeaient lentement et Iranoe ouvra les yeux. Aucun son ne sortait de sa bouche, peut être qu’elle dégustait ce moment, peut être qu’elle était en train de fonder son rêve. Tant de choses étaient possibles.

Andreas – « Comment voudras-tu qu’il s’appelle ? »

Doucement, il remonta ses mains et les posa sur son ventre, il savait que cette question paraissait déplacé, lui qui n’avait pas à être absent, mais, après tout, les enfants ne doivent pas payer les erreurs des adultes. Cette enfant grandira dans un monde magnifique et peut être que plus tard il découvrira que le mensonge est présent partout. Il est probable qu’il ne suive pas le même chemin qu’Andreas, il est probable que le premier mot de cette enfant ne sera pas : « Papa » mais, « Maman ». Mais toutes ces petites choses, il était en vainc prêt à les accepter. Malgré tout, on ne se refait pas. Personne ne change, tout le monde peut s’améliorer. Il est trois heures et demie, la seconde vie d’Andreas Pravda commence.
Comme un chat, il possède plusieurs vie.

Andreas – « Très bien. »

Confiante, elle le laissa loger son visage au creu de ses épaules et serrer contre lui. Entre ses bras, elle avait l'impression de revivre peu à peu. Il reprennait la place qui avait toujours été la sienne mais qu'il avait abandonné. En réalité, à cet instant, il aurait pu la tuer sans qu'elle ne fasse un geste. Elle était bien trop heureuse pour songer à se défendre. Soudain, ils disparurent. Elle frissonna mais ne broncha pas plus. Elle lui faisait confiance, elle le laisserait faire ce qu'il voulait. Rattraper le temps perdu comme profiter du temps qui s'offrait à eux... Qu'importe... Il était présent. Enfin, ils arrivèrent. Elle n'eut pas le temps de voir où ils étaient qu'il la faisait pivoter et lui cachait les yeux avec ses mains. Autant jouer le jeu et le laisser faire ce qu'il souhaitait.

Andreas – « Tu ne m’as jamais dis, que tu n’aimais pas les jours de pluie. »

Iranoe – « C'est vrai... M'en veux tu? »

Sourire. Elle ne savait pas s'il peut le voir mais tant pis. Elle se laissa guider sans un mot, s'offrant simplement le plaisir de l'embêter en se pressant contre lui. Ne plus être séparés. Elle frissonna tandis qu'il la faisait basculer en avant. Lui faire confiance. Les yeux clos alors qu'il la retenait, elle était aussi souple qu'un roseau entre ses mains. Elle sentait le vent sur son visage, dans ses cheveux mais tarda à rouvrir les yeux. Quand, enfin, elle regarda là où ils étaient, elle ne dit rien. Elle profitait, tout simplement. Elle laissait le moment se graver dans sa mémoire tout en priant pour qu'il ne s'efface pas. Elle finit néamoins par se redresser, sentant qu'elle ne pouvait pas faire plus sans réellement être un poids pour lui. Un fin sourire se dessina sur son visage. Confiance.

Andreas – « Comment voudras-tu qu’il s’appelle ? »

Etonnement. Elle l'observa un moment tandis qu'il posait ses mains sur son ventre. Elle finit par poser ses mains sur les siennes et par répondre, franchement.

Iranoe – « Je ne sais pas, je n'y ai pas encore réfléchit... A vrai dire... Même si je ne me l'avouais pas, j'espérais toujours que tu reviendrais pour être là, pour me dire ce que tu aimerais... »

Sourire timide. Elle rougit légèrement, tâche vive sur son visage bien plus pâle que d'habitude. Elle a quelque chose à ajouter mais n'ose pas... Enfin si. Action.

Iranoe – « Je... Andreas... »

Aller, Ira... Dépêche toi de lui dire. Soupire. Respire. Inpiration.

Iranoe – « Désolée de t'imposer cet enfant, Andreas... Je sais... Que tu n'en voulais pas... Je...»

Enchaînement. Murmure. Elle détourna le regard. Attente de la sentence.

Invité

Des paroles, des phrases, des mots qui veulent tout dire. Seulement la compréhension n’était pas au rendez-vous. Tant de nouvelles choses avaient débarquées dans sa vie, en un clin d’œil. Il n’avait pas eu le temps de dire « ouf » qu’il allait être père, que sa carrière allait reprendre et qu’une vie de famille allait se présenter. Du haut de ses trente huit ans, il savait très bien qu’il arriverait à gérer cette situation, il allait le faire, du mieux qu’il pouvait. Esquissant un sourire Iranoe c’était mise à lui poser une question, il prit une légère inspiration et déposa une main froide sur le visage de sa femme.

Andreas – « Pour faire un enfant, il faut être deux. Retire cette idée de ta tête. Tu ne m’as pas imposé cette enfant, je le voulais autant que toi. »

Contre son torse, il la serra. Son cœur vibra de bonheur. Il voulait que ce moment reste à tout jamais graver dans sa mémoire, pour qu’il puisse avoir une image fixe de la chose. Pour qu’il puisse encore et encore s’en souvenir. Il n’était pas inconnu au bataillon, il savait ce qu’il faisait.

Andreas – « Si c’est une fille, j’aimerai bien qu’on la prénomme : Faith »

Faith. Foi. La foi. Le prénom de sa mère. La seule personne pour qui avant Andreas Pravda avait du respect, la seule personne qu’il aimait à en mourir, la seule personne qui pour lui avait porté le monde sur ses épaules. Lentement, il recula Iranoe et regarda son ventre arrondi. Il le toucha du bout des doigts et ceux-ci frissonnèrent.

Andreas – « La seule fatalité, Iranoe, c’est finalement celle qui nous sera le plus fatale. »

Sans aucun but, sans aucune arrière pensée, sans aucune raison, cette phrase avait été dite. Il voulait simplement que sa femme se souvienne de cette formule les jours de pluie. Ouvrant son parapluie, il protégea la tête de sa femme, et resserra le col de sa veste, il prit sa main, et tout deux avancèrent près d’une grotte.

Andreas – « Pour faire un enfant, il faut être deux. Retire cette idée de ta tête. Tu ne m’as pas imposé cet enfant, je le voulais autant que toi. »

Surprise... Agréable. Il avait raison, il fallait être deux pour faire un enfant... Mais, ce qu'elle ne savait pas c'était qu'il l'avait voulu autant qu'elle... D'ailleurs, comment l'avait il su qu'elle en voulait au moins un? Aucune idée, elle avait prit soin de ne rien lui dire, il avait déjà suffisamment de problèmes avec Heath. Elle ne pu s'empêcher de sourire et de faire peser sa tête sur sa main, histoire de profiter un peu plus de ce geste. Pour la première fois depuis qu'elle avait apprit son état, elle voyait son avenir sous un autre angle. Peut être parce qu'elle avait envie de croire qu'il resterait près d'elle.

Doucement, elle joignit sa main à celle qu'il a posé sur sa joue. Elle se débrouilla pour entremêler leurs doigts.

Andreas – « Si c’est une fille, j’aimerai bien qu’on la prénomme : Faith. »

Elle eut un temps d'arrêt avant de sourire un peu plus.

Iranoe -Si tu veux, Andreas...

Ce n'était pas un accord "neutre". Elle ne lui avait pas dit "si tu veux" comme elle l'aurait dit à quelqu'un qui la rendait indifférente. Non... C'était plutôt pour lui dire qu'il serait fait comme il le désirait. Elle n'avait pensé à aucun prénom... Et puisqu'il était de retour autant... l'associer à ce qui pouvait rester du temps de la grossesse. Elle haussa un sourcil quand il la recula doucement. Elle lâcha sa main qu'il porta une nouvelle fois à son ventre. Elle aurait tant voulu qu'il ait été présent durant les mois passés... Mais elle ne pouvait pas faire de retour en arrière. Il ne lui restait qu'à profiter de ce que le destin lui offrait au temps présent. Il était là... C'était le plus important.

Andreas – « La seule fatalité, Iranoe, c’est finalement celle qui nous sera le plus fatale. »

Sourire. Elle fit un léger mouvement de la tête, signifiant qu'elle approuvait. Quand il ouvrit son parapluie, elle se pressa un peu plus contre lui... hitsoire d'avoir sa chaleur. Mais il finit par l'entraîner vers une grotte. Pourquoi? Elle n'en savait rien et son sourire devint taquin tandis qu'elle lui demandait en serrant sa main pour lui signifier qu'elle le taquinait.

Iranoe -Tu as prévu de me faire faire de la spéléologie, Andreas?

Invité

Pour s’abriter de la pluie, de la froideur de temps, des intempéries. La grotte était vaste et très sombre, elle semblait être sans vie et inhabité. Andreas sortit sa baguette magique et à l’aide de celle-ci éclaira cette vaste cavité. Il tournait peut être en rond, mais il arrivait toujours à faire sourire sa femme, le plus beau cadeau. Il retira sa veste et la déposa sur les épaules d’Iranoe. Se laissa lui d’abord tomber sur le sol, il prit la main d’Iranoe et la tira sur ses genoux. Pas question qu’elle se pose sur le sol froid. Les hommes d’abord, ils sont des brouillions, les femmes des œuvres d’arts.

Iranoe – « Tu as prévu de me faire faire de la spéléologie, Andreas? »

Il sourit. Au programme, rien n’était prévu. Il voulait simplement profiter d’elle, du temps, et de cette enfant qui n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez. En dehors, la neige était parée à tomber, le vent soufflait et la nuit n’allait pas tarder à arriver. Il la serra.

Andreas – « Je vais t’avouer, que je n’ai rien prévu. Les événements à venir nous montrerons bien quoi faire, non ? »

Il sourit de bon cœur, et embrassa ses cheveux. Attrapant sa baguette du bout des doigts, il fit apparaître des couvertures, et un coussin. De cette main libre, il installa Iranoe sur les couettes et déposa sa tête sur le coussin qui se trouvait sur ses genoux. Ses mains froides vinrent se poser sur le font de la jeune dame.

Andreas – « Je t’aime. »

Il vaut mieux répéter ce mot magique le plus souvent possible, car pour chaque être vivant, il est important de se sentir aimé. Tout le monde a besoin d’amour, que se soit de l’amour avec un grand « A » ou un autre.

La veste d'Andreas sur ses épaules... Son odeur... Elle ferma les yeux un court instant et prit une grande inspiration, le nez perdu dans les plis du tissu. De nombreux souvenirs remontèrent à la surface. Elle frémit. Elle réalisait qu'il lui avait manqué bien plus qu'elle n'avait accepté de l'imaginer. Lentement, elle relâcha son souffle. Merlin que cela lui avait manqué. Elle posa un regard brillant de larmes sur Andreas. Pas des larmes de tristesse... plus de la mélancolie et du bonheur de le ravoir auprès d'elle. Une fois dans la grotte, elle l'observa se laisser tomber à terre et avec un sourire amusé, elle le laissa la tirer sur ses genoux. Elle déposa un léger baiser sur sa joue pour le remercier et une nouvelle fois, prit une bouffée de son odeur avant de se blottir contre lui autant qu'elle le pouvait.

Elle envoya une main à la recherche de sa propre baguette et lança un simple sort d'isolation... Histoire de ne pas avoir plus froid que maintenant.

Andreas – « Je vais t’avouer, que je n’ai rien prévu. Les événements à venir nous montrerons bien quoi faire, non ? »

Sourire. Pour répondre au sien. Doucement, elle acquiesse alors qu'il embrasse ses cheveux. Oui, ils verront bien ce qu'il y a à faire. Elle eut un rire léger lorsqu'il l'installa sur les couettes. Elle en attrapa une au vol pour s'y enrouler avant qu'il l'invite à déposer sa tête sur ses genoux. Nouveau sourire. Elle ferma à demi les yeux, ne serait ce que pour apprécier le moment.

Andreas – « Je t'aime. »

Surprise. Non pour les sentiments qu'il lui portait, ça, elle le savait déjà... Mais parce que cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas entendu. Elle prit une inspiration. Son odeur.... Rien qu'à lui. Elle murmura.

Iranoe -Je t'aime aussi

Une lueur malicieuse passa dans le regard argenté tandis qu'elle dégageait une main de la couette pour lui faire signe de baisser son visage vers elle. Quand il fut à portée de main, elle fit de chose: l'attirer un peu plus vers elle puis se hissa à sa rencontre. Objectif: un baiser. Rien de plus, rien de moins. Ca aussi cela lui avait manqué. Elle y mit tout son amour... et sa fougue. Toute à lui.

Invité

Etait-ce si difficile de continuer à avancer en lui faisait croire qu’il était si fort que cela ? Etait-ce si dur de continuer à lui sourire sans cesse alors que son était mental ne s’arrangeait pas ? Autrefois, il était quelqu’un de normal, sans vie de famille, sans rien. Et voilà que maintenant, il s’obligeait à être amicale, heureux. Non pas qu’il cachait le vrai derrière un masque, mais il tentait de se dire que tout se passera bien. Que cette enfant lui apporterait une certaine joie de vivre et qu’il ressouderait sa famille.

« Je t’aime. »

Ces mots étaient si beaux, mais parfois trop insolent. Il n’arrivait pas à les assimiler, pourtant tout le monde serait heureux de s’entendre dire ce fabuleux mot qu’est : Je t’aime. Secouant la tête, Andreas ne savait plus quoi dire, il ne savait plus quoi penser, sa mémoire tournait à vide, et son cœur était proche de l’explosion. Avec elle, tout se passait pour mieux, il l’aimait, il en était sûr, mais cette enfant qui allait bientôt arriver perturbait la suite de sa vie. Lui qui ne voulait pas avoir d’enfant, qui ne voulait pas avoir une situation stable allait se retrouver père. Perdu dans les tourments de ses pensées, il serra Iranoe contre lui pour se prouver qu’elle était vivante, qu’elle était là, et qu’il la possédait. Baissant sa tête, il passa une main froide sur la joue de sa dulcinée et l’embrassa. Ce moment était une chanson sans fin. Une mélodie qui se joue en continue. Qui ne s’arrête jamais.

« Ferme les yeux, Iranoe. »

Oh, oui. Ce serait magnifique de lui faire encore croire longtemps qu’Andreas Pravda est fort. Une larme coula le long de sa joue. L’homme était heureux, l’homme était fort, mais perdu. Il ne réalisait peut être pas la chance qu’il avait d’être père, certes, mais pour l’instant son corps recevait une multitude de coups. Des coups durs, des coups lents, des coups blessants. Il prenait conscience peu à peu et il ne voulait plus continuer ainsi. Trop de souffrance pour un enfant qui souhaiterait juste avoir une vie magnifique, avec deux parents à ses cotés pour lui offrir ce qu’il désire.

« Andreas, c’est… »

« Chut, écoute la pluie. »

Andreas «- Ferme les yeux, Iranoe. »

Obéissance. Un fin sourire flottait sur ses lèvres alors qu'elle fermait les yeux. Lui faire confiance. Il était là, simplement là. C'était tout ce qu'elle avait voulu pendant des jours et des mois, période sombre où il n'était pas là. Elle fit glisser l'une de ses mains jusqu'à son ventre en un geste caressant et protecteur. Merlin seul savait combien la présence de cet enfant en elle tenait du miracle. Jamais elle n'aurait du être mère... Jamais. Mais il était là... Vivant. Elle frémit. Au début, elle avait hésité à le garder mais quand elle avait vu leur maison vide... Elle avait décidé de l'avoir... Après tout, c'était un morceau de lui et à l'époque, elle n'était pas certaine de le revoir.
Mais il était revenu... Et elle ne regrettait rien même si elle savait pertinemment qu'il n'avait jamais voulu d'enfant et qu'être père était probablement le dernier rôle qu'il voulait endosser. En quelque sorte, elle le forçait. Et c'était bien la seule chose qu'elle n'aimait pas dans la situation.

Elle soupira doucement.

Iranoe -Andrea, c'est...

Andreas -Chut, écoute la pluie.

Sourire. Elle exécuta son ordre sans broncher. Le moment était... à eux. Mais toutes les bonnes choses ont une fin...

Quelques minutes plus tard, une vague de douleur la traversa. Elle se crispa mais aucun son ne fut émit. Souffrir en silence. Comme elle en avait l'habitude. Respire. Lentement, elle reprit le contrôle de sa respiration, espérant ne pas avoir trop inquiété son époux. Elle se calma de nouveau, se laissant aller à l'instant mais une nouvelle vague de douleur survint, suivit d'une autre puis encore une autre. Elle crispa son poing sur la couette et laissa échapper un gémissement. Elle finit par rouvrir les yeux et murmura, haletante.

Iranoe -Andreas... J'ai mal...

Invité

« Andreas … J’ai mal … »

« Quoi ? Qui t’a fait mal ? »

L’homme se redressa, il se mit debout et regarda son épouse dans le blanc des yeux. Il comprit très vite qu’il était temps maintenant, et là personne qui était en train de lui faire mal n’était autre que son enfant qui arrivait. Voyant le visage blême de son épouse, ses mains se mirent à trembler, il s’approchait d’elle, puis reculait. Il ne savait pas comment prendre cette situation. Par moment Iranoe lâchait des gémissements, des cris, et lui restait là, inerte.

« Mais … Je dois faire quoi ? »

« ANDREAS ! »

Il sursauta. Il se laissa tomber sur les genoux et prit le visage de sa belle entre ses mains. Il lui fit un sourire et souleva la couette. Elle perdait déjà les os, la poche d’eau était percée. Il était vraiment temps de partir d’ici. Oui, mais pour aller où ? Jamais Andreas Pravda n’avait été confronté à une telle situation. Il prit sa dulcinée dans ses bras tremblants.

« On doit aller à l’hôpital, Ira ? »

Elle fit un signe de la tête. La serrant contre lui. Ils transplanèrent jusqu'à l’hôpital Sainte Mangouste. Arrivant dans le hall. Il déposa Iranoe sur un siège et se mit à hurler. Il voulait que quelqu’un arrive maintenant, et tout de suite ! Ne sachant pas gérer la situation, il voulait que quelqu’un le fasse à sa place.

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