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| Sujet: HELL SING FOR ME * Free Jeu 20 Mar - 23:30 | |
| - ____ « LUCE DE LA SERNÃ_ABADDON HELLSING » « C'était pour ton bien. Si j'avais pu, j'aurais évité le sang, j'aurais évité sa mort. Je n'avais rien contre elle. Tu ne le sais peut être pas, mais je n'ai jamais désiré tuer, je n'ai jamais désiré être ce que je suis. Je dégoûte, je sais, et alors ? Que puis-je faire de plus, de moins ? Venir me signer à tes pieds ? Je sais que tu me pardonneras. Je le sais, alors je viens. Ecrase moi si tu le veux, petite Lumière, mais sache que dans l'obscurité, la seule qui m'ai tendu la main fut la Brebie. »
La lenteur douce et suave de la nuit baigne dans une certaine ambiance les couples qui s'embrassent sur les bancs. Un grand homme jure dans ce spectacle d'amour simple : il est seul, terriblement seul. On le fuit. Sur son chemin, on s'écarte. Ses cheveux sont courts, d'un noir corbeau, rien de plus sombre que ses cheveux. Parfois, à la lumière d'un réverbère, les cheveux noir corbeau prennent quelques reflets rougeâtres ou bleutés. On remarque que ces yeux changent sans cesse de couleur, comme si son esprit lui même se trouvait confus, brouillé. Et c'est le cas. Ca n'arrête pas. Les idées défilent, une à une, et s'enchevêtrent. Il s'arrête finalement. Voici un banc qui l'intéresse. Il crispe le visage, le voilà redevenu Faust Von Goethe. Il abandonne Abaddon Hellsing pour mieux chanter l'Enfer. Il attends maintenant, il l'attends, elle.
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C'était Vendredi Soir, et tout le monde se lâchait. Luce était connue pour être la grande soeur de Faust, mais surtout pour faire partie du groupe des fêtards d'Eleusis. On connaissait Luce car on la voyait avec Romy, Sky et les autres, mais aussi car elle était la meilleur amie de Sara et car c'était elle qui leur faisait les devoirs. Ce Vendredi Soir, comme tous les autres Vendredi Soir, Luce était de sortie avec la joyeuse bande. Elle était alors assise à côté de Brooke et de Sara. Plus loin, Faust dansait avec Romy. Sans doute qu'il se la ferait, ce soir encore. A cette idée, Luce eut une petite moue. Pourquoi son frère piochait-il dans ses amies, à elle ? Elle posa sa tête sur ses bras, l'air lasse. Personne ne l'avait sans doute remarquer. mais Luce n'aimait pas plus que ça ces fêtes mondaines. Brooke s'y faisait voir, Faust s'y dégradait, lui et l'image de la famille, et Luce n'avait pas de sujet intéressant autre que de parler de cancer du foie. Comme ça, personne ne s'intéressait à Luce, et ça lui allait bien. Elle n'avait jamais aimé attiré l'attention sur elle, d'autant plus qu'elle était trop intelligente pour croire à ses sotises. L'heure approchait déjà les une heure. Faust était repartit avec Romy. Il ne restait plus que Sara et Brooke. Et maintenant ? La lumière arqua un cil. Demain, elle ferait encore la grasse matinée, et elle se lèverait à huit heures, car l'avenir appartient à ce qui se lève tôt. Elle jeta un regard à Sara, s'approcha d'elle et l'entoura de ses bras. Elle savait qu'elle ne comprendrait rien à ce qu'elle lui dirait, mais au moins, elle le lui aura dit :
« Je file Sara, je suis crevée. A demain. Bonne soirée. » « A d'main, Looooou'T'Chééé. »
Sara l'enlaça, et Luce put sentir les reflux de Tequila, Vodka et Manzana lui parcourir l'épiderme. Elle recula et alla faire la bise à Brooke. Cet homme lui inspirait autant confiance qu'il était le meilleur ami de son frère. Un homme, encore un. Elle se détacha et sortit dehors. La porte se ferma derrière elle. Elle aurait bien transplaner, mais elle aimait la petite bise du soir, elle aimait l'air du temps qui la caressait. Elle fourra ses mains dans ses poches et balaya la rue où elle était du regard. Le petit bar sentait, même de dehors, la bière. Elle, elle n'avait pas bu. Elle n'aimait pas, et puis, c'était mauvais pour la santé. Comme la cigarette. A cette idée, elle eut un petit sourire. Elle se savait rabat joie, mais que voulez-vous ? Sorciers ou pas, elle mourrait sans doute, et les maladies n'étaient pas exclus des façons dont elle allait mourir. Le pavé était froid, Luce l'imaginait sur sa peau. C'est étrange comme parfois il y a des ressentiments. C'est étrange... Luce secoua la tête chassant les mauvaises idées. Elle s'enfonça dans la nuit. Un banc dans le noir, un grand homme se leva. Elle ne tourna pas la tête, elle savait qui il était, elle savait car il avait cet odeur qu'elle n'avait jamais oublié, le même visage, les même yeux.
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Il sait, il sourit. Elle frémit, elle se retourne. Elle s'affole, elle tremble doucement. Il relève vers elle son vrai regard, son regard qu'il a eut à la naissance, les premières couleurs quand il a ouvert les yeux. Un noir, un noir ténèbre, un noir sans fond et sans début. Il se rapproche, elle recule. Il s'arrête, elle semble vasciller, mourir devant lui.
« Bonsoir Lucellina. »
Elle tombe, elle hurle. Il reste devant elle.
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