I am ready...

- Premier post Nyla -

La nuit tombée. Enfin. Combien de lunes avait-il attendu ? A cette question, Russel plissa les sourcils d'un certain dégoût. Voilà qu'il était affublé de cette faiblesse qu'il haïssait tant, et qu'il cachait derrière cette froideur permanente. Le Serpentard poussa un bref soupir, sa tête quelque peu renversée en arrière et apposée sur le vieux chêne. Il ne voulait plus jouer avec ses victimes, s'amuser à leur donner cette petite étincelle d'espoir, voir leurs yeux de biche s'illuminer lorsque Russel leur promettait monts et merveilles ne le régalait plus. C'était à elle qu'il pensait. Froncement de sourcils de nouveau. Russel serra les dents, sachant pertinnement qu'ils jouaient un jeu dangereux, dont les limites n'étaient pas établies. L'âme bien trop noire aussi bien l'un que l'autre, ne promettait pas une fin digne des contes de fées. Sans doute aussi parce qu'ils ne le désiraient pas. Leur seule envie était encore de se sentir libre malgré cet amour mutuel. Et ils tentaient d'y échapper, étrangement, tentant de se convaincre que leurs sentiments et leur histoire étaient bien trop morbide pour s'appeler de l'amour.

La silhouette du Serpentard se fondait dans la noirceur de la nuit. Entre ses mains la dernière lettre de Nyla. Pensif, il pencha légèrement la tête sur le côté, passant sa langue sur ses canines. Serait-il froid ce soir, tentant de se protéger, ou bien y aurait-il cette petite teinte d'agressivité lorsqu'ils se prendraient dans les bras ? Russel tourna la tête vers l'ombre du château, mais seul une chouette hulullant dans les arbres dénudés vint rompre le silence. Russel se leva alors, les mains dans les poches il posa un oeil pensif sur le parc qu'il surplombait quelque peu. Leur relation ne serait-elle pas trop dangereuse pour la suite ? Lui qui avait toujours voulu évincer ses faiblesses, serait-il possible qu'un jour Nyla fasse partie de ce qu'il se devait abattre ? Ses doigts frôlèrent alors dans sa poche quelque chose qui lui semblait être du satin, et Russel en sortit alors la mèche de cheveux offerte par Nyla. Il la prit dans sa paume, un bref rictus se dessinant au coin des lèvres.

Sa main se referma sur le satin. Aujourd'hui encore trop de mâles bien trop intéressés venaient allonger sa liste noire. Russel n'était pas jaloux. C'est ce qu'il s'évertuait à dire. Ils devaient continuer à cacher leur relation, pour eux, pour ne pas dévoiler de leurs faiblesses... tout simplement parce qu'ils n'étaient pas prêts. De nouveau un soupir, le Serpentard fixa d'un oeil distrait cette lune trop froide. Qu'elle soit maudite et bénie à la fois... On ne comprenait pas, parfois, cette colère qui habitait Russel. Puis un bruissement, celui de l'herbe pliant sous les pas, le jeune Mustang se retourna. Elle était là, enfin, dans toute sa sublime beauté froide. Il esquissa un bref sourire, rangeant le satin noir dans sa poche.

R.~ Un caveau pour la Saint Valentin ?

Amusé, il s'avança vers sa vipère. Une façon comme une autre de lui faire comprendre que sa présence enfin à ses côtés lui faisait du bien, malgré ses airs froids. Enfin il aposa ses mains glacées sur les hanches de Nyla, lui déposant un baiser sur ses lèvres rouges avec une tendresse qui ne trahissait que trop son désir.

- Mon chéri ...

Quelques bruits de pas, Nyla n'avait pas eu à chercher longtemps pour trouver Russel. Avec tranquillité et un silence presque mortel, elle le suivait de très prés sans qu'il ne lui fasse comprendre qu'il savait qu'elle était déjà présente. La Lune n'était pas pleine, à son quart, elle brillait docilement dans sa voute céleste, c'était frustrant de ne pas pouvoir les dominer ... et les faire siennes. Elle se frayait un chemin dans le sillon de son parfum corsé, forcer de comprendre qu'il était hâtif de la rencontrer de nouveau dans le calme le plus complet. Ils n'allaient sûrement pas rester dehors, mais elle ne savait pas où ils allaient prendre le chemin par la suite. Ses longs cheveux étaient attachés en catogan par un ruban de soie noire et émeraude. Vêtue d'un jupe punk blanche et noire et d'un pull très léger de couleur grisâtre, elle marchait avec précaution alors qu'elle portait des chaussures plates montantes, c'était tellement rare de la voir sans talons. La jeune frissonnait quelque peu par la brise mutine, elle semblait ne pas vouloir laisser tranquille la jeune femme, la mettait-elle en garde ?! Comment Nyla pouvait-elle le savoir ?

Enfin il s'arrêta de marcher, amusée, Nyla fit de même, voyant qu'il se retournait avec lenteur, elle lui dessina un subtil sourire taquin. Il s'approcha d'elle, son regard n'était pas aussi froid qu'à son habitude. Il était amusé ... oui amusé par les mots de sa chère dulcinée. Qu'elle lui parle d'un caveau pour la saint Valentin lui donnait envie de rire. Il était vrai que ce n'était pas une idée cadeau très rependue mais ils aimaient la mort alors pourquoi ne pas passer la saint Valentin prés d'eux ?! Doucement elle lui laissa toute attention sur son corps ... déjà il lui enserrait les hanches de ses mains gelées. Elle frissonna simplement, encore aucune parole n'était sortie de ses lèvres empourprés de carmin. Il l'embrassa ... elle lui rendit ses baisers sulfureux, elle ne voulait déjà plus être séparé de lui, tant son corps appelé le sien avec insistance depuis tant de nuits. Devait-elle souffrir autant pour se sentir aimer ? Il fut un temps ou son meilleur ami lui aurait juré que la souffrance ne donnait en rien l'amour... alors Russel n'était pas réel ?! Car c'est par sa souffrance qu'elle l'aimait à s'en laisser mourir s'il le décidait . Pourtant elle était lucide, il était autant capable de la tuer que de la rendre heureuse ... et elle le savait.

- Quel plaisir ... mais nous ne sommes pas là pour nous sauter dessus ... n'est-ce pas ?!

Il était évident que non, bien qu'ils en avaient tous les deux envie. Ils devaient parler de leurs projets et d'actes futurs qui n'étaient pas à prendre à la légère. Maintenant qu'ils étaient dans la même merde, ils devaient faire en sorte d'en sortir vivants mais aussi ensembles. Aussi puissants soient-ils, ils n'étaient pas encore les plus puissants... avant tout, elle voulait savoir s'il allait bien... de nouveau elle l'embrassa, se serrant contre son torse, elle était imbécile de ne pas avoir prit quelque chose de plus chaud, mais son envie de plaire à son prince insolent était la plus forte. Doucement elle laissa ses mains glisser sur le corps de son amant, déposant quelques baisers dans son cou... puis elle plongea son regard froid et dédaigneux dans le sien pour lui faire comprendre qu'ils devaient trouver un autre lieu pour en dire plus... cet endroit était bien trop prévisible pour que personne ne pense y venir vérifier que personne n'y était. Lui prenant la main pour l'entrainer derrière elle ... passant alors prés du chêne pour le contourner lentement, au moins personne n'était susceptible de les avoir suivis ... c'était déjà une bonne nouvelle ...

- Bon ... on va pas rester ici ... tout le monde peut nous entendre ... tu as une idée...

Elle murmurait ... doucement ... lentement sa langue plaquée contre son palet tel le serpent dont elle revêtait les caractéristiques. Elle se voulait entreprenante mais elle n'osait l'attirer dans ses filets pour le moment, ils avaient trop de choses à se dire avant de passer à des jeux bien plus amusants. Leur partie de cache cache avec les intrus n'allait pas être de tout repos, surtout que les préfets de Gryffondors la surveillaient tout particulièrement. Quels bandes de cons ... elle pouvaient les faire souffrir ... mais Aaron était là pour veiller à ce que Nyla ne se fasse pas prendre entre deux feux. Il servait enfin à quelque chose ce benêt là !

Troublé vous dites ? Seulement trop de pensées, trop de sentiments, tant de choses inconnues qui semblent le perturber. L'amour sombre, comme un venin coulant dans les veines, attaquant votre coeur sans que vous ne pouvez y faire grand chose. Les anges ont sombré sur terre, déchus les voilà perdus, fusillant ces autres de leurs regards assassins, de leur attitude dédaigneuse, de peur de se faire contaminer par cette vermine, persuadés qu'aucun ne peut les comprendre. Elle en fait partie. Il la fixe avec une tendresse inhabituelle, caressant de ses yeux noirs sa peau si pâle que la lune envie ses courbes sculptées dans l'opale. Dans ses gestes se dessinent la promesse de leur vie passée ensemble, mais au coin de ses lèvres rosies, quelques notes d'amertume. Le Prince ignore si la fin sera heureuse, avide de pouvoir il renferme un peu trop son coeur, si resserré que la colère qui l'habite peut à chaque instant blesser la Princesse des Glaces. Et elle si ambitieuse qu'elle ne se voit pas vivre dans l'ombre du futur Roi. Alors donc, Princesse, vivons sous la lune, aucune ombre alors ne viendra nous perturber. Elle est ce délicieux portrait d'un instant de douceur, un repos pour leur coeur de glace.

- Quel plaisir ... mais nous ne sommes pas là pour nous sauter dessus ... n'est-ce pas ?!

R.~ Dommage...

Un léger sourire, quelque peu carnassier. Nyla frissonna alors. En cette nuit hivernale, elle ne s'était vêtue que d'un pull léger, par coquetterie. Les mains de Russel se posèrent alors sur les bras de sa vipère, frottant ses paumes contre le ceux-ci il espérait lui donner quelque peu de chaleur. Elle, bien trop belle pour prétendre être du commun des mortels, frissonnait néanmoins de froid. Le Serpentard la rapprocha de lui un peu plus, tentant d'évincer la morsure que lui soufflait la brise de ce sombre hiver. Oui. La première fois qu'ils s'aimèrent enfin, ce fut par une nuit sombre et froide, comme leurs êtres. N'y avait-il pas ici un signe du destin? Il passa alors une main dans les cheveux de la belle, ses mèches s'entremêlant dans la désinvolture sauvage du vent léger. Ses boucles fines se rappelaient-elles de leurs premiers émois, passés sous la lune ronde ? La couleur de sa peau se rapproche d'une opaline exquise, seuls les ombrages à son cou, lui prêtent allégence a l'obscurité. Il respire son parfum, embrasse le coin de ses lèvres empruntes d'une douce mélancolie. Nyla...

R.~ Tu trembles parce que tu as peur, ou parce que tu as froid ?

Elle se serra d'avantage contre lui, Russel aposa la tête de sa belle au creux de son épaule. Avait-elle peur, vraiment... Est-ce qu'elle se sentait prête à aimer ? Il l'était... Pas dans son absolu, le Serpentard ne pouvait se permettre de dévoiler ses faiblesses, pas encore, néanmoins il ne repoussait plus ce sentiment proche de la souffrance. Le regard éclairé aux morsures des lumières pâles de la nuit, il le posa sur l'herbe humide, pensif, tentant de percevoir le moindre battement de coeur de sa vipère. Un combat contre lui même,...et dans lequel sa raison veut être perdante. Le Serpentard resserra son étreinte, mais n'arriva pas à dire mot. Déjà fort silencieux à son habitude, voilà qu'il était muet. Nyla se détacha alors de lui, plongeant son regard glacial dans le sien, rendant toute sa froideur au jeune Mustang qui se redressa. Nyla l'encouragea alors à contourner le vieux chêne, visiblement elle craignait ne pas être à l'abri d'oreilles trop curieuses.

- Bon ... on va pas rester ici ... tout le monde peut nous entendre ... tu as une idée...

Russel hocha alors la tête, ses yeux noirs se posèrent alors autour d'eux. Au loin, la forêt interdite, quelques coins tranquilles ici et là mais rien qui ne soit assez calme pour les deux amants. Ses yeux se levèrent sur un petit plateau givré à plusieurs mètres de là, surplombant d'avantage les lieux. Protégé par des rochers abruptes disposés en pente douce à escalader, mais paré de buissons hauts, on ne pourraient les y retrouver. Le Serpentard passa rapidement sa langue sur ses lèvres blêmes, ses yeux ne quittant plus le nid rocheux. Il prit alors sa main froide dans la sienne, et l'encouragea à le suivre par un sourire sombre, se dirigeant vers le mur de pierres tranchantes à escalader. Arrivé au pied du nid, il suffisait à présent d'enjamber habilement ces blocs rocheux, non sans devoir se hisser par moments. Ses yeux s'apposèrent vers le sommet, qui certes n'était pas fort perché en grande hauteur, mais qui pouvait prétendre à un endroit sûr.

R.~ Si je te propose de t'aider, tu me tues sur place ou attendras-tu que la nuit soit passée pour le faire ?

Le jeune Mustang se tourna vers Nyla, un bref sourire aux lèvres. Il ne la connaissait que trop pour savoir qu'elle serait capable de lui refuser la main qu'il pourrait lui tendre afin de l'aider à monter. Ses yeux sombres se détournèrent de nouveau vers l'amas de pierres, dont quelques rebords tranchants pouvaient sans hésiter couper leur paumes bien trop blanches. Qu'importe, les amants aiment la couleur du sang. Russel commença enfin à monter, tendant de temps à autre sa main froide à sa vipère lorsqu'il estimait que le passage était trop difficile à passer voire dangereux. Enfin ils arrivèrent en haut, et le Serpentard écarta quelques branches épineuses d'un buisson afin de se frayer un passage donnant sur un coin d'herbes hautes et cernées d'arbustes. Maintes coupures venant orner leurs bras et leurs paumes pour y arriver, mais qu'était-ce face à une tranquillité certaine.

R.~ Ce sera plus sûr ici.

Le jeune homme se retourna, analysant les lieux sombres, obscurcis par ces hauts buissons qui les cachaient des rayons de la lune qu'on ne voyait plus qu'à moitié. Puis il se tourna vers Nyla, attrapa délicatement ses mains blanches et embrassa chacune de ses paumes quelques peu meurtries.

Lorsqu'il lui la questionna sur la raison de ses frissons, elle ne put que sourire à son allusion, elle peur ... quelle entité pouvait lui inspirer la crainte en cet instant ? Lui ? Non jamais, elle connaissait trop bien ses points faibles pour le craindre en cette heure nocturne. La hache de guerre était enterrée sous quelques kilomètres de terres pleines de promesses et de douceurs. Pourtant elle comprenait bien ses allusions, tout pouvait changer et du jour au lendemain ils pouvaient devenir bien pire que des ennemis ... se jurant mort et tromperie ... ne pouvant plus se regarder sans se cracher à la figure, mais une étincelle ne pouvait que demeurer dans leurs cœurs... Alors Russel aposa son regard vers un plateau surplombant quelques pentes abruptes et blessantes. Déjà Nyla comprit qu'elle allait se retrouver là haut avant même qu'elle n'ait comprit l'attirance soudaine de Russel pour ce lieu dangereux .. c'était sûrement le danger qui attiré le serpentard vers ce plateau hautain ... il était tout à son image. Le prince des ombres se tourna alors vers Nyla pour lui demander s'il pouvait l'aider lors de leur ascension, déjà il était assuré qu'elle le réprimanderait comme elle en avait le secret. Nyla n'était pas une faible ... monter quelques mètres de ses mains nues n'allait pas la tuer... les pierres furent-elles pleines d'acide qu'elle n'aurait pas douter de son courage et de sa détermination.

Lui souriant simplement, il avait sa réponse par celui-ci, elle le suivit alors qu'il la guidait de sa main dans la sienne. Le suivre, était-elle condamnée à le suivre? A ne voir que son dos ... à ne pouvoir le surpasser, prendre son trône, arriver au sommet ? Nyla était bien trop ambitieuse pour ce contenter de la seconde place, en avait-il conscience ? Sans un mot, elle marchait derrière lui, prenant la précaution de regarder ou elle posait ses pieds, les racines des arbres centenaires demeuraient traitresses même la nuit ... pire encore lorsque la Lune n'était pas claire dans les cieux... La jeune demoiselle ne pouvait comprendre la source de cette envie de le suivre là haut. Peut-être la curiosité de savoir ce qu'il avait envie de lui révéler dans le secret de ce lieu qu'ils feraient leur. Face à la Pente à gravir, elle le laissa monter le premier, le suivant de près pour qu'il ne la perde pas de vue. Mainte fois il se retourna pour vérifier qu'elle n'était pas en difficultés, lui tendant la main de temps à autres pour la hisser à sa hauteur... cette ascension portait le visage, le symbole de leur relation... une course vers le sommet ... une course vers la félicité... vers le pouvoir et la puissance... mais pourraient-ils penser au partage sans vouloir se couper l'herbe sous les pieds ? Les mains de Nyla saignaient un peu, cela à cause des arrêtes coupantes des pierres qu'elle venait de gravir. Mais elle n'éprouvait aucune douleur, la chaleur des mains de Russel dans les siennes était le meilleur des réconfort. Lorsqu'ils furent tous les deux arrivaient, écartant alors les buissons épineux, ils furent enfin arriver dans leur nouveau quartier général pour que s'ouvre une nouvelle réunion au sommet.

R.~ Ce sera plus sûr ici.

- Et même si quelqu'un tentait de nous surprendre, nous le verrions avant lui... Il faudra songer à nous trouver un endroit couvert pour nous retrouver ... autre que la cabane hurlante... un endroit dont nous seuls aurions connaissance .

Levant son regard vers le firmament, elle comprit qu'elle était encore plus proche de sa mère la Lune, elle qui dictait ses actes colériques et taciturnes. Ses yeux brillèrent sous la beauté et l'éclat des milliers d'étoiles qui les surplombaient malicieusement et presque avec dédain, eux qui n'étaient que des humains de chairs et de sang, rien d'autres que des êtres chercheurs de miracles et espérant l'immortalité et la félicité. Des songes ... pour les êtres mortels, les étoiles ne faisaient qu'en rire, de ceux qui mourraient rêveurs et illusionnés. après avoir fait quelques pas pour tourner sur elle même, les yeux figés dans les cieux, elle s'asseye au sol, quelques brins d'herbe rendait ce sol plus confortable... l'humidité était tout de même présente et la jupe de Nyla allait terminer tacher mais elle s'en fichait. Rabattant les pans de sa jupe punk entre ses jambes, elle s'étendit longuement, fière de leur ascension, elle avait moins froid après cet exercice. Alors elle ouvrit ses bras vers lui pour lui faire comprendre qu'il était bien trop loin d'elle ... la regardant du haut de ses jambes, elle détestait ça mais ne voulait pas être méchante, pas maintenant...

- Alors ... que voulais-tu me dire ... nous n'avons pas toute la nuit ... déjà elle est aussi courte qu'un tour de sablier.

Bien qu'elle s'en fichait un peu, ne lui avait-il pas promis une journée entière à ses cotés ... à parler de leurs prochaines actions, à se promettre encore bon nombre de preuves de fidélité ... d'amour . Peut-être trouveraient-ils de quoi rendre cette journée encore plus piquante ... vol , agression ?! Elle avait hâte de passer cette journée en sa compagnie, enfin il n'aurait plus de secrets pour elle ... bien qu'elle ne soit pas certaine de tenir une journée sans rien faire d'autre que le suivre ... l'écouter ... mais il fallait qu'elle s'adapte, passer d'une solitude presque totale à l'environnement d'un couple, bien qu'unique et original ... c'était passé du blanc au noir sans transition....

And he said to her : I don't care if it hurts

Elle tournoyait sur elle même, ses yeux fixés sur ces étoiles dont Russel n'avait pas même prêté attention. A son tour alors, il posa son regard sur le ciel piqueté de petites lumières, lui qui ne voyait que la lune lorsque la nuit venait, en avait oublié qu'il y avait autre chose à côté, de bien aussi beau. Une habitude visiblement chez le Serpentard qui ne regardait que là où il allait, sans prendre le temps de s'attarder sur les autres chemins qu'il pouvait emprunter. Mais à trop avoir la tête dans les étoiles, on en perdait l'équilibre. Il n'était pas un de ces éternels rêveurs, seulement le jeune Mustang portait ses ambitions plus haut que bien d'autres. Un bruissement d'herbe se fit entendre, et Russel se retourna vers Nyla qui s'était étendue dans l'herbe tendant ses bras vers lui. Un sentiment étrange monta alors, qu'il tenta de réprimer. Quelque chose qui prenait à la fois au coeur et à la gorge, une douleur inconnue, sans savoir pourquoi. Le jeune homme soupira avant d'esquisser un sourire léger. Ce sentiment, s'il ne pouvait pas même le décrire, pouvait-il seulement en parler. Lui qui déjà était bien peu bavard.

- Alors ... que voulais-tu me dire ... nous n'avons pas toute la nuit ... déjà elle est aussi courte qu'un tour de sablier.

Il avait presque oublié que le soleil viendrait leur voler ce moment. Russel hocha la tête, son sourire était parti du fait de cette froideur étrange installée entre les deux amants. Eternels rivaux, mais pourquoi. Il se le refusait mais avaient-ils le choix au final. Et lorsque le moment fatal arrivera, s'il se devait d'arriver un jour, lorsqu'ils devront faire face à leur destin implacable, que fera-t-il. Lui si impulsif et passé maître dans l'art de la manipulation, ne serait-il pas incapable de vouloir se battre ? Pensif, Russel passa une main sur son menton qui vint frôler ses lèvres. Ce qu'il voulait lui dire... Beaucoup de choses. Autumn, Almadovar, Malacci, lui-même peut-être... Mais en ce moment même, c'était d'eux qu'il voulait parler, profiter de ce moment accordé si peu souvent. Il ne souhaitait pas s'étendre sur une de ces conversations qu'ils pourraient avoir le lendemain, en plein jour. C'était d'autre chose, qu'il souhaitait parler. Ces autres. Comment lui demander de ne plus jouer avec eux, alors qu'ils savaient pertinnement que leur couple libre pouvait leur permettre de s'amuser ici et là. Pour la première fois sans doute, le vampire ressentait les affres de la jalousie. Il n'avait plus faim de ces gorges blanches, c'était elle qui lui importait. Comment parler sans en dire trop. Russel alla se poser près de Nyla, sa main se posa sur sa joue, venant caresser sa peau d'opaline. Ses yeux noirs posés sur le visage de sa vipère se faisait doux, son regard mémorisait ses traits.

R.~ Ont-ils seulement le droit de poser les yeux sur toi ?

Une manière comme une autre de parler de sa jalousie qu'il méprisait et qu'il voulait cacher aux yeux du monde. Une question dans un souffle comme si ses paroles s'étaient échappées malgré sa volonté. Ses yeux noirs vinrent frôler les lèvres rosies de sa Reine, dans un élan de désir imperceptible, mais ce fut sur le cou de sa belle qu'il déposa un baiser, sa main venant caresser la hanche de la jeune fille. Mais imaginer ces autres poser leurs mains impures sur elle freinèrent son envie, lui qui pensait pouvoir passer outre. Comment pouvait-on appeler ça, lorsque l'on pensait sans cesse à une personne, et que la jalousie brûlait le coeur et l'âme chaque fois que ces simples mortels osaient la regarder avec envie. Mais Russel, fidèle à lui même, ne développa pas, persuadé qu'un simple mot échappé de ses lèvres pourrait un jour se retourner contre lui. Trop méfiant pour oser vivre vraiment. Etait-il au final, seulement l'instrument de ses propres ambitions ? Il esquissa un sourire en coin, c'était risible de penser que d'aucuns pouvaient comprendre ce qu'il ressentait par moment. Parce qu'il s'évertuait à montrer qu'il était de glace, tant et si bien qu'il en avait persuadé son monde. Au moins, on lui fichait la paix. Le Serpentard se redressa, et une question banale aux premiers abords mais teintée de propos qui promettaient l'inattendu.

R.~ Au final, Nyla chérie, je ne te connais pas totalement... Et réciproquement. Alors dis moi... Quelles sont tes fleurs préférées ?

Surprenant. Et l'on pouvait s'attendre à un "Qui es-tu vraiment", une question qui plus d'une fois lui avait traversé l'esprit, mais pas ce soir. Aucune mièvrerie, seulement un simple questionnement qui paraissait complètement détaché. Il était évident que Mustang junior avait une idée derrière la tête, qu'il mettrait en place plus tard... Peut-être... Tout dépendrait de leur avancée. Un sourire sur ses lèvres ternes, une question qui de sa voix éternellement froide paraissait complètement décalée. Oh mais pensez-vous qu'il s'arrêterait là, pauvres ignorants. Il y avait bien plus à découvrir de Russel. Et de Nyla aussi, probablement.

R.~ Ont-ils seulement le droit de poser les yeux sur toi ?

De nouveau il la surplombait et ça même s'il savait qu'elle n'aimait pas ça. Comme prêt à ne plus la laisser libre si elle venait a papillonner trop prés du soleil, Nyla sentait qu'il pouvait l'étouffer comme la rendre heureuse à tout jamais. Comme une étoile sur le point d'exploser pour faire bruler toute une myriade de ses sœurs, la jeune femme le regardait avec une intensité peu commune, elle ne voulait rien manquer de son regard, de son visage, elle voulait pouvoir le reconnaitre même les yeux fermés ... même en pleine agonie, même dévisagé. Comprendre ses formes et ses maux mieux que lui même ... essayer de ne faire qu'un et seulement qu'un avec lui à tout jamais. Même s'il fallait qu'il lui arrache les ailes et la volonté pour qu'elle ne devienne que sa proie, son tableau de chasse achevé et meurtri à tout jamais. En silence elle le contemplait et comme prise d'un vertige elle ferma doucement les yeux lorsqu'il commença à lui caresser le visage, sa respiration devenait de plus en plus courte. Il avait une emprise sur ses envies et se gardait bien de la perdre.

Peut-il seulement empêcher que les autres la regardent, qu'ils la contemplent telle la bête de foire qu'elle était. Sa chevelure de Bonbons, son regard caramel, ses lèvres cerises et son corps menthe glaciale, devait-elle se laisser manger par tous ceux qui la reluisaient du regard, qui voulaient la faire sienne une simple nuit ? Il le voulait, peut-être voulait-il l'enfermer pour ne l'avoir qu'à elle, pauvre Nyla pourquoi ne peut tu pas fuir. Trop heureuse pour prendre peur de ce regard inquiétant qui te subjugue et te rend encore plus désirable. Elle aurait du réfléchir avant de croire en son sourire tendre et carnassier à la fois, prêt à montrer ses blanches canines pour la mordre et lui prendre la Vie. Nyla Princesse de ses nuits, oui elle voulait être la princesse des nuits de Russel et que personne d'autre qu'elle ne puisse le satisfaire ... sur tous les points. Qu'elle soit son âme sœur, sa jumelle et qu'ils évoluent ensembles pour se sortir de toutes les merdes et s'enfuir pour être heureux ... trop peu de puissances dans ce rêve pour y goûter.

R.~ Au final, Nyla chérie, je ne te connais pas totalement... Et réciproquement. Alors dis moi... Quelles sont tes fleurs préférées ?

Elle se mit à rire doucement ... il la chatouillait tout en caressant ses hanches. Elle se cabra quelques secondes pour lui effleurer les joues, lui soufflant sur le visage pour alors l'attirer une peu plus vers elle. Tendrement elle voulu l'entourer de ses bras mais elle se réprima de cette envie tout en laissant ses bras retomber le long de son corps. Son souffle se faisait un peu moins court maintenant qu'elle le sentait si proche d'elle, sa nature mystèrieuse la rendait plus calme, elle se faisait docile mais pas résignée. Qu'il ose lui faire des reproches et elle se cabrera tel un destrier pour lui enfoncer ses sabots ... bref elle le regardait tendrement ... la lune éclairant son visage avec sélénite. Libérant son regard de quelques mèches ténébreuses, elle entrouvrit les lèvres pour lui répondre d'une voix tendre et douce ... quelques mots simples et sensuels à la fois, pour lui faire comprendre que les nuits qui les avaient séparés l'avait atrocement rendu envieuse de son être...

-" Les fleurs de Lys ... elles sont envoutantes mais aussi repoussantes ..."

Devait-elle en dire plus pour qu'il comprenne toute sa haine, sa détresse, sa colère envers les autres. Oui elle était étrange, belle mais aussi elle inspirait le mal. Depuis les fondements du Courant punk ou trouvait ses membres délabrés, dénués de tout utilités, ils ne pouvaient qu'être drogués ... alcoolique ... dépendants en général. Imaginez une punk doublée d'une Serpentard, vous trouvez le mélange parfait pour faire un monstre de cruauté. Pourtant elle saignait et son cœur se battait pour survivre ... il criait à l'aide ... criait que Russel le sauve... mais celui-ci semblait parfois bien trop prit par ses envies de cuisses , mais Nyla ne lui en voulait pas, jamais elle ne le pourrait. Simplement parce qu'elle ne pourrait jamais lui refuser ses cuisses ... trop amoureuse pour ne pas ressentir l'amour de Russel. Il était une sorte de copie d'elle même .. mais elle ne savait rien de son être, de son cœur, Nyla voulait le lui prendre et le creuser pour le connaitre par cœur et le protéger. Mais le voudrait-il ? Serait-il prêt à se découvrir et à la faire gardienne de ses secrets. Son orgueil demeurerait le plus grand des obstacles ...

I'm Just a Nightmare ... I'm just Afraid ...

De la jalousie, de la frustration, de la colère peut-être. Trop de choses, qui s'il n'était pas aussi fier lui auraient sommé de fuir, probablement. Il demeurait pensif, cherchant les mots sans doute, pour la première fois de sa saloperie de vie, Russel Mustang ne les trouvait plus, lui qui s'était passé maître dans la manipulation et dans le maniement de la belle parole, voilà que ses muses cruelles s'étaient envolées. Son visage déjà si pâle semblait avoir blêmi d'avantage, et le Serpentard dut retenir cette colère latente monter en surface. Mince mais pourquoi ne venaient-il pas, ces mots ? C'était simple, pourtant... Je suis jaloux, qu'est-ce que cela signifie, tu le sais, toi ? Il ne pouvait pas changer, il resterait le même, froid et déterminé, le coeur trop étroit et méfiant, seulement ces derniers temps les affres de la jalousie avaient mué ses prunelles noirs en un regard assassin. La preuve en était que malgré ce moment de tendresse, ces brefs sourires et ces gestes tendres, il ne parvenait pas à se muer en un doux agneau, comme tous ces stupides amants au regard luisant d'une miévrerie écoeurante. Elle était là, la faille de Mustang Junior, tout ce qu'il pouvait dire avait toujours été habilement mesuré, calculé, sa spontanéité avait ses limites dans le sens où il ne parlait jamais pour ne rien dire. Tout tournait autour de lui, de ses ambitions, et ses mots enjôleurs venaient bercer ses victimes dans un but savamment calculé. Pouvait-il se permettre de continuer ce jeu avec sa vipère, de lui faire sous-entendre qu'elle et lui ne seront que d'éternels rivaux ? Ce n'était pas ce qu'il désirait. Du moins cette part moins sombre qui dormait en lui, tentait de lui faire comprendre que l'appel du pouvoir pouvait amener à sa propre destruction. Oui riez donc, Russel Mustang n'était en fait qu'un adolescent paumé, derrière ses airs de grand chef et de Serpentard vaniteux et sûr de lui.

Etait-il prêt seulement à souffrir d'avantage et à la partager avec d'autres. Non elle était à lui, toute entière... Corps et âme, Russel avait voulu y déposer son empreinte, non pour avoir sur elle son emprise, comme l'ombre du diable planant sur ces âmes perdues, mais parce que...parce que... Il émit un bref soupir, bientot suivit de son éternel sourire lorsque la tendresse de Nyla vint glisser contre lui. Pour autant cet appétit carnassier ne le quittait pas, c'était ainsi qu'il aimait, avec violence, bien que sa douceur parfois venait teinter quelque peu ses gestes un peu trop brusques. Et il aimait sa vipère ainsi, dans tous leurs idéaux noirs, ces faux-airs d'êtres froids qu'ils se donnaient, dans ces moments d'égarement et ces méfiances également. Cette méfiance qu'il voulait faire tomber, pour la prendre dans ses bras qui pour elle ne se feraient pas assassins. Juste pour elle. Pour elle. Néanmoins Russel savait pertinnement qu'il subsisterait toujours ce côté trop glacial même à ses côtés, il était ainsi, mais ne s'accrochait pas moins à ceux qu'il aimait. Il ne s'était jamais réellement livré à personne, pour quoi faire, après tout ? L'espace d'un instant il se demanda s'il en était de même pour Nyla.

Sa douceur froide lui faisait du bien. Ils n'étaient plus que deux, sur cette Terre, du moins pour cette nuit. Mais à trop la regarder, il n'y voyait plus que cette peur de la perdre, encore et toujours. Et ces autres, ces autres... Qu'ils aillent en enfer. Russel à présent, se montrerait dores et déjà plus violent qu'il ne l'était déjà si l'on venait à s'approcher d'elle. Qu'importe les mauvaises langues, d'un ange déchu aux ambitions trop hautes voulant suivre les traces de son père, il était passé à ce démon dont les flammes vacillantes en son regard noir prévoyaient l'ouverture de leurs tombeaux. Plus encore avide de sang, mais pour elle seulement, dans une jalousie incontrolable. Fallait-il souffrir pour se rendre d'autant plus meutrier ? Et à trop se montrer froid, n'irait-elle pas penser au final, que malgré ce serment de sang, il la jetterait comme les autres ? Et s'il avait peur, simplement... Oh non, un Mustang n'a jamais peur, jamais... Trop orgueilleux pour cela.

-" Les fleurs de Lys ... elles sont envoutantes mais aussi repoussantes ..."

R.~ Tu es, pour moi, la plus attirante de toutes.

Les fleurs de lys, donc. Sa vipère était surprenante, pour un peu il s'était attendu à des roses, ces fleurs avec des épines. Mais elle était bien trop au-dessus de ces autres, pour s'estimer être une simple rose. Il lui sourit alors, ses yeux s'attardant sur son visage comme s'il en caressait sa peau d'opaline. Le meurtrier, le Serpentard détesté de beaucoup, le fils Mustang aux sombres dessein, se faisait presqu'innoffensif en présence de Nyla. Presque. Personne n'était jamais à l'abri de ses colères violentes et impulsives. Pas même elle. Qu'il aille au Diable, qu'il se haïssait. Et comme pour se conforter dans l'idée que sa douceur n'était pas non plus inexistente, il passa une main dans les cheveux de sa Reine, pensif. Une envie de mordre son cou blanc, d'embrasser sa peau de lait, et de lui dire... lui dire quoi donc ? Ces saletés de mots. Sur ce point le jeune Mustang était le plus en retard de la fraterie... Il fallait bien laisser une petite part de lumière aux autres, après tout. Ses mains vinrent chercher celle de Nyla, les enserrant avec force. Pour se prouver qu'elle était là.... Mais pour longtemps, encore ? Puis un murmure s'éleva alors.

R.~ Nyla ... Tu connais ces sentiments ? Ceux qui font souffrir, même si nous sommes immortels ? Ceux qu'on s'est toujours refusés ? Aucun Homme ne peut être à la hauteur de ton être, aucun. Lorsqu'ils posent ces regards sur toi, qu'ils te dévisagent, qu'est-ce qui me retient encore de ne pas passer ma colère sur eux... Toi ?

On y était presque. Le jeune Mustang confirmait explicitement que sa jalousie semblait le rendre fou. Quelques mots encore, à demi teinte, quelques mots et la vérité était bientôt là.

R.~ Laisse moi t'aimer à ma manière. Avec passion, avec violence peut-être... Laisse moi être là pour toi. Laisse moi te protéger de cet Enfer qui les consumme tous, je ferai la peau à tous ceux qui osent te faire du mal...

Peut-être lui en premier... Son murmure était empli d'une sincérité rare, teinté de douceur et de détermination, d'un peu de froideur aussi... Non il ne pouvait pas terminer sur cette note, bien trop peu habitué à une effusion d'une telle sorte.

R.~ Ceux-là, je leur promet un tombeau creusé de leurs propres mains.

Perdu dans ses pensées, Russel devenait un peu moins étrange ... mais gagné cet air mystique qu'elle adorait tant admirer. Il semblait perdu entre Ciel et Terre et elle osait le regarder se perdre ainsi sans même le faire retourner dans la réalité. Nyla souriait, c'était un peu étrange mais elle se sentait un peu bête à cet instant. Son cœur battait à tout rompre et son corps se languissait de celui de son charmant prince noir... elle était étrangement alanguie et pourtant il n'avait porté encore aucun geste ostentatoire sur son être. Rien que ce regard ... dans le sien, elle était incendiée. Brûlant l'herbe autour d'elle, si elle était une flamme tout aurait déjà était avalé par son envie de lui sauter dessus. Pourtant s'abstenait-elle ? Parce qu'il voulait lui parler non ? Et qu'elle avait hâte de l'entendre parler, c'était tellement rare qu'ils tiennent une vraie discussion pourtant sur eux deux et non sur le monde ou leurs plans machiavélique. Il était digne de toutes ses espérances, parfois noir ... d'autres presque blanc. Elle le voyait changeant et vacillant entre amour et violence, elle l'aimait dans ses deux situations et ne pouvait que l'aimait encore dans d'autres. Elle le découvrirait entièrement lorsqu'il lui avouerait enfin ses maux, ses peines et surtout ses joies qui demeuraient rares. Nyla l'observait tranquillement et presque pieusement... lui caressant la main de tant à autre comme pour lui dire que l'heure tournait malgré tout...

R.~ Tu es, pour moi, la plus attirante de toutes.

Et elle espérait le demeurer, n'être que l'entité la plus parfaite à ses yeux. Qu'il se voit en elle ... se reconnaisse en elle et puisse vivre qu'avec elle. Tels étaient les espérances de la Reine Damnée. Soudainement il redescendit sur Terre pour n'être qu'à elle. Nyla sentait de nouveau ses joues s'empourpraient mais pas de gêne ou de honte, elle commençait à avoir chaud rien de plus. Ses longs cheveux voletaient face aux brises persistantes, Russel en vint à plonger l'une de ses mains dans sa chevelure rosée. Nyla frissonna tendrement, prise d'une sacrée envie de l'embrasser ... de l'attirer contre elle et de l'aimer de toutes les manières possibles ... le temps de cette nuit. Mais elle s'abstint de nouveau ... pieuse Nyla qu'elle demeurerait encore quelques minutes. Ses yeux brillaient ... d'une lueur douce et pure, oui pure il pouvait se montrer pur malgré tous ses mauvais agissements, ses mauvaises pensées. La jeune femme se sentit fondre sous se regard qu'elle ne voulait qu'à elle et rien qu'à elle ... devait-elle devenir jalouse elle aussi ? Non elle ne craignait pas les autres filles... elles ne feraient jamais le poids ! Solidement il s'empara de ses mains pour les serrer dans les siennes. Pourquoi les serrait-il si fort ? Elle ne grimaça pas, préférant sentir sa présence plutôt que son absence. Son regard chercha de nouveau le sien... il ouvrit lentement la bouche...

R.~ Nyla ... Tu connais ces sentiments ? Ceux qui font souffrir, même si nous sommes immortels ? Ceux qu'on s'est toujours refusés ? Aucun Homme ne peut être à la hauteur de ton être, aucun. Lorsqu'ils posent ces regards sur toi, qu'ils te dévisagent, qu'est-ce qui me retient encore de ne pas passer ma colère sur eux... Toi ?

-" Russel ..."

Ses mots ... elle avait toujours rêvé de les entendre de sa bouche ... pas d'une autre que la sienne. Elle sentait une étrange émotion la gagner, elle ne pouvait la réprimer de peur qu'il ne croit qu'elle voulait s'échapper de cette déclaration étrange et tellement agréable ... apeurante. Les yeux de Nyla se mirent à briller doucement, lâchant l'une des mains de Russel pour lui caresser la joue, elle ne pipa mot, préférant qu'il continue de parler, elle voyait qu'il n'avait pas fini et elle ne voulait pas le couper dans son élan, avide d'en entendre d'avantage ... Avide qu'il s'ouvre à elle. Elle n'attendait que ça... Son prince ... en train de lui ouvrir totalement son cœur. Elle devait rêver ... oui elle n'était pas réveillée !!

R.~ Laisse moi t'aimer à ma manière. Avec passion, avec violence peut-être... Laisse moi être là pour toi. Laisse moi te protéger de cet Enfer qui les consume tous, je ferai la peau à tous ceux qui osent te faire du mal...

Elle ouvrit les lèvres ... mais il lui fit comprendre qu'il lui prendrait encore quelques secondes ... elle referma la bouche pour sourire tendrement alors qu'il terminait sa phrase ... à sa manière, imposant sa propre signature à ces mots si tendres et amoureux... alors il ne se jouait pas d'elle ? Il l'aimait réellement et ne voulait plus qu'elle dans ses bras ? Pouvait-elle enfin le croire et de plus rien craindre de lui ? Son regard plongeait dans le sien, il était bien plus que sincère... il était amoureux de Nyla, elle le sentait au plus profond de son être. Elle sentait enfin un lien ... un fin fil rouge liant leur deux cœur épris l'un de l'autre ...

R.~ Ceux-là, je leur promet un tombeau creusé de leurs propres mains.

-" Russel ... tu viens de faire de moi ... la plus heureuse des Femmes. Aimes moi ... de la manière dont tu veut. Mais aimes moi pour toujours. Car moi je t'ai offert mon cœur et il est tient à jamais... que tu décides de le bruler ou de le chérir... je suis perdue... "

Elle ne pouvait en dire plus, les mots devinrent soudainement dérisoires. Se relevant doucement pour être face à lui. Elle l'entoura de ses bras pour tendrement l'embrasser. Ses yeux devinrent mouillés, ses joues furent affublées d'entailles rosies ... son fond de teint blanchâtre coulait sous l'eau de ses yeux. Touchée en plein cœur, elle serrait Russel contre elle, tremblant , troublée, pleine d'amour et de question. Nyla ne voulait pas qu'il la voit en train de pleurer ... pleurer de joie, ça y'est, elle était réellement aimer. On la protégerait ?! A cet instant elle redevint l'adolescente qui ne cherchait qu'un prince. Son cœur s'était doucement vidé de ses noirs envies pour l'embrasser de nouveau comme elle ne l'avait jamais fait. Une chaleur voluptueuse se dégagé d'elle ... de ses lèvres, elle n'était plus simplement passionnée mais éperdue d'amour pour lui... comment pouvait-elle s'enfuir après de telles paroles. Comment pouvait-elle le craindre?

Don't fly away, I haven't given everything to you.
It's an empire that I'll offer you.
Russel to Nyla~

Avait-il été trop loin, ou au contraire ses mots ne portaient-ils pas assez bien l'étendard de ses sentiments. Car ils étaient là, certes submergés et encore enchaînés, mais pour sa vipère, ils étaient présents. Dénués de froideur, purifiés de leur venin, bien qu'encore ces paroles n'étaient pas des plus exaltés, elles reflétaient l'état d'âme du vampire. Ainsi cette nuit, il lui prouverait que leur histoire n'était pas éphémère, qu'elle n'était pas juste une satisfaction de plus lorsqu'ils se retrouvaient seuls dans les dortoirs. Leur histoire, c'était celle des amants perdus qui marchaient ensemble et contre ces autres qui n'y comprenaient rien, c'était leur épopée teintée de noire et baignée de sang, mais c'était aussi leurs sentiments liés dans un silence qu'eux seuls comprenaient. Dix-sept ans. Ce fut donc à cet âge que Mustang junior avait découvert vraiment les affres de l'amour et les vertiges de la jalousie, celles qui vraiment lui donnaient bien plus envie de meurtres envers ceux qui tentaient de lui enlever sa vipère. Et ils étaient nombreux. Bien trop nombreux. Les proches de sa Reine, ceux-là même qui avaient connu Nyla avant son changement soudain, et qui regrettaient l'ancienne Serpentard, et ceux encore qui restaient persuadés que Russel, une fois son dû, la jetterait pour passer à autre chose. Ces idiots étaient bien loin de le connaitre. Certes le petit Prince n'était pas des plus tendres, mais sa loyauté envers ceux qu'il aimait était sans faille. Plus encore, son attachement pour Nyla semblait indestructible.

Soit, on voulait les séparer. Que sa vipère la première, ne lui jette un endoloris si un jour elle ne lui tourne le dos. Qu'il voit si vraiment elle le hait, comme ces autres. Mais c'était impossible, le Serpentard s'était ouvert, peu à peu. Il ne désirait pas la perdre, et souhaitait simplement lui assurer qu'il serait toujours à ses côtés. Toujours. Sans pour autant qu'ils ne perdent leur liberté, ils resteraient des amants qui se joueraient de leurs victimes, mais dont le lien déjà trop fort ne pouvait être coupé. Leur serment de sang n'avait pas été à la légère, les mots de Russel l'étaient encore moins. Il entendit alors son nom, dans un murmure de sa douce qui vint alors caresser sa joue froide. Et si... Elle lui disait alors qu'il perdait la tête, que rien n'était possible, qu'ils étaient trop semblables pour pouvoir faire leur chemin ensemble. Il ne voulait rien entendre, continuant dans sa lancée, il lui prouverait mille fois la sincérité de ses sentiments. Son coeur battait trop vite, derrière son air quelque peu hésitant mais teinté d'une fausse assurance. Il était bien trop difficile de parler de ses sentiments, un exercice dont il n'était pas habitué.

-" Russel ... tu viens de faire de moi ... la plus heureuse des Femmes. Aimes moi ... de la manière dont tu veut. Mais aimes moi pour toujours. Car moi je t'ai offert mon cœur et il est tient à jamais... que tu décides de le bruler ou de le chérir... je suis perdue... "

L'aimer à sa manière. L'aimer tout court. C'était déjà beaucoup pour lui. Elle serait la première donc, à qui il penserait jour et nuit. Mustang junior, dont le passe-temps favori était d'attraper des biches égarées, aurait dorénavant ses pensées entières tournées vers Nyla. Elle deviendra alors son autre combat, sans qu'elle ne s'en rende compte, sans doute, mais à partir de ce moment Russel ne verrait plus que par elle. Un monde neuf pour elle, un empire pour elle... son empire, seulement pour ses yeux. Il ne lui restait plus qu'à la rendre heureuse, autant qu'il le pourrait, accueillant ses craintes et ses envies, tentant d'éclipser ses colères un peu trop violentes... Ce dernier point s'avérerait difficile, la jalousie à présent, irait le consummer, le rendant sans doute bien plus redoutable. Jamais auparavant, il ne s'était donné pour le coeur d'une Princesse. Mais celle-ci n'était pas comme les autres, bien plus fragile qu'elle ne le laissait entrevoir. Soit, c'était une faiblesse qu'il aimait aussi.

Il posa ses yeux sombres sur elle, et s'aperçut que ses prunelles étaient étoilées de larmes. Russel esquissa un sourire imperceptible, visiblement touché, tandis qu'elle le prit dans ses bras. Le jeune Mustang resserra son étreinte, celle du réconfort puisqu'il n'avait pas les mots, et la serra contre son buste. Sa tête vint se poser contre celle de sa douce, la lovant contre lui dans toute la tendresse dont il pouvait faire preuve, sa main venant balayer quelques unes de ses larmes, dans une volonté certaine d'éloigner ses futures peines. Elle ne devait pas avoir honte, pas elle. Il était vrai que Russel n'aimait guère ceux qui exaltaient leurs sentiments. Mais Nyla... Nyla...

R.~ J'aime ta façon de pleurer doucement... Chut mon amour, ne sois pas perdue. Je suis là maintenant... Jamais je ne te laisserai... Que je meurs le jour où je fais le sacrilège de brûler ton coeur... Que je meurs. Plus qu'une promesse, c'est un serment. A jamais, toi et moi, quoiqu'il arrive, Nyla...

Il semblait la bercer doucement, se penchant très légèrement d'avant en arrière, son premier et seul amour dans ses bras. Le jeune homme lui déposait quelques baisers sur le front, passant tendrement ses mains dans les cheveux de sa Reine. Quoiqu'il arrive... Et si sa fin était proche ? Russel balaya cette pensée, il n'avait jamais vu son avenir s'étendre très loin, mais plus que jamais c'était avec elle qu'il désirait finir. De nouveau plus que sincère, il s'était promis à présent de rejoindre les Enfers si jamais il ne la laissait. Chose impossible. La serrer fortement et faire partir sa douleur, anihiler ses peines et ses craintes, chasser ses démons.... La protéger seulement, plus que lui même. Le pire était encore à venir, tous deux devaient encore braver les obstacles qui s'annonçaient pour enfin vivre tranquilles. C'était leur combat à présent, bien que Russel ne renoncerait pas au sien. Construire son Empire, pour ensuite l'offrir à sa Reine. Et ce coeur qui battait trop vite.

R.~ Quoiqu'il arrive... Ne crois jamais ce que les autres peuvent en dire, je ne te laisserais pas...

Il releva alors doucement le menton de sa Reine afin de plonger son regard dans le sien.

Ce sont des ignares, nous sommes immortels.

La serrant d'avantage, il sentait son souffle chaud contre sa peau, ses mains venaient se frotter contre les bras de sa vipère dans l'idée de la réchauffer encore un peu. Un moment de tendresse que personne ne pouvait attendre entre les deux Serpentards. Puis le jeune Mustang lui murmura un bref "Attends" et glissa sa main dans sa poche, avant d'en sortir un petit miroir à clapet rond, qu'il tendit à Nyla.

R.~ Un miroir à double sens. J'en ai deux. A l'origine, il devait être destiné à mon père. Je te l'offre....

Ses yeux étincelèrent alors, c'était à elle aujourd'hui qu'il voulait faire ce présent.

S'il nous arrive quelque chose... J'ai les mains souillées de sang, et l'avenir s'annonce sombre. Nyla nous avons encore beaucoup d'obstacles à franchir, ça ne sera pas facile. Mais nous serons ensemble...

Ces miroirs, Russel les avait gardé sur lui depuis plus de sept ans. Ils avaient été son support, durant ces premières années où il était encore trop faible, comme un espoir auquel il s'accrochait, pour se persuader encore et encore qu'il reverrait son père. Du haut de ses onze ans, il avait pensé un jour en offrir un à son paternel qui pour lui n'avait jamais disparu. Une utopie presque touchante, lorsqu'on ignorait qui était Heinrish. En cette nuit fraiche, le Serpentard avait réalisé qu'il était fort possible qu'à un moment ou à un autre de leur vie, ils soient séparés. Soit parce qu'on écarterait Nyla de son chemin, soit parce que sa présence nouvelle chez les Mangemorts et la mort de Malacci l'enverraient à Ben Nevis...dans le meilleur des cas. Mais il ne se séparerait pas d'elle.

Would you swear that you'll always be mine.

This is who I am
Escapist
Paradise Seeker
Farewell, time to fly
Out of sight
Out of time
Away from all lies.

Passer du tourment à la torpeur, elle venait de franchir l'une des nombreuses portes de la vie. Tendrement blottie contre un être dont elle ne supposait même pas la douceur il y a quelques semaines, surprise de sentir que son cœur n'était pas simplement un objet pouvant la perdre, elle se laissait frémir et prendre entre les feux de l'amour et ceux de la peur, bien trop d'idée lui trottaient dans la tête mais elle ne pouvait s'y résoudre, ne plus y penser était trop simple pour être fait par Nyla. Singulièrement, il savait faire taire ses maux et la rendre docile, pourtant elle se gardait bien de faire choir toutes ses barrières toujours sur ses gardes, non pas apeurée par lui et par leur entourage immédiat. Son souffle contre sa nuque, ses longs cheveux glissant par le vent incertain mais généreux, une idée, un songe était devenu bien plus que la réalité. Un cauchemar pour certains, un renouveau pour eux deux, ils étaient seuls contre une armée de monstres aux visages angéliques... humains... amis. Mais la douce Nyla n'était pas là de se faire avoir et même si elle devait en venir aux mains, elle resterait digne et laisserait les autres frapper pour elle, préservant son corps du sang le temps qu'elle ne peut encore... un caprice de Reine très certainement, l'hémoglobine lui manquait pour autant...

Bien sûr elle n'était pas vampire et ce manque de sang n'était pas vital... juste euphorique, divertissant... elle se plaisait à tacher son visage de rouge ... ses bras de pourpre... sentant cette chaleur vitale s'étouffer sur sa peau. Quand bien même elle était encore vivante, une partie de son être était mort depuis deux années maintenant et c'était cette partie de Nyla que ses amis aimaient et respectaient tant. De quoi perdre beau nombre d'amis mais maintenant elle savait sur qui compter. Ils étaient rares mais encore présents, prêts à tout pour elle ... mais maintenant c'était elle qui été prête à tout pour quelqu'un... pour Russel ... mais irait-elle jusqu'à mourir ?! Tout était une question d'envie ... d'instant ... non elle me mourrait pas pour un homme mais pour un roi ... un sacrificateur ... tout prenait son sens, maintenant elle n'était plus seule à vouloir faire de ce monde un Elysion.

R.~ J'aime ta façon de pleurer doucement... Chut mon amour, ne sois pas perdue. Je suis là maintenant... Jamais je ne te laisserai... Que je meurs le jour où je fais le sacrilège de brûler ton cœur... Que je meurs. Plus qu'une promesse, c'est un serment. A jamais, toi et moi, quoiqu'il arrive, Nyla...

Qu'il était doux de le sentir contre elle. C'était une sensation d'excitation mêlée à une envie de tendresse intense. Entre feu et patience, elle trouvait un équilibre de plus en plus certain et sûr. Russel donnait les repères dont Nyla ne disposait pas encore, la rendant tout aussi parfaite que la femme de ses rêves ... elle se muée en femme fatale mais pour autant muni d'un cœur sain ... encore que ce mot et bien trop beau pour définir le cœur de Nyla. Russel venait de la blottir doucement contre lui, ne laissait aucune parcelle de son corps loin du sien. Prise d'une émotion étrange et pitoyable à la fois, elle se mit à trembler doucement. Il lui parlait ... de promesses qu'elle ne pouvait imaginer vraie ... mais de lui tout été possible, du Paradis à l'apocalypse. Fut-elle un simple instrument pour lui, il lui donnait la meilleure des places pour entrevoir le salut d'un monde dégénérassent, Fini ... essoufflé ... une larme coula doucement le long de sa joue, les mots de Russel la touchèrent en plein cœur, mise à nue, elle était aux abois... mais se sentait en sécurité.

R.~ Quoiqu'il arrive... Ne crois jamais ce que les autres peuvent en dire, je ne te laisserais pas... Ce sont des ignares, nous sommes immortels.

-" Immortels ... ne pas croire les autres ... je n'ai pas besoin de les écouter, je te crois toi... penses-tu sincèrement que le mal ne nous rattrapera pas. Je n'ai pas peur de mourir, tant que tu me tiens la main lorsqu'enfin qu'expirerait. La mort ne peut être que douce à tes cotés."

Son assurance, son aisance, même les larmes aux yeux elle demeurait sans faille. Pouvait-elle simplement mourir des mains d'un infâme, elle qu'on prenait pour un ange ? Mourir... oui elle était mortelle mais en rien elle ne se laisserait mourir sans battre des ailes, sans combattre et en laisser des plumes. Russel serait là pour elle, même loin de ses yeux, il la protégerait. Cette étreinte ... de cet instant, ne pouvait que la conforter dans cette idée, doucement il lui donnait de sa force violente mais tendre, la serrant un peu plus contre lui. Leurs yeux se croisèrent pour ne plus se démettre de l'autre. Un sourire vaillant tacha le visage serein de la Reine ... et quelle reine ... une reine qui pleurait ses émotions comme le faisait les pauvres donzelles de bas étage. Il tenta de faire cesser ses tremblements, il eut un remède simple qui lui fit naître un nouveau sourire, puis il délaissa l'un de ses bras pour entrer l'une de ses mains dans sa poche, sortant un miroir clos ... Nyla lui lança un regard interrogateur, avant de perdre son sourire... le laissant lui expliquer cet acte qu'elle ne tarderait pas à comprendre. A cet instant, elle changea pour toujours, devenant une autre ... cette femme que désirée tant Russel. Dénigrant sa propre personnalité pour être que sienne à jamais.

R.~ Un miroir à double sens. J'en ai deux. A l'origine, il devait être destiné à mon père. Je te l'offre... S'il nous arrive quelque chose... J'ai les mains souillées de sang, et l'avenir s'annonce sombre. Nyla nous avons encore beaucoup d'obstacles à franchir, ça ne sera pas facile. Mais nous serons ensemble...

-" Mon amour ... alors comme ça nous serons toujours liés matériellement en plus de l'être par nos cœurs... Ensemble nous ferrons tomber tous ceux qui ne croient pas en nous. Tes mains ... sont aussi blanche que ma peau et je les laverais de leur sang à chaque fois qu'il le faudra pas, quitte à me tacher également. Tu es aussi pure que la Lune vengeresse, même la mort ne peut te ternir. Mon ténébreux amant... mon amour infini..."

Doucement, elle le prit entre ses mains pour l'ouvrir de ses doigts habiles. Se calant contre Russel, elle s'y regarda pour voir son reflet et celui de son aimé. Bien sûr il ne servait à rien d'autre qu'à se contempler pour le moment mais elle était émue et fière qu'il lui ait donné un tel engagement... de sa présence à ses cotés. Doucement elle le glissa dans sa besace accrochée à son corsage pour tourner son visage vers Russel afin de lui donner le plus langoureux des baisers. Un remerciement qu'elle ne pouvait formuler avec des mots... tendrement elle l'allongea sous elle pour l'embrasser encore et toujours... laissant glisser ses mains sur son corps, sous ses vêtements, tremblant déjà... toujours ... encore.

A nightingale...
In a Golden Cage...

I can bring the pain to them
But I don't feel right
When you're not at my side

A ce moment précis, il lui semblait qu'il ne retrouverait plus cette force qui le rendait si détestable, parfois. Un coeur sans sentiments, sans amour, seulement habité de clameurs salées, de desseins lugubres, et d'une ombre morte qui n'éveillait que ses démons colériques. Il avait ce coeur qui battait trop vite, celui qu'il ne prenait que pour un simple palpitant, destiné à s'arrêter un jour, bientôt peut-être. Mais elle ne serait pas sa faiblesse, elle ne serait pas celle qu'il considèrerait comme une faiblesse, son talon d'Achille auquel personne ne se devait de toucher. Elle serait sa violence de plus, son combat de tous les jours, elle serait la femme dont il avait estimé que l'âme était bien plus pure que toutes les autres, et que d'aucuns ne pouvaient s'approcher. Toujours à l'affût, les sens éveillés, Russel avait toujours eu cet oeil mauvais empli d'une lueur assassine à ceux qui tentaient de l'enlever sous ses yeux. Leur couple libertin, semblait-il, était une chose dont il s'accomoderait fortement, c'était là ses pensées lorsqu'il avait quitté la chambre cette nuit-là, leur nuit vaporeuse. Mais la jalousie avait pris possession de ses sens, Nyla était partout, dans ses pensées, dans ses gestes, dans ses paroles. Le jeune Mustang avait dès lors compris, que quelque chose autre que l'amusement qu'il avait avec ses conquêtes, avait pris le dessus. Comme un pic de glace en plein coeur, lui qui le croyait enchainé. Et chaque nuit depuis, l'on avait pu voir la silhouette du Serpentard assis sur son lit, pensif et les mains froides et jointes, se demandant si sa vipère était seule. Etait-on vraiment indifférent, lorsqu'on ne pensait qu'à sa belle ?

Il était vrai que ce jeu ambiguë qu'il avait toujours eu avec elle, l'aurait poussé à l'aventure de quelques nuits, lorsque les deux êtres froids auraient voulu un peu d'amusement. Il était vrai aussi, que Russel s'en était méfié, persuadé qu'il était un instrument entre les mains joueuses de Nyla. Mais ses doutes étaient partis, lorsqu'il dut faire face à la réalité. Pour ne pas la perdre, il lui avait fallut dévoiler ses sentiments. Puis elle était là, dans ses bras. Bien trop belle. Une once de culpabilié l'envahit alors, la personne aimée méritait toujours bien mieux que soit. Et le Serpentard le savait, sa vipère valait mieux qu'une vie sous la lune, parcourue de cris et de sang, teintée d'un avenir incertain, marchant aux côtés d'un Mustang déjà meurtrier malgré son jeune âge. Il ne finirait pas d'ôter la vie, amener la peine comme un exutoire, pour purifier les terres. Mais Russel avait cet égoïsme qui lui était propre. Il la voulait pour lui, il n'était bien qu'à ses côtés, se sentait plus fort lorsque ce coeur battait si vite, ne souhaitant la partager avec personne d'autre. Elle était son autre désir, celui qui ne nécessitait pas de sombres dessein profilés dans l'ombre, Nyla était tout simplement celle dont il s'était ennivré, un peu trop peut-être. Sa peau de lait si chérie, qu'il aimait caresser de ses doigts fins, ses lèvres si douces au goût sucré et amer à la fois, comme un rouge appelant au sang, et ce parfum si suave... Il était simplement...amoureux.

Un mot dans ses pensées qui plutôt que de lui arracher cet éternel sourire amusé et moqueur, lui fit fermer les yeux dans une crainte inhabituelle. Russel n'avait jamais pensé qu'un jour, ce sentiment qu'il disait pour les faiblards prendrait possession de son être. Ainsi le vampire n'était pas complètement maudit. Les mots de Nyla lui arrachèrent un bref sourire imperceptible mais emprunt d'une tendresse qu'on ne lui connaissait pas. Sa vipère continuerait ce chemin obscure avec lui donc, lui promettant de laver ses mains souillées, comme elle l'avait fait le soir du meurtre. Le Serpentard la serra d'avantage contre lui, ses mains venant plonger dans ses longs cheveux sans un mot. Il n'y avait rien à dire, leurs gestes plus que leurs paroles à présent, trahissaient leur amour. Ses lèvres frôlèrent les siennes, langoureusement, le souffle de Russel descendait lentement près de son cou blanc, prêt à mordre il n'y déposa cependant que des baisers explicites. Il sentit qu'elle le poussa légèrement alors, et bientôt allongé sur l'herbe humide, ne pensant plus à rien d'autre qu'à eux, ses mains froides virent glisser sous les vêtements de son aimée, caressant les courbes creuses de son dos. Un coeur qui battait plus vite, un désir exacerbé, des gestes quelque peu plus vifs, Russel esquissa alors un sourire, ses mains se détachant du dos lascif de sa belle pour remonter jusqu'à ses épaules. Et ses lèvres vinrent frôler ses joues dans un murmure et dans un souffle.

R.~ Liés par le sang, par les larmes que nous amèneront dans notre sillage, par nos sentiments... Jamais je n'avais autant espéré libérer Perséphone des Enfers... Ma jalousie comme un démon prêt à les tuer tous s'ils ne te volent à moi... Un baiser pour que nos coeurs s'embrasent, tels nos Enfers consummés...

Le Serpentard lui déposa sans doute le baiser le plus passioné qu'il n'ait jamais offert. Doucement il se redressa, faisant suivre sa belle Nyla dans ses mouvements non sans stopper l'embrassade fervente. De nouveau sur ses genoux, il s'offrait à présent la possibilité d'un geste qui ne tarderait pas... Mais avant, le jeune Mustang passa ses mains blanches sur les hanches de son aimée, remontant alors jusqu'à son cou et son visage dans une douceur froides mais particulière.

R.~ ... une caresse pour ennivrer nos sens, tel le venin dans nos veines...

Sa main quitta la peau d'opale de sa vipère, glissant alors dans sa poche. Il sentit sous ses doigts, l'anneau que sa folie soudaine avait poussé à acheter. Ce jour là, le reflet sombre dans cette vitrine ne cessait de fixer l'alliance d'argent, pensif. Elle avait occupé ses pensées, de nouveau, toute la journée. Il ne pouvait pas la perdre, que serait-il alors... Une idée folle et audacieuse, il s'était décidé à entrer dans la boutique... Ses doigts refermés sur la bague argentée et ornée de petites pierres allèrent rejoindre les douces mains de sa belle, son souffle parcourant toujours son cou blanc. Sans prévenir alors, il lui glissa la bague au doigt, et enfin sa dernière phrase trancha l'air de la mélodie de leur épopée, déterminée mais amoureuse.

R.~ ...et un anneau pour nous lier... telles des... fiançailles...

Son dernier mot sonnait comme une interrogation. Ses yeux sombres plongèrent dans le regard de Nyla, et si son coeur battait vite à présent, c'était parce qu'il ressentait pour la première fois la crainte d'un refus. Tout allait trop vite, il était vrai, mais rien n'était assez conventionnel pour le jeune Mustang qui n'aimait guère être comme tout le monde. Il était certain, de ce qu'il éprouvait. Pourquoi attendre...

I love Nyla
Russel to Dasha ~

Caress the one, the Never-Fading
Rain in your heart - the tears of snow-white sorrow
Caress the one, the hiding amaranth
In a land of the daybreak

L'amour sans parole, l'amour en silence, une destinée toute tracée de larmes, de sang et de poison. Tout était réuni ici pour qu'ils avouent leurs peines, leurs sentiments, leurs tourments, de leurs gestes pleins de passion... ils se jouaient la plus belle scène de Théâtre de toute les temps, un grand final dont eux seuls avaient l'intime secret. Les étoiles comme spot-light, la lune comme prompteur. Ils étaient sur le point de jouer une nouvelle partie de leur vie sans ... qu'ils n'en aient réellement conscience encore. Nyla ne prenait pas peur de ses bras qui l'encadraient tels deux barreaux dorés d'un cage invincible, elle ne prenait pas peur de perdre ses ailes. Avec lui, elle volerait même sans ailes, dans son cœur et son âme, lié comme la pire des malédictions, liés comme les os et la chair. Leurs mains foulèrent de nouveau les corps, leur peau frissonnant sous leurs désirs expiés. Quelle torpeur, ils s'aimaient dans le plus simple des contes romanesque, sous la lune d'une nuit noire épique, oui elle ne deviendrait. Ce souvenir demeurerait immortel quoiqu'il arrive, quoiqu'il se passe demain... Cette nuit comme la plus longue de toute, elle ne voulait pas quitter la douceur de ses bras parfois amers et meurtriers, ils étaient de velours et de passions pour elle et rien que pour elle maintenant... car elle n'était plus aussi indifférentes autres autres conquêtes de son aimé, pourquoi en vouloir à ces femmes de désirer l'homme qu'elle aimait plus que tôt ... elle les tuerait ...

Sans comprendre pourquoi, Russel se mouva de telle manière que tous deux se retrouvèrent à genoux, face l'un de l'autre. Nyla était troublé, non pas parce qu'il l'avait faite s'asseoir alors qu'elle était prête à lui faire l'amour ici et maintenant, mais ce fut son regard qui lui dicta de ne pas entraver les prochaines paroles de son adoré... au crocs affutés. Comment ne pas connaître ce regard presque perdu, cherchant qu'elle le guide pour qu'il trouve l'assurance des bons mots... La jeune femme sentit son être frissonner de nouveau, mais il ne la laissa pas prendre froid, un dernier baiser avant un sourire carnassier mais tendre, elle lui rendit se sourire avec une affection intense et sincère, elle qui l'aimait tant... autant qu'elle même et même bien plus encore... sensiblement, elle se calma ... pour quelques instants, privilégiant son regard passif et enfantin.

R.~ Liés par le sang, par les larmes que nous amèneront dans notre sillage, par nos sentiments... Jamais je n'avais autant espéré libérer Perséphone des Enfers... Ma jalousie comme un démon prêt à les tuer tous s'ils ne te volent à moi... Un baiser pour que nos cœurs s'embrasent, tels nos Enfers consumés...

Russel ... reconnaissait sa faiblesse ? Il reconnaissait sa jalousie devant elle. Nyla n'en revenait pas... Donnant une dénotation mythologique à leur amour, elle Perséphone, celle qui fait naître le printemps, alors Nyla n'était pas si noire et vile que cela pour lui... oui il connaissait son coté tendre, prude et même gentillet. Pour lui, elle devenait une furie comme un bonbon, c'était une sorte de jeu pour lui plaire un peu plus ... et surtout lui faire naître ces frissons désireux qu'elle aimait tant. Lui rapellant leurs pactes ... celui qu'ils avaient formulé lors de leur première nuit ensemble, réellement ensemble. Il ne faisait pas simple et dans toute la splendeur d'une déclaration d'amour romantique mais romanesque également, il jouait le Roméo transit d'amour et de douleurs, de peur de la perdre il ma traquait un peu plus encore. L'embrassant alors avec une rare ferveur et une passion décuplée par une idée qu'elle ne prenait pas conscience encore. Nyla se laissa submerger dans cet océan de chaleur et d'amour qu'elle ne pouvait contrôler. Tranquille ... docile ... vaincue, elle lui lança un regard perdu à son tour, mais à quoi voulait-il en venir ?!

R.~ ... une caresse pour enivrer nos sens, tel le venin dans nos veines...

Se délectant de ses caresses, laissant son corps trembler d'impatience et de sensations, elle lui donna un autre baiser fougueux alors qu'il détachait sa main de son visage... la laissant glisser vers sa poche sans qu'elle n'y prête réellement attention. Son cœur battait la chamade, à l'égal de celui de Russel qui frappait sa chair comme jamais, elle le sentait, sa peau contre la sienne le trahissait. Inquiétée ? Non nullement, mais elle se posait des questions sur cette hausse soudainement de sentimentalité envers elle ... encore qu'elle lui connaissait cette émotivité qu'il cachait trop bien ... oui tellement trop. Puis soudainement elle sentit son annulaire gauche se refroidir quelque peu par le contact d'un métal ... il remontait doucement son doigt par l'entreprise de Russel. Prise de panique, elle baissa son regard pour comprendre ce qu'il était en train de faire ... Puis elle releva son regard vers lui, les larmes coulaient déjà sur son visage pour faire disparaître un peu plus son maquillage ... elle frissonna, lui demandant d'un regard si elle ne rêvait pas... Ses larmes atteignant la peau de Russel ... elle retint un sanglot par fierté...

R.~ ...et un anneau pour nous lier... telles des... fiançailles...

-" Tu ... tu ... Russel ... je ... "

Bin voilà ... Le cerveau de la matrone des serpentard venait de faire " Game Over ". Se laissant tomber en arrière, sa tête heurtant le sol un peu durement, elle était bouche bée . Dix-Sept ans ... seulement, et déjà elle se sentait femme et même la puissance même d'un nouveau monde. Sept années à Poudlard et elle se retrouvait la bague au doigt ... avec celui qu'elle avait mené par le bout du nez depuis plus de trois ans. Elle était terrifiée... prise entre l'envie de n'être qu'à Russel et l'autre ... James , il n'allait pas lui pardonner ... Dakota allait se venger ... Comprenait-il qu'il se mettait dans une mauvaise situation en la demandant en mariage ... ici et maintenant. Pourtant elle n'en dit rien. Levant sa main magnifiée par cette anneau, la pierre précieuse brillait sous la lune...

-" Mon amour ... tu vas réussir à me tuer ... si tu continues ... je ... c'est si rapide . Pourtant ... je suis si heureuse ... alors tu me brûles les ailes aussi rapidement que le feu des enfers consume les chairs ... tu m'as eu ..."

I am ready for love

Elle semblait chercher ses mots, quoi de plus naturel au final. L'idée même de cette rumeur parcourant le château "Russel a demandé Nyla en fiançailles", était presque risible. Aussi passionnante que pouvait être cette histoire pour les commérages, il y avait fort à parier que très peu d'élèves se prendraient à y croire. Il voyait déjà, ces filles d'habitude pendues à son bras lui afficher de grands yeux tristes et jaloux, Mustang junior n'était plus un coeur à prendre, et de ce fait pendant plusieurs années l'on se demandait s'il l'avait jamais été. Et il imaginait également, ces prétendants orgueilleux tentant de faire revenir sa vipère à la raison, de la lui voler. Plus encore qu'une simple scène imaginée, cela allait probablement se produire. Les Almadovar les premiers seraient là pour lui faire changer d'avis, c'était tellement évident que Russel prévoyait dores et déjà les remontrances pour les jours à venir. Qu'importait. Ses yeux noirs se posèrent alors sur sa bague, les mots de Nyla se faisaient troublent. Trop d'audace, trop rapide... Une pure folie, celle de la jeunesse, la leur, déjà salie par le sang. Il était vrai qu'aux yeux de ses camarades, Russel restait un jeune homme pour le moins imprévisible, même au regard de sa propre famille parfois. Sa famille... il faudrait en faire part aux Mustang.

Son coeur ne cessait de battre vite, se jouant d'un tempo inhabituel qu'étrangement Russel ne supportait pas, tant il n'y était pas habitué. Son visage impassible mais craignant le refus bien qu'il se le cachait, se posa sur Nyla qui s'allongea soudain à terre, levant la main pour mieux entrevoir la bague sous les rayons de la lune. Les amants ténébreux semblaient bénis par la nuit, leur premier serment, leurs premières caresses, leurs premiers émois... leurs premiers pas ensemble, accompagnés de l'astre lunaire. Un signe précurseur, sans doute, mais qu'importait. Le Serpentard attendait, au moins sa douce n'avait pas ôté la bague, c'était déjà le signe d'une éventuelle approbation. Pouvait-il lui en vouloir vraiment, si elle s'y refusait. Qui pouvait penser qu'un vampire pouvait aimer, de surcroit celui qui n'avait jamais prononcé le mot qui lui semblait fatal devant son aimée. Je t'aime. Et pourtant c'était évident. Mais pour le moment, Russel ne pouvait se résoudre à le dire, il ne pouvait changer du tout au tout. Sa demande même de fiancailles n'avait rien de convenu. Il lui avait glissé la bague au doigt sans crier gare, à croire que le Serpentard avait toujours aimé se sentir imprévisible et difficile à cerner, jouant de ses crocs joueurs qui pouvaient frapper à tous moments. Sur cette pensée, ses yeux s'allumèrent d'une vague d'inquiétude. Et si un jour, ses démons violents le poussaient à lever la main sur Nyla. Le Serpentard baissa les yeux à terre, chose rare, il souhaitait se repentir pour toutes les fautes qu'il ferait dans le futur.

-" Mon amour ... tu vas réussir à me tuer ... si tu continues ... je ... c'est si rapide . Pourtant ... je suis si heureuse ... alors tu me brûles les ailes aussi rapidement que le feu des enfers consume les chairs ... tu m'as eu ..."

Un léger sourire apparut sur les lèvres blêmes de Russel, carnassier. Mais de ce rictus vorace on pouvait discerner tout l'amour violent qu'il éprouvait pour elle. Une volonté qu'elle n'appartienne qu'à lui, toute entière. Qu'il la morde jusqu'au sang pour venir s'abreuver de son flux vital, que cette ardeur dans ses gestes vifs lorsqu'il la désirerait violemment ne s'éteigne pas, malgré cette peur de se montrer incontrolable. Il s'étendit alors à ses côtés, la surplombant légèrement de ses yeux sombres Russel ne trouvait plus les autres mots. Trop...sentimentaux pour lui. Il était vrai que tout était trop rapide, mais pouvait-on le blâmer, lui qui restait persuadé ne pas vivre au-delà de ses vingt ans. Il désirait enfin vivre sa propre vie, sans ses ambitions, sans l'aura oppressante que lui valait son nom, mais simplement être lui-même dans tous ses airs froids parfois inquiétants. Le jeune Mustang caressa alors la joue de son aimée, ses prunelles ne la quittant plus, elle dont les yeux étaient à présent portés sur l'anneau d'argent.

R.~ De l'argent, parce que l'or représente le soleil tant haït. Nous n'avons pas besoin de lui...

Les cris d'agonies se faisaient dans l'obscurité, toujours, les meurtres également, les feux passionnés et les amours interdits ou tabous ne se faisaient jamais au grand jour. Le Serpentard passa rapidement sa langue sur ses lèvres blêmes, il se redressa alors dans un léger bruissement qui fit frémir l'herbe humide, se penchant vaillament sur les courbes de sa Reine en un sourire mutin. Un doigt alors vint se poser sur les lèvres rouges de Nyla, dans un souffle chaud, ses paroles plus que sincères résonnaient en des murmures vaporeux.

R.~ Là n'est pas mon but. Ni de t'enfermer dans une cage, ni de te couper les ailes... Je souhaite seulement que l'on passe la vie qu'il nous reste à vivre ensemble. Et te chérir tant que ma tendresse est en vie sous ma glace. Je te veux juste heureuse, et je ne te veux pas dans mon ombre, mais à mes côtés.

Enfin les mots qui depuis leur première nuit, avaient réussi à s'échapper de ses lèvres. Russel avait toujours voulu lui laisser une place de choix auprès de lui. Et non pas le trône de la Reine qui semblait être toujours en recul de celui du Roi. Être son égale pour tout. La première qu'il considérait autant, lui qui passait son temps à se croire supérieur à ceux qu'il aimait nommer les ignares. Les paroles se faisaient douces et subtiles, volontairement Russel les avaient susurrées pour que leurs caresses ne soient que plus embrasées. Leur avenir se jouerait dès lors, un horizon commun. Les envies de Russel pouvaient dès lors se concrétiser, il balaierait sa peine et ses angoisses, lui construirait un empire seulement pour ses yeux, et chasserait les démons de son passé ainsi que ses larmes cristallines.

R.~ Je te protègerai Nyla... de tout.

Excepté de lui même, sans doute, mais il ne préféra pas y penser. Le Serpentard se pencha sur sa douce à la peau trop pâle et lui donna de nouveau un baiser passionné, ses mains froides glissant sur ses hanches. Oh si appétissante qu'il dut se retenir fortement pour ne pas laisser la trace de ses ongles sur ses bras blancs ni de mordre dans le creu de son épaule, à la naissance de son cou. Un amour violent qui lui donnait des envies bestiales de sang. Ses gestes inachevés ne laissaient plus que les prémices de ses envies d'une étreinte ombrageuse et violente, affluant finalement sur des caresses à la tendresse désabusée mais présente. Il la protégerai.

Dream dream ... if it's Real ...

I am ready... Hayley-32

La Lune ... quelle belle réalité, c'était le point d'encrage de la jeune femme. Comment pouvait-elle ne pas sauter sur les toits, alors qu'elle était promise maintenant, qu'elle ne craindrait plus la solitude et le noir. Seule, elle ne le serait plus à l'intérieur mais aurait-il la force d'être à jamais présent à ses cotés. Elle soupira, en toute quiétude, laissant son regard se ternir sur la bague alors qu'elle ne cessait de réfléchir à la signification de ce geste si imprévisible. Que voulait-il réellement ? La faire sienne ? Sa prisonnière ... qu'elle ne puisse plus avancer sans lui ... mais n'était-ce pas déjà le cas avant cela. Prenant sa tête entre ses mains, elle respira un bon coup pour regarder de nouveau cette main ornée. Elle le sentait plus proche d'elle, un mur était tombé alors qu'il lui avait glissé cette bague autour du doigt. Tendresses ? Pour le moment elle se demandait ... encore et toujours la réelle signification de ce geste mais elle savait pertinemment qu'il ne la laisserait pas dans le flou indéfiniment. Il lui raconterait tout, lorsque le secret sera bien trop lourd pour rester perméable devant son regard attristé . Une douce caresse se perdit sur la joue de Nyla. Elle se laissa frissonner, puis laissa retomber sa main prés d'elle pour tourner son visage vers son aimé. Lui donnant un mystérieux sourire...

R.~ De l'argent, parce que l'or représente le soleil tant haït. Nous n'avons pas besoin de lui...

-" Tu as raison ... La lune est bien plus belle et puissante de l'astre luisant...

Ces mots étaient sortis des lèvres de Nyla sans qu'elle n'en pèse réellement le sens. Tendrement elle s'était tourné vers lui pour prendre ses mains dans les siennes, très simplement. Quelque chose lui trottait dans la tête mais elle n'en saisissait pas le sens elle même. Entre l'envie de lui sauter dessus et celui de le questionner ... le peu de temps qu'ils leur restaient avant le lever du soleil n'était plus sa principale préoccupation maintenant... elle voulait être avec lui et ne plus le quitter avant qu'elle ne soit rassasiée. Russel semblait avoir comprit ses regards, il se releva doucement, se plaçant alors au dessus d'elle, la surplombant de son regard noir mais plus aussi froid , une étincelle passionnée brillait en leur sein pour elle seule. Nyla lui donna un autre sourire, toute abandonnée à lui. Ôtant toute barrière entre eux, laissant ses lèvres parcourir les lèvres carmins de Nyla, elle se sentit de nouveau trembler, troublée par cette influence qu'il pouvait dégageait sur elle... cet amour qu'elle ne se raisonné pas à laisser échapper, elle en dévorait toutes les parcelles... prenant peur qu'il n'en offre à une autre par mégarde... par envie ... par vengeance...

Elle aurait voulu trouver la force de l'embrasser, laissant le silence à la nuit et leurs prochains ébats aux fées de celle-ci. Mais Nyla resta paisible et prête à l'écouter encore et toujours, les mots de Russel laissaient paraître un sentiment de sécurité et d'aisance qu'elle n'avait jamais encore dénoté totalement. Alors il était capable de l'aimer sans penser à autre chose, laisser le mal très loin d'eux pour la satisfaire à la pourrir ... la gâter, la rendre demoiselle du moindre de ses envies... son regard tournait vers lui, elle laissa éteindre son sourire pour reprendre son air perdu et amouraché... alors qu'il laissait parcourir son souffle chaud dans le creux de son épaule, allait-il la mordre ?

R.~ Là n'est pas mon but. Ni de t'enfermer dans une cage, ni de te couper les ailes... Je souhaite seulement que l'on passe la vie qu'il nous reste à vivre ensemble. Et te chérir tant que ma tendresse est en vie sous ma glace. Je te veux juste heureuse, et je ne te veux pas dans mon ombre, mais à mes côtés.

-" De toute manière, je ne suis pas certaine que tu arriverais à m'enfermer quelque part ... et ta tendresse, je vais la faire s'enflammer pour qu'elle fasse foudre toute la glace recouvrant ton cœur ... qu'il soit tout à moi ... qu'il soit mon jardin d'éden, là où une partie de moi pourra s'y réfugier. Dedans, personne ne pourra nous séparer, même pas le béton ou la mort."

R.~ Je te protègerai Nyla... de tout.

-" Je n'ai peur de rien à tes cotés ..."

En fallait-il encore ... pour qu'il comprenne qu'elle était toute à lui malgré bien des forces qui tentaient de la remettre dans le droit chemin ... quel droit chemin, elle n'était pas une mangemort, pas encore ... elle n'avait prêtait fidélité qu'à l'homme de sa vie. Les mains de Russel frémir alors qu'elles gagnaient les hanches de la belle... tendrement elle lever le buste pour attraper ses lèvres de ses dents, l'attirant alors tout contre elle, l'embrassant avec passion et envie... elle brûlait d'envie de lui faire comprendre à quel point elle lui en voulait ... de ne lui avoir pas avoué tout cela avant... Nyla lui ferait payer ... par quelques insomnies et des tonnes de courbatures... la plus douce des vengeances, il en redemanderait. Ses mains chaudes et douces se glissèrent son sa chemise alors qu'elle la déboutonnait doucement, son long manteau déjà loin d'eux... ses jambes à demi-nues glisser contre celles de Russel avec appétit...

Lui murmurant tendrement tout son amour alors qu'elle prenait peur qu'il n'attrape froid... A son tour, elle tira les lacets de son bustier pour laisser l'ouvrage de tissus et de dentelles s'ouvrir de plus en plus sous la pression de la poitrine compressée de la jeune femme. Elle se laissait désirer ... en douceur, la suite le serait bien moins, il fallait profiter du peu de temps d'accalmie qu'il leur rester. Bien vite, ils seraient envahis par une brume de leur propre vapeur, tant il faisait froid autour d'eux... mais ils ne le ressentait pas... ils n'étaient que deux ... dans une bulle close ... Leur monde ...

-"Alors ... passons au dessert ... il faut bien concrétiser nos engagements, mon ténébreux fiancé..."

New ... eyes ? New heart ...
New life ... New World...
I Love you ... you understand !

- NC-17 -

Oh peut-être qu'il avait été bien trop vite, dans la demande de cet engagement inattendu. Le coeur trop ailleurs sans doute, bien trop tourné vers elle. Elle, elle, seulement elle. Ses pensées, ces regards pensifs qu'il posait parfois sur un mur un peu trop froid, ne vivaient que pour elle, habitant son être tout entier. A voir sa silhouette trop épanchée sur ses prétendants, ceux qui bénissaient la lumière du jour à trop voir cet ange funeste, et qui caressaient de leurs regards impurs la peau blanche de sa vipère, le Serpentard en avait perdu ses repères. Il les fixait alors, sans mot dire, son regard croisant parfois celui de la courtisane dans un cruel sourire. Puis elle quittait la pièce, mais son parfum envoûtant demeurait, assombrissant un peu plus les rétines du jeune Mustang qui dès lors sentait ses démons monter en lui, parce qu'il la partageait bien trop. Adossé au mur, l'amant attendait seulement que la nuit ne vienne. La jalousie lui avait fait prendre conscience qu'il la voulait pour lui, la protéger et la chérir, balayer ce faux sourire qui ornait son visage fin, écraser ces impurs sous un funeste poids, celui de sa vengeance. Il soupirait, tentait de s'avouer que rien n'était plus amour en lui, mais finalement s'en était allé acheter l'alliance. Intérieurement ses démons se moquaient de ce si petit obstacle, un amour bien trop grand qui au final avait assailli son coeur trop glacé. Une autre vie, pour fuir avec elle.

Le jeune homme posa son regard noir sur sa douce, un léger sourire en coin. Son coeur n'ayant jamais vraiment aimé jusqu'à aujourd'hui, battait de trop à la vue de cette pareille beauté qu'il n'avait jamais encore connu, avant de poser ses yeux sur elle. Nyla l'attira vers elle, dans toute la chaleur de ses gestes et l'envie palpable des deux promis de la lune. Leurs lèvres rougies par leurs morsures désireuses de dessiner de leurs courbes leur amour, et leurs souffles gémissant glissant sous la peau en de doux frémissements qui n'étaient pas l'oeuvre de la froideur de la nuit, ils ne voyaient plus qu'eux. Il ne voyait plus qu'elle, sentait ses mains glaciales contre son torse qui se dévêtit alors de sa chemise, tandis que leurs baisers se faisaient plus fougueux. Avec douceur et tendresse, ses doigts fins vinrent frôler d'une sensualité subtile les jambes dénudées de sa belle à la respiration lascive. L'appel de la chair, de l'amour et du sang, des émois dans toute leur violence, celle qu'ils aimaient tant. Des frissons procuré par le plaisir de leurs corps enlacés. Oh non ce n’était plus cette luxure éphémère, celle d’une nuit, qui avait si souvent teintée sa vie, c’était là le débordement d’un trop plein d’amour. Les gestes fermes mais tendres, le regard froid mais passionné, il ne vivait plus que pour elle, et enfin avait trouvé son but. Ses mains passèrent sous le bustier de la jeune femme, épousant les courbes délicates de son corps sans que jamais ses lèvres ne viennent quitter les siennes. Puis elle parla alors, chacun de ses mots porteur d’un frisson, une mélodie latente qu’il voulait garder en son esprit à jamais, gravant la sonorité de sa voix harmonique en son être trop froid.

-"Alors ... passons au dessert ... il faut bien concrétiser nos engagements, mon ténébreux fiancé..."

R.~ Mais ta robe de mariée en sera alors moins blanche…

Penchée au-dessus d’elle, son sourire se fit plus carnassier. Rageusement, dans la faim insatiable d'aimer, il vint frapper d’une douce violence ses canines contre son cou blanc. Ses mains enserrant ses hanches fines se firent plus entreprenantes, glissant sous ses vêtements qui recouvraient de trop ses courbes vaporeuses, et ses lèvres vinrent alors goûter sa peau en de multiples baisers. Les mains brûlées d’une envie tremblante ne la quittèrent plus, la caressant à la dérobée. Des frôlements subtils et délicats, les amants ne feraient alors qu’un. Pour l'appeler par son nom, mais aussi par tous ceux qui la définissaient. Il lui chuchoterait son Amour. Il ne donnerait plus à ce visage cet allure fantomatique qui ne la rejoindrait que la nuit levée, à présent liés par le sang, par les serments, par ce bijou d’or blanc et par leurs corps, plus rien déjà ne pouvait les séparer. Leurs respirations se faisaient par entractes gémissants, les cœurs s’accéléraient de ce trop plein d’émotions, les mains du Serpentard empoignant parfois avec un peu trop de force et de violence les bras fins de son aimée. Il lui fallait apprendre à apprivoiser sa tendresse, mais son envie trop carnassière ne lui permettait plus de rester trop sage.

L’harmonie la plus douce à son oreille n’était plus que la voix de son aimée et ses subtils gémissements, ses yeux bien trop beaux l’envoûtaient si bien qu’il ne put s’en détacher de trop sans sentir son cœur s’assécher. Russel lui soufflait des mots de tendresse à son oreille, un sourire parfois accroché à ses lèvres, tandis que dansaient leurs deux corps. Les gestes se faisaient sans qu’on ne leur ordonne rien, soumis à leur passion. Il sentait le coup mortel lui transperçant le cœur, sans qu’il n’haïsse l’auteur de ce crime. Non au contraire, elle était bien plus belle, sa Juliette, ce poignard à la main. Russel frissonna alors, le froid de la nuit s’emmêlant à la sueur des émois, il s’approcha un peu plus de sa belle, cherchant d’avantage la chaleur sous ces ondulations ardentes et passionnées. Ses lèvres amoureuses se posant sur sa peau, la caressant de ses baisers. Des baisers savoureux rendus cent fois par de la braise. Qu’elle était belle, leur épopée. En tête à tête avec un ange. Il ne manquait plus que la déclaration du prince, qui tardait à venir. Alors le ténébreux se pencha près de l’oreille de sa reine, avant de lui susurrer doucement :

R.~ Est-ce un affront, si je te dis que je t’aime ?

Ses yeux noirs vinrent se poser avec sérieux dans les prunelles ambrées de sa belle. Les battements trop rapides de son cœur s’unissant alors à ceux de Nyla. Et dès lors, à ceux qui tenteraient de lui enlever sa Reine, sa colère s’en verrait mille fois plus cruelle qu’elle ne l’était déjà. Un mélange d’amour, de colère et de passion. Un amour dangereux. Mais c’était à ses côtés qu’il désirerait rester. La preuve en était ce mot qu'il n'avait jamais dit jusqu'alors. Il souhaitait avancer à ses côtés, la voir divinement belle dans ces habits blancs lorsque viendraient enfin leurs engagements. Et peut-être, peut-être, concrétiser leur amour en fondant une famille avec elle... S'il vivrait jusque là. Il ne savait plus... Jusqu'à ce que le sourire de sa douce ne vienne enflammer son regard. Une souffrance aussi inhérente à l'amour que la rêverie, les songes, les soupirs, les désirs et les pleurs, ce triste cortège de la passion. Qu'il aimait souffrir, à ses côtés. C’en était fini. De tout. Oh malheur, il l’aimait.

-NC-17-

Russel la surplombait encore et toujours, qu'il devait se délecter de l'avoir sous ses passions, sous son courroux, capable de lui faire mal comme de lui faire ... tellement de bien. Partager, mitiger, devait-il n'être qu'à elle. Nyla entendait ce même chant dans sa tête son cœur criant pour leur amour et son âme se délectant des suites de celui-ci. L'embrassant, le louant de toute cette tendresse, amoureuse ... transie ... elle était heureuse et ne voulait plus quitter cet endroit , ce paradis. Il était le gardien de son cœur et de ses rêves. L'attirant contre elle encore et encore, Nyla était prise dans la passion de leurs gestes, de leur baisers, perdue et essoufflée. Quel jeu ... quel rêve. Devait-elle être honteuse de profiter d'un tel amour... non elle devait devenir bien plus égoïste encore. Qu'il fasse tout pour son plaisir, tout pour ses sourires... qu'il soit lassé de l'entendre jouir ... qu'il soit fatigué, presque mort sous leurs caresses ... Un jeu d'amour au revers désespéré. Leurs lèvres se déchirant, se délectant encore et toujours ... trop d'amour ou pas encore assez pour les faire souffrir... les tourmenter. Ils s'enlacèrent, se séparèrent pour reprendre leurs passions de plus belle, quittant l'apaisante torpeur de l'amour pour faire brûler leur colère... par leur amour.

Nyla n'aurait jamais pus imaginer se retrouver avec un amoureux sur les bras, un vrai, un courageux et pur amoureux. Sensible au moindre de ses maux, ne vivant et jurant que par elle. Les étoiles pour témoins ne pourraient lui donner meilleur amour... plus joli tourment. La nuit ... la lune, elle était leur lampe de chevet pour les maintenir dans la lumière. Nyla rendrait Russel heureux, elle ne voulait plus de la mort comme manteau, non elle voulait que l'amour de Russel l'habille et l'habite chaque jour, elle le ferait changer ... changer pour qu'il ne soit qu'à elle ... Égoïsme ... douce trahison... le rendre amoureux pour qu'il ne pense qu'à elle et ne veuille qu'elle... Passion débordantes... Le courant romantique fut le plus meurtrier, il faut comprendre que l'amour à l'était pur, et non celui dilué dans les doutes, était puissant et destructeur comme l'est la mort. Mais Nyla avec précaution, lui donnait cet amour pur sans le blesser ... en tout cas elle l'espérait de tout son cœur... celui-ci même qui reprenait vie grâce à lui.

R.~ Mais ta robe de mariée en sera alors moins blanche…

-" Je me marierai en pourpre ... pas en blanc. La même couleur que ton sang. Toute rougie de soie et de velours. Que tu déchireras avec aisance pendant notre nuit de Noce..."

Tout un programme, une autre promesse. Alors que leur corps ne pouvaient plus contenir leurs ardeurs, leurs nouvelles prouesses ne se firent pas attendre, les vêtements doucement se délièrent des corps... la bise gelée ne les faisaient plus réellement frissonner, ils étaient libre dans les bras l'un de l'autre. Amoureux jusqu'à en oublier le froid, cette bulle qui les entourait pour leur donner un lieu d'amour et de passion, c'était un rêve ... non un espoir que Nyla venait de rendre réel. Laissant sa fierté choir, laissant son cœur saigner. Aimer un homme ... le plus beau, grand, courageux et terrible de tous. Levant son regard vers Russel ,son sourire carnassier, elle se sentait de moins en moins lucide. L'embrasser, l'attirer, le toucher, le griffer. Quel tourbillon de sensations, il allait la faire mourir ... elle ne pouvait ressentir autant de choses en même temps. Ses tempes tremblaient, tout comme son corps tout entier. Oh Russel le plus tendre des bourreaux, Nyla ne pouvait que l'aduler à cet instant. S'entrechoquant, s'enlaçant... leurs corps n'étaient plus qu'un ... tout. Quelques soupirs , quelques gémissements, une atroce envie de s'enflammer un peu plus pour hurler au monde entier tout cet amour qu'elle éprouvait pour ce bout d'homme parfait aux yeux de Nyla. Son prince ... son héros ... un nouveau regard la transcenda, elle se cabra soudainement poussant un gémissement désireux ...

R.~ Est-ce un affront, si je te dis que je t’aime ?

-" Non ... la plus belle des prophéties... je n'attendais que ces mots... pour me donner tout à toi. Russel... être ta femme ... être celle que tu aimes, c'est la chose la plus précieuse à mes yeux. T'entendre me dire " Je t'aime" me donne envie d'hurler à quel point je t'aime aussi ..."

Nyla lui murmura tout son amour, son corps tremblant par la pénétrante présence de Russel en elle. Laissant leur corps danser et se mouvoir pour leur plus grand plaisir, murmurant leur joie ensemble d'être ensemble ... ils sentirent le plaisir, summum de leur désirs, leur parvenir de plus en plus. Devait-elle le mordre ... avec autant d'ardeur qu'il l'avait fait, elle sentait son sang couler dans le creux de son cou. Nyla planta ses canines dans la peau de Russel... léchant sa morsure avant de laisser parcourir la langue vers le lobe de son oreille ... Agrippant ses ongles dans son dos pour y tracer le moindre entailles. Prenant peur de lui faire trop de mal ... de briser sa tendresse... elle ne voulait pas du Vampire ce soir mais de son fiancé. Sa poitrine écrasée contre son torse, ses cheveux ébouriffés couvrant leur deux visages, essoufflée, elle leva son regard dans le sien pour lui dire encore une fois combien elle pouvait l'aimer. Derniers coup de Rein pour le faire frémir un peu plus, le faire hurler d'amour peut-être... effort soudain pour gagner cette joute. Nyla laissant ses hanches reprendre le mouvement tout en l'enlaçant contre elle ... murmurant des " Encore" dans le creux de son oreille, soufflant dans le creux de son cou des " Je t'aime"... était-elle une autre ?! Ou simplement Nyla magnifiée ... sans limites, sans le noir de son cœur qui lui faisait défaut ?!

NC - 17 <3

« Et mes lèvres sont prêtes à guérir d'un baiser votre souffrance »

Mais en cet amour, tout le trahissait. Le regard, le silence, le sourire et les gestes. Même la douceur de leurs ébats passionnés suspectait le prince de n'être que trop amoureux de sa princesse, cet ange habitant à présent son coeur et ses pensées. C'était là seulement la danse lascive de deux êtres qui s'aimaient, à les en faire frémir. De plaisir, de froid, de chaleur et de bonheur. Un sourire de temps en temps accroché à ses lèvres, celui qui accompagnait cette lueur tendre dans ses yeux noirs, ne déviant jamais du visage opalin de la belle. Oh bien trop belle. Son front vint trouver réconfort au creux de son épaule, ses mains se faisant plume frôlant langoureusement la peau de sa reine, la faisant frissonner de désir. Leurs respirations s'entrecoupaient de plaintes douces, susurrant un peu plus leur amour, tandis que de ses mains il redessinait ses courbes avec volupté. Qu'elle était belle, de ses yeux fermés de plaisir, de ses ondulations audacieuses et de ses ongles lui griffant le dos. Il sourit de nouveau, son coeur battant encore vite dans un trop plein de plaisir qu'ils s'offraient mutuellement, et ses lèvres glissèrent alors avec ardeur sur sa peau, son cou, ses lèvres et son front. Et elle lui avait dit oui... Le plus beau des mots sur cette terre, sublimé par sa voix et par son amour, cette simple réponse avait fait son bonheur. Le jeune homme la serra alors un peu plus contre lui, ses mains caressant ses longs cheveux, joue contre joue leurs ébats ne décéléraient pas.

Elle lui susurrait des mots qu'il rendait par des baisers ardents et des morsures passionnées. Qu'il l'aimait. Bien plus encore que sa vie, en offrande sur l'autel de son amour pour elle. Qu'il la trouvait belle, plus encore que la lune argentée et mystérieuse. Et qu'il la désirait, plus encore que les feux des enfers. Sa Perséphone qui lui réchauffait le coeur, à qui il ne pouvait rien refuser, à qui il offrirait son empire trop sombre peut-être, seulement pour son sourire. La rendre heureuse à jamais, porter ses souffrances et balayer ses peines, abattre ses ennemis et ceux qui lui voudraient du mal. Il s'en ferait le gardien, quand bien même soumis à la plus odieuse des tortures, il ne la laisserait pas. Espérant seulement, que ses démons ne se déverseraient jamais sur elle. Alors il lui rendit des mots susurrés dans un frissons. Tu es si belle, si belle. Puis elle l'enlaça de tout son amour, et entre ses reins, il n'y avait que plaisir et tendresse, entrecoupée parfois de morsures à ses lèvres, à son cou, de griffures laissant un sillage rougeâtre de ses ongles passionnés, et de marques à son épaule, témoins de ses lèvres à l'appétit ardent. Plus rien autour d'eux, oh seulement elle. Celle qu'il ferait sienne, celle qu'il aimait, celle qui se marierait en pourpre. Si appétissante dans toute sa pureté. Aux yeux de Russel, il n'y avait pas plus séraphique que son âme. Et leur Amour grandissant se dresserait comme un fort, intachouables. Vénus n'était plus, seule Nyla portait les couleurs de l'hyménée, de la beauté et du désir.

R.~ Il n'y a que toi...qui soit si pure...

Aussi l'Ange ne méritait pas les calomnies. Elle méritait le bonheur, celui qu'il construirait pour elle de ses mains. Ses paroles dans un souffle ultime, essoufflé des ébats passionés et des ondulations audacieuses leur offrant un plaisir partagé à en faire trop battre leurs coeurs qu'ils pensaient éteints, le prince une dernière fois invoqua son amour entre ses reins avec plaisir et frissons, avant de poser sa tête sur la poitrine de sa douce. Frémissant quelque peu de leurs émois, il l'embrassa alors d'une tendresse rare, une douceur de ses lèvres aux siennes, un baiser comme un serment. Ses mains vinrent caresser ses joues, la blotissant un peu plus contre lui, il ne voulait pas qu'elle attrape froid, sa douce. La seule. Il sourit enfin, contemplant sa beauté dans les rayons de lune. N'allait-il pas la souiller de ses mains criminelles qui frappaient avec violence ? Son interrogation se lit alors dans ses yeux un instant, mais il ne pouvait pas gâcher ce moment de plaisir par quelques craintes justifiées mais qu'il préférait occulter.

R.~ Il me faudra te présenter à ma mère. Puisque c'est toi que je veux dans ma vie. La seule qui hante mon esprit, la seule à qui je veux offrir un autre monde, la seule qui a eu l'audace d'éveiller mon coeur.

Ses doigts balayèrent quelques unes de ses mèches de cheveux, qu'il mit alors avec douceur derrière les oreilles de sa belle, afin d'en admirer un peu plus le visage opalin. Et rester éveillé, toujours, pour ne plus laisser passer une seconde sans elle. Admirer sa beauté, sans cesse, respirer ses soupirs et son parfum si envoûtant, ne voir que par elle. Amoureux de son moindre souffle, désireux de ses moindres gestes, il ne la voulait qu'à ses côtés, et pas même la mort, ni le sang, ni la jalousie des autres ne les séparerait, jamais.

Et à entendre les battements de ton coeur,
je me demande à quoi tu rêves.

Personne d'autre ne peut lire !!! I am ready... 322925

Quels mots ... peuvent vous foudroyer le cœur ...

R.~ Il n'y a que toi...qui soit si pure...

La notion de pureté... n'était-ce pas un gouffre au savoir ? Comment peut-on définir la pureté alors que l'homme est un être sale ? Les dieux nous le font comprendre depuis la nuit des temps, l'homme dans sa bassesse ne pourra jamais rejoindre le Panthéon divin. Bien des hommes ont essayé de fouler la terre des dieux mais ils en sont retombés avec pertes et fracas. D'un Talon pour Achille ... d'une Guerre pour Thésée... d'un Fil pour Ulysse, quels hommes ne furent-ils pas châtiés pour leur envie de gloire. Qu'on l'élève à ce niveau ne pouvait que lui donner des ailes. Même si son cœur n'était pas aussi joyeux à ses mots sensuels. La pureté n'était pas synonymes de peur ou de tourments, pourtant elle était une définition simple de ces deux mots. Mais pour Russel, même la plus hideuses taches serait une merveille si elle trônait sur la peau de Nyla, comment lui reprocher son aveuglement, il était amoureux et il avait tellement raison de faire miroiter les plus beaux vers du monde pour elle. Un dernier galop avant le repos... une dernière fois encore les noms comme soupirs de plaisirs se mêlèrent à la bise gelée. Puis doucement il posa sa tête contre sa poitrine nue, essoufflée, elle plongea ses mains dans ses cheveux comme pour l'apaiser avec douceur et amour. Ecoutant leurs battements de cœurs , comprenant qu'ils battaient à l'unisson.

Et puis soudainement ...

R.~ Il me faudra te présenter à ma mère. Puisque c'est toi que je veux dans ma vie. La seule qui hante mon esprit, la seule à qui je veux offrir un autre monde, la seule qui a eu l'audace d'éveiller mon cœur.

-" Présentes moi à qui tu voudras. Malheureusement, je n'ai plus aucun parent à te présenter pour ma part, ça allègera notre agenda de rencontres. Promets moi ... qu'on ne sombrera pas dans la léthargie des autres couples. Jamais .... je ne veux perdre l'impatience et l'imprévisibilité de nos rencontres nocturnes..."

Tout ça sonnait bien, mais trop bien pour Nyla. Le parfait la met en horreur et la simple esquisse d'une vie de puritaine la mettait en rage. Imaginez la avec un tablier devant les fourneaux ! Mais que diable pensez vous donc en y pensant réellement ! La Ménagère parfaite ... ne peut exister dans le corps de Nyla, déjà qu'elle renie tout instinct maternelle, alors l'art de bien ranger une maison, foutaises ! Sa peur n'était pas commune, la singularité de celle-ci lui donnait de grandes raisons de mettre les points sur les "i" aussi vite. Russel est imprévisible et impétueux mais lorsque le confort se présente aux hommes, ceux ci ont tendance à troquer leur boots pour une paire de pantoufle et leur courage pour une bière. En y repensant, Russel n'était pas du tout ... le genre d'homme à ne pas faire valoir ses idéaux, pourquoi craindre un tel changement alors ?! Peut-être pour lui faire comprendre qu'elle était sienne mais qu'une possession n'est jamais éternelle. Oui c'était sûrement la cause de cette remarque... une mise au défi de tous les instants, un combat intense et amoureux entre les deux héros ... épiques ou non. Nyla l'embrassa tendrement sur le sommet du crâne, laissant une douceur incontrôlable l'envelopper avec tendresse. Tâtant le sol, elle tira sur le manteau inerte du Vampire pour les recouvrir comme elle le pouvait. Leur chaleur partait ... et le froid gagnait...

-" Je n'oublierai jamais ... toute la surprise de cette nuit. Pourtant elle ne semblait aussi morne que la précédente. Maintenant elle marque un passage ... une nouvelle naissance ... une nouvelle vie. Essayons de jouir de cette nouvelle vie comme à cet instant... qu'elle ne devienne pas trop noire mais pas blanche également."

Nouveau serment ? Seraient-ils garder les autres intacts ... mais elle ne pouvait s'empêcher de lui faire comprendre qu'il venait de changer son existence. De troquer son immortelle solitude contre une vie remplie de sa présence et de ses rêves. Alors leurs idéaux réunis pour mieux régner sur leurs pulsions glorieuses et sensuelles... jamais ... jamais loin de l'autre. Aussi douce soit cette nuit, qui pouvait leur promettre que demain les accueillerait avec autant de douceur et de tendresse ? Ils étaient seuls garant de leur amour et de leur survie, maintenant ils avaient toutes les cartes en main pour faire apparaitre une nouveau chemin qu'ils fouleront ensemble ... main dans la main ... pour le pire ... et surtout le pire .

HJ - Je m'excuse du retard Nyla chérie I am ready... 322925

And I love her, insomuch that my heart
makes me suffer every time I see her
Russel to Autumn ~

Il n'était pas à nier, que le vampire aurait aimé lui susurrer des mots meurtriers brodés d'éloges, teintés de cet amour noir mais si exaltant. Essoufflé, sa poitrine se soulevait à chacune de ses respirations, le coeur froid qu'il était fondait sous ses courbes de femme, Nyla, si intouchable et si prenante. Sa peau douce et sucrée appelait la faim dévorante de ses canines qui frappaient sa chair, son cou et le creux de ses épaules avec une tendresse déconcertante trop teintée de son désir encore certain. Ses mains se crispèrent sur les bras d'opaline de sa belle, partagées entre cette envie de la griffer et celle de caresser ses courbes à l'en faire frémir encore, de passion et de plaisir. Ses doigts fins jouèrent de cette hésitation, ses mains hasardeuses laissant un sillage sur sa peau blanche autant que quelques frissons dûs à ses caresses lentes et délicates. Du parfum de leurs envies glacées par la mort, naissait par à côté celui d'un amour sincère mais particulier. Les amants ne pouvaient se résoudre à se plier aux autres, devenir comme ces mortels trop prévisibles. Ils s'aimeraient différement, tout entier, mais dans un monde qui leur serait propre. La preuve en était des mots murmurés par Russel à l'oreille de Nyla : Tu es mon crime ultime. Elle était son délit, son supplice, son plaisir et sa joie.

La clarté de la lune pâle éclaira le dos saillant du Serpentard dont l'ouïe ne s'était arrêté qu'à une seule chose. Le battement de coeur de sa vipère, si rapide, exalté par leur ébat, leur passion et leur plaisir. Il la désirait encore, ses lèvres se posant avec ardeur sur les siennes, mordant par à coup et avec appétit, ses mains souillées par ses crimes venant se poser sur son cou et ses joues dans une respiration saccadée. Nyla, son escorte délicieuse et son tout, sa plus grande faiblesse dores et déjà. Il se refuserait à le lui avouer, par ailleurs. De peur qu'on ne la lui enlève, lui arrachant le coeur par la même occasion. L'éclat morbide de ce pendentif qu'elle avait au cou lui rappela leurs serments sanglants, fatalement ils avaient toujours été liés. Son coeur battait trop fort, de passion et d'ardeur, Russel ne l'aimait que trop, au point d'avoir cette idée funeste et étrange, qu'il ne suivrait pas pour autant. La tuer de ses mains, pour que sa belle reste sienne. Pour toujours et à jamais ensemble. Le plus beaux des adieux. Son regard sombre luit alors d'une étincelle trop amoureuse, proche du crime passionnel. Jamais, cependant, l'aîné Mustang ne la toucherait, il en perdrait sa raison de vivre. Russel eut un léger sourire un peu trop sombre, repensant à cette idée morbide à laquelle il ne s'accrochait pas cependant. Ce n'était là que la preuve de plus qu'il l'aimait. C'est alors qu'elle lui répondit, sa voix ralluma sa passion et les mains du jeune homme vinrent faire frémir sa peau blanche.

-" Présentes moi à qui tu voudras. Malheureusement, je n'ai plus aucun parent à te présenter pour ma part, ça allègera notre agenda de rencontres. Promets moi ... qu'on ne sombrera pas dans la léthargie des autres couples. Jamais .... je ne veux perdre l'impatience et l'imprévisibilité de nos rencontres nocturnes..."

De nouveau Russel lui sourit, de ce sourire carnassier qu'on lui connaissait tant. Il n'avait pas besoin de lui promettre ce qu'elle voulait entendre, ne supportant pas la banalité qui était synonyme de ressemblance. Oh que non, Nyla et lui referaient le monde, le rendraient sanglant, et il lui batirait un Empire qu'il mettrait à ses pieds. Tout son bonheur ne serait plus alors que son ultime désir, qu'il empoisonne, qu'il égorge, qu'il éventre jusque dans l'agonie suprême de ses victimes, aucun crime ne pouvait lui être refusé, aucun sang coulé ne valait le sourire de sa belle. Entièrement tourné face aux ombres, il n'y avait rien d'impossible pour Nyla. Le Serpentard se redressa doucement afin de plonger son regard dans le sien, tandis que sa douce vipère remontait sur eux son long manteau. A présent que leurs corps ne brûlaient plus de passion, bercés par la tendresse, ils frissonnaient de ce froid nocturne. Le jeune homme ôta doucement une mèche de cheveu de Nyla, caressant doucement son visage aux traits purs, n'effaçant plus ce sourire carnassier.

R.~ Tu me manqueras le jour, ma vipère.

Un murmure de plus dans le silence de la nuit. Il n'y avait pas plus explicite. Russel la réconforta alors de ces paroles qui trahissait son envie de ne la voir ainsi que le soir tombé. Elle resterait son amante de la lune, se refusant à vivre un amour commun et fade. Nyla demeurerait cette femme désirée le jour, tant et si bien qu'il ne pourrait plus se passer d'elle, attendant avec envie les premiers rayons de la lune, se refusant de profaner son corps en plein soleil. Il la comblerait la nuit pour ne pas éteindre leur passion. Et quand bien même viendra ce jour où leur hyménée sera célébrée, Russel se refuserait à devenir amorphe et commun, il vivraient leur amour à leur manière. Dans toute sa splendeur et ces éclats morbides.

-" Je n'oublierai jamais ... toute la surprise de cette nuit. Pourtant elle ne semblait aussi morne que la précédente. Maintenant elle marque un passage ... une nouvelle naissance ... une nouvelle vie. Essayons de jouir de cette nouvelle vie comme à cet instant... qu'elle ne devienne pas trop noire mais pas blanche également."

R.~ Il n'y aura rien à apprivoiser, notre vie sera à notre image, ma Nyla. Indomptable et pleine de surprise. Peut-être trop sombre, par moments.

Les prunelles de Russel étincelèrent faiblement, on ne pouvait accéder à la lumière totale une fois entré chez les Mustang.

Mais je te promets sur notre amour que rien de ce que nous vivrons sera fade, parce que nous valons bien plus que tous ces mortels.

Ils ne pouvaient se permettre de vivre normalement même s'ils le désiraient. Condamnés à surmonter les obstacles, plus nombreux déjà à présent qu'ils étaient ensemble, rien ne pourrait laisser prévoir une vie plate et morne. Parce que Russel suivrait les traces de son père, que ses mains seront souillées de sang à jamais, parce que l'appel amer de ce même sang lui était agréable et vital. Et parce qu'elle était trop pure, trop belle, trop bien pour ces autres. Quand bien même ils penseraient un jour fonder une famille, il n'y aurait jamais rien d'insipide dans aucune de leurs décisions.

La voix de Russel la calmait, l'apaisait. C'était étrange mais ses mots la rendait confiante et certaine de l'amour qu'elle ressentait pour lui. Tendrement elle se lovait contre lui, n'espérant qu'une seule chose : Que la nuit ne faiblisse pas. Mais le soleil ne tarderait pas à lever le voile de la nuit, Nyla en était consciente et cela la rendait déjà malade. Il lui dit qu'elle allait lui manquer le jour, c'était totalement réciproque, elle se sentirait mourante loin de lui, placide et taciturne, ne voulant pas connaitre la joie loin de lui, sombrant dans la tourmente et l'envie de tuer et de faire mal... pour que son cœur ... la nuit venue, plein de haine et de colère, se transforme en bourgeon de rose pour éclore dans ses bras... ses bras si tendres et chauds, doux et accueillants. Elle ne pouvait vivre loin de lui, jamais plus et pourtant elle s'y résignait déjà. Laissant ses mains se glisser dans les cheveux de Russel tout en l'approchant d'elle une peu plus, déposant un baiser sur son front, baisant ses paupières, ses joues, son nez ... prise d'une frénésie étrange et tendre, une certaine violence dans ses mains alors qu'elle tenait fermement les siennes, terminant sur ses lèvres, les mordant, cherchant leur douceur, les embrassant avec une passion décuplée.... qu'il était doux d'être auprès de lui...

Uniquement lui, elle ne pouvait douter de son propre cœur, sous l'impérium de sa mère, elle n'aurait pas réussi à doute pour autant. Key ... Key était la seule à pouvoir faire fuir ce rêve et Nyla craignait pour leur si atypique couple. Cette mère froide, distance et taciturne qu'elle préférait haïr et combattre pour ne pas la craindre. Cette bague à son doigt, elle sentait l'essence de Russel vivre dans celle-ci et la réconforter. C'était sans doute magique mais quelle chose ne l'était pas venant de lui. Aussi terrible soit-il lorsqu'il est en colère, aussi mauvais soit-il lorsqu'il est jaloux. Parfois tellement violent et ça même en amour, elle était folle de son caractère de son corps et voulait posséder ... contrôler son cœur à tout jamais. Une étrange peur maladive montait en elle parfois, lorsqu'elle le voyait rire avec une autre, mais comment pouvait-il la remplacer, elle était bien plus belle , intéressante et dépravée que toutes les midinettes de Poudlard. N'ayant aucun scrupule et n'aimant que lui, elle pourrait tuer ... pour lui. Doucement, elle laissa ses mains parcourir sa peau froide mais aussi douce que le velours, elle égalait la sienne ... un point commun qu'ils se languissaient à chaque instant de partager ensembles. Tous les deux, à jamais, s'ils pouvaient rester à jamais dans le corps de l'autre que rien ne puisse les séparer. Fusionnel, terrifiant, passionnel et violent que dire de plus sur cette relation amoureuse officialisée par cette bague superbe et encore tellement apeurante. Jamais ... elle n'aurait imaginé accepter un telle chose d'un homme et pourtant ... elle l'avait fait pour lui.

R.~ Il n'y aura rien à apprivoiser, notre vie sera à notre image, ma Nyla. Indomptable et pleine de surprise. Peut-être trop sombre, par moments. Mais je te promets sur notre amour que rien de ce que nous vivrons sera fade, parce que nous valons bien plus que tous ces mortels.

-" Je t'aime ... mon assassin ... je t'aime ... à en mourir. Saches que toi seul peut venir à bout de mon souffle, toi seul parce que tu en moi pour toujours. Mon Cœur, dans ta poitrine, laisse la mienne vide de toutes émotions. Je n'en ressentirais ... qu'auprès de toi, doux baiser de la mort, lorsque ta bouche sur la mienne ne pensera qu'à m'aimer..."

De nouveau, elle l'embrassa violemment, cette envie qu'il lui appartient, elle savait qu'elle ne pouvait être totalement réalisée. Chaque jour ... un combat devant elle ou dans le tas elle devrait faire saigner ... quiconque ... quiconque lui briserait le cœur à trop en faire ... à trop s'approcher de lui. Perdrait-elle cette envie de s'amuser qu'elle eut toujours avec ces amis ? Elle n'en savait fichtrement rien du tout, espérant simplement que Russel l'attendrait quelque part la nuit venue, pour lui parler, lui dire à quel point il lui avait manqué ... et ensuite ... s'endormir dans ses bras sans rien craindre du monde dangereux qu'ils voulaient rendre encore plus mauvais et insupportable. Mais qui a crée ces deux monstres, ces deux mêmes choses qui s'aiment à perdre la raison ? Le diable ? Trop occupé à attendre son heure de gloire, non l'humain lui même avait crée ces êtres de chairs ... de sang, de haine et maintenant d'amour ... inavouable ... mais avoué. Terrible et torride, leur vie ensembles demeureraient telle une fuite éternelle où jamais ils ne pourraient se reposer. Vibrant ... à chaque contact de lui sur sa peau ... clé unique de son cœur... voie unique vers son amour. Qu'il lui brise le cœur si ... un jour ... il ne ressentait plus d'amour pour elle ...

-" Il y a une chose ... une seule que je regretterai pourtant de notre vie si trépidante. C'est le fait de ne pas te retrouver ... auprès de moi le matin venu. D'enfouir mon visage dans ton cou ... de feindre me lever de peur de ne plus retrouver ta chaleur. Suis-je ... trop utopiste ?!

Sur ses mots, elle se redressa, nue ... elle ne grelottait pas. Refermant ses bras sur sa poitrine tout en se détournant de Russel pour regarder la Lune tomber un peu plus à chaque instant. Trop vite ... c'était trop vite. Peuvent-ils arrêter le temps pour s'aimer une autre nuit entière encore. Retourner dans le temps pour revivre cette même nuit. Finir par se sentir tellement fatiguer qu'ils me pourraient plus bouger de peur de sombrer dans un sommeil profond ... sourire bêtement en s'endormant exténué...

Dois-je considérer ce Sujet comme mort ?

Pas du tout. Désolée j'ai un gros bloquage sur ce perso en ce moment je le reprends dès que possible. Mille excuses =)

» Le Serpent Blanc [READY]
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