Visite Officielle [PV]

Ce fut le premier réveil d’Ishitzu en tant que Ministre de la Magie. Depuis la veille, la cadence de travail de la jeune femme était infernale, jonglant entre conférence de presse, interviews et bien sûr le travail au ministère. En ce premier jour, elle avait tout d’abord rendu hommage à Luceafar, ancien ministre de la magie décédé à l’âge de 70 ans. Puis, elle s’était attardée sur les directeurs de département pour savoir ce qu’elle allait en faire : les laisser ou les remplacer. Pour terminer, elle avait fait connaissance avec ses nouveaux locaux, au première étage. Le changement était radical : elle passait d’un box au deuxième étage, au Quartier Général des Aurors, à un immense bureau somptueux au premier étage.
Même si elle était sûre que la directrice de Poudlard était au courant de nomination, elle avait envoyé son hibou auprès d’Iranoe afin de l’avertir de sa nomination et de sa venue le lendemain, en visite « officielle ». Elle avait également chargé son facteur de se rendre en Amérique avertir Mélodie, la ministre de la magie Américaine. Puis elle est repartie chez elle : la première journée ne devait pas être trop surchargée de travail.
Cependant, elle était décidée à mettre la main à la patte en cette journée, bien qu’elle était sûre que les médias s’acharneraient encore un moment sur sa personne. Sa visite à l’école de sorcellerie ne devait se faire que le soir, elle avait donc assez de temps pour s’occuper de quelques affaires, les plus urgentes, avant de se mettre en route. Par conséquent, ce matin là, elle se leva de bon pied aux alentours de sept heures du matin. Encore fatiguée, elle préféra sortir pour déjeuner que de se le faire toute seule. Elle enfila une robe blanche à longues manches, se coiffa rapidement, mit une cape pour se protéger du froid mordant qui rageait dehors et sortit, en emportant au passage sa baguette et un sac noir, qu’elle mit en bandoulières, faisant ainsi une bande noire tracée au travers de sa robe, créant un contraste entre la blancheur de la tenue et le noir du sac.
Elle avança dans la rue couverte de neige. Le sol était parfaitement lisse, et seuls les pas de la jeune femme venait dérangé le doux manteau blanc. Elle entra dans une maison aux allures lugubres, où une écriture violette sur une vieille planche moisie indiquait « McDgik », un fast-food assez réputé en Angleterre. Elle fut saluée avidement par les quelques clients déjà présents, et se dirigea vers le comptoir. Elle commanda des pancakes et du jus d’orange : elle n’avait pas envie de café en cette matinée.
Après s’être copieusement rassasiée, elle sortit du restaurant et transplana.

Elle se trouvait désormais dans une sorte de très large couloir, bordé des deux côtés par des cheminées. Devant elle, une grande sculpture dorée représentant un elfe, un sorcier, une sorcière, un gobelin et un centaure : la statue par excellent du ministère de la magie Anglais. Il n’y avait que très peu de monde à 8H, pour ne pas dire personne. Quelques employés à l’entretien, l’hôtesse d’accueil… Et c’est tout.
Elle s’avança, et s’adressa à l’hôtesse, qui se trouvait dans une sorte de cabine transparente : elle était chargée en général de l’accueil des « invités » et de tout ce qui est de transmission de dossiers/courriers.

- Bonjour Sybille.
- Oh ! Heu, bonjour votre Excellence ! Vous êtes bien matinale, aujourd’hui ?
- Oui, j’ai des affaires à régler avant ma visite à la directrice de Poudlard ce soir, je préfère m’y prendre tôt pour pouvoir avoir du temps pour me changer.
Bref, j’aimerais que vous ne m’envoyiez pas les journalistes aujourd’hui, vous trouvez une excuse, du style que je suis en réunion avec les directeurs : ça passe bien en général.
- Très bien !0

Elle se dirigea ensuite vers l’ascenseur doré de l’Atrium, et sélectionna « 1ere étage ». L’ascenseur était totalement vide : aucune note de service, aucune présence : juste Ishitzu, seule avec elle-même.
Par un coup du sort, cette image était plus ou moins la vie qu’Ishitzu avait accepté de vivre en acceptant le poste de Ministre de la Magie. A 32ans, elle était entourée de luxe et de pouvoirs, mais au-delà de cette idylle se trouvaient des responsabilités astronomiques. Et elle était seule, ses deux meilleures amies, tout comme elle, enclin à de très grandes responsabilités : Mélodie, Ministre de la Magie des Etats-Unis, un des pays les plus puissant magiquement parlant, et Iranoe, directrice de la plus prestigieuse école de sorcellerie au monde, devant BeauxBâtons, Durmstrang, Salem, Atlanta et autres. Chacune avait ses choses à faire… Même si ishitzu était autonome, le fait de ne pas avoir de soutien proche ne la rendait qu’un peu plus seul dans ce monde de solitude. Mais même si la ministre était autonome et indépendante, rien ne peut être fait dans la solitude.

« 1er étage : Bureau du Ministre »

La voix, douce et suave à la fois, s’était élevée de la cabine, et Ishitzu était sortie de l’ascenseur, souriante et élégante. C’est avec calme qu’elle s’assit dans son tout nouveau fauteuil de bureau. Elle admirait la splendide salle qui lui servira désormais de salle de travail pour de longues années : du moins, elle espère.

[…]

La journée passa très vite, après de nombreuses conversations et mises en place des réformes importantes à faire. Très vite, et sur les bases des anciens ministres, Ishitzu avait relevé la tête du ministère, qui dépérissait peu à peu depuis le décès de Luceafar. Peu fière d’elle, elle rentra chez elle aux alentours de 18H, afin de se changer.
Ainsi, elle enfila une robe rouge, toute neuve, se rafraîchit et refit un peu se maquillage : légèrement, comme à son habitude. Puis elle sortit, en enfilant sa cape et en emportant son sac.
Elle se retrouvait à présent devant les grilles de Poudlard, le château se dessinant dans le ciel bleu nuit parsemé ci et là d’étoiles toutes plus brillantes les unes que les autres. Les fenêtres du Poudlard étaient éclairées par des flammes dansant sur la cire des bougies et des torches de l’école.
Elle s’avança dans le jardin enneigé de cette école, ce même jardin qu’elle avait fréquenté, plusieurs années auparavant…
Seule, elle inspira profondément avant d’ouvrir les portes du château. Les élèves présents dans le hall se retournèrent et restèrent stupéfaits quant à la présence soudaine de la Ministre dans leur école. Alors qu’elle marchait en direction des escaliers, elle sentait de plus en plus de regards posés sur son dos. Chaque fois qu’elle gravissait un étage, c’est ce qu’il se passait : apparemment, tous ici étaient au courant de la nomination d’Ishitzu Mégami au poste de Ministre… En même temps, vu les remues ménages que ça a fait la veille, il suffisait juste de regarder les premières pages des magazines pour se rendre compte de l’actualité.
Elle arriva devant la gargouille qui gardait l’entrée du bureau de la directrice.

- La directrice est là ?
- Oui.

Et rien de plus… décidemment, les gargouilles étaient dénués de toutes matières grises…

- Et heu, hum, je pourrais la voir ?
- Qui la demande ?
- Ishitzu Mégami, Ministre de la Magie.
- Oh, Madame la Ministre. Pardonnez moi…

Et sans un mot de plus, il bascula laissant apparaître un escalier en colimaçon. Ishitzu les gravit, et frappa à la porte avant d’entrer…
- Bonjour, Madame la Directrice.

Une journée comme les autres. Ou du moins, beaucoup moins exténuante que les autres. Elle en venait à prier d'avoir un peu des vacances. Mais avec la semi absence de celle qui était censée être sa sous directrice, elle ne pouvait pas se le permettre. Depuis la naissance des jumeaux, elle n'avait pas prit une journée de repos pour elle même. Ce soir là, elle faisait face à Andreas et la disction qui avait éclaté n'était pas des plus joyeuses. La voix neutre d'Iranoe résonnait sous les voûtes en ogive de son bureau et trouvait un écho dans celle, plus grave, de son mangemort de mari. Heureusement pour eux, l'emplacement du bureau de la jeune femme rendait ce genre de dispute totalement silencieuse et rien ne filtrait hors de la porte.

Lorsqu'Ishitzu frappa à la porte, les voix cessèrent tandis que la porte s'ouvrait, découvrant la ministre de la magie. Iranoe reprit son masque d'indifférence habituelle après avoir jeté un regard glaçial à son époux qui, avec un léger mouvement de tête pour Ishitzu, prit une poignée de poudre de cheminette et disparu après avoir déposé un baiser rapide maix chaleureux sur la tempe de la jeune femme à la chevelure couleur sang. Iranoe sourit en reconnaissant son amie.

Iranoe -Bonjour, Madame la Ministre. C'est un honneur de vous recevoir.

D'un geste, elle l'invita à prendre place dans l'un des fauteuils face à son bureau qui était étrangement vide. D'un mouvement de la main, elle fit apparaître une tasse de thé fumant pour elle et la boisson préférée d'Ishitzu. Après un moment de silence, elle reprit.

Iranoe -J'espère que le voyage n'a pas été trop pénible... Et que la prise de fonction n'a pas été trop pénible.

En entrant dans le bureau de la directrice, Ishitzu remarqua que celle-ci n’était pas toute seule. La Ministre fixa l’homme de ses yeux marrons, tandis qu’il embrassait rapidement Iranoe avant d’empoigner une dose de Poudre de Cheminette puis de s’évaporer dans une gerbe de flamme verte.

- Bonjour, Madame la Ministre. C'est un honneur de vous recevoir.

D’un geste amical de la main, elle l’invita à s’asseoir en face d’elle. Elle fit également apparaître une tasse et un verre, se versant un thé pour elle et un jus d’œillet pour Ishitzu : visiblement, son amie n’avait pas oublié les goûts de la Ministre, ce qui la fit sourire.
Elle s’assit donc en face d’Iranoe qui but une gorgée de son thé fumant, tandis qu’elle but une gorgée de son jus d’œillet frais.
Après ce moment de silence, la directrice brisa le silence d’une voix douce et paisible.

- J’espère que le voyage n'a pas été trop pénible... Et que la prise de fonction n'a pas été trop pénible.

Ishitzu posa son verre, lentement, après avoir avalé une nouvelle gorgée. Elle regarda son amie droit dans les yeux, avant de répondre sur le ton clair et voluptueux qui lui était propre :

- Tu sais ce que c’est, je pense que tu as eu le tour lorsque tu es entrée en fonction… Les médias se focalisent sur ta personne, tandis que la population te regarde soit d’un air étrange, soit d’un air admiratif… Etrange comme sensation… Puis bon, l’habituel discours redondant que tu dois prononcer… Je suppose que tu l’as lu dans l’édition de « La Gazette ». S’en suit un tour du ministère et la mise en place des premières réformes… Il faut aussi que je pense à aller voir le premier ministre Moldu…
Quant au voyage, en dehors des regards suspects que tes élèves m’ont lancé à mon arrivée : il était très bien.

La dernière phrase avait bien entendu était dite sur le ton de l’humour : elle-même, si, pendant sa scolarité, elle avait vu le Ministre de la Magie débarqué à son école, aurait été surprise.
Le bureau d’Iranoe était plus petit que le sien : il faut dire que Luceafar avait fait d’énormes aménagements dans ce qu’il appelle « L’Argos »… Il faudra d’ailleurs qu’Ishitzu pense à refaire la décoration…
Circulaire, il abritait divers objets, tantôt argents, tantôt dorés. Des bibliothèques remplies de bouquins en tout genre recouvraient les murs de la pièce. La fenêtre, située derrière le fauteuil d’Iranoe, donnait une vue imprenable sur le parc enneigé de Poudlard ainsi que sur le lac gelé, où se reflétait la lueur des milles et une étoile de la nuit.

- Et toi ? Pas trop difficile le travail d’une directrice ?

Ishitzu - Tu sais ce que c’est, je pense que tu as eu le tour lorsque tu es entrée en fonction… Les médias se focalisent sur ta personne, tandis que la population te regarde soit d’un air étrange, soit d’un air admiratif… Etrange comme sensation… Puis bon, l’habituel discours redondant que tu dois prononcer… Je suppose que tu l’as lu dans l’édition de « La Gazette ». S’en suit un tour du ministère et la mise en place des premières réformes… Il faut aussi que je pense à aller voir le premier ministre Moldu…
Quant au voyage, en dehors des regards suspects que tes élèves m’ont lancé à mon arrivée : il était très bien.

Elle eut un sourire amusé. Les élèves étaient... drôles parfois. Elle écarta une mèche de son visage puis répondit.

Iranoe -Non... Les médias ne m'ont jamais bien aimé... Pas assez à dire sur mon histoire et sur mon parcour pour faire des choux gras. Ils se calmeront avec toi comme ils se sont calmés avec moi. Quant au discours, tu t'en es bien sortit... Très... ministériel comme ton... Enfin... On peut pas trop en faire quand on entre en fonction... Quand je suis arrivée ici... J'ai fait quelque chose de très conventionnel et j'ai surpris tout le monde quand j'ai retiré l'école de la "tutelle" de l'Ordre... L'Ecole est sous ma tutelle et elle n'en bronchera pas jusqu'à ce que l'on en ait décidé autrement.

Avec la manière dont elle avait pronnoncé "ma" et "on", il était clair qu'elle ne parlait pas de quelque chose d'habituel. Et en effet... Elle parlait tout simplement de l'Ile de Nuit. Elle sourit légèrement, attrapa sa tasse et bu une gorgée de thé brûlant.

Ishitzu - Et toi ? Pas trop difficile le travail d’une directrice ?

Iranoe -Hum... Pas plus compliqué que lorsque j'étais à la tête du Magenmagot tu sais... Mais... Entre les professeurs qui cherchent même pas à comprendre pourquoi j'ai embauché Halewyn, Khâlina qui a démissioné avec le prétexte comme quoi j'ai quelque chose contre les Mustang... Je te jure, j'ai plus l'impression d'être gardienne de crèche pour adulte que directrice d'une école. Et sinon, paperasse et tout le reste... Ah oui tant que j'y pense. Si tu tiens à tes cheveux et ton visage, claque pas la porte en sortant...

- Tu sais ce que c’est, je pense que tu as eu le tour lorsque tu es entrée en fonction… Les médias se focalisent sur ta personne, tandis que la population te regarde soit d’un air étrange, soit d’un air admiratif… Etrange comme sensation… Puis bon, l’habituel discours redondant que tu dois prononcer… Je suppose que tu l’as lu dans l’édition de « La Gazette ». S’en suit un tour du ministère et la mise en place des premières réformes… Il faut aussi que je pense à aller voir le premier ministre Moldu…
Quant au voyage, en dehors des regards suspects que tes élèves m’ont lancé à mon arrivée : il était très bien.

Iranoe sourit, écartant par la même occasion une mèche de ses cheveux.

- Non... Les médias ne m'ont jamais bien aimé... Pas assez à dire sur mon histoire et sur mon parcour pour faire des choux gras. Ils se calmeront avec toi comme ils se sont calmés avec moi. Quant au discours, tu t'en es bien sortit... Très... ministériel comme ton... Enfin... On peut pas trop en faire quand on entre en fonction... Quand je suis arrivée ici... J'ai fait quelque chose de très conventionnel et j'ai surpris tout le monde quand j'ai retiré l'école de la "tutelle" de l'Ordre... L'Ecole est sous ma tutelle et elle n'en bronchera pas jusqu'à ce que l'on en ait décidé autrement.

Ishitzu, pendant que la Directrice répondait, attrapa l’ensemble de ses cheveux afin de les raplatir dans son dos. Elle remit également une mèche « rebelle » derrière son oreille, alors qu’elle s’était faufilée devant les yeux de la Ministre de la Magie.

- A vrai dire, j’avais d’autres choses à dire. Je ne compte pas du tout suivre les traces de Stantovit. Il a fait un très bon boulot mais ses méthodes restent tout de même assez passées : en dehors des réformes concernant les centaures etc., il n’a pas apporté grand chose de nouveau au monde magique. L’enrichissement est simplement dû à une augmentation constante de la population magique et que le pouvoir d’a… Oh, ça ne doit sans doute pas t’intéresser…
En une journée j’ai appris plus qu’en trente deux ans… Donc ça sort tout seul, maintenant…

Elle marqua une pause ponctuait d’un petit rire moqueur envers elle-même. Elle but une gorgée de Jus d’œillet, une longue gorgée, posa son verre sur le bureau de son amie, et reprit :

- Cependant, malgré ce que j’ai pu lire, je trouve que ton détachement à l’Ordre est une décision remarquable : l’école est assez bien gardée sans que l’Ordre n’y mette son nez. Les gens ont beau dire que les élèves sont plus en danger qu’avant, c’est faux. De une car le personnel fait parti des plus grands sorciers du pays, et que l’intervention de l’Ordre se ferait aussi rapidement qu’une intervention d’Auror : et tu sais que le Ministère te prêtera main forte en cas de soucis. ajouta-t-elle avec un clin d’œil.
Et toi ? Pas trop difficile le travail d’une directrice ?

- Hum... Pas plus compliqué que lorsque j'étais à la tête du Magenmagot tu sais... Mais... Entre les professeurs qui cherchent même pas à comprendre pourquoi j'ai embauché Halewyn, Khâlina qui a démissioné avec le prétexte comme quoi j'ai quelque chose contre les Mustang... Je te jure, j'ai plus l'impression d'être gardienne de crèche pour adulte que directrice d'une école. Et sinon, paperasse et tout le reste... Ah oui tant que j'y pense. Si tu tiens à tes cheveux et ton visage, claque pas la porte en sortant...

Ishitzu posa son verre et fit une grimace à entendre le nom de « Mustang ». Même si elle ne les connaissait pas personnellement, et qu’elle n’avait rien de personnel envers eux, il est vrai que la réputation d’Heinrish n’était pas des plus belles. Elle osait espérait que la femme et les enfants n’étaient pas du même… « tempérament ». Elle espérait également qu’Halewyn avait changé depuis…

- Il y en aura toujours qui se plaindront que ce que tu fais n’est pas correct : je suis sûre que tu n’as aucune dent envers les Mustang même si, comme tout le monde, tu connais la réputation d’Heinrish. En revanche je suis plus sceptique quant à la nomination de Cœurd’acier : tu es sûre de toi sur ce coup là ? – Bien entendu, je ne remets pas en cause tes qualités, je m’interrogeais juste… -
Remarque, le ministère c’est à peu près pareil : quand tu ne lis pas ou ne rédige pas une réforme, tu dois t’occuper d’un directeur de département insatisfait, d’une partie de la population mécontente, d’une employé en colère ou quelque chose dans le genre… D’ailleurs, je vais remodeler tout ça, et je suis sûre que beaucoup ne vont pas apprécier les changements, que ce soit au niveau de direction de département ou de réforme. Je veux me détacher de l’époque Stantovit…

Elle tressaillit et sourit en entendant la remarque sur la porte.

- Ah ? Et pourquoi ça ?

Ishitzu - A vrai dire, j’avais d’autres choses à dire. Je ne compte pas du tout suivre les traces de Stantovit. Il a fait un très bon boulot mais ses méthodes restent tout de même assez passées : en dehors des réformes concernant les centaures etc., il n’a pas apporté grand chose de nouveau au monde magique. L’enrichissement est simplement dû à une augmentation constante de la population magique et que le pouvoir d’a… Oh, ça ne doit sans doute pas t’intéresser…En une journée j’ai appris plus qu’en trente deux ans… Donc ça sort tout seul, maintenant…

Elle haussa les épaules... signes chez elle qu'elle n'avait pas particulièrement d'avis sur le sujet. Certes, elle avait toujours ses sources au ministère et quand elles disparaissaient, elle allait chercher les informations elle même. Mais ses relations avec Stantovit avait était neutres et Iranoe ne s'était pas vraiment intéressée à sa politique... Ou du moins, d'un point de vue personnel. Bien évidemment qu'elle était au courant de tout ce qu'il fallait savoir... en tant que grande patronne de l'Ile de Nuit, il fallait au moins ça... Mais de là à la voir prendre partit pour quelque chose... c'était lui demander de renier ce qui faisait son essence même. Elle esquissa un sourire en entendant sa dernière phrase.

Ishitzu - Cependant, malgré ce que j’ai pu lire, je trouve que ton détachement à l’Ordre est une décision remarquable : l’école est assez bien gardée sans que l’Ordre n’y mette son nez. Les gens ont beau dire que les élèves sont plus en danger qu’avant, c’est faux. De une car le personnel fait parti des plus grands sorciers du pays, et que l’intervention de l’Ordre se ferait aussi rapidement qu’une intervention d’Auror : et tu sais que le Ministère te prêtera main forte en cas de soucis.

Elle fit un mouvement de la tête. Elle précisa.

Iranoe -C'est surtout que je n'ai jamais vraiment adhéré à l'Ordre. Il a fallu que je choisisse mon camp pour sauvegarder ce que je voulais préserver... J'ai choisit l'Ordre mais en aucun cas il a été question que j'y reste au delà de ce que j'avais prévu. De toute manière, "on" ne l'aurait pas accepté. Mais merci de ton aide, Ishitzu. Si tu as besoin pour le ministère...

L'instant d'après, elle enchaînait sur les aléas du boulot de directrice. Elle nota la grimace de son ami au nom de Mustang.

Ishitzu - Il y en aura toujours qui se plaindront que ce que tu fais n’est pas correct : je suis sûre que tu n’as aucune dent envers les Mustang même si, comme tout le monde, tu connais la réputation d’Heinrish. En revanche je suis plus sceptique quant à la nomination de Cœurd’acier : tu es sûre de toi sur ce coup là ? – Bien entendu, je ne remets pas en cause tes qualités, je m’interrogeais juste… -
Remarque, le ministère c’est à peu près pareil : quand tu ne lis pas ou ne rédige pas une réforme, tu dois t’occuper d’un directeur de département insatisfait, d’une partie de la population mécontente, d’une employé en colère ou quelque chose dans le genre… D’ailleurs, je vais remodeler tout ça, et je suis sûre que beaucoup ne vont pas apprécier les changements, que ce soit au niveau de direction de département ou de réforme. Je veux me détacher de l’époque Stantovit…

Elle plissa le nez quand elle lui demanda la raison de sa décision. Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre pour prendre quelques secondes de réflexion. Elle finit par répondre d'une voix calme.

Iranoe -Je fais ce qui est bon pour l'Ecole... Pas ce qui est bon pour l'Ordre ou ce qu'il en reste... Ni ce qui est bon pour les Mangemorts... L'Ecole est neutre, peu de personnes arrivent à s'y faire. Pour Halewyn... Je suis aussi sûre de mon coup que ce que l'on peut l'être dans ces cas là. On sait tous les accusations qui ont pesé sur lui.

*Et je sais qu'elles sont plus que fondées*

Mais pour le cours de Défense Contre les Forces du Mal, il est le meilleur que je connaisse... Même s'il n'apprend pas aux élèves à se défendre contre le mal... Même s'il les traumatise, il leur apprendra à se défendre. Et crois moi... Avec ce qu'il se prépare... C'est ce qui peut arriver de mieux aux élèves...
D'ailleurs... si tu veux un conseil... Relance les entraînements d'Aurors... Et crée une section d'élite...

Elle plissa le nez. Elle en avait beaucoup trop dit. D'un mouvement gracieux, elle se retourna vers son ami et le temps nécéssaire au mouvement lui avait fait quitté son air grave qui avait été le sien durant son face à face avec la fenêtre. Elle eut un sourire amusé en entendant la question sur la porte. Elle répondit en se rassayant.

Iranoe -Disons que le professeur Almadovar... et quelques autres... ont la sale manie de venir et de claquer ma porte. Ils ne frappent pas, entrent et sortent en claquant. Alors, la prochaine fois, elle leur explose au visage... On est pas dans un moulin, et il serait temps qu'ils le comprennent.

Iranoe haussa les épaules à l’entente du discours tenu par Ishitzu. Visiblement, elle n’avait absolument aucun avis à faire sur l’ex-ministre de la magie. La Ministre enchaîna sur son opinion vis à vis de l’Ordre, qui, à l’heure d’aujourd’hui, n’avait plus grande utilité. Iranoe, un peu évasive sur ce coup-ci, très légère, mais qu’Ishitzu parvenait à ressentir, sans doute dû à leur très longue amitié, lui répondit :

- C'est surtout que je n'ai jamais vraiment adhéré à l'Ordre. Il a fallu que je choisisse mon camp pour sauvegarder ce que je voulais préserver... J'ai choisit l'Ordre mais en aucun cas il a été question que j'y reste au delà de ce que j'avais prévu. De toute manière, "on" ne l'aurait pas accepté. Mais merci de ton aide, Ishitzu. Si tu as besoin pour le ministère...

Ishitzu, plongée une nouvelle fois dans son verre de Jus d’œillet, ouvra de grands yeux. La Directrice, qui ne la regardait pas dans les yeux, ne put percevoir ce haussement. La Ministre ne répondit pas tout de suite, tant ces paroles étaient étranges. Elles mêlaient le secret et le mystère, tout en suscitant l’intérêt d’Ishitzu. Elle préféra cependant enchaîner sur les professeur, et plus particulièrement Coeurd’acier, lui demandant les raisons de ces décisions.
Iranoe se leva, et se dirigea vers sa fenêtre. L’instant qui précéda sa réponse fut un silence complet, où l’on n’entendait même pas le bruit de quelques oiseaux égarés dans la nuit ou les pas des élèves dans les couloirs.

- Je fais ce qui est bon pour l'Ecole... Pas ce qui est bon pour l'Ordre ou ce qu'il en reste... Ni ce qui est bon pour les Mangemorts... L'Ecole est neutre, peu de personnes arrivent à s'y faire. Pour Halewyn... Je suis aussi sûre de mon coup que ce que l'on peut l'être dans ces cas là. On sait tous les accusations qui ont pesé sur lui.
Mais pour le cours de Défense Contre les Forces du Mal, il est le meilleur que je connaisse... Même s'il n'apprend pas aux élèves à se défendre contre le mal... Même s'il les traumatise, il leur apprendra à se défendre. Et crois moi... Avec ce qu'il se prépare... C'est ce qui peut arriver de mieux aux élèves...
D'ailleurs... si tu veux un conseil... Relance les entraînements d'Aurors... Et crée une section d'élite...

Ayant fini son discours, elle se retourna gracieusement et repartit s’asseoir. Mais une fois de plus, elle évoquait une chose étrange dans ce qu’elle avait dit… « avec ce qu’il se prépare »… Mais Ishitzu lui répondit, une fois de plus, sans tenir compte de ces étranges allusions :

- Je ne doute pas qu’il soit bon dans ce domaine sachant qu’il doit connaître un bon nombre de sort « d’attaque », il sait donc comment s’en défendre.
Traumatiser les élèves n’est peut-être pas la meilleure des solutions selon ma manière de voir les choses – même si la DCFM se doit être rude, pour bien faire comprendre aux étudiants que ce n’est pas un sujet à prendre à la légère.
Mais comme tu le dis si bien, l’école est neutre – ce que je ne peux blâmer. Et qui plus est, elle est sous tes ordres, et j’ai une totale confiance en toi. Si tu penses que c’est la meilleure des choses pour Poudlard : soit.
En ce qui concerne le relancement des entraînements : c’était de toutes manières prévues, tout comme l’examen d’admission. Je sors du Bureau des Aurors, je sais qu’il y en a les ¾ à présent qui ne valent pas un clou.

Elle lui posa ensuite la question sur la porte. Amusée, Iranoe lui répondit :

- Disons que le professeur Almadovar... et quelques autres... ont la sale manie de venir et de claquer ma porte. Ils ne frappent pas, entrent et sortent en claquant. Alors, la prochaine fois, elle leur explose au visage... On est pas dans un moulin, et il serait temps qu'ils le comprennent.

Ishitzu sourit. Si les employés du Ministère faisaient pareil dans « l’Argos », elle réagirait sans doute pareil. Enfin, elle ne savait pas si l’idée de faire éclater la porte au nez des visiteurs importuns lui serait venue. Mais elle admirait cette idée ingénieuse qui allait en faire regretter plus d’un.

- C’est noté, promis je ferais attention en sortant d’ici !

Elle reprit un air calme et sérieux. Il était désormais temps de lui poser des questions à propos de ces différentes allusions au cours de sa visite. Elle s’éclaircit la gorge, buvant au passage la fin de son Jus d’œillet. Ishitzu avait l’habitude d’être franche avec son amie, aujourd’hui ne différera pas des autres jours. Elle fixa ses yeux, avec son regard ténébreux et profond, et entama :

- Heu, Iranoe. Je ne sais pas si ces « allusions » étaient volontaires ou non, mais depuis que je suis arrivée, tu ne cesses de parler de tes « intérêts », de « ce qu’il se prépare »… Tu te désignes en disant « on »… Et tu me demandes de renforcer les Aurors.
Iranoe, je te connais assez pour te dire que tu me caches quelque chose. Que se passe-t-il ?

Les dernières paroles avaient été très sérieuses… Peut-être plus qu’Ishitzu l’aurait voulue.

Ishitzu - Je ne doute pas qu’il soit bon dans ce domaine sachant qu’il doit connaître un bon nombre de sort « d’attaque », il sait donc comment s’en défendre.
Traumatiser les élèves n’est peut-être pas la meilleure des solutions selon ma manière de voir les choses – même si la DCFM se doit être rude, pour bien faire comprendre aux étudiants que ce n’est pas un sujet à prendre à la légère.
Mais comme tu le dis si bien, l’école est neutre – ce que je ne peux blâmer. Et qui plus est, elle est sous tes ordres, et j’ai une totale confiance en toi. Si tu penses que c’est la meilleure des choses pour Poudlard : soit. En ce qui concerne le relancement des entraînements : c’était de toutes manières prévues, tout comme l’examen d’admission. Je sors du Bureau des Aurors, je sais qu’il y en a les ¾ à présent qui ne valent pas un clou.

Là, elle ne pu qu'acquiesser. Oui, les 3/4 des Aurors n'étaient que des boulets... Ou du moins, des alcooliques. Elle le savait grâce à sa cousine, elle même Auror. Elle reprit.

Iranoe -Je ne pense pas non plus que les traumatiser soit une bonne idée... Mais ce n'est que dans la bataille que l'on apprend les meilleures leçons, tu le sais aussi bien que moi.... La DFCM est rude mais si ça leur apprend les contre sorts et le reste... Halewyn sera le seul à pouvoir leur apprendre à se battre et à... survivre. De toute manière, il ne reste que durant quelques semaines, deux mois grand maximum. Ensuite, j'ai un professeur plus... conventionnel.
Pour les Aurors... Interdit leur l'alcool, ça sera déjà une bonne chose...

Les dernières paroles avaient été dites dans un ton léger... tout en étant assez sérieux. S'en suivit la question sur la porte... et la réponse qui la fit sourire. Elle hocha simplement de la tête sans néamoins mentionner que si Ishitzu en venait à faire exploser la porte, elle se démerderait pour faire en sorte que la ministre de la magie. Elle acheva sa tasse de thé, sentant pertinemment que la discution était loin d'être achevée. Elle reposa sa tasse calmement.

Ishitzu - Heu, Iranoe. Je ne sais pas si ces « allusions » étaient volontaires ou non, mais depuis que je suis arrivée, tu ne cesses de parler de tes « intérêts », de « ce qu’il se prépare »… Tu te désignes en disant « on »… Et tu me demandes de renforcer les Aurors.
Iranoe, je te connais assez pour te dire que tu me caches quelque chose. Que se passe-t-il ?

Bingo. Iranoe esquissa un léger sourire, elle tapota sur un dossier qui était à portée. Elle finit par répondre.

Iranoe -Le mal, Ishitzu... Le mal est en train de revenir mais ni l'Ordre, ni l'ancien ministre ne s'en sont soucier et s'en soucient, pour les premiers.

Silence. D'un mouvement, elle fit remplir le verre et la tasse. Elle reprit.

Iranoe -Je sais que tu es d'ores et déjà à te demander comment je le sais et sur quoi je m'appuie. Je peux répondre à la première question mais pas à la seconde. Si je le sais, c'est tout simplement parce que je... Hm... Tu connais l'Ile de Nuit? C'est bien une bibliothèque.. Mais c'est simplement la partie visible de l'iceberg. Les membres de l'Ile de Nuit sont bien plus que de simples bibliothécaires ou autre. Ils sont tous neutres et n'agissent que pour les intérêts du monde magique... C'est de là que je tiens mes informations.

-Je ne pense pas non plus que les traumatiser soit une bonne idée... Mais ce n'est que dans la bataille que l'on apprend les meilleures leçons, tu le sais aussi bien que moi.... La DFCM est rude mais si ça leur apprend les contre sorts et le reste... Halewyn sera le seul à pouvoir leur apprendre à se battre et à... survivre. De toute manière, il ne reste que durant quelques semaines, deux mois grand maximum. Ensuite, j'ai un professeur plus... conventionnel.
Pour les Aurors... Interdit leur l'alcool, ça sera déjà une bonne chose...

Ishitzu baissa la tête en signe d’acquiescement.

- Je ne peux que te faire confiance.

Iranoe se saisit de sa tasse de thé et la finit d’une gorgée. Ishitzu profita de ce moment pour lui poser la question à propos de ces allusions étranges que la Directrice n’avait cessé d’avoir durant tout leur entretien.
Son amie esquissa un léger sourire, mais ne sembla pas étonné le moins du monde de cette question : les allusions devaient donc sans doute être volontaires. La Ministre ne tenta même pas d’entrer dans l’esprit d’Iranoe : elle avait confiance, et elle savait qu’elle serait sincère avec elle… Ou du moins, elle lui dirait ce qu’il y a à savoir, dans sa position. Elle tapota pendant quelques secondes un dossier à proximité, avant de répondre à cette question :

- Le mal, Ishitzu... Le mal est en train de revenir mais ni l'Ordre, ni l'ancien ministre ne s'en sont soucier et s'en soucient, pour les premiers.

Cela n’aurait pas été Iranoe, Ishitzu aurait sans doute envoyer la personne en face d’elle à Ste Mangouste. Le mal ? Elle avait pourtant la conviction que toutes les magies et les actes les plus maléfiques avaient été éradiqués avec la mort de Mustang, plusieurs années auparavant.
Elle se demandait comment elle savait ça, mais avant qu’elle ne put s’exprimer, Iranoe répondit, comme si elle avait lu dans ses pensées :

- Je sais que tu es d'ores et déjà à te demander comment je le sais et sur quoi je m'appuie. Je peux répondre à la première question mais pas à la seconde. Si je le sais, c'est tout simplement parce que je... Hm... Tu connais l'Ile de Nuit? C'est bien une bibliothèque.. Mais c'est simplement la partie visible de l'iceberg. Les membres de l'Ile de Nuit sont bien plus que de simples bibliothécaires ou autre. Ils sont tous neutres et n'agissent que pour les intérêts du monde magique... C'est de là que je tiens mes informations.

Ishitzu ouvrit la bouche, puis la ferma, étonnée de ce qu’elle entendait. Jusqu’à présent, dans son esprit, l’Île de Nuit n’était qu’une simple bibliothèque… une bibliothèque riche en information, mais une bibliothèque quand même.
Ishitzu réfléchit pendant un moment, moment où il y eut de nouveau un long blanc. Elle se décida cependant à reprendre la parole… Un peu hésitante, elle dit :

- L’Île de Nuit serait donc une organisation, à l’instar de l’Ordre et des Mangemorts, mais qui serait neutre ? Donc qui accomplirait autant de bonnes actions que de mauvaises ? Et ce serait de là que tu tiens toutes tes informations ?

Toutes des questions rhétoriques, mais Ishitzu ne savait pas vraiment quoi penser. Cependant, la mort d’un professeur lui revint en tête…

- Admettons que l’Île de Nuit soit plus qu’une bibliothèque : j’espère que tu ne te bases pas sur la mort du Professeur Malacci pour penser que le mal revient : ce n’est sans doute qu’un règlement de compte, ou un accident… Tu ne penses pas ?

Elle savait que cette question était stupide, puisqu’Iranoe était sensée et ne se baserait pas sur des évènements aussi futiles… Elle releva cependant la tête, fixant Iranoe.

- Et… pourquoi m’en parle-tu à moi ?

Ishitzu - L’Île de Nuit serait donc une organisation, à l’instar de l’Ordre et des Mangemorts, mais qui serait neutre ? Donc qui accomplirait autant de bonnes actions que de mauvaises ? Et ce serait de là que tu tiens toutes tes informations ?

Questions inutiles ou pas? Iranoe n'en savait rien. Mais elle les trouvait néanmoins logique. Le peu de personnes avec qui elle en avait parlé avaient eut la même réaction. Elle ne pouvait pas leur en vouloir. Qui aurait imaginé que l'Ile de Nuit était bien plus qu'une bibliothèque? Personne. Tout était calculé et fait pour que personne ne s'en doute. C'était le but, l'une des raisons de vivre de l'organisation.

Ishitzu - Admettons que l’Île de Nuit soit plus qu’une bibliothèque : j’espère que tu ne te bases pas sur la mort du Professeur Malacci pour penser que le mal revient : ce n’est sans doute qu’un règlement de compte, ou un accident… Tu ne penses pas ?

Elle eut un léger sourire. La question était complètement idiote et elle savait qu'Ishitzu s'en doutait. Néanmoins, malgré le besoin de réponse de son amie, la jeune femme resta muette. En effet, la ministre de la magie était loin d'avoir terminé.

Ishitzu - Et… pourquoi m’en parle-tu à moi ?

Le sourire d'Iranoe s'accentua. Elle porta la tasse à ses lèvres, bu une gorgée du liquide brûlant puis finit par répondre.

Iranoe -L'Ile est une "organisation" neutre, effectivement et ses actions sont aussi bonnes que mauvaises... Tout est fait pour que la balance soit respectée. Et puis le bien et le mal... Qu'est ce? Tout dépend du côté d'où l'on regarde... Quant aux informations, elles me viennent de l'Ile, pas de cet assassinat qu'on tente d'amputer à Halewyn. Quand bien même il l'aurait réellement tué... Halewyn n'était pas le "mal"... La mort de Matthew n'est qu'une vengeance, rien de plus et rien de moins. Ou un acte de précautions. Et si je t'en parle, c'est parce que j'ai confiance en toi. Et aussi parce que je me disais que ca t'intéresserais...

- L'Ile est une "organisation" neutre, effectivement et ses actions sont aussi bonnes que mauvaises... Tout est fait pour que la balance soit respectée. Et puis le bien et le mal... Qu'est ce? Tout dépend du côté d'où l'on regarde... Quant aux informations, elles me viennent de l'Ile, pas de cet assassinat qu'on tente d'amputer à Halewyn. Quand bien même il l'aurait réellement tué... Halewyn n'était pas le "mal"... La mort de Matthew n'est qu'une vengeance, rien de plus et rien de moins. Ou un acte de précautions. Et si je t'en parle, c'est parce que j'ai confiance en toi. Et aussi parce que je me disais que ca t'intéresserais...

La dernière phrase éveilla la conscience d’Ishitzu : visiblement, Iranoe la connaissait très bien . En effet, Ishitzu a toujours été neutre vis à vis de tout ce qui l’entourait, jugeant, tout comme son amie, que la vision du bien et du mal n’était ni plus ni moins qu’une question de point de vue. Donc, en effet, ce « camp » l’intéressait plus ou moins. Elle émit un petit bruit, une sorte de petit rire. Elle baissa la tête et la releva, les yeux fixés sur Iranoe.

- Après toutes ces années, Iranoe, tu me connais toujours autant…

Elle eut un sourire, léger mais perceptible, qui se plaça au bout de ses lèvres.

- Il est vrai que le statut de sorcière « Neutre » me poursuit depuis bien longtemps, n’ayant jamais été apte à m’engager dans un camp, pour la simple et bonne raison que je suis contre certains agissements des deux camps…
Maintenant, en tant que Ministre, œuvrer pour l’équité en Angleterre est très tentant, en effet.

Elle avait dit ça d’un ton clair et décis : car effectivement, l’Île de Nuit, telle que la présentait Iranoe, était parfaitement ce qui lui fallait.
Mais avant de s’engager, il fallait qu’elle pose une question à Iranoe, une question qui l’indisposait depuis maintenant quelques minutes… Depuis qu’elle lui en avait parlée…

- Cependant, je me pose tout de même une question : si tu pensais tant que ça m’intéresserait et si tu me fais tellement confiance : comment cela se fait-il que tu ne m’en aies pas fait part avant ?

Ishitzu osait espérer que son statut de Ministre n’y était pour rien… Iranoe lui répondit…

Ishitzu - Après toutes ces années, Iranoe, tu me connais toujours autant…

Elle laissa échapper un rire amusé avant d'hocher simplement de la tête. Elle n'aurait pas été une amie si elle ne comprennait pas Ishitzu parfaitement. D'un geste calme, elle attrapa sa tasse et sirota une gorgée en fermant à demi les yeux.

Ishitzu - Il est vrai que le statut de sorcière « Neutre » me poursuit depuis bien longtemps, n’ayant jamais été apte à m’engager dans un camp, pour la simple et bonne raison que je suis contre certains agissements des deux camps…Maintenant, en tant que Ministre, œuvrer pour l’équité en Angleterre est très tentant, en effet.

Iranoe -Oeuvrer pour l'équité... Noble tâche, n'est ce pas? Je ne te force à rien, je t'en parle parce que je te fais suffisamment confiance pour que, si tu refuses, tu n'en parles pas.

Une légère lueur amusée luisait dans les prunelles grises. Elle finit par reposer sa tasse, attendant la dernière question qui l'amusait d'avance.

Ishitzu - Cependant, je me pose tout de même une question : si tu pensais tant que ça m’intéresserait et si tu me fais tellement confiance : comment cela se fait-il que tu ne m’en aies pas fait part avant ?

Son regard redevint neutre. Elle laissa le silence s'installer avant de jeter un sort d'insonorisation. Elle finit par lâcher.

Iranoe -Parce que j'en suis le chef, tiens...

- Oeuvrer pour l'équité... Noble tâche, n'est ce pas? Je ne te force à rien, je t'en parle parce que je te fais suffisamment confiance pour que, si tu refuses, tu n'en parles pas.

Ishitzu fixait toujours Iranoe, un sourire cynique toujours collait à sa bouche et ses yeux marrons fixant toujours la directrice.

- Cependant, je me pose tout de même une question : si tu pensais tant que ça m’intéresserait et si tu me fais tellement confiance : comment cela se fait-il que tu ne m’en aies pas fait part avant ?

Iranoe reprit son regard habituel, neutre, indifférent. Elle regardait Ishitzu, alors qu’elle buvait son jus d’œillet. Elle sortit sa baguette et lança un sortilège d’insonorisation dans le bureau circulaire. Elle finit par dire, sans aucune retenue, comme si c’était une évidence absolue :

- Parce que j'en suis le chef, tiens...

Ishitzu, qui fixait Iranoe d’un air grave, ne changea pas d’expression. Elle rebut une gorgée de jus d’œillet, posa son verre, et sourit enfin.

- Voilà une circonstance très atténuante dis moi…

Elle respira profondément, cligna des yeux, s’adossa au fauteuil, et dit, d’un ton décidé :

- Et si tu me parlais un peu plus de cette… association ?

Ishitzu avait réfléchi brièvement : intégrer l’Île de Nuit ne pourra être que bénéfique, et pour son statut, et pour l’Angleterre, et pour elle-même. Il était temps pour elle de prendre des initiatives, de grosses initiatives. Si Iranoe était le chef de cette association, alors c’est qu’elle décelait quelque chose de spécial… Et la ministre était décidée, elle aussi, à obtenir ce « quelque chose »…

Elle ne serait pas connue pour être maîtresse d'elle même en toute circonstance, elle aurait volontier sourit. C'était amusant. Elle s'était payé le luxe de faire un peu d'esboufe... Ca ne faisait pas de mal et ca ne tuait personne. C'était simplement... marrant. Parce qu'elle avait envie de s'amuser un peu et que de retrouver Ishitzu lui faisait oublier le rôle et le masque qu'elle s'était donné.

Ishitzu -Voilà une circonstance atténuante dis moi...

Pas de réaction. Elle venait simplement de cacher l'une des raisons pour lesquelles elle parlait de l'Ile de Nuit à Ishitzu. Sans qu'elle soit ministre, la jeune femme était intelligente et mieux, elle était aussi neutre qu'elle... Son ministère n'était qu'un plus très appréçiable mais qui ne rentrait pas en première ligne de compte.

Ishitzu -Et si tu me parlais un peu plus de cette... association?

Iranoe -Pourquoi? Tu veux y entrer?

Sourire. Elle attrapa sa tasse et fidèle à elle même en bu une gorgée avant de reprendre.[/colo]

Iranoe -Rien que le fait que je t'ai dit que l'Ile de Nuit était plus qu'une bibliothèque et que j'en étais le chef sont des choses que peu de gens savent. Mon... statut est ignoré de tout le monde là bas sauf de mon second... et de toi. Je sais que je peux te faire confiance... Mais je préfère que ce soit vraiment clair.

Elle tapota son bureau avec sa baguette pour faire apparaître une sorte d'hologramme de l'Ile de Nuit. Cela représentait le bâtiment en entier.

Iranoe -Voici le bâtiment... Il n'y a que trois ou quatre étages qui sont consacrés à la bibliothèque. Les niveaux du sous sols sont ce que l'on pourrait appeler les "archives"... Et les niveaux au dessus sont les "bureaux".

Elle tapota de nouveau et l'image disparu.

Iranoe -Enfin ça... c'était la disposition de la semaine dernière... Bref... L'Ile de Nuit a pour objectif de faire en sorte que dans un monde bon, le mal subsiste et que dans un monde mauvais, le bon survive... L'équilibre de la balance. Ensuite, les raisons pour lesquelles les uns et les autres intègrent l'Ile sont différentes... mais la neutralité reste le mot d'ordre. Certains sont neutres "gentils", d'autres neutres "mauvais". Et l'Ile de Nuit accueille tout ceux qui souhaitent trouver refuge... Autre chose?

- Pourquoi? Tu veux y entrer?

Ishitzu ne jugea pas bon de répondre, sachant pertinemment qu’Iranoe savait que si elle lui posait ces questions, c’est qu’elle était intéressée. Elle but un gorgée de thé avant de reprendre le cours de son discours sur l’Île de Nuit :

- Rien que le fait que je t'ai dit que l'Ile de Nuit était plus qu'une bibliothèque et que j'en étais le chef sont des choses que peu de gens savent. Mon... statut est ignoré de tout le monde là bas sauf de mon second... et de toi. Je sais que je peux te faire confiance... Mais je préfère que ce soit vraiment clair.

Une fois de plus, Ishitzu ne répondit rien, ne jugeant pas nécessaire d’ajouter un commentaire sur des évidences même : rien que le fait qu’Iranoe lui disait de se taire lui suffisait pour garder le silence. Dans le cas échéant, l’importance du secret était telle qu’elle n’allait sûrement pas s’amuser à aller le crier sur tous les toits.
Iranoe tapota la table avec une extrémité de sa baguette, faisant apparaître une sorte d’hologramme bleuté affichant un bâtiment – l’Île de Nuit en l’occurrence – montrant l’ensemble de son architecture et sa composition.
Elle écouta ensuite.

- Voici le bâtiment... Il n'y a que trois ou quatre étages qui sont consacrés à la bibliothèque. Les niveaux du sous sols sont ce que l'on pourrait appeler les "archives"... Et les niveaux au dessus sont les "bureaux".

Un nouveau tapotement de la directrice et l’image disparue dans un petit « vouip ».

- Enfin ça... c'était la disposition de la semaine dernière... Bref... L'Ile de Nuit a pour objectif de faire en sorte que dans un monde bon, le mal subsiste et que dans un monde mauvais, le bon survive... L'équilibre de la balance. Ensuite, les raisons pour lesquelles les uns et les autres intègrent l'Ile sont différentes... mais la neutralité reste le mot d'ordre. Certains sont neutres "gentils", d'autres neutres "mauvais". Et l'Ile de Nuit accueille tout ceux qui souhaitent trouver refuge... Autre chose?

Plus Iranoe en parlait, et plus Ishitzu était intéressée : elle aurait été une très bonne juge ou avocate, voire marchande. Mais ce n’était sans doute pas digne du talent de son amie, qui était, il faut le dire, très élevée.
Autre chose ? Non, la ministre savait ce qu’elle voulait savoir, et elle apprendrait sans doute sur le terrain. Ah si, une dernière chose, une seule et ultime chose…
Elle releva la tête, fixant Iranoe. Elle sourit.

- On s’inscrit où ?

Ishitzu -On s'inscrit où?

Iranoe laissa échapper un léger rire amusé. Elle se leva et se dirigea vers l'étagère à sa droite. Elle tapota sur un épais grimoire qui dévoila un coffret qu'elle récupéra avant de revenir vers son bureau et de l'y poser.

Iranoe -Tu as de la chance que je sois allée le récupérer ce matin. Et avant que tu ne te poses la question, non je n'avais pas prévu que tu acceptes. Il était simplement temps que je vienne le chercher...

Elle vint s'asseoir sur le siège aux côtés d'Ishitzu. Et fit glisser le coffret vers elles. Délicatement, elle l'ouvrit, dévoilant une sorte de sceau dont la patine indiquait sans peine l'âge. Elle l'attrapa et il commença à irradier doucement. Elle reprit.

Iranoe -Tu dois savoir que tu seras sous le coup de la loi du silence. Tu ne pourras pas parler de ce que tu sais de l'Ile de Nuit... sauf à ses membres que tu reconnaîtras facilement. Tu n'as pas de serment à pronnoncer, la loi le fait pour toi. Sache aussi que tu n'es pas obligée d'y rester à vie. Si tu décides de partir, on te retirera simplement ce qui aura trait à l'Ile... Le reste, tu l'apprendras après, tu as encore le temps...

Elle fit tourner le sceau entre ses doigts fins avant d'en montrer la marque.

Iranoe -Tout le monde a ceci, moi y compris. Il se situe généralement sur le poignet... Mais certains demandent à ce qu'il soit autre part mais toujours là où les autres membres peuvent le voir. Rassure toi, il est invisible pour le "commun". Par contre... L'application fait... mal. Tu acceptes toujours?

Iranoe ria à la question d’Ishitzu. Elle se leva, se dirigeant calmement vers une de ses bibliothèques personnelles. Elle tapota une fois de plus avec sa baguette un livre aux rainures dorées. Le grimoire se révéla être un coffret, qu’elle emporta avec elle avant de se rasseoir aux côtés d’Ishitzu.

- Tu as de la chance que je sois allée le récupérer ce matin. Et avant que tu ne te poses la question, non je n'avais pas prévu que tu acceptes. Il était simplement temps que je vienne le chercher...

Elle eut un haussement d’épaule, signifiant que ça lui importait peu. De toutes manières, qu’elle accepte ou pas était son propre choix, qu’Iranoe anticipe ou pas était le sien.

- Tu dois savoir que tu seras sous le coup de la loi du silence. Tu ne pourras pas parler de ce que tu sais de l'Ile de Nuit... sauf à ses membres que tu reconnaîtras facilement. Tu n'as pas de serment à pronnoncer, la loi le fait pour toi. Sache aussi que tu n'es pas obligée d'y rester à vie. Si tu décides de partir, on te retirera simplement ce qui aura trait à l'Ile... Le reste, tu l'apprendras après, tu as encore le temps...

Elle acquiesça.

- Tout le monde a ceci, moi y compris. Il se situe généralement sur le poignet... Mais certains demandent à ce qu'il soit autre part mais toujours là où les autres membres peuvent le voir. Rassure toi, il est invisible pour le "commun". Par contre... L'application fait... mal. Tu acceptes toujours?

- Iranoe… Tu sais bien que la douleur ne me fait pas peur.

Elle remonta sa manche de robe et la présenta à Iranoe. Elle allait s’engager finalement dans un « camp », ce qui était contraire aux principes qu’elle s’étais fixée jusqu’à présent, ceux qui disaient qu’elle resterait neutre jusqu’à sa mort… mais l’Île de Nuit prônait la neutralité, elle n’allait donc pas totalement contre ses idées. Elle espérait qu’une seule chose… une seule et unique chose… Qu’elle ne se trompe pas dans ses choix. Mais elle faisait assez confiance à son amie pour affirmer que la chose n’était pas si mauvaise…

Ishitzu -Iranoe... Tu sais bien que la douleur ne me fait pas peur.

Elle acquiesça. Oui, elle le savait mais elle préférait prévenir. Et puis... C'était la question rituelle et elle ne pouvait pas l'ignorer. Considérant la réponse de son amie comme une acceptation, elle attrapa sa baguette de sa main libre et murmura une incantation dans une langue ancienne. Le sceau luit de plus en plus au fil des secondes avant de s'éteindre complètement quand elle reposa sa baguette. Délicatement, elle attrapa le bras d'Ishitzu et dirigea le sceau, consultant son amie du regard pour savoir où elle devait l'appliquer. Au moment où Ishitzu lui donna l'indication de l'endroit, elle reserra sa prise et sans prévenir plus, apposa le sceau sur la peau.

Au début, rien ne se passa mais peu à peu, le sceau se remit à luire. Et la lumière se faisait de plus en plus puissante au fur et à mesure que l'empreinte se faisait sur la peau de la ministre de la magie et que le sort la réduisant au silence au sujet de l'Ile se tissait en elle. La douleur quant à elle, montait crescendo. Si Ishitzu tente de retirer son poignet, la main d'Iranoe se fait plus inflexible. Au bout de quelques instant, la lumière se réduit pour redevenir celle qui émanait du sceau dès le début. Elle retira l'objet et après une autre incantation brève, le reposa dans le coffret où elle farfouilla deux minutes avant d'en sortir une petite fiole bleuté. Elle la tendit à Ishitzu.

Iranoe -C'est pour éviter la marque rouge et les possibles démangeaisons. Rassure toi, ca passe très vite.

Elle referma le coffret.

Iranoe -Bienvenue à l'Ile, Ishitzu... Contrairement à la règle, je ne te fais pas passer par le premier grade, t'en as pas besoin. Tu auras donc accès de partout..

Iranoe sortit sa baguette en prononçant plusieurs paroles incompréhensibles : sans doute une langue étrangère inconnue d’Ishitzu. Le sceau, auparavant immobile, se mit à tourner lentement, puis de plus en plus vite alors que la directrice prononçait les différentes incantations. Il se mit à luire de plus en plus fort…

Iranoe saisit le bras d’Ishitzu, et le sceau s’enroula autour de son poignée. Elle se sentit, au départ, qu’un léger effleurement. Puis, au fur et à mesure du temps, le sceau brilla de plus en plus, et la douleur se fit ressentir. Un faible échauffement qui se transforma plus ou moins vite et vive brûlure. Ishitzu serra les dents, sachant qu’il ne fallait sans doute pas retiré son poignée. Elle sentait sa peau brûlée, elle sentait ses vaisseaux à fleur de peau, elle sentait la douleur… Elle ne cessait de fixer le sceau qui luisait : sans doute une peur inconsciente qu’il ne lui ôte sa main, ou autre chose dans ce genre là… elle sentait également un flux magique dans tout son corps, l’attaquant jusque dans sa langue.

Puis, peu à peu, la brûlure s’estompa et le sceau brilla de moins en moins. Iranoe retira le sceau et le rangea, pendant qu’Ishitzu se frottait le poignée, encore chaud. Des signes, semblables à l’écritures des Atlantes, étaient désormais à l’endroit où le sceau avait scellé l’appartenance d’Ishitzu à l’Île de Nuit… Avant de ranger le boîtier, elle lui donna une fiole remplie d’un liquide bleu.

- C'est pour éviter la marque rouge et les possibles démangeaisons. Rassure toi, ca passe très vite.

- Merci.

Elle but la potion, pendant qu’Iranoe lui dit :

- Bienvenue à l'Ile, Ishitzu... Contrairement à la règle, je ne te fais pas passer par le premier grade, t'en as pas besoin. Tu auras donc accès de partout..

- C’est trop d’honneur, madame la directrice. Mais merci, une fois de plus.

Elle la fixa en souriant.

Ishitzu -C'est trop d'honneur, madame la directrice. Mais merci, une fois de plus.

Elle sourit en secouant la tête, profondément amusée.

Iranoe -Iranoe me suffit tu sais. Et c'est moi qui devrais te remercier pour me faire autant confiance. J'espère que tu ne seras pas déçue, Ishitzu.

Elle écarta une mèche rouge sang de son visage, dévoilant par là la marque du sceau sous son oreille droite. Elle était désormais parfaitement visible par Ishitzu. Contrairement à celle de la ministre de la magie, la marque d'Iranoe luisait d'une délicate teinte argentée alors que la "normale" était plutôt dorée. Elle se leva, emporta avec elle le coffret qu'elle remit à sa place. Elle incanta alors quelques mots, un sceau apparu le temps d'une seconde, illuminant légèrement les objets alentours. Iranoe se tourna à nouveau vers son amie et reprit.

Iranoe -Tant que j'y pense. Les membres de l'Ile de Nuit pensent que je suis qu'une simple membre. Je peux changer la couleur de ma marque, c'est ce qui me permet de le leur faire croire. Officiellement, au sein de l'Ile, le chef répond au nom de Meredith Sorrow. On ne sait jamais où elle est... Mais elle est toujours joignable... étrange, non?

Elle eut un rire amusé puis revint s'asseoir près de son ami après avoir récupéré sa tasse.

- Iranoe me suffit tu sais. Et c'est moi qui devrais te remercier pour me faire autant confiance. J'espère que tu ne seras pas déçue, Ishitzu.
- Ne t’en fais pas, venant de toi, je ne doute pas que je serais comblée.

Elle lui sourit, tandis qu’Iranoe montrait sa propre marque à Ishitzu, située derrière son oreille droite. Elle luisait d’une lueur argentée, alors que sa propre marque était dorée. Elle rangea le coffret, murmura quelques incantations faisant briller les objets alentours, et se tourna à nouveau vers la Ministre.

- Tant que j'y pense. Les membres de l'Ile de Nuit pensent que je suis qu'une simple membre. Je peux changer la couleur de ma marque, c'est ce qui me permet de le leur faire croire. Officiellement, au sein de l'Ile, le chef répond au nom de Meredith Sorrow. On ne sait jamais où elle est... Mais elle est toujours joignable... étrange, non?

Ingénieux stratagème pour garder l’anonymat…

- Je note Iranoe… Enfin, Meredith.

Elle sourit, et leva la tête vers l’horloge. Déjà 23H ! Elle avait pas vu le temps passé depuis qu’elle était assise à parler avec la directrice, si bien qu’elle était là depuis des heures et qu’elle allait devoir rattraper tout ce qu’elle devait faire le soir même au lendemain. Peu importe, en fait, ils attendront. Elle devait tout de même s’en aller…

- Iranoe, tu m’excuses, je dois m’en aller. J’ai été ravi de te revoir. Au plaisir, tu sais où me trouver.

Elle se leva et se dirigea vers la porte, avant d’ajouter.

- Oh, et inutile de prendre rendez-vous.

Elle sourit, ouvra la porte et s’en alla, en prenant soin de la fermer délicatement, afin d’éviter qu’elle ne lui explose à la figure.

ce rp est-il toujours d'actualité?

» Pour rendre l'entente officielle...
» Visite
» Petite visite amicale - Evelyn