Sorry ... I'm your Death ... [Cabane Hurlante Place]

( Sujet ouvert pour 'Tumn, Rusell en priorité...Quelques Gryffondors sont les bienvenus XD!)

L

* Sweet Nightmare...*

S

* Bloody thinks ... Dark Intention ... Please, Rape me ! *

HRP - Nyaaah, ça va être marrant (L)

Quelques fois on se lève, on tourne en rond, on réfléchit. On se demande où on va, qu’est ce qu’il nous arrive, pourquoi nous sommes ce qu’on est, et pas autre chose. Autumn elle, en se levant, elle prouve une fois de plus pourquoi elle a atterrit à Serpentard.

« TU ME SAOULES, OKAY ? »

« Mais… »

« Qu’est ce qu’il se passe, Smiley ?! »

« NOTHING, À PART QUE JE SUIS ENTOURREE D’IDIOTES ! »

Une fois de plus, elle claque la porte, portant son gilet à bout de bras ainsi que sa veste. C’était une scène typique dans le dortoir des filles de Septième Année, surtout quand la jeune brune était à bout de nerfs. Un mauvais pas, et c’est la rébellion assurée ! La nuit venait à peine de tomber, dévoilant ainsi une atmosphère des plus sinistres. Mais Autumn aimait ça ; cette odeur d’humidité, cette brise a en glacer le sang rien qu’en une seule et unique caresse. La jeune vert et argent enchaînait ses pas comme de réels soldats obéissant pour une cause qui n’était même pas la leur. Impossible qu’elle ralentisse la cadence, elle traînait son corps frêle dans les environs à la recherche de quelque chose qui aurait pu l’éclairer. Ses iris bleus se reflétaient dans l’obscurité de la nuit, mais pour rien au monde elle n’aurait eut recours à un Lumos. Hors de question, elle aimait trop cette sensation, cette impression de toucher le fond, de ne pas savoir où on met les pieds pour ensuite s’en sortir, c’était une manière pour elle de faire le point sur ce qu’il se passait. Difficile de croire que sous ce capuchon se cachait une petite fille innocente en quête d’action, un petit ange qui a perdu ses ailes en voulant sauter trop haut. Elle souffla quelques secondes, s’arrêtant histoire de savoir où elle allait. La Cabane Hurlante. Cette idée venait de lui traverser l’esprit. Avec un peu de chance, elle n’allait pas être seule, peut être que c’était là bas qu’allait commencer l’aventure. Pas certain, mais qu ne tente rien n’a rien.

Smiley arriva enfin près du vieil arbre. Elle l’avait toujours comparé à elle ; vicieux, impulsif, violent, mais au fond, on pouvait facilement l’amadouer. A cette pensée, elle esquissa un bref sourire, tout en plongeant sa main dans la poche de son jean. Elle en sortit sa baguette, les mains tremblant de toutes parts à cause du froid. Facile de l’immobiliser, celui là. Il lui avait fallut à peine quelques secondes pour pouvoir calmer ses ardeurs, et tout autant pour s’immiscer dans son tronc des plus gigantesque. Merde. En grande maladroite, la jolie Serpentard glissa sur le sol, retombant ainsi sur une branche des étranges. Sa tête heurta ainsi le parterre, ainsi qu’un branchage épineux. Le comble de tout ça, c’est qu’elle n’avait pas forcément mal, mais elle sentait déjà le sang couler le long de sa tempe. Un petit picotement, et elle gloussa de plus belle, enchaînant les soupirs et les silences. Elle se leva bruyamment, tout en passant ses fines mains de pianistes sur ses vêtements. La belle accéléra la cadence, reprenant son chemin vers les escaliers. Cet endroit lui rappelait des dizaines de souvenirs, tous aussi farfelus les uns que les autres. Avec Nightmare, avec Mindley, avec tant d’autres aussi. Des soirées de fraudes mouvementées, des engueulades perpétuelles, voir même des déclarations. Et plus elle montait, plus les souvenirs revenaient. Portant ainsi sa première cigarette de la soirée vers ses lèvres, elle passa brièvement sa main gauche sur le sang presque frais sur sa tempe. Sa main en gardait la trace, pleine de sang, mais pourtant Autumn ne pouvait s’empêcher de sourire. Un pas, puis deux, et elle se retrouva dans un petit salon vieillit par le temps, qui, pourtant, avait été remit à neuf. Là, devant elle, se tenait une silhouette qu’elle connaissait par cœur. Ses cheveux roses, sa façon de se poser. Nyla.

« Les grands esprits se rencontrent, à priori… »

La jeune vert et argent se mise assise sur un canapé des plus confortable, sa cigarette toujours à la bouche. Elle bloqua sa jambe gauche sur la droite, puis jeta un regard désespéré vers la porte. Qui sait, peut être qu’elle avait raison, que ses espoirs étaient peut être le fruit d’une réalité plus que proche. L’aventure…Cette douce tentatrice.

IS THIS WHO YOU ARE ?
SOME SWEET VIOLENT URGE
LET ME KISS YOU
LET ME KILL YOU
LET ME LOVE YOU SO, DARLING

- Chut...

- Russel...

Un rire féminin s'élevait doucement derrière les murs du terrain de Quidditch. Deux silhouettes indiscernables de cette obscurité, seules. Il posa ses lèvres dans son cou dans un sourire carnassier, lui fit sentir son souffle chaud sur sa fine nuque, ses mains frôlant son corps sensuel. Sa victime émit des rires légers, levant la tête au ciel ténébreux, dénudant son cou délicat s'offrant au Serpentard. A chaque heure son déjeuner. Il avait attrapé une Serdaigle, ce soir, qui sait ce qu'il attraperait demain. Des murmures s'ensuivirent, inaudibles. La jeune fille le repoussa d'un geste lent et tendre, un sourire aux lèvres. Russel se contenta de planter son regard froid dans les yeux pétillants de sa victime, qui n'allait pas tarder à déchanter, après ce geste qu'il prit comme un affront. On ne trouble pas le désir d'un Mustang, que ce soit de la part de la victime ou non. La Serdaigle se pencha vers son oreille, lui murmurant des paroles sucrées.

- Récite moi un poème...

Ah. Les filles et le romantisme. Absurde. Mais et bien quoi ? Ce soir pour avoir la donzelle, Mustang avait posé sur son visage le masque d'un élève amoureux transi, délicat et galant. Il lui avait dores et déjà promis les étoiles et la lune. Elle en voulait d'avantage. Le jeune homme se redressa, ne détournant pas ses yeux ténébreux, un sourire cynique et amusé se lisant sur son visage. L'aîné Mustang se pencha vers la Serdaigle, une main froide posée sur son cou, puis à son tour il lui susurra les vers que la rêveuse avait demandé.

- Les oiseaux sont montés souriant dans leurs nids,
Hélas! Comme insouciants étaient les yeux sur qui l'été a brillé
Ma douce
La mort règne sur eux et près de toi
Comment sera ton regard au soir de ta vie
Lumineux tendre résigné absent sombre ?
Quelle lueur lorsqu'ils verront mes mains caressantes
S'abattre sur ton cou de cygne
Et me rendre ton dernier souffle
Ton cadavre froid sur cet autel éternel...

- Arrête ! Tu le fais exprès ?

La Serdaigle frissonnait, sa main tremblante repoussa avec violence celle de Russel, se resserrant avec une menace latente. Les yeux verts embués de la victime lui offrirent une satisfaction pleinement morbide mais si plaisante. Russel se redressa, un sourire au coin des lèvres. Il avait murmuré ce poème avec délectation, sortant les mots avec une douce caresse ennivrante et apaisante. La jeune fille se mit à trembler de la tête aux pieds. Le jeune garçon se régalait de sa peur, de ses yeux affolés, de ses membres tremblants. Des larmes coulèrent sur les joues blêmes de la victime, tandis qu'on pouvait lire dans le regard de Russel un certain mépris mêlé à de l'indifférence. Un poème, restait un poème. Petite nature. La pleine jouissance offerte par l'effroi de ce qui s'avérait être sa marionette allégea son coeur noirci. Voilà qu'il se retrouvait seul. Ses yeux noirs se posèrent au loin, par delà la forêt interdite.

La cabane hurlante. Russel se dirigea vers le saule cogneur d'un pas assuré. Sur le chemin, cette vision de la Serdaigle raconter à ses camarades avec épouvante les menaces de mort du Serpentard, l'amusa grandement. La nuit était dense et froide, elle était son élément et son allié. Arrivé près de l'arbre agité, le jeune homme ne ralentit pas, ses yeux fixés sur l'horizon ne faisaient que d'autant plus briller cette aura d'assurance qu'il portait pour lui. L'incantation prononcée calma le végétal furieux. Cette passion pour cette magie noire, cette volonté de ramener son père et les mangemorts, avaient payé leurs fruits. La puissance avait été offerte à Russel, elle l'avait été aussi accorder à ses acolytes.

Le Serpentard s'avança dans le sous-terrain où semblaient régner les ténèbres, l'amenant vers la cabane hurlante poussiéreuse. Les cris et les plaintes soufflantes le firent frissoner d'une certaine satisfaction macabre. Il se rendit au premier étage, lieu de débauche et de réunion des Serpentard. Là où ils redessinaient le monde à leurs façons et où ils y régnaient en maître. Derrière la porte, en face de lui, ses vipères préférées assises avec nonchalance. Russel esquissa un sourire, passa derrière Autumn, laissa glisser sa main glaciale sur la nuque de la belle, avant de s'avancer vers Nyla. Il se pencha, dans l'attitude du prince offrant un baise-main à se dulcinée, mais sa galanterie céda à son appétit carnassier. Sa main s'empara avec agilité du poignet de la jolie vipère, ses lèvres se posant alors sur la légère blessure afin d'y receuillir quelques gouttes de sang. Nyla...Le désir, la pulsion violente, la passion fiévreuse et virulente. Voilà ce qu'on lisait dans le regard du Serpentard lorsqu'il se posait sur elle. Autumn, elle, était chasse gardée. Non pas que cela l'aurait dérangé en temps habituel, mais il ne pouvait se résoudre à l'arracher de son prince de Gryffondor.

- Et bientôt l'heure de notre vengeance sonnera.

Elle brûlait dans son être, elle le consommait. Cette vengeance. Il ramènerait Heinrish, son règne sanglant. Les Serpentards seront là, lors de la chute de Poudlard. Et il les aurait tous. Leurs vies comme de vulgaires pantins entre ses mains, il aurait la peau de celles et ceux qu'il n'avait pu avoir vivant. Se délectant encore et encore de leur souffrance, les voir mourir à petits feu, les vider de leur sang dans une douleur indicible. Appétissant.

HRP: Grgrgrgr !!

U

« Les grands esprits se rencontrent, à priori… »

"Comment ne pas en douter... je suis heureuse de te voir ici 'Tumn. Ta présence est une joie que je ne dissimulerais pas..."

U

"Je m'ennuie tant de cette monotonie, je crois qu'il est enfin tant que nous nous amusions, tu ne trouves pas. Ainsi mettre au silence des êtres tels que nous... j'en ai assez de jouer de mon hypocrisie en souriant paisiblement à certains. 'Tumn... je souffre de cette vie."

C

* Sweety Nightmare... Can You ... kill me ?!*

D

" Que me veut tu encore ... la Serdy ne t'a pas donné assez pour que tu sois rassasié?!"

L

- Et bientôt l'heure de notre vengeance sonnera.

" Tu as raison... nous allons prendre un plaisir intense à faire demeurer la nuit. Je n'ennuie ... je m'ennuie et ça m'est insuportable ! Il est tant que le Masque tombe, qu'enfin le monde entrevoit notre puissante, qu'il pleure de terreur devant notre confrérie..."

U

« Comment ne pas en douter... je suis heureuse de te voir ici 'Tumn. Ta présence est une joie que je ne dissimulerais pas… »

« La joie est partagée, comme d’habitude. »

Un sourire, et la jolie vert et argent détourne son regard devant elle, fixant un point qui n’existait que dans son imagination et ses rêves les plus éphémères. Son expression neutre et ses yeux gris dans le vague rappelaient brièvement les traits qu’aurait pu avoir un cadavre. Son corps, immobile, avait prit une teinte beaucoup plus pâle que d’habitude, et elle sentait son sang se figer à chaque fois que la brise glaciale venait lui frôler la peau. Le silence pesant en devenait insupportable, à tel point qu’elle dû se contrôler pour ne pas hurler la mort. Malgré ce sourire, ce surnom, Autumn souffrait le martyre. Au fond d’elle-même, elle savait d’où venait ce mal, et ces dans ce genre de moment qu’elle le mettait à part. Elle oubliait tout, se laissait faire par les battements saccadés de son cœur, par ce goût amer que laissait la cigarette avant de s’auto détruire. C’est ce qu’elle rêvait de faire, mais ce rêve était impossible à réaliser. Se consumer peu à peu, savoir à quel moment tirer sa révérence pour s’en aller. Devenir fumée, libre mais vivre aussi au dépend du consommateur. Et elle priait chaque jour pour que celui-ci soit Aaron, qu’elle ne vive que pour lui, que pour être à ses côtés. Mais était-ce légal de rêver autant, à n’en plus dormir la nuit ? Etre éprise de cette insomnie redoutable, cette envie de ne plus fermer les yeux par peur que tout s’arrête ? C’était inhumain, certainement. Certains appelleraient ça la passion, d’autres diraient que c’est la souffrance. Autumn, elle, préférait le terme de « bonheur ».

Les secondes défilèrent unes à unes, sans qu’Autumn puisse comprendre le but de toute cette histoire. Pourquoi elle était là ? Smiley n’en savait rien. Elle ne comprenait même pas pourquoi cet endroit était devenu mythique pour certains élèves de Serpentard. Mais ce qu’elle ne semblait pas voir, c’est qu’elle faisait partit de ce petit groupe restreint qui aimait plus que tout cette Cabane, autant pour les moments que pour les sensations que ça procurait, une fois qu’on était à l’intérieur. Posant à nouveau ses yeux sur Nyla, elle l’écouta rompre le silence. Un sourire se dessina sur ses fines lèvres, montrant ainsi à quel point elle savourait les moindres parcelles de vérités qui se dissimulaient dans les paroles de la belle Préfète. C’était rassurant de voir qu’Autumn n’était pas la seule à souffrir de tout ça, de tout ce qui faisait de sa vie un Enfer. Et encore, la vie est certainement beaucoup plus paisible dans le royaume de Satan. Levant ainsi les yeux au ciel, elle posa sa main droite sur son cœur, essayant tant bien que mal de calmer ses ardeurs puis, d’un geste machinal, elle plaqua l’autre sur sa tempe. Le sang coulait toujours, et les picotements devenaient de plus en plus forts. Malgré ça, la jeune vert et argent ne pu s’empêcher de sourire. Un sourire incertain, presque remplit de mensonge.

« Je m'ennuie tant de cette monotonie, je crois qu'il est enfin tant que nous nous amusions, tu ne trouves pas. Ainsi mettre au silence des êtres tels que nous... j'en ai assez de jouer de mon hypocrisie en souriant paisiblement à certains. 'Tumn... je souffre de cette vie. »

« On souffre tous, Nyla… On naît pour souffrir, et on meurt pour s’accorder une pause. C’est le cycle de la vie qui veut ça ; tout n’est qu’épreuves, jusqu’au jour où tu finiras le parcours avec brio. »

Un bruit sourd vint s’interposer entre les deux Serpentards. La silhouette se rapprochait peu à peu, plongeant ainsi la pièce dans un silence beaucoup plus radical que le précédent. Plus rien à part le bruit des respirations qui s’entremêlaient, ne formant ainsi plus qu’un seul et unique souffle. Mustang. En le voyant, la jeune Perkins n’afficha aucun sourire, pas même l’ombre d’une joie extériorisée ; il aurait été trop content. Pourtant, la jolie brune l’appréciait réellement, outre son impulsivité et son goût à manipuler les filles. Jamais, ô grand jamais, il n’avait essayé de jouer à ce petit jeu avec Autumn ; et dans le cas où il essayait, elle saurait le remettre à sa place. Mais tout ça était loin d’être au goût du jour. La jeune vert et argent jeta un regard furtif en direction de Nyla, le voyant ainsi s’approcher d’elle. Elle était sûrement de trop, non ? Avant même de pouvoir se relever, une voix se fit entendre, mais Autumn fit abstraction et se plongea d’avantage dans le canapé moelleux. Sa mauvaise humeur ayant complètement disparu, elle dirigea ses iris vers la fenêtre. Elle aurait pu se lever d’un bond et hurler encore une fois, mais elle n’en fit rien. Elle appréciait trop Nyla et Russel, et de toute façon, avec eux, la partie était perdue d’avance.

« Et bientôt l'heure de notre vengeance sonnera. »

« Tu as raison... nous allons prendre un plaisir intense à faire demeurer la nuit. Je n'ennuie ... je m'ennuie et ça m'est insuportable ! Il est tant que le Masque tombe, qu'enfin le monde entrevoit notre puissante, qu'il pleure de terreur devant notre confrérie. »

Un gémissement douteux, et la belle brune sursauta, presque interrompus dans ces doux et chaleureux rêves. Elle jeta un coup d’œil partout pour s’assurer que tout allait bien, et reporta à nouveau son attention vers ses deux camarades de chasse. Petit sourire pour la route, et la vert et argent appuya à nouveau sur sa tempe, sa main gauche toujours couverte de son sang presque séché. Elle toussota calmement, tout en s’empêchant de tomber et de mourir de fatigue. La pauvre agonisait toujours autant entre la douleur moral et physique. Pauvre petit ange déboussolé.

« Ouais, et il est aussi grand temps que je détruise cette Gryffondor…Quelle idiote… Bon, vous comptez faire quoi ce soir ? Chasser du jaune, ou bien du fauve ? »

Un rire, et la belle fit un clin d’œil. Doux rêve.

Par moi on va dans la cité dolente,
par moi on va dans l'éternelle douleur,
par moi on va parmi la gent perdue.
Justice a mû mon sublime artisan,
Vous qui entrez laissez toute espérance

Cette sensation d'extase proche du bien être et à la fois si près de cette mélancolie brûlant le coeur. Les Serpentards, réunis dans cette pièce, avaient au moins leur âme aussi noire que leur écoeurement envers la vie était viscéral. La haine, les regrets, ce sentiment d'injustice en avaient fait des sorciers ambitieux et réclamant leurs dûs, avec les interets. Qu'ils étaient sublimes et transparents, ces masques posés sur leur âme qui voilaient leurs faces en continu. Et cette attente ardente qui se faisait sentir, dans les entrailles du Serpentard, avide comme ces jolies ténébreuses de faire bouger le monde, de le prendre en main et de prévenir les ignorants que le règne sombre reviendrait. Russel se redressa, des flammes empruntes d'une violence peu commune vacillant dans son regard. Il contourna le canapé, sa silhouette dansante au gré du feu crépitant silencieusement dans la cheminée, et se plaça derrière Nyla à la voix cristalline.

" Que me veut tu encore ... la Serdy ne t'a pas donné assez pour que tu sois rassasié?!"
- Elle était terne... Et fade, si fade...

Le jeune homme se pencha et posa ses lèvres affables sur le cou délicieux de Nyla, lui déposant quelques baisers dans un souffle chaud. Le comportement de Russel envers cette dernière était singulier dans le sens où son désir echauffé n'allait jamais plus loin. Ce n'était ni un jeu, ni de la provocation, mais de l'embrasement et de l'ivresse. Mustang se redressa, le silence de mort soulagé par moments de leurs conversations ou de ces cris plaintifs et tonitruants rendait la réunion d'autant plus sépulcrale. Cette sombre pièce aux poutres branlantes, ces ombres dansantes sur leurs silhouettes et cette effluve âcre provenant du couloir n'étaient qu'éléments propices à nourrir leur esprit d'un désir d'action morbide et de sang versé au sol. Il n'attendait guère que cela.

Un toussotement se fit entendre, Autumn de son visage de porcelaine tentait de voiler la fatigue accumulée. Russel porta un regard froid sur la jeune fille, mais ses doutes et inquiétudes envers elle étaient tout autre. Il en parlerait à Aaron. Le Serpentard n'en dit mot cependant, il était évident que la douce Perkins ne souhaitait pas faire part de son épuisement. Soit. Il serait là pour veiller. Russel se dirigea à pas lents vers la cheminée, son regard noir fixé sur la source de chaleur, l'air pensif. Nyla avait fait part de son ennui. Ils n'attendaient tous ici que la rédemption des autres, et dans leur impatience ils souhaitaient ardemment mettre la main sur une victime pour la faire payer de cet affront de les faire attendre.

« Ouais, et il est aussi grand temps que je détruise cette Gryffondor…Quelle idiote… Bon, vous comptez faire quoi ce soir ? Chasser du jaune, ou bien du fauve ? »

Heaven. Une simple conquête déjà oubliée pour le jeune homme, un obstacle à abattre pour Autumn. Russel fixait la cheminée d'un air pensif, mais son regard noir finit par se poser sur la commode bancale et poussiéreuse. Toute son enfance, et en ces jours encore d'aujourd'hui, il n'avait vécu que pour son père. Cette quête, cette convoitise, ce désir qui le hantait nuit et jour n'étaient que son but ultime. Il était proche, si proche. La réplique de la jolie vipère lui fit esquisser un bref sourire amusé.

- Nos amis Poufsouffles sont dores et déjà couchés dans leur lits douillets, fêtards comme ils sont. Quant aux Gryffondors, je doute que leur légendaire courage ne les porte jusqu'ici.

Il n'avait pas détourné le regard du meuble de bois, mais celui-ci avait perdu sa lueur songeuse. Russel appuya sur le "légendaire" avec sarcasme, doutant sincèrement voir un Rouge et Or se promener dans le parc au beau milieu de la nuit. D'un geste flâneur, il sortit sa baguette dépassant nonchalamment de la poche de son pantalon sombre, et la pointa enfin vers le meuble de bois. On entendit un cliquetis significatif, l'un des tiroirs s'ouvrit dans un grincement sonore, laissant s'échapper un livre à la reliure noire et usée qui vola sobrement vers Mustang.

L'on disait de sa famille qu'elle possédait une bibliothèque impressionnante portant sur la magie noire. Un sujet dont semblait se délecter son père lors de ses lectures. Enfant, Russel se souvenait l'avoir vu penché si souvent sur ce livre, qu'à la mort de Heinrish il s'était décidé de se l'approprier sans mot dire. Son père avait toujours signifié beaucoup pour lui. Le Serpentard tourna les pages usées de l'ouvrage entre ses doigts fins, s'arrêtant sur une image morbide dessinant une malheureuse victime sentant son sang bouillir dans les veines. Un sourire vorace étira ses lèvres, ses yeux brillants d'un embrasement macabre. Que ne donnerait-il pas, pour un cobaye. Russel referma le livre de magie noire d'un coup sec, et le balança sur la table basse vétuste, dont il s'approcha d'un pas alangui. Il était fort possible que ce qui lui trottait dans la tête ne les intéressait en rien... Ou bien ce serait le contraire absolu. Toujours est-il que Russel passait son temps libre à chercher des preuves concrètes et palpables, qu'Heinrish n'était pas mort. En vain pour certains. Nyla et Autumn ne connaissaient que trop son obsession envers son idolâtre de père.

- J'ai trouvé ça.

Le livre s'ouvrit de lui même, les pages tournèrent alors avec vitesse, puis se stoppèrent soudain sur un feuillet tacheté, dont l'on pouvait percevoir, écrit en lettres majuscules : Horcruxes. Le regard de marbre de Russel se posa sur les deux jolies vipères. Etait-il incensé et utopiste ? Sans doute. Elles étaient les premières, à qui il divulgua sa trouvailles. Et elles demeureraient les seules. Quelque part, Russel se demandait si sa quête ne l'avait pas poussé à la folie. Rends-toi compte, qu'il est mort, il serait temps.

" Just a lovely nightmare..."

A

- Nos amis Poufsouffles sont dores et déjà couchés dans leur lits douillets, fêtards comme ils sont. Quant aux Gryffondors, je doute que leur légendaire courage ne les porte jusqu'ici.

-uhmmm ... la seule chose que j'arrive à conclure de cette conversation et mon éternel ennui ...

S

- J'ai trouvé ça.

-Ohhhhh ... magnifique ...

D

- Tu comptes te servir de ton bouquin, Russel ? Il est trés intriguant... j'en ai presque la chair de poule. Comptes-tu tuer quelqu'un avec l'un de ses sorts? ohh si seulement ... j'en serais toute retournée ...

S

« Nos amis Poufsouffles sont dores et déjà couchés dans leur lits douillets, fêtards comme ils sont. Quant aux Gryffondors, je doute que leur légendaire courage ne les porte jusqu'ici. »

« uhmmm ... la seule chose que j'arrive à conclure de cette conversation et mon éternel ennui ... »

L’espace de quelques secondes, Autumn dévisagea la fenêtre d’un œil suspect, accentuant son désir de tout anéantir sur son passage. C’était sûrement le fruit de sa mauvaise humeur, ou bien au contraire l’ennui qui la poussait à réagir ainsi, mais elle était d’une humeur massacrante. Son expression neutre avait laissé apparaître un sourire mesquin, ses deux iris bleus scrutant les moindres détails de la pièce avec un intérêt tout particulier. Elle hésita très vite sur les mots qu’elle devait employer, et l’idée de rester silencieuse lui traversa l’esprit quelques instants. Mais ils savaient qu’Autumn n’était jamais silencieuse, et si elle ne disait rien, Russel et Nyla sauraient enfin que tout n’allait pas très bien dans son petit univers. Non, assez. Elle n’était pas là pour se morfondre, ni même pour faire la victime, car elle était la seule fautive. Effaçons vite cette expression cadavérique, cette négligence désopilante et ces rêveries complètement stupides. La réalité, ma belle ! Regarde la, mord la à pleine dent. Au pire des cas, nargue la en souriant, en vivant chaque moment comme ci c’était le dernier ! Et puis, cet instant n’était-il pas magique ? Etre là, dans cette cabane tant admirée, avec ces deux personnes merveilleuses… Merde. Smiley ne leur a jamais dit à quel point elle les aimait, à quel point ils pouvaient être essentiels. C’était le bon moment, non ? Certainement. Oui, elle devait le dire. Même si elle aimait cette part de mystère, il fallait qu’ils sachent. Au moins pour que le souvenir persiste.

« Vous savez… Vous comptez beaucoup pour moi… »

Elle avait sortit ça comme ça, comme ci de rien n’était, sa voix se faisant de plus en plus faible. Pas qu’elle avait peur de le dire, simplement qu’elle ne voulait pas se rapprocher d’avantage, ni même se dévoiler encore plus. Son regard couleur océan se perdit alors dans les couleurs du tapis qui se trouvait juste en dessous de ses pieds. En fait, elle ne le fixait pas, elle ne fixait plus rien, se perdant dans ses propres pensées. Elle était loin d’ici, loin de ce monde, de la cabane hurlante, et même très loin de Poudlard et de toutes ces têtes qui ne lui revenaient plus. Autumn n’était pas méchante, au fond. C’était à cause d’eux qu’elle était ainsi, parce qu’ils avaient fait en sorte qu’elle devienne ainsi, et pas autrement. Chaque ange a son double visage, ce côté plus noir, plus sombre, bien loin de ces ailes blanches et dans lesquelles on se perd. Autumn était un ange, un ange déchu, mais un ange tout de même. Sans Russel, sans Nyla, sans même Aaron, elle n’était plus rien, plus que l’ombre d’elle-même, une carcasse sans limite, sans cœur, sans rien. Un regard furtif vers son amie, puis la jeune vert et argent se plongea dans la scène qui se déroulait juste devant elle. Russel venait de poser un livre sur la table, et Autumn frissonna d’avantage quand elle aperçut son sourire satisfait. Un mauvais plan ? C’était ça, à coup sûr. Des années que ça durait, des années que Russel faisait tout pour faire parler de lui, en grand Mustang qu’il était. Ca plaisait à Smiley, avec lui, personne ne pouvait s’ennuyer.

« J'ai trouvé ça. »

« Ohhhhh ... magnifique ... »

La belle Perkins esquissa un pâle sourire, puis ferma quelques secondes les yeux, histoire de réfléchir. Avant même qu’elle ne puisse les rouvrir, la jeune Serpentard sentit des bras autour d’elle, puis vit le regard de son amie. A présent, sans s’en rendre compte, elle avait atterrit dans les bras de Nyla, ce qui ne lui déplaisait pas, au contraire. La petite brune posa lentement sa tête sur l’épaule de son amie, jusqu’à jeter quelques regards à Russel. Elle essayait de savoir ce qui lui trottait dans la tête, mais n’aurait pu y accorder toute son attention. La tête ailleurs, encore une fois, elle devait se contenter des faits et non de ce qui se dissimulait derrière. Ce livre, si sombre et si mystérieux à la fois, venait de la transformer, il captait son regard sans qu’elle ne puisse le contrôler. Un livre de magie noire, à première vue. Connaissant le jeune Mustang, c’était sûr et certain.

« Une occupation, enfin… »

Un murmure, puis elle afficha un sourire chaleureux au jeune homme, comme pour lui faire part de sa satisfaction. N’osant rien dire d’autre, elle contempla Nyla quelques instants, jusqu’à refermer les yeux à nouveau. Habituellement, elle aurait sauter de joie, hurler à en faire trembler les murs, elle se serait même jetée sur Russel et Nyla ; mais elle n’en fit rien. Elle écouta quelques instants son amie puis esquiva un regard, plantant ses iris sur un des portraits de la pièce.

« Tu comptes te servir de ton bouquin, Russel ? Il est trés intriguant... j'en ai presque la chair de poule. Comptes-tu tuer quelqu'un avec l'un de ses sorts? ohh si seulement ... j'en serais toute retournée ... »

Les deux jeunes femmes se mirent à rire, puis Autumn se dégagea des bras de son amie pour se lever, traînant ainsi ses pieds jusqu’à Russel. Portant ses bras autour de son cou, elle déposa un baiser sur sa joue droite, jusqu’à lui offrir le plus beaux des sourires. Quelques secondes, et elle reporta son attention sur Nyla, puis à nouveau sur Russel ; elle ne fit que ça, jusqu’à prendre la parole.

« Tiens, comme ça on extermine la race des vermines, et on contrôle le monde. Ce serait si beau… Sérieusement Russel, tu veux faire quoi avec ce machin ? J’suis ouverte à toutes propositions, surtout quand il s’agit d’en faire baver à une Gryffondor qui me tape sur le système depuis bien longtemps. »

BAM ! Détrôner Lucifer.

Les caresses de la belle Nyla arrachèrent un sourire sombre au Serpentard dont les yeux noirs restèrent fixés sur cet ouvrage qu'il venait de délivrer de son tiroir poussiéreux. L'aura obscure et funèbre qui se dégageait du livre à présent grand ouvert sur la table basse réchauffa la pièce, faisant frissonner d'envie les trois jeunes gens, exaltée par leurs funestes ambitions. Les jeux macabres auxquels ils se livraient parfois prenaient souvent une dimension presque cruelle, à présent leurs passe-temps pouvaient se muer en quelque chose de féroce et sauvage. Russel sortit un paquet de cigarettes de sa poche arrière, et le lança près du bouquin, invitant au partage. Un geste rare, venant du jeune Mustang. Il en posa une entre ses lèvres, l'allumant tout en gardant un oeil sur Autumn au comportement bien silencieux. Le Serpentard s'assit à terre, tout près de la table basse, et releva la tête nonchalament tout en recrachant un nuage de fumée. Son regard sombre et glacial se posa sur le livre mystérieux durant quelques instants, tirant de temps à autres sur sa cigarette d'un air distrait.

« Vous savez… Vous comptez beaucoup pour moi… »

R.~ T'as besoin qu'on s'occupe de toi mon ange, tu me sembles fatiguée.

Russel adressa un bref regard étrangement dur à la poupée de porcelaine qui ne semblait pas au mieux de sa forme. Il ferait en sorte que ça aille mieux, bientôt. Visiblement il y avait beaucoup de choses qu'elle gardait pour elle, mais c'était là des poids trop lourds pour ses faibles épaules. Il savait que quelque chose n'allait pas. Tout autant que Nyla. Néanmoins Russel ne renvoya pas de douces paroles empruntes de sentiments comme celle de Tumn. Et pourtant, il était évident qu'il n'en pensait pas moins. Russel avait seulement une façon particulière de prouver aux gens qu'il les appréciait, il fallait savoir le lire en filigrane, comprendre ses mots les plus embrumés, ses gestes les plus incohérents, il fallait savoir le décrypter pour connaitre ses sentiments. En outre, il fallait le connaitre. Et encore, même ceux qui en étaient très proches, ne pouvaient pas prétendre avoir perçut de véritable sentiment de tendresse dans ses paroles. Même un "Idem pour moi", lui aurait brûlé la gorge.

Les genoux repliés, le Serpentard s'appuya sur sa main gauche tendue sur le sol, l'autre trop occupée à porter de temps à autre sa cigarette aux lèvres d'un air décontracté, s'amusant par moments à dessiner des petits cercles de fumée. Les deux jolies vipères continuaient leurs démonstrations d'affections, comme à l'accoutumée, seulement Autumn semblait bien plus calme qu'à l'habitude. Aucune joie explicite, hormis un sourire, aucune réaction macabre et frissonante, une simple réaction dans un murmure, elle semblait comme murée dans son mutisme.

« Une occupation, enfin… »

« Tu comptes te servir de ton bouquin, Russel ? Il est trés intriguant... j'en ai presque la chair de poule. Comptes-tu tuer quelqu'un avec l'un de ses sorts? ohh si seulement ... j'en serais toute retournée ... »

R.~ Je m'en suis déjà servi...

Russel esquissa un sourire amusé qui dévoila ses canines. Ses yeux noirs luisant presque d'une douce lueur sinistre, il se revivait la scène intérieurement. Cette prétentieuse de Gryffondor avait goûté aux supplices du jeune Mustang, qui par la suite n’avait pas eu de remords à la laisser seule sur place, dans un lieu désert en plein milieu de la nuit. De nouveau le Serpentard leva la tête vers le plafond afin de recracher un nuage de fumée, laissant voler ses dernières paroles dans un parfum délicatement funeste. Ses épaules se haussèrent brièvement sous l'effet de son rire étouffé. Que d'ivresse, de satisfaction, de délectation qu'il avait trouvé, dans ce livre. Russel tapota légèrement sur sa cigarette, faisant tomber les cendres sur le sol poussiéreux.

R.~ Alkhore doit maintenant connaître les effets désagréables des infarctus.

« Tiens, comme ça on extermine la race des vermines, et on contrôle le monde. Ce serait si beau… Sérieusement Russel, tu veux faire quoi avec ce machin ? »

R.~ Les Horcruxes...

Le Serpentard se stoppa aussitôt, posant son regard noir sur le livre qu'il connaissait si bien.

Je suis persuadé que mon père n'est pas parti comme ça. Il était loin d'être con comme Almadovar...

«J’suis ouverte à toutes propositions, surtout quand il s’agit d’en faire baver à une Gryffondor qui me tape sur le système depuis bien longtemps. »

Le Serpentard sourit, ravi qu'Autumn ait retrouvé son appétit. Accoudé à la table basse, il coinça sa cigarette entre ses lèvres afin d'avoir ses mains libres de toute action. Celles-ci effeuillèrent alors l'ouvrage, d'un geste assuré. Russel semblait savoir parfaitement où il voulait en venir. Bientôt il trouva la page souhaitée, et tourna le livre vers les deux jolies vipères. L'image de gauche semblait montrer un homme se contractant de douleur, prêt à se trancher les veines, l'agonie se lisant dans son regard, un cri angoissant semblait s'échapper de sa bouche tordue par la souffrance. Le Serpentard poussa de nouveau le bouquin dans leur direction, un bref sourire aux lèvres, toujours parées de sa cigarette. Sur la page accompagnant la sinistre illustration, il y était décrit subtilement l'art de faire bouillir le sang dans les veines de sa victime, provocant une douleur insoutenable, une souffrance qui permettait un aller simple aux portes de l'Enfer. Les yeux noirs de Russel se levèrent alors sur Autumn.

R.~ Tu veux qu'elle te supplie, vipère ? Qu'elle rampe à tes genoux ?

Il y avait tant et tant d'autres divertissements, décrits dans ce livre sublime. Celui-ci semblait néanmoins amuser Russel, qui dévoila de nouveau ses canines, les yeux fixés avec avidité sur l'illustration macabre. Il leur ferait tous payer, de ne pas combattre à leurs côtés. Le Serpentard tira de nouveau sur sa cigarette qui se diminuait et reprit :

R.~ Veux-tu que j‘attire la colombe pour toi mon ange?

Son regard s’était fait glacial, son sourire plus sombre et funeste. Il n’y avait rien, qu’il pouvait refuser à ses vipères. Et il n’y avait rien, que pouvait refuser ses futures victimes à Mustang. Marionnettiste de talent.

Toujours d'actualité ? Pas de réponse d'ici trois jours je déplace...

» - VAYA LEJOS - [Ordi sur place]