Mmmh... quoi de mieux que de se réveiller dans les bras de son homme ? A priori, rien. Claire avait ouvert l'oeil depuis quelques minutes, et fixait le mur d'en face avec amour. A moitié couchée sur Roy, la tête enfouie dans son cou, elle se déléctait de ce que ses sens lui apportaient.
La vue: un appartement bien sympa, LEUR appart'. Au sol, des fringues enlevés hativement la veille... Claire eut un petit rire en y repensant. L'ouïe lui apportait la respiration lente et profonde de Roy, qui dormait paisiblement. Le toucher... la peau nue de son torse, de ses jambes, de son cou... L'odorat amenait jusqu'à ses narines son odeur corporelle, qui était devenue une vraie drogue pour elle. Quand au goût... La jeune femme sortit la tête de son refuge, tout doucement, et se hissa un peu plus haut jusqu'à hauteur du visage de Roy. Se positionnant sur les coudes, elle regardait son copain avec un petit sourire amusé. Elle ne se lasserait jamais de le regarder. Jamais. S'approchant, elle déposa un tendre baiser au coin de ses lèvres. Ce goût... C'était Roy, c'était son Roy. Elle en était dingue.
Retour à la réalité, le téléphone sonna. Soupirant avec dédain et levant les yeux au ciel, son bras s'étendit au dessus de Roy, jusqu'à la table de nuit se son côté où leurs baguettes étaient posées. Reconnaissant la sienne au toucher, elle la prit et la leva tout en marmonant mollement le sortilège d'attraction pour apporter le téléphone sans fil. Celui-ci arriva une seconde après sur le lit. Elle le prit, appuya sur le bouton pour raccrocher et le balanca au pied du lit avant de se reblottir contre son homme, satisfaite. Quelques secondaires passèrent, et elle pu sentir de petites caresses au bas du dos. Peut-être les faisaient-il dans son sommeil, peut-être pas. Déposant un baiser sur son torse, elle cala de nouveau sa tête dans son cou, faisant glisser ses jambes contre les siennes. Contact. Parce-que ce contact, c'était ce pour quoi elle vivait.
Froid. La jeune femme se réveilla. Les draps lui semblaient beaucoup plus froids depuis qu'elle n'y sentait plus la présence de Roy. Se redressant assise dans le lit, elle se passa une main sur le visage puis dans les cheveux, avant de bailler longuement et, enfin, se lever. Vêtue d'un grand tee-shirt de Roy à l'éffigie d'un groupe de Rock, Claire se dirigea vers la cuisine, baillant de nouveau, le ventre criant famine. mais à peine arriva t-elle sur le seuil de la porte qu'un objet volant non identifié vola vers elle à toute vitesse. Avant même qu'elle n'ai pu réagir (son temps de réaction du matin étant assez ralenti...), son prince charmant vola à son secour. Bondissant, il brava tout les dangers, défiant casserolles et cocotte-minutes, et attérit aux pieds de la belle, attrapant la tartine grillée.
Riant, elle le regarda se relever et, lorsqu'il déposa un baiser sur ses lèvres, elle porta les mains sur son visage, le gardant près d'elle, et le baiser se prolongea. Puis ils se mirent à table. Tandis qu'il feuilletait d'un air passif le journal, Claire le regardait par dessus sa tasse. Qu'est-ce qu'ils étaient biens là... Comme un vieux couple, ils avaient leurs petites habitudes. Il lisait son journal tandis qu'elle se réveillait doucement, assise sur cette chaise ou les rayons du soleil venaient doucement réchauffer sa peau et sa chevelure flamboyante. Une atmosphère douce, chaleureuse. Un calme apaisant, troublé par les quelques remarques de l'un et de l'autre, du bruit des pages ou des bols sur la table. Claire comatait, pensant à ce petit bonheur qu'ensemble, ils avaient réussi à acquerir. Cela faisait plus de 10 ans qu'ils se connaissaient... Cinq ans qu'ils étaient ensemble... et quelques mois seulement qu'ils vivaient ensemble. Et tout allait à merveille. Bien sur, elle savait que des coups durs allaient arriver... Mais elle était confiante. Elle avait pleine confiance en Roy depuis toujours. Elle savait que temps qu'il serait là, tout irait bien. Elle n'aurait pas à s'inquieter.
Roy, reposant le journal visiblement peu interessant, lui raconta le dernier sort qu'il avait trouvé. Claire admirait ce métier qu'était chercheur de sort. Et dire qu'elle avait du mal à executer certains sortilèges, eux en inventaient... Claire sourit aux paroles de Roy, se rappelant qu'en septieme année il n'était pas capable de lancer un Flipendo correct... Roy avait changé depuis. Il avait murit, autant de corps que d'esprit... Désormais, c'était un homme... Elle avait toujours eu du mal à l'imaginer vieux. Pour elle, Roy aurait toujours eu seize ans. Roy aurait toujours été ce gars maladroit, terriblement drole et attentionné envers elle. Mais il n'était plus le même... C'était bien mieux désormais. Il avait gardé cette âme d'enfant, mais était bien plus mature, bien plus responsable. Il avait gagné en confiance, si bien qu'à son boulot, il était respecté malgré qu'il soit le plus jeune de sa branche. Claire était fière de lui. Fière d'eux. Leur avenir était tracé. Du moins, l'avenir que Claire voulait... Et c'était certainement le même pour Roy. Mais ils n'en étaient pas encore là. Il fallait vivre au jour le jour, profitant de chaques instants.
La discussion tourna sur le moment ou Catherine, une collègue de Claire particulièrement désagréable, les avait surpris elle et lui alors qu'ils s'embrassaient avec fougue dans un des couloirs habituellement desert du ministère. Après tout, après l'effort, le réconfort... Claire savait qu'ils pouvaient être virés si ils abusaient de ces rencontres sur le lieu de travail... Mais lorsqu'elle le croisait, qu'il lui lançait ce regard sensuel, dans sa veste marron si sexy... Claire sourit, replongée dans ses pensées, fixant la table. Le déjeuné touchait à sa fin quand le téléphone sonna de nouveau. Soupirant, elle se leva et repartit vers la chambre.
- Allo ?
- Oui ma chérie, c'est maman. J'ai essayé de t'appeler toute à l'heure, tu...
- On dormais maman... c'est dimanche...
- Oh ca va, à votre âge on a pas besoin de dormir des heures... Moi à ton âge...
- Oui maman, qu'est-ce que tu voulais ?
- Je voulais...
A ce moment, Claire poussa un cri de surprise, tombant sur le lit sous Roy qui venait de l'y entrainer. Riant en essayant de soulever Roy qui désormais faisait semblant de dormir affalé sur elle, elle tentait d'expliquer à sa mère qui s'affolait du cri que ce n'était qu'une arraignée sur le mur qui l'avait effrayée. Sa mère se lanca alors dans un discours sur un très bon insecticide qu'elle avait vu en supermarché.
Claire, n'écoutant que d'une oreille, fixait Roy qui, toujours sur elle, la regardait d'un air de lui dire de raccrocher ce téléphone en vitesse. Le regardant d'un air malicieux, les blablatages de sa mère dans l'oreille, elle plia sa jambe, faisant glisser son pied doucement le long des jambes nues de Roy.
- Claire ? Tu m'écoutes ??
- Oui oui... Bon maman je vais te laisser, j'ai des choses à faire aujourd'hui...
- Et Roy, il va bien ?
- Ca à l'air...
Claire adressa un regard complice à Roy et levant sa main libre, elle caressa son torse nu sous sa chemise restée ouverte.
- Très bien... Bon, Claire, c'est aujourd'hui qu'on t'ammène Nanard, tu te rappeles hein ? Ton père ne supporte plus ses poils, il faut vraiment que vous le preniez. En plus il déprime le pauvre sans vous. Je peux passer maintenant ?
Claire passait désormais sa main dans les cheveux du blond alors que celui-ci lui déposait des baisers dans le cou. Il avait le don de lui donner l'envie de lui. Rien que de le regarder, elle le désirait. Mais alors sous ses caresses et ses baisers... Elle devenait folle. Inspirant profondement pour ne pas jeter le téléphone et arracher les habits de Roy, elle poursuivit:
- Maintenant... ca va pas être possible... Cette aprèm plutôt non ?
- Trop tard, ton père vient de partir. Il va arriver. Bon je te laisse, j'ai des choses à faire moi. Bisous ma chérie, et un bisou à Roy.
Elle raccrocha enfin. Jetant le téléphone au bas du lit, Claire passa ses bras autour du cou de Roy, l'atirant contre elle pour l'embrasser d'un baiser plein de fougue. Entre deux baisers, elle lacha:
- Mon père débarque avec Nanard...
Cela ne sembla pas inquieter Roy qui, lui caressant la cuisse, remontait la nuisette de la belle. Temps bien que mal, elle parvint à glisser la couverture sur eux. Beignant dans ce petit endroit ou reignait la chaleur de leurs corps, Claire inspirait profondement, se courbant sous les caresses et les baisers de son homme, passant sa main dans ses cheveux qu'elle adorait. Faisant glisser sa main jusqu'a son bermuda qu'elle baissa, Claire l'embrassait avec passion et fougue. Le téléphone sonna... Mais ni l'un ni l'autre ne semblait l'entendre...