S E L W Y N____I'm A Boy. [UC]

« Maman, je suis un garçon. »

Il suffit parfois de cinq petits mots pour changer une vie. Cinq mots très simples, anodins, qui, mis les un derrière les autres, forment une phrase qui ne devrait pas franchir les lèvres d’une personne possédant un vagin.

P R O L O G U E

Le Mal est une chose relative. Il est présent en chaque être humain, mais c’est à nous de choisir si on le laisse nous avoir, ou si on préfère le repousser. Il l’avait rongé plus tôt que moi, il avait commencé à prendre possession de son Corps et de son Esprit avant moi. Mais il s’était sûrement laissé faire. Mon Frère…

Tu aimais me faire peur, me surprendre. Nous dormions dans la même chambre, et tous les soirs, je tremblais et sanglotais dans mon lit lorsque je t’entendais te lever. Je savais que tu venais encore pour me frapper, me faire du mal. Je crevais un peu plus à chaque fois que je te voyais. Et toi, tu jubilais. Ton rire froid et tes sourires terrifiants hantaient mes nuits, comme s’il ne te suffisait pas de me harcelerle jour.
Tu as toujours aimé les jeux dangereux. Mais ton préféré restait de loin La Mort. Tu te rappelles de toutes ces fois ou tu t’amusais à « me tuer » pour faire peur à nos parents ? On imaginait chaque jour de nouvelles mises en scènes, pour les effrayer. Ils ont fini par s’habituer, même s’ils ne comprenaient pas pourquoi cela nous plaisait tellement. A vrai dire, ils se trompaient : ça ne plaisait qu’à toi. J’étais toujours la victime, c’était toujours à moi de me blesser, pour que « ça fasse plus vrai ».

Mais à présent, je suis sûr que tout cela t’amuse beaucoup moins.

C H A P T E R ONE______ Nous Etions Deux.

Moi, Kaileen Elisabeth Waltez, lui, Selwyn Axel Waltez. Nous étions les mêmes, à quelques différences près. J’étais destiné à avoir de la poitrine, et lui, du poil au menton.

Nous ne sommes pas nés le même jour. Moi, le 31 octobre, lui, le 1 er Novembre. Notre mère, Eladora, et notre père, Axel, ne s’aimaient pas, mais s’entendaient bien. On leur avait simplement demandé d’avoir un bon métier, un époux/une épouse remarquable, et des enfants à élever. Des descendants dignes de porter le nom Waltez.
Et quand on connaît l’histoire de cette famille, on peut alors se dire que des monstres comme mon frère et moi avons notre place sur l’arbre généalogique.

Enfant déjà, je réalisais que je n’étais pas comme j’aurais dû l’être. Je faisais tout comme mon frère, et pourtant, nous n’avions pas le même corps. Ma mère s’obstinait à me faire porter des robes inconfortables, tandis que Selwyn pouvait porter des pantalons. J’étais jaloux. Atrocement jaloux. Ce sentiment face auquel j’étais impuissant me consummait, me rongeait. J’haïssais mon frère jumeau, cet être si fort, si masculin, qui possédait tout ce dont j’étais privé.

OoO

Selwyn cessa d'écrire, reposa sa plume à côté de lui, et reboucha son pot d’encre. Il fit craquer les articulations de ses doigts, et soupira longuement. Il se leva, et prit la direction de la salle de bain du dortoir des Serpentards. Il s’y enferma, et dénoua sa cravate verte et argent, pour la jeter dans un coin de la pièce. La chemise blanche suivit bientôt le même trajet, avant d’être rejointe par le pantalon et le boxer noir de Selwyn.
L’adolescent releva la tête, et fixa son reflet avec une lueur de défi dans le regard. Des cheveux noirs assez longs et coupés en dégradé encadraient son visage pâle, aux traits fins et délicats. Ses yeux étaient d’un noir extrêmement profond, en les regardant, on avait l’impression de sombrer dans un puit sans fond.
Un petit nez surmontait une bouche assez féminine, aux lèvres pleines. Selwyn passa ses mains sur son torse plat, et totalement imberbe. Aucune poitrine, évidemment, puisqu’il était un garçon. Il se mit de profil, et exagéra la cambrure de son dos. Sa chute de rein était divine, et ses fesses petites et fermes. Son corps se faisait de plus en plus masculin. Pour cause, il n’avait plus de hanches ! Elles s’étaient considérablement amincies, et ses épaules devenaient plus carrées.
Le Serpentard fit de nouveau face au miroir, et baissa les yeux. Il était enfin complet, enfin ce qu’il aurait dû être en naissant ; un garçon.
Un mince sourire plein de fierté orna ses fines lèvres, et il passa une main dans ses cheveux noirs, avant d’admirer ses cuisses musclées, puis ses mollets. Sa peau était pâle et imberbe, on la devinait douce. Il possédait encore quelques courbes féminines, mais l’essentiel de son anatomie était masculine. Il pouvait enfin commencer à vivre.

Selwyn tira sa langue percée à son reflet, et se glissa sous la douche, actionnant l’eau pour qu’elle soit à 40°. C’est comme ça qu’il aimait prendre sa douche ; brûlante.
L’eau chaude faisait rougir la peau pâle de Selwyn, mais ce contact l’apaisait. Il s’empara du gel douche et commença à se laver, ses doigts repassant légèrement sur les cicatrices qui zébraient la pureté de sa peau. Une pour son frère, une autre pour sa mère, et toutes les autres pour lui-même.
Un sourire que l’on ne pouvait pas qualifier d’humain orna les fines lèvres de l’adolescent. Oui, il pouvait jouer avec, manipuler la vie, puisqu’il connaissait ses limites. Il savait ce qui tuait, et ce qui ne procurait qu’une immense douleur. Tout ça grâce à son frère qui ne s’était pas rendu compte qu’il causait sa propre perte en faisant tous ces essais sur Kaileen, sa sœur.

« Mais Kaileen a pris ta place, Selwyn, souffla l’adolescent d’une voix qui ressemblait à celle d’un garçon qui n’avait pas terminé de muer. Tu fais moins le fier, ça j’en suis sûr… »

OoO

Bonjour,
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Bonsoir,
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Merci. =)

Dernier rappel pour la fiche. Sans réponse sous une semain, je déplace a la corbeille.

Je déplace