Domaine Rocstone

« En fait, tout ce dont on a besoin, c’est d’un truc élastique… » Elle redressa ses courtes jambes dans le vide pour la démonstration : « Tu accroches l’élastique à tes pied, tu tires jusqu’à ta taille… et tu relâche… Un boulet de canon! » affirma-t-elle avec expérience. Ouais, pas de doute, une terreur de quartier. « On peut aussi le faire avec les bras, mais faut être deux… » D’où l’utilité d’un vaste réseau de complice. « Pour l’élastique, on peut en attacher des petits ensembles ou encore s’en découper un dans de la chambre à air de pneu… c’est très efficace » expliqua-t-elle en hochant gravement de la tête. « Sauf que je crois pas que le manoir soit le type d’endroit où on va trouver facilement un vieux pneu… » déduisit-elle tristement.

Affalée contre les barreaux et à moitié dans le dos de Saturnin, je regarde fixement le plancher en bas. On dirait presque un immense échiquier... arf, ça devient hallucinant après un moment. J'abandonne et je recommence à passer le temps comme j'le faisais quelques minutes avant. Je reprend mon gros marker noir et je recommence à dessiner des étoiles sur mes convers roses. Elles sont déjà foutues de toute façon. Faire les plates-bandes avec Judith était salissant. Mais c'était beaucoup plus plaisant que le jardin sous-terrain de m'man.

M'enfin, je pense à ça, tout en écoutant distraitement la prochaine idée de Léandre. Une Bataille 2 contre 2 ? Ouais, pourquoi pas ! Ça risquait d'être intéressant ! Le problème maintenant, c'était de trouver des élastiques... je savais pas que des élastiques pouvaient se faire avec des pneus, mais bon...

Qu'est-ce qui pourrait bien faire un élastique...

- Une fois, maman a attacher son épouvantail avec son soutien-gorge. Elle dit que y a rien de plus résistant, surtout quand sont vieux que qu'on veut plus les mettre et qu'on se chercher désespérément un moyen de s'en débarrasser. Les blancs sont les mieux.

Autant Edith regarde le plancher, autant Solean regarde le ciel gris par le puit de lumière au plafond. A la mention soutien gorge, il bondit littéralement, exhubérant à son habitude.

Sont pas blanc, M'man en a pas des blancs, mais je sais ou en trouver... Suivez moi.

Partant au quart de tour, s'ensuit une brève poursuite dans les corridors du manoir. Quelques minutes et un chut plus tard, il ouvre délicatement la porte de la chambre de ses parents.

M'man?
Personne.... Le lit est fair avec une rigueur militaire, même si on y distingue l'empreinte d'un corp indubitablement masculin. Une imperfection qui rend le décor extrêmement chaleureux. Dans le fond, deux portes.

Entrez... M'man en a tellement que si on lui en emprunte un ou deux, elle ne s'en apercevra pas.

Refermant derrière ses complices, il ouvre le placard fièrement.

Un étroit walk in avec des tablettes à droite et un étroit passage à gauche. . Un magasin de lingerie fine n'a pas autant de sélection, ni de modèles, ni de couleurs. Rangés soigneusements sur des étagères. Les slips et les soutiens gorges... Une débauche de couleur... C'est tellement plein qu'on peut à peine tenir au milieu. Harkaitz Rocstone est décidément un homme plein d'excès.

Inutile de dire que ce sont tous des cadeaux de Kaitz? En fin connaisseur, Solean en tâte un jaune vif. Le préféré de sa mère. Mais il ne le sait pas.

Lui me semble correct. Ca te vas comme élastique Léandre?

- ...Je touche qui là...?

Arf, vraiment pas de chance... y'avait fallut qu'il se fasse prendre par les gamins. Étrangement, ça aurait été moins gênant par les adultes. Des gamins... que des gamins... tssss... presque vexant...

- Moi.

Ton glacial, mais une intonation si naturelle que si personne ne pose la question, ça aura l'air presque normal qu'il se retrouve dans le walk-in de sous-vêtements de Lareless Mainella. Il compte bien sur la naïveté des gamins pour que ça passe comme un rien.

Elle essai de voir, mais ils lui bloquent tous la vu… Ce qu’elle peut avoir hâte d’être grande! Parce que quand elle va être grande, elle va être grande!

Elle allait le leur faire comprendre avec le franc parlé qui la caractérisait lorsque… « Hé! » fit une voix au timbre paniqué.

La porte s’ouvre aussitôt : Ils avaient laissé Léandre dehors. Interdite, elle les dévisage. Il n’y a plus de place là dedans, c’est évident. Les pas se rapproche, une voix à l’accent italien résonne dans le corridor. « ARGL! » fit-elle en regardant par dessus son épaule. Elle allait se faire prendre!!! Pas le temps de gagner une autre cachette!!! D’un bon, elle escalade les tiroirs de droite pour gagner les hauteurs. Couchée, à cheval sur la pôle, dans un équilibre précaire, elle prit avec ferveur que ce soit solide. « Ssssh! » les rappela-t-elle à l’ordre, « Elle va nous entendre! »

Donc, devisant avec Judith des rosiers, Less étant une adepte connue de jardinage, l'italienne arrive devant sa chambre.

Je vais me préparer pour le diner protocolaire de ce soir. A plus tard...

La porte s'ouvre, et la femme entre. Elle voit la trace du corp de son mari sur les draps, mais n'y touche pas. Un sourire rêveur se dessine sur les lèvres pleines tandis qu'elle caresse l'empreinte du bout des doigts en un geste tendre.

Se dirigeant vers sa coiffeuse, elle y dépose sa baguette. Puis, défaisant sa tresse, une seconde l'y rejoint. Elle fredonne une chanson à boire Irlandaise tandis qu'elle s'adonne à son rituel d'avant douche. Après les coups de brosses règlementaires, elle se dévêt, révélant la peau de bronze, les courbes généreuses et racées. Fait à noter, il n'y a aucune trace de costume de bain.
Bien des femmes de 20 ans sa cadette lui envient ce corp de rêve capable de captiver et de s,attacher Harkaitz Rocstone.

Ainsi, on dirait une statue finement ouvragée, faconnée par des mains expertes au fil du temps. Les émeraudes de ses prunelles s'allument tandis qu'elle se toise d'un oeil critique dans le grand miroir plein pied qui est orienté de facon a ce que les jeunes puissent tout voir(ah la coincidence hein?

Les mains de Less montent jusqu'à ses seins lourds qu'elle soupèse d'un air songeur l'air de dire. Commencent ils à tomber? Les pierres précieuses de ses prunelles ont une teinte dubitative.

Solean lui, ce n'est pas la première fois qu'il est caché là et ca parait. Il est plutôt captivé par la délicate dentelle dun soutif bleu qu'il connaissait pas

[HARKAITZ]

Solean... et ses amis... enfin, ils ne sont pas les seuls à reluquer la dame. Y a un grand qui est là aussi. Il a suspendu son geste d'ouverture de la porte qui relie son bureau et la chambre... en fait, c'est qu'un garde-robe... ou d'autres pièces... tout dépend de la clé. Il prend un moment pour la détailler, elle et elle, Lareless et son reflet. Il connaît des tas d'hommes de son âge qui reluquent les jeunes femmes. Ok, pas désagréable à regarder, mais rien ne vaut contempler les courbes et les lignes de Less. Sa Less.

Il donne une petite poussée à la porte qui s'ouvre lentement. Un court instant, il reste sans bouger, à la regarder, attendre que le vert quitte son propre corps pour se poser sur son reflet à lui. Un sourire en coin vient se glisser sur ses lèvres, le regard brûlant, lumineux. À la voir s'examiner, il n'a pas à chercher à comprendre longtemps pour savoir qu'elle s'autocritique. Un idéal pareil ne devrait même pas penser pouvoir s'autocritiquer. S'amorce une avancée stylée, la seule que Kaitz connaisse, celle qui dégage une assurance inégalée, jusqu'à ce qu'il bute contre... euh... rien... une brève perte d'équilibre, il se reprend comme si rien ne s'était passé. À se demander s'il s'est rendu compte qu'il a trébuché. Harkaitz était le pire des détracteur de l'autocritique de Lareless.

Ses mains glissent sur la peau bronzée de Lareless, vont chercher l'objet de l'autocritique du moment, tandis que ses lèvres la parcoure de l'épaule à l'oreille, massacrant l'autocritique sans aucun scrupules.

[EDITH]

Je sais que mes parents s'aiment, mais j'ai jamais vu un regard pareil. Même mon père ne regarde pas ma mère comme ça...

[MORAYEEL]

Le jeune chimérien ne peut pas essayer de se convaincre du contraire. Elle a un corps à faire bander n'importe quoi. Le pire de... hum... ne devenons pas vulgaire. Un minimum de tenue.

[HARKAITZ]

- À quelle heure le dîner ? On a le temps, hein ? T'auras qu'à te préparer plus rapidement ensuite.

Harkaitz Rocstone n'était pas du genre à ne pas trouver d'explication logique à un retard. Et de toute façon, pour être le plus précis possible, on pouvait dire qu'il était pareil depuis plus de 40 ans. Non, l'âge n'avait pas d'emprise sur lui. Il était con et ça n'allait pas changer.

Sans hésitation, il entraîne Less vers la salle de bain, non sans prétexter que comme ça, ils feront une pierre deux coups.

Le bois est vieux et sec… C’est du cèdre antique pour chasser les insectes… Léandre est petite mais elle fait son poids; c’est qu’elle sera grande un jour! Il y eut un grincement sinistre. Comme du bois qui geint. « eh meeeeerde… » fit une voix en français…

CRAC!

Le choc fut douloureux, bien qu’amorti par d’amples brassées de sous-vêtements féminins les plus doux. Saturnin se vit étamper la semelle d’un converse usé dans le front, Edith reçu la masse d’un genou sur l’épaule avant de crouler sous le poids, Solean se vit carrément coiffé de son amie alors qu’elle s’accrochait désespérément à l’inconnu qui se trouva opportunément sous sa poigne. « Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii » Les portes du walk in ouvrirent sous la pression, cédant à une avalanche de dessous et de gamin.

Elle lui tomba dans les bras. Ralentissons le texte pour que vous puissiez bien suivre les phases successives de l’action et les enjeux de ce qui va se passer : Elle lui tomba dans les bras. Dès l’instant où elle le toucha, il su. Elle était née un 20avril, un jour de printemps ensoleillé où la neige fond tranquillement, ce qui ne signifie pas que les forces des ténèbres n’étaient pas à l’œuvre. Elle avait grandit à la moldu, une existence simple; Léandre était tellement normale que c’en était inquiétant.

Il su également qu’elle allait bientôt mourir. Les circonstances restaient étrangement glauques. Son cœur de dragon brûlait pourtant d’une flamme vive; la vie. Et tout ce qu’il percevait d’elle, c’est qu’elle allait être soufflée d’un instant à l’autre, le temps d’un battement de cils. Les yeux noirs de la petite fille le fixaient. Noir comme la peur dans le noir. Et pourtant elle n’avait peur de rien, vivant avec ce solide contentement qu’éprouvent ceux qui savent que toutes les responsabilités pèsent sur les épaules de quelqu’un d’autre. Elle n’avait pas de choix à faire, quelqu’un les avait déjà fait pour elle; Sa maman qui sait compter. La lumière se reflétait dans ces yeux là comme sur de l’onyx et c’est au moment où il y distingua son propre reflet qu’il su que c’était lui qui étoufferait sa flamme. Mais le pire était que c'était la fille de Samuelle...

Tout ça en un bref contact.

Léandre lui souriait à la rencontre de son destin. À la limite de sa conscience, elle savait que quelque chose ne tournait pas rond, mais un amour soudain balaya tous ses doutes. Elle eut un rire nerveux. « Pardon, je rigole toujours quand j’ai peur… »

CRAC!

Un crac de cette amplitude était toujours annonciateur de catastrophes. Peu importe son origine. Celui là n'allait pas faire exception, à divers degrés pour chacun des acteurs. Une dégringolade et une débauche de dessous et de jeunes qui se déversent dans la chambre des Rocstone.

Et le pire.

Une parcelle d'éternité. Un rush d'information. Trop peu de temps.

Le fille de Samuelle. Nan, impossible. Mais pourtant, si évident. Ça expliquait des tas de choses... trop de choses... non. Pourquoi est-ce que ça devait tomber sur lui ? En fait, le problème, c'était pas que ça tombe sur lui... c'est qu'il le sache d'avance... tout savoir d'avance, c'était terrifiant... surtout quand on est persuadé que les choses sont comme ça et qu'elle ne peuvent changer. Changer le destin rendait le reste hasardeux et chaotique... pas question de laisser Phoenix prendre de l'ampleur... il vivait déjà beaucoup trop. Il n'allait pas l'aider à devenir plus fort...

La fille de Samuelle... et il allait être à l'origine de sa mort... c'était même déjà trop tard... un crac banal venait de le coincer dans un engrenage trop bien huilé...

Deux sentiments. Cora lui a toujours dit qu'il n'y avait que deux unique sentiments. L'amour et la peur. Tout le reste n'est que la manière de faire. Les deux pouvait rendre stupide... il s'acharnait à rester loin... rester froid... glacial... de glace...

- Tu as peur ?

Parce qu'ils se dévisagent, l'onyx dans le cristal, parce qu'il a sans doute autant, sinon beaucoup plus peur qu'elle. Il aurait voulu la réconforter, lui dire de ne pas avoir peur et qu'il n'y a rien pour faire peur. Mais c'était faux... ça faisait peur... et y'avait de quoi avoir peur... de lui.

Il était Morayeel, la Murène, le Serpent Blanc... une malédiction.

Il se lève d'un bond, provoqué par une réaction vitale. Il doit sortir d'ici... et vite. Mais il aurait dû le faire lentement... ou beaucoup moins vite... un rush de sang au cerveau... ou un manque soudain, sa vue se trouble et le silence hurle à ses oreilles. Il se prend les pieds dans quelques chose de mou, mais de résistant, sans doute les jambes d'un des jeunes, mais il ne sait pas lequel et de toute façon, il s'en fout. Ce qui fait chier, c'est qu'il s'étale de tout son long et, étourdi, il essaie de se relever, mais sans résultat convaincant. Il fait une brève avancée à quatre pattes, puis trouve le mur à tâtons et s'y blotti. La tête entre les mains, il voudrait bien que le silence cesse de hurler. Et il voudrait surtout ne plus rien savoir de ce qu'il sait maintenant...

Oh oui, elle avait de qui tenir. Les yeux noirs comme la peur dans le noir. « Je n’ai pas peur de toi. » fit-elle, l’air bravache. C’était un pur aveu de confiance, celui d’une gamine qu’on n’a jamais trahi.

Sous la pile de jeunes et de lingerie, un hummmmph! se fait entendre quand Morayeel se prends les pieds dans ses jambes. A moitié étouffé, Sol s'émerveille d'un joli entrelac d'argent sur une brassière invisible.

Lareless.

Dans la salle de bain, elle est en train d'enlever impatiemment le tee shirt de Kaitz, en fait, il a la tête pris dedans, les bras encore dans les manches.

BAMCRAK!

Lareless suspend son geste. Une expression ennuyée sur le visage. Elle finit e l'enlever.

Madre de dios. Ils me font quoi là encorre? Si le manoirr est encore debout à leurr déparrt ca sera un miracle. Tu y vas ou j'y vais?

Demande t elle, soudainement coquine. Elle est bien capable d'y aller en tenue d'Eve, Kaitz n'a pas aucun doute à avoir.

[HARKAITZ]

- Madre de dios. Ils me font quoi là encorre? Si le manoirr est encore debout à leurr déparrt ca sera un miracle. Tu y vas ou j'y vais?
- T'en fait pas pour le manoir. Il a survécut à Linus, Simon et moi, il devrait survivre encore quelques jours.

Il ne voyait guère plus Linus, mais au souvenir de Less, Linus était un homme calme, mais qui complétait parfaitement les deux autres exubérants. Pour ce qui était de Kaitz et Simon, il n'y avait même pas de doutes à avoir. Simon était brillant... et avocat.

Kaitz détaille Less, et sourit.

- Je vais y aller. Sinon, tu vas complexer les filles à vie et créer des chimères aux garçons.

Un rapide baiser, une caresse prometteuse et Kaitz fait le trajet vers la chambre. La porte s'ouvre sur une débauche de gamin et de dessous.

- Vous voulez me dire ce que vous faites ici ? Et dans le Walk-in ? Solean, c'est à ta mère, pose ça tout de suite !

Et son regard bifurque vers une autre silhouette blottie contre le mur, la tête entre les bras. Sampiero ? Qu'est-ce qu'il fout là, lui ?

- Morayeel ? Machinalement, le jeune chimérien relève la tête, bien pâle, l'air malade. T'es un voyeur maintenant ? Ça vaut la coup d'oeil, hein ?

Sourire fier, il n'en est pas moins inquiet, surtout quand le chimérien jette un bref coup d'oeil vers les gamins. Il ne sait pas exactement lequel il regarde en fait... mais étrangement, ça ne lui dit rien de bon.

« Oh, ce n’est pas à vous? » ricana une voix pleine de sous-entendu à l’accent parfaitement distinctif. Léandre roula sur elle-même pour se redresser. Sans attendre, elle tendit les mains à Sat et Ed pour les aider à se relever. Un geste spontané, on est plus fort à plusieurs, surtout pour affronter des parents en colère.

« Sol voulait nous montrer votre collection… » fit-elle, très vite… Ce n’était pas un mensonge, elle omit seulement d’expliquer d’où venait cet intérêt subit pour la lingerie féminine. « Faut dire que j’n’avais jamais vu autant! Ça vaut le coup d’œil! » acquiesça-t-elle, saisissant la perche au vol. Elle se pencha, ramassa une pleine brassée de dessous, et alla directement les fourrer dans les bras d’Harkaitz, les joues roses sur son teint caramel : « Vous devriez porter tout ça à votre dame, elle va certainement prendre froid!! »

Vous voulez me dire ce que vous faites ici ? Et dans le Walk-in ? Solean, c'est à ta mère, pose ça tout de suite !

Oh, ce n’est pas à vous?... Sol voulait nous montrer votre collection… »

Un waip ! étouffé se fait entendre.

Faut dire que j’n’avais jamais vu autant! Ça vaut le coup d’œil! Vous devriez porter tout ça à votre dame, elle va certainement prendre froid!!

Le jeune garcon finit par se relever, une brassière violette accrochée au cou.

Salut p'pa.

Juste au moment ou sa mère se pointe, en courte robe de chambre émeraude dévoilant ses interminables jambes. Voyant le carnage, elle s'assombrit et se lance dans une grande tirade en Italien. Et fini par pointer Morayeel.

Et lui, comment ce fait il qu'il est ici? On n'aura jamais d'inbtimité dans cette foutue baraque?

Et il fait quoi ici lui? Le moindre des respects c'est

[MORAYEEL]

Une alarme lui déchire les tympans, le temps que sa rétine retrouve sa pupille, le temps que ça cesse de tourner.

- Bordel... grogne-t-il.
- Et lui, comment ce fait il qu'il est ici? On n'aura jamais d'intimité dans cette foutue baraque?

Le cristal retrouve la vue et se lève en direction de la voix. Il constate alors toute la précarité de sa situation. Le cristal prend un peu plus d'espace, fixe Lareless, puis glisse sur Léandre, sans explications logique. Il cligne des yeux, puis se relève, prend appui sur le mur et réussit à se ternir debout.

- Je... je surveillais les gamins, dit-il, avec un assurance travestie par une légère pointe d'interrogation. Sans savoir pourquoi, il jette un autre regard à Léandre. En fait, non, il sais pourquoi. Et ça ne doit pas se produire. Je suis désolé... enfin, non, pas vraiment, avoue-t-il, le regard torve.

Kaitz ne peut s'empêcher de rigoler.

Malgré tout, Morayeel est mal-à-l'aise. Non, ce qu'il a vu ne peut se produire. Elle est si jeune encore...

Léandre avait le sens de l’opportunité. Harkaitz riait trop pour réfléchir, Lareless encore trop sous le choc pour réagir… Léandre prit la direction des opérations. C’est ce qu’elle savait le mieux faire.

« OUAIS! » déclara-t-elle, très fort, attirant sur elle toute l’attention. « Morayeel, t’avais raison… On aurait jamais du entrer ici… On les dérange… » Elle attrapa la main de Solean et celle d’Édith, Saturnin suivrait de toute manière, puis elle repoussa le Chimérien vers la porte, ses yeux noirs plantés dans les siens et annonça un « On s’en va! » triomphant.

Ils passérent la porte. « Leçon #1 : Comment embobiner un adulte. Ne jamais lui laisser à le temps de réagir… » chuchota-t-elle, « On se retrouve à la cabane dans le jardin, maintenant… » fit-elle en fermant la porte derrière eux, « COURREZ!!! »

Less

Comme si elle allait courir après et les questionner. Explorer la chambre des parents c'est de leur âge. Secouant la tête, elle prends sa baguette et range le tout.

Ce qui l'agace plus, c'est que Morayeel ait été dans la chambre? Et il l'a vue nue? Les enfants ca ne la dérange pas encore là. C'est de leur âge... Elle fut bien pire au leur. Mais le Chimérien...

Frisson... Elle fronce les sourcils en s'apercevant que Solean s'est poussé avec au moins deux trois soutient gorges. Probablement emmêlé dedans. Par dieux, il n,est pas parti avec le jaune.

Je n'aime pas savoir le Sampiero en train de fureter partout. Et je n'aime pas le voir reluquer les gosses de la sorte. En fait, on peut me dire ce qu'il fait ici? Il est malsain et il prend un malin plaisir à l'être.

Solean

Au signal, il obéit, sans vraiment se poser de question, le soutient gorge violet au cou, un chocolat accroché après une basket et un argenté pris dans sa manche. Avec enthousiasme face à un défi, il prend tout les raccourcit qu'ils connait, courent les talons aux fesses pour arriver le premier à la cabane.

Il attend les trois autres avec trois brassières à la main, une violette, une chocolat sale et une argentée. Le tout avec une pose digne de Casanova et un dsourire ravageur.

Berthe n’était pas âgée, elle avait de l’expérience. Harkaitz, Lareless, Samuelle, César, Luo et maintenant Solean, Edith, Saturnin et Léandre. Comme la plupart des plus pures dames de l’aristocratie anglaises, sous ses dehors strict, elle aurait pourtant fait une magnifique joueuse de rugby!

Elle fut attirée par le bruit de la cavalcade.

Solean passa devant elle comme une flèche blonde. Saturnin et Edith passèrent à droite et à gauche… Léandre était plus petite… Elle avait moins d’allonge, en outre, elle avait prit le temps de refermer la porte. Regardant en arrière pour voir si Morayeel suivait (Pourquoi il la fixait des yeux?), elle fonça droit dans les bras de la gouvernante. « ARGL! »

[Phillipe Daee]

Phillipe Daee n'était jamais venu auparavant mais quand on transplane dans le parc, il est facile de s'orienter vers le manoir. Il observa ce qui se trouvait autour de lui un instant et entreprit d'enlever son lourd manteau de laine. Ce pays était définitivement plus chaud que son point d'origine. Tranquillement, sans se presser, il traversa le parc et contourna la bâtisse pour en découvrir l'entrée principale. Il se fit ouvrir et annoncer.

"Phillipe Daee, pour affaire familiale urgente..."

La fuite était amusante. Ça permettait de courir. Et de courir longtemps parfois. Ed aimait courir (contrairement à moi)

- Désastre04 à tour de contrôle, Désastre04 à tour de contrôle. Désastre01 a été intercepté, je répète, Désastre01 a été interceptée ! Permission de faire demi-tour pour récupération !

Parlant de p'tite vieille aristocrate, la Dame de Maison entend frapper à la porte. Berthe aurait du répondre, mais elle était aux prises avec un... une... avec Léandre et une troupe de gamins. C'est une grande maison, mais bon, elle est chez elle, elle peut aller répondre.

- Oui ?
- Phillipe Daee, pour affaire familiale urgente...
- Daee ? Vous êtes chez les Rocstone, ici, dit-elle, conciliante. Puis elle semble allumer. Oh... oui. Bien sûr, Daee. Je crois pas que Samuelle soit là. Je ne l'ai pas vu depuis un moment d'ailleurs. Elle lui tapote gentiment le bras. Si vous la voyez, dites-lui que j'ai des rayons de trop, elle comprendra, dit-elle, d'un air complice.

[Philippe Daee]

L’expression du visiteur s’altéra profondément. Une chape de plomb sembla lui être tombée sur les épaules. « Je… » Sa petite sœur était morte depuis des années. Il savait comment, pourquoi. En partie. Mais c’était une toute autre chose que de s’entendre parler de Samuelle comme si elle était vivante et était passée le mois dernier. Puis il se souvient que Dame Rocstone ondule notoirement de la toiture.

« Oui, je n’en doute pas, je suis son frère… Je viens voir Walter Rocstone pour affaire familiale… » expliqua-t-il lentement comme un homme qui a perdu pied. Il eut un triste sourire pour la dame. « Il y a longtemps que je ne l'ai pas vu, moi non plus. »