1532, Park Lane, Appartement d'Erika Bathory

Un souffle printanier tiède, tranquille... La porte du balcon s'ouvre et se referme doucement avant d'être redéverrouillé. Un pied botté de cuir souple se pose silencieusement au sol. Il regarde tout mais ne touche à rien... A rien? un crayon de plomb est volontairement jeté au sol.

Puis la sombre présence se retire ne devient qu'un malaise intangible. Elle va arriver bientôt. Il faut de la patience.

Il apprécie la justesse de la réaction. Le visiteur impromptu se passe juste la remarque qu'elle aurait pu être moins expressive par contre. Sa main contre son étuit a été assez explicite.

Elle se dirige vers la douche... A la psycho? Sourire invisible du gus invisible. Comme une sombre menace, il la suit et la regarde se déshabiller sans aucune émotion. En fait, il l'examine tel un rat de laboratoire... Marques cicatrices, la facon de se mouvoir.

L'intrus sait qu'elle n'est pas sans défense. Et prendre sa douche sans rideau est un piège très subtil. La flaque d'eau au sol le trahira s'il pose le pied dessus. Voyons voir maintenant si elle se bat avec autant d'intelligence.

Erika peut sentir la main de la mort lui caresser les vertèbres cervicales avant de se poser sur sa nuque. Un éclair noir s'abat sur elle. L'intrus est non identifiable je précise.

Pas besoin de bruit pour savoir qu’il n’est pas loin. Elle le sentait tout simplement. Cette aura de puissance, un homme à en juger par ce qu’elle ressentait. Et puissant en plus. Mais la ruse ne la quittais pas, elle n’était pas du genre sans défense si c’est ce qu’il pensait. Non, il ne doit pas la sous estimer, se serait une erreur de sa part. Elle pouvait sentir son regard posé sur elle avant même qu’il ne la touche. La douche avait beau être décontractante, elle n’en restait pas moins à l’affut.

Un mouvement dans son dos. Cette fois ci, elle ne pouvait pas se tromper. Ses doigts raffermirent leur prise sur la garde de son arme. Un frisson, une caresse, et la main de l’intrus se pose sur sa nuque. Un éclair noir. D’un mouvement, elle pivotât, saisissant la main de l’agresseur, mais sa main glissât sur sa prise, étant mouillée. Face à elle, le vide total. L’étrangleuse pointée en défense face à elle. Pas la peine de la lui faire, elle aussi elle sait faire. En l’espace d’une seconde, elle disparu à son tour.

Erika : Au moins on combat à égalité…

Un coup de pied dans le vide, histoire de juste faire reculer l’inconnu pour qu’elle puisse s’échapper de la douche, qui n’était certes pas le meilleur endroit pour se battre. Quel gougeât il aurait pu patienter. A l’affut du moindre bruit, en faisant elle-même le moins possible, elle attendait qu’il attaque s’il osait…

Elle donne le coup de pied dans le vide, un pas de reculons, pour mieux bondir. Un coup de poing lui coupe toute velléité de retraite en plus de la respiration. Elle peut sentir l'eau chaude sur sa tête, les volûtes de vapeurs tourbillonnent autour d'elle.

Elle est prise sous la douche. La poignée tourne, rendant l'eau brûlante.

Allez, viens... Voyons ce que tu vaux sous la pression.

Pense l'agresseur.

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