Eternidad contigo [1985] (Lou)

La porte de l’appartement s’ouvrit, laissant entrer Chaz. Sur son visage se dessinait un sourire. Il était enfin rentré de son entrainement quotidien, comme d’habitude il avait fait des prouesses et avait reçu les félicitations de son coach, mais ce n’était pas ça qui le rendait si heureux. Aujourd’hui était un jour particulier. Aujourd’hui il allait enfin pouvoir faire ce qu’il avait prévu depuis bien longtemps. Aujourd’hui cela faisait un an. Un an qu’il l’avait trouvé devant sa porte. Un an que lui et Lou vivait une histoire d’amour caché aux yeux des autres, ne gardant que les bons moments pour eux. Un an sans encombre. Et il comptait fêter cela d’une manière bien spécial. Il lui fallait tout préparer. Une soirée merveilleuse pour une jeune femme merveilleuse. Il se précipitât sous la douche, il était en retard et voulais que tout soit prêt lorsqu’elle arriverait.

Trente minutes plus tard, il ressorti de la sale de bain, vêtu d’un jean accompagné d’une chemise blanche, faisant ressortir son teint halé. Alors qu’il commençait à l’aide de sa baguette à préparer son salon, il repensait à tous ces bons moments vécus à deux. Depuis qu’ils étaient ensemble, elle était parvenue à s’échapper tout les week-ends pour venir le voir, leur offrant ainsi de nombreux moments d’intimité. Le plus difficile avait été pour lui les vacances scolaires ou elle retournait chez elle. Elle trouvait tout de même le temps de le rejoindre, parfois c’était lui qui allait la retrouver, en simple cousin bien sur. Ils prenaient quelques risques lorsqu’ils se retrouvaient seul, et jusqu’à présent, ils avaient réussit à maintenir le secret. Il faudrait pourtant les mettre tous au courant, et ce moment ne devrait plus tarder avec ce qu’il avait prévu ce soir.

Tout semblait parfait. La lumière tamisée donnait à la pièce une étrange aura. La table était dressée pour un petit repas en amoureux. Rien de bien impressionnant, juste de quoi lui faire plaisir pour fêter leur anniversaire. Du moins en apparence, car pour elle, cela débuterait comme un simple anniversaire. Pour lui la tension était à son comble. Il préparait cet évènement depuis un moment déjà et il arrivait enfin à échéance. Ce soir, c’était le grand soir. Si elle le voulait bien, elle déciderait de lui appartenir éternellement. Il sorti de sa poche une petite boite bleu nuit et l’ouvrit. A l’intérieur se trouvait une magnifique bague en or blanc, incrustée de diamants, ornée d’un saphir d’une rare pureté. Pour elle rien ne serait jamais trop beau. Il poussât un soupir, un sourire sur le visage, et refermât l’écrin pour le remettre à l’abri.

Une dernière touche à la présentation, et tout était prêt. Il sortit deux flutes à champagne, la bouteille tenu au frais dans un sceau à glaçon. Il ne lui restait plus qu’à attendre. S’il calculait bien, elle devrait être la assez rapidement, comme à son habitude. Il s’installât dans son canapé, les mains légèrement tremblantes à l’idée de ce qu’il allait faire. Il avait repassé la scène une centaine de fois dans son esprit de bien des manières différente. Il s’était préparé, il savait quoi dire, pourtant chaque fois les mots changeaient. Le plus important n’était pas réellement dans ce que lui allait dire, mais bel et bien elle. Sentant la pression monter légèrement, il attendit les quelques minutes qui le séparait encore d’elle.

Invité

Un an. Elle avait du mal à y croire. La veille encore, elle était en train d'attendre Chaz devant sa porte et elle le voyait débarquer avec une blonde qui gloussait au même rythme qu'une oie. Mais ce n'était qu'une illusion. Ce n'était pas la veille qu'elle avait passé la nuit à faire l'amour avec Chaz... Non... Enfin si... mais cela n'était pas la première fois. Tandis qu'un an plus tôt, elle avait découvert ce que c'était d'être complète, d'être soit même et d'aimer celui qui lui était destiné. Même si chaque étreinte avec lui, chaque moment passé en sa compagnie restait unique dans sa mémoire, elle ne pouvait s'empêcher de frissonner violemment en repensant à cette nuit complètement magique où rien d'autre que lui n'avait existé. Depuis, elle vivait sur son nuage, dans son monde où elle alliait avec brio sa vie avec Chaz et sa vie de jeune fille célibataire aux yeux du monde. Et elle ne se posait pas la question de savoir combien de temps ca allait encore pouvoir durer. Elle s'en moquait. Tout allait pour le mieux avec lui et le poids du secret lui semblait bien léger, et encore plus quand il était là.

En tant qu'amant ou en tant que cousin... Sa présence était la plus importante à ses yeux. Son odeur, ses bras, son amour... Lui. Elle se sentait presque perdue chaque début de semaine quand elle savait qu'elle allait devoir passer une semaine sans le voir. C'était long... Preuve en était le nombre d'hiboux qu'ils échangeaient en quelques jours. Seulement quelques mots sur un parchemin mais tous étaient porteurs de leur amour. Mais le pire n'était pas l'absence, c'était les visites à la maison familiale durant les vacances scolaires. Faire comme s'il n'y avait rien de plus que de l'affection "de cousins". Dissimuler ses sentiments à ses frères, à sa famille... Ca avait été compliqué... Mais les étreintes en pleine nuit au détour de l'un des immenses couloirs de la maison familiale avaient été intenses quoique prudes. Une douce torture qui avait attisé leur soif l'un de l'autre... L'accentuant d'autant plus.

Parfois, elle se demandait comment sa famille n'avait pas remarqué son sourire niais qui ne cessait de danser sur ses lèvres, son aura de bonheur qui l'accompagnait partout. En un an, elle avait embelli sous l'amour de Chaz et personne ne lui avait posé de question. La "crise Loris" était encore trop présente dans les mémoires. On ne lui posait pas de questions sur sa vie intime, même si elle savait que ses frères cherchaient. Mais elle ne leur avait laissé aucune prise. La première fois lui avait donné une bonne leçon qu'elle n'avait pas oublié. Enfin bref... Comme toujours, elle transplanna dans la même ruelle sombre après avoir effectué un changement de baguette. Pas con l'idée d'en avoir une seconde sous un faux nom et une fausse identité... Elle avait encore les cheveux légèrement humides de sa douche. Ses cheveux ondulaient plus qu'à leur habitude et elle était jolie comme un coeur.

Elle vérifia qu'elle avait bien son présent pour lui. Un an, ce n'était pas tous les jours que les fêtait. Elle vérifia sa tenue une fois qu'elle fut en pleine rue animée. Une robe dont la teinte lui rappelait la couleur des yeux de Chaz quand il était heureux. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle l'avait acheté... Ormis le fait qu'elle la mettait terriblement bien en valeur. Elle eut un sourire amusé avant d'entrer dans l'immeuble. Comme à son habitude, elle grimpa les escaliers aussi silencieuse qu'une ombre. Quelques instants plus tard, elle ouvrait la porte avec son propre trousseau de clé. Elle se débarrassa de ses affaires avant d'observer Chaz venir à elle. Elle eut un sourire appréciateur. Irrémédiablement sexy. En guise de salutation, elle l'embrassa doucement, jouant déjà avec l'un des boutons de sa chemise. Quelques secondes plus tard, elle lui disait, une lueur taquine au fond des yeux.

Lou -J'espère que tu n'as pas prévu quelque chose pour ce soir... parce que si tu restes dans cette tenue, je ne suis pas sûre que je vais te laisser sortir, Chaz.

Les secondes d’attente semblaient durer des heures. Son pouls s’accélérait brutalement, le stress montait progressivement mais il tentait de garder une apparence calme. Bien sa venue lui avait toujours provoqué ses contractions au niveau de l’estomac. Chaque retrouvaille était une grande joie. Mais ce soir elles étaient plus intenses, car tout allait changer. Aux yeux des autres, il resterait encore Chaz Almadovar. Un joueur de quidditch talentueux, possédant un nombre de groupie incalculable, chacune espérant un jour qu’il soit à elle. Mais son cœur était prit depuis bien longtemps par une autre. Elle… Sa future femme si elle l’acceptait. Bien sur les journalistes étaient tout aussi dangereux que ses cousins, lui prêtant des histoires à droite, à gauche, plus farfelues les unes que les autres, mais aucun n’était parvenu jusqu’à, présent à percer son secret. Pourtant, il leur faudrait bientôt se révéler au grand jour, et il valait mieux que leur famille l’apprenne d’eux même que par la presse à scandale.

Un cliquetis se fit entendre. Enfin… Son cœur cessât de battre un instant. Il poussât un soupir pour se calmer, et affichât un sourire de circonstance. Pas bien difficile à vrai dire. Il était heureux de la retrouver comme chaque week-end, elle ne remarquerait pas la différence. Il se levât pour aller à sa rencontre et ne pus cacher cette flemme qui dansait dans ses yeux. Elle était tout bonnement époustouflante. Un corps sublime mis en valeur dans une robe à tomber. Pour lui, elle avait toujours été la plus belle, mais un an était passé, et elle était devenue plus femmes, plus ravissante de jour en jour, sa beauté nourrie par l’amour qu’il lui portait. Il lui adressât un sourire avant qu’elle ne l’embrasse délicatement. Ses bras la saisirent à la taille dans une légère étreinte. Pas besoin de mot lorsque l’amour est là. Ils se comprenaient dans un simple regard. Leur amour avait évolué au fil du temps, devenant fusionnel. Deux âmes sœur liées l’une à l’autre.

Lou -J'espère que tu n'as pas prévu quelque chose pour ce soir... parce que si tu restes dans cette tenue, je ne suis pas sûre que je vais te laisser sortir, Chaz.

Elle commençait déjà à jouer avec sa chemise, ainsi qu’avec ses sens. Il y avait entre eux ce besoin de contact permanant. Ce besoin de s’unir, de renouveler leur promesse chaque fois qu’ils se retrouvaient. Mais les séparations étaient toujours douloureuses. Les retrouvailles se montraient donc à la hauteur. A son tour, il l’embrassât avant de la serrer contre lui. Il déposât un baiser à la base de son cou, mais il valait mieux calmer le jeu immédiatement, sous peine d’oublier tout ce qu’il avait prévu ce soir. Il fit apparaître dans le dos de Lou une rose bordeaux. Le bout des pétales noircissaient légèrement. la perfection en somme. Il la relachât avant de la lui tendre.

Et ce n’était que le début. Il lui prit la main, et avec un sourire indéchiffrable l’entrainât vers le canapé ou il la fit s’asseoir. Il pouvait sentir dans sa poche l’écrin qui contenait son cadeau, mais il n’était pas encore temps. Autant commencer en douceur. Il attrapât les flutes à champagne, lui servant un verre avant de s’asseoir à ses côtés. Il lui tendit son verre, passant un bras autour de ses épaules, et fit entrer en contact avec délicatesse leur deux verres.

Invité

Chaz -J’aurais été fou de prévoir une sortie. Voir les yeux des autres se poser sur toi sans même pouvoir montrer que tu m’appartiens aurait été une torture.

Lou -Ah? Dommage alors... Ca aurait été intéressant de te voir me faire oublier tous ces hommes qui n'auraient cessés de me tourner autour durant cette soirée...

Elle laissa échapper un rire amusé. Le premier bouton sauta. Comme toujours, elle recherchait son contact et son envie était d'autant plus grande qu'elle ne résistait que difficilement à l'envie de lui retirer sa chemise quand il en portait une en sa présence. Un jeu... Oui... Mais un jeu annonciateur de beaucoup de choses. Elle glissa ses doigts sur la parcelle de peau ainsi découverte. Elle n'allait pas plus lui, sachant pertinemment qu'il devait avoir prévu quelque chose d'autre pour ce soir. Elle aurait donc le loisir de le provoquer pendant quelques heures avant de lui céder pour son plus grand plaisir. Elle eut un sourire amusé et tandis qu'il déposait un baiser à la base de son cou, elle remit le bouton en place non sans jouer encore un peu avec ses sens. Elle eut un soupir quand il la détacha de lui mais ses prunelles étincellèrent quand il lui tandis une rose à la couleur splendide. Elle la porta à son visage pour en humer le parfum. Elle ferma un instant les yeux. La soirée promettait d'être exceptionnelle. Elle le pressentait.

Chaz -Bon anniversaire...

Elle lui répondit par un sourire radieux avant de se laisser entraîner vers le canapé. A moitié rêveuse, elle l'observa servir du champagne avant de s'asseoir près d'elle. Instantanément, elle se blottit contre lui. Les deux verres s'entrechoquèrent délicatement.

Chaz -A toi, mi amor...

Elle frémit et déposa un baiser léger sur ses lèvres avant de répondre en français.

Lou -A toi... mon ange.

Elle porta la flûte à ses lèvres et en bu une gorgée avant de lui demander.

Lou -Tu peux me dire ce que tu as prévu pour ce soir... Ou bien... c'est une surprise?

A peine quelques secondes passées en sa présence et déjà elle s’amusait à essayer de le rendre fou. Elle savait très bien qu’il n’avait que très peu de volonté pour lui résister. D’ailleurs, comment lui résister. Elle avait déjà déboutonné un bouton de sa chemise, et s’il s’était écouté, il aurait abandonné tous ses plans. Mais elle devait se douter qu’il avait prévu d’autre chose. Elle reboutonnât le haut de sa chemise, lui arrachant sa caresse. Cela promettait, comme chaque fois qu’ils se retrouvaient. Mais cette fois ci, il reportait ça à la fin de soirée, chose peu habituelle en soit. Installé dans le canapé, il ne pouvait cesser de l’observer en souriant. Il avait toujours était fasciné par sa beauté, et ne perdait jamais un moment pour l’observer d’un regard amoureux. Bizarrement, toute pression avait disparue. Il n’était plus anxieux à l’idée de ce qu’il allait faire. Tout simplement parce qu’il était sur. Peut importe sa réponse, cela ne l’empêcherait jamais de l’aimer. Parce que bien sur, il y avait une possibilité qu’elle soit négative. Non pas parce qu’elle ne l’aimait pas bien sur. Mais elle était encore jeune, elle n’avait pas terminé ses études, et cela pouvait mettre un frein à sa décision. Ils n’étaient encore que deux jeunes enfants aux yeux des autres peut-être pas assez mur pour se lancer dans un tel engagement. Mais Chaz savait que l’âge importait peu, l’important étant l’amour qu’ils se portaient.

Lou -A toi... mon ange.

La plus belle des langues, sortant de la plus belle des jeunes femmes. Il portât la flute à ses lèvres sans la quitter des yeux, rêvant à un avenir qui ne leur appartenait qu’à eux. Il reposât son verre alors qu’elle commençait à le questionner.

Lou -Tu peux me dire ce que tu as prévu pour ce soir... Ou bien... c'est une surprise?

Il laissât échapper un petit rire avant de l’enserrait de ses deux bras et de lui répondre.

Il lui fit un sourire charmeur avant de l’embrasser. Laissant courir sa main sur son corps, retraçant ses formes délicatement. Pour une fois c’était lui qui voulait la tenter, la faire languir. Il laissât glisser sa main sur sa cuisse remontant légèrement sa robe, avant de stopper son geste et de lui dire :

Bien sur, il n’en oubliait pas sa surprise. Il ne doutait pas qu’elle serait curieuse au point de laisser ce détail de côté.

Invité

Chaz -Curieuse?

Lou -Pas le moins du monde.

Bien sûr elle mentait. C'était l'une des choses qui n'avaient pas changé en un an: elle lui mentait toujours aussi mal. Elle mentait rarement mais là... c'était pour la "bonne cause". Elle laissa elle aussi échapper un petit rire. Bien sûr qu'elle était curieuse. Elle s'attendait à une soirée romantique comme il en avait le secret. Un sourire alors qu'elle posait sa flûte sur la table basse.

Chaz -Tout d’abord j’ai prévu un petit repas. Rien de bien exceptionnel. Ensuite, j’ai prévu de t’offrir ton cadeau. Et pour le dessert… Certainement toi tout court.

Elle haussa un sourcil mais préféra l'embrasser au lieu de lui répondre. Elle frémit en sentsant sa main parcourir son corps. Il la tentait sciemment. Ses prunelles étincellèrent, indéchiffrable.

Chaz -A moins que tu ne veuille oublier le repas et passer directement au dessert…

Elle eut un sourire énigmatique et doucement, retira sa main de sa cuisse. Elle se leva, planta son regard dans le sien et sans rien lui demander, s'assit à califourchon sur ses jambes, se moquant de sa robe qui était dangereusement remontée sur ses cuisses. Son sourire devint mutin alors que ses doigts volaient vers sa chemise et qu'une bretelle de sa robe avait glissé le long de son épaule, dévoilant un peu plus que son "simple" décoleté. Elle se mordilla la lèvre inférieure alors que le premier bouton sautait, rapidement suivit d'un second. Pour faire taire une hypothétique vélléité de révolte, elle l'embrassa passionement, ses doigts effleurant doucement sa peau. Elle fit glisser ses lèvres jusqu'à son oreille et murmura.

Lou -Tu sais très bien que je préfère les desserts, Chaz...Surtout quand c'est toi...

Elle l'embrassa de nouveau pour le faire taire. Quelques instants plus tard, la chemise glissait le long de ses bras et elle déposait ses lèvres sur son épaule. Elle joua avec ses sens quelques instants plus tard avant de tout arrêter et de planter son regard pétillant dans le sien.

Lou -Mais d'abord, mon cadeau...Sinon... vengeance...

A la lueur qui dansait dans ses prunelles au bleu étrange, il était aisé de comprendre que la "vengeance" promise serait loin d'être déplaisante.

Elle retirât sa main de sa cuisse avant de se lever. Il l’observait faire, s’en voulant déjà intérieurement de ce qu’il venait de lancer. Il la connaissait trop bien pour savoir qu’elle ne laisserait pas passer cette perche qu’il lui tendait. Son sourire lui faisait oublier ce pour quoi à la base il était heureux de la retrouver. Il s’apprêter à mettre un terme à tout cela, se faisant violence intérieurement, mais elle s’installât sur lui à califourchon. Instinctivement, ses mains virent glisser sur ses cuisses déjà bien découverte car sa robe était remontée. Sa volonté disparaissait en même temps que la bretelle de, la robe glissait sur son bras. Son regard se fit envieux. Il se laissait prendre à son propre piège. Il posât ses yeux sur ce que sa robe laissait entrevoir de sa poitrine et dégluti difficilement. Il reposât son regard sur son visage pour la voir se mordiller la lèvre. Déjà, elle déboutonnait le haut de sa chemise, et il fermait les yeux se laissant prendre au jeu. Mais non, il fallait que cela cesse très vite. Il s’apprêtait à protester, mais elle l’embrassât passionnément, et à nouveau il perdait pied, l’étreignant de ses bras, partageant son baiser. Ses lèvres glissèrent dans son cou, et il penchât délicatement la tête pour lui laisser la place d’éveiller ses sens.

Lou -Tu sais très bien que je préfère les desserts, Chaz...Surtout quand c'est toi...

Non. Il fallait qu’il se reprenne. A nouveau il se faisait violence, tentant de lui résister, ignorant la tension qu’elle faisait naître dans son bas ventre. A nouveau il allait protester, mais elle l’embrassât pour le faire taire. Et à nouveau il se laissait avoir. Elle était maître de lui, comme de ses sens. Il sentit la chemise glisser le long de ses bras, alors qu’il glissait les siennes dans son dos pour la rapprocher de lui. Ses lèvres sur sa peau et il devenait totalement fou. A son tour, elle stoppât tout, le laissant à bout de souffle, avant de planter son regard dans le sien.

Lou -Mais d'abord, mon cadeau...Sinon... vengeance...

Alors il était temps. Voilà le moment qu’il avait préparé depuis longtemps, et il savait quoi faire après y avoir pensé un bon bout de temps. Il lui fit un sourire avant de la soulever pour la faire rasseoir sur le canapé. Il remontât sa chemise sans pour autant la reboutonner. Il ne pouvait tout de même pas faire ça torse nu. Il lui fit un sourire avant de se lancer.

Il avait repris son air sérieux, et se rendait compte en la fixant dans les yeux qu’il était plus facile d’imaginer ce qu’il fallait faire plutôt que de passer à l’acte. Bizarrement, ses mains devinrent moites, sa bouche sèche. Mais il n’avait pas vraiment besoin de réfléchir, il lui suffisait de laisser parler son cœur.

Il fit une pause. S’il continuait ainsi il allait se laisse déborder par ses sentiments. Il repris sa respiration avant de lui dire :

Il sortit alors l’écrin bleu nuit de sa poche, posant un genou au sol, il le lui présentât en l’ouvrant. Elle put alors apercevoir la baguer ornée de diamant et d’un saphir.

Une lueur d’espoir dans les yeux, il attendit, sa main tenant l’écrin tremblante, sa réponse.

Invité

La flamme qui s'alluma dans le regard de Chaz lui montra qu'elle avait d'ores et déjà gagné. En fait, elle avait gagné à peine avait elle commencé à jouer avec les boutons de sa chemise. A vrai dire, elle avait du mal à résister à l'envie de jouer avec ses sens et son corps. Une soif insatiable et une irrepressible envie de jouer avec lui et de lui faire perdre la tête si tant est qu'il en ait une quand elle était près de lui. Avec un sourire presque amusé, elle observa ses regards envieux. Il fallait s'y attendre et c'était le but. Elle le sentait résister autant que possible à ses assauts sensuels. Elle faisait tout de même attention à ne pas trop tirer sur la corde. Elle tenait tout de même à ne pas lui gâcher sa soirée et sa surprise. C'était l'une des raisons pour lesquelles elle mit fin à sa manoeuvre pour exiger son cadeau.

Elle laissa échapper un rire alors qu'il l'attrapait et la déposait délicatement sur le canapé. L'air de rien, elle remonta la bretelle de sa robe. Un regard appréciateur alors qu'il remontait sa chemise. Elle passa sa langue sur ses lèvres d'un air gourmand. Elle ne parvenait pas à s'en empêcher. Il l'attirait, c'était indéniable.

Chaz -Il faut d'abord que je te dise quelque chose.

Vague de panique. L'air sérieux de Chaz l'effraya. Elle se crispa et son sourire gourmand disparu de ses lèvres alors qu'il reprenait la parole. Au fil des mots, elle sourit de plus en plus, de plus tendrement. Durant un instant, elle eut envie de tendre la main pour le toucher et de se blottir contre lui pour une étreinte qui n'avait rien de sexuel. Mais elle n'eut pas coeur de l'interrompre. Elle ferma à demi les yeux, son coeur battant à tout rompre. Elle avait l'impression de vivre un rêve éveillé alors qu'il continuait sa déclaration. Elle se plongea dans un état second dont elle ne sortit que lorsqu'il lui présenta un écrin qui abritait une bague magnifique.

Chaz -Je m’offre à toi si tu l’acceptes. Quieres casarme conmigo ?

Moment d'absence. Les yeux dans le vague, elle ne réagit pas instantanément à ce qu'il venait de lui dire. A ses oreilles, résonnaient les battements frénétiques de son coeur et une partie de sa demande. Néanmoins, elle finit par la comprendre. Son coeur s'arrêta un instant avant qu'il ne recommence à battre. Ses prunelles s'illuminèrent en même temps que son sourire. Elle se précipita vers lui, se fichant de le faire tomber sur le sol, en répondant.

Lou -Oui... oui... Oui... Mille fois oui.

Sans attendre plus longtemps, elle déposa ses lèvres sur les siennes. Le fait que sa réponse sous entendait le fait d'officialiser leur relation ne la heurtait pas. Elle voulait unir sa vie à la sienne. Et à ses yeux, il n'était pas trop tôt.

Alors qu’il parlait, il avait bien vu son sourire disparaître. Pourtant, il continuât. Maintenant qu’il était lancé, il ne pouvait plus faire marche arrière. Son sourire avait peu à peu fait sa réapparition, mais lorsqu’il lui posât sa question, il fut un instant envahi par la peur. Elle semblait ailleurs, son regard dans le vague. Aucune réaction. ET lui restait là comme un imbécile, la main tendue vers elle, l’écrin laissant scintiller son cadeau. Tout à coup, il avait peur. Peur d’aller trop vite, peur qu’elle refuse. Et si elle disait non ? Bien sur, il l’accepterait, mais il se rendait compte qu’il en resterait profondément blessé. Il lui semblait que tout s’était arrêté autour d’eux. Le silence devenait oppressant et il entendait son sang battre à ses oreilles. Jusqu’à ce qu’elle le libère enfin.

Lou -Oui... oui... Oui... Mille fois oui.

Surpris par tant d’entrain, il n’eut pas le temps de se rattraper, qu’il basculât en arrière, emporté par son mouvement. Il l’entourât de ses bras, recevant son baiser comme une promesse qui scellait ce pacte entre eux. Il glissât une main dans ses cheveux, écartant ainsi son visage du sien. Il posât un regard extrêmement serein sur elle, prêt à parler mais aucun mot ne venait. Il ne voulait pas briser la magie du moment, simplement lui montrer sa joie. A nouveau, il l’emmenât contre lui, l’étreignant avec force. Il en oubliait presque le plus important. Il la fit se redresser pour qu’elle prenne place sur le canapé, et sortit la bague de l’écrin. Avec un sourire idyllique, il attrapât sa main et la fit glisser à son annulaire. Déposant un baiser sur ses lèvres, il murmurât :

Mais il fallait en venir maintenant au petit moment pénible. Il devait s’assurer qu’elle comprenait ce que cela voulais dire, qu’elle réalisait ce qui allait se passer maintenant. Elle allait être révélée au monde comme la future Mme Chaz Almadovar. Elle deviendrait la cible de la presse qui lui collait habituellement aux basques, et serait enviée et jalousée par de nombreuse demoiselles. Mais ce n’était pas ça le pire…

Il se foutait royalement de leur réaction par rapport à lui. S’ils voulaient le frapper, cela ne l’empêcherait pas de l’aimer. Ils ne pourraient plus les séparer car ils venaient de se promettre l’un à l’autre. Non il avait peur de leur réaction vis-à-vis d’elle. Il les connaissait assez bien pour savoir que cela ne se passerait pas en douceur. Dans le pire des cas, il était prêt à tout quitter pour elle, à l’emmener loin d’ici pour qu’ils puissent vivre en paix, mais il préférait ne pas la dessouder de sa famille… De leur famille…

Invité

Qu'il s'effondre sur le sol avec elle au dessus, elle s'en foutait. Tout ce qu'elle voulait, c'était manifester sa joie et surtout, l'embrasser. Elle frémissait contre lui alors qu'il la serrait contre lui. Quelques instant plus tard, elle se calait à califourchon sur ses jambes avant qu'il ne lui fasse prendre place sur le canapé. Avec un sourire et dans un silence religieux, elle l'observa glisser l'anneau le long de son doigt. Elle l'admira un instant avant de murmurer.

Lou -Elle est magnifique...

A nouveau, elle se pencha vers lui pour l'embrasser. Le moment était magique et elle le vivait pleinement. Future Mme Chaz Almadovar. Dans son esprit, le nom tournait et se retournait, lui faisant intégrer qu'elle allait se marier avec lui. Elle en eut un frisson d'impatience. Elle était déjà à lui mais l'épouser revenait à donner une nouvelle dimension à leur relation. Et elle adorait cette perspective.

Chaz -Lou, tu comprends ce que ça veux dire ? On ne peut plus se cacher… Il va falloir en parler… Surtout… A tes frères…

Retour sur terre. Son regard se troubla un court instant tandis qu'elle reprennait pied. Une légère lueur accusatrice se fit visible dans ses prunelles. Pourquoi n'avait il pas attendu le lendemain pour en parler? Elle plissa le nez avant de se remettre à sourire. L'instant était trop beau pour qu'elle le gâche par simple caprice.

Lou -Je sais, Chaz... Mais on verra ça demain, hein?

N'allez pas croire qu'elle se foutait de ce qu'il venait de lui dire. Au contraire... la réaction de ses frères l'effrayait bien plus que de devoir affronter les photographes et les jalousies. Néanmoins, elle eut un sourire mutin alors qu'elle recommençait à faire glisser ses doigts le long de la ligne de son épaule.

Lou -Et maintenant... je peux avoir mon dessert?

hj:

Lou -Elle est magnifique...

Il acceuillit son baiser avec délice, comme chaque fois qu’elle lui en offrait un. Il se laissait quelque peu envahir par cette euphorie qui semblait s’emparer de leur esprit, mais qui restait pour l’instant discrète en apparence. Il fermât les yeux, et se voyait déjà à son bras, remontant l’allée d’une cathédrale. Celle qu’on ne peu trouver qu’au Mexique, d’une beauté imparables, emplis de ce mysticisme, qui les rendait si particulière. Les sourire dans la foule, la joie qui se lis sur les visages. Mais il ne pouvait effacer ces deux regards assassins. Il fallait qu’ils mettent au point les choses immédiatement.

Lou -Je sais, Chaz... Mais on verra ça demain, hein?

Pardon ? Demain ? Euh… Pas sur du tout là. Qu’est ce qui lui prenait. Elle savait qu’il fallait le faire. Mais Chaz ne mit pas longtemps à comprendre ce qu’elle voulait. Il savait qu’elle avait peur, tout autant que lui, de la réaction de ses frères. Mais elle voulait certainement rester encore dans ce moment de bonheur, en profiter un instant avant de revenir à la réalité. Pourtant Chaz tenait à ce qu’ils en parlent maintenant. Il était plus âgé, donc automatiquement, plus responsable. Il voyait leur avenir, mais il le voulait sans embuche, et préférait régler les soucis immédiatement pour profiter de leur bonheur ensuite.

Lou -Et maintenant... je peux avoir mon dessert?

Elle avait ce petit sourire mutin qu’il aimait tant. Cette petite lueur dans les yeux. Cette façon de le regarder, de faire glisser sa main sur son épaule. Il tentait de se convaincre, il fallait cette fois qu’il tienne tête. Ce n’était plus de la rigolade, ils devenaient adultes, et devaient parler des choses sérieuses. Mais… Mais… Il n’avait jamais pu réellement lui résister. Il poussât un soupir avant de l’attirer à lui et de murmurer :

Il lui offrit alors ses lèvres avant de faire glisser lentement une bretelle de sa robe, pour pouvoir déposer ses baiser sur sa peau douce et fraiche.