[J'ai fais un mélange des deux présentations j'espère que c'est pas trop dramatique
]
Un coupé sport de couleur noir s'arrêta devant les grilles d'un imposant manoir situer en périphérie de la ville de Cambridge. Un homme, enfin disons plutôt un adolescent en phase de devenir un homme, en descendit et ôta ses lunettes de soleil qu'il jeta sans délicatesse sur le siège conducteur où il se trouvait il y a peine quelques instants.
Un long soupir passa ses lèvres alors qu'il refermait la portière et fourrais les clés de la voiture dans sa poche, prenant un autre trousseau au passage.
Ses baskets en toile foulèrent l'espace de quelques pas le bitume avant de rejoindre l'auguste barrière où d’une main tremblante, il poussa le battant d’entrée et se mit à marcher sur le sentier de terre qui menait jusqu’à la résidence. Les battements de son cœur n’avait de cesse d’accélérer à chacune de ses foulées. C’est pratiquement haletant, non pas de fatigue mais plutôt d’angoisse, qu’il arriva sur le perron. Il chipota pendant quelques instants à ses clés encore hésitant avant de les glisser dans la serrure et de les faire tourner. Le clic décisif ce fit entendre, désormais il n’avait pas le choix il devait entrer.
Comme l’avait dit Haley, la barrière magique qui protégeait le semi-château ne lui fit rien, il passa sans le moindre problème étant un membre de la prestigieuse, mais déchue, famille Kensington. Mais de la famille il ne restait désormais plus que deux membres, Jesse l’aîné, âgé de dix-huit ans depuis quelques jours, et Elizabeth la plus jeune fille de six ans sa cadette. Enfin quant je dis deux, ce n’était pas tout à fait juste. En réalité, il y en avait encore un : Jared Kensington, père des deux enfants. Mais celui-là, on préférait ne pas en parler…
Jesse, car désormais vous connaissez son nom, pénétra dans la demeure en mesurant ses pas, ses yeux, quant à eux, scrutant chaque détail. Décidément, rien n’avait changer dans la maison, sa maison soit dit en passant.
Une fois dans l’entrée, il hésita quelques instants avant de monter à l’étage. Il posa le pied sur la première marche de l’escalier mais décida finalement de rester au rez-de-chaussée. Il décida donc d’aller au salon pour commencer. La pièce lui semblait encore chaleureuse avec son feu ouvert, ses confortables canapés et fauteuils et ses bibliothèques. Un peu plus sûr de lui, Jesse s’arrêta devant la bibliothèque et frôla du bout des doigts les couvertures de cuir des livres se trouvant dans celle-ci. Sa main s’arrêta sur l’un d’entres eux et le sortit avec délicatesse. En le tenant toujours, il alla s’asseoir sur l’accoudoir d’un des sofas et le feuilleta en prenant garde de ne pas déchirer ou froisser les pages. Il agissait un peu comme si il tenait entre ses mains la chose la plus précieuse au monde.
Semblant trouver la page tant rechercher, il laissa sa main glisser sur les caractères jusqu’à arriver sur une seule et unique phrase. Soudain, une vague de souvenir s’empara de l’esprit de l’adolescent qui ne pu que se laisser dévorer vivant par la nostalgie.
***
Sautant le plus haut qu’il pouvait, un enfant âgé d’une dizaine d’année essayait d’attraper un livre dans l’imposant salon d’un manoir reculer dans les calmes faubourgs de Cambridge. Il avait beau essayer mais pas moyen, ce livre restait inaccessible ce qui le frustrait au plus au point. Alors qu’il allait aller prendre un tabouret, s’étant finalement décider à abandonner, la main d’un adulte prit le bouquin ainsi que l’enfant qu’il posa sur son épaule, le tenant comme un sac à patate. Le gamin rigola tant qu’il pouvait avant de supplier, avec une voix plein de faux semblant, l’homme de le poser au sol.
« Papa lâche moi s’il te plaît »
-Dis donc mon petit monsieur, on se croirait donc déjà trop grand pour faire des câlins sur les genoux de son père
L’adulte s’installa tranquillement dans un fauteuil avant de faire basculer son fils sur genoux et d’observer le livre qu’il voulant tant lire.
-Depuis quant lis-tu « Roméo et Juliette » ???
« Je ne l’ai pas lu c’est pour cela que je voulais essayer. »
-Je crois que tu es un peu trop jeune pour lire un tel livre. Le vocabulaire est très compliquer tu sais.
« C’est pas grave j’utiliserais le dictionnaire. »
-D’accord. Mais dis moi d’où t’es venus cette idée ?
« J’ai vu la critique d’une pièce de théâtre dans le journal et je sais pas pourquoi j’ai eu envie d’essayer »
Sincèrement, il y a des fois où Jared Kensington avait du mal à comprendre son fils. C’était pas commun, à dix ans, presque onze même, de vouloir s’attaquer à Shakespeare. Mais si c’était ce que désirait son fils, il la laisserait faire comme il l’avait toujours fait. On pouvait dire que Jesse avait toujours été très libre.
-Hé bien puis-ce que tu tiens tant à le lire, nous n’avons qu’à commencer avant d’aller manger. Il doit bien nous rester un petit quart d’heure.
Sautillant doucement sur les genoux de son père, l’enfant lui prit le livre des mains et l’ouvrit à n’importe quelques pages pour en lire quelques lignes à voix hautes.
« Le chagrin à une certaine dose, prouve beaucoup d’affection ; mais à trop forte dose il prouve toujours quelques faiblesses d’esprit. »
Ce fut là sa première interrogation, du haut de ses dix ans, il avait un peu de mal à comprendre ce qu’il exprimait par là. Il se tourna donc vers la présence paternelle l’interrogeant du regard .
-C’est bon j’ai compris… dit-il avec un soupir.
Mais alors qu’il allait répondre, la voix délicate de son épouse résonna.
-Mon chéri, Jesse, Lizzie. Le repas est prêt.
« On arrive maman. »
Il sauta des genoux de son père et posa le livre sur la table basse avant de courir vers la salle à manger bientôt imiter par son père et par la petite Elizabeth qui jouait dans le bureau de son père.
***
C’est seulement lorsque le livre lui échappa des mains qu’il remarqua que cela faisait plus d’une dizaine de minutes que les larmes cascadaient lentement sur ses joues. Il les frotta rapidement avec la manche de son t-shirt avant de fourrer le livre dans la poche arrière de son jean. Il passa rapidement la main dans ses cheveux blonds dorées avant de continuer la visite de la demeure.
Après avoir traverser la salle à manger ainsi que la cuisine, il arriva devant la porte menant au jardin. Il fallut un peu lutter pour l’ouvrir mais finalement il y arriva. Ses muscles fins et secs n’étaient pas aussi inutile que le prétendait les autres membres de l’équipe de Quidditch. Il prit l’air quelques instants avant d’avancer dans l’herbe où il avait pour la première fois voler. Mais aussi c’était dans ce jardin qui était en compagnie de son jeune chat Slokta.
Le dit chat qui avait désormais grandit, sauta de son épaule où il était depuis tout à l’heure installer pour aller se frotter à ses jambes en ronronnant.
Il s’agenouilla au sol pour le caresser ce qui provoqua chez lui une nouvelle crise de tremblement qui résulta par la même occasion à une nouvelle vague de souvenir.
***
Un hurlement de terreur passa les lèvres de la petite fille aux cheveux blonds devant la scène qu’elle observait. Il n’aurait fallut que quelques minutes pour que rien ne se passe. Pour que sa mère soit en vie.
Alerter par les cris de sa sœur, Jesse rentra en courant dans la maison et découvrit avec horreur le cadavre sanguinolent de sa mère et son père tenant le couteau qui l’avait tuer.
A ce moment là, l’enfant sut qu’il fallait qu’il parte. Qu’il quitte au plus vite la demeure pour aller chercher du secours mais surtout pour protéger sa petite sœur.
Il attrapa la main de sa cadette et se mit à courir sortant rapidement du salon d’apparat. Les deux enfants galopèrent jusqu’à la grille qu’ils ouvrèrent avec difficulté. Dehors, un passant. Ils se jetèrent pratiquement sur lui, les yeux embués de larmes. L’homme les aida et prévint la police. Par la suite tout se passa très vite. Les forces de l’ordre arrivèrent et capturèrent leur père. Les enfants furent aussi emmenés au poste de police et confiés à une assistante sociale qui aida le policier à leur poser des questions.
Après deux semaines de procès, Jared fut condamné à la prison à vie pour crime passionnel. Les faits démontrèrent en réalité que sa femme venait de lui apprendre qu’elle le quittait pour rejoindre son amant en Irlande.
Les enfants furent confier au meilleur ami de leur mère qui jugea bon de les éloigner de tout cela. Acceptant une proposition pour son travail, il les emmena à Los Angeles. Pendant deux ans, ils vécurent tout les quatre, car entre-temps Scott leur tuteur s’était marié, jusqu’à ce que la lettre de Poudlard arrive pour Jesse. Ils revinrent donc en Angleterre et achetèrent une habitation modeste dans Cambridge.
***
C’est avec un grand soulagement, il fallait l’avouer, que Jesse quitta les lieux. Il verrouilla la porte avant de retourner à sa voiture presque en courant. Sautant par dessus la portière, il attrapa ses lunettes qu’il posa sur son nez avant de retomber juste à la place où elle se trouvait.
Il démarra et après quelques vrombissement quitta le quartier résidentiel pour rejoindre Londres.
Après une petite heure de route, la voiture noire se gara sur le parking de la Gare de King cross. Le blond sortit à nouveaux de sa voiture son chat toujours juché sur son épaule, et prit sa valise qui avait été déposer sur le siège arrière. Alors qu’il la posait sur le sol, son père adoptif arriva à sa rencontre avec Hélena celle qu’il considérait depuis peu comme sa mère, et Lizzie sa petite sœur. En échange du caddie qui lui avait apporter Scott il lui donna les clés de sa voiture ne voulant pas laisser là. Il posa la malle sur le caddie et le poussa jusqu’à arriver au côtés de son tuteur. Celui-ci lui adressa un grand sourire avant de murmurer légèrement.
-Alors près ?
« Toujours… »
Alors que les deux hommes échangeaient une poignée de main chaleureuse, l’adulte le tira dans ses bras pour lui donner une étreinte. L’adolescent ne rechigna pas et le serra contre lui à son tour.
-N’oublie pas de nous écrire…
« C’est promis tu auras de mes nouvelles.
-Et prends bien soin de ta petite sœur.
« Comme si tu avais besoin de le préciser… »
Posant doucement sa main sur l’épaule de sa cadette, Jesse partit tranquillement en poussant son chariot pour pénétrer dans la gare de King Cross. Il se dirigea vers la voie neuf et une fois devant le dit mur, le traversa à la suite de Lizzie. Une fois arrivée sur la voie neuf trois-quart, il sentit enfin un sentiment de liberté le prendre. Enfin une nouvelle année commençait…