I'M HERE * PV

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Aaron n'avait pas la moindre idée de pourquoi Monsieur Mandrake voulait le voir. Avait il fait quelques choses de mal ? Avait il approché de trop prêt sa fille ? Bah à son souvenir, et pas depuis au moins... Deux mois, puisque ça faisait déjà presque deux mois qu'il était avec la belle Autumn. C'était une grande question qui resterait sans doute sans réponse, pour l'instant. Maintenant, il fallait se rendre dans son bureau, chose plus difficile. L'étrange souvenir des colles passaient avec Malacci lui revint, ainsi que le visage du mort, sa peau froide. Ce fut un long frisson qui le prit, et il sentit d'autant plus revenir la douleur de la morsure du lycanthrope. Il tourna un peu de l'oeil, avant de se frotter la tempe. Il s'appuya quelques secondes sur le mur froid du corridor. La pleine lune approchait, et il faudrait encore demander du Tue Loup, encore pour ne pas faire souffrir son entourage. Il resta sur place quelques secondes, peut être quelques minutes. Son épaule droite se figea finalement, et sembla comme morte. Il ne pourrait plus la lever avant une bonne heure, comme à chaque fois que ça lui reprenait à ce niveau. Il soupira et reprit la marche, la main dans la poche pour éviter qu'elle ne se balance de trop.

Il jeta quelques regars aux alentours, mais ne trouva personne dehors. Il n'était pourtant pas tard. Le Prefêt de Gryffondor ne disait rien, il n'avait pas envie de parler. Il réfléchissait. Qu'avait il fait, bon sang ? Peut être que Mandrake, le nouveau directeur de Gryffondor, voulait tout simplement le connaître ? La nouvelle élection de Rose au rang de Prefête n'avait pas semblé étonné les Lions. Favoritisme. Chacun crier gare. Aaron n'avait jamais réellement désirer être Prefêt, mais une fois le badge en main, il avait sentit son orgeuil enflait, une fois de plus. Misha l'avait encouragé. Arrogance était le Prefêt des Serdaigles, Lenaïelle avait été lors de ses années celui de Gryffondor, et Jake celui des Serpentards. C'était un honneur pour le Vanna Syl d'être Prefêt en réalité, bien qu'il aurait préféré être Chef de l'Equipe de Quidditch. A son humble avis, avec Jason, il n'irait pas loin... Il releva la tête et arqua un sourcil. Déjà arrivé ? Tant mieux, d'une certaine manière. Il leva la main gauche et toqua trois fois, avant de dégager un peu sur le côté, laissant la place à son bras pour pousser la lourde porte. Il découvrit finalement le bureau du Directeur de sa maison. Il eut un fin sourire, malicieu, victorieu. Même face aux adultes, Aaron, le Fils de Dieu, restait plein d'Orgeuil.

« J'espère que vous avez reçu mon message, Monsieur Mandrake. Me voici donc. Aaron Vanna Syl. »

Un petit sourire, Aaron referma la porte derrière lui, et se dressa fièrement. Il ne quittait jamais sa statue noble, après tout.

L'après-midi allait toucher à sa fin et John était encore débordé de travail. Trouver des sujets de cours de défense contre les forces du mal n'était pas une mince affaire. De plus, il fallait ajouter à cela ses recherches personnelles ainsi que la direction de Gryffondor. Cela ne faisait même pas une semaine qu'il était de retour en Angleterre, et pourtant, la fatigue était pesante, ainsi que la pression qui commençait à se faire ressentir. La matin même, John avait affiché un mot dans la salle commune des Gryffondors, annonçant la nomination de Rose au poste de préfète. Il savait pertinemment qu'en faisant cela, les ragots à son sujet iraient bon train mais cela lui importait peu. Rose était une bonne élève, et elle avait surtout besoin de prendre de l'assurance et du cran, et aux yeux de John, cela passait par ce poste de préfète qui l'aiderait sans aucun doute à s'assumer.

Assis devant son bureau, Mandrake attrapa une plume et écrivit rapidement un mot pour sa fille. Il ne l'avait pas croisée de la journée, et devait lui remettre le badge de préfète de Gryffondor. Quelques mots posés sur un morceau de feuille, qu'il fit glisser dans une enveloppe, avec le badge qu'il avait déjà inséré auparavant. Puis Mandrake s'approcha de la fenêtre qu'il ouvrit en grand. Majestic ne devait pas être loin. Ce hibou ne quittait plus John depuis que ce dernier l'avait sauvé, en Russie. Dès que la fenêtre s'ouvrit, le hibou fit son apparition dans les airs et fonça droit sur son propriétaire. John attacha la lettre à sa patte droite et lui murmura de l'apporter à Rose. Puis il le laissa s'envoler dans le ciel et l'observa quitter son champ de vision. Un vent frais pénétra dans le bureau et apporte un peu de fraicheur à l'ex-auror qui commençait à saturer. Et la journée n'était pas finie. Alors qu'il s'apprêtait à retourner à son bureau, il entendit trois coups à la porte et vit une silhouette pénétrer dans la pièce. Le jeune homme qui venait d'entrer se tenait bien droit, le sourire aux lèvres, il dit à Mandrake.

Aaron ¤ J'espère que vous avez reçu mon message, Monsieur Mandrake. Me voici donc. Aaron Vanna Syl.

John ¤ Je l'ai bien reçu monsieur Vanna Syl. Venez, installez-vous.

Il lui fit signe de s'asseoir sur le fauteuil placé devant le bureau du directeur de Gryffondor. La voix de John était chaleureuse, comme à son habitude. Il voulait mettre les élèves à l'aise dès leur arrivée. Il n'était pas leur ennemi, juste une personne qui devait contribuer à leur réussite, et autant de pas être désagréable avec eux, cela rendait les choses bien plus intéressantes et moins pénibles. Mandrake se dirigea vers son bureau d'un pas lent. Il semblait fatigué, des cernes apparaissaient nettement sous ses yeux, ses gestes n'étaient pas aussi vifs que quand il avait été nommé au poste de directeur. On pouvait clairement ressentir qu'il n'était pas au meilleur de sa forme, malgré les impressions qu'il voulait donner. L'ex-auror s'assit dans son fauteuil et se pencha contre le dossier puis observa Vanna Syl quelques secondes. Il donnait une impression d'assurance et de confiance en soi qui se voyaient dans sa manière de se tenir droit et ce sourire empli de fierté. John reprit avant que son préfet ne lui demande.

John ¤ Vous devez vous demander pourquoi je vous ai fait venir ici. Eh bien c'est simple, j'aimerais faire plus ample connaissance avec mes élèves, et c'est dans la logique des choses de commencer par le préfet des Gryffondor. Il marqua une courte pause puis reprit. Parlez-moi un peu de... tout. Comment vous sentez-vous à Poudlard, comment se passent les cours. J'aimerais simplement vous connaître un peu mieux du point de vue scolaire. Le point de vue personnel, cela ne regarde que vous, mais si vous souhaitez me parlez de quelque chose, je suis là pour vous écouter.

Il avait été direct, pour faire comprendre à son préfet ce qu'il attendait de lui. Il voulait savoir ce que ressentait le jeune homme, comment se déroulaient les cours, ce qu'il comptait faire après Poudlard... En bref, il voulait le connaître. Ce n'était pas une image qu'il souhaitait donner de professeur qui fait semblant de s'intéresser à ses élèves. Il voulait réellement savoir, afin de pouvoir mieux cerner la personne, et peut-être même l'aider s'il en avait besoin, autant sur la plan scolaire que sur le plan privé, même si John se doutait qu'Aaron avait des amis à qui il parlerait de ses problèmes, pas à un nouveau professeur sur lequel planent divers doutes en tous genres.

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« J'espère que vous avez reçu mon message, Monsieur Mandrake. Me voici donc. Aaron Vanna Syl. »

« Je l'ai bien reçu Monsieur Vanna Syl. Venez, installez-vous. »

Aaron suivit John Mandrake, ou tout du moins Monsieur Mandrake, jusqu'au bureau de celui-ci. Il garda son sourire fier, bien qu'il fusse distant. Il n'avait rien contre Mandrake, mais la proximité, voilà ce qu'il prônait. Aaron avait horreur qu'on le touche, d'une quelconque manière qu'il soit. Lui touchait l'épaule était un affront, et connaissant le jeune Vanna Syl, plutôt impulsif, il fut difficile de ne pas plier sous les coups juste pour cette touche. Disons que tout le monde à ces problèmes. Il finit donc sa course dans le siège, en face de celui de Mandrake. Il le regardait, le dévisageait. Le père de Rose n'était au mieux de sa forme, bien au contraire. En vu de ses poches sous les yeux, de cet air piteux alors qu'il se donnait l'air d'aller bien... Aaron connaissait. Misha l'avait souvent fait quand il était plus jeune, jusqu'à qu'il comprenne pourquoi. Il ne souligna en rien tout ça, mais gardait à l'esprit sa question : Pourquoi était il ici ? John ne semblait pas vouloir le coller, ou lui faire la morale, alors pourquoi ? Il plissa le nez, agacé, mais toujours fier. En vérité, ce silence le mettait mal à l'aise, bien que la pièce fusse chaleureuse, tout autant que l'habitant. Le jeune Lion n'avait jamais eu confiance en les adultes, ça n'était donc pas avec le Directeur de sa maison que tout changerait. Il fit claquer sa langue sur son palais, mais l'ex Auror le devança.

« Vous devez vous demander pourquoi je vous ai fait venir ici. Eh bien c'est simple, j'aimerais faire plus ample connaissance avec mes élèves, et c'est dans la logique des choses de commencer par le préfet des Gryffondor. Parlez-moi un peu de... tout. Comment vous sentez-vous à Poudlard, comment se passent les cours. J'aimerais simplement vous connaître un peu mieux du point de vue scolaire. Le point de vue personnel, cela ne regarde que vous, mais si vous souhaitez me parlez de quelque chose, je suis là pour vous écouter. »

Aaron ne savait pas quoi dire, mais il gardait toute l'assurance qu'il était possible de faire peuvre. Cette assurance, cette ambition s elisait dans ses yeux. Aaron avait toujours été fier, voir arrogant, et il avait de quoi. Plutôt mignon, et très intelligent. Un vrai manipulateur, en somme, mais qu'il ne fusse pas question de faire des choses ignobles ici. Misha était trop après lui, trop couveuse, pour qu'il ne lui vienne à l'idée de faire des choses regretables dans l'enceinte du château. Il eut un petit sourire, plus marqué que le précédent, et prit finalement la parole, après avoir bien réfléchit sur la question et sa réponse.

« Je vois avouer que je suis étonné d'une telle question, mais je vais y répondre du mieux que je puisse... Pour ce qui est des cours, je ne peux pas dire que tout va bien. Il y a d'un côté le cours de Soin Aux Créatures Magiques qui se passe plutôt mal, et le deuxième qui n'en fut pas plus joyeux puisque Kay Mustang fit une erreur en laissant s'envoler un Augurey... Il y a le cours de Monsieur Almadovar, où je n'ai rien à dire. On peut pas dire que ce soit un mauvais prof. Puis il y a les cours de Madame Vanna Syl, où là aussi, je ne peux rien dire de plus. Les cours de Madame Slayers sont bien suivis, et je dois avouer que Miss MacNamara a fait preuvre d'esprit dans ce problème. En cours de botanique, il n'y a rien à dire. Quant à l'étude des Moldus, nous y étions tous, et nous avons participé... »

Il marqua une pause, respirant quelque peu. Aaron avait rapidement débité ça, marquant parfois de très brèves pauses. En réalité, il essayait de dire le bon et le mauvais côté des choses, sans se mettre en avant. Bon sang, il n'était que Prefêt, pas Président après tout. il releva le regard vers John, s'étant contenté jusque là de fixé le vague.

« Quant à moi, c'est bien plus compliqué. Je participe autant que je peux au cours, c'est à dire beaucoup, et je pense être un bon élément, mais il serait arrogant de dire qu'il n'y a que moi qui travaille, bien que c'est ce dont j'ai l'impression.... »

Il eut une petite grimace. Hormis certaines personnes, telles que MacNamara, peu travaillait.

« Les points d'ailleurs le signifient très clairement. Mais... Sans doute que les Gryffondors et moi même sommes intelligents, sans pour autant en faire peuvre. Sans doute. Pour ce qui est du personnel, dois-je vous avertir que je suis Loup Garou ? Je sais que ça ne fait pas longtemps que vous êtes revenus, alors j'aimerais vous le dire tout de suite. Pendant un cours de Soin aux Créatures Magiques, qui se passa mal puisque le Professeur transforma - idiotement - un Loup Garou sous sa forme primitive sans pour autant le contrôler. Il me mordit à l'épaule, et je le suis donc. Je dois dire que c'est le seul problème que j'ai rencontré, jusqu'ici, pendant un cours... »

Aaron haussa les épaules. Maintenant, c'était une banalité. Il l'assumait. Il n'était pas le neuveu de Vitaly Orlov pour rien, après tout. Tout le monde revient à la source un jour. Il se tût finalement, laissant peser le silence.

Aaron ¤ Je dois avouer que je suis étonné d'une telle question, mais je vais y répondre du mieux que je puisse... Pour ce qui est des cours, je ne peux pas dire que tout va bien. Il y a d'un côté le cours de Soin Aux Créatures Magiques qui se passe plutôt mal, et le deuxième qui n'en fut pas plus joyeux puisque Kay Mustang fit une erreur en laissant s'envoler un Augurey... Il y a le cours de Monsieur Almadovar, où je n'ai rien à dire. On peut pas dire que ce soit un mauvais prof. Puis il y a les cours de Madame Vanna Syl, où là aussi, je ne peux rien dire de plus. Les cours de Madame Slayers sont bien suivis, et je dois avouer que Miss MacNamara a fait preuve d'esprit dans ce problème. En cours de botanique, il n'y a rien à dire. Quant à l'étude des Moldus, nous y étions tous, et nous avons participé...

Un préfet qui se permettait de juger le niveau de ses professeurs. John n'en croyait pas ses oreilles. Et dire du mal de ses camarades dans leur dos n'était pas quelque chose de glorieux aux yeux de l'ex-auror, mais il ferait avec. Ce qu'attendait le directeur de Gryffondor d'Aaron, c'était de savoir si selon ses professeurs, il avait un bon niveau dans les matières ainsi que celles ou il était en difficulté, mais apparemment, le jeune homme avait pris les paroles du professeur comme une autorisation à juger tout le monde dans Poudlard. Heureusement pour lui qu'il n'avait rien dit sur Almadovar. Non pas que Mandrake aurait mal réagi, mais il avait combattu aux côté de Dakota, et savait bien à quel point son ami, malgré son côté immature bien affirmé, était un excellent sorcier. John s'apprêta à lui répondre mais le préfet n'avait manifestement pas terminé son discours. Ce dernier releva sa tête vers son directeur, et le fixa sans réellement faire attention à lui.

Aaron ¤ Quant à moi, c'est bien plus compliqué. Je participe autant que je peux au cours, c'est à dire beaucoup, et je pense être un bon élément, mais il serait arrogant de dire qu'il n'y a que moi qui travaille, bien que c'est ce dont j'ai l'impression... Les points d'ailleurs le signifient très clairement. Mais... Sans doute que les Gryffondors et moi même somme intelligents, sans pour autant en faire preuve. Sans doute. Pour ce qui est du personnel, dois-je vous avertir que je suis Loup Garou ? Je sais que ça ne fait pas longtemps que vous êtes revenus, alors j'aimerais vous le dire tout de suite. Pendant un cours de Soin aux Créatures Magiques, qui se passa mal puisque le Professeur transforma - idiotement - un Loup Garou sous sa forme primitive sans pour autant le contrôler. Il me mordit à l'épaule, et je le suis donc. Je dois dire que c'est le seul problème que j'ai rencontré, jusqu'ici, pendant un cours...

Son arrogance semblait réellement surpasser tout le reste. John n'appréciait pas ce genre de comportement, il avait toujours fait tout son possible pour éloigner les personnes de ce genre de lui, mais il allait devoir faire avec. Si Sayuri l'avait nommé à ce poste, c'est qu'elle avait de bonnes raisons. Puis, après tout, elle avait bien nommé Mandrake à la direction de Gryffondor, alors autant laisser une chance à Vanna Syl et ne pas tout de suite lui coller l'étiquette du petit arrogant qui se croit supérieur aux autres. C'était plutôt le genre des Serpentards ce type de comportement. Une fois de plus, Aaron avait porté un jugement sur un professeur qui avait commis une erreur, mais John ne pouvait pas le lui reprocher. Le professeur avait fait une réelle connerie, autant ne pas se voiler la face. Qu'un élève soit loup-garou inquiétait tout de même l'ex-auror, ses enfants étaient à Gryffondor après tout, Mandrake craignait le fait qu'il puisse leur arriver quelque chose mais il ne pouvait pas rejeter Vanna Syl pour une erreur qu'avait commise une autre personne.

John ¤ Vous avez bien fait de me le préciser monsieur Vanna Syl. Je ne pense pas que cela puisse poser de problèmes pour mes cours, et je suis persuadé que l'on vous a prescrit un traitement adapté et efficace. Le professeur marqua une légère pause avant de reprendre sur les propos qu'avait tenus Aaron. Pour ce qui s'est passé en cours avec miss Mustang, vous ne pouvez pas le lui reprocher, vous êtes ici pour apprendre et donc commettre des erreurs par moments. Pour ma part, je me permettrai seulement de juger votre niveau en défense contre les forces du mal. John fit une nouvelle pause, légèrement plus longue, avant de reprendre à nouveau. D'ailleurs, vous ne m'avez pas parlé de ce cours, comment se déroule-t-il? Qu'avez-vous vu depuis le début de l'année scolaire?

John savait pertinemment qu'avec un professeur comme Malacci, les élèves avaient dû apprendre bien des choses. Un cours enseigné par l'ancien chef de l'Ordre du Phénix, ce n'est pas rien. Mais Mandrake doutait de l'efficacité des cours de Coeurd'acier. Autant John ne pouvait pas avoir la moindre incertitude sur les cours de Matthew, autant c'était loin d'être la même chose avec Halewyn. Mettre un ancien criminel à la tête de l'apprentissage d'un cours de défense contre les forces du mal, ce n'était que pure connerie selon l'ex-auror, mais Sayuri n'avait pas eu le choix, en tout cas, c'est ainsi que l'avait vu le nouveau professeur. A présent, il devait assumer ce nouveau rôle, et la moindre des choses était de savoir ce qu'avaient vu les élèves pour pouvoir planifier son cours par lui-même.

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- Vous avez bien fait de me le préciser monsieur Vanna Syl. Je ne pense pas que cela puisse poser de problèmes pour mes cours, et je suis persuadé que l'on vous a prescrit un traitement adapté et efficace.

La mine d'Aaron passa d'un calme ambituelle à un mausade mélancolique. Un traitement adapté et efficace... Certes. Une cellule sous le saule cogneur et quelques potions Tue Loup. Et lui, dans tout ça ? Il en revenait les bras griffus, mordus à sang. Bon sang, s'il avait su, il aurait prit la fuite avec Autumn, il n'aurait pas voulu sauver tout le monde, et il n'aurait pas tué cette monstruosité. Certes, il avait montré à quel point il était doué pour les sorts d'offensives, mais là n'était pas la question. Maintenant, il vivait dans la crainte de faire du mal à sa propre famille, et Autumn. La triste réalité, c'est qu'il avait peur de lui même, de perdre pied, et de finir comme Vitaly Orlov. Son oncle. Son parrain. Une triste erreur de trajet. Il garda la mine morose et continua à écouter le professeur, sans grand enthousiasme. Il n'aurait pas du dire ça, en faite.

- Pour ce qui s'est passé en cours avec miss Mustang, vous ne pouvez pas le lui reprocher, vous êtes ici pour apprendre et donc commettre des erreurs par moments. Pour ma part, je me permettrai seulement de juger votre niveau en défense contre les forces du mal. D'ailleurs, vous ne m'avez pas parlé de ce cours, comment se déroule-t-il? Qu'avez-vous vu depuis le début de l'année scolaire?

Bonne question. Pendant un moment, Malacci s'était fait passé pour mort. Un peu avant, il avait fait ses cours... Très court. En réalité, Aaron ne suivait que très rarement les cours avec les professeurs qui l'exaspérait. Misha n'appréciait pas spécialement Malacci, et autant dire qu'Aaron le haïssait. Il avait cette façon d'être hautain sans rien dire, de passer pour un maître alors qu'il n'avait rien fait. Un traître, un salop, oui! Aaron le haïssait de tout son être, mais sur son visage, rien ne paraissait. Il avait tué Heinrish, mais il avait mit en colère le chien qui suivait son maître : Vitaly Orlov avait été une furie ce soir là. Pas la peine de vous raconter comment les mots finirent par tourner quand il rentra au Manoir Vanna Syl... Une pause qui ne dura pas si longtemps, et Aaron ouvrit finalement la bouche, avec assez de voix pour qu'on l'entende, toute son arrogance semblant avoir disparu. N'ayez crainte, Aaron reste Aaron, même sans voix.

- On avait étudié le Champio, vous savez, le bouclier plus résistant que le Protego. Avec ça, on avait vu rapidement les sorts informulés. Et finalement, il avait disparu... Mort, dans un premier temps, jusqu'à que je le... Qu'on le retrouve vraiment mort dans les couloirs. Oui, je crois qu'on a tout juste eu le temps des informulés et du Champio.

Aaron ne se souvenait plus du reste, et il n'avait plus envie de savoir. Ses mains étaient sans volonté, lâchement posé sur ses genoux qui semblaient tout aussi mou. Etrangement, il revoyait la scène. L'animal se jetant sur lui, lui attrapant tout l'épaule gauche, lui déchirant la chair, la pourfendant mille fois, et finalement, se reculant, le laissant là, face à mort. Il avait eu le réflexe du Videntraille, transmis par sa mère. Mais s'il n'avait pas tué le Lycan, qui l'aurait fait ? Personne. Pas pour lui. Aaron toussa un peu. L'ambiance lui déplaisait, et la douleur était revenue, comme appelée par sa propre consicence.

- Je-euh... Vous avez d'autres questions ?

La lycanthropie. Tout un fardeau.