[NC-17] Pervert Soul - PV*

Pervert Soul -

29 Août 2000, Ukraine.

L'orage dans toute sa splendeur. Aaron était allongé, lasse d'être seul. La fenêtre vibrée à chaque éclair, plus rugissant, plus puissant. Diaboliquement colossal. Aaron n'avait jamais eut peur de l'orage, pas plus que d'autre chose. Petit, certes, il tremblait au moindre bruit, mais avec le temps, il s'était habitué. Car l'Ukraine est un pays fait d'eau, de bruit et d'orage, il avait bien du se mettre dans la tête que les orages, ici, c'est comme le soleil en Espagne : c'est partout. Il soupira, se tournant dans son lit face au mur. Personne. Il plissa le nez, vexé. Jamais personne dans ce foutu lit, de toute façon.

Il se leva, attrapa sur une chaise un jeans et l'enfila rapidement. Minuit. Minuit à peine, et le voilà déjà à divaguer dans le château des Vanna Syl. Torse nue, il n'avait plus très froid en réalité. Même avec l'orage et ses pluies, l'ambiance était toujours lourde, et le temps chaud. Il n'aimait pas, c'était comme... Oppressant. Il passa devant la chambre de sa mère, vide. Celle-ci était partie plutôt, pour mieux préparer son entrée à Poudlard, et ses cours. Une travailleuse. Il eut un sourire à cette idée, imaginant la pauvre Misha avec les cernes autour des yeux, de quoi faire peur à un fantôme. Il contina son chemin, tournant pour se rendre à l'ouest du manoir.

Là, la chambre de Lena et celle de Jake, côte à côte dans le corridor. Une drôle de façon... Tellement proche. Aaron s'arrêta deux minutes devant celle-ci, et ouvrit la chambre de Lenaïelle.. Elle n'était pas là, donc Jake ne serait pas là non plus. Logique. La chambre de Lenaïelle était d'un paisible... L'odeur d'anémone était succulante, et Aaron se serait bien jeté dans le lit de cette dernière si il savait qu'elle avait en horreur les fouineurs, et d'autant plus que la petiote était plutôt du genre.. Musclée.

Il referma la chambre et continua son chemin. Celle de Jake ne l'intéressait pas... Elle était trop sombre, trop froide pour lui. Il ne l'aimait pas. Peut être car ce dernier était Serpentard ? Non, pas pour ça. Son mangemort de cousin, il l'aimait comme un frère, mais le problème était le goût pour le sang qu'il entretenait. C'en était effrayant... Terriblement effrayant. A cette idée, le fils de Dieu eut un frisson. Trop effrayant, même.

Il avança un peu plus rapidement vers l'ouest, et s'arrêta. Biiiingo. La clanche n'appelait que sa main, et il... Oui, il désirait l'ouvrir, juste pour ça, comme ça. Il pencha la tête et ouvrit la porte. Porte qui ne frinça pas, ô dieu qu'il n'aurait pas voulu le contraire ! Réveillez l'ange dans le lit, jamais ! Aaron entra dans la pièce, discret comme un félin, comme un lion. L'allure fière, le regard perçant, il referma doucement la porte et se rapprocha à pas de loup du lit.

Arrogance. Eden. Vanna. Syl.

Il pencha la tête, restant debout à côté du grand lit. Il n'appelait que lui... Le lit. Bien sûr. Pour Eden, c'était différent. Aaron se pencha, levant délicatement la couverture et se glissant gracieusement dedans. Les années d'expérience, sûrement. Le Gryffondor resta tout d'abord sur le dos, à côté du Serdaigle. Et maintenant ? Eden était il debout ? Ou non ? Dormait il vraiment ? Avait il envie de jouer ? Aaron se tourna dans le lit, dos à Eden.

Ne pas déranger l'ange... Non...

Accord de BenJ pour jouer Aaron un petit moment, le temps de faire sa fiche ^^'

L’orage explosait en milliers d’éclats au-dessus de l’Ukraine, et Arrogance ne s’en souciait pas. L’enfant mélancolique et rêveur s’était endormi, tel un chat épuisé, pelotonné dans son lit. Son torse était nu, ses genoux ramenés contre. Il dormait profondément, ses yeux bleus fermés sur le monde. La journée avait été douloureuse et lente, et il avait attendu la nuit avec impatience, pour pouvoir se reposer en toute quiétude, seul dans sa chambre. Celle-ci ressemblait d’ailleurs à son propriétaire, dans les tons blancs et bleus. Les draps étaient blancs, symbole de pureté et d’innocence, la couette bleue pour trancher avec le pâle des draps. Arrogance fut secoué d’un frisson dans son sommeil. Cauchemar, rêve, à voir l’expression de son visage calme, personne n’aurait su le dire. Il dormait, tout simplement, comme le fait n’importe quel homme sur cette Terre de décadence et de mensonges. Un enfant au cœur pur et à l’esprit corrompu peut-il lutter contre l’incertitude de l’avenir ? Seul le temps peut nous le dire, et il s’est mis sur messagerie aujourd’hui.

Arrogance s’agita doucement dans son sommeil de prince. Son corps s’étira, et il respira plus lentement. Un léger sourire effleura ses lèvres, un sourire rêveur qui disparut presque aussitôt. Ses cheveux noirs balayaient son front et lui donnaient l’air d’un ange endormi. Mais c’était ce qu’il était, un ange perdu au milieu de charniers sanglants et de guerres incompréhensibles pour un esprit aussi déphasé que le sien. Le jeune endormi, ni homme ni enfant, se mit en position originelle de l’humain, au commencement. Le froid commençait à picoter sa peau pâle de Russe. On aurait un cadavre vivant, euphorie tendre de la Mort. Mais il était bien vivant, son cœur battait dans sa poitrine qui avait attisé bien des convoitises. Car Eden était beau, d’une beauté rêveuse et diaphane. Son regard bleu azur coulait comme un ruisseau glacé, ses lèvres se muaient en paroles et il baladait sa silhouette étrange et rêvée au gré des vents qui s’infiltraient dans les couloirs du manoir. Il était tel un fantôme irrésistiblement attirant.

Eden ouvrit difficilement un œil. Le froid l’avait réveillé. Il se leva sans bruit, remonta de quelques crans le radiateur. La chaleur augmenta doucement et l’ange alla se recoucher, endormi, adorable. Néanmoins, le sommeil n’était pas aussi profond qu’avant, bien qu’Arrogance soit plongé dans un sommeil furtivement parcouru de rêves chimériques.

Une présence dans la chambre. Arrogance le sentit, mais il ne fit rien. Une odeur familière s’infiltrait dans sa peau et un sourire intérieur s’esquissa. Ainsi donc, le petit Lion venait lui rendre visite ? Quelle charmante surprise. Mais quelle heure était-il ? L’ange n’en savait rien. Sûrement tard. Arrogance laissa faire son machiavélique et séduisant cousin, et le petit ange resta silencieux, toujours à moitié endormi. Mais cette arrivée avait réveillé en lui une forte envie de jouer avec Aaron … Tous les deux, ils avaient toujours aimé jouer, des jeux enfantins comme des jeux beaucoup plus malsains. Le jeu de la séduction et de la répulsion avait été leur passe-temps favori …

Plusieurs minutes s’écoulèrent, lentes, insupportables, silencieuses. Félinement, Arrogance se tourna, il était désormais totalement réveillé. Lascivement, il alla se coller contre le dos de son cousin, son torse nu contre les omoplates d’Aaron. Les bras de l’ange enlacèrent les hanches du fils de Dieu, et l’attirèrent un peu plus contre Arrogance. Le jeune Vanna Syl en aurait presque ronronné s’il n’avait pas été humain. Aaron sentait bon, il avait la peau chaude et … Arrogance enfouit son visage dans la nuque de son cousin, restant toujours silencieux, un peu craintif, un peu tremblant de toutes ces initiatives prises sur un coup de tête. Le Vanna Syl émit un son, à moitié situé entre le soupir et le gémissement. Une sorte d’appel au secours, de mise en garde ? Personne ne le sait. Arrogance frotta ses jambes contre celles d’Aaron. Une chance qu’ils soient seuls dans le manoir, personne ne pourrait les surprendre, et surtout pas Misha.

Alors ?

HJ C'est nul T___T

Je jure, je sais pas où ça va menait.

Frustrant. Aaron restait là, les yeux fixement posés sur le mur. Il n'arrivait pas à bouger, pas même pas déplié ses doigts. Trop compliqué, trop dur. Perplexe. La chambre se réchauffait doucement, et le fils de Dieu ferma finalement les yeux, calmement posé sur le lit de l'Ange. Eden. Un mouvement dans son dos, il eut un large sourire, mais il n'ouvrit pas les yeux. Il aimait les surprises. Qui sait ce que ferais Arrogance ? Un coup de pied au cul ? Un bisous ? Alalah. Tant que chose tellement différente. Esprit d'Aigle n'a pas de Règle.

Aaron eut un long frisson, celui-ci lui remonta d'ailleurs la colonne vertébrale et l'épine dorsale, quand le torse de son cousin, et la chaleur qu'il diffusait, se colla à lui. Il ne bougea pas d'un pouce, souriant, attendant patiement un autre mouvement. Rapidement, il sentit les doigts d'Eden se collait à ses hanches, et se mordilla la lèvre. Concurrence déloyale, il attaque de dos, ce traître. Et il réattaque de plus bel. Aaron lâche un soupir, preque inaudible, quand il comprend que le visage d'Eden se blottit dans sa nuque, dans sa tignasse couleur d'encre. Plus rien, le vide, le noir. Il faut bouger. Sa main tremble nerveusement.

Je sais.

Aaron déplace lentement, comme calculant le moindre de ses mouvements, une de ces mains vers celle posé sur sa hanche. Il enlace doucement ces doigts à ceux d'Arrogance, les caresse, mais il tremble, un peu, beaucoup. Le frottement de leurs jambes le stressent, un peu, beaucoup. Terriblement. Il lâcha soudainement la main de l'Ange et se retourne, plus rapidement, plus violement. Il sait pourtant, il le sait. Aaron n'a rien d'un ange saint et pure, il n'est rien. Un désir. Face à face. Arrogance ne bouge plus, les prunelles bleux opaques d'Aaron casse le verre d'Eden. Le Gryffondor relève la tête. C'est lui qui décide, c'est lui, et lui seul.

Il rapproche lentement sa tête de celle de l'Aigle, il joint pieument ses lèvres à celle de son cousin, tandis que tout son corps se tend, ses muscles lui font mal. Il ferme les yeux. L'instant est pourtant court. Trop court. Il aime ce goût de cerise, ce petit goût qu'ont les lèvres d'Eden. Un goût de liberté, d'authencité... De perversité. Il rapproche tout son corps de celui d'Arrogance, posant ses mains sur le torse nu de ce dernier.

Ce soir ne sera pas brutal. Ne tremble pas.

Quand les lèvres se fânent, Aaron cherche le fruit. Arrogance ouvrera t'il sa fleur ? Que d'images, que de métaphores pour avouer qu'Aaron cherche à percer les lèvres quand sa langue lui demande sa jumelle, la désire, quand sa jambe se frotte langoureusement contre le tissu protecteur... Le corps chaud d'Arrogance sent la fleur, ou est-ce la chambre ? Il se perd dans les méandres, doucement le fils de Dieu ramène ses mains et encadre le visage d'Eden avec celle-ci, et il appuie un peu plus fort son visage, un peu plus fort pour lui faire comprendre, à ce petit ange, combien ça lui a manqué, combien il en a besoin pour vivre. Juste un peu, quelques minutes, quelques temps.

Les baricades lâchent. Aaron sourit, il recule son visage, tenant toujours celui d'Arrogance. Il le fixe, dans toute sa splendeur. Les éclairs alors calmes redoublent leurs éclats, les vitres vibrent comme le corps du Gryffondor. Il réattaque, de front. Il appuit ses lèvres et forcent le passage, pas très longtemps. Le chemin acquis, sa langue cherche dans l'humidité sa jumelle. Elle s'y mêle, s'entortille. Le goût est aussi exquis que celui des lèvres. Aaron oublit, oublit toutes les règles, même les plus fondamentales. Cousin ou pas, il aime trop ça.

Les mèches brunes du Gryffondor se collent à son front, le gênent, mais rien ne peut le détacher. Il manque d'air, il s'étouffe. Il se décolle, quelques instants, il fixe Eden, se rapproche encore, se colle. Il ne touche pas au reste du corps, non, ça serait bien trop rapide sinon. Qu'il en profite... Là bas, ça sera trop... Superficiel. Il s'amuse, il joue avec sa langue, puis il se lasse. Aaron lâche prise, il force Eden à tenir sa tête en arrière, à la rejeter, quand sa langue s'amuse avec le lobe de son oreille, le mordille nerveusement, amoureusement, sans lui faire mal.

Ce soir, tu vas gueuler.

Les pensées se font à la fois sensuelles et violentes. Pourtant, jamais Aaron n'est violent. Non, le Gryffondor est quelqu'un de calme, mais il possède les extrêmes... Jaloux à mord, calme à vie. C'est ainsi. Eden l'a trop privé cet été, sous prétexte que le jeu n'était plus à son goût... Il va le payer, cette nuit, si ça n'est pas l'inverse.

Oui, je l’avoue, c’est vrai. Je t’ai évité, je t’ai esquivé parce que tout ça me faisait très peur, Aaron. Je ne voulais plus jouer avec toi au jeu de la Mort, mon âme se refusait à ça, je n’arrivais plus à me contrôler et l’angoisse s’est emparée de moi comme un vautour crève le foie d’une charogne brûlée. Alors, j’ai arrêté. Je me suis convaincu que je le faisais pour toi, pour que ta mère n’en sache rien. Nous sommes devenus impurs à force de jouer à ce jeu ignoble et sensuel. Nous avons pris du plaisir à nous pervertir, à nous haïr et à nous poursuivre, sans un mot, ton regard planté dans le mien, la peur d’être découverts, puis nos lèvres, violente étreinte silencieuse et mortelle, comme le poison qui nous sert de sang. Mais nous sommes seuls à présent, les chants sensuelles de la tentation me font céder, et je me livre à toi, sans merci … Cette nuit …

Arrogance joua avec une mèche de son cousin, son regard à la fois malicieux et apeuré planté dans les prunelles de son cousin. Le jeune Vanna Syl ne pouvait détourner son regard, ce serait comme s’avouer vaincu, se laisser prendre comme un chien et il n’était pas un chien soumis, loin de là. Sauf quand Aaron le forçait, là, il était soumis, là, il obéissait docilement. Un angélique schizophrène dans le même lit qu’un Lion qui le convoite depuis trop longtemps. Arrogance se blottit contre son cousin, se laissant faire, sentant les lèvres interdites contre les siennes, et finalement, laissa passer le fruit défendu. Que dirait Misha si elle voyait ça ? Que dirait Nouchka ? Que dirait Jake ? Misha les tuerait, Nouchka ferait de même. Jake ? Arrogance secoua légèrement la tête, affolé et inquiet. Aaron, Aaron, si on nous découvre, notre sang sera versé … Nous sommes des amants interdits … Pourquoi est-ce que tu ne peux pas en désirer un autre ? Pourquoi me veux-tu ? Alors que tu sais bien que c’est condamné d’avance ? Nous allons en mourir et je ne te le pardonnerais jamais …

Cruelle tentation. Arrogance hésitait, il savait la violence dont était capable Aaron et il n’avait pas envie de lui résister, c’était trop bon, trop doux, trop désirable pour le laisser passer. Alors, le petit ange céda, complètement perdu, il s’abandonna dans les bras d’Aaron et ouvrit le barrage de sa bouche. Leurs langues se joignirent, Arrogance se serra contre Aaron. Heureusement que personne n’était là … L’ange frissonna une nouvelle fois et se frotta contre Aaron, sentant l’excitation derrière le jean du fils de Misha. Eden prit soudainement le pas sur Arrogance. Non non, ne t’approche pas, il va te faire souffrir, il va te prendre violemment, sans aucune douceur. Tu sais comment il est, malgré son apparence de lion, c’est un serpent … Eden secoua la tête de gauche à droite, le souffle coupé, les yeux écarquillés. Que faisait-il ? Il devait s’écouter, et pas écouter Arrogance, ce débauché qui s’amuse à séduire et à jeter ! Eden repoussa son cousin, avec douceur, en essayant de ne pas l’énerver. Il avait peur, il sentait qu’Arrogance reprenait le dessus, l’excitation et l’angoisse se mêlaient mais ne se mélangeaient pas, comme l’eau et l’huile.

« Aaron … »

Qui prononce ce nom ? Eden ? Arrogance ? A moins que ce soit un autre, entre Eden et Arrogance, le vrai être qui sommeille dans ce corps d’ange. Quoiqu’il en soit, c’est Arrogance qui reprend le dessus. Le jeune homme se rapproche d’Aaron, lui vole un baiser dans le cou et remonte vers ses lèvres, les retraçant de sa langue joueuse et rose. Arrogance aime s’amuser, il aime faire languir Aaron pour mieux l’avoir, mais il sait qu’au bout de la nuit, ce sera Aaron qui dominera, ce sera le Fils de Dieu qui donnera les ordres et qui sera en haut. Tout cela n’est qu’un jeu, le vrai commencera dans quelques minutes, quand les deux garçons auront fini de jouer et de se tester. La nuit n’attend pas, dépêchez-vous avant que l’on vous trouve au réveil, que l’on vous arrache du lit sans comprendre ce qui vous arrive et que l’on vous tue pour avoir déshonorer votre rang et votre famille.

Je t'aie toujours protéger. Tu étais tout pour moi. Tu es tout. Un tout qui me semble si loin maintenant... Je te revois avec elle, elle qui t'a volé à moi. J'aurais du la menacer, comme les autres, mais au lieu de ça, j'ai attendu, mais toi, tu n'as rien vu. Tu étais ma force, mon moral... Et elle. Elle t'a volé, dérobé à moi. Tu la tirais, et moi, je vous entendais. Tu aurais pu comprendre, me comprendre, mais au lieu de ça, tu as continué, comme ça... Je sais, c'est malsain, mais d'un certains sens, je suis sûr que tu prenais un pied fou à me faire rager, à me faire languir. Le vallon de tes reins n'était plus qu'un rêve, loin de tout. Et maintenant, tu es sous ma main, mais tu es sale, sale de l'avoir baiser. Que dirais tu si je prenais ton coeur et le réduisais en miette ? Dis moi, Eden, si je t'arraches les ailes, sauras tu voler ?

Le fils de Dieu tremble légèrement. D'excitation, de peur. Peur d'aller trop vite, et de casser son petit ange. Il n'en n'a pas envit, non, lui ce qu'il veut, c'est son petit coeur, son corps et son âme. Tout. Avoir tout en main. Et qu'importe sa mère, Vitaly, ou la famille entière, il le désire ardemment. Ces joues sont devenus pivoines, il sait ce qu'il fait, il en a bien conscience. Inceste. Et c'est interdit. Et alors ? Les règles sont pour les faibles. Prétexte. Il glisse lentement ces mains sur le torse d'Eden, celui-ci ne bouge pas, mais Aaron ne s'en occupe pas. Il le veut. Sa langue caresse toujours, frôle même, l'épiderme de l'ange, glissant le long de sa carotide, remontant lentement jusqu'à son oreille, glissant une de ces mains dans ces cheveux, l'autre toujours occuper à dessiner le contour des muscles fins du torse. Il s'amuse. Mais on le repousse. Il étouffe ? Peut être pas. Il grogne. On ne le repousse pas, lui.

« Aaron … »

Il ouvre les yeux, et fixe le bleu presque métallique des prunelles d'Arrogance. Qu'a t'il fait ? Cette voix. Il frissone. Le frisson remonte son épine dorsale, et secoue alors son myocarde. Il rate un battement. Mal. Il se rapproche, sa chaleur lui manquait. Juste quelques secondes de trop. Aaron se rapproche aussi, sentant leurs deux torses collés. Il garde les yeux ouverts, même si son esprit vole ailleurs et se perd dans des flashs passés. La langue caresse ses lèvres, il ouvre immédiatement la bouche, mais Arrogance le fait languir. Il grogne. Il s'impatiente. Une main indélicate se met sur la hanche de l'ange et le rapproche alors du fils de Dieu qui s'empare de la bouche de celui-ci. Qu'importe qu'il le veuille ou non. Un basculement, et Eden se retrouve sur Aaron. Le fils de dieu se relève, sa tête rejoingnant le torse de son cousin.

Il la pose dessus, sentant la douleur au creu de ses reins. Tellement longtemps... Il ne jouait presque qu'avec sa main. Il appuya un peu plus celle-ci sur le torse d'Eden à cette pensée, ses mains appuyant le corps de l'ange sur le sien.

« Eden … »

Il relève la tête, croise le regard de l'ange, de son ange. Il la revoit, là, elle... Dans ce lit, avec lui. Elle est là, la tête relâchée en arrière, le visage béa, criant à tout va. Tellement vil. Tellement pervers. Dire qu'Aaron avait été là, dans l'embrasure de la porte, à regarder, à y prendre goût. Dans ce cas là, certains serait partit, mais pas lui. Il l'avait vu, là, sourire quand il le voyait. Il prenait son pied à le voir la main dans le froc... Aaron secoua la tête, il empoigna violement les cheveux d'Eden, ey le fit basculer en arrière pour se retrouver finalement sur lui. Il ne lâcha pas les cheveux, les sourcils froncés.

« Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi ? Tu savais très bien que c'était une salope. Tu le savais, et tu l'as quand même baiser. Tu te fous de ma gueule ? Tu sais ce qu'elle aurait pu endurer, tu sais très bien et tu l'as baisé quand même. Tu me prends pour qui et pour quoi, Eden ? Je suis pas une merde qu'on jette dès qu'on trouve deux belles cuisses. Pourquoi t'as fait ça ? »

Le ton n'avait rien de sensuel, rien de tendre. Bien au contraire. Et pourtant, pourtant Aaron se sentait plus excité encore. Il aimait qu'Eden se débatte, il aimait tout simplement la violence dans l'acte. Appuyait un peu contre l'ange, celui-ci aurait très bien sentir que son jeans était déformé, voir un peu plus qu'il y avait cinq minutes. Aaron fixait dans les yeux Arrogance, les prunelles inquisitrices cherchant dans celles de son cousin une faiblesse. Il le paierait, paierait tout.

J’avais le droit ! Tu n’as pas à me faire du mal, j’avais le droit d’avoir cette fille ! Tu n’es pas le seul, Aaron, mets-toi ça dans ta belle petite gueule. Je fais ce que je veux, ton autorité n’a pas d’emprise sur Arrogance si sur Eden, n’essaye pas de me soumettre, tu n’arriveras à rien. Il en est fini du temps de la marelle et des poupées, nous sommes grands, désormais, les règles des jeux changent, et tourne, tourne la roue du hasard. Alors, ne viens pas m’emmerder avec ta jalousie à deux balles, ça ne fera pas changer d’avis, loin de là ! Je ne suis pas sale, c’est toi qui es impur à force de me désirer.

Arrogance fronça les sourcils, en colère. Pour qui se prend-il, Aaron Vanna Syl ? Croit-il qu’Arrogance va lui tomber au creux de la main comme cela ? Il se trompe. Il se trompe complètement. Si Eden n’aurait pas opposé de résistance, Arrogance ne fait pas de même. Le fils de Nouchka se débat quand le fils de Misha lui saisit les cheveux. Dès lors, cela n’a plus rien d’un jeu. La violence est de mise, tant pis s’il faut répliquer par les coups. Arrogance ne craint plus rien, il veut juste qu’Aaron le lâche, car le fils de Nouchka ne tardera pas à exploser si le Lion continue à le traiter comme ça. L’Aigle ne le laissera pas faire, le Lion n’a pas à le toucher, à le souiller, à lui faire du mal. Lâche-moi, tout de suite, si tu ne veux pas te retrouver par terre, à crever dans ton sang.

« Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi ? Tu savais très bien que c'était une salope. Tu le savais, et tu l'as quand même baiser. Tu te fous de ma gueule ? Tu sais ce qu'elle aurait pu endurer, tu sais très bien et tu l'as baisé quand même. Tu me prends pour qui et pour quoi, Eden ? Je suis pas une merde qu'on jette dès qu'on trouve deux belles cuisses. Pourquoi t'as fait ça ? »

Arrogance émit un rire insolent. Sa gueule ? Mais qu’est-ce qu’elle valait la gueule d’Aaron Vanna Syl ? Pour Arrogance, c’était négligeable, pour Eden, c’était important. Le jeune homme portait divinement bien son prénom à cette seconde : il avait la grisante sensation de se foutre de la gueule de tout le monde et d’être le seul à pouvoir se comprendre. L’adolescent donna un coup de coude dans le ventre de son cousin et se retint de lui cracher à la figure. Il était temps qu’Aaron comprenne qu’il n’était pas le seul à pouvoir dominer. Le fils de Nouchka reprit doucement son souffle, débarrassé de l’étreinte macabre de son cher cousin. Le petit Aigle se lécha les lèvres et darda son regard furieux sur Aaron. Il était temps de mettre une fois pour toutes les choses à clair.

« Aaron, t’as pas à me donner d’ordres. Si t’as des besoins d’autorité, tu vas te soulager ailleurs, j’suis pas ton chien, j’suis pas ton esclave. Comprends ça. Est-ce que le cerveau que tu caches sous ta belle petite gueule est capable d’analyser mes paroles et de les appliquer ? Mais je te rassure, si tu veux parler de cuisses, je suis toute ouïe ! »

Un sourire langoureux se dessina sur les douces lèvres et les rôles s’inversèrent, Arrogance s’assit à califourchon sur Aaron. De la pointe de sa langue, il s’amusa à faire languir son cousin. Arrogance s’amusait comme un petit fou. C’était si jouissif de le faire languir, de le faire souffrir … Après tout, Aaron récoltait ce qu’il avait semé. Il vient un temps où l’esclave se révolte, où l’élève dépasse le maître, il vient un temps où tout change, où même les âmes peuvent changer de corps. Pervert Soul ne venait elle pas de prendre possession du corps d’Arrogance ? Tsss … Ni Lion ni Aigle, c’était bien trop noble pour que les garçons soient désignés de cette façon : ils n’étaient que des charognes corrompues et viles, animées par un semblant de vie . Ils n’ont aucun but, si ce n’est le plaisir. Les autres ? Du paysage, de la chair à canon. A force de désirer, on ne voit plus que ça, on ne sent plus que ça, cette force irrésistible qui monte, qui monte, qui monte, sans vouloir s’arrêter, qui nous happe et qui nous obsède …

Pourquoi tu ris ? Pourquoi tu ris alors que je pleure ? N'as-tu aucun coeur ? Je meurs, et ça, tu ne le sais pas. Tu ne veux pas comprendre que le jeu s'est tellement bien encré en moi qu'elle en prit part. La perversité est devenue habitude, la violence est devenue tendresse des mains. Tu ne comprends pas, j'essaye pourtant, j'essaye de repousser tout ça, toutes ces manies, tous ces rires nerveux quand l'on évoque mes amours, mais ça veut pas. J'ai essayé, je le jure. J'en ai connu des cuisses, et pourtant, j'oubli pas. Je peux pas. C'est juste là, c'est juste en moi.

Il riait, et Aaron s'étonnait. Avait il une seule minute être ridiculiser ainsi par l'objet le plus convoité de son entre jambe ? C'était tellement... Pathétique. Aaron était misérable, il y avait cru. Il aurait aimé l'entendre dire que c'était pour attirer son attention, vérifier qu'il tenait à lui. Dures illusions. Il tombe, comatique, puis tout revient à lui. Ca fait mal. Son coeur rate un battement, il s'étouffe. Le coude s'enfonce dans son estomac, rapide et vif. Ses boyaux hurlent, mais Aaron n'en n'a pas conscience. La seule chose dont il se rend compte, c'est qu'il a lâché la chevelure d'Eden. Il la lâchait. Il a lâchait son pantin. Et le maître se retrouve comme perdu, sans aucune espor. Il a peur ? Peur de le perdre, c'est pour ça. La douleur, voilà ce qui raccroche l'humain à sa vie. Aaron aurait pu faire preuve du plus grand amour, mais il avait apprit avec le temps que peu de personne s'en contentait. Peut être qu'Arrogance aurait aimé, mais ça n'était qu'un jeu. C'était ce qu'il fallait se dire.

« Aaron, t’as pas à me donner d’ordres. Si t’as des besoins d’autorité, tu vas te soulager ailleurs, j’suis pas ton chien, j’suis pas ton esclave. Comprends ça. Est-ce que le cerveau que tu caches sous ta belle petite gueule est capable d’analyser mes paroles et de les appliquer ? Mais je te rassure, si tu veux parler de cuisses, je suis toute ouïe ! »

Se soulager. Eden pensait réellement qu'en venant ici, Aaron avait la seule et unique conviction de se soulager ? Il y avait les putes pour ça, et Kherson en regroupait un bon quartier. A cette pensée, Aaron aurait pu se frapper s'il n'était pas absober par le mouvement leste, lent et sensuel de la langue de son cousin. Il se laissa faire, comme parfois, des rares fois. Il le voit s'approcher, comme un de ces prédateurs. Serait il proie ? Au premier frôlement de la langue, Aaron serait tenté de repousser ce dernier. Il ne veut pas de ça, ce qu'il veut, c'est son cousin. Pas ça. Pas ça. Un peu, mais pas ça. Il se cambre légèrement, repoussant sa tête en arrière. Le caleçon d'Arrogance sur son jeans a un effet dévastateur. Il pose doucement ces mains sur les cuisses de son cousin, fermant malgré tout ces paupières.

C'est un moment léger, beau, et lacté. Comme un nuage peu épais que le vent porterait. Il aime ça, Aaron adore. Le contact de la peau d'Eden, sa langue. Il imagine, peu à peu, des personnages changeant, des scènes familières. Il remonte ces mains, se cambrant un peu plus, essayant de sentir au mieu l'excitatin distincte. Puis soudain, un soupire qui résonne. Il laisse ces mains courir son propre corps, et déboutonne alors son propre jeans. Rementant un peu de sa main, le bout de ses doigts effleurent lascivement le caleçon du fils de Nouchka.

Un sourire malsain de déssine sur le visage du Fils de Dieu. Il aime cette notion de péché, d'interdit, d'inceste en somme. Il bouge sensuelement son bassin, sentant le brasier de ses hanches s'allumaient de plus en plus. Ces joues sont allumées par la chaleur de leur corps, et son sourire s'en nourrit d'autant plus. Il s'arrête alors, rementant le doigt un peu plus haut, ce dernier jouant avec l'élastique, rentrant puis ressortant. Frustrant. Tellement absorbant, pourtant... Petit gémissement.

« Edeeen... »

je peux déplacer?

Bee étant surchargé, oui.
=) Merci.

» Aaron Vanna Syl - The Pervert Soul*