Broken Times [PV Dakota]

How could this happen to me ?
I made my mistakes
I've got no where to run
The night goes on
As I'm fading away
I'm sick of this life
I just wanna scream
How could this happen to me ?
¤

Pré-Au-Lard. Cela faisait des années que John n'avait pas vu ce village de sorciers. La dernière fois qu'il y était passé, il fuyait Poudlard, d'un pas rapide, et se rendait au manoir des McIllian, pour voir Angus, le père de sa femme, son beau-père pour ainsi dire, même si les deux hommes nourrissaient l'un pour l'autre une haîne réciproque. Une vieille histoire, de vieux souvenirs, que l'alcool et le temps n'avaient jamais pu effacer. Mais John avait tourné la page, bien que la douleur de la perte de sa femme soit encore présente. Chaque jour elle était dans son esprit mais Mandrake devait à présent réparer les erreurs du passé. On le croyait mort, et il devait faire savoir à certaines personnes qu'il était de retour, avant que la gazette du sorcier ne s'en charge.

John entra dans le bureau de poste, tête baissée. Le vent hivernal qui sévissait dehors s'arrêta au moment où il ferma la porte. Son corps fut parcouru d'un frisson. Ce n'était pas les neuf dernières années passées en Europe de l'Est qui avaient immunisé l'ex-auror contre le froid. Toujours aussi fragile, peut-être même plus. Il se dirigea d'un pas lent vers le directeur du bureau de poste et lui demanda le premier hibou qu'il trouverait, pour un courrier à envoyer à Poudlard. Le directeur mit quelques minutes avant de revenir avec une magnifique chouette entièrement noire. John sortit un morceau de parchemin de sa poche et l'attacha à la patte de l'animal.

Do you remember these broken times? When madness and misfortune were kings? When hope was the only thing that held us to life?...
Je suis aux trois balais mon vieil ami. Rejoins-moi si le coeur t'en dit.

Mandrake.

Il avait écrit ce mot à la va-vite, tandis que l'avion qui le ramenait à Londres atterrissait. Il avait besoin de voir Almadovar, qu'il soit le premier à voir. Pourquoi? Tant de raisons. Il était un vieil ami que John appréciait énormément, aux côtés de qui il avait vécu énormément de choses. Puis Dakota avait beaucoup de connaissances dans le monde sorcier, et John avait besoin de savoir tout ce qui s'était passé durant son absence. Pour finir, il était directeur de Serpentard, et Eden et Rose devaient être à Poudlard. Mandrake avait tant besoin de savoir comment allaient ses enfants...

John sortit quelques pièces qu'il déposa sur le comptoir puis il salua le directeur et s'en alla. La petite ville n'avait pas changé, seuls les visages semblaient différents. De nouveaux gérants à Honeydukes et chez Zonko, de nouveaux habitants. Et surtout, une ambiance paisible et calme. Cela faisait bien longtemps que John n'avait pas vu se refléter un tel paysage fait de joie et de bonheur, là où, durant le reigne de Mustang, la peur et le désespoir régnaient en maîtres.

Le soleil brillait dans le ciel mais ne parvenait pas à réchauffer John qui continuait à marchait dans la grande rue. L'après-midi était à peine commencée, et Mandrake vit quelques élèves se ballader dans le village de sorciers. Il craignait d'être vu par ses enfants. Que pouvait-il bien leur dire? Après tout ce temps... John entra aux trois balais, où il avait donné rendez-vous à Dakota, se disant que ce dernier pourrait arriver plus vite que John ne le pensait. S'il venait. Après tout, presque dix ans étaient passés, peut-être que Dakota croirait à une blague, ou peut-être ne voudrait-il pas voir John. L'ex-auror préféra ne pas y penser, il pénétra dans le bar, se faisant discret.

Peu de personnes firent attention au nouveau venu, qui se dirigea vers le bar et commanda une bièraubeurre et partit s'installer dans un coin, pour ne pas se faire remarquer. Quelques visages familiers étaient présents, qu'il avait déjà rencontrés dans le passé, ou tout simplement aperçus. Certains fixèrent John d'un regard intrigué. Sans doute avient-ils vu sa photo après sa disparition. Mortensen l'avait prévenu. Un homme dont on ne retrouve pas le corps, on croit difficilement à sa mort. La serveuse apporta la choppe de bièraubeurre à la table de John, mais celui-ci n'y toucha pas. Il avait encore un léger mal de crâne de la veille, trop d'alcool bu, pas assez de sommeil. Il était de retour dans le monde des sorciers, et il avait une mission à accomplir.

Le poids de l'objet dans sa poche pesait sur l'âme de Mandrake. Et il ne savait pas s'il devait en parler à Dakota ou non. Tant de questions traînaient dans la tête de John, un bordel sans nom. Il avait appris trop de nouvelles en trop peu de temps, il avait besoin de temps, de temps pour s'en remettre, de temps pour se réintégrer à la société qu'il avait quitté depuis dix ans, de temps pour redonner sa confiance à ses anciens amis. C'est alors que la porte du bar s'ouvrit, laissant une silhouette familière faire son entrée. Celle-ci, après avoir aperçu John, se dirigea vers lui. D'une voix calme et posée, John lui dit.

John ¤ Tu es finalement venu Dakota...

Il avait changé. Mandrake avait le souvenir d'un jeune gars déterminé, et qui fonçait tête baissée même si un danger certain l'attendait. La dernière image qu'il avait de lui dans la bataille de Poudlard était celle d'un combattant féroce et implacable. Dakota semblait avoir muri, pris de l'expérience. La bataille l'avait sans doute endurci, tout comme les neuf années écoulées. Un sourire apparut sur les lèvres de John. Il retrouvait enfin un vieil ami. Tant d'années perdues, quelle belle connerie...

L'école était fermé, dirons-nous, pour aujourd'hui. C'était ce qu'avait dit Dakota, au petit déjeuner à l'ensemble des élèves de Poudlard, ainsi qu'au corps enseignant. Bien sûr, tout le corps professorel de l'école avait été mis au courant par ce drame qui avait tant fait secoué des coeurs jusqu'à ce que tout le monde le sache. Certains pleuraient, d'autres, tristes. Certains n'étaient pas plus affectés par la chose qu'une cuillère à café que l'on aurait pas trempé dans du café. Nul métaphore, je vous l'accorde. Cependant, on ne pouvait faire plus vrai. Néanmoins, Dakota ne pleurait pas non plus, non. Pourtant, c'était son cousin et dieu savait ce qu'il avait enduré avec ou à cause de lui... Il avait connu de très bon moment, et tout, mais les larmes ne sortaient pas... C'était comme si on lui avait coupé la tête sans qu'il est possibilité de crier de douleur. Il n'y arrivait pas, alors que pour beaucoup, cela avait été une bonne source d'éffondrement.

Dakota s'occupa de faire rentrer les élèves dans leur maison directement après le petit déjeune avec Aphrodite et Asphodèle pour éviter de géner les Aurors qui étaient entrés, arrivés à Poudlard pour le début de l'enquête. Tout ce que l'on savait, c'était qu'il y avait un rude combat dans le deuxième étage et que le meurtrié courait toujours. Quelque chose, néanmoins, avait cependant attiré son attention, mais il n'avait pas eut le temps de le dire à Chad qui était directement monté à l'étage après qu'ils se soient brièvement sérré dans les bras. C'était un rude coup... C'était lui qui les avait lié, tout... M'enfin, ils ne pouvaient rien y faire, sinon, tenter de réparer les dégats et de retrouver le connard à l'origine de cela. Dakota tapa dans ses mains pour réclamer le silence dans sa salle commune. Il croisa le regard de Mustang avec une certaine animosité réciproque, doublé d'un regard noir particulièrement intense.

-

Pas la peine de vous faire un dessin, vous avez très bien saisi la tornure de la situation. Personne ne quitte la Salle Commune sans que je sois revenu vous redonnez la permission en personne. Le premier qui sort, il ira faire un tour chez la directrice. Sur ce, bonne journée...

Il lança un regard à James, qui comprit desuite ce qu'il avait à faire. Ce dernier s'approcha doucement de son père avec une certaine curiosité. Cependant, il était beaucoup plus réticent que n'importe qui. Lui murmurant quelques mots dans le creux de l'oreille, il lui glissa quelques pièces dans la poche. James allait se renseigner, et il avait besoin d'argent. Dakota lui baisa le front avant de se retirer de la salle commune pour retourner dans le Hall pour voir si personne n'avait besoin de lui. C'est sur le chemin de la pièce d'entrée qu'il croisa un hibou qui lui fonçait dessus avec élégance avant de déposer sa lettre sur l'épaule de Dakota et de repartir comme il était venu par une entrée qu'il ne soupçonnait pas. Prenant la lettre, il l'ouvrit doucement tandis qu'il marchait en direction du hall. N'arrivant pas à lire, finalement, il s'arrêta quelques instants sous un torche pour lui permettre d'éclairer sa lettre. Voilà ce qui était écrit :

Do you remember these broken times? When madness and misfortune were kings? When hope was the only thing that held us to life?...
Je suis aux trois balais mon vieil ami. Rejoins-moi si le coeur t'en dit.

Mandrake.

Dakota ouvrit des yeux commes des soucoupes. Mandrake ? Mandrake ? Putain... Nooon ! John ? Dakota eut un sourire, puis, comme pour être sûr, il approcha un peu plus la signature de la flamme pour être entièrement sûr de ce qu'il voyait. Sourire. L'hispanique avait ce sourire remplie de joie intense. Mandrake... Bien sûr... Mais ça faisait 9 ans ! 9 ANS ! Dakota eut un léger soupire de contentement. Cependant une question lui traversa soudainement l'esprit : Devait il aller chercher Eden et Rose dans la Salle Commune de Gryffondor ? Il n'en savait rien. Quoique... Non, il était le père, il valait mieux le laisser faire. Il était peut être pas sûr que John est envie de les voir si il revenait de dieu sait où... Peut être de peur qu'ils ne le reconnaissent pas ? Ou le contraire ? C'était compréhensible dans les deux sens !

Finalement, au lieu de prendre le chemin de la grande salle, il finit par prendre direction pré au lard, un léger sourire sur ses lèvres. Des gens qui passaient près de lui pouvaient sûrement le prendre pour un sans coeur, mais là, il en avait plus rien à foutre. Il avait enfin un sujet de réflexion sur quoi s'occuper l'esprit pour éviter de se morfondre pour rien, il n'allait pas lâcher... Puis, il croyait John mort... Du moins, bel et bien disparu. C'était un choc pour lui... Mais un bon choc, faut dire. Dakota poussa doucement les portes du portail qui était désormais gardé par des Aurors, au cas où, que le suspect... Bref. Combien de temps ne s'était il pas vu ? Neuf ans, non ? Dix ans ? Oui, Dakota se souvenait... C'était peu de temps après la bataille... Il n'avait jamais retrouvé son corps... Il était considéré comme mort... Dakota en avait été profondément affligé. Il avait perdu un ami, et là, il le retrouvait.

Marchant tranquillement vers le Trois Balai, Dakota arriva rapidement à la taverne où il sortit ses mains des poches pour entrer dans l'auberge, ses yeux cherchant qu'une seule et même personne. John Mandrake. Rapidement, il balaya la salle, mais il ne le reconnut qu'au troisième passage. Dakota ne put s'empêcher de ressentir un frisson de joie, avant d'aller le rejoindre un grand sourire sur les lèvres. Oui, il avait peut être changé, mais Dakota était toujours un trés grand impulsif. Toujours à réagir au quart de tour où à laisse ses émotions prendre le dessus lorsqu'il ressentait une forte émotion.

-

Tu es finalement venu Dakota...

-

Et tu croyais que quoi ? Que j'allais te laisser la comme un con ? Putain, John ! Qu'est ce que tu fiches ici !!

Dakota ne pouvait s'empêcher d'être joyeux. Cela faisait quelques jours, quelques semaines qu'il n'avait pas eu une seule bonne nouvelle alors laissons lui un peu de gaité. Il s'asseya en face de Mandrake, tandis que ses yeux observaient rapidement le physique plus âgé de John. Il avait pris de l'âge le ptit vieux, hein ? Remarquer, cela signifie également qu'il en avait pris. Mais bon, ce n'était pas un détail important. Il leva sa main pour appeler la serveuse, et il reprit vers John.

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Tu sors d'où comme ça, alors ?

Dakota ¤ Et tu croyais que quoi ? Que j'allais te laisser là comme un con ? Putain, John ! Qu'est ce que tu fiches ici !

Toujours le même franc parler, Dakota n'avait pas changé durant tout ce temps. C'était un des points qui avait beaucoup plu à John à l'époque, et qui continuait à lui plaire d'ailleurs. Il aimait bien les personnes qui ne tournaient pas deux cents ans autour du pot et qui étaient directes dans leurs propos, même si lui-même ne l'était pas entièrement. John était un homme assez respecteux, il prenait le temps de trouver la tournure qui serait directe sans être blessante pour autant. Le temps lui avait appris à être un peu moins agressif qu'il ne l'était à l'époque. Beaucoup plus réfléchi pour ainsi dire. Un bon point, mais qui s'apprend facilement dans la solitude.

Dakota s'assit en face de son ancien collègue. Une sensation étrange s'empara de John. Revenir en Grande-Bretagne, retrouver Dakota, et dans les jours à venir ses enfants, c'était quelque chose d'assez surprenant, que Mandrake n'arrivait pas à décrire. Une sorte de bonheur intense ajouté à une peur, une énorme peur de décevoir, d'être rejeté, d'être jugé pour ses actes. Il se fichait de ce que penserait la population sorcière, ça ne lui importait pas une seule seconde. Mais ses amis, ses enfants, il avait peur de se retrouver seul malgré son retour. Cette peur était toutefois étouffée par l'expression de joie qui se dégageait de Dakota. Il semblait heureux de retrouver John, et il lui demanda.

Dakota ¤ Tu sors d'où comme ça, alors ?

La question était inévitable. Mortensen l'avait préparé mentalement. En Grande-Bretagne, il était considéré comme mort. Le ministère, un mois après la bataille de Poudlard, avait rendu la mort de John Mandrake officielle, même si son corps n'avait pas été retrouvé. Il avait même sa propre tombe, ce qu'il trouvait assez ironique. Mais il allait devoir fournir des explications, car tous ceux qui avaient de l'estime pour lui exigeraient de connaître les raisons d'une si longue absence, ainsi que celles pour lesquelles il s'était fait passer pour mort alors qu'il n'avait rien à se reprocher. En réalité, lui-même se reprochait la mort de Satine, mais qui pouvait le comprendre après tout? John répondit, après une courte réflection.

John ¤ C'est une longue histoire, très longue histoire. Pour faire court, l'explosion durant la bataille ne m'a pas tué. Après m'être réveillé, j'ai quitté l'Angleterre. Je me suis enfui en Europe de l'Est et j'y ai passé les neufs dernières années. Impossible de supporter la perte de Satine.

C'était la raison précise qui avait fait partir John. Satine. Toutes les nuits il revivait la bataille. La baguette d'Heinrish pointée sur lui, le sort se précipitant dans sa direction, et Satine se jetant devant John pour le sauver. C'était sans doute la plus belle preuve d'amour, mais la plus douloureuse à supporter également. Tant de fois Mandrake s'en était voulu de ne pas avoir trouvé le moyen d'empêcher cela. La gazette du sorcier l'avait à maintes reprises décrit comme un auror d'exception, et pourtant il avait été impuissant face au seigneur des ténèbres.

Il devait d'ailleurs en toucher un mot à Dakota. Heinrish n'était pas mort, et selon Mortensen, il serait peut-être même de retour, dans l'ombre certes, mais de retour. Et les horcruxes allaient devenir la principale quête des mangemorts, des aurors, et de John également. Personne ne savait qu'il en possédait un en ce moment, dans sa poche droite, qu'il gardait bien précieusement en attendant de trouver un moyen pour le détruire. Mais le sujet n'était pas à évoquer dès maintenant. En neuf ans, trop de choses avaient dû se dérouler, et Mortensen n'avait pas beaucoup développé les principaux sujet d'intérêts de John, ne satisfaisant pas sa curiosité. Mandrake demanda à Dakota, d'une voix hésitante.

John ¤ Dakota, comment vont Eden et Rose? Ils sont bien à Poudlard, non? Ils ne courent aucun danger?

Il avait besoin de savoir. Son départ de l'Angleterre avait causé également la perte de ses enfants. Dix ans qu'ils ne les avait pas vus. Mortensen n'en avait pas assez parlé. John savait seulement que Rose était une jeune fille discrète et brillante, ressemblant énormément à Satine, et qu'Eden était incontrôlable avec ses professeurs et avait un caractère bien trempé, comme son père. John sourit en repensant aux paroles de Mortensen. "C'est un gamin, et comme tous les gamins, il se croit indestructible. Il est comme toi à l'époque John, tu te souviens pas?" De l'eau avait coulé sous les ponts, plus personne n'était indestructible, et des temps sombres s'apprêtaient à le montrer à nouveau.

Si William, c'était "ptite tête", le surnom affectif que lui donnait Dakota à John, n'était autre que "Vieux". Ce n'était pas pejoratif, du moins, rien n'était pejoratif lorsque l'on connaissait Dakota et sa façon d'être. Cependant, il était vrai qu'il pouvait surprendre les gens dans sa façon d'être, de se faire comprendre, et d'agir. A Poudlard, il devait avoir l'étiquette du professeur casse couille. Non, pas avec les élèves, mais avec l'Administration. Khâlina, c'était même pas la peine. Dès qu'il le pouvait, il lui envoyait toujours une pique bien cinglante à cause de son mari qui n'était autre que l'autre enculé de première classe qui se la pété "moij'dominelemonde". Puis, avec Iranoe, aussi... Mais elle, c'était pas pareil. C'était son impartialité qui lui cassait plus les couilles qu'autre chose. Bon, il fallait dire que Dakota était quelqu'un d'entier dans sa façon d'être. C'était soit blanc, soit noir. Ce qui était assez paradoxal parce qu'il admettait la neutralité sur d'autres niveaux... Puis, il y avait aussi sa façon de se battre contre les autres... User de la magie noir pour un mage tel que lui qui prônait le bien, c'était toujours un peu dur à avaler. Mais dés que l'on commençait à connaître le "Torò" comme l'appelait la "Mama" de la famille Almadovar, on pouvait voir un homme particulièrement sensible, voir très émotif. C'était quelqu'un d'assez particulier, ce sorcier. A sa question, John lui répondit quelques secondes après, comme si il avait choisi ses mots pour être sûr que le message passe.

-

C'est une longue histoire, très longue histoire. Pour faire court, l'explosion durant la bataille ne m'a pas tué. Après m'être réveillé, j'ai quitté l'Angleterre. Je me suis enfui en Europe de l'Est et j'y ai passé les neufs dernières années. Impossible de supporter la perte de Satine.

Dakota ne put s'empêcher de tendre le bras pour lui tapoter l'épaule, comme pour lui faire comprendre qu'il comprenait sa peine. Il ne pouvait que la comprendre, et il n'avait pas besoin de s'étaler sur le sujet... Dakota n'aimait pas que l'on parle de ce sujet en sa présence, cela avait le don de lui taper sur les nerfs. Et il montait rapidement sur ses grands chevaux lorsque la colère le prenait. Il observa John avec gravité, puis, il secoua doucement la tête montrant son petit air blasé de la vie. L'hispanique ne releva pas, préférant ne pas l'embêter sur un sujet si... Délicat. Ce n'était pas son truc de marcher sur des oeufs. De toute façon, John le savait. Dakota n'avait pas tellement changé en dix ans... Quoiqu'en faites... Cela faisait un bon moment qu'il n'y avait pas eut une bonne petite bagarre... Professeur de Sortilège... Il aurait du attendre sa retraite avant de s'y mettre maintenant... Enfin, maintenant, c'était fait, il n'y avaaiiii... Dakota eut un sourire. Fallait qu'il trouve un moyen pour que John lui doive un service... Juste pour l'obliger à prendre le poste de DCFM et de Directeur de Gryffondor... Bon, ok, cela faisait un peu tôt pour remplacer Matthew, mais l'autre connard de remplaçant... John le connaissait également, du moins de réputation... Halewyn Coeurd'Acier. Un dossier plein à craquer comme ma penderie et qui avait réussi à se faire blanchur de crime qu'il avait commi en s'acquoquinant au force de Mustang... Et Sayuri qui le prenait comme ça, cash, nature peinture. Dakota sortit de ses pensées lorsqu'une serveuse se pointa à leur table, petit carnet, et plume prête à écrire. Le latino eut un petit regard vers John avant d'entendre dire cette phrase habituelle :

-

Bonjour ! Qu'est ce que je vous sers ?

Dakota jeta rapidement un oeil derrière la vendeuse comme pour voir ce qu'elle avait, puis finalement, il répondit :

-

Une bierreaubeurre ? Et toi, John ?

il détacha son regard de celui de la serveuse pour le tourner vers John lorsqu'il lui demanda. Une fois qu'il eut donné sa commande, la serveuse partit accompagnée d'un regard subtil et pas trop lourdeau de Dakota qui reposa vite son regard sur Mandrake pour espérer qu'il engage de nouveau la conversation. Dakota avait des tonnes de questions à lui poser... 10 ans... Qu'avait il pu bien faire en dix ans ? Dakota se le demandait bien, hein. Il détacha son regard de John pour saisir les commandes qui arrivaient. La commande de John devant ce dernier, Dakota decapsula sa bierre avant de la poser sur la table au moment où John reprenait :

-

Dakota, comment vont Eden et Rose? Ils sont bien à Poudlard, non? Ils ne courent aucun danger?

Dakota eut un léger sourire. Il baissa son regard sur sa bouteuille qu'il saisit pour en siroter une gorgée avant de la reposer doucement sur la table doucement. Croisant doucement ses bras sur la table, il répondit doucement à son ami avec un sourire amusé.

-

Y a des moments où je me demande si jamais Eden et James apprenaient à mieux se connaître, ne feraient pas exploser le château... Eden est assez... Impulsif et il n'hésite pas à dire ce qu'il pense. Un pur Gryffondor dans ses manières de faire... Quand à Sa.. Euh... Rose, bah, elle ressemble beaucoup à...

Dakota se mordit la lèvre qui ne pouvait dire : Putain, qu'est ce que chui con, puis il termina :

... A Satine.

N'osant regarder John dans les yeux, il préféra boire une nouvelle gorgée de bierre au buerre, avant de tenter de changer de sujet.

-

Sinon, ils se portent magnifiquement bien... Puis, j'y veille.

Il releva doucement son regard, vers son ami.

Serveuse ¤ Bonjour ! Qu'est-ce que je vous sers ?

La serveuse n'avait pas mis longtemps avant de venir à la table des deux ex-collègues. Carnet de note et plume sortie, prête à noter la commande qu'allait passer Dakota. L'établissement n'avait guère changé, toujours la même ambiance chaleureuse, les élèves qui venaient se détendre et goûter de la bièraubeurre, les vieux sorciers venus parler de la pluie et du beau temps. Les années ont beau passer et les visages changer, l'ambiance, elle, restait la même. Dakota observa le bar derrière la serveuse avant de lui répondre.

Dakota ¤ Une bierreaubeurre ? Et toi, John ?

Mandrake baissa les yeux sur sa bouteille qui était déjà vide. Il était dans le bar depuis seulement vingt minutes et il passait déjà sa seconde commande. Mortensen lui avait interdit de boire trop et de prendre des alcools forts, pour ne pas se faire remarquer en étant ivre. Le retour de l'ex-auror n'aurait pas été très glorieux, et surtout l'image qu'il aurait donnée de lui à ses enfants. Poussant un léger soupir, John releva les yeux vers la serveuse et lui dit dans un léger sourire.

John ¤ J'vais prendre pareil, faut que j'évite les alcools forts.

La seconde partie de sa réplique était plus pour Dakota que pour la serveuse. Ces derniers temps, John avait plus souvent fini les soirées écroulé sur un trottoir, complètement ivre que dans un lit chaud et douillet, sobre. John buvait pour oublier, il n'avait rien tenté d'autre, et ce moyen n'avait jamais fonctionné. Tous les matins, il se réveillait avec un mal de crâne et les regrets des erreurs du passé. La plus grande erreur avait été de quitter ses enfants, le fruit de son amour avec Satine. Il avait besoin de savoir s'ils allaient bien, ce qu'ils devenaient, il avait également besoin de les voir, mais il n'était pas encore prêt, pas tout à fait.

John ¤ Dakota, comment vont Eden et Rose? Ils sont bien à Poudlard, non? Ils ne courent aucun danger?

La réponse mit quelques temps à venir, le temps que Dakota prenne une gorgée de bièraubeurre. John se doutait que son ami s'attendait à cette question. C'était normal après tout, il devait savoir qu'un père, même s'il abandonnait ses enfants, avait besoin de savoir comment ils allaient. John n'était pas un mauvais père. Le fait n'est pas qu'il ne s'inquiétait pas pour Eden et Rose, au contraire même, il manquait juste de courage pour revenir vers eux. Comment faire après une longue absence pour revenir et se faire accepter par ses enfants? Et plus le temps passait, plus John le laissait couler. Dakota répondit alors aux attentes de l'ex-auror.

Dakota ¤ Y a des moments où je me demande si jamais Eden et James apprenaient à mieux se connaître, ne feraient pas exploser le château... Eden est assez... Impulsif et il n'hésite pas à dire ce qu'il pense. Un pur Gryffondor dans ses manières de faire... Quand à Sa.. Euh... Rose, bah, elle ressemble beaucoup à... A Satine.

Etrange de voir à quel point les gens s'accordaient à donner la même version au sujet de Rose. En moins de vingt-quatre heures, Dakota était la seconde personne a dire que Rose ressemblait à sa mère. Cela ne surprenait pas John tant que ça. Déjà quand elle était petite, ses cheveux blonds et ses yeux bleus montraient une forte ressemblance avec la petite Satine que John avait pu voir sur les photos qu'elle lui avait montrées. La vie était tellement cruelle, Mandrake aurait tout donné pour pouvoir avoir la chance de se retrouver dix ans auparavant, en famille avec sa femme et ses enfants. S'il pouvait changer le passé, il choisirait de ne pas rejoindre l'ordre, afin de ne pas revivre la bataille de Poudlard avec sa femme. Ainsi peut-être... Non, les regrets n'amènent rien de bon, John devait penser à autre chose. Dakota ajouta rapidement.

Dakota ¤ Sinon, ils se portent magnifiquement bien... Puis, j'y veille.

Inutile de la rajouter, Mandrake le savait déjà. Il n'avait pas douté une seule seconde de son vieil ami. Si John avait appris la mort de Dakota après la bataille de Poudlard, il aurait tout fait pour surveiller James de près. Même malgré leur différence d'âge, les deux compères étaient très proches dans le temps de l'Ordre du Phénix. Chacun pouvait compter sur l'autre, et ni le temps, ni la distance, ni même la mort ne pouvait changer cela. Ainsi était la vision de l'amitié selon John. Une confiance aveugle, qu'il n'avait donné qu'à très peu de monde à l'époque, mais en qui il avait eu raison de croire. Mandrake remercia Dakota à sa manière.

John ¤ Je n'en doute pas, je te fais confiance.

Les personnes en qui John pouvait avoir confiance étaient à présent rares, mais Almadovar en avait toujours fait partie, et ce n'est pas les dix années d'absence de Mandrake qui allait changer quelque chose à cela. Le silence s'installa entre les deux hommes. John avait tellement de choses à dire, mais il ne savait pas par quoi commencer. Il observa les alentours, tout en buvant quelques gorgées de bièraubeurre. L'ambiance semblait troublée par quelque chose. Les esprits des personnes présentes dans le bar était perturbés. Son instinct d'ancien auror ne l'avait jamais trompé jusqu'à présent, et aujourd'hui il ne ferait pas d'exception. Quelques sorciers jetaient des coups d'oeil inquiets derrière eux, comme si un danger les guettait. Certains fixaient même John par moments. Peut-être l'avait-il reconnu, mais pourquoi le craindre? Mandrake demanda à Dakota, tout en observant les clients du bar.

John ¤ J'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose de grave dans le coin, j'ai vu pas mal d'aurors tout à l'heure, et les habitants semblent sur leurs gardes, tu es au courant de quelque chose?

John jeta un coup d'oeil inquiet à la porte d'entrée qui venait de s'ouvrir, laissant pénétrer dans l'établissement un groupe de jeunes sorciers. Pas un groupe d'élèves, vu qu'ils ne portaient pas de robes sur lesquelles auraient dû être brodé l'écusson de leur maison, mais ils devaient avoir à peu de choses près le même âge qu'Eden. Et si John n'arrivait pas à reconnaître son propre fils? Rose ressemblait à Satine mais Eden, comment était-il? Si celui-ci entrait dès maintenant dans le bar, John saurait-il le reconnaître?... Ne pas y penser pour l'instant, Mandrake se ressaisit, puis but une gorgée de bièraubeurre en attendant la réponse de Dakota.

-

J'vais prendre pareil, faut que j'évite les alcools forts.

Dakota le dévisagea sans prendre de gant ou le faire de manière discrète. Visiblement, il s'était autant remis de Satine que de lui de Yuki lorsqu'elle l'avait disparu. John s'était visiblement réfugier dans l'alcool, sinon, pourquoi aurait il dit ça ? Dakota apporta le goulot de sa bière à ses lèvres, tout en continuant de méditer la chose. Pourquoi... Non, c'était évident. Evident... Dans toute paix, il y a un prix... Et encore une fois, c'était les combattants qui morflaient. Dakota venait de se rendre compte que ça lui faisait un point commun de plus avec le vieux : Lui, la drogue, John, l'alcool. En pensant à cela, l'hispanique ne put s'empêcher de se féliciter en pensant aux trois mois d'abstinences.

La suite de la conversation prit une tournure en direction de ses enfants, ce qui était absolument normal. Dakota s'y était préparé. D'ailleurs, il s'en était même posé la question, si il n'aurait pas été mieux d' aller les chercher pour qu'ils voyent leur père. Dakota savait que vivre sans un parent, c'était extrêmement difficile. Il ne l'avait pas vécut personnellement, mais James, tout comme Diaz, ses fils, avaient beaucoup souffert du manque de leur mère. C'était peut être pour cela, bien que John soit un de ses grands amis, qu'il est toujours veillé à ce qu'ils aillent bien et qu'ils n'aient pas trop de problèmes. Bon, Ok, Eden était parfois insolent, mais c'était tout à fait compréhensible... Il avait perdu son père et sa mère, (et si je me souviens bien de la fiche) ne s'entendait pas avec sa seule famille encore en vie, son grand père ! Il était normal qu'il en veuille à la terre entière et qu'il soit si protecteur envers sa sœur jumelle.

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Je n'en doute pas, je te fais confiance.

Dakota eut un sourire, et baissa la tête vers sa bouteille. Si il y avait bien quelque chose qui le génait, c'était les compliments. C'était tout bête, mais il n'arrivait pas à les tourner à la dérision comme il le faisait avec la première personne du coin lorsqu'elle lui faisait un compliment. Quand c'était des amis proches, c'était différent... Ca l'intimidé, alors qu'avec d'autres, il pouvait être le pire des prétentieux. Dakota était étrange, mais ça, c'était pas nouveau. Alors qu'il était en pleine réflexion sur ses souvenirs du passé, John l'interpella de nouveau. Dakota leva son visage, retirant son regard de l'étiquette de sa bouteille pour regard John.

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J'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose de grave dans le coin, j'ai vu pas mal d'aurors tout à l'heure, et les habitants semblent sur leurs gardes, tu es au courant de quelque chose?

Ah oui ? Ah bah oui ! Dakota avait été tellement surpris par la lettre et la présence de Mandrake, qu'il en avait oublié le décès de Matthew. Le visage de Dakota s'assombrit subitement, faisant ainsi ressortir ses origines latines à cause de sa peau basané. Ce fut comme si le noir lui même venait de le prendre, le mettant ainsi dans la pénombre de la pièce. Son regard devint aussi triste qu'un océan sous un ciel gris, et lorsqu'il le releva, l'on put voir la douleur qu'il en émanait. C'était son cousin, merde !

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Matthew Malacci a été assassiné dans le deuxième étage, à Poudlard.

Il plongea son regard dans sa bière.

John ¤ J'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose de grave dans le coin, j'ai vu pas mal d'aurors tout à l'heure, et les habitants semblent sur leurs gardes, tu es au courant de quelque chose?

Le visage de Dakota, qui était jusque-là chaleureux et empli de joie, s'assombrit soudainement, donnant l'impression qu'un malheur lui était arrivé. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'Almadovar se renferme soudainement à la question de John? Quelque chose de grave, et l'ex-auror en était sûr. Il regretta alors de ne pas avoir poursuivi son apprentissage de l'occlumencie durant son séjour en Europe de l'Est car toutes les réponses qu'il souhaitait lui auraient été immédiatement révélées. Dakota baissa les yeux en direction de sa bouteille, amplifiant ainsi l'inquiétude de John. Le pire était à craindre. John savait que le seigneur des ténèbres n'était pas mort, mais il ne savait pas qui d'autre était au courant. Mortensen lui avait dit que très peu de personnes le savaient, mais Dakota, vu ses contacts, pouvait bien faire partie de ce groupe, et si la rumeur s'était diffusée, le monde magique aurait bien pu être mis en alerte. Almadovar releva alors sa tête pour répondre à John.

Dakota ¤ Matthew Malacci a été assassiné dans le deuxième étage, à Poudlard.

John s'attendait à tout sauf à ça. Un meurtre dans Poudlard, et d'un directeur de maison. Mortensen avait mis Mandrake au courant de la plupart des faits importants concernant le monde de la magie, ce dernier savait donc à peu de choses près qui occupait quel poste. De plus, John avait connu Malacci. Pas une grande amitié certes, juste quelques mots échangés de temps à autre à l'époque où l'Ordre survivait tandis que les mangemorts régnaient. Malacci aurait même eu un rôle d'une très grande importance dans la mort de Mustang, enfin, d'après les dires dont avait eu vent John après son départ. Mais là n'était pas la question, un meurtre à Poudlard, c'était de la plus haute importance, d'autant plus que John n'était pas revenu en Angleterre pour savoir que ses enfant couraient un grand danger. Mandrake demanda alors à Dakota, d'un air inquiet.

John ¤ Merde, qu'est-ce qui s'est passé? Vous avez des suspects? Et les élèves, ils sont en sécurité?

Et est-ce que je peux être utile? La question à ne pas poser, qu'il n'osa pas ajouter. Il était de retour depuis ce matin et déjà il voulait se rendre utile. Les vieux réflexes de Mandrake étaient restés les même. Mais cette fois-ci, il avait une excellente raison de vouloir aider. Ses enfants étudiaient à Poudlard, il ne voulait pas les laisser courir un danger, il ne voulait pas être impuissant, comme il l'avait été à la mort de Satine. Mais ç'aurait été con de se proposer. Comment un homme qui n'avait pas exercé le métier d'auror depuis plus d'une dizaine d'année, qui n'avait même pas utilisé sa baguette depuis la bataille de Poudlard, qui était maintenant considéré comme un alcoolique, et qui devait même être suspecté du meurtre, comment aurait-il pu être utile. John avala une gorgée de bièraubeurre, avant d'ajouter à l'attention de Dakota, après s'être rendu compte de sa maladresse.

John ¤ J'suis désolé Dakota. Matthew était un bon gars, pour le peu de souvenirs que j'ai de lui. Et je crois me rappeler que vous étiez cousins, toutes mes condoléances.

C'était sincère, venant de John, cela ne pouvait que l'être. Il n'aimait pas mentir, surtout dans ce genre de situation, et mentir à ce sujet, cela lui était impossible. Mandrake n'avait pas eu l'occasion de connaître Malacci, mais selon Mortensen, c'était un bon gars, qui avait contribué à l'établissement de nouvelles bases dans le monde de la magie après la mort de Mustang, et il était un sorcier très apprécié par ses confrères. Mais il était mort à présent, et John trouvait tout cela très suspect sachant ce qu'il savait. Il devait en parler à Dakota, il ne pouvait pas rester sans savoir si son ami était au courant pour Mustang. Il devait savoir. Il se rapprocha alors de son ancien collègue et lui parla à voix basse, afin de ne pas être entendu par des oreilles indiscrètes.

John ¤ Dakota, j'sais pas si t'es au courant, mais d'après certaines de mes sources extrêmement sûres, Mustang n'est pas mort. Il possèderait des horcruxes, la bataille de Poudlard n'a servi à rien, et ses adorateurs pourraient bien refaire surface et le ramener parmi nous...

Mandrake n'en ajouta pas plus à ce sujet. Il savait que la nouvelle était très difficile à avaler, John lui-même avait encore du mal à y croire mais il fallait s'y faire. Cette petite merde d'Heinrish était encore là, et il allait falloir le faire disparaître à nouveau, par tous les moyens possibles. John ne précisa pas qu'il possédait un des horcruxes. Cette information était bien trop importante, et sa vie, ainsi que celles de ses enfants seraient beaucoup trop en danger si une telle rumeur venait à se répandre. Puis connaissant Dakota, celui-ci se serait emporté et aurait immédiatement essayer de le détruire, sur place et devant des témoins. Du moins, le Dakota de l'époque l'aurait fait.

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Merde, qu'est-ce qui s'est passé? Vous avez des suspects? Et les élèves, ils sont en sécurité ?

Dakota ne répondit pas tout de suite. Il fallait dire qu'il était assez attristé par la mort de son cousin, et ce n'est pas peu dire. En effet, il n'y avait pas de mot pour décrire un état dans lequel se trouvait toute personne après la mort de l'un proche. Oui, même si ce n'était que son cousin, il s'en était passé entre eux des choses, et même si elles n'étaient toutes belles, Dakota conservait tout de même de très bon souvenir de son cousin. Hélas, il était mort. Bel et bien mort... Le regard raide de son cousin lui avait fait mal. Il avait eut beaucoup de mal à ne pas aller vomir. Mais il avait son rôle de professeur à assumer avant tout pour les élèves et pour le bon fonctionnement de l'école. Il amena sa bierre à ses lèvres, levant doucement le coude avant de le reposer sur la table pour répondre :

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On ne s'est pas encore ce qui s'est passé. On a trouvé des gouttes de sang.. Probablement de l'agresseur, mais sans connaître le rhésus, l'ADN du sang de l'agresseur, on ne peut le pister. On cherche d'autres moyens... Pour les suspects... Qui pourrai... L'enculé. Les enflures...

Dakota posa doucement la bouteille sur la tabl. Russel Mustang. Il en était sûr. C'était obligé ! Tout coïncidait ! Dakota avait fait renvoyé sa mère, Matthew avait buté son père, Dasha en prenait plein la gueule durant les cours de sortilèges et de DCFM... Trop de facteurs... Non, non, c'était impossible. Matthew ne pouvait s'être fait avoir par un simple élève... Ce n'était pas un simple élève... Mais, pourquoi aurait il fait ça ? Heinrish était bel et bien mort, non ? Non... Souviens toi des paroles de la Mama, Dakota... Toute ombre ne meurt jamais... Etait ce possible ? Non, une ombre, c'était qu'une ombre... Dakota, qui avait mis ses mains sur son visage, les retira doucement, pour observer John.

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J'suis désolé Dakota. Matthew était un bon gars, pour le peu de souvenirs que j'ai de lui. Et je crois me rappeler que vous étiez cousins, toutes mes condoléances.

Dakota ne dit rien. Il se tut. Préférant ne rien dire, car c'était trop douloureux. Son regard se replongea doucement dans sa boisson. Finalement, il aurait du prendre quelque chose de plus fort. Ca lui aurait permi d'être plus... Enclin à discuter, dirons nous. Là, ça lui minait plus le moral qu'autre chose. Cependant, c'était compréhensible. Il fallait se l'avouer. Personne n'aimait perdre une personne proche. C'était... Toujours aussi douloureux. Et puis, ça lui renvoyait trop des souvenirs de l'époque à Mustang où il avait perdu sa soeur et sa tante. Il soupira doucement, se passant une main sur le visage. Dakota releva le regard vers John lorsqu'il reprit la parole.

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Dakota, j'sais pas si t'es au courant, mais d'après certaines de mes sources extrêmement sûres, Mustang n'est pas mort. Il possèderait des horcruxes, la bataille de Poudlard n'a servi à rien, et ses adorateurs pourraient bien refaire surface et le ramener parmi nous...

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Pardon ... ?

Dakota écarquilla ses yeux, comme jamais il ne les avait écarquiller. Heinrish serait vivant ... ? Mais ça voudrait dire, que ... ? Et puis, ça ... Dakota baissa le regard, jouant avec sa chevalière qu'il avait au niveau du pouce. Est ce qu'il y aurait un lien avec la mort de Matthew ? Et si... Non. Trop de si, tue le si. Avec des si, on peut mettre le monde en bouteille. Cessons les hypothèses... Trouvons des preuves. Des Horcruxes... Purée, mais c'était... Heinrish était donc... Dakota appela la serveuse et il lui commada un verre de Tequila. Une fois menée, il mit le sel, tapa sur la table, et l'avala d'un trait. D'un coup, ça passa mieux. Dakota replongea son regard dans celui de Mandrake, et il reprit :

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Des horcruxes.... ? Tu te rends compte de ce que tu dis ? Ca signifierait qu'on ne l'a pas tué... Qu'il s'est joué de nous, encore une fois... John. D'où tires tu cette information ? Comment l'as tu su ? Pouvons nous en être certain ?

Et tout recommence... La théorie de Nietch se confirme de nouveau. Heinrish revenait. Pour le pire... Comme pour le pire...

Dakota ¤ On ne sait pas encore ce qui s'est passé. On a trouvé des gouttes de sang.. Probablement de l'agresseur, mais sans connaître le rhésus, l'ADN du sang de l'agresseur, on ne peut le pister. On cherche d'autres moyens... Pour les suspects... Qui pourrait... L'enculé. Les enflures...

Dakota avait raison. Le système de pistage des moldus aurait été efficace dans un cas comme celui-ci. Une goutte de sang suffisait largement pour connaître l'identité de l'assassin et était ainsi le moyen de le retrouver. Mais dans ce cas-là, c'était tout à fait inutile. Et savoir qui aurait pu être à l'origine du meurtre n'était pas une mince affaire, John le savait. Les aurors allaient avoir du boulot, pas qu'un peu. Mandrake avait connu quelques rares cas de meurtres qu'il n'avait pas pu résoudre par manque de preuves, ou par manque de suspects. Mais cette affaire-là comportait justement trop de suspects. Sans connaître tous les éléments, John savait déjà qu'il pouvait être suspecté, ainsi que le nombre inconnu de mangemorts qui préparaient le retour de leur maître. Tout en réfléchissant sur le meurtre, il adressa à Dakota de sincères excuses.

John ¤ J'suis désolé Dakota. Matthew était un bon gars, pour le peu de souvenirs que j'ai de lui. Et je crois me rappeler que vous étiez cousins, toutes mes condoléances.

Il lui fallait dès maintenant réfléchir. Résoudre le meurtre n'était pas une affaire qui importait John. Certes, il avait combattu aux côtés de Malacci, mais jamais il n'avait été proche de lui. Le deuil était donc déjà passé, mais John avait besoin de savoir qui était à l'origine, qui était le meurtrier. Dakota n'avait mentionné aucun suspect, mais il devait déjà en avoir plusieurs en tête, c'était inévitable. Un ex-auror confronté à une affaire de meurtre essayait obligatoirement de le résoudre, même inconsciemment. Il se passait la liste des suspects en tête, et s'il voulait aller plus loin, il cherchait les divers motifs qui pouvaient amener au meurtre, ainsi que les alibis des suspects. Mais Mandrake n'avait aucun suspect, aucune piste, mis à part le fait que Mustang n'était pas mort. Il dit donc à Dakota, baissant la voix pour ne pas se faire remarquer.

John ¤ Dakota, j'sais pas si t'es au courant, mais d'après certaines de mes sources extrêmement sûres, Mustang n'est pas mort. Il possèderait des horcruxes, la bataille de Poudlard n'a servi à rien, et ses adorateurs pourraient bien refaire surface et le ramener parmi nous...

Dakota ¤ Pardon ... ?

Almadovar l'avait coupé, et c'était normal. Comment croire au retour de celui qu'ils avait combattu durant toutes ces années. Comment croire au retour d'un homme qui avait plongé le monde de la magie anglaise dans le chaos, qui leur avait fait vivre un véritable enfer. Comment pouvoir croire un seul instant que tous les sacrifices qu'ils avaient fait dix ans auparavant n'avaient servi à rien. Mandrake lui-même avait refusé de le croire, mais il devait se faire une raison, et il se l'était faite. L'horcruxe qu'il possédait dans sa poche avait effacé les doutes qu'il éprouvait au départ. Ce swistika regorgeait de magie, d'une magie noire surpuissante. John avait vu suffisamment de faits durant ses missions d'auror pour pouvoir affirmer s'y connaître. Les années n'avaient pas effacé son savoir. Dakota se fit amener un verre de tequila qu'il avala cul sec avant de reprendre.

Dakota ¤ Des horcruxes.... ? Tu te rends compte de ce que tu dis ? Ca signifierait qu'on ne l'a pas tué... Qu'il s'est joué de nous, encore une fois... John. D'où tires-tu cette information ? Comment l'as-tu su ? Pouvons nous en être certains ?

A peu de choses près, les paroles de Dakota ressemblaient à celles que John avait lancé à Mortensen la veille, quand il lui avait appris la même nouvelle. Ces questions avaient eu toutes leurs réponses, mais Mandrake ne pouvait pas se lancer dans de grandes explications avec Almadovar, l'endroit et le moment n'étaient pas appropriés. Trop de personnes l'observaient d'un oeil suspect, John savait qu'on le soupçonnait du meurtre de Malacci, il ne pouvait pas commencer un discours expliquant à Dakota tous les points qui lui avaient prouvé que Mustang n'était pas mort. Premièrement car cela l'obligeait à sortir l'horcruxe qu'il possédait de sa poche, deuxièmement car une personne passée pour morte durant dix ans ne pouvait affirmer le retour du seigneur des ténèbres sans passer pour folle auprès de ses semblables. Mandrake dit à son ami d'une voix calme et posée.

John ¤ Ecoute, tout ce que tu dois savoir pour le moment, c'est que ma source est sûre, rien d'autre. C'est pour cela que je me demande si le retour de Mustang n'aurait pas un rapport avec la mort de Malacci. Quoique commettre un meurtre à Poudlard, je me demande si c'était réellement nécessaire, je préfère ne rien affirmer pour le moment, mais juste te prévenir que les mangemorts seront de retour, et qu'on doit être prêts à les affronter.

L'idée d'une nouvelle bataille effrayait John. Il n'était plus le combattant sans peur dont la plupart des journaux de sorciers faisait l'éloge plusieurs années auparavant. Il avait changé, beaucoup de choses en lui avait changé. Il n'était plus autant dirigé par cette irrésistible envie d'amener le bien à vaincre le mal. La neutralité s'était lentement emparée de lui. Pour lui, il fallait que les camps puissent se combattre mais ni l'un ni l'autre ne devait imposer sa suprématie à l'autre. Et puis, à présent, son point faible sur les champs de bataille n'était plus. Auparavant, quand Satine combattait à ses côtés, il ressentait toujours le besoin de la protéger, mais là, il pouvait combattre sans craindre qu'une personne chère à ses yeux soit blessée. Mais sa maîtrise des sortilèges était à améliorer, car ces années sans s'exercer l'avait amené à régresser.

Mais la bataille ne serait pas pour tout de suite, John le savait bien. A présent, il avait besoin de contacts, de savoir tout ce qui se passait dans le monde de la magie. Il lui fallait retrouver les horcruxes à tout prix, afin d'accomplir sa vengeance et de renvoyer Mustang là où neuf ans plus tôt, tout le monde l'avait cru parti. Il avait besoin d'un contact à Poudlard, et Almadovar ferait largement l'affaire. Il avait une totale confiance en lui, et savait que c'était quelqu'un de fiable. Pour le ministère, John devait retrouver Chad Parker. Etant chef des aurors, énormément d'informations devaient passer par lui, et Mandrake allait avoir besoin de toutes ces informations. Il avait bien connu Parker et savait qu'il était réglo. Quant à lui, il allait devoir se lancer dans l'inconnu. Il n'avait pas de boulot, ne savait pas par où commencer mais avait déjà un grand avantage: le swistika. John avala une longue gorgée de bièraubeurre avant de reprendre.

John ¤ T'es à Poudlard, faut que tu jettes un oeil attentif aux rejetons de Mustang, ainsi qu'à sa femme. J'sais rien d'eux, mais les rumeurs à leur sujet ne présagent rien de bon. Que peux-tu me dire à propos d'eux?

Et surtout, pensait-il, si Mustang devait faire son retour dans le monde des sorciers, il tenterait forcément de reprendre contact avec sa femme ou ses enfants, qui constitueraient donc son premier point faible. C'est ce que pensait John. Peut-être avait-il faux sur toute la ligne, mais il devait commencer par quelque chose, et c'était ce qu'il y avait de plus logique aux yeux de Mandrake. Lui-même en était la preuve. A peine de retour en Grande-Bretagne, la première chose qu'il comptait faire dans la journée était d'apercevoir ses enfants, peut-être pas prendre contact avec eux et leur reparler, il était encore trop tôt. Mais John avait besoin de les voir, juste les voir.

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Ecoute, tout ce que tu dois savoir pour le moment, c'est que ma source est sûre, rien d'autre. C'est pour cela que je me demande si le retour de Mustang n'aurait pas un rapport avec la mort de Malacci. Quoique commettre un meurtre à Poudlard, je me demande si c'était réellement nécessaire, je préfère ne rien affirmer pour le moment, mais juste te prévenir que les mangemorts seront de retour, et qu'on doit être prêts à les affronter.

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Oui, c'est ça et dans trente secondes, tu vas me donner un foulard, un chien pour aveugle, et je devrais finir mes jours à avancer dans le noir, sans savoir autre chose que : Je suis aveugle !

Dakota lui lançait un regard blasé, avant de reprendre tout aussi énergétiquement parlant :

Tu te rends compte ? C'est grave ! J'mets pas ta parole en doute, c'est pas ça, au contraire, vieux, mais...

C'était une réalité qui faisait peur. Et pourtant, Dakota n'était pas une chochotte. Plutôt du genre à sauter dans la bagarre pour réfléchir après au conséquence.

Putain... J'l'ai vu s'élancer dans les airs pour retomber comme une... C'est fou, mais t'as raison... Après tout... C'était un mage noir non ?

Dans son regard, étrangement, on voyait une lueur malicieuse. L'espace d'un instant, Dakota ne put s'empêcher que c'était tout de même un acte magique particulièrement phénoménal... La puissance d'Heinrish l'attira l'espace de quelques secondes, cela se vit dans son regard... Il secoua la tête, se mordant la langue fortement comme pour s'empêcher de ne plus jamais y repenser. Son meilleur ami, William, y était, et depuis qu'il le savait, il ne lui parlait plus. Pourquoi ? Pour la simple bonne raison, qu'un homme, un vrai, n'était pas un chien qui obéissait aveuglement aux ordres d'un type qui n'en a rien à battre de vous. Dakota releva sa bierre au buerre, dont il avala une gorgée avant de la reposer sur la table. Il n'arrivait pas à maintenir ses pensées en place... Des horcruxes... Mais à qui le dire !

-

Tu penses qu'il est temps de remettre sur pieds l'ordre du Phénix avant qu'il ne soit trop tard, vieux ?

Il l'avait quasiment pas émi le moindre son. Cependant les paroles, bien que Dakota ne soit pas un grand articuleur, s'était lu sur ses lèvres. John les avait capté, il le savait, c'était évident. Un Auror, même un ancien Auror, ne perdait pas ses réflexes de sorcier qu'il avait acquéri... On le restait toujours un peu, c'est exacte... Et plus, les choses évoluaient, plus il avait envie de reprendre son boulot d'antant. Non, les élèves... Protége les élèves, c'était ce qu'il se disait. Oui, car c'était ce qu'Heinrish voulait le plus... Poudlard... N'était ce pas un terrain de recrutement particulièrement redoutable ? Dakota soupira doucement. Il était dangereux maintenant de laisser Poudlard sans surveillance... Et L'université ? Ste Mangouste ? Non, Putain... Pas encore... Dakota ferma ses yeux... Là, il avait des gamins, il ne pouvait se permettre... Quoique James... Joue pas avec le feu, Almadovar, on s'y brûle sans s'en rendre compte... Dakota les réouvrit lorsque John parla de nouveau.

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T'es à Poudlard, faut que tu jettes un oeil attentif aux rejetons de Mustang, ainsi qu'à sa femme. J'sais rien d'eux, mais les rumeurs à leur sujet ne présagent rien de bon. Que peux-tu me dire à propos d'eux?

SMILE ! BIG SMILE ! Dakota ne put s'empêcher de lâcher ce sourire amusé et si sûr de lui, une pointe d'arrogance dans son regard. John put apercevoir l'ancien Dakota l'espace de quelques instants. Le même qui c'était battut, il y a dix ans à ses côtés, au côté de Parker, Malacci, Nospheratov, McIllian, tous... Souvenir, souvenir, comme on dit... L'espace d'un instant, Dakota ne put s'empêcher de se dire que ce qu'il avait dit à Arthur Spencer, son prefet de Serpentard... Que c'était la pure vérité, qu'elle se vérifiait... La théorie de Nietch... L'éternelle recommencement... N'en était ce pa sla preuve ? Dakota se mit à parler. Dans le son de sa voix, on entendait une joie sadique.

-

Tu crois que quoi ? Je passe pas mon temps à me branler, vieux. J'ai éliminé la femme de Mustang de la direction de Poudlard. C'était marrant... Jolie petit duel, faut dire... Par contre, les enfants... Pravda, 'fin, Iranoe semble vouloir les garder près d'elle... Y a des moments où elle m'exaspère...

Il secoua la tête, réavalant une gorgée de sa bière.

Le fils est une calamité... Il m'a littéralement fait perdre mon sang froid lorsqu'il a tenté de me lancer un Sectumsempra durant mon cours... Mr n'était pas content que je remette sa soeur en place comme elle le méritait depuis des années. C'est d'ailleurs l'origine du renvoie de Khâlina... Dasha, c'est une petite pimbêche qui se la pète plus haut que son cul pour son âge... Une Mustang quoi... Après les jumeaux Sven et Kay... Il semblerait que Kay soit le vilain petit canard car elle semble passer pour une traître aux Mustang. Maintenant, ce n'est qu'à vérifier. Je me méfie d'eux comme la peste... C'te bande de sorcier d'mes deux...

Il termina sa bierre, la reposant doucement sur la table, observant John qui lui répondait.

Dakota ¤ Oui, c'est ça et dans trente secondes, tu vas me donner un foulard, un chien pour aveugle, et je devrais finir mes jours à avancer dans le noir, sans savoir autre chose que : Je suis aveugle ! Tu te rends compte ? C'est grave ! J'mets pas ta parole en doute, c'est pas ça, au contraire, vieux, mais... Putain... J'l'ai vu s'élancer dans les airs pour retomber comme une... C'est fou, mais t'as raison... Après tout... C'était un mage noir non ?

La lueur qui illuminait le regard de Dakota énervait légèrement John. Il savait ce que pensait l'hispanique, et au fond il n'avait pas tort. Certes Mustang était un connard de la pire espère, mais il était doué, très doué. Et malgré tout le temps qu'ils avaient mis pour réussir à le vaincre, il avait une fois de plus réussi à leur montrer qu'il était meilleur. Rien ne devait être laissé au hasard à présent. Les horcruxes devaient être trouvés et détruits le plus rapidement possible, afin d'empêcher les mangemorts de ramener au pouvoir un seigneur des ténèbres indestructible, afin d'éviter de revivre une bataille de Poudlard qui n'aurait aucune utilité, sauf celle de repousser un nouvel assaut du monstre. John observa les lèvres de Dakota qui lui demandait sans émettre de son.

Dakota ¤ Tu penses qu'il est temps de remettre sur pieds l'ordre du Phénix avant qu'il ne soit trop tard, vieux ?

La réponse était évidente. Il fallait faire renaître l'Ordre, rappeler ceux qui avaient fait sa gloire. Quoique sans Malacci, les rangs de l'organisation étaient déjà désavantagés, mais ils devaient se remettre au boulot, comme dix ans auparavant, sauf que la mission serait entièrement différente. Ils n'avaient pas à reprendre un pouvoir perdu, mais à défendre le monde de la magie du retour de Mustang. Il y aurait des morts, c'était plus qu'évident, mais la bataille était inévitable, et John savait que des sorciers par dizaines n'hésiteraient pas à sacrifier leur vie pour garder le monde de la magie anglaise en liberté. Mandrake acquiesca d'un mouvement de tête puis répondit.

John ¤ C'est à faire dès maintenant ça, sinon on prendra un énorme retard. On ne doit pas ébruiter l'affaire, il ne nous faut pas une émeute, mais rassembler tout ceux de 91, du moins ceux qui acceptent toujours de se battre, et sur ce point-là, ne comptez pas sur moi. Je serai une aide contre Mustang, pas contre les mangemorts.

John préférait être clair dès à présent, pour ne pas que Dakota se fasse de fausses illusions. Le temps des batailles contre les mangemorts était bel et bien terminé pour l'ex-auror. Il avait changé, le temps l'avait aidé à réfléchir. Il avait perdu, il fallait se faire une raison, la bataille de Poudlard avait été une défaite pour Mandrake. Il avait tout perdu. Satine, ses enfants, ses amis, tout. Ses adversaires avaient eu raison de lui, hors de question que cela recommence. Neuf ans passés dans l'oubli, neuf ans de perdus, c'était bien trop, John ne pouvait pas prendre le risque que tout cela recommence. Afin d'en savoir plus sur Mustang, il demanda à Almadovar qui lui répondit, un énorme sourire aux lèvres.

Dakota ¤ Tu crois que quoi ? Je passe pas mon temps à me branler, vieux. J'ai éliminé la femme de Mustang de la direction de Poudlard. C'était marrant... Jolie petit duel, faut dire... Par contre, les enfants... Pravda, 'fin, Iranoe semble vouloir les garder près d'elle... Y a des moments où elle m'exaspère... Le fils est une calamité... Il m'a littéralement fait perdre mon sang froid lorsqu'il a tenté de me lancer un Sectumsempra durant mon cours... Mr n'était pas content que je remette sa soeur en place comme elle le méritait depuis des années. C'est d'ailleurs l'origine du renvoie de Khâlina... Dasha, c'est une petite pimbêche qui se la pète plus haut que son cul pour son âge... Une Mustang quoi... Après les jumeaux Sven et Kay... Il semblerait que Kay soit le vilain petit canard car elle semble passer pour une traître aux Mustang. Maintenant, ce n'est qu'à vérifier. Je me méfie d'eux comme la peste... C'te bande de sorcier d'mes deux...

L'aîné des Mustang impressionnait John. Oser lancer un sort sur un professeur, cela tenait plus de la folie que du courage, mais après tout, il était Mustang, vu comment le père était taré, il n'était pas improbable que le fils ait suivi ses traces. Les trois autres ne semblaient pas dangereux, bien que Dakota en ait dit trop peu sur les jumeaux, mais Russel restait le principal sujet d'inquiétude de Mandrake. Il se remémorait encore les paroles de Mortensen à propos du Serpentard. "L'aîné des Mustang? S'il est pas déjà mangemort c'est qu'il est pédé." Assez pour que John se penche sur son cas. Mais un fait le contrariait, le départ de Khâlina de la direction de Poudlard. L'ex-auror en fit part à Almadovar.

John ¤ Pour une fois Dakota, j'suis désolé de te le dire comme ça mais t'as fais une belle connerie. Si Mustang revient, il cherchera à revoir sa femme, et en l'éloignant de Poudlard, on perd une occasion de la surveiller et ainsi de repérer son mari.

Repérer Heinrish n'était pas le principal objectif, puisqu'il était invincible, mais ça aurait été un avantage important s'ils avaient pu lui mettre la main dessus. Savoir dans quel état il se trouvait, ce à quoi il ressemblait, savoir qui l'accompagnait, pour pouvoir commencer les arrestations contre les mangemorts, tenter d'infiltrer leurs rangs pour mieux les détruire. Tant de choses qui ne pouvaient pas être mises au point. John réfléchissait à toute vitesse. Sa seule envie était de détruire Heinrish, de trouver tous les horcruxes, de les anéantir avant de renvoyer en enfer celui qui avait anéanti sa vie. Mais pour cela, il devait entrer dans la tête de Mustang, tout savoir sur lui, à commencer par sa famille, dont il venait d'apprendre pas mal de faits intéressants. John dit alors à Dakota, les yeux fixés sur son ami, mais perdu dans sa réflexion.

John ¤ Les gamins ne semblent pas être un énorme problème, à part l'aîné. S'il ose attaquer un professeur qui insulte à sa famille, que ferait-il en apprenant que papa est de retour? N'essaies pas de le faire virer, Dakota. Tu vas te mettre Pravda à dos, t'as pas besoin de ça, puis il vaut mieux savoir où il est. Un ennemi potentiel, vaut mieux le garder près de nous plutôt que le renvoyer dans la nature et craindre qu'il s'allie à son père.

Garder ses amis près de soi pour les avoir à ses côtés, et ses ennemis encore plus prêts, afin de pouvoir les surveiller. John ne connaissait en rien Russel, mais d'après le comportement qu'avait décrit Mortensen, et ce que venait d'ajouter Dakota, l'esprit du père sommeillait dans le fils, et c'était dangereux pour la suite, très dangereux même. John baissa les yeux sur la table. Tout allait trop vite, il n'avait pas dormir la nuit dernière car son retour dans le monde magique le préoccupait, et voilà que maintenant, il cogitait trop. Il avait besoin de respirer, de se poser, mais ne le pouvait pas, se l'interdisait. Il fallait s'organiser, organiser une défense inexistante en cas d'attaque, mettre au courant ceux qui devaient l'être, dont Parker, le chef des aurors. Mandrake devait le voir, ce n'était pas seulement un besoin, c'était vital qu'il soit au courant de ce qui se passait. Tandis qu'il réfléchissait à un moyen de prendre contact avec Chad, il ajouta à Dakota, à propos de l'Ordre.

John ¤ Pour L'Ordre, on doit le remettre sur pied, mais pas à la légère Dakota. Tu n'as pas bougé d'ici depuis dix ans, tu sais donc qui sont les personnes de confiance et qui sont les personnes douteuses. Tu sais qui doit être prévenu et qui doit ne pas l'être, je te laisse le soin de les retrouver et de leur expliquer. Je sais que c'est une tâche lourde et chiante, je le sais bien, mais c'est par là qu'il faut commencer. Et ne te contentes pas d'un hibou, va les voir en personne. L'Ordre doit être créé, et trouve quelqu'un digne de le diriger, mais pas toi, t'auras d'autres préoccupations. J'ai des choses à faire de mon côté.

John avait besoin d'informations, d'un maximum d'informations possibles, sur Heinrish, sur son passé, sur les horcruxes, sur le moyen de les détruire, sur tout ce qui pourrait l'avancer dans sa quête. Car la tâche s'annonçait difficile, et John avait énormément de travail sur la planche. Posséder un horcruxe n'était pas la clé de l'énigme, il en manquait, Mandrake ne savait pas combien exactement, mais il y en avait d'autres à trouver, et seule une profonde étude d'Heinrish et des horcruxes lui permettrait de progresser. Il devait l'arrêter, devait le détruire. Pour lui, pour sa femme, pour qu'enfin son esprit retrouve la paix perdue neuf ans auparavant.

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Pour une fois Dakota, j'suis désolé de te le dire comme ça mais t'as fais une belle connerie. Si Mustang revient, il cherchera à revoir sa femme, et en l'éloignant de Poudlard, on perd une occasion de la surveiller et ainsi de repérer son mari.

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Mandrake... Y a des moments où tu me désespères à mort.

Il souriait. Bien sûr, qu'il souriait. Dakota ne pouvait que sourire lorsqu'il faisait ses conneries.

J'ai été Auror, vieux. Je sais posé des mouchards. Pratiquement imperceptible...

Il ouvrit sa main qu'il avait fermé pour en faire jaillir une petite flamme, qu'il referma d'un coup.

On est sorcier où on l'est pas, vrai ?

Certes, le mouchard ne pouvait pas leur donner exactement ce qu'elle faisait, et il pouvait être retiré si jamais Heinrish le découvrait, mais, il ne pouvait s'empêcher de pensé, qu'il avait réussi son coup. Chad était au courant, il était certain qu'il ait directement mis des Aurors sur le coup. Bon, du moins, Dakota l'espérait. Parce que Chad était blond, il ne fallait pas l'oublier... Etrange sourire sur ses lèvres... L'ancien Gryffondor s'était beaucoup assombri en grandissant. Ca lui faisait toujours aussi bizarre, désormais de le voir avec son air de blasé.

-

De toute façon... Même si c'est la pire des conneries que j'ai pu faire, a quoi cela nous sert de savoir où l'autre taret se trouve puisqu'il est invincible. On ne sait même pas combien, il a d'Hocruxes... J'en poserais la question aux connaissances de mon frère... Les voyants doivent peut être en connaître quelques mots, non ?

-

Les gamins ne semblent pas être un énorme problème, à part l'aîné. S'il ose attaquer un professeur qui insulte à sa famille, que ferait-il en apprenant que papa est de retour? N'essaies pas de le faire virer, Dakota. Tu vas te mettre Pravda à dos, t'as pas besoin de ça, puis il vaut mieux savoir où il est. Un ennemi potentiel, vaut mieux le garder près de nous plutôt que le renvoyer dans la nature et craindre qu'il s'allie à son père.

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Un de plus ou de moins... Désormais, j'en ai tellement que je ne sais même plus ou les mettre pour ne pas les oublier...

C'est vrai que des ennemies... Il en avait. Et il ne les comptait plus. Enfin, c'était ça quand on avait la langue bien pendu, et qu'on n'avait pas froid aux yeux. C'était ce que son père lui avait dit.

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Pour L'Ordre, on doit le remettre sur pied, mais pas à la légère Dakota. Tu n'as pas bougé d'ici depuis dix ans, tu sais donc qui sont les personnes de confiance et qui sont les personnes douteuses. Tu sais qui doit être prévenu et qui doit ne pas l'être, je te laisse le soin de les retrouver et de leur expliquer. Je sais que c'est une tâche lourde et chiante, je le sais bien, mais c'est par là qu'il faut commencer. Et ne te contentes pas d'un hibou, va les voir en personne. L'Ordre doit être créé, et trouve quelqu'un digne de le diriger, mais pas toi, t'auras d'autres préoccupations. J'ai des choses à faire de mon côté.

-

Je vais voir ce que je peux faire... Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi veut tu nous aider, pourquoi me dis tu tout ça, si c'est pour ne pas faire partit de cette bataille ? Hein ? Explique moi, s'il te plait ?

Regard interogateur.

Dakota ¤ Mandrake... Y a des moments où tu me désespères à mort. J'ai été Auror, vieux. Je sais poser des mouchards. Pratiquement imperceptible... On est sorcier où on l'est pas, vrai ?

Pourquoi n'y avait-il pas pensé. Dakota était peut-être quelqu'un d'impulsif mais dans son boulot d'auror, il avait toujours été un homme précis et qui faisait les choses bien. Rares étaient les cas comme lui et John était bien heureux de pouvoir travailler avec Almadovar. Mandrake observa le bar dans lequel les va-et-viens des personnes allaient de bon train. Le temps passait lentement, les clients changeaient, mais John et Dakota étaient toujours là. Il répondit, l'esprit légèrement absent.

John ¤ Oui, c'est vrai, t'as bien fait.

Il savait que connaître la position de Mustang ne les avantageait pas selon un certain point de vue. Ils ne pouvaient pas le tuer, et donc le trouver était inutile. Mais savoir où il se rendait était quelque chose de très important. S'il commettait la moindre imprudence, l'Ordre pouvait découvrir énormément de choses. La résidence d'un des mangemorts qu'ils pourraient ainsi arrêter, le lieu où se trouvait l'un des horcruxes, l'endroit où se cachait Mustang, n'importe quoi, mais le moindre détail pouvait être décisif. Dakota ajouta.

Dakota ¤ De toute façon... Même si c'est la pire des conneries que j'ai pu faire, à quoi cela nous sert de savoir où l'autre taré se trouve puisqu'il est invincible. On ne sait même pas combien il a d'Hocruxes... J'en poserai la question aux connaissances de mon frère... Les voyants doivent peut être en connaître quelques mots, non ?

Le point que venait d'évoquer Almadovar était l'un des principaux sujets de préoccupation de John depuis la veille. Mortensen lui avait dit que Mustang pouvait aussi bien posséder un que dix horcruxes, et ce point-là perturbait John. Ils allaient se lancer dans l'inconnu. Retrouver des objets dont ils ne savaient rien, dont ils ne connaissaient même pas le nombre, et trouver le moyen de les détruire. Cette mission s'annonçait délicate et ils devaient faire vite qui plus est. Mandrake savait que les prochains jours s'annonçaient chargés pour lui, car il allait devoir donner des explications à plus d'une personnes, effectuer quelques recherches pour son compte, mais dès qu'il aurait terminé cela, une recherche approfondie sur les horcruxes serait nécessaire. Ne sachant pas si le talent de voyance du frère de Dakota pourrait être utile, John lança un vague.

John ¤ Sans doute, j'en sais rien, j'ai jamais connu de voyant.

Il ne savait pas vraiment s'il devait faire confiance à la voyance. Ca pouvait bien entendu être très utile mais si les informations données s'avéraient être fausses, ils auraient suivi une mauvaise piste et John ne voulait pas perdre de temps. Connaissant Dakota, il se doutait que celui-ci demanderait des informations à son frère dès qu'il le verrait, et Mandrake préféra donc ne pas en rajouter à ce sujet. Il donna sa vision des choses au sujet des gamins de Mustang, intrigué par l'aîné. Dakota répondit en parlant de ses ennemis.

Dakota ¤ Un de plus ou de moins... Désormais, j'en ai tellement que je ne sais même plus ou les mettre pour ne pas les oublier...

John sourit à cette remarque. Il savait que Dakota était un mec sympa, mais peu de personnes le voyaient. Son côté impulsif l'amenait à se faire des ennemis, et en dix ans, il avait dû se passer tellement de choses. Connaissant l'hispanique, Mandrake se doutait qu'il n'avait pas dû faire que des bonnes actions. Il savait pertinemment que les intentions d'Almadovar étaient souvent bonnes au départ mais si on lui manquait de respect à lui ou à sa famille, le naturel revenait à toute vitesse et les répliques de l'ex-auror pouvaient être violentes et incontrôlées. John préféra ne pas répondre à la remarque. Il n'avait pas vraiment d'ennemis, en tout cas, en neuf ans, il n'avait pas eu l'occasion de s'en faire. Mandrake préférait réfléchir au sujet de l'Ordre. Il exposa son plan à Dakota qui répondit.

Dakota ¤ Je vais voir ce que je peux faire... Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi veux tu nous aider, pourquoi me dis tu tout ça, si c'est pour ne pas faire partie de cette bataille ? Hein ? Explique moi, s'il te plait ?

Mandrake savait que Dakota lui demanderait cela. Il avait le droit de savoir après tout. Son ami venait de revenir dans le monde de la magie anglaise, il lui annonçait le retour des mangemorts ainsi que de leur maître que tout le monde croyait mort depuis dix ans, et il lui disait de recréer l'Ordre du phénix mais qu'il ne voulait pas prendre part dans les combats. Comment lui refuser des explications? John savait qu'il allait passer pour un lâche auprès de certains, mais dix ans de perdus dans une vie, il estimait avoir le droit de rester à l'abri. Non, il n'allait pas annoncer le retour de Mustang et rester dans son coin, il ferait sa part du boulot et rechercherait activement les horcruxes mais le seul combat qu'il mènerait serait celui final face à Heinrish. John pesa ses mots avant de répondre.

John ¤ Ecoute, tout ce que je veux, c'est détruire Mustang. Je refuse que mes enfants vivent dans un monde dominé par cet homme. Je me battrai contre lui, mais je ne m'occuperai pas des mangemorts, mon seul objectif est d'anéantir celui qui a tué ma femme. Tant que tous les horcruxes ne seront pas détruits, je ne participerai pas aux combats.

La détermination se lisait dans les yeux de Mandrake. Rien ne pouvait l'arrêter. Seule la mort pouvait le stopper dans sa quête. Il n'aurait de repos que quand le seigneur des ténèbres aurait trouvé la mort, et cette fois-ci, sans retour possible vers le monde des sorciers, bien entendu.

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Ecoute, tout ce que je veux, c'est détruire Mustang. Je refuse que mes enfants vivent dans un monde dominé par cet homme. Je me battrai contre lui, mais je ne m'occuperai pas des mangemorts, mon seul objectif est d'anéantir celui qui a tué ma femme. Tant que tous les horcruxes ne seront pas détruits, je ne participerai pas aux combats.

Dakota ne put s'empêcher d'esquisser une moue blasée. Comment ? Il ne voulait plus combattre les mangemorts ? Dakota prit ce coup comme une sorte de trahison. C'était difficile à comprendre... Lui, mieux que personne aurait pu les combattre, du moins, l'un des seuls à vraiment se lancer dans cette croisade contre les forces du mal ! Dakota ne dit rien, mais il n'en pensait pas moins. Le fait que... Bon, c'est vrai quoi... Il avait perdu Satine, et tout ça... Mais c'était justement une bonne raison pour tous les baiser ! Eden et Rose, hein ? Les mangemorts s'en prendraient à eux comme à n'importe qui ! D'autant plus, que John les avaient précédemment combattu ! Dakota se recula dans sa chaise, jetant un regard autours de lui comme pour éviter de trop regarder John de peur de lui en tirer une dans la tête. Il ne comprenait pas... C'était pas compréhensible pour Dakota... Esprit de feu ? La témérité l'avait elle regagné ? Non. Il avait changé. Mais visiblement, certains mieux que d'autres. Il s'inclina doucement vers la table, et se mit à parler, tout en appuyant ses paroles avec ses mains, traçant des cercles, des symboles.

-

Pardon ? Tu te fous de moi ? Tes enfants seront les premiers à empathir de la guerre qui se prépare ! Je TE rappel qu'ils sont TES enfants, et que TU as combattu à NOS côtés, il y a 10 ans. Et là, TU me fais le numéro de M'apporter que des mauvaises nouvelles pour finir sur une phrase du genre : Je ne me battrais pas ! Tu te fous de ma gueule, John ? Dois je comprendre que les dix années où tu t'es terré dans l'ombre t'ont rendu fuyard ? Eden, Rose, James, Diaz, Sterenn, Les Triples Slayers, tous nos gamins vont en prendre plein la gueule parce qu'on a tenté de libéré ce monde du mal que l'on a engendré ! Y a des rumeurs à Poudlard qui circulent sur le fait qu'Eden traînerait avec Russel ! Je peux rien y faire ! Y a que toi ! Va lui mettre le coup de pieds au cul qui lui faut ! Et toi, secoues toi ! tu es un auror d'exception, pas une merde ! Alors reprends toi ! Merde, maintenant !

Dakota termina sa phrase en s'appuyant de nouveau sur sa chaise. Ses mains tremblaient toutes seules, et son myocarde battaient la chamade dans sa cage thoracique. Il inspira profondément, balayant de nouveau la salle avec un regard qu'il tentait de changer, de leur enlever cette énervement qui venait de le prendre. Il reporta son regard sur John, et il lui dit :

-

'Tain, tu peux pas nous faire ça, vieux ! J'vais faire comment après ? Y en pas un qui a tes talents, bordel ! Et tous les niquer, je vais trop me la pété, j'en deviendrais exécrâble ! St'uplait... Putain ! Oh, John ? ! C'est la vie de nos enfants qui est en jeu !

Dakota ¤ Pardon ? Tu te fous de moi ? Tes enfants seront les premiers à pâtir de la guerre qui se prépare ! Je TE rappelle qu'ils sont TES enfants, et que TU as combattu à NOS côtés, il y a 10 ans. Et là, TU me fais le numéro de M'apporter que des mauvaises nouvelles pour finir sur une phrase du genre : Je ne me battrai pas ! Tu te fous de ma gueule, John ? Dois-je comprendre que les dix années où tu t'es terré dans l'ombre t'ont rendu fuyard ? Eden, Rose, James, Diaz, Sterenn, Les Triples Slayers, tous nos gamins vont en prendre plein la gueule parce qu'on a tenté de libérer ce monde du mal que l'on a engendré ! Y a des rumeurs à Poudlard qui circulent sur le fait qu'Eden traînerait avec Russel ! Je peux rien y faire ! Y a que toi ! Va lui mettre le coup de pied au cul qui lui faut ! Et toi, secoues toi ! tu es un auror d'exception, pas une merde ! Alors reprends toi ! Merde, maintenant !

Il était, du moins avait été. Sa période d'auror exceptionnel était révolue, Dakota devait comprendre que John n'était pas plus doué en magie qu'un élève de septième année. N'importe qui aurait pu le provoquer en duel et le vaincre en moins de deux minutes. John Mandrake n'était plus le même qu'avant, loin de là, même. Et il était exaspéré par les paroles d'Almadovar. Poussant un long soupir, John leva les yeux au ciel. Par moments, Dakota lui donnait l'impression de ne rien comprendre. Mandrake avait changé en dix ans. Il n'était plus le même jeune homme impulsif prêt à tout pour sauver le monde, non, il avait mûri, changé, sa façon de penser avait changé, sa façon de réfléchir, ses idées, ses plans, tout avait été modifié, il avait perdu Satine, là était la grosse différence, sans doute la différence qui amenait un gouffre séparant les deux hommes. Dakota semblait énervé, il observait le bar, allait et venait en arrière sur sa chaise, comme si les paroles de John le gênaient. Il se rapprocha de la table et ajouta.

John ¤ 'Tain, tu peux pas nous faire ça, vieux ! J'vais faire comment après ? Y en pas un qui a tes talents, bordel ! Et tous les niquer, je vais trop me la péter, j'en deviendrais exécrable ! St'uplait... Putain ! Oh, John ? ! C'est la vie de nos enfants qui est en jeu !

Voilà qui était déjà mieux. John se demandait ce qui se passait dans la tête d'Almadovar. Il n'appréciait pas que l'on tente de lui faire du chantage en évoquant la vie d'enfants, et il aimait encore moins que Dakota sous-entende qu'il était lâche. Heureusement pour lui que l'hispanique venait d'adoucir l'ambiance, car John aurait été capable de se lever pour aller lui mettre un coup de poing juste par agacement. Certes, il était vieux, affaibli, et Almadovar lui aurait mis une raclée phénoménale mais Mandrake aurait été capable de le faire. Au lieu de cela, il se contenta d'un nouveau soupir, tout en observant à droite, à gauche, voyant que la calme régnait toujours dans le bar, puis il dit, laissant sa colère prendre le dessus.

John ¤ Tu crois quoi Dakota? Que j'ai passé dix années à me planquer? A me planquer de quoi? De qui? Merde Dakota, merde. J'ai passé dix années à vivre un enfer, à souffrir comme je n'avais jamais souffert, à chaque jour devoir me trouver une raison de rester sur terre. Ne sous-entends plus jamais que je suis un lâche, je te préviens. Je suis revenu, pour combattre. Mais mon combat est Mustang. Il est la clé de toute cette histoire.

Il était celui par qui tout avait commencé, il allait être celui par qui tout se termine. John termina sa bièraubeurre d'un trait et reposa la bouteille en soufflant. Il fallait qu'il se reprenne, Dakota avait touché une corde sensible, une corde que personne n'avait testé auparavant, mais qui allait sans doute connaître d'autres soucis. Il savait que son départ de Grande-Bretagne allait être perçu par certaines personnes comme de la lâcheté, et il ne le supportait pas. On ne pouvait pas lui dire à lui, John Mandrake, qu'il était lâche. Pas après ce qu'il avait fait, pas après ce qu'il avait vécu. Non, il ne pouvait pas le supporter. Il n'avait pas été lâche, juste malheureux, extrêmement malheureux. Prenant une profonde respiration, il se calma puis ajouta en fixant Dakota dans les yeux.

John ¤ Je crois avoir gagné le droit de ne pas combattre les mangemorts. J'ai perdu Satine, j'ai perdu dix années de ma vie, n'ai-je pas déjà donné assez pour l'Ordre à ton goût? Qu'aurais-je dû donner selon toi? Ma vie? Ne me parles pas des enfants, n'essaies pas de me faire revenir sur ma décision. Je me battrai à ma façon Dakota. Trouver les horcruxes et les détruire sera un combat, et c'est celui-là que je mènerai. Vous serez bien assez pour protéger les enfants, je me chargerai des miens. Et ne te fies pas à mon passé d'auror, je n'ai pas utilisé ma baguette depuis la bataille, je ne vaux plus rien au combat.

Cette phrase était cruellement vraie. John avait beaucoup de mal à l'accepter mais il le faisait. Il n'avait pas le choix. Son habileté au combat, ses ripostes calculées, ses sorts puissants, tout cela appartenait au passé, et, espérons-le, à l'avenir. Mais le présent, lui, connaissait un John Mandrake fatigué, voire même épuisé, et qui ne maîtrisait plus la magie, en tout cas pas assez pour survivre à un combat. Il lui fallait se replonger dans la théorie magique, comme un simple élève de Poudlard, et surtout dans la pratique, mais il savait qu'il aurait de l'aide de ses anciens amis pour revenir à son niveau. C'est alors que l'image d'Eden traînant avec le fils de Mustang fit surface. John n'avait pas relevé au départ, agacé par cette attitude qu'avait prise Dakota pour le faire changer d'avis, mais à présent, il se rendait compte que le problème était grave. Eden ne devait pas se tourner vers la famille Mustang, non, il ne pouvait pas finir chez les mangemorts, pas après ce qui s'était passé, John ne pouvait même pas concevoir ne serait-ce que l'idée. Il ajouta d'une voix plus faible.

John ¤ Et pour Eden, je lui parlerai, il faut que je lui parle. J'espérais pouvoir leur rendre visite aujourd'hui voir dans les jours prochains, mais vu ce qui vient de se passer, ça va se compliquer...

Mandrake baissa les yeux. Le meurtre de Malacci allait compliquer les choses. Poudlard allait être sécurisé, John soupçonné, les choses n'étaient déjà pas simples, mais ça s'annonçait bien pire pour les jours à venir. L'ex-auror savait que son retour ne serait pas tranquille mais les circonstances dans lesquelles il revenait s'ajoutaient en fin de compte aux difficultés qui étaient prévues au départ...

-

Tu crois quoi Dakota? Que j'ai passé dix années à me planquer? A me planquer de quoi? De qui? Merde Dakota, merde. J'ai passé dix années à vivre un enfer, à souffrir comme je n'avais jamais souffert, à chaque jour devoir me trouver une raison de rester sur terre. Ne sous-entends plus jamais que je suis un lâche, je te préviens. Je suis revenu, pour combattre. Mais mon combat est Mustang. Il est la clé de toute cette histoire.

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Oooh ! C'est pas vrai ?

Fit il avec ironie. Il ne pouvait s'en empêcher, c'était plus fort que lui. Mandrake avait peut être vécut un enfer, mais il n'avait pas été le seul. Lui aussi, avait vécut sans sa femme, et lui aussi, il en avait souffert comme pas deux bien que beaucoup de personne pouvaient en penser le contraire à tel point ce dernier avait pu faire la fête pour tenter de l'oublier, mais en vain. Se droguant, couchant avec un peu n'importe qui, jusqu'à même se taper sa meilleure amie, Bianca, oubliant ses gosses dans les tulmutes de la luxure la plus intense pour son plaisir personnel destiné à lui faire oublié l'amour de sa vie. Et lui, il arrivait comme une fleur, donnait des informations qui pourraient en faire trembler le monde de la magie pour dire ensuite : Demerde toi mon pote ! Ca avait le don de lui taper sur le système et fallait le comprendre. Dakota eut un léger soupir, portant ses mains à son visage avec lassitude. La vie pouvait être réellement pitoyable quand elle le voulait... Et elle avait un peu trop tendance à le vouloir ces derniers temps... Quel creve en enfer, cette salope.

-

Je crois avoir gagné le droit de ne pas combattre les mangemorts. J'ai perdu Satine, j'ai perdu dix années de ma vie, n'ai-je pas déjà donné assez pour l'Ordre à ton goût? Qu'aurais-je dû donner selon toi? Ma vie? Ne me parles pas des enfants, n'essaies pas de me faire revenir sur ma décision. Je me battrai à ma façon Dakota. Trouver les horcruxes et les détruire sera un combat, et c'est celui-là que je mènerai. Vous serez bien assez pour protéger les enfants, je me chargerai des miens. Et ne te fies pas à mon passé d'auror, je n'ai pas utilisé ma baguette depuis la bataille, je ne vaux plus rien au combat.

-

Et tu crois que moi, je fais ça par amour de perdre les membres de ma famille ? Ma soeur, ma tante... Buter sous ordre d'Heinrish parce que j'ai refusé de le rejoindre... J'aurais peut être du. Et encore en ce moment, je me la pose cette question ! Tu crois que j'en ai pas marre de me battre pour rien ! Pour le voir revenir avec sa fierté et sa gueule de con ? Ta magie... Tsss... Quand on l'a, on ne l'a perd pas. Si tu veux que je te prouve que t'as encore tes réflexes, tu me le dis que je te foute ta branler dans les règles de l'art. C'est peut être ce qu'il te faudrait pour que tu redescendes sur terre. Heinrish a des armes, et il les utilisera. Pour attaquer, comme pour se défendre. Si tes dires sont vrais... Crois tu qu'il va laisser ses Horcruxes sans défense alors qu'il ramène son cul ? Dans la tête du premier con, il va y avoir écrit : Horcruxes. Tout le monde le tremble à c't'enculé ! Y en a pas un pour racheter l'autre... Et toi qui... Tsss...

Il balança son pieds sous la table, poussant doucement la chaise qui se trouvait à la gauche de Dakota, à la droite de John.

-

Et pour Eden, je lui parlerai, il faut que je lui parle. J'espérais pouvoir leur rendre visite aujourd'hui voir dans les jours prochains, mais vu ce qui vient de se passer, ça va se compliquer...

-

Postule pour le poste de Professeur contre les forces du mal. Et j'appuierais ta candidature pour te passer directeur de maison de Gryffondor. Avec ce poste, tu pourras le surveiller de tout ton full.

Il avait balancé cette idée de but en blanc, ne prenant aucun gant pour l'y mener. Tout simplement parce qu'il n'en avait pas envie. Trop de chose d'un coup. La mort de Matthew... Ca lui rappelait qu'Enrique n'allait pas tardé à le rejoindre. Il l'avait appelé lorsqu'Iranoe lui avait demandé de le faire venir. Elle avait besoin du petit frère, peut être plus que de lui même. Ca le faisait chié pour plusieurs raisons. D'une part, parce qu'il se sentait comme qui dirait, un hibou influent pour faire venir son frère, et d'une autre part, parce qu'il avait l'impression d'être un incompétant. Toute façon, Poudlard, pour lui, ça faisait longtemps qu'il en avait perdu sa magie.

Dakota ¤ Oooh ! C'est pas vrai ?

Cette ironie emmerdait Mandrake au plus haut point. Il essayait d'être sérieux, de faire comprendre son point de vue, et tout ce que faisait Dakota, c'était sortir une réplique de gamin. A croire tout simplement qu'en dix ans, il n'avait rien gagné en maturité. John avait changé, et il n'allait pas entrer dans ce jeu de merde. Almadovar allait devoir emmerder quelqu'un d'autre, car Mandrake n'était pas d'humeur pour cela. S'il n'avait pas ressenti le poids de la fatigue, si la provocation avait touché Satine ou ses enfants, peut-être aurait-il réussi à trouver la force de sortir sa baguette et de balancer un sort à Dakota, ou peut-être aurait-il pu lui foutre son poing à la gueule, mais le coeur et l'envie n'y étaient pas. Laisse-le John, laisse-le débiter ses conneries, il est le même gamin qui a combattu en 90, quand il se rendra compte de ce qu'il dit, peut-être qu'il prendra un peu de plomb dans la cervelle, laisse-lui le temps. Si dix ans ne lui ont pas suffi, laisse-lui dix ans de plus, mais n'entre pas dans ce jeu. John laissa Almadovar parler, l'écoutant à moitié seulement.

Dakota ¤ Et tu crois que moi, je fais ça par amour de perdre les membres de ma famille ? Ma soeur, ma tante... Butées sous ordre d'Heinrish parce que j'ai refusé de le rejoindre... J'aurais peut-être dû. Et encore en ce moment, je me la pose cette question ! Tu crois que j'en ai pas marre de me battre pour rien ! Pour le voir revenir avec sa fierté et sa gueule de con ? Ta magie... Tsss... Quand on l'a, on ne l'a perd pas. Si tu veux que je te prouve que t'as encore tes réflexes, tu me le dis que je te foute ta branlée dans les règles de l'art. C'est peut être ce qu'il te faudrait pour que tu redescendes sur terre. Heinrish a des armes, et il les utilisera. Pour attaquer, comme pour se défendre. Si tes dires sont vrais... Crois tu qu'il va laisser ses Horcruxes sans défense alors qu'il ramène son cul ? Dans la tête du premier con, il va y avoir écrit : Horcruxes. Tout le monde le tremble à c't'enculé ! Y en a pas un pour racheter l'autre... Et toi qui... Tsss...

Mais qu'est-ce qu'il faisait là? Il voulait jouer à celui qui a connu le plus de malheurs dans sa vie? Mais bordel, comme s'ils n'avaient que ça à foutre! Qu'est-ce que John pouvait bien en avoir à faire qu'Heinrish ait massacré les membres de la famille de Dakota? Rien, absolument rien. Le but de la conversation n'était pas de montrer qui avait le plus perdu dans cette guerre. Il croyait quoi? Que John se cherchait des excuses pour ne pas se battre? Non, il n'avait pas besoin d'en donner. Il ne voulait pas se battre, et il ne le ferait pas. Mandrake n'avait pas lancé un débat sur la question de sa participation aux combats. Il avait été plus que clair. Son seul combat était Heinrish, et à moins que la vie de ses enfants ne soit en jeu, il ne combattrai pas les mangemorts. Il se foutait de ces abrutis aveuglés par la connerie d'un seul. Ils ne l'intéressaient pas le moins du monde, tant qu'ils ne touchaient pas Rose ou Eden. John n'ajouta pas un mot, Dakota l'énervait, et il n'avait pas besoin de ça. L'autre lui dit après avoir mis un coup dans une chaise.

Dakota ¤ Postule pour le poste de Professeur contre les forces du mal. Et j'appuierai ta candidature pour te passer directeur de maison de Gryffondor. Avec ce poste, tu pourras le surveiller de tout ton full.

Au moins le côté franc et direct de Dakota n'avait pas que des inconvénients. Cette idée n'était pas entièrement mauvaise, pas entièrement. Encore fallait-il que Sayuri accepte de l'engager après dix ans durant lesquels il était passé pour mort. Mais la matière lui correspondait bien. Avec son expérience d'auror, il n'aurait pas trop de mal à enseigner la défense contre les forces du mal. Et il devait avouer qu'avoir un oeil sur ses enfants le rassurait, ainsi que le fait de faire dégager Coeurd'acier de ce poste. Savoir un ancien tueur dans l'école de sorcellerie inquiétait John, et se demander si ce mec n'était pas l'assassin de Mallacci amenait l'ex-auor à vouloir ce poste. Puis Mandrake avait besoin d'un accès à la bibliothèque de Poudlard, besoin d'informations sur les horcruxes et sur Mustang, et les bouquins de Poudlard allaient être très utiles dans les recherches. Les yeux pointés vers la porte, l'esprit légèrement ailleurs, John dit d'une voix absente.

John ¤ Eden est libre de ses gestes, il a pas besoin de son père pour le surveiller. Mais j'avoue qu'un poste à Poudlard ne me déplairait pas, j'ai besoin d'un accès à la bibliothèque. Pour la direction de Gryffondor, on verra déjà si Sayuri n'a pas quelqu'un d'autre à qui la proposer.

Malgré les paroles qu'il prononçait, John savait au fond de lui qu'Iranoé n'avait personne pour le poste de professeur, encore moins pour la direction de Gryffondor. D'après ce que lui avait appris Mortensen, Malacci était absent du château depuis plusieurs semaines et malgré cela, Sayuri avait engagé un ancien tueur pour enseigner à des élèves. Il fallait réellement qu'elle soit dos au mur pour agir de la sorte, ou alors qu'elle soit inconsciente, mais John n'avait jamais réellement réussi à la cerner. Il ne connaissait rien de cette femme, mis à part le fait qu'elle s'était battue aux côtés de l'Ordre en 91, malgré le fait que son mari soit mangemort. C'était d'ailleurs un des faits qui faisait que Mandrake se méfiait d'elle. Un mari ancien bras droit de Mustang, il devait encore combattre avec l'autre con, et John n'aimait pas ça. Alors qu'il réfléchissait, un souvenir fit son apparition soudainement, et l'ex-auror demanda en posant son regard sur Dakota.

John ¤ Au fait, comment va mon filleul?

John n'avait pas beaucoup eu l'occasion de voir James grandir, pas plus que ses enfants d'ailleurs. Mais il fallait avouer que James était un peu le lien de l'amitié qui unissait Mandrake et Almadovar durant la sombre époque. Dakota avait proposé à John d'être le parrain de James et l'ex-auror avait accepté sans hésiter. Mais il avait été encore pire dans le rôle de parrain qu'il n'avait été père. Le fils de son ami lui était complètement sorti de l'esprit, ce n'était que maintenant qu'il revenait, comme tous les souvenirs d'ailleurs. Tout revenait petit à petit, les souvenirs refaisaient surface.

Invité

- Eden est libre de ses gestes, il a pas besoin de son père pour le surveiller. Mais j'avoue qu'un poste à Poudlard ne me déplairait pas, j'ai besoin d'un accès à la bibliothèque. Pour la direction de Gryffondor, on verra déjà si Sayuri n'a pas quelqu'un d'autre à qui la proposer.
- Je m'oppose à quiconque n'est pas de ma confiance pour le poste de Directeur de Gryffondor. Après Matthew, y a que toi, ou Chad, qui selon moi, pourrait prendre la tête de cette maison. J'aurais bien prise pour laisser Serpentard à Slayers, mais, chui trop serpentard dans certaines de mes manières.

Dakota eut un léger sourire très fier de lui. Il avait ce petit air supérieur qui passait très bien. C'était comme si Dakota avait le potentiel physique et moral pour le faire. Comment expliquer cela autrement... Il avait la classe, c'était tout. On avait beau dire que c'était un con, un ado immature ou quoique ce soit... Dakota était quelqu'un d'autre. Un homme qui cachait son vrai potentiel de peur de se faire mal, de peur de surpasser le pouvoir du père car selon lui, le Padre est le chef. Un fils ne peut le surpasser. L'hispanique avait baisser le regard, se passant délicatement une main sur le front, l'air las. Il reprit doucement.

- Eden est peut être libre de ses gestes, mais on a tous besoin d'un père. Le surveiller, comme je te le dis, peut avoir bien d'autres significations, tu sais... Je ne te dis pas ça pour te critiquer, note le bien. Eden a énormément de potentiel, et j'ai peur pour lui. Le mal attire facilement, John... Le mal attire facilement...

Il disait cela comme si cela sentait le vécut. Dakota avait le regard étrangement troublé. Cela n'était que vrai. Le mal est là, il vous regarde, vous épie. Il vous sourit, vous séduit, vous touche, pose ses lèvres sur votre joue, puis, baisse la main sur votre torse tel une caresse toride avant de vous la foutre dans le pantalon. Il finit par trouver vos lèvres, vous embrasse, lie sa langue à la sienne, puis, sans que vous ne le voyez venir, vous l'embrassez, vous le saisissez, vous lui faites l'amour pour ne faire qu'un avec lui dans le plaisir. Et c'est à ce moment qu'elle vous prend le coeur, qu'elle vous le noircit... Vous avez du plaisir, mais vous le payez... Triste sort... Le mal était plaisant, bandant. Mais en valait il la peine ? Dakota s'en était toujours posé la question. Il réagissait pareil avec les femmes, se laissant aller complètement... Mais le mal... Il était réticent, il en avait peur. Pas pour lui, non... Il était trop narcissique pour en avoir peur pour lui même. Mais pour son fils James... Surtout pour son fils James... Diaz lui... C'est un petit malin qui analyse beaucoup... Mais James... Il se laisse trop vite prendre au jeu... James est Dakota. Dakota est James. Un père, un fils. Deux semblables. Deux personnes au même crainte... User du mal... Pour avoir peur de perdre le bien. L'hispanique releva doucement son regard vers John lorsque ce dernier le tira de ses songes.

- Au fait, comment va mon filleul?

Il sourit. Son fils. Sa fierté. Son regard devint fier, droit et arrogant. Cette arrogance paternelle, cette fierté, cette honneur. Dakota avait toujours réagi ainsi lorsqu'on parlait de ses deux gamins.

- Fabuleusement bien... Avec Eden, ils se sont mis dans la tête de prendre ma place en cours de sortilège. Il eut un sourire. C'est un bon gars... Il se porte bien, du moins, il fait en sorte de ce porter bien.

A nouveau, il eut un léger sourire.

Dakota ¤ Je m'oppose à quiconque n'est pas de ma confiance pour le poste de Directeur de Gryffondor. Après Matthew, y a que toi, ou Chad, qui selon moi, pourrait prendre la tête de cette maison. J'aurais bien prise pour laisser Serpentard à Slayers, mais, chui trop Serpentard dans certaines de mes manières.

Cette remarque fit sourire John. La direction de Gryffondor n'aurait pas collé une seule seconde avec le caractère d'Almadovar. Ce petit con arrogant méritait bien la direction de Serpentard, cela ne faisait aucun doute. Mais même s'il était à cette place, Mandrake savait qu'il ne pouvait pas décider de qui serait le futur directeur de Gryffondor. Selon Dakota, c'était soit Parker, soit lui, mais Chad était directeur des aurors et ne pouvait pas quitter ce poste qui deviendrait sans doute l'un des plus importants dans les semaines à venir. Et John, eh bien, il fallait tout d'abord que Sayuri accepte de recruter quelqu'un que tout le monde croyait mort depuis dix ans, ce qui n'était pas d'une simplicité à toute épreuve. L'ex-auror ne répondit rien aux paroles d'Almadovar. Il savait bien que ce dernier était trop borné pour changer d'opinion, mais lui ne se faisait pas d'idées. Il allait devoir faire ses preuves avant que l'on accepte son retour, et ce serait sans le moindre doute une tâche compliquée.

Dakota ¤ Eden est peut être libre de ses gestes, mais on a tous besoin d'un père. Le surveiller, comme je te le dis, peut avoir bien d'autres significations, tu sais... Je ne te dis pas ça pour te critiquer, note le bien. Eden a énormément de potentiel, et j'ai peur pour lui. Le mal attire facilement, John... Le mal attire facilement...

John ¤ Je sais, mais je ne pense pas qu'Eden puisse prendre cette voie, il sait qui est à l'origine de la mort de sa mère, il ne suivra pas ses idéaux.

Mandrake ne savait que trop bien à quel point le mal pouvait attirer les jeunes sorciers dans ses filets, mais John restait persuadé que son fils ne prendrait jamais cette voie. Il était son enfant, le fils de Satine, qui s'était battue toute sa vie contre les mangemorts, afin de défendre ses idéaux, elle était morte pour que ses enfants puisse vivre dans un monde libre, pour que les jeunes sorciers puisse faire leur vie l'esprit tranquille. Comment Eden aurait-il pu suivre les idées d'Heinrish? Puis, il avait passé les dix dernières années à devoir supporter Angus McIllian. Le vieux sorcier n'était pas vraiment quelqu'un que l'on pouvait facilement apprécier, bien au contraire. Il avait d'ailleurs sans doute essayé de retransmettre à ses enfants la haine qu'il éprouvait pour leur père, mais John se souvenait encore du comportement des jumeaux lorsqu'ils étaient enfants. Eden avait déjà un sacré caractère pour son âge, et Mandrake savait qu'entre son grand-père et lui, il avait dû y avoir plus d'un clash, et Rose, elle était bien trop douce pour se laisser embarquer dans la magie noire. Non, l'ex-auror ne doutait pas de ses enfants. La conversation se dirigea alors vers James, son filleul. John avait besoin d'avoir de ses nouvelles.

Dakota ¤ Fabuleusement bien... Avec Eden, ils se sont mis dans la tête de prendre ma place en cours de sortilèges. C'est un bon gars... Il se porte bien, du moins, il fait en sorte de se porter bien.

John ¤ Aussi doué que son père? Ca ne m'étonne même pas. La relève est d'ores et déjà assurée, c'est le principal.

Ce n'était pas plus mal, pensa l'ex-auror. Avec le retour de Mustang et de ses partisans, il faudrait des sorciers et sorcières doués et qui n'auraient pas peur d'affronter le mal afin de le vaincre et de libérer le monde des mages noirs qui le parasitait. John eut un faible sourire, ressentant le poids de la fatigue qui se manifestait après la courte nuit qu'il venait de passer. La porte du bar s'ouvrit à nouveau et laissa entrer deux hommes, qui aussitôt se mirent à observait les sorciers installés dans l'établissement, comme s'ils étaient à la recherche de quelque chose, ou plutôt de quelqu'un, ce dont se doutait John. Le regard du plus petit des deux croisa alors celui de Mandrake. Il fit signe à l'autre qui s'avança vers la table des deux anciens membres de l'Ordre, suivi de près par son collègue. Des aurors. Ils avaient étaient prévenus de la présence de John dans l'établissement et étaient venus le chercher, cela ne faisait aucun doute.

John ¤ Tiens, c'était à prévoir, un duo d'aurors, derrière toi. Te retournes pas, ils viennent pour moi. Bien entendu, notre conversation sur Mustang et les mangemorts n'a jamais eu lieu.

Tout en prononçant ces paroles, Mandrake adressa un clin d'oeil à Dakota. Il n'avait pas la moindre envie que des employés du ministère apprennent pour le retour futur des mangemorts. L'ex-auror était persuadé que le ministère était déjà infiltré par les rangs de Mustang. John savait, comme n'importe quel autre membre de l'Ordre que les fidèles du seigneur des ténèbres le restaient toute leur vie, poussés par leur connerie, cela ne faisait aucun doute, ou par peur que Mustang ne leur fasse payer leur trahison si jamais ils essayaient de s'en aller, mais quoiqu'il arrive, un mangemort le restait jusqu'à sa mort, ou jusqu'à la mort définitive de son maître. Malheureusement, Heinrish était une bactérie dont il était réellement difficile de se débarrasser. Mais Mandrake avait confiance, ils y arriveraient, Mustang paierait. Les deux aurors arrivèrent à la table de Dakota et John, ayant reconnu ce dernier. Le premier d'entre eux lui dit d'une voix calme.

Alex ¤ Monsieur Mandrake? Alexander Hannigan, auror du ministère, nous avons quelques questions à vous poser, vous voulez bien nous suivre je vous prie?

John ¤ Bien entendu.

John se leva lentement, ne montrant pas le moindre signe de son exaspération. Il savait bien qu'il serait suspecté du meurtre de Matthew, à la seconde où il avait appris sa mort, mais il n'en restait pas moins énervé. Un homme tel que lui ne pouvait pas tuer celui avec lequel il avait combattu durant tant d'années. Mandrake fit quelques pas pour se diriger vers la sortie du bar. Il donna un coup de main sur l'épaule de Dakota en passant à côté de lui. Il était heureux d'avoir pu parler avec son ancien ami, même si le comportement de celui-ci l'avait quelque peu exaspéré. Almadovar n'avait pas changé en dix ans, et c'était peut-être ça le problème. Mais cela ne changeait rien à l'amitié que lui portait l'ex-auror. John sortit du bar suivi de près par les deux aurors puis il attendit que le dénommé Alexander lui dise d'aller à Poudlard pour se remettre en route, en silence. Les choses allaient changer, beaucoup de choses.

Invité

- Aussi doué que son père? Ca ne m'étonne même pas. La relève est d'ores et déjà assurée, c'est le principal.

James assurait à mort, dans sa matière. Et même si il avait l'impression que son fils allait le surpasser car il avait un potentiel énorme par rapport à ce dont lui, était capable aux mêmes âges, bien qu'il était quelqu'un qui avait un don pour les sortilèges, il ne pouvait s'empêcher d'avoir une certaine fierté dans le regard et le souris qui suivit la phrase de John. Dakota avait, est, serait toujours fier de son fils, même si ce dernier était bien partit pour faire de l'ombre sur son histoire. D'un autre côté, Dakota savait qu'on ne pouvait réellement faire de l'ombre à son père, comme lui semblait le faire avec Miguel et James envers lui. Non, c'était une personnalité bien différente de la sienne, même si... James était un bon gars, un peu trop bon, même. Enfin, Dakota ne pouvait qu'être fier de lui.

- Tiens, c'était à prévoir, un duo d'aurors, derrière toi. Te retournes pas, ils viennent pour moi. Bien entendu, notre conversation sur Mustang et les mangemorts n'a jamais eu lieu.

Le regard de Dakota se leva doucement, et sa main se porta doucement près de sa baguette magique. Ce n'était qu'un pur réflexe, bien entendu. Cependant, il se détendit assez rapidement lorsqu'il reconnut l'aura des deux aurors. Un aura... Cette prestance magique qui se dégageait de chaque sorcier et qui possédait une caractéristique propre, les différençiant tous l'un de l'autre. L'hispanique regardait son vieil ami avec un regard réconforté et serein. A part quelques questions, il n'avait rien à craindre. C'était ce à quoi Dakota pensait. L'hispanique reposa sa main sur la table, lorsqu'Alex parla tranquillement :

- Monsieur Mandrake? Alexander Hannigan, auror du ministère, nous avons quelques questions à vous poser, vous voulez bien nous suivre je vous prie?

Dakota eut un regard étrange, puis ses lèvres se fendirent en un sourire. Il les connaissait à peine, étant donné qu'ils avaient été Auror ensemble. L'hispanique reconnut le Alexander qui était insépérable avec le muet, comme Dakota l'appelait. Oh, il l'était réellement, mais... C'était surtout parce qu'il n'arrivait jamais à s'en souvenir de son nom. Il les regarda tranquillement, lorsque John dit :

- Bien entendu.

C'était impossible qui l'associe au Meurtre de Malacci. Dakota l'avait à peine pensé pour balayer directement cette idée. Il regarda Mandrake se lever, et même si l'hispanique était un petit con arrogant, il ne put s'empêcher de lui faire un clin d'oeil rapide. Il se leva à son tour, puis il prit la direction du comptoir où il paya les consommations. Ce ne fut qu'après ça qu'il prit le chemin du Poudlard, après avoir envoyé un hibou à son jeune frère, bien entendu.

HRP : RP Terminé ! J'ai hate du prochain, Michel !

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