A la recherche de Grindel [PV Autumn & Aaron]

HJ : Dsl pour la qualité du post, mais franchement je n'avais aucune inspiration^^

Invité

« Je suis qu’un rêve, Autumn… Un rêve, enfonces toi ça dans le crâne. Je ne suis pas réelle, Autumn ! »

« Maman ! »

« Sors vite de cette pièce. Sors ! »

« MAMAN ! »

Une petite fille était étalée sur le sol, tremblant de partout. Ses cheveux blonds étaient trempés, ils lui collaient à la peau. Tout comme cette odeur nauséabonde, celle qu’on peut souvent sentir dans les hôpitaux. L’odeur de naphtaline que la petite fillette avait l’habitude de sentir, presque écoeurée quand elle lui arrivait aux narines. Cette scène était des plus atroces. Voir ce petit être innocent pleurer à chaude larme devant le corps de sa mère, un corps encore animé par l’espoir dans ses yeux marron. Un homme venait de faire une entrée fracassante, soulevant la petite fille en la sortant de la pièce. La petite blonde hurlait tout ce qu’elle pouvait, pourtant les sanglots étouffaient sa voix, mais elle trouvait encore la force pour partir. Elle se débattait, mais son petit un mètre vingt ne pouvait rien faire contre le grand gabarit de l’homme qui lui faisait face. Merde, merde. Assez. C’était insupportable de voir cette femme souffrir le martyre, et cette fillette trop désespérée pour pouvoir revenir à la réalité et se rendre à l’évidence. Quelques secondes s’écoulèrent, toujours dans cette pièce sombre où on n’entendait plus que les échos des voix au loin. La femme était inerte, couchée sur le sol poussiéreux et froid. Son corps sans vie montrait toute l’horreur de la scène, puis les cris de douleurs résonnaient à nouveau comme ci le spectacle s’était produit il y a quelques secondes. Pourtant, les secondes paraissaient être des heures. Des heures interminables…Puis le trou noir. Il ne se passa plus rien du tout, à part ces sifflements identiques à ceux qu’aurait produit un train à vapeur. Insurmontable.

Revenons à la réalité. Tout ça n’était qu’un cauchemar, un mauvais rêve que la jeune Autumn pouvait balayer d’un revers de la main. Ses doigts de pianiste longèrent délicatement le bois du lit, frôlant par la suite la table de nuit qui était à côté d’elle. Son visage rayonnant s’enleva délicatement du coussin, contemplant la pièce entière avec fascination. Chaque matin, c’était la même rengaine. Ce simple rêve, ce réveil des plus calme. Elle s’y faisait, à la longue. Soulevant ainsi sa petite silhouette, elle traîna ses pieds jusqu’à ses affaires. Elle s’était assoupie durant une trentaine de minute, elle s’en souvenait à présent. Des minutes complètement folles pendant lesquelles elle était plongée dans une horreur atroce. Un bond, puis deux, et elle enfila son jean ainsi qu’une chemise quelconque. Autumn n’était pas d’humeur à être la plus élégante possible, surtout après ce qu’il venait de se passer. Peut être qu’Elle devait savoir, peut être qu’elle l’aiderait ? Non. Nightmare avait autre chose à faire que de s’occuper des caprices de la belle Smiley. Et puis, Autumn avait rendez-vous avec le destin, aujourd’hui. Alors il ne fallait pas se morfondre, et rejoindre illico-presto les autres pour aller à Pré Au Lard. Merde. C’était ça, la bonne humeur et l’optimisme ? Sauter de joie rien qu’en voyant son allure de demeurée ? Non, trop peu pour elle. Elle avança donc, les pas fébriles s’appuyant à peine sur le parterre. De toute façon, là bas, elle sera bien mieux qu’ici.

Avançons dans le temps. Une heure plus tard, plus précisément. La belle blonde se trimbale dans les rues, accompagné par Mindley – on ne change pas les bonnes habitudes. Quelques secondes, et les deux jeunes femmes se retrouvent nez à nez avec le pub des Trois Balais. Un sourire suspendu à ses lèvres, Autumn se retourne vers son amie, ses iris bleus presque émue par tous les instants qu’elle avait passés là bas avec Nightmare. Ah, les bons vieux souvenirs. Des flirts avec les barmens, les concours en tout genre, les paris bidons. C’était ça, leur amitié. En plus des parties de rigolades, Nightmare et Smiley avait le don de se comprendre rien qu’en un regard. Elle avait trouvé son étoile, celle en qui elle pouvait faire confiance pour la guider vers le bon chemin. Il y avait tant de chose entre elles deux qu’il était pratiquement impossible de tout décrire. C’était unique, tout simplement. Jetant un regard furtif à l’intérieur du pub, la jeune blonde resta scotché, ne pouvant s’empêcher de sourire. C’était instinctif maintenant, surtout quand elle voyait sa silhouette. Aaron, Aaron. Il était là bas, elle le voyait. Elle aurait pu le reconnaître même au beau milieu d’une foule en délire. Mes la jeune vert et argent stoppa très vite ses rêveries, revenant peu à peu à la réalité grâce aux cris de Mindley. Assez…Elle lui tapait sur les nerfs.

« J’y vais, Mindley. »

« Où ça ? »

« Vas faire ce que tu veux, on se rejoins tout à l’heure… »

La jeune blonde poussa la porte des Trois Balais, respirant l’odeur de tabac qu’elle aimait tant. Pourtant, elle ne fumait pas ; elle avait fait une promesse. Mais cette odeur mélangée à celle du café noir effaçait peu à peu le souvenir de la naphtaline qui collait aux vêtements. Smiley avançait à petit pas, évitant de croiser le regard du jeune Gryffondor. Non, elle serait trop collante, puis faire le premier pas, ça n’était pas vraiment son truc. Tout en avançant, elle fut bousculée par un barman. Plutôt grand, blond, les yeux vert émeraudes. La belle venait d’atterrir pile près d’un élève de Poudlard. Un Serpentard. Arthur Spencer, le Préfet. Putain. Elle était là, presque à ses pieds, avec ce fameux mal de crâne impossible. Son regard bleu vira presque au noir quand elle tourna la tête vers le barman. Il avait beau s’excuser, elle était tout de même au sol, incapable de faire autre chose qu’une grimace désopilante.

« Désolée, Spencer. J’ai pris la mauvaise habitude de faire des entrées…fracassantes. »

Un petit rire, puis la jeune femme se relève, balayant ainsi sa chemise avec ses mains. Et maintenant, elle devait faire quoi ? Repartir en arrière ? Certainement pas. Puis, le jeune Spencer était de bonne compagnie, lui avait on dit. Autant qu’elle vérifie d’elle-même.

« J’peux m’asseoir ? »

Tic, tac. Le destin a enfin sonné.

Un bruit assourdissant résonnait aux oreilles du jeune homme, autour de lui les gens discutaient, rigolaient, et échangeaient les dernières nouvelles concernant le monde de la magie, alors que lui était seul à sa table buvant tranquillement une bièraubeurre sans se soucier des autres sorciers, le regard vide fixé sur la table montrait clairement son absence totale ... son esprit était occupé par d'autres choses, il revoyait plusieurs images montrant le visage de sa mère, celle qui avait tout fait pour l'élever de façon honorable afin que son petit garçon ne manque de rien durant son enfance, maintenant elle avait complètement disparue de sa vie, et peut-être même de la surface de la planète, cela faisait déjà plusieurs années que Arthur ne recevait plus aucune nouvelle, pas un mot, pas signe de sa propre mère ... des idées noires commençaient déjà à se propager dans son esprit, est-ce qu'elle était encore de ce monde ? Est-ce que maintenant elle n'aurait pas rejoins le monde des morts ? Si oui comment en serait-elle arriver là ? Toutes ces questions germaient dans les pensées du jeune homme ... Boum ... tout de suite cela fit sortir Arthur de ses pensées pour retourner spirituellement dans la taverne des trois-balais, il chercha de son regard la cause de ce bruit venant pertubé son esprit. Ses yeux s'arrêtèrent net sur une jeune femme, celle-ci se trouvait au sol juste aux pieds du jeune homme, avec rien d'autre que une grimace désopilante sur le visage.

« Désolée, Spencer. J’ai pris la mauvaise habitude de faire des entrées…fracassantes. »

Celui-ci ne fit aucun geste envers la jeune femme pour l'aider à se relever, ni même lui demander par politesse et courtoisie si elle allait bien après cette chute.

- Pas besoin de t'excuser, ce n'est pas moi qui ait fait une chute pour se retrouver le visage applati contre le sol d'une taverne remplie d'élèves de Poudlard ... Moi je suis simplement assis à une table en train de boire une bièraubeurre avec une jolie demoiselle à mes pieds ... J'ai une légère préférence pour ma situation donc je ne vois pas de raisons de t'excuser de tes malheurs.

« J’peux m’asseoir ? »

- Biensur, cette table contient exactement quatre places et j'en utilise qu'une seule, ensuite elle ne m'appartient pas, donc je crois que tu as tout à fait le droit de t'asseoir à celle-ci ... Et enfin la compagnie d'une superbe femme ne peut que me faire plaisir.

Cela était un fait avéré, Arthur avait une drôle de façon de parler aux autres, il voulait à tout prix être franc avec ceux qui l'entourent aussi bien dans les compliements que dans les critiques ... mais celui-ci tournait toujours ces phrases de manière à ne pas totalement vexer cette personne et de se la mettre à dos, cela consistait à placer quelques mots gentils ou quelques adjectifs mélioratifs dans ses phrases. Le jeune homme profita de ce moment pour regarder plus attentivement cette jeune femme, celle-ci était blonde, elle possédait aussi de magnifiques yeux bleus, sa silhouette était plutôt petite ... Arthur fit un effort de mémoire afin de se rappeler le nom de celle-ci, elle connaissait le sien donc cela serait plutôt malpoli de lui demander son nom ... Autumn ... voilà, les heures passées à apprendre le nom de tout les élèves de sa maison afin de pouvoir exercer convenablement son rôle de préfet portait enfin ses fruits ... Le préfet fit même un effort encore plus grand, un magnifique sourire apparut sur ses lèvres afin de montrer à sa camarade qu'elle était le bienvenue à sa table.

- Aurais-tu envie de boire quelque chose ?

Arthur avait décidé ces derniers jours de faire un gros effort et d'aller vers les autres, de ne pas les renvoyer dès qu'ils essayent d'apprendre à le connaitre ... celui-ci voulait à tout prix nouer des liens d'amitié avec d'autres élèves, d'après les romans ce sentiment, qui peut lier plusieurs personnes, peut même pousser quelqu'un à donner sa vie pour sauver celle de l'un de ses amis ... ces sentiments, le serpentard ne les ressentait pour personne à Poudlard, si demain la moitié de sa maison mourrait dans un terrible accident, aucune larme, ni aucun sentiment d'impuissance apparaitrait chez le jeune homme ... et maintenant il voulait remédier à cela, son objectif était de rester lui-même et d'aller vers les autres pour apprendre à mieux les connaitre, et peut-être lier avec quelques-uns une amitié qui lui ferait découvrir d'autres univers ... il commençait à se lasser de marcher seul dans les couloirs, de déguster les repas à la grande salle avec pour seule compagnie le fantôme de la maison, ou même de rester seule dans la salle commune. Donc à présent il allait faire de gros efforts.

- Alors tu vas bien ? ... Pourquoi tu es toute seule ? ... D'habitude tu es avec ... euh ... Mindley je crois ... Pourquoi tu n'es pas avec elle ?

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