Horcruxes - Les Reliques de la Mort
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 L'oeil du miroir [UC]

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Gabriel D. Morohtar
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Gabriel D. Morohtar
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MessageSujet: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 15 Déc - 22:19



L’équilibriste


    Debout, parachuté dans un monde de fastes et de débauche, je me prends à rêver. Rêver de cet ailleurs dont parlent les contes, dont s’enivrent les jeunes enfants avec pudeur, et dont je devrais me dégager vivement. Mais je ne puis accéder à votre requête, non. Si pur, si idyllique, si plein de promesses de paix, cet ailleurs est le dernier lien qui me tient éveillé. Je m’accroche à lui, tel le nouveau né serrant avec passion le sein maternel. Il est mon refuge, mon éternel habitat, mon espérance. L’antre de mon cœur et de mes souvenirs écorchés, de ces bribes d’existence, aussi primaires et éphémères que mon corps d’adulte.
    Adossé à la froideur du réel, je ferme les yeux, et je les vois. Ces ombres du passé, aimées et haïes à la fois, parjures à qui la rédemption est acquise d’avance. Pères et mères, amis, inaliénables présences, reflets fuyants de ce que j’étais, et de ce que je ne serai plus jamais de la même manière. Certains me sourient, d’autres gardent les yeux baissés, mais je n’en ai cure. Je ne désire que les regarder, provoquer le passé, m’exalter de ces flashs inopinés qu’il me lance.
    Nourri de l’intérieur, je sens mon cœur apaisé s’ouvrir à nouveau au présent. Alors je réouvre grands mes yeux, frissonnant du contact de la matière sur ma peau. Autour de moi, la vie grouille avec toujours autant de liesse, et je me sens peu à peu porté par son enthousiasme.
    Rien n’est immuable. Mes souvenirs comme ma vie. Je ne puis qu’alterner entre les deux. Me ressourcer en l’un pour mieux appréhender le second, et continuer mon chemin de la manière qui m’apparaît la meilleure.

    Morohtar, l’œil du miroir.
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Gabriel D. Morohtar
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 15 Déc - 22:37

    Je suis né un soir de Mai, à Wellington, Nouvelle-Zélande. Paquet de chairs et de cris d’un poids de tout juste deux kilos six. D’après ce que l’on m’a raconté, ma mère était exaltée par la beauté de l’instant, et mon père gisait inconscient sur le sol, une paire de ciseaux entre les doigts. Il avait dû couper mon cordon ombilical. Du coma de la création, il me faisait passer à la plénitude de la découverte, du développement.
    Je grandis auprès d’eux, emmitouflé dans l’amour et la protection dont ils me faisaient don, de tout leur être. Enfant unique, je dus recevoir tout ce que mes caprices exigeaient, malgré l’apparente pauvreté de notre ménage. J’étais roi, ils étaient vassaux, et je ne sentais aucune adversité, que ce soit dans leur regard, ou dans celui des enfants que je côtoyais à l’extérieur. Ceux qui m’ont connu à cette époque parlent avec émotion de l’enfant sociable que j’étais. A l’écoute de mes semblables, le premier à déchaîner les éléments lorsqu’une injustice me semblait pointer le bout de son nez. Habitué du « coin », la langue bien pendue, bien qu’un rien chapardeur. Une véritable célébrité, au sein de la petite école rurale qui me tenait lieu de repaire.
    Jamais je n’avais rencontré le moindre membre de ma famille, si ce n’est mes parents. A seulement dix ans, je ressentais cette absence au fond de moi, mal à l’aise devant les aïeux de mes camarades, serrant les poings lorsqu’ils me demandaient où se trouvaient les miens, et criant au scandale devant le silence de mes géniteurs. Peut être cette question sans réponse m’a-t-elle incité à pousser plus avant mes investigations, et à entrer, quelques jours avant Noël, dans la bibliothèque municipale.
    A peine avais-je posé un pied sur le paillasson, le nez rougi par le froid, les mains dissimulées dans une paire de moufles jaunes, que la bibliothécaire poussa un grognement de stupéfaction, avant de venir à ma rencontre et de m’entraîner à l’écart.


    -Petit, es tu l’héritier Morohtar ?
    -Gabriel Dillon Morohtar, m’dame.

    Comment me connaissait elle ? Qu’avais je de si spécial ? Brûlant de fébrilité, comme au plus fort de mes séances de rapine, j’osai approcher ma main droite de sa jupe, quémandant silencieusement cette compréhension, que toujours mes parents m’avaient refusée. Elle, visiblement étonnée de me voir si peu informé, prit le parti de s’asseoir sur une chaise, et de me proposer celle d’en face. Il n’y avait pas foule, ce jour là, à la bibliothèque.

    -Que signifie le nom Morohtar, pour toi ?
    -Juste mon nom.

    Je baissai les yeux timidement.

    -Seulement ton nom ?! Tes parents t’ont ils raconté quoi que ce soit concernant ton arbre généalogique ?
    -Jamais. Ils prétendent que c’est sans importance.

    Pressentant le chamboulement que cette femme allait apposer sur mon existence, je dardai désormais mes yeux sur elle, attentif au moindre cillement de ses cils. Elle mit quelques secondes à entrer dans le vif du sujet, comme hésitante.

    -Ce n’est pas à moi de t’apprendre quelque chose d’aussi lourd, mon petit. Mais tu es en droit de savoir. Tes parents semblent l’avoir oublié.
    -Quoi ?
    -Tout d’abord, sache que tu es un sorcier.
    -Comment le savez vous ?

    je n’étais pas même intrigué par le mot sorcier. Depuis ma plus tendre enfance, on me racontais des histoires de sorciers, héroïques, leur baguette magique à la main. J’étais enclin à croire une telle vérité, comme tout rêveur.

    -C’est inscrit sur le livre !
    -Le livre ?

    A l’intérêt n’allait pas tarder à succéder le doute, à en croire l’aspect illuminé de mon interlocutrice. Jugeant qu’elle se trahissait de plus en plus, celle ci se leva quelques instants, fouilla sous son bureau, et en sortit une paire de clefs poussiéreuses et rouillées.

    -Suis moi.

    J’obtempérais, du haut de mon mètre cinquante, et m’enfonçais avec elle dans le sous sol de la bibliothèque. Autour de moi, le crépi laissa progressivement place aux pierres apparentes, et l’éclairage ne se fit plus que par le biais de torches. J’avais froid, et sentais la claustrophobie me titiller l’oreille. Nous débouchâmes alors dans une longue pièce, couverte par de multiples voûtes en berceau plein cintre. Je me serais cru au beau milieu d’une crypte médiévale, tellement il se dégageait de force de cette architecture.
    Mon guide de fortune sortit alors un instrument qui manqua me faire pousser un cri de stupéfaction. Une véritable baguette, en bois brun, gravée de motifs végétaux. Obsédé par cette vision, je suivis les mouvements que sa propriétaire lui fit faire sur les pierres de l’édifice, et fit un pas en arrière lorsque je vis le mur disparaître sous mes yeux, pour laisser place à une autre salle, remplie quant à elle de livres plus salis par le temps les uns que les autres.
    Intimidé, je n’entrai qu’après mon guide. En connaisseuse des lieux, elle ne tarda pas à trouver ce pourquoi nous étions venus. Un livre, paradoxalement d’apparence récente, couvert de poussière. Sur la couverture, en écriture d’or, je parvins à lire un titre évocateur : Nobles par nature : une généalogie des sorciers.
    Là seulement, la bibliothécaire se retourna vers moi, s’assit à même le sol, et ouvrit le livre à la page notée « D ». Son regard se planta sur le miens, comme figé par la transe, et n’en décolla plus.


    -D pour Dillon. Ta mère se trouve être la dernière héritière de cette lignée de sorciers. Des sorciers au sang impur, nés de moldus. Autrefois, ils furent reconnus pour leur bravoure, leur engagement contre les forces des ténèbres. Leur tare était largement compensée par un tel comportement.

    Elle eut une hésitation avant de reprendre le cours de son récit.

    -Mais ta mère est une cracmol, mon petit. Une erreur de la nature, destinée à donner naissance à une lignée de bâtards indignes de leurs prédécesseurs.

    Devant mon silence, elle esquissa un sourire plein d’indulgence. Elle savait.

    -Tu as compris tout ce que je t’ai raconté, n’est-ce pas ? Finalement, tes parents ne sont pas si mauvais que ça. Sang impur, moldu, cracmol, tous ces mots te parlent. Ils t’ont initié.

    Elle prit alors une intonation quasi fanatique, se releva et m’attrapa brutalement par les épaules.

    -Ouvrons la page « M », maintenant. Morohtar. L’une des lignées de sorciers les plus pures, les plus nobles, mais aussi les plus perverties. Mages noirs de pères en fils, depuis la nuit des temps. Partisans de l’élimination des sangs de bourbe, de l’accession au pouvoir de Mustang lui même. Cette année, mon petit, tu as certainement entendu parler de la prise du ministère de la magie anglais ? Oh oui, ton oncle paternel était de la partie. Tarod Morohtar, ce nom ne te dit rien, n’est-ce pas ? Il est pourtant l’un des ennemis publics numéros 1, là bas. On dit que ce jour là, il serait tombé face à face avec tes grands parents maternels, l’un auror, l’autre simple secrétaire. Après une longue discussion, il les aurait assassinés dans la plus grande barbarie.
    Maintenant, écoute très attentivement ce que je vais te dire.


    De la sueur perlait de son front, et elle haletait. Moi, je sentais mon cœur m’étreindre de plus en plus fort à chaque seconde.

    -Ton père est un cracmol, lui aussi. Un héritier Morohtar, cracmol ! Jamais, dans l’histoire de cette famille, cela n’était arrivé. Une honte pour tous. Il y a longtemps, Tarod a juré la mort de son frère. C’est pour cette raison, mon petit, que tu es né ici, en Nouvelle-Zélande, et que tes parents ne t’ont jamais parlé de ta famille. Ils ont fui. Mais ils sont en sursis, sache le.

    Elle pointa subitement son doigt sur mon nez, au paroxysme de l’excitation.

    -Mais toi, mon petit, tu seras hors de danger, car tu es sorcier. Depuis des années, Tarod a appris ton existence, et il te cherche. Il veut transmettre sa puissance et ses convictions à ses héritiers. Tu es important pour lui, peut être même autant que son fils, Jared.

    Le souffle coupé, elle baissa les yeux, et m’attrapa convulsivement les mains.

    -Ne lui cède jamais, mon petit. Il t’enlèvera ta liberté. Sauve le jeune Jared. Il est de ton bord, lui aussi.
    Les Morohtar n’en sont plus à leur apogée. Leur dynastie est déclinante. Toi seul a le pouvoir de la rendre meilleure qu’elle ne l’a été jusqu’à présent. Détruis Tarod, prive Mustang de son sbire !


    Sa tête pencha alors de droite et de gauche, et un filet de bave s’échappa de sa bouche. Secoué par ses révélations, je ne pris conscience de son état que lorsqu’elle s’affaissa sur moi, inconsciente. Au choc succéda la panique, et je hurlai ma peur d’enfant pendant des minutes. N’osant pas la laisser seule, trop effrayé à l’idée de parcourir à nouveau ces couloirs sombres.
    Alors, j’entendis un « CRAC ». Dans une gerbe de fumée, trois individus, tout de noir vêtus, firent leur apparition. Masqués, ils tenaient chacun une baguette à la main, et se tournèrent lentement vers moi. L’un d’eux, le plus grand, s’approcha lentement, et posa une main rassurante sur ma tête. Je ne savais rien d’eux, de ce qu’ils pouvaient bien être, mais je sentis qu’ils ne me feraient aucun mal. Une sensation de picotement me prit subitement dans le dos, et je m’affaissai à mon tour sur mon nouvel interlocuteur. La raison me perdit, à cet instant, et je sombrai dans un rêve profond, peuplé de baguettes et d’hommes encapuchonnés.
    Le lendemain, c’est dans un lit d’hôpital, entouré de médicomages, que je me réveillai. Je ne tardai pas à apprendre que la bibliothécaire avait été découverte en même temps que moi, morte dans le sous sol du bâtiment. Il était dit qu’au dessus d’elle trônait la marque des ténèbres.


Dernière édition par le Mar 18 Déc - 15:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeLun 17 Déc - 0:33

    Aurors comme médicomages considérèrent bien vite que je n’étais plus en sûreté en Nouvelle-Zélande. Ici comme ailleurs, les mages noirs existaient, et les savoir liés au destin d’un enfant révoltait les foules. Il fallait m’éloigner.
    Il fut décidé que je parte vers l’Angleterre, et que je sois placé dans une famille d’accueil, chargée de veiller sur moi jusqu’à mon entrée à Poudlard, l’année suivante. Mes parents, bien qu’accablés, ne purent contrer la décision des institutions éducatives, et renoncèrent à ma garde. Les derniers jours que je passai en leur compagnie furent les plus émouvants et les plus troublants de mon existence, et pour cause. Je ne leur révélai rien des paroles de la bibliothécaire. Bien au contraire, je m’évertuais à leur prouver que rien dans les évènements qui m’avaient accablés ne me touchait de près, que leur secret comme leur fierté de parents étaient saufs.
    Mais au fond de moi même, je bouillai. D’en savoir plus, de ne plus être ce pantin de chairs et d’os. De contempler de mes propres yeux le visage de celui qui avait juré la mort des êtres qui m’étaient les plus chers, et de lui faire don de ma plus platonique haine.
    Je ne doutais pas d’être servis, une fois arrivé en Angleterre. Nul doute que toute cette mascarade avait été en partie planifiée, et que je fonçais tête baissée dans un cul de sac. Pourtant, rien dans ce que je découvris n’incita ma méfiance à s’éveiller. Le couple qui vint me chercher à l’aéroport ne devait pas dépasser les trente ans d’âge, et je distinguai clairement une bosse sur le ventre de la jeune blonde qui allait me servir de nounou.
    A l’étonnement succéda bien vite l’ennui et le dépitement. Je n’avais cessé de me monter la tête au sujet des Morohtar, et je ne découvrais qu’un jeune couple sans histoires, un brin trop paternel à mon goût. Les journées s’enchaînèrent, les unes similaires aux autres, sans que je ne découvre rien de notable. Ma nouvelle école n’avait rien de douteux, si ce n’est l’uniforme et l’apparente piété des gens qui la fréquentaient. Chaque semaine, j’avais le loisir d’envoyer une lettre en Nouvelle-Zélande, et de recevoir en retour toujours plus de photos, d’encouragements, et de mots tendres.
    Cependant, au fil des semaines, les mots posés sur le papier se firent plus préoccupés, plus sensibles. La peur émanait de l’encre elle même, et je sentis de maigres frissons d’angoisse me serrer les entrailles. Jamais je ne me confiai à ma famille d’accueil, et encore moins à mes camarades de classe. J’attendais le soubresaut qui ferait cesser cette torture psychologique, ou qui sait, l’amplifierait.

    Il se fit malin, progressant à pas de loup. Jusqu’au jour où il atteint son but.

    Avril 1984. J’étais en vacances, et me dirigeai avec frénésie jusqu’à la boutique de bonbons. Chaque piécette donnée par mes gardiens finissait inexorablement dans la poche du marchand -Souvenir de mes plus jeunes années, durant lesquelles ma mère coupait fraises, crocodiles, et autres saveurs, avant de les glisser dans ma bouche extasiée-.
    Comme à mon habitude, j’attendais que le petit bonhomme vert fasse son entrée avant de traverser le passage clouté. Peu attentif à mon environnement, je ne vis pas se garer une imposante berline noire, et encore moins en sortir un enfant, d’environ un an mon aîné, aussi brun que je l’étais. Sur son visage, je l’apprendrais sous peu, régnaient la haine et le désespoir de l’animal pris en cage. Il obéissait, non pas par raison, mais par devoir familial, espérant à chaque seconde approcher de sa libération. Jared Morohtar, mon cousin, mon refuge, mon meilleur ami en devenir.
    Il me saisit par l’épaule, alors que je me décidais enfin à traverser. Du haut de ses onze ans, il me surplombait d’une bonne dizaine de centimètres. Dans ses yeux bruns, je ne vis qu’un masque d’impassibilité. Il me fit signe qu’il désirait me parler, et je le suivis à travers les rues d’une Londres en ébullition, persuadé en mon fort intérieur de vivre une nouvelle aventure, d’apparence moins morbide que la précédente.
    Il ne dit pas mot, tout au long du chemin, et ne consentit à m’adresser un regard que lorsque nous nous trouvâmes assis sur une poubelle, en bordure d’une rue à sens unique. Là, j’eus le loisir de constater à quel point, malgré sa jeunesse, il semblait emplis d’une sagesse qui le dépassait. Il m’intimidait, et forçait ma langue d’habitude bien pendue à se taire. Et, alors qu’il prenait la parole, j’hoquetai d’étonnement, et plongeai mes yeux d’océan dans le néant de ses pupilles.


    -Tu me connais. On t’a déjà parlé de moi, en des termes que je ne veux pas connaître. C’est fou comme tu ne me ressembles pas.

    Mon cœur battait la chamade, je n’osais entrevoir l’identité de mon nouvel interlocuteur. Pourtant, tout au fond de mon être, une petite voix me soufflait un seul et même mot, répété à l’infini.

    -Tu es Jared Morohtar. Mon cousin.
    -Ton cousin, oui, répondit il en souriant faiblement, et bientôt ton ami, je l’espère. As tu lu la gazette de ce mois ?

    L’étrangeté de la question me poussa à l’hésitation. Bien sûr que non, je ne dépensais pas mon argent de poche dans les librairies. Jared sembla s’en rendre compte rapidement.

    -Poudlard vient d’être prise. Par mon père, ton oncle, Gabriel !
    -Tu connais mon prénom ?
    -Aucune importance, contente toi d’assimiler ma phrase entière. Poudlard vient d’être gagnée par les mangemorts !

    Loin de m’effarer de la nouvelle, je m’en réjouissait silencieusement. La prise de Poudlard signifiait mon retour imminent chez moi, entre les bras protecteurs de mon père. Soucieux de ne pas trop montrer de désinvolture, je me cachai derrière un masque d’étonnement feint.

    -Une nouvelle époque naît. Toi et moi en faisons déjà partie. Et maintenant, plus rien ne peut nous séparer.
    -Si, mes parents, enchaînais-je avec orgueil.
    -Tes parents ? Ne crois tu pas que mon père se soit chargé d’eux ?

    Un silence de marbre régna automatiquement sur la très restreinte assemblée. Mes craintes ne pouvaient se réaliser.

    -Ton père ne peut rien face au mien.
    -Ton cracmol de père ne sait même pas se servir d’un flingue moldu ! , pestait Jared avec foi.

    Lui savait déjà, et ne s’était jamais aussi réjoui de sa vie. Il aurait un compagnon, désormais. Un compagnon qu’il ne jugeait pas trop bête, qui plus est. Il y avait des chances pour que j’échoue à Serpentard, pour couronner le tout.


    -Et maintenant, Gabriel, c’est ta véritable famille qui va avoir ta garde. Abandonne ces Januel Morohtar, et autres Sinéad Dillon. Ils n’ont été que ton cocon. Sors de ta crisalide !
    -Non ! , hurlai-je à pleins poumons, avant de m’enfuir à grandes enjambées, le diable au corps.

    Il me fallait vérifier que tout allait bien, questionner cette jeune blonde qui me tenait lieu de mère substituée. Le cœur manqua me lâcher à plusieurs reprises, tellement je courrai, en quête d’un chemin que je connaissais trop mal. Lorsque enfin, je déboulai dans le modeste salon de la maison, je m’arrêtai net devant un homme de haute stature, de dos, porteur d’une longue cape noire, brodée de dentelles de la même teinte. Au son de mes pas et de mes halètements, il se retourna, et je fus frappé par son apparence. Il possédait mes yeux, mes cheveux, et cet air innocent qui me caractérisaient. Pire encore, il ressemblait à mon père. Assimilant rapidement le pourquoi du comment de sa présence en ces lieux, je n’osai faire le moindre pas. Il se chargea de faire sonner le glas.


    -Bonjour, Gabriel. Tu sais qui je suis n’est-ce pas ?

    J’acquiesçais silencieusement.

    -Un enfant intelligent. Un Morohtar, au sens le meilleur du terme.

    Tout en lui respirait la grandiloquence et la suffisance. Mes parents adoptifs étaient assis sur le sofa, le visage grave, et n’émettaient pas le moindre son.

    -Je suis au regret de t’annoncer que tes parents sont morts, assassinés. Le poids de ta garde m’a été donné. J’en suis honoré.

    Sur ces mots, il ne me laissa pas le temps de répliquer quoi que ce soit, ou de manifester le moindre désespoir, me prit la main, et m’emmena au dehors. Et alors que j’entrai dans la berline noire, mon regard se posa une dernière fois sur mes parents adoptifs. Je ressentis leur désarroi et leur peine, et me promis, à l’instant même où le jeune Jared m’adressait un regard triomphant, de ne plus jamais laisser les évènements me précéder.
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeJeu 20 Déc - 23:08

    En psychologie, il est souvent question de personnes compartimentées. Capables d’enfermer leurs souvenirs les plus douloureux, les plus marquants, voire les plus précieux, au fin fond de leur esprit, et de les chérir sans jamais les regarder de face. Je prétends comprendre, soutenir, faire partie même de ces personnes. Je partage leur deuil silencieux, depuis plus de seize ans maintenant.
    L’enfant que j’étais, plein de joie de vivre, toujours prompt à trouver des solutions pour contrecarrer le destin, mais malmené malgré lui, a disparu le jour de son entrée dans le manoir Morohtar. Ce fut comme passer dans une dimension parallèle, devoir s’approprier un mode de vie, une idéologie, des attentes, strictement opposées à ce que j’avais vécu jusque là. Avec Tarod, je découvris la discipline, tant d’un point de vue scolaire que comportemental. Cillian, sa femme, m’initia à ce qu’elle considérait être « l’Art de bien paraître », même si au final, il ne s’agissait que d’acquérir une certaine prestance feinte pour la satisfaire. Je devins très vite un membre à part entière de la famille. Malgré une sévérité omniprésente, je ne manquai ni d’affection, ni d’amitié. En cela, Jared me fut d’un grand secours. Si, sur le départ, je ne pu m’empêcher de voir en lui l’annonciateur de mauvaise augure, je finis vite par lui céder. Nos esprits concordaient, nous étions deux garçonnets perdus dans un monde qu’ils ne comprenaient qu’à moitié. Il devint mon double, tout comme je devins le sien, pour le plus grand plaisir de la maisonnée. Avec Ambre, la sœur jumelle de Jared, ce fut tout à fait différent. Considérant que je lui avais volé sa légitimité sur son frère, elle ne m’adressa jamais la parole, même lorsque nous arrivâmes tous trois sur notre deuxième décennie de vie.

    Le souvenir de mon bonheur perdu me torturait toujours l’esprit, même si aucune manifestation physique ne se fit voir. Je pensais, aux premiers jours passés chez les Morohtar, que l’évasion était envisageable. Mais je compris bien vite que l’on n’échappe pas aussi facilement à un mangemort de la taille de Tarod. Jusqu’à mon, entrée à Poudlard, l’année suivante, je fus gangrené par son influence, incapable de m’y souscrire, sous peine de corrections, et témoin impuissant de l’embrigadement de mon cousin.

    Gryffondor fut mon canot de sauvetage. Les désapprobations fusèrent de toutes parts, mais furent bien vite englouties par des préoccupations bien plus importantes. Car Ambre avait échoué à Poufsouffle, dans l’hilarité générale. La lignée Morohtar perdait elle de sa virilité, comme l’avait prédit la vieille bibliothécaire ? Je l’espérais de toutes mes forces.
    Malgré sa honte, Jared persista à me fréquenter. Au sein de l’école, notre duo rouge et vert devint rapidement une célébrité, de par son aspect unique. Jared s’en enhardissait d’autant plus, et je sombrai dans la passivité. Il était l’orgueil personnifié, j’étais l’observateur discret. Sept années devaient passer sous un tel contexte. Les périodes de cours m’occupaient l’esprit, alors que les vacances me voyaient chaque année plus réfractaire à l’enseignement que mon oncle persistait à me donner. Un enseignement chaque année plus sombre, destiné à faire de moi la machine à tuer dont il rêvait. Jared n’échappa pas à ce traitement, bien sûr.

    Il me fallut attendre sept années pour que ce traitement cesse. A choisir, j’aurais préféré qu’il prenne fin autrement. De toutes les relations que possédait Jared, je fus seul à le suivre dans sa chute, à l’épauler jusqu’à l’apothéose.
    Cette septième année d’études… je m’en souviens avec une précision déroutante. Fraudant pour mettre la main sur un recueil de potions hallucinogènes, escaladant le mur extérieur de la salle de bain des filles, prenant quelques coups de règles mérités, ainsi que quelques râteaux d’usage, nous n’en rations pas une. Jared aimait particulièrement enfreindre le couvre feu, et se promener dans la forêt interdite. Moi, je ne le suivais jamais, par simple paresse. La chaleur de mon lit valait tous les sacrifices.


  • L'inspiration s'en est allée. Il va me falloir quelques jours supplémentaires pour terminer la biographie et envoyer ma demande de métier.
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeMer 2 Jan - 17:34

Bonjour,
Où en est votre fiche ?
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 12 Jan - 16:28

Hi !
Il se trouve qu'aux fêtes de Noël succède une période de partiels.
J'aurai très peu de temps à consacrer à l'écriture jusqu'à fin Janvier.
(J'espérais avoir terminé cette fiche avant).

Bref, serait il possible de la laisser en suspens jusqu'à ce que mon emploi du temps s'améliore ? (A partir de début février, en théorie)
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Iranoe S. Pravda
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 12 Jan - 16:32

Oui évidemment puisque tu as prévenu Smile

Courage
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 12 Jan - 18:45

Merci Wink
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeDim 20 Jan - 1:29

Fiche en attente. =)
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Gabriel D. Morohtar
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeLun 10 Mar - 17:23

    En matière de psychologie, il est souvent question de personnes compartimentées. Capables d’enfermer leurs souvenirs les plus douloureux, les plus marquants, voire les plus précieux, au fin fond de leur esprit, et de les chérir sans jamais les regarder de face. Je prétends comprendre, soutenir, faire partie même de ces personnes. Je partage leur deuil silencieux, depuis plus de seize ans maintenant.
    L’enfant que j’étais, plein de joie de vivre, toujours prompt à trouver des solutions pour contrecarrer le destin, mais malmené malgré lui, a disparu le jour de son entrée dans le manoir Morohtar. Ce fut comme passer dans une dimension parallèle, devoir s’approprier un mode de vie, une idéologie, des attentes, strictement opposées à ce que j’avais vécu jusque là. Avec Tarod, je découvris la discipline, tant d’un point de vue scolaire que comportemental. Cillian, sa femme, m’initia à ce qu’elle considérait être « l’Art de bien paraître », même si au final, il ne s’agissait que d’acquérir une certaine prestance feinte pour la satisfaire. Je devins très vite un membre à part entière de la famille. Malgré une sévérité omniprésente, je ne manquai ni d’affection, ni d’amitié. En cela, Jared me fut d’un grand secours. Si, sur le départ, je ne pu m’empêcher de voir en lui l’annonciateur de mauvaise augure, je finis vite par lui céder. Nos esprits concordaient, nous étions deux garçonnets perdus dans un monde qu’ils ne comprenaient qu’à moitié. Il devint mon double, tout comme je devins le sien, pour le plus grand plaisir de la maisonnée. Avec Ambre, la sœur jumelle de Jared, ce fut tout à fait différent. Considérant que je lui avais volé sa légitimité sur son frère, elle ne m’adressa jamais la parole, même lorsque nous arrivâmes tous trois sur notre deuxième décennie de vie.

    Le souvenir de mon bonheur perdu me torturait toujours l’esprit, même si aucune manifestation physique ne se fit voir. Je pensais, aux premiers jours passés chez les Morohtar, que l’évasion était envisageable. Mais je compris bien vite que l’on n’échappe pas aussi facilement à un mangemort de la taille de Tarod. Jusqu’à mon, entrée à Poudlard, l’année suivante, je fus gangrené par son influence, incapable de m’y souscrire, sous peine de corrections, et témoin impuissant de l’embrigadement de mon cousin.

    Gryffondor fut mon canot de sauvetage. Les désapprobations fusèrent de toutes parts, mais furent bien vite englouties par des préoccupations bien plus importantes. Car Ambre avait échoué à Poufsouffle, dans l’hilarité générale. La lignée Morohtar perdait elle de sa virilité, comme l’avait prédit la vieille bibliothécaire ? Je l’espérais de toutes mes forces.
    Malgré sa honte, Jared persista à me fréquenter. Au sein de l’école, notre duo rouge et vert devint rapidement une célébrité, de par son aspect unique. Jared s’en enhardissait d’autant plus, et je sombrai dans la passivité. Il était l’orgueil personnifié, j’étais l’observateur discret. Sept années devaient passer sous un tel contexte. Les périodes de cours m’occupaient l’esprit, alors que les vacances me voyaient chaque année plus réfractaire à l’enseignement que mon oncle persistait à me donner. Un enseignement chaque année plus sombre, destiné à faire de moi la machine à tuer dont il rêvait. Jared n’échappa pas à ce traitement, bien sûr.

    Il me fallut attendre sept années pour que ce traitement cesse. A choisir, j’aurais préféré qu’il prenne fin autrement. De toutes les relations que possédait Jared, je fus seul à le suivre dans sa chute, à l’épauler jusqu’à l’apothéose.
    Cette septième année d’études… je m’en souviens avec une précision déroutante. Fraudant pour mettre la main sur un recueil de potions hallucinogènes, escaladant le mur extérieur de la salle de bain des filles, prenant quelques coups de règles mérités, ainsi que quelques râteaux d’usage, nous n’en rations pas une. Jared aimait particulièrement enfreindre le couvre feu, et se promener dans la forêt interdite. Moi, je ne le suivais jamais, par simple paresse. La chaleur de mon lit valait tous les sacrifices.

    Même celui du sang.
    Il ne se passe plus une seule nuit sans que j’entende au loin le hurlement de la bête, et les halètements de Jared, poursuivi, scarifié, à la marge de l’inconscience. Avec le recul, je me demande si j’aurais pu faire quelque chose pour lui épargner la souffrance de sa nouvelle nature. Prendre sur moi ce fléau, pour qu’enfin il soit délié de ses chaînes, et qu’il s’envole là où jamais il n’a pu le faire.
    Mais j’étais jeune, et plein de candeur. Je me suis éveillé le lendemain de l’événement, avec une faim telle qu’elle me tiraillait les entrailles. Au cœur de la salle commune, brioches et jus de citrouille m’attendaient déjà. Je me suis sustenté comme l’exigeait ma folle croissance, et je suis parti, le sourire au visage, vers mes cours, vers Jared, je l’espérais.
    Mais la journée se déroula sans lui. Nulle part, je ne pu mettre la main sur lui. Il n’était ni en cours, ni à l’affût près des toilettes des filles, et encore moins dans la salle commune de Serpentard –j’y avais un accès illégal et privilégié, du fait de mon amitié avec lui-. Je n’osais aller quérir des nouvelles auprès de l’infirmière, ou même des professeurs, mais au fond de mon cœur, je sentais déjà que la dernière excursion de mon cousin lui avait donné plus de fil à retordre que les précédentes.
    Honteux de ma propre lâcheté, je vis le soleil décliner du haut de ma chambre, et je n’échangeai pas un seul mot avec mes camarades, lorsque l’infirmière me fit quérir. A l’instant même où le nom de Jared fut énoncé, le sang déserta mon visage, et je me retrouvai pantelant, incapable de prononcer le moindre mot. Je suivis le messager jusqu’à l’infirmerie, où l’on m’accueillit avec force poignées de mains, regards compatissants et sanglots. Puis l’on me mena au chevet de mon cousin, et je manquai tomber dans les pommes. Lacéré, les mains bandées, les cheveux emmêlés, il faisait peine à voir. Mais il trouva tout de même la force de me sourire, alors que je me précipitais sur lui et l’enlaçais avec toute la douceur dont j’étais capable de faire la démonstration.


    « Heureux de te voir, cousin ». Sa voix n’était plus qu’un faible chuchotement.
    « Raconte, Jared. Que je détruise l’enflure qui t’a fait ça ! ».Ma voix, elle, avait rarement pris de tels accents, auparavant.
    « Ce n’est pas une créature que l’on peut aisément détruire. C’est un loup-garou. Et je suis de sa race, désormais. »
    « Tais toi ! Tais toi ! »
    « Dure à accepter, cette réalité. Je vais partir, Gabriel. On m’ouvre les portes d’une école, à l’étranger, qui abrite de nombreux individus de mon genre. Je pourrai obtenir mes aspics, et me former à l’art de la guérison. Tu ne me reverras pas ! »

    Sur ces mots, il esquissa un bref signe de la main, et deux infirmiers vinrent me saisir par les manches, pour me traîner hors de la salle. Je me débattis autant que je le pouvais, trahis dans ma chair et dans mon sang.

    « Tu m’as arraché aux miens, tu m’as laissé t’aimer comme un frère. Mais qu’ais-je été pour toi, au final ? Qu’ai-je été, Jared ? »

    Jamais je n’obtins de réponse. Les deux infirmiers me jetèrent dans le couloir, et refermèrent la porte derrière eux. Je restai là, prostré sur le sol froid, pendant près d’une heure. Pleurant toutes les larmes de mon corps, maudissant cette famille qui m’avait fait tout perdre, et espérant de toute mon âme parvenir un jour à la vengeance suprême, seule capable de m’apporter la paix intérieure.


Dernière édition par Gabriel D. Morohtar le Sam 22 Mar - 3:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeMar 18 Mar - 3:04

    J’obtins mes aspics sans difficultés, avec une facilité toute pleine d’ironie en défense contre les forces du mal. C’en était à croire que quoi que je tente, quoi que j’espère, mon chemin retournait irrémédiablement vers la demeure Morohtar, et le destin qui m’y attendait. Il ne se passait pas une seule nuit sans que je me réveille, la sueur perlant sur mon corps, les mains tremblantes. Je priais toutes les vaines entités de la création de me débarrasser de ces visages, de me rendre la gaieté qui m’avait définitivement abandonné après le départ de Jared.
    Je me levais chaque matin, automate désarticulé, prenais un bref petit déjeuné, avant de m’extirper du guêpier familial et de passer ma journée errant, seul, et heureux de l’être.
    A la vérité, ces vacances d’été furent pour moi les pires de toute mon existence. Mes maigres économies partirent en boissons et matières plus illicites les unes que les autres. Je fus un poète maudit, à la dérive.

    Ce n’est que quelques jours avant de recevoir mon formulaire d’admission à l’université d’Eleusis que je fus contraint de quitter cet état de léthargie généralisée. Affalé sur mon lit, un exemplaire de la gazette trônant désinvoltement entre mes doigts, je plongeais lentement dans les bras de Morphée lorsque l’on toqua à ma porte. Intrigué, je me redressai et aperçus dans l’embrasure de la porte mon oncle, en tenue de travail. Fier et aussi peu engageant qu’à l’acoûtumée, il pénétra dans la chambre et s’installa sur une chaise. Flairant le piège, je n’esquissai pas le moindre geste vers lui, ne lui accordai pas même le moindre regard. C’est alors que ma tante entra, elle aussi, suivie de près par le tas de graisse qui lui servait de chien de compagnie. Hystérique, elle eut tôt fait de troubler le silence de nos trois âmes, réunies malgré elles.


    « Lui as tu dis ? »
    « J’attendais ton arrivée pour commencer, amour. »
    J’avais toujours ricané d’entendre mon oncle prononcer de telles niaiseries, lui qui savait se montrer d’une cruauté sans pareille. Mais en ce jour, rien ne pouvait dérider mon visage préoccupé.

    « De quoi est il question ? »
    « De ton avenir, fils. » Je ne notais pas la référence, tellement elle avait pénétré mon esprit au fil des temps.
    « Tu es de notre sang, tu dois suivre nos trâces. Tu as en toi le potentiel que Jared n’a jamais eu. »

    Je me levai à l’énonciation du cousin tant chéri, et envoyai valser ce qui me servait de couverture.

    « Est-ce ma faute si vous n’avez pas été capables d’enfanter l’assassin de vos rêves ? Dois-je assumer les conséquences de votre incompétence, moi ? »
    « Oui, tu le dois. Je t’ai élevé comme mon propre fils, et tu l’es. Je te ferai grimper au sommet. » Il saisit mon exemplaire de la gazette.
    « D’ici quelques mois, ton nom figurera en entête. Tu seras une célébrité dans le monde des sorciers, en tant que meilleur disciple du seigneur des ténèbres. Tenté ? »

    Assommé par ces révélations, je retombai sur mon lit, les yeux fixés sur mon oncle.

    « Je savais que tu serais de notre côté ! », jubila ma tante.
    « C’est donc entendu. Inscris toi en Force Publique à Eleusis. Forme toi, et deviens auror. Tu seras l’héritier de ma force. Oublie ta candeur. »

    Des nuits entières, je me regardai dans un miroir, tâchant de trouver la réponse à mon éternelle question. Pourquoi moi ? Pourquoi m’avoir destiné au rôle d’assassin ? Je me refermai sur moi même, et obéis aux injonctions familiales. Je n’avais ni la force ni la volonté de dompter mon mal-être.

    C’est ainsi que, près de 8 ans après cet épisode, je vous compte mon histoire. Car les fils de ma mémoire tendent à s’estomper. Mes mains ne sont plus celles du jeune Gryffondor épris d’une vie simple. Désormais, elles semblent comme souillées. A l’instant même, mon regard se pose sur ma marque des ténèbres, ostentatoirement arborée sur ma chair. Je suis auror, messager d’ordre le jour. Le soir venu, je détruis mon travail, dans l’ignorance de tous. Mon cœur est comme devenu de pierre. Je ne peux regarder autour de moi sans m’inspirer un profond dégoût, ce même dégoût qu’éprouva Jared à la découverte de sa nouvelle nature. Mais je ne me plains pas.
    Considérez ces quelques pages comme le testament d’un homme simple, l’espace de quelques secondes. Car demain, je ne serai peut être plus. Contre les marionnettistes, il n’existe que l’issue fatale. Et je suis prêt à l’accueillir, si c’est pour mettre fin à cette lignée putride qui fut la mienne, et celle de parents libres. Mes parents.
    Je me souviens de la prophétesse. De cette bibliothécaire qui m’avait mis en garde. Pour elle, et pour tous ceux qui ont trouvé la mort par ma main ou par une autre, je continuerai de feindre. Jusqu’à ce que l’occasion finale se profile devant mes yeux, telle un fugace coucher de soleil en montagne.

    Nothing else matters.



  • Qualités : Ni son hygiène de vie ni l’empreinte du temps ne sont parvenues à enlever à Gabriel un esprit clairement rationnel et posé, capable de lui faire garder son sang froid même lorsque les duels s’engagent. Neutre face l’agression, il n’est pas aisé de provoquer sa colère, tant il a vécu dans la contrainte morale et physique. Habile au maniement de la baguette, il possède un large panel de sorts en réserve, dont il sait user avec doigté et ruse, lorsque les circonstances l’imposent. Réactif et réfléchi, c’est un homme d’action sachant se fondre dans l’environnement qui lui est proposé.

  • Défauts : Des années de mensonge et de contrainte ont désabusé son esprit, de sorte qu’il n’est plus qu’un home aigri. La beauté de Nature comme des hommes (au sens large) ne le touchent plus, de sorte que Gabriel se terre souvent dans une solitude toute choisie. Conscient de passer à côté de tout ce que ce monde a de bon à lui offrir, il ne fait pourtant que peu d’efforts pour lui même, taraudé par ses velléités de vengeance. Au fond de lui, il espère en finir vite, et repartir de zéro, s’il a l’occasion de survivre à l’expérience. S’il ne croit plus en l’homme, il croit néanmoins toujours à sa capacité d’adaptation, cette vertu dont ses parents l’ont doté, et qu’il ne peut oublier.

    Notes Scolaires :

    BUSES


    • Astronomie : E.
    • Arithmancie : B.
    • Botanique : C.
    • Défense contre les Forces du Mal : A.
    • Divination : E.
    • Etude des Moldus : B.
    • Etude des Runes Anciennes : C.
    • Histoire de la magie : E.
    • Métamorphose : B.
    • Potions : A.
    • Soins aux Créatures Magiques : D.
    • Sortilèges : A-.


    ASPICs


    • Astronomie : D.
    • Arithmancie : C.
    • Botanique : E.
    • Défense contre les Forces du Mal : A.
    • Divination : E.
    • Etude des Moldus : B.
    • Etude des Runes Anciennes : C.
    • Histoire de la magie : C.
    • Métamorphose : A.
    • Potions : A.
    • Soins aux Créatures Magiques : E.
    • Sortilèges : A.


  • Baguette Magique : 27 cm, bois d’ébène, sève d’aconitum.
  • Inventaire : Rien de marquant. Gabriel vit par et pour sa baguette. Peut être un kit de nettoyage trône-t-il en un coin de son habitat, au même titre qu’un balais d’âge dépassé.
  • Famille :
    Plus que l’essentiel a été dit sur eux en RP d’intro. Je me contente d’une énumération.
    -Tarod Morohtar (oncle).
    -Cillian Morohtar (tante).
    -Jared Morohtar (cousin).
    -Ambre Morohtar (cousine).
    (D’autres têtes viendront sûrement avec le temps.)


III. IRLment parlant.

  • Prénom IRL : Zarahel.
  • Age IRL : 18 ans.
  • Points de vue sur le fofo :Un très bon niveau graphique et écrit, le cocktail fonctionne ! Wink


Dernière édition par Gabriel D. Morohtar le Sam 22 Mar - 4:20, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeMar 18 Mar - 10:00

Moi j'attends la suite avec impatience Wink
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 22 Mar - 4:24

Flattée ! Wink
Ma fiche est terminée, il faut seulement que je trouve le temps de créer et envoyer les deux formulaires nécessaires pour en finir :
-Auror.
-Mangemort.

En attendant, vous avez le champ libre pour ce qui est de la critique de la fiche elle même !
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 22 Mar - 12:18

Jolie fiche ! Ca fait plaisir de revoir un Morohtar ! ^^. J'attends la validation de tes formulaires et ce sera parfait ! ^^

Bienvenue !
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 22 Mar - 19:32

Formulaire d'Auror reçu et validé =)
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 22 Mar - 19:33

Déjà !
Un grand merci, également pour ton message précédent Wink

Formulaire mangemort envoyé à Heinrish.
Edit : Et accepté.


Dernière édition par Gabriel D. Morohtar le Lun 24 Mar - 2:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitimeSam 22 Mar - 19:55

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MessageSujet: Re: L'oeil du miroir [UC]   L'oeil du miroir [UC] Icon_minitime

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