Un brin irritée

10 heures. Celini entre au ministère. Aujourd'hui était un jour exceptionnel, faire face à Parker et Svantovit ne l'enchantait guère, m'enfin heureusement qu'elle les voyait en fin de journée. Elle se dirigea vers l'ascenseur, d'une démarche très assurée puis croisa délicatement les bras pendant la descente. Elle était fatiguée, voir même usée. Les allers et venus de Wizard gator et le ministère était devenu pénible, bien que Luceafar lui en fit la réflexion maintes et maintes fois.

Niveau 2 - Département de la justice Magique !! annonça la voix au microphone.

On y est, un petit coup d'oeil à droite, puis à gauche. Aucune de ses connaissances. Elle se dirigea lentement, laissant trainer sa longue robe blanche au sol, vers le bureaux des aurors lorsque soudain, elle fut interpellée par un de ses collègues.

Stevens - Bonjour Celini, vous êtes rayonnante comme toujours !!

Celini - Bonjour Walden ! Merci du compliment...excusez moi, j'ai des dossiers à traiter! dit-elle sans même un sourire.

Elle quitta Stevens du regard, le laissant en plein milieu du hall de l'étage, puis se remit en chemin. Elle n'avait aucun scrupule, surtout qu'ils ne travaillaient même pas au même niveau. Stevens était plutôt situé au niveau des Départements des Mystères, un département tenu entre les mains d'une personne assez suspecte, d'après Celini. Il fallait voir comment McLoyd parlait à ses employés,comme de la petite crotte, c'était pitoyable. Son regard morose, se laissant guider par son esprit et sa conscience, elle passa par l'accueil du service s'adressant à sa secrétaire, un sourire un peu forcé.

Celini - Bonjour Miranda ! Pas de messages ?

Miranda - Bonjour Celini !! Non, pas aujourd'hui !

Celini - Pour une fois..je vous remercie Miranda!!

Et sans même attendre la réponse de la secrétaire, elle se dirigea vers la salle des aurors. Une fois arrivée devant celle-ci, elle frappa quelques coups mais apparemment elle semblait vide...chouette..elle serai toute seule, pas longtemps certe, mais elle avait une envie d'être au calme pendant un moment. La pièce accueillait une chaleur abondante. Une petite cheminée au coin de la pièce laissait entendre le crépitement des morceaux de bois. Elle referma la porte, échappant un petit soupir satisfait. Elle déposa son sac sur le bureau, prit une chaise et s'installa confortablement. La réunion allait surement être amusante, surtout que Celini avaient de petites anecdotes à dévoiler, sur une certaine Slatina..une jeune femme, travaillant à Wizard Gator, un comportement suspect. De plus, à chaque fois que Celini l'approchait, elle prit un air froid et autain. Elle passa délicatement une main sur ces cheveux mi frisés. Ce boulot était dur, si seulement elle avait écouté sa tante avant de s'engager la-dedans, quoi que...Celini aimait prendre des risques, bien qu'elle soit assez reservée, elle aimait ce boulotmais ce fut la mission qui paraissait l'usée davantage. Hate que ce soit finit.

Luceafar venait d’arriver à un rendez-vous en Ecosse. Enfin ce n’était pas vraiment un rendez-vous puisqu’il n’était pas organisé, c’était plutôt une visite surprise d’un en endroit en crise. En effet Une communauté de centaure des régions montagneuses d’Ecosse était en pleine révolte et sortait des forêts pour saccager les villages environnants. Comme ces villages étaient moldus, le ministère avait l’obligation de régler ce problème au plus vite. La brigade d’intervention magique était sur le coup, les Oubliators ainsi que des membres du Département de Contrôle et Régulation des Créatures Magiques. Cette affaire avait tendance à traîner et ça commençait légèrement à gonfler Svantovit. Evidemment dès que ça commençait à l’énerver ‘légèrement’ ça avait l’effet d’un cataclysme.

A l’aube le Ministre avait donc décidé de se déplacer lui-même sur les lieux et de mettre fin à cette affaire. Sans aucune escorte, sans prévenir personne, sans suivre aucune procédure diplomatique, Luceafar, au soleil levant, se pointa dans cette région montagneuse. D’ailleurs il ne savait pas exactement où se pointer, il n’avait pas eut le temps d’avoir plus d’information. Mais son sens aigue d’Auror revint rapidement au galop et il ne tarda pas à trouver l’endroit où les évènements avaient lieux. Voilà le tableau que le Ministre vit, une place d’un village moldue, des centaures en furie saccageant tout et martyrisant les villageois, et plein de sorciers du ministère tentant de maîtriser la situation sans blesser les moldus.

Le Ministre, en robe de sorcier grise entra dans le village sur un pas pressé alors que le bordel régnait sur la place principale de celui-ci. Il s’approcha d’un sorcier barricadé derrière une charrette et lançant des sorts à l’aveuglette. C’était le directeur du Département de Contrôle de Régulation des Créatures Magiques, Steeve McKan. Luceafar se pointa derrière l’homme, droit comme un i et les bras croisés.

« McKAN ! »

« Deux secondes putain ! J’suis occupé ! »

McKan ne se retourna même pas pour voir qui c‘était mais au bout d’un moment reconnu la voix et tourna la tête vers le Ministre. Son visage venait de virer au blanc, il avait l’air d’être malade et se releva d’un bond pour faire face au Ministre.

« Mr le Ministre je… je suis… je… »

Il inspira profondément et essaya de se reprendre car il savait que ça agaçait profondément Svantovit.

« Nous maîtrisons la situation et… »

Soudain un sort vint s’éclater contre la charrette et l’envoya en morceau. Aussitôt, voir avec préméditation, Svantovit avait sortit sa baguette et une bulle apparut au dessus de lui-même et de McKan. Les débris de la charrette volèrent au-dessus d’eux et allèrent se planter plus loin.

« Vous appelez ça maîtriser la situation McKan ?! »

Sans attendre de réponse, la baguette le long du corps, Svantovit s’avança avec conviction au centre de la place. Il semblait se diriger vers un Centaure précis, celui qui portait une amulette distinctive de chef de clan. Celui-ci était un train de reculer et Luceafar venait de se planter derrière lui.

« ASSEZ ! »

Le Centaure se retourna sur ses pattes arrières et se planta à moins de cinquante centimètres de Svantovit. Celui-ci, stoïque, ne bougea pas d’un poil et campa sur ses positions. Le Centaure mis un moment à se rendre compte qui était l’homme qui lui tenait tête, c’était bien connu, il fallait être fou pour se mettre sur la route d’un centaure furieux. Les yeux du centaure s’écarquillèrent, le Ministre de la magie qui se déplaçait en personne, il ne s’y attendait pas. Tout s’arrêta brusquement sur la place, les Centaures et les membres du ministère étaient tous autant ébahis par la situation. Les moldus apeurés étaient figés, l’homme qui venait de faire irruption était d’un charisme glacial impressionnant. Il tenait tête à un Centaure malgré qu’il fût plus grand que lui.

« Vous… »

« Gardez votre langue derrière vos dents Centaure. Vous savez que votre situation est illégale. Vos représentants ont signez le décret du 16 octobre 1998 relatif aux relations entre votre peuple et le Ministère. Ce genre de révolte n’a plus lieux d’être et des moyens de communications ont été mis en place pour que vous fassiez valoir vos droits de manière coordonnée et légale. Alors vous avez dix minutes pour regagner vos forêts, le ministère vous contactera pour des négociations. »

Le Centaure ne répondit rien à cette tirade juridico-politique. Il n’avait rien à dire de toute façons. Devant si peu de réaction Svantovit se rapprocha encore plus du Centaure.

« Main-te-nant. »

Le Centaure frappa des sabots et grommela avant de faire demi-tour. Les siens le suivirent sans broncher. Svantovit ne perdit pas de temps et retourna près du Directeur de Département de Contrôle et Régulation des Créatures Magiques.

« Remettez ce village en ordre. Contactez les Centaures à votre retour au Ministère. Envoyez les infos aux journalistes. Cette affaire doit être terminée ce soir sinon vous irez vous occupez des Pitiponk au Guatemala ! »

Sans ajouter un mot, il n’y avait rien à ajouter de toute façon, Svantovit transplana et arriva par la porte Est de son bureau. Il changea de robe de sorcier, celle-ci était noire aux bordures blanches. Il avait un rendez-vous important avec des membres d’un département qu’il considérait comme le plus important et à qui il portait beaucoup d’estime. Sans attendre il sortit de son bureau et passa devant sa secrétaire.

« Mr le Ministre vous avez un mess… »

« Pas le temps Miss Stean. »

Il lui passa devant sans lui adresser un regard et se dirigea vers l’étage du Département de la Justice Magique. Il connaissait particulièrement bien ce département pour y avoir travaillé pendant de longues longues années. Il se dirigea vers la salle des Aurors et sans même prendre la peine de frapper il poussa la porte. Bizarrement, le feu qui crépitait dans l’âtre de la cheminée s’intensifia brusquement. Le visage placide, le regard nébuleux et impénétrable, le vieil homme adressa un signe de tête à Celini Luona. Une Auror que Svantovit appréciait pour son travail, même s’il ne lui montrait pas et qu’il n’était pas moin intransigeant avec elle pour autant.

« Luona. »

Il appelait tous les membres du Ministère par leur nom de famille, homme ou femme. Et il les connaissait tous, on dit même qu’il savait beaucoup de chose sur la vie privée de chaque membre du Ministère. Il s’approcha d’une table et pointa sa baguette sur elle, aussitôt une pile de quelques dossiers apparus. Il alla ensuite s’accouder près de la cheminée.

« Il ne manque plus que Parker. »

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Le monde de la magie Anglais avait fortement changé depuis ses 15 dernières années. Et ça, on ne pouvait pas dire que cela avait été pour le mieux. Bon, certes, c'était une période d'intense félicité où pratiquement personne ne se doute qu'un jour, le mal reviendra. Oui, c'est ainsi que Javis Taylor, directeur du Département de la Justice Magique voit les choses. En effet, on aurait pu en dire beaucoup sur ses états d'âmes, mais c'était le genre d'hommes qui préféraient employé la violence pour la violence, et ne pas faire de pitié. Jamais, il n'avait fait de mal à quiconque ne devait en recevoir à part dans les débuts de sa vie, jusqu'à ses 26ans... Jusqu'à ce qu'il prenne conscience de sa connerie monumentale... Néanmoins, il n'en veut à personne. Il l'a prit comme une fatalité. Si il a du subir ça pour en arriver là, c'était que cela avait été nécéssaire. Sur sa langue, il y avait encore la marque des Ténèbres apposés par le seigneur des ténèbres lui même, il y a plus de 17ans, oulà ! Peut être même une bonne 20ains d'année, et encore, il doit peut être en manquer deux ou trois années de plus. Javis n'était pas pour l'Ordre du Phénix, ni pour les Mangemorts, mais pour un ordre beacoup plus neutre. L'italien avait des idées biens arrêtés, et semblait être plutôt en accord avec le ministre de la magie et sa façon de gérer le pays. C'était toujours ça de gagner.

Javis était plutôt bien installé dans son fauteuil derrière son bureau à gratter avec une plume d'aigle un rapport sur les actions menés par son département ce mois ci. Luceafar le voulait, il l'aurait. Néanmoins, c'était assez barbant et harassant. Et ça, c'était une chose qui avait le don de pousser l'énervement chez Javis, d'autant plus que la pleine lune approchée... Et dans ces périodes là, une semaine avant que la lune ne se lève, il était particulièrement intraitable, et limite aggressif. Se passant une main sur le visage après avoir posé sa plume pour relire son contenu, il se leva, finalement, sortant sa baguette magique de sa longue robe de sorcier, en couleur noir dont on voyait le col de sa chemise rouge sang sortir de façon classe de sa robe qui était des plus banales, mais dont on voyait le trait italien de part ses rayures et sa façon d'être taillé. Ouvrant la fenêtre magique, il tournoya la baguette de sorte à ce qu'un peu d'air puisse apparaître pour lui raffraichir doucement le visage. Un regard à gauche, un regard à droite, le service des maintenances semblait plutôt en forme ce jour là... Il avait un beau temps à son bureau. Chance... Surtout en sachant qu'il s'était tapé plus d'une semaine d'ouragan après avoir crié sur le chef de la maintenance à cause d'un oublie de nettoyage de la salle de conférence où il devait recevoir Miguel Almadovar, son homologue Mexicain, avec qui il s'entendait plutôt bien. Connaissant son fils... Enfin, bon. Il retourna s'assoier derrière son bureau pour reprendre sa tâche, le tout, allgé d'une petite brise matinale particulièrement agréable. A peine, il eut le temps de poser sa plume que sa montre à gousset, fait d'or avec les armoiries Taylor, se mettait à sonner doucement, lui indiquant l'heure pleine, 10h.

Oui, 10h. Tourné dans le département pour voir si tout fonctionnait comme il fallait. Non, fausse idée, fausse manoeuvre... Illusoire, certes... Non, utile. Javis sortait de son bureau, fermant la porte, et passant devant son homme de main, Reese Greyback, qui lui était chargé d'assurer sa protection lors de ses déplacements tout le bataclan. C'était le genre d'homme qui semblait ne rien avoir dans le cerveau sous son crâne rasé, et avec une musculature à impressionner. Néanmoins, Reese était un ami à lui, qu'il avait également connu dans l'Ordre, lors de la lutte contre Mustang, il y a une bonne dizaine d'année. C'était donc, très agréable de travailler avec un homme qu'on appréciait beaucoup. Lui expliquant d'un regard qu'il allait juste voir ce qui se tramait un peu dans les alentours pour se dégourdir les jambes, Reese se rasseya dans on fauteuil tapant un compte rendu à la machine à écrire alors que Javis refermait la porte de son bureau. Marchant, les mains dans les poches, son petit regard malin et rusé, il se retrouva vite dans le bureau des Auror, un petit air curieux. Tapotant à la vitre de la porte du bureau des Auror, Javis passa la tête dans l'entrebaillement de la porte, sa langue sortant légèrement de sa bouche, puis se mordant la lèvre inférieure comme si il réfléchissait. Celini Luona était présente. Javis eut un leger sourire, et il poussa la porte, faisant apparaître en même temps deux moccas dans ses mains à l'aide de sa baguette magique.

- Un café, Mlle Luona ?

Sans attendre de réponse, il posa le café servi dans un de ses gobelets dans lequel on y trouvait généralement des sodas en tout genres et en tout gout comme on en trouvait généralement dans les Fast Food branchés. Puis, entrant vers le centre de la pièce, il s'aperçut qu'il y avait le Ministre en personne dans le bureau des Aurors. Première pensée de Javis : Oh, putain de Merde ! Deuxième pensée : Mais qu'est ce qu'il branle ici ? Bon, pas démonté, Javis continua son avancé dans le bureau.

- Mr le Ministre. Désolé de vous dérangez. Je devais parler à Mlle Luona, sur un sujet... Qui est m'est important.

Rien à cacher, il portait le nom de << Yuki Harada >>. Cette sorcière qui s'était échappée d'Azkaban ne cessait de lui tracasser l'esprit depuis ce fameux rêve avec cette étrange voix prohétique dont il avait eut vent, dans un rêve particulièrement étrange. Bref, il voulait savoir où l'affaire en était.

- J'ai également le compte rendu mensuel sur les activités du Service. Vous les souhaitez maintenant, ou dans quelques heures ? Je l'ai terminé, il y a seulement dix minutes.

Leger sourire. Pour une fois, qu'il était dans les temps...

Svantovit était situé à côté de la cheminée où le feu craquait intensément. Les mains derrière le dos, le regard nébuleux et évasif, il semblait perdu dans ses pensées. Sans doute réfléchissait-il, mais à quoi pouvait bien réfléchir un Ministre de la Magie ? Sûrement à beaucoup trop de chose en même temps c’est sûr, mais cela reste un mystère surtout lorsque ce Ministre à une pleine maîtrise de son esprit. Le vieil homme fut interrompu dans ses pensées par Luona qui lui posa une question après un long moment de silence. La question fit sourire Svantovit intérieurement, bien sûr son visage était toujours aussi neutre et placide.

« Monsieur le Ministre, pourquoi tous ces dossiers ? »

Svantovit savait pertinemment que la jeune femme qui se trouvait dans la même pièce que lui avait énormément de travail. Il savait aussi que du travail en plus la fatiguerait sûrement. Mais elle n’était pas l’un des Aurors les plus doués pour rien et Luceafar la considérait comme tel et à sa juste valeur.

« Des changements dans les projets. »

Aucune explication supplémentaire. De toute façon, Celini savait très bien qu’il finirait par lui donner plus de détail. Certes Svantovit donnait énormément de travail au personnel du Ministère mais jamais il ne les laissait dans une situation de doute ou d’incertitude. Il était un acharné de la sécurité de la population mais tout aussi acharné de la sécurité des membres de son gouvernement. Il ne montrait aucun sentiment amical pour les membres du Ministère mais avait tout de même une certaine attitude de paternel supérieur et protecteur à l’égard d’eux. Inutile de le lui faire remarquer, ça l’enragerait sûrement. La porte s’ouvrit et un homme rentra avec deux moccas. C’était Javis Taylor, Directeur du Département de la Justice Magique.

« Un café, Mlle Luona ? »

Le regard nébuleux de Svantovit repris un peu de clarté et se déplaça en direction de l’homme qui venait de faire irruption. Taylor ne se rendit pas tout de suite compte que Svantovit était présent. Lorsqu’il s’en rendit compte, le Ministre pu voir la surprise qui émanait du jeune homme. Une pensée traversa l’esprit de Svantovit, une pensée qui le fit sourire intérieurement, ce n’était pas parce qu’il n’était pas du genre à rapporter un café qu’il devait rester cloîtré dans son bureau. Ce n’était d’ailleurs pas du tout son genre de rester très longtemps dans son bureau.

« Mr le Ministre. Désolé de vous dérangez. Je devais parler à Mlle Luona, sur un sujet... Qui m'est important. »

Svantovit se redressa légèrement et eu un léger mouvement de tête du bas vers le haut.

« Et bien si ce sujet n’engage par la sûreté du territoire, je vous prierai d’attendre quelques minutes que cette réunion soit finie. »

Un ton pas glacial, pas amical pour autant, juste neutre et à titre indicatif, peut être une pointe d’ironie à peine décelable.

« J'ai également le compte rendu mensuel sur les activités du Service. Vous les souhaitez maintenant, ou dans quelques heures ? Je l'ai terminé, il y a seulement dix minutes. »

« Par la barbe de Myrddin ! En avance… Et bien ma secrétaire est là jusqu’à 21H donc vous pourrez la lui donner quand bon vous semblera aujourd’hui. »

Un léger sourire un coin et le regard du vieil homme pivota vers Celini qui venait de prendre la parole.

« Bonjour Monsieur Taylor ? C’est à quel sujet ? »

Les sourcils du vieil homme se froncèrent. Elle en semblait pas être du tout au courant de ce que souhaitait Javis. Cela intrigua Svantovit et le regard du vieil homme redevint nébuleux, il dirigea son regard vers le feu et fixait celui-ci sans vraiment le regarder.

- Et bien si ce sujet n’engage par la sûreté du territoire, je vous prierai d’attendre quelques minutes que cette réunion soit finie.
- Bonjour Monsieur Taylor ? C’est à quel sujet ?

Svantovit avait parlé, Javis avait compris. Il fallait peut être qu'il en parle. Non, peut être pas finalement... Se passant une main sur l'arrière du crâne, caressant ainsi ses cheveux poivresels dans le but de se trouver une solution plus qu'autre chose à son leger problème, L'italien releva le regard quelques secondes après avoir fixé le pied de table qui avait semblé particulièrement intressant l'espace de quelques secondes. Enfin, quoiqu'il en soit, si il devait se faire prendre pour un fou, il le ferait. Après tout, les gens n'avaient déjà pas une superbe image de lui dans le fait que le Ministère est un Loup Garou pour directeur d'un département aussi important soit il. Javis eut un leger sourire qui trahissait un certain mal aise.

- Bah, en faites... Ca le concerne en quelques sortes. Yuki Harada... J'pense qu'il faudrait réouvrir le dossier de façon plus profonde sur sa fuite... Ca commence peut être à dater, mais... Il se tut pour chercher ses mots. L'espace d'un instant, il se passa légèrement la langue sur sa lèvre inférieure, comme en pleine réflexion pour éviter de sortir une connerie monstrueuse. J'l'ai vu de retour dans un rêve étrange... Il m'avait semblé si vrai... Au début, je n'y croyais pas tellement... Mais plus le temps passe, et plus je me mets à penser qu'elle serait peut être beaucoup plus proche qu'on pourrait le supposer...

Javis sortit sa main de son pantalon de costard italien, puis, il en tendit la paume vers les plafonds. Un claquement de doigt, et des dossiers apparurent entre ses doigts. Il les feuilleta rapidement, histoire de resaisir les noms des deux victimes.

- On dénote l'assassinat de deux personnes. Une moldue du nom de Lena Johnson, et un sorcier répondant au nom de Travis Bilubery, travaillant au service de la régulation des cheminées.

Il s'approcha doucement de la table, puis, déposa les dossiers qu'il ouvrit de façon à en étaler les photos sur la table de bois. Sirotant son café tout en plaçant chacune des photos représentants la moldue déchiqueté de manière si épouvantable, et du sorcier complètement assaini de coup de tessons de verres. Il reprit la parole, posant son café sur la table.

- D'après le légiste, ce dernier aurait été tué sauvagement à coup de tessons de verre. Plusieurs coups ont été porté violement sur tout le tronc de Travis, et la Moldue fut tué d'un simple Avada Kedavra. J'ai d'ailleurs un représentant sur le coup qui tente de faire admettre aux Moldus qu'il s'agit d'un AVC. Néanmoins, lorsqu'on regarde la façon dont sont faites les blessures, on voit cette marque féminine dans cette manière de faire... Regarder.

Javis étala une photo sur le milieu de la table, puis, avec ses deux index, il leur montra la forme de la blessure.

- Et cette méthode me rappel étrangement Yuki... Donc, le rêve, plus ses crimes récents...

Javis laissa sa phrase en suspen.

- Bah, en faites... Ca le concerne en quelques sortes. Yuki Harada... J'pense qu'il faudrait réouvrir le dossier de façon plus profonde sur sa fuite... Ca commence peut être à dater, mais...

Yuki Harada..oui Celini la connaissait vaguement, surtout d'après des dire par ci par là mais elle avait été présente lors de l'élaboration du dossier et de sa mise en archives. La réouvrir? Maintenant? Pourquoi cela? Mais avant même que Celini puisse donner son point de vue Javis continua de parler.

J'l'ai vu de retour dans un rêve étrange... Il m'avait semblé si vrai... Au début, je n'y croyais pas tellement... Mais plus le temps passe, et plus je me mets à penser qu'elle serait peut être beaucoup plus proche qu'on pourrait le supposer...

Soudain, Celini porta son regard sur Luceafar, analysant les dire de Javis et sous un coup brusue elle laissa échapper un rire aïgu. Elle mit sa main devant ses lèvres, tentant veinement de se calmer face à ses sottises, car c'était vraiment des sottises pour elle. Elle mit quelques secondes avant de pouvoir se calmer puis elle se mit face à Javis, croisant les bras, le regardant droit dans les yeux, le visage rouge, face à ce moment de folie.

Celini - Un rêve? Elle dégagea quelques toussotement des rires...Si vous le dites mais je pense qu'il faudrait rester raisonnable et ne pas faire de supposition alors que vous n'avez aucune preuve de cela !!

Elle se dégagea de Javis, marchant le long de la pièce, un pied devant l'autre, sa robe trainant sur le sol, regardant dans le vide.

Celini - Yuki Harada est en ce moment même en liberté ! D'ailleurs... En joignant ses mains, elle se retourna vivement vers Luceafar et Javis, le regard neutre...J'espère que le Ministère enquêtera sur cette fameuse evasion qui reste, je trouve monsieur le Ministre, très suspecte!! Harada est très dangeureuse !!

Elle marqua une pause, regardant un à un ses deux collègues de travail. Se retrouver dans cette position, faire la connaisseuse en la matière allait bien avec son tempéramment habituel. Soudain, Javis reprit la parole.

- On dénote l'assassinat de deux personnes. Une moldue du nom de Lena Johnson, et un sorcier répondant au nom de Travis Bilubery, travaillant au service de la régulation des cheminées.

Celini - Nous en avons déjà discuté hier avec Malcolm et Chad, Monsieur Taylor et nous sommes en ce moment même en train d'étudier la situation. Mais...

Elle fut soudainement coupée par l'intervention prématurée de Javis, une nouvelle fois. En voilà bien des manières de couper la parole. Celini montra un signe d'exaspération face a ce personnage mais elle resta muette. Javis déposa une pile de dossier sur la table, Celini resta immobile pour le moment.

- D'après le légiste, ce dernier aurait été tué sauvagement à coup de tessons de verre. Plusieurs coups ont été porté violement sur tout le tronc de Travis, et la Moldue fut tué d'un simple Avada Kedavra. J'ai d'ailleurs un représentant sur le coup qui tente de faire admettre aux Moldus qu'il s'agit d'un AVC. Néanmoins, lorsqu'on regarde la façon dont sont faites les blessures, on voit cette marque féminine dans cette manière de faire... Regarder.

Celini s'approcha délicatement vers les dossiers, le bruit de ses talons resonnait dans toute la pièce. Elle parcourut la photo de la moldue étendue sur un sol neutre, les yeux ouvert, le visage aigris. Elle ne semblait pas dégoutée, normal, à force de voir des cadavres sans cesse, durant quelques temps, il ne valait mieux pas qu'elle soit choquée. Et puis le métier d'auror consistait aussi à faire face à des épreuves très durs et à des dangers pouvant être mortels. Elle remit la photo en place. Puis prit la parole.

Celini - Monsieur Taylor !! Vous savez Yuki Harada n'était pas et n'est pas la seule mage noire de ce monde !! N'importe qui aurait pu provoquer ces deux meurtres et ... elle se retourna vers Luceafar...La Brigade d'intervention Magique devrait, je le pense, menait également son enquête sur le meurtre du premier individu !!
En ce qui concerne Madame Johnson, comme je le disais, nous en discutions avec Monsieur Parker et Malcolm hier. Normallement ce dernier est sur le coup!!!

Celini regarda son supérieur droit dans les yeux. Elle avait déjà assez à faire pour lui rajouter deux meurtres sur les bras. Elle fixa par la suite Luceafar, attendant son avis sur la question.

Svantovit avait l’esprit ailleurs. Les flammes de l’âtre de la cheminée se reflétaient dans les yeux grisâtres du vieil homme. Ca lui arrivait souvent de se perdre dans ses pensées, enfin pas vraiment perdu, il y mettait de l’ordre. On pouvait avoir l’impression que c’était un homme hyperactif et qui avait tendance à bouriner et passer en force mais en fait c’était un homme qui réfléchissait vite et bien. Il faisait énormément confiance à son instinct et à ses intuitions, à son âge et vu son expérience c’était presque logique. Il fut soudainement tiré de son état second par la voix de Taylor.

« Bah, en faites... Ca le concerne en quelques sortes. Yuki Harada... J'pense qu'il faudrait rouvrir le dossier de façon plus profonde sur sa fuite... Ca commence peut être à dater, mais... »

Svantovit releva la tête et plongea son regard avec insistance sur Taylor. Il fronça les sourcils. Plusieurs questions l’assaillirent immédiatement, certains plus sarcastiques que d’autres. Svantovit sentit que Luona voulait prendre la parole, lui également mais finalement ce fut Taylor qui continua sur sa lancée.

« J'l'ai vu de retour dans un rêve étrange... Il m'avait semblé si vrai... Au début, je n'y croyais pas tellement... Mais plus le temps passe, et plus je me mets à penser qu'elle serait peut être beaucoup plus proche qu'on pourrait le supposer... »

Svantovit cru halluciner. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Celini pouffa de rire. Svantovit, lui, ne rigola pas, au contraire. Le vieil homme fronça d’autant plus les sourcils ? Il ne pensait pas que Taylor puisse se foutre de sa gueule, enfin il ne l’espérait pas… pour lui. En revanche Svantovit était plus que perplexe, comment un directeur de Département de la Justice Magique, le Département le plus important du Ministère, pouvait baser des faits sur de telle preuve… Il attendait bien sûr de lui qu’il argumente afin de sortir de ce ridicule mais Luona pris la parole.

« Un rêve? Si vous le dites mais je pense qu'il faudrait rester raisonnable et ne pas faire de supposition alors que vous n'avez aucune preuve de cela !! »

Après un moment de flottement ironique, Celini retrouva son sérieux et sembla apporter une réflexion enfin tangible à cette histoire. Cela satisfit grandement le Ministre.

« Yuki Harada est en ce moment même en liberté ! D'ailleurs... J'espère que le Ministère enquêtera sur cette fameuse évasion qui reste, je trouve monsieur le Ministre, très suspecte!! Harada est très dangereuse !! »

Ha non en fait, ça n’était pas si tangible que ça. C’était même parfaitement inutile comme remarque. Svantovit se refusa toute critique, cela n’allait pas apporter quelque chose de concret à la situation. Peut être que cette chose concrète allait émaner de Taylor qui venait de reprendre la parole. Le Ministre avait l’impression de se trouver dans un match de ping-pong où il fallait avancer l’argument le plus censé et tangible pour gagner.

« On dénote l'assassinat de deux personnes. Une moldue du nom de Lena Johnson, et un sorcier répondant au nom de Travis Bilubery, travaillant au service de la régulation des cheminées. »

« Nous en avons déjà discuté hier avec Malcolm et Chad, Monsieur Taylor et nous sommes en ce moment même en train d'étudier la situation. Mais... »

« D'après le légiste, ce dernier aurait été tué sauvagement à coup de tessons de verre. Plusieurs coups ont été portés violement sur tout le tronc de Travis, et la Moldue fut tué d'un simple Avada Kedavra. J'ai d'ailleurs un représentant sur le coup qui tente de faire admettre aux Moldus qu'il s'agit d'un AVC. Néanmoins, lorsqu'on regarde la façon dont sont faites les blessures, on voit cette marque féminine dans cette manière de faire... Regarder. »

Le match de ping-pong continuait inlassablement. Svantovit se positionna en spectateur jusqu’à porté le coup définitif, la balle de match en somme. On était au Ministère, et Svantovit était toujours celui qui jouait la balle de match.

« Monsieur Taylor !! Vous savez Yuki Harada n'était pas et n'est pas la seule mage noire de ce monde !! N'importe qui aurait pu provoquer ces deux meurtres et... La Brigade d'intervention Magique devrait, je le pense, menait également son enquête sur le meurtre du premier individu !!
En ce qui concerne Madame Johnson, comme je le disais, nous en discutions avec Monsieur Parker et Malcolm hier. Normalement ce dernier est sur le coup!!! »

Svantovit, les bras derrière le dos, finit par se retourner vers la cheminée. Il faisait dos à Travis et Luona à présent. Il fixait les flammes dansantes, le silence pesait à présent. Svantovit réfléchissait, seul le craquement du fau se faisait entendre. Au bout d’un moment, la voix rauque du vieil homme se fit entendre.

« Taylor, vous vous imaginez bien que l’on ne peut se permettre de rouvrir un dossier sur des preuves fondées sur un rêve et quelques intuitions. Vous imaginez bien aussi que l’on peut se demander, ou en tout que je me demande, en quoi cette affaire vous intéresse autant et de manière si personnelle. Vous imaginez également bien que je ne suis pas du genre à… ENTREZ PARKER !! »

Il n’y eut aucun frappement à la porte et celle-ci s’ouvrit immédiatement. Parker entra. Svantovit repris immédiatement, il était toujours face au feu et dos aux autres individus. Cette affaire venait de bousculer ses projets.

« Vous imaginez donc également bien que je ne suis pas pour autant du genre à laisser une quelconque place au hasard. De ce fait -écoutez bien Luona ça vous concerne- Luona vous êtes relevez de vos missions actuelles temporairement. Vous allez travailler sur cette affaire, me retrouvez cette Harada et me la ramenez sous verrous. Mais attention pas ceux d’Azkaban, elle sera la première à testé la nouvelle prison du Ben Nevis. Mais attendez ce n’est pas finit Luona. Vous êtes dès aujourd’hui également affecté à Poudlard et plus précisément aux déplacements des élèves à l’école d’Abraxan. Vous serez chargé de les accompagner et d’assurer leur sécurité sur le territoire français. Vous aurez à votre disposition tous les moyens que vous voulez mais je ne veux pas un incident avec nos élèves de Poudlard lorsqu’ils seront en France. Pour plus d’information contactez Poudlard et lisez ce dossier. Vous aurez donc une mission d’investigation et d’offensive au sujet d’Harada et une mission de protection rapprochée pour les élèves de Poudlard en voyage à Abraxan. Est-ce que ceci vous convient ? De toute façons vous n’avez pas le choix. Vous reprendrez vos activités actuelles en fois celles-ci terminées. Une objection Parker ? De même Taylor ? »

Une tirade monocorde, vive et tranchante. Svantovit finit par se retourner vers ses interlocuteurs et les fixa tour à tour.

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- Un rêve? Elle dégagea quelques toussotement des rires... Si vous le dites mais je pense qu'il faudrait rester raisonnable et ne pas faire de supposition alors que vous n'avez aucune preuve de cela !!

Javis la fusilla du regard. Ce n'était pas le moment de l'énervé, car en lui, la malédiction qui le touchait depuis la prise du Ministère, du département qu'il dirigeait maintenant, commençait à s'emparer peu à peu de son esprit. La pleine lune était pour quelques jours, et des déjà des détails de ses métamorphoses se faisaient voir. Des cernes commençaient à apparaître, car à l'approche de la pleine lune, il lui devenait impossible de dormir, et une envie de viande rouge semblait beaucoup plus accru. Il se passa la main sur son cou, tout en regardant de haut la demoiselle, avant de lui répliquer :

- Vous étiez bien contente qu'on vienne vous sortir de cette merde lorsque vous étiez encore à Poudlard sou l'emprise de Mustang, Mlle Celini... Et vous savez grâce à quoi ? Grâce à la prophétie d'Azur. Dois je vous rappeler qu'un être prophétique peut parler dans un rêve ? Vous parlez, vous parlez... Mais, vous n'y connaissez pas grand chose. Alors, je serais vous, j'm'instruirais sur ce sujet avant d'oser dévoiler ce que j'en pense. On a au Département des Mystères d'excellents langue-de-plomb. Je vous prierais d'aller voir Enrique Almadovar... Il est très renseigné sur ce domaine là.

Il entra sa main dans l'une de ses poches pour en sortir une petite balle en caoutchouc. La malaxant pour se calmer les nerfs, il porta ensuite son regard sur Mr le Ministre, un regard qui peinait à s'adoucir, au delà de toute sa volonté. Il faisait violence contre la propre violence qu'il contenait dans ce corps jusqu'à chaque pleine lune. Il soupira doucement et longuement, avant de continuer dans sa lancée, jusqu'à ce que Celini ouvre à nouveau sa bouche. Qu'elle la ferme bon sang ! C'est une femme, enfin ! Qu'est ce qu'elle a dire ? Pensa subitement Javis qui commençait à s'impatienter. Pauvre balle... Les jointures des doigts du Napolitain en étant étaient blanches.

- Monsieur Taylor !! Vous savez Yuki Harada n'était pas et n'est pas la seule mage noire de ce monde !! N'importe qui aurait pu provoquer ces deux meurtres et... La Brigade d'intervention Magique devrait, je le pense, menait également son enquête sur le meurtre du premier individu !!
En ce qui concerne Madame Johnson, comme je le disais, nous en discutions avec Monsieur Parker et Malcolm hier. Normalement ce dernier est sur le coup!!!
- Nicholas Alvarez est au courant, et il s'occupe déjà de l'affaire Bilubery. Il est plus enclin, lui, à la compréhension des choses qu'il l'entoure. La magie... Domaine vaste dont on n'en connait même pas le dizième... Chez certaines personnes, les connaissances en sont beaucoup plus restreintes.

Jolie sourire italien, révélant tout son charme. Néanmoins, il était d'une ironie évidente. Ses yeux noirs sur le visage de la demoiselle aux origines similaires.

- Taylor, vous vous imaginez bien que l’on ne peut se permettre de rouvrir un dossier sur des preuves fondées sur un rêve et quelques intuitions. Vous imaginez bien aussi que l’on peut se demander, ou en tout que je me demande, en quoi cette affaire vous intéresse autant et de manière si personnelle. Vous imaginez également bien que je ne suis pas du genre à… ENTREZ PARKER !!

Javis sursauta, puis, lorsque Parker fut entré, qu'il salua d'un signe de la tête avec la présence d'un sourire courtois et amical [Sont censés bien se connaître vu qu'ils ont combattu ensemble, il y a 17ans], reporta son attention sur le Ministre qui reprenait :

- Vous imaginez donc également bien que je ne suis pas pour autant du genre à laisser une quelconque place au hasard. De ce fait -écoutez bien Luona ça vous concerne- Luona vous êtes relevez de vos missions actuelles temporairement. Vous allez travailler sur cette affaire, me retrouvez cette Harada et me la ramenez sous verrous. Mais attention pas ceux d’Azkaban, elle sera la première à testé la nouvelle prison du Ben Nevis. Mais attendez ce n’est pas finit Luona. Vous êtes dès aujourd’hui également affecté à Poudlard et plus précisément aux déplacements des élèves à l’école d’Abraxan. Vous serez chargé de les accompagner et d’assurer leur sécurité sur le territoire français. Vous aurez à votre disposition tous les moyens que vous voulez mais je ne veux pas un incident avec nos élèves de Poudlard lorsqu’ils seront en France. Pour plus d’information contactez Poudlard et lisez ce dossier. Vous aurez donc une mission d’investigation et d’offensive au sujet d’Harada et une mission de protection rapprochée pour les élèves de Poudlard en voyage à Abraxan. Est-ce que ceci vous convient ? De toute façons vous n’avez pas le choix. Vous reprendrez vos activités actuelles en fois celles-ci terminées. Une objection Parker ? De même Taylor ?

Javis fit un signe de tête de dénégation, mais il répondit :

- Non, mais je serais d'avis d'y envoyer également Alvarez et Mercado. Vous connaissez leur point de vue d'après ce que j'ai compris de leur récit, et ils sont très interessés par cela... Sachant qu'il y aura sûrement les directeurs de Maison qui les accompagneront, je ne pense pas qu'il soit intéressant d'y ajouter plus de monde... Les autres iront de manière officiel. Il porta son café à ses lèvres, et le liquide se révélait être tiède. Finalement, il s'approcha de la poubelle mangeuse de déchet où il le jeta. Cette dernière se mit aussitôt à macher son contenu. Sous les bruits de dichures et de giclement, Javis reprit : Pour ce qui est du rêve, je me doute bien qu'on ne peut ouvrir une affaire sur de simples rêves et intuitions... C'était pour cela que je voulais voir Mlle Luona et lui en touchait de mots de façon... Officieusement, dirons nous, faute d'un autre terme. Je ne veux négliger aucune prise... La prophétie est vicieuse... Néanmoins, il me semblait que cette dernière était terminée... Enfin, bon. J'irais me renseigner au Niveau 9.

[HJ : Désolé Lilou mais sa me démangeait de leur rentrer dans le lard à eux deux -_- XD ]

- Vous étiez bien contente qu'on vienne vous sortir de cette merde lorsque vous étiez encore à Poudlard sou l'emprise de Mustang, Mlle Celini... Et vous savez grâce à quoi ? Grâce à la prophétie d'Azur. Dois je vous rappeler qu'un être prophétique peut parler dans un rêve ? Vous parlez, vous parlez... Mais, vous n'y connaissez pas grand chose. Alors, je serais vous, j'm'instruirais sur ce sujet avant d'oser dévoiler ce que j'en pense. On a au Département des Mystères d'excellents langue-de-plomb. Je vous prierais d'aller voir Enrique Almadovar... Il est très renseigné sur ce domaine là.

Son point de regard changea irrévocablement de statue. Elle ne rigolait plus et fit face à Javis en un duel, œil pour œil. Elle n’était pas du genre à se laisser humilier de la sorte, surtout par un inconnu. Inconnu, oui car ils ne connaissaient que très peu et ces mots furent vraiment hors des limites. En plus de ça vulgaire, bonne impression, vraiment... Elle esquissa d’un sourire mesquin.

Celini – J’en connais plus que vous ne le pensez monsieur Taylor, sinon je ne serai pas là à exercer mes fonctions !! Vous vous permettez de venir et d’imposer vos règles alors que vous paraissez si fantôme en temps normal et pour couronner le tout vous vous permettez de faire des reflexions désobligeantes !! Faites ce qui vous semble bon..vous êtes le Directeur du Département après tout !!!

Elle n’essayait même de chercher plus loin, ce type n’en valait même pas la peine.

-Nicholas Alvarez est au courant, et il s'occupe déjà de l'affaire Bilubery. Il est plus enclin, lui, à la compréhension des choses qu'il l'entoure. La magie... Domaine vaste dont on n'en connait même pas le dizième... Chez certaines personnes, les connaissances en sont beaucoup plus restreintes.

Celini – Nicholas Alvarez, quelle bonne nouvelle !! Elle afficha un sourire très ironique avant de regagner son siège.

Elle y déposa son joli fessier, jetant un regard à Luceafar qui paraissait être calme face à toutes ces rétorquations. Ce fut l’écatombe, à croire que nous les aurors sommes des incapables, il peut se le fourrer lui. Et dire qu’il y a quelques mois, elle lui trouvait un charme fou, même si ils ne se voyaient presque jamais mais il dégageait un timbre très gentleman, enfin jusqu’à aujourd’hui. Soudain, Luceafar déclara ses dire sans même quitter les crépitements du feu.

-Taylor, vous vous imaginez bien que l’on ne peut se permettre de rouvrir un dossier sur des preuves fondées sur un rêve et quelques intuitions. Vous imaginez bien aussi que l’on peut se demander, ou en tout que je me demande, en quoi cette affaire vous intéresse autant et de manière si personnelle. Vous imaginez également bien que je ne suis pas du genre à… ENTREZ PARKER !!

Celini fut prit d’un petit sursaut à l’égard de Luceafar qui venait de hausser le ton en prononçant le nom de Chad Parker. Celui-ci entra dans la pièce, en retard, une habitude, elle ne fut même pas étonnée. Faisant preuve de je m’en foutisme, elle lui fit un bref regard lorsque Luceafar reprit la parole.

- Vous imaginez donc également bien que je ne suis pas pour autant du genre à laisser une quelconque place au hasard. De ce fait -écoutez bien Luona ça vous concerne- Luona vous êtes relevez de vos missions actuelles temporairement. Vous allez travailler sur cette affaire, me retrouvez cette Harada et me la ramenez sous verrous. Mais attention pas ceux d’Azkaban, elle sera la première à testé la nouvelle prison du Ben Nevis. Mais attendez ce n’est pas finit Luona. Vous êtes dès aujourd’hui également affecté à Poudlard et plus précisément aux déplacements des élèves à l’école d’Abraxan. Vous serez chargé de les accompagner et d’assurer leur sécurité sur le territoire français. Vous aurez à votre disposition tous les moyens que vous voulez mais je ne veux pas un incident avec nos élèves de Poudlard lorsqu’ils seront en France. Pour plus d’information contactez Poudlard et lisez ce dossier. Vous aurez donc une mission d’investigation et d’offensive au sujet d’Harada et une mission de protection rapprochée pour les élèves de Poudlard en voyage à Abraxan. Est-ce que ceci vous convient ? De toute façons vous n’avez pas le choix. Vous reprendrez vos activités actuelles en fois celles-ci terminées. Une objection Parker ? De même Taylor ?

Celini renferma sa colère au fond d’elle, fermant ses yeux pour ne plus croiser ceux de Luceafar. Abandonnée ce qu’elle avait entreprit, elle qui était si près du but, Chad ne pouvait laisser faire ça. La capture d’Harada allait être très compliquée. Un désastre. A cet instant, Celini haïssait Luceafar, ce n’était pas une girouette, qui bougeait à chaque fois qu’une grosse mission se présentait. Elle rouvrit légèrement les yeux et croisa le regard de Chad, essayant de retrouver du reconfort dans ses yeux et du soutien. Mais c’est alors que Javis prit la parole.

-Non, mais je serais d'avis d'y envoyer également Alvarez et Mercado. Vous connaissez leur point de vue d'après ce que j'ai compris de leur récit, et ils sont très interessés par cela... Sachant qu'il y aura sûrement les directeurs de Maison qui les accompagneront, je ne pense pas qu'il soit intéressant d'y ajouter plus de monde... Les autres iront de manière officiel. ... Pour ce qui est du rêve, je me doute bien qu'on ne peut ouvrir une affaire sur de simples rêves et intuitions... C'était pour cela que je voulais voir Mlle Luona et lui en touchait de mots de façon... Officieuse, dirons nous, faute d'un autre terme. Je ne veux négliger aucune prise... La prophétie est vicieuse... Néanmoins, il me semblait que cette dernière était terminée... Enfin, bon. J'irais me renseigner au Niveau 9.

Là c’était trop, Celini se leva brusquement faisant basculée sa chaise en arrière. Une fleuve de colère jaillissait à l’interieur de son corp et n’attendait qu’une chose à ce que cela sorte. Elle s’avança faisant front à Javis, et d’une voix lente et dure elle déclara :

Celini – Vous enverrez Alvarez et Mercado...seuls !! Elle adressa un regard neutre au ministre de la Magie, elle changea de ton, devenant moins dur.... Ma mission se porte à merveille monsieur le Ministre et je suis près du but. La mettre en suspens pourrait encourir à laisser un autre mage noir en liberté !!

Contredire le Ministre n’était pas bon signe mais là il avait poussait trop haut. Celini, qui avait déjà une charge de boulot monstre, restait très perplexe sur les conséquences de celles-ci. Elle ne pouvait se permettre de se mettre à fond dans une mission alors qu’elle laissé une autre en suspens, enfin presque terminée. C’était dans son tempéremment, elle detestait faire les choses à moitié, soit tu les fais jusqu’au, soit tu ne les fait pas et là elle se trouvait bien coinçée car elle savait l’influence que Luceafar aurait sur Celini, lorsqu’il donnait ses ordres, il ne revenait jamais la-dessus. Toujours faisant face à Javis, elle avait bien envie de le gifler mais elle se retint. Elle lui lança un dernier regard noir avant de rejoindre son box. Silence.

- J’en connais plus que vous ne le pensez monsieur Taylor, sinon je ne serai pas là à exercer mes fonctions !! Vous vous permettez de venir et d’imposer vos règles alors que vous paraissez si fantôme en temps normal et pour couronner le tout vous vous permettez de faire des reflexions désobligeantes !! Faites ce qui vous semble bon..vous êtes le Directeur du Département après tout !!!
- Souhaitez vous la direction du département ? Croyez vous que cela se règle d'un coup de baguette ? Simplement parce que je ne vous suis pas comme un toutou, je n'ai pas le droit de vous dire mon point de vue ? Que faites vous en tant qu'Auror, Mlle, si vous refusez les ordres ou les critiques ?

Javis se lâchait. Il le savait, et il le regrettait. Mais là, la concentration n'était plus de mise si ce n'est sur sa tranformation prochaine. Elle l'enervait, le poussait à bout. Cela ne faisait qu'accentuer ses effets négatifs qu'engendraient la malédiction du loup garou. Un souffle saccadé, une tachycardie, une pression au niveau du thorax, Javis tentait de reprendre son calme, mais il avait du mal. Cette dernière le blessait dans sa façon de faire, et ça, c'était généralement quelque chose qui était difficile à digéré.

- Vous enverrez Alvarez et Mercado...seuls !!
- J'crois que la demoiselle n'a pas pris suffisament de claque dans la vie pour sous estimer deux personnes comme c'est deux là.. Puis, si vous réfléchissez un tant soit peu... C'est un échange entre deux écoles, et non, une affaire diplomatique. On y a besoin que de superviseur, c'est tout. Je dois me déplacer en France, incésemment sous peu pour y rencontre mon homologue pour mettre en place les préparatifs. C'est à eux de sortir le gros de la surveillance... Pas nous. J'vous rappel qu'on manque suffisament d'effectifs comme cela pour se permettre de leur offrir des vacances en France à regarder 3 gamins se battrent en duel.

Elle adressa un regard neutre au ministre de la Magie, elle changea de ton, devenant moins dur....

- Ma mission se porte à merveille monsieur le Ministre et je suis près du but. La mettre en suspens pourrait encourir à laisser un autre mage noir en liberté !!

Il ne dit rien, mais l'envie de lui envoyer un pique le démangeait.

Les discussions reprirent et chacun y allait de son point de vue. Persuadés que ce qu’ils pensaient était juste, défendant leur opinion avec acharnement et souhaitant que leur point de vue soit entendu. Luceafar se retourna une nouvelle fois vers l’âtre de la cheminée où les flammes dansaient. Il les fixait avec un regard nébuleux et absent, celles-ci se reflétaient aisément dans son regard. Les mains derrière le dos, droit et statique, le vieil homme écoutait vaguement la conversation des individus présents. Certaines choses attirèrent son attention et il pris soin de les noter dans un coin de son esprit pour les ressortir tôt ou tard. Taylor et Luona se livraient à un combat de point de vue, allant d’arguments en arguments. Arguments insuffisants aux yeux du Ministre, il n’y avait pas grand-chose qui tenait la route selon lui.

Parker fut le dernier à parler, lui qui n’avait pas émit un mot depuis son arrivée quelque peu remarquée. Parker était le Chef des Aurors, il avait repris le flambeau de Svantovit. Tout le monde savait que le Ministre considérait ce poste comme le plus important du Ministère. Tout le monde savait également qu’il était d’une intransigeance rare avec Parker et qu’il le faisait crouler sous le travail. Mais tout le monde savait aussi que Svantovit considérait Parker comme étant à la hauteur de ce poste, bien sûr il ne le lui avait jamais dit mais c’était un fait avéré. Beaucoup de personnes très douées auraient pu prendre le poste que Chef des Aurors il y a cinq ans mais ce fut Parker que Svantovit choisit. Jamais il n’exprima les raisons de ce choix et personne n’osa lui demander des comptes. Tout ce qu’on savait c’est que Parker passait beaucoup de temps dans le bureau du Ministre et qu’il avait déjà été affecté à des missions qui dépassaient les compétences attribuées à son poste.

Une fois que Parker eut émit son opinion, le silence se fit. Svantovit ne parla pas tout de suite, il continuait de réfléchir, prenant en compte tout ce qui venait d’être dit. Toujours sans se retourner, il soupira profondément et se mit à parler d’une voix rauque et caverneuse.

« Si ce Enrique Almadovar est Langue-de-Plomb, il ferait bien de la garder derrière ses dents, sa langue. Rappelez-moi de prévenir Miss McLoyd qu’un de ses subordonnés semblent avoir la langue un peu trop pendue pour la mission qui lui est incombée. Maintenant je vais tâcher d’être clair. »

Svantovit finit par se retourner vers ses interlocuteurs. Il regarda brièvement Parker et le salua d’un signe de tête minime avant de porter son regard sur Javis. Le visage du vieil homme était neutre mais dans son regard on pouvait lire que les quelques minutes à venir allaient être… pesantes pour les gens ici présent. Sur une voix tout à fait monocorde et glaciale, le vieil homme émit enfin son avis.

« Mr Taylor je vous saurait gré de ne pas mélanger vos affections personnelles avec votre travail. Alvarez et Mercado n’ont rien à faire sur cette affaire et vous le savez très bien ! Alvarez est en charge de la Brigade d’Intervention Magique et cette Brigade est affecté essentiellement au territoire britannique et jamais elle ne quittera le territoire ! Quant à Mercado, peu importe ce qu’elle a fait dans le passé, aujourd’hui elle est Membre du Magenmagot et la sécurité des élèves de Poudlard ne relève nullement de sa compétence, quelque soit son intérêt pour cette affaire ! »

Le vieil homme fit une pause comme s’il voulait marquer la fin de la première partie de son laïus. Balayant les individus du regard, il s’écarta de la cheminée et finit par faire les cents pas dans la salle tout en parlant.

« Quant à l’affaire Harada. Vous allez d’abord m’expliquez ce qui vous autorise à aller investiguer au Département des Mystères Taylor ! Ce n’est tout de même pas une base de donnée ouverte à tous, il renferme des choses que l’imagination humaine ne peut même entrevoir. Alors vous allez me faire le plaisir de vous plier un minimum aux procédures sécuritaires. Vous invoquez les évènements passés à tout bout de champs, mais ce passé ne vous a-t-il pas appris qu’une prophétie ne se maniait pas comme un vulgaire livre de cuisine ? »

Une nouvelle fois il fit silence, les mains toujours derrière le dos, il regardait droit dans les yeux Taylor. Il s’avança enfin vers ce dernier et se planta droit devant lui à moins d’un mètre.

« Mais il semblerait que vous soyez plus à même que moi à considérer l’importance des affaires que j’allègue à votre département, Taylor ? Vous voulez peut être mon poste ? Jugez-vous que je fasse mal mon travail ? Cet échange entre Poudlard et Abraxan est d’une importance capitale. Elle permet d’instaurer un climat de calme et de paix entre les nations et enfin mettre fin à cette ère de terreur. Je vous prierai d’avoir une vision globale de la chose car vous pouvez me croire, c’est bien plus une affaire diplomatique qu’autre chose. J’accorde autant d’importance à cette affaire qu’à la capture de Mages Noirs et ce car c’est deux choses sont indéniablement liés. Le Ministère assurera la sécurité des élèves de Poudlard en France et cela peut importe l’opinion de Poudlard ou d’Abraxan. Les élèves ne quitteront pas le sol britannique sans cette protection. Suis-je assez clair ? »

Sans attendre de réponse, Svantovit détourna son regard du Directeur du Département de la Justice Magique et le posa sur Luona.

« Quant à vous Luona. Vous êtes certainement consciente d’être un Auror doué, mais il vous reste encore beaucoup à apprendre de ce métier, beaucoup trop pour n’avoir ne serait-ce l’intention de vous opposez aux décision de vos supérieurs ! Qu’il s’agisse de moi, de Taylor ou de Parker, vous apprendrez qu’à vos yeux nos paroles sont sacrées. Si vous voulez progressez dans ce métier vous allez devoir apprendre à mettre vos émotions de côté. Vous allez devoir apprendre à enchaîner les affaires les unes après les autres sans vous souciez des conséquences, vous allez devoir apprendre à rentrer dans les rangs Luona ! Rien ne vous autorise à remettre en cause les décisions de vos supérieurs, ils réfléchissent et vous agissez. Le seul endroit où vous pouvez, et où vous devez, prendre des initiatives c’est sur le terrain. Vous prendrez donc l’affaire Harada ainsi que celle de Poudlard et serez relevez de celles en cours. Suis-je-assez-clair ? »

Il s’avança vers Celini et la fixa avant de reprendre, dans sa main apaprut un parchemin qu’il posa sur le bureau devant elle.

« Maintenant si vous ne vous sentez pas à la hauteur. Signez en bas, prenez vos affaires et ne revenez jamais. Le Ministère n’a pas besoin de super-héros. Vous trouverez la passion de votre travail dans l’acharnement que vous lui consacrerez et non dans l’ambition et l’aventure. Et cela vaut pour vous tous ! »

Le parchemin posé devant Celini était intitulé ‘Formulaire de démission’. Svantovit était retourné prêt du feu mais cette fois il faisait face à tous ses interlocuteurs. Son regard infernal balaya la pièce et finit par se poser sur Parker.

« Parker, vous accompagnerez Luona en France et je vous affecterai un autre Auror supplémentaire pour vous accompagner, il faut que je réfléchisse encore à qui. Je vous prierai de ne pas considérer cette mission comme du chaperonnage, c’est beaucoup plus important que cela à mes yeux. Nous en reparlerons dans mon bureau ultérieurement. Quant à l’affaire Harada, vous êtes libres de faire ce que bon vous semble Parker. Utilisez tous les moyens pour la mettre au frais, tous, sans exception. Taylor, si vous et vos rêves voulez se joindre à cette affaire, c’est comme vous voulez. Mettez Alvarez également sur le coup. Les Aurors ont néanmoins la priorité, la BIM assurera la sécurité des Aurors dans cette affaire. Voyez comme je ne prends pas cette affaire à la légère. »

Svantovit semblait avoir finit de parler, il regarda chacun des membres présents dans la pièce avec un regard qui semblait vouloir dire ‘Des questions ?’ Il avait été beaucoup plus doux avec Parker, normal. Il était important qu’il remette au propre les relations qui lient toutes ces personnes, qu’il estimait mais c’est cette estime qui faisait qu’il ne les laisserait pas faire le moindre faux pas. En réalité le parchemin posé devant Celini était valable pour tous, si quelqu’un voulait le signer cela n’affecterait en rien Svantovit.

Supérieur ou pas, il détestait le ton que Svantovit avait à son égard. La façon dont il le regardait le faisait suer, et Javis prenait cela comme un affront personnel. De toute façon, la situation allait à son encontre en tout point de vue. La rage montait en lui sans qu'il le veuille vraiment. Il avait beau tenter tout faire pour se calmer, il lui était carrément impossible de cela. Elle dévalait dans son organisme, accompagné par son sang maudit, glissant dans ses artères, ses veines, ses capillaires, ses artérioles, ses veinules... Sa vision prenait une teinte rouge, il avait du mal. Il se mordit la langue, à sang... Un liquide chaud se mêlait à sa salive, et coulait le long de son oesophage à chaque fois qu'il avait sa salive. Une haine terrible... Javis la trouvait disproportionner, mais il ne pouvait lutter contre. Sa main prêt de sa jambe tremblait toute seule, et... Bordel de merde ! Javis lança un regard polaire à Luona, comme à Parker, il avait besoin de la faire sortir, il le fallait. D'un geste de bageuette, les dossiers s'évanouirent sous une fumée contrastée de rouge. Il leva le regard vers Svantonvit, lui crachant sa colère du moment. Qu'il le prenne comme il voulait.

- Oui, Mr le ministre.

Il se retourna et s'en alla. Lorsqu'il passa la porte, il la tira avec lui avec fracas. Le bruit du claquement se fit entendre dans tout le ministère, du moins, dans le deuxième niveau. Sur son passage, il ne voyait personne, seul sa haine, semblait l'animé, lorsqu'il entra dans son bureau, on entendit la porte se claquait avec la même force. Pourquoi ne le prenait il pas au sérieux ? Ces putains de rationnels de merde... Javis jeta à bas tous les dossiers qu'il avait sur son bureau, defaisant sa cravate avec rage... Il tira un siège où il s'assit, posant ses fesses dessus, ses coudes en appuis, sa tête entre ses mains. Tous ses membres tremblaient. Mais il commençait à se calmer.

- J'crois que la demoiselle n'a pas pris suffisament de claque dans la vie pour sous estimer deux personnes comme c'est deux là.. Puis, si vous réfléchissez un tant soit peu... C'est un échange entre deux écoles, et non, une affaire diplomatique. On y a besoin que de superviseur, c'est tout. Je dois me déplacer en France, incésemment sous peu pour y rencontre mon homologue pour mettre en place les préparatifs. C'est à eux de sortir le gros de la surveillance... Pas nous. J'vous rappel qu'on manque suffisament d'effectifs comme cela pour se permettre de leur offrir des vacances en France à regarder 3 gamins se battrent en duel.

Les nerfs de Celini éaient à vifs. Décidemment il n'avait aucun scrupule. Elle le fusilla du regard puis d'un mouvement brusque très contrôlée, elle se leva et se dirigea vers Javis.

Celini - Je vais m'abstenir de ce que je pense de vous Monsieur Taylor !! Dit-elle en émettant un rire très ironique...vous vous croyez drôle peut-être mais il n'y a que vous que ça fait rire...vous me faites pitié !!!

Monsieur le ministre, je trouve qu’elle n’as pas tort. Je lui aie affecté moi-même cette mission, et elle se débrouille à merveille. Elle touche au but. Pourquoi la relever de ses fonctions maintenant ? Ne pouvons-nous pas simplement envoyer quelqu’un d’autre. Je préférerais qu’elle reste ici, et finisse sa tache. Surtout lorsqu’il s’agit d’aller faire du chaperonnage, alors qu’elle m’est nécessaire ici. Quand à Harrada, je peux m’en charger moi-même s’il le faut…

Au moins une personne censée. Celini fixa Chad avec un regard de remerciement. Elle fut tout à fait prête à affronter Harada mais sa mission actuele était presque achevée et important à ses yeux..mais bon si le ministre l'avait décidé et ne revenait pas sur sa décision elle n'eut pas le choix. Javis la dégoutait encore pire que d'habitude, jusqu'à l'haissement lorsque soudain le ministre prit la parole, d'un ton très autoritaire. D'abord au tour de Javis de se faire descendre ce qui fit bien sourire Celini, une preuve de vengeance, puis ce fut au tour de Chad. Elle avait écouté la moitié de la conversation car elle fusillait Javis du regard puis vint son tour, on allait rire elle le sentait.
« Quant à vous Luona. Vous êtes certainement consciente d’être un Auror doué, mais il vous reste encore beaucoup à apprendre de ce métier, beaucoup trop pour n’avoir ne serait-ce l’intention de vous opposez aux décision de vos supérieurs ! Qu’il s’agisse de moi, de Taylor ou de Parker, vous apprendrez qu’à vos yeux nos paroles sont sacrées. Si vous voulez progressez dans ce métier vous allez devoir apprendre à mettre vos émotions de côté. Vous allez devoir apprendre à enchaîner les affaires les unes après les autres sans vous souciez des conséquences, vous allez devoir apprendre à rentrer dans les rangs Luona ! Rien ne vous autorise à remettre en cause les décisions de vos supérieurs, ils réfléchissent et vous agissez. Le seul endroit où vous pouvez, et où vous devez, prendre des initiatives c’est sur le terrain. Vous prendrez donc l’affaire Harada ainsi que celle de Poudlard et serez relevez de celles en cours. Suis-je-assez-clair ? »

« Maintenant si vous ne vous sentez pas à la hauteur. Signez en bas, prenez vos affaires et ne revenez jamais. Le Ministère n’a pas besoin de super-héros. Vous trouverez la passion de votre travail dans l’acharnement que vous lui consacrerez et non dans l’ambition et l’aventure. Et cela vaut pour vous tous ! »

Prenant sous cette angle, elle regarda le Ministre , puis Chad et Javis en dernier. Certe elle devait agir sous la décision de ses supérieurs mais elle n'avait pas à être manqué de respect comme Javis le faisait envers elle. Cela en était trop. Elle n'hésita pas. D'un pas très contrôlée, elle se dirigea vers son box prenant sa plume puis revint quelques secondes plus tard. Elle lu le formulaire de démission et le signa sans scrupule. Ses yeux devinrent rouge mais elle n'allait surement pas rester et à être traitée comme une esclave. Une fois rédigée, elle posa la plume, qui appartenait au Ministère puis elle s'adressa à ses collègues.

Celini - Et bien au revoir !!!

Ce fut ces derniers mots avant qu'elle ne rejoigne son box. Elle ferma la porte. Elle ne pouvait plus se retenir. Les larmes jaillirent seules, se laissant tomber contre la porte, Javis avait gagné mais il ne l'emportera pas au paradis c'est certains. Elle conclut quand même d'aider à attraper Harada mais pour ce qui était du reste c'était finit.

Judith venait d’arriver au Ministère. Elle se dirigea vers le bureau de la secrétaire du Ministre pour y déposer un dossier qu’elle venait d’achever. Un dossier scellé magiquement, ce qui intrigua la secrétaire, elle qui avait l’habitude de fourrer son nez un peu partout. Judith lui lança un sourire de compassion avant de demander où se trouvait Svantovit en ce moment. Selon les dires de la secrétaire, il devait se trouver en réunion au Bureau des Aurors. Judith remercia la jeune femme avant de tourner les talons et de se diriger vers le deuxième étage, celui du Département de la Justice Magique. Elle entra dans l’ascenseur et fut salué par plusieurs sorciers, Judith était une sorcière renommée et détenant une longue carrière. Elle avait toujours été l’emblème des femmes quant à la réussit de sa carrière. Conjuguant son métier d’Auror avec son rôle de présidence au Magenmagot.

Elle avait une brillante carrière au sein des Aurors, considérée comme une puissante sorcière malgré son aspect joviale et frêle. Aujourd’hui son apparence sénile ne laissait entrevoir qu’une chose, son expérience. Elle était une sorcière redoutable et redoutée par ses détracteurs. Agée de 70 ans, elle n’en était pas moins d’une vivacité et d’une force d’esprit impressionnante. Très proche de Svantovit, ils étaient ensemble à Gryffondor puis dans leur formation d’Auror, elle n’hésitait pas à le contredire et à l’haranguer devant tout le monde. Leur relation était complexement étrange. Aujourd’hui moins présente sur le terrain, ou alors que pour des affaires importantes, elle était affectée à des missions plus secrètes et mystérieuses, délivrées par le Ministre lui-même.

La vielle femme, vêtue d’une robe de sorcier couleur prune et d’un chapeau melon verdâtre s’avançait dans les couloirs du Ministère. Les talons de ses chaussures claquaient sur le sol suivant le rythme rapide des pas de la vieille femme. Son sourire chaleureux était toujours affiché sur son visage clairsemé de rides. Ses yeux bleus gris étaient emplis de compassion et de gentillesse. Elle portait sur son épaule un sac à main en peau de dragon. Une petite tête dépassait de celui-ci. Une tête de chat, un chat gris avec des yeux tout aussi gris, il s’appelait Cryptos. La vielle femme continuait sa marche délicate et distinguée vers le Bureau des Aurors. Une fois arrivé près de celui-ci un homme l’appela. Un collègue du Magenmagot, il commença à engager la conversation. Judith ouvrit plus largement son sac et son chat en sortit en sautant à terre. Il alla de lui-même se faufiler jusque près d’une porte de salle de réunion.

Le chat s’assit près de celle-ci comme s’il montait la garde, en réalité on pouvait voir que ses oreilles se raidirent sur sa tête. Il semblait en pleine écoute des choses qui se passaient dans la salle de réunion. Judith accorda à son chat un regard de malice et un sourire avant de reporter son regard sur son interlocuteur. Ils parlaient de choses et d’autres lorsque soudain la porte de la salle de réunion s’ouvrit en fracas et une jeune femme en sortit. Le chat manqua de se prendre la porte et émit un miaulement strident. La jeune femme qui venait de sortir était Celini, un Auror. Le chat revint vers sa maîtresse et sauta dans son sac à main légèrement apeuré du fait d’avoir faillit finir en carpette. Judith mit un terme à la conversation qu’elle entretenait avec son collègue prétextant qu’elle avait quelque chose d’urgent à faire.

Elle jeta de loin un regard dans la salle de réunion et son regard croisa celui de Svantovit, les yeux de la vielle sorcière lui lancèrent des éclaires puis elle se dirigea vers le box où était entré Celini. Elle y frappa trois fois mais n’eut aucune réponse. De fait elle décida d’entrer doucement, la porte se bloqua à un moment, la jeune femme était assise derrière. Judith se faufila dans le maigre entrebâillement de la porte qu’elle eut réussit à faire. Elle ramena d’un coup sec la tête de Cryptos au fond de son sac car il manquait de rester coincé à l’extérieur. Voilà, Judith était dans le box de Celini. La jeune femme était assise contre la porte et pleurait. La veille femme quant à elle s’agenouilla auprès d’elle et pausa une de ses mains sur son épaule.

« Voyons mon enfant. Vous n’allez tout de même pas vous mettre de cet état pour des hommes. Abdiquez-vous face à l’absurdité masculine ? Cela n’en vaut vraiment pas la peine. Vous avez toute la vie devant vous et vous vous trouverez devant des obstacles parfois insurmontables qu’il faudra pourtant surmonter, alors passez outre cette stupidité. »

Judith dégageait une chaleur humaine sans égale. Une véritable mamie qui trouvait les mots juste comme toutes les mamies. Elle finit par se relever et sortit sa baguette. Elle fit apparaître une tasse de thé fumante et la présenta à la jeune fille.

« Vous avez tant de chose encore à découvrir. Vous êtes au cœur de l’action ici, vous verrez des choses incroyables. Bien sûr, ce sera difficile, et alors ? Vous savez que vous êtes capable de faire de grandes choses. Croyez-moi Miss Luona, il sera intransigeant et vous en fera baver durant tout le temps où vous travaillerez pour lui mais il sera également toujours là pour vous, jamais il ne vous abandonnera et vous êtes sans aucun doute à la meilleure école pour apprendre votre métier. Même s’il est incapable de comprendre le mot sentiment, il est capable de faire de vous une grande Auror même si pour cela vous devrez vous plier à ses exigences de vieux chnoque. »

Nul besoin de traducteur, Judith parlait de Svantovit, elle semblait bien le connaître et ne se gênait pas pour le critiquer ouvertement. De nouveau agenouillée auprès de la jeune fille, elle la regardait avec ses yeux chaleureux et remplis de tendresse.

Alors qu'elle venait subitement de quitter la pièce de réunion, elle ne fit même pas attention à la femme qui se trouvait derrière. Elle fila directement dans son box, une main sur un oeil, essuyant quelques larmes qui avait coulées. Il était temps de tout quitter de partir. La jeune femme ferma la porte de son box et sans attendre davantage se laisse envahir par sa tristesse, elle se laisse tomber contre la porte, pleurant à longue peine. Elle craque. Tout ça ne pouvait plus durer de toute manière, la jeune auror avait tout donnée et avait essayée de trouver au mieux sa place parmi ces "hommes". Pas facile d'être la seule fille auror mais elle devait s'y attendre. Soudain, quelqu'un toqua à la porte de son box et sans même attendre la réponse de Celini, qui se redressa soudainement, séchant à toute vitesse ses larmes. Une femme entra, presque avec force, basculant légèrement Celini sur le coté. Judith Mireen, une auror et membre du magenmagot, une personne très servible et vraiment gentille mais malheureusement elle fut plus consacré au magenmagot qu'aux aurors. Celini resta au sol. Son maquillage dégoulinant sur son visage. Reniflant légèrement. Judith posa délicatement sa main sur l'épaule de la jeune auror d'une humeur très chaleureuse.

« Voyons mon enfant. Vous n’allez tout de même pas vous mettre de cet état pour des hommes. Abdiquez-vous face à l’absurdité masculine ? Cela n’en vaut vraiment pas la peine. Vous avez toute la vie devant vous et vous vous trouverez devant des obstacles parfois insurmontables qu’il faudra pourtant surmonter, alors passez outre cette stupidité. »

Elle avait d'une part raison, Celini allait surement rencontrer des employeurs pire que Luceafar mais elle en pouvait plus. Javis était allé trop loin dans ces paroles, Luceafar osait lui proposer la démission alors qu'elle a toujours executée son travail comme elle le devait. La vieille auror parut très gentille, un soulagement d'entendre ces paroles de la part d'une collègue de bureau. Silence. Celini la regarda droit dans les yeux, ses lèvres tremblaient, impossible de dire un seul mot. Soudain, Judith fit apparaitre deux tasses de thé fumante, présentant une à la jeune auror. Celini prit la tasse mais elle ne la but pasde suite. Elle se contenta de la poser sur le coté.

Celini : Merci..... dit-elle d'une voix fragile et tremblante

« Vous avez tant de chose encore à découvrir. Vous êtes au cœur de l’action ici, vous verrez des choses incroyables. Bien sûr, ce sera difficile, et alors ? Vous savez que vous êtes capable de faire de grandes choses. Croyez-moi Miss Luona, il sera intransigeant et vous en fera baver durant tout le temps où vous travaillerez pour lui mais il sera également toujours là pour vous, jamais il ne vous abandonnera et vous êtes sans aucun doute à la meilleure école pour apprendre votre métier. Même s’il est incapable de comprendre le mot sentiment, il est capable de faire de vous une grande Auror même si pour cela vous devrez vous plier à ses exigences de vieux chnoque. »

Sur ces mots, Celini se leva, prenant sa tasse de thé à la main. Il était désormais trop tard pour faire marche arrière. Judith avait vu juste, le ministère était surement l'une des meilleures écoles d'apprentissage au fonction d'auror. Cependant travailler sous l'ordre de deux personnes n'ayant aucun sentiment, aucun respect, ça elle ne le concevait point. Elle s'approcha du bureau, d'un pas lent. Elle posa son fessier sur la chaise, regardant Judith d'une voix presque pleurante.

Celini - Je ne sais même pas ce qu'ils me reprochent Judith!! Je...je n'ai rien fait, jusqu'à présent j'ai toujours fait mon travail correctement sans erreurs et là Luceafar me tend une proposition de démission ! Je ne suis pas une girouette, ni même un pantin qu'on prend et qu'on jète comme un déchêt !!

Sur ces mots, Celini plaqua sa main sur sa joue, sortant à l'aide de sa baguette, un petit miroir afin de voir les traces de maquillage.

Chad n’écoutât pas la moitié de ce qui se disait. Il était toujours dans ses pensée, la tension se faisait sentir, pourtant, il avait donné son avis, il n’avait plus qu’à attendre la décision de Stantovit. Il le laissât faire son laïus à Javis. Eh bien ça s’annonçait bien tout sa. Le ton du ministre ne laissait rien présager de bon, et lorsqu’il s’adressât à Celini, lui tendant le parchemin de démission, il relevât la tête. Il connaissait trop bien Celini pour savoir comment elle allait agir. Il ne fut pas surpris de la voir se retirer dans son box, et de ramener le parchemin signé de son nom. Chad allait émettre une protestation, mais déjà elle quittait la salle de réunion. Il ne pouvait pas laisser cela se dérouler ainsi. Celini tait l’un de ses meilleurs éléments, et il était hors de question qu’il la laisse démissionner ainsi. Mais Stantovit repris la parole a son intention.

« Parker, vous accompagnerez Luona en France et je vous affecterai un autre Auror supplémentaire pour vous accompagner, il faut que je réfléchisse encore à qui. Je vous prierai de ne pas considérer cette mission comme du chaperonnage, c’est beaucoup plus important que cela à mes yeux. Nous en reparlerons dans mon bureau ultérieurement. Quant à l’affaire Harada, vous êtes libres de faire ce que bon vous semble Parker. Utilisez tous les moyens pour la mettre au frais, tous, sans exception. Taylor, si vous et vos rêves voulez se joindre à cette affaire, c’est comme vous voulez. Mettez Alvarez également sur le coup. Les Aurors ont néanmoins la priorité, la BIM assurera la sécurité des Aurors dans cette affaire. Voyez comme je ne prends pas cette affaire à la légère. »

Autant parler a un mur. Il devrait donc se résigner a se rendre en France pour accompagner Celini. Il savait que Anne n’apprécierait pas, mais elle était maintenant habitué a son métier. Cependant partir en mission a l’étranger, même s’il s’agissait de son pays natal, faisait toujours renaître en lui leur séparation. Ils avaient grandit, ils avaient changé, mais cette crainte de la perdre était toujours bien présente. Chad poussât un soupir avant de relever son regard.

Bien monsieur le ministre, je l’accompagnerais. J’aimerais cependant que la mission qu’elle était sur le point d’achevé soit repris par quelqu’un de performant pour ne pas faire tomber à l’eau tout les efforts qu’elle a mit en place.

Javis se retirât avec grand fracas, faisant claquer la porte. Il restait cependant un dernier point à régler pour Chaz. La démission de Celini, il ne comptait pas laisser faire cela. Il s’avançât vers le ministre et récupérât le papier qu’elle lui avait rendu.

Laissez-moi m’occuper de cela. Je refuse cette démission, je ne peux pas me permettre de perdre mon meilleur élément. Celini est impulsive, mais elle n’as pas un mauvais fond, laissez la se calmer, je la ferais revenir sur sa décision.

Sans plus de parole, il déchirât le parchemin et le fit disparaître. Il le saluât d’un geste de tête avant de se retirer. Il était décidé à aller s’entretenir avec Celini, mais il vit Judith pénétrer dans son post. Rien de mieux qu’une femme pour apaiser les rancœurs. Il irait la voir plus tard pour en discuter quand elle se serait calmée, car il fallait l’avouer, c’était une vraie tête de mule. Il se dirigeât à nouveau vers son bureau, ou l’attendait la pile de dossier qu’il avait laissé en plan, il devait aussi mettre en œuvre l’arrestation d’Harada.

Luceafar regarda Celini droit dans les yeux. Un des sourcils du vieil homme s’arqua légèrement, il sentait ce qui allait arriver. Le Ministère, puissant legilimens, vit l’esprit de la jeune Auror s’échauffer et pressentit son départ. De fait lorsqu’elle s’en alla pour revenir et signa le formulaire de démission, Svantovit n’exprima aucune émotion de surprise. Il resta de marbre et ne cessa de fixer la jeune femme.

« Et bien au revoir !!! »

Celini s’en alla définitivement. Svantovit ne dit absolument rien, ne posa même pas un regard sur le formulaire de Celini. L’atmosphère était pourtant tendue et bientôt ce fut au tour de Javis de s’en aller dans un état quelque peu second. La porte entrouverte il échangea un bref regard avec une vielle femme qui lui lança un regard glacial, Judith Mirren. Svantovit eut un mouvement de la tête affirmatif et la vielle femme sembla rentrer dans une autre pièce. Ainsi Svantovit se retrouva seul avec Chad. Celui-ci vint lui présenter son point de vue.

« Bien monsieur le ministre, je l’accompagnerais. J’aimerais cependant que la mission qu’elle était sur le point d’achever soit reprise par quelqu’un de performant pour ne pas faire tomber à l’eau tous les efforts qu’elle a mit en place. »

« J'estime qu’elle a les capacités suffisantes pour effectuer plusieurs missions en même temps. D’autant plus que celle concernant Poudlard ne sera que ponctuelle. Si vous doutez de sa disponibilité, nommez quelqu’un d’autre à votre guise Parker. Mais faites attention, ne vous laissez par déborder par vos sentiments personnels. Vous êtes son supérieur ici, pas sa nounou ! »

Chad se rapprocha ensuite de Luceafar et pris le formulaire de démission qui se trouva sur la table à côté de lui. L’encre encore fraîche de Celini faisait briller sa signature en bas du formulaire.

« Laissez-moi m’occuper de cela. Je refuse cette démission, je ne peux pas me permettre de perdre mon meilleur élément. Celini est impulsive, mais elle n’as pas un mauvais fond, laissez la se calmer, je la ferais revenir sur sa décision. »

Je ne lui aurait pas autorisée à démissionner Parker. »

Svantovit dit cela sur un ton sec. C’est vrai, tout ce qu’il avait fait c’était de la provocation pour remettre les pendules à l’heure. Et à présent les montres de tout le monde étaient réglées sur la sienne, c’était ce qu’il voulait. Comme si on pouvait démissionner du gouvernement Svantovit comme ça, sur un coup de tête, impossible. Parker déchira le formulaire, une chose de moins qu’aura à faire Svantovit. Le jeune chef des Aurors s’en alla et Svantovit ne tarda pas à faire de même après un moment de recueillement seul. Il regarda une nouvelle fois les flammes de l’âtre, ses yeux étaient nébuleux et évasifs. Après quelques minutes il pris le chemin de la sortie, se retourna une dernière fois, les flammes s’affaissèrent et le feu s’éteint brutalement. Il ferma la porte derrière lui et pris le chemin de son bureau. Dans deux heures il sera en plein milieu de la forêt Amazonienne pour rencontrer une délégation éminente et secrète du monde magique à l’Académie de sorcellerie de Cuzco.

Judith fixait Celini de son regard doux et emplit de compassion. La vielle femme avait une capacité naturelle à apaiser son entourage, sans doute était-ce parce qu’elle ressemblait à une vielle mamie toujours prête à répandre la bonheur autour d’elle. Judith était doté d’une grande expérience, et elle en avait vu des Aurors craquer. Ce n’était pas un métier facile, certes il resplendissait de prestige mais ce prestige avait un prix, souvent au détriment d’une vie familiale, voire d’une vie tout court. Un Auror ne vivait plus que pour son travail, et c’était une transition dure à passer pour les novices. Celini se trouvait dans cette situation où elle cherchait à renier les dogmes anciens et stricts de la profession. Mais cela était impossible, Judith elle-même le savait. Le métier d’Auror était emplit de sacrifice et il n’y avait pas de choix, on ne s’appropriait pas la profession, c’est elle qui s’accaparait de nous.

Judith en avait fait les frais. Derrière l’image de cette vielle femme joviale et resplendissante de bonheur se cachait en réalité des blessures qui ne se refermeraient jamais. Des blessures qui faisaient d’elle une puissante et redoutable sorcière lors de combat. Judith continuait de fixer Celini, elle se reconnaît en elle. La vielle femme était aussi passée par là, elle y était passée en même temps que Svantovit et celui-ci avait eut encore plus de mal à passer ce cap. Mais cela elle ne le répèterait pas. Elle se rappelait pourtant très bien la manière peu orthodoxe de travailler de Luceafar, cela enrageait ses supérieurs et à de nombreuses reprises il manqua de se faire virer. Elle esquissa un sourire en se rappelant ça et en voyant où il en était rendu aujourd’hui. Luceafar était un grand sorcier, sa manière de travailler était toujours aussi peu orthodoxe mais c’est lui qui tenait les rennes aujourd’hui et on devait le suivre, il n’y avait rien à expliquer. Luceafar connaissait le métier d’Auror sur le bout des doigts et tout ce qu’il avait dit était vrai, Judith le savait même si elle comprenait que Celini eut du mal à l’accepter.

Celini allait s’appuyer contre une chaise et regarda à son tour la vielle femme. Celle-ci qui était auparavant accroupi ne tarda pas à se relever doucement et à se tenir debout face à al jeune femme. Elle avait les mains jointes devant elle, sur on épaule son sac en peau de dragon d’où s’échappait la tête de Cryptos, son chat.

« Je ne sais même pas ce qu'ils me reprochent Judith!! Je...je n'ai rien fait, jusqu'à présent j'ai toujours fait mon travail correctement sans erreurs et là Luceafar me tend une proposition de démission ! Je ne suis pas une girouette, ni même un pantin qu'on prend et qu'on jette comme un déchet !! »

« Voyons mon enfant. Personne ne vous considère ici comme un pantin ou un déchet. Svantovit a une profonde estime pour vous-même si vous pouvez êtes sûr qu’il ne le vous dira jamais. Luceafar tente de vous faire passer un cap, il essaye de vous faire comprendre le sens de la profession d’Auror. Nous sommes tous passés par là. Beaucoup ont abandonnés, mais vous n’abandonnerez pas car ce n’est pas dans votre caractère. Vous allez apprendre à enchaîner les missions sans vous poser de question, c’est comme ça que vous deviendrez un grand Auror Miss Luona. »

Judith lui sourit encore une fois. Cette vielle femme semblait toujours sereine et c’était apaisant. Elle réajusta son manteau au niveau du col et renfonça un petit peu son chapeau sur sa tête.

« Maintenant si vous le voulez bien Miss Luona j’ai du travail. N’hésitez pas à venir me trouver si vous avez besoin de quoique ce soit. »

Elle lui sourit une dernière fois et ouvrit la porte, lui adressa un dernier regard malicieux dans l’entrebâillement de celle-ci puis la referma. Juste au moment où elle sorti, Svantovit fit de même dans la salle de réunion. Judith et le Ministre échangèrent un regard neutre et partirent ensemble dans l’ascenseur.