Damned. - PV *

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Les rêves sont éphémères, comme tout ce qui vit et respire sur cette planète. Chloé avait réussit à passer inaperçue, et à présent elle logeait dans cet appartement abandonné. Si quelqu’un savait qu’elle était là, Chloé irait droit à Azkaban. Ou pire, elle irait à nouveau à Sainte Mangouste… Mais l’heure n’était pas aux appréhensions, l’ancienne Serdaigle était bien décidée à sortir. Cet endroit délabré lui donnait envie de vomir, et elle ne pouvait rester une minute de plus dans l’appartement. Une insomnie soudaine s’empara d’elle, elle ressentait la même chose que quand Ashley montrait son vrai visage. Cette colère, ce doute et cette voix incertaine. Chloé ne voulait pas dormir, surtout si c’était pour faire ce rêve étrange. Celui où elle les voit tous mourir de sa propre main. De celle d’Ashley. Celui où, chaque nuit, elle appréhende la fin. Mais la fin, elle ne l’a jamais vu. Il s’arrêtait sans cesse au moment où Yuki et Michael apparaissaient. Etait-ce un signe ? Est-ce qu’à eux aussi ils leur arriveraient quelque chose ? Non, Chloé n’allait pas faire la même erreur. Ce policier, ses grands parents, Laureline… Trop de gens étaient partis, même à l’autre bout de la Terre. Elle avait fuit pendant des années, mais maintenant elle était revenu pour eux. Pour son sourire à lui, pour revoir de nouveau ses deux iris dans les siens. Si vous saviez comme Chloé regrettait Poudlard rien que pour être avec lui. Et pour être avec elle. Dix minutes passèrent, ce qui lui avait suffit amplement pour enfiler un jean et un pull. Il fallait qu’elle parte, elle ne pouvait plus rester ici.

Elle sortit de l’appartement, dévalant les escaliers un à un. Les souvenirs revenaient dans son esprit, elle ne les avait jamais oubliés. Elle se souvenait aussi de cette fâcheuse manie qu’elle avait de toujours vouloir en faire trop, et d’ailleurs ça avait causé sa perte. Elle se souvient de la relation extrême étroite qu’elle entretenait avec Mika. Un peu « je t’aime moi, non plus », mais même si ça l’avait fait souffrir, au fond ça lui manquait. Il n’y avait pas que ça qu’elle regrettait. Il y avait aussi ces soirées passées avec Yuki à se raconter n’importe quoi. Silence. La jeune femme marchait dans la nuit noire, retenant ses larmes. Elle guettait dans tous les recoins, appréhendant le moment où Ashley allait réapparaître. C’était aussi ça, le risque : en sortant, elle mettait toutes les autres vies en danger. Toujours d’un pas rapide, elle faisait semblant de baisser la tête, évitant ainsi de croiser le regard des rares sorciers qui se promenaient. Mais elle n’avait pas à faire ça, car personne ne la reconnaîtrait… De toute façon, ils étaient trop saoulent. Le froid persistait, comme tout les soirs ici. Et, comme encore une nouvelle fois, elle se sentait possédé par quelqu’un d’autre. Par cette autre qu’elle voyait dans le miroir, cette autre complètement différente d’elle qui avait le même visage. Soupir. Chloé s’avançait peu à peu vers l’inconnu, sans savoir vraiment où elle se rendait. Mais il ne lui fallut pas énormément de temps pour comprendre.

Là, le cimetière. Et il se tenait devant elle. Une silhouette qu’elle pouvait reconnaître entre milles. S’avançant peu à peu, la jeune femme ne prit même pas la peine de sortir sa baguette, elle savait qu’il était là. Non, en fait, elle espérait simplement. Elle s’avança plus, puis encore plus près. Ses cheveux virevoltaient dans le vent, la brise tourbillonnait autour de son corps frêle. Chloé tendait sa main, prise d’un élan d’espoir… Le rêve dépasse parfois la réalité. C’était sûrement ce qui se produisait. Elle était derrière lui, et sentait sa respiration. Elle ne savait pas si il était un mirage, ni ce qu’il faisait ici à une heure si tardive. Peut être que lui aussi avait été attiré au cimetière. Peut être qu’il était là pour elle. Non, impossible. Elle cligna des yeux une fois, puis se laissa guider à ses côtés. A présent, elle était à la droite de son corps presque figé. Son souffle se mêlait au sien…non, impossible.

« Michael… »

Et si revivre, c’était enfin possible ? Damned.

Michael dévalait la rue du chemin de traverse. Quelque chose l'attirait, il ne savait quoi... Il avait beau cherché dans ces souvenirs aucun de ses arrières grand-pères avaient était attiré de telle sorte. C'était comme magique, comme si on l'avait aimanté à quelque chose. Il courait, cherchant ce qui l'attirait, mais rien... Il essayait de résister, mais il ne pouvait pas, c'était trop fort ! Chloé et Yuki, avait prit place dans sa tête, après , si longues années, de si longs moments, pourquoi maintenant ? Lui-même ne savait pas ! De toutes façons, des filles si gentilles, si amusantes, si marrantes, comment pourrez-t-elle encore se souvenir de lui ? C'était impensable !

Essoufflement. Michael se tenait sur ses jambes, il n'en pouvait plus ! Toute cette course l'avait épuisé. Toute cette folie, l'avait épuisé, d'autant plus qui ne savait toujours pas la raison. Le jeune continua sur sa lancée, suivant son instinct... A présent, il devait marcher le long d'un cimetière, marchait longtemps... Seulement son esprit lui disait qu'il ne serait pas seul ! Qui serait là ? Une femme, un homme ? Un mage noir... En tout cas, tout ce qui savait c'est que cela aller être un grand moment. Le souffle toujours rapide, Michael marchait, essayant d'évacuer les souvenirs de Chloé et Yuki de sa tête. Comment faire ?

Hein ? Quoi ! Mais arrête de te parler, espèce de con ! Seulement cette hypothèse fut vite rayé, la branche d'un bout de bois cassé fit faire un demi-tour à Michael. Sourire. Devant lui, se trouvait, Chloé. Une des filles les plus attractivantes, les plus captivantes...

- Chloé ! Où étais-tu ? Après Poudlard, vous êtes parti, Yuki et toi... Qu'avez vous fait ?

Tant de questions envahissaient maintenant Michael. Peu de réponses... Un sentiment d'amertume grandissait ce moment, c'était comme inattendu, inespéré... Difficile à décrire, difficile à dire, difficile à vivre... Mais après tout, la vie n'est elle pas constitué de souvenirs , surtout des souvenirs d'enfances ou d'amis...

Poudlard, Poudlard, Ah Poudlard...

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« Chloé ! Où étais-tu ? Après Poudlard, vous êtes parti, Yuki et toi... Qu'avez vous fait ? »

Stop. Il fallait que ça s’arrête, si c’était un rêve, il fallait qu’il prenne fin. Elle avait souffert trop longtemps pour que ça continue, et sa promesse, celle où elle disait qu’elle ne les approcherait pas pour ne pas qu’ils disparaissent…cette promesse avait disparu. Chloé contemplait Michael, n’osant pas lui sauter au cou comme elle l’aurait fait adolescente. Il fallait qu’elle se contrôle, et qu’elle contrôle aussi les larmes qui coulaient le long de ses joues. ASSEZ ! Pourquoi ce sentiment persistait-il ? L’échec, il était toujours là. Il rappelait à Chloé ce qu’elle était devenue : une criminelle doublé d’une folle souffrant de Schizophrénie. Eurk. Rien que ce mot l’horrifiait au plus haut point, l’étouffant presque. Elle posa discrètement ses iris bleus sur son interlocuteur. Il n’avait pas changé, il était toujours aussi beau…comme dans ses souvenirs. La même tête, légèrement plus grand et plus adulte mais, au fond, il était resté exactement le même. Elle fit un bref sourire, jusqu’à repenser à ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt. Où elle était ? Il n’avait donc pas lu les journaux ?! Pourtant, pendant des années les journalistes avaient parlé de Chloé et de son « double ». Des années pendant lesquelles elle croupissait dans une cellule blanche à l’odeur nauséabonde. Des années où elle était seule avec ce monstre qu’elle voyait en elle. L’ancienne Serdaigle se tourna alors vers Michael, les yeux remplis de larmes, montrant ainsi son émotion.

Que dire ? Rien. Rien n’aurait pu gâcher ce moment, même pas les paroles de Chloé. Elle n’avait rien dit, attendant un signe du destin. Et s’il était contre elle, maintenant ? Et si, par le plus grand des hasard, il n’était pas seul ? Les regrets arrivaient en masse. Elle regrettait tellement de chose qu’elle ne savait même plus quoi penser. Ils avaient certainement raison. Chloé était bien à Sainte Mangouste, elle était à l’abri et ne pouvait détruire la vie de personne. Ce qu’elle redoutait le plus, c’était de le tuer lui. C’était qu’Ashley apparaisse et qu’elle lui ôte la vie à lui, à celui qui l’avait fait sourire avant qu’elle ne connaisse Yuki. Silence. Chloé s’approcha de l’ancien Serdaigle, s’empêchant de fondre en larme. Sans vraiment savoir pourquoi, elle lui prit la main, la serrant délicatement contre la sienne. Elle avait fait la même chose à Laureline, et à Yuki. Elle avait répété ce geste des dizaines de fois mais là, c’était différent. Parce qu’en face, il était là, avec elle. Michael. La jeune blonde ne pouvait pas en croire ses yeux… Son cœur battait la chamade, il battait à milles à l’heure et elle ne pouvait l’arrêter ni même le calmer. Sourire. Sa voix se mêla très vite à la légère brise qui l’enveloppait. Elle venait de détruire le silence en quelques mots, en quelques secondes.

« Tu n’as donc pas lu les journaux, Mika ? Tu ne changeras jamais… J’ai tellement de choses à te dire. Mais la première serait que… »

Elle se mit en face de lui, un sourire chaleureux perché sur ses lèvres. Même si elle grelottait, même si elle avait du mal à parler, il fallait qu’il sache ce qu’elle avait sur le cœur. Tic, tac. La jeune Wilde s’approcha de son ami, se mettant sur la pointe des pieds. Elle parvint à lui susurrer quelque chose à l’oreille, sa main tremblante toujours dans la sienne.

« Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas moi qui les aie tué…c’est elle. L’autre en moi. Ne me prend pas pour une folle, Mika. Je t’en supplie, je suis toujours la même…Je suis innocente… »

Chloé reposa ses pieds sur le sol, ses iris bleu turquoise toujours encrés dans ceux de Michael. Et s’il le prenait mal ? C’est tout ce qu’elle avait trouvé à lui dire après des années. Pas de tu m’as manqué, rien de tout ça. Et pourtant, elle le pensait. Mais la seule chose qu’elle voulait, c’est qu’il sache au moins qu’elle n’y était pour rien, qu’elle n’était pas comme Ashley. Il fallait qu’il sache au moins qu’elle était innocente, c’était le plus important. Ses souvenirs revenaient peu à peu, elle retrouvait encore une parcelle de bonheur. Dans ses yeux.

Pendant plusieurs minutes, Chloé et lui, n'eut pas besoin d'ouvrir la bouche. C'était le bonheur, un bonheur qui se dessinait dans les yeux et les gestes de chacun des deux personnes. Chloé, la douce et tendre Chloé, prit la main de Michael. Quel sentiment ! Cela faisait si longtemps, un bonheur intense, l'extase ! Même de tous les souvenirs que Michael avait à présent dans sa poche, aucun d'eux n'était pas à la hauteur, un tel bonheur...

Quelle voie si douce. Quel bonheur ! Michael ne pouvait même pas ouvrir la bouche, c'était si beau, si émouvant... Le fait d'ouvrir la bouche aurait tout cassé. Le jeune homme glissa sa main délicatement au fur et à mesure dans les cheveux de Chloé, comme s'ils étaient amoureux. La jeune femme tremblait, Michael ne trouvait pas les morts pour la rassurer, sa sagesse était très peu puissante dans ce moment-là, il avait été prit par surprise. Chloé approcha sa fine bouche et murmura à son oreille, ces quelques morts peur réjouissants...

- Ce n'est pas de ma faute. Ce n'est pas moi qui les aie tué...c'est elle. L'autre en moi. Ne me prend pas pour une folle, Mika. Je t'en supplie, je suis toujours la même...Je suis innocente...

Nan ! Impossible ! Elle avait raison, Chloé ne pouvait être coupable, c'était impossible ! De toute manière, dans un cas comme ça, Michael aurait prit le poste d'avocat afin de la défendre aux mieux contre les membres du Mangenmagot. Il lui devait bien ça !

- Chloé, Je sais.. Je sais... Je suis là maintenant, je suis là.

Le jeune homme la prit dans ses bras, la serrant fortement contre lui. Comme pour signifier un air de sûreté , il voulait placer la fille dans une atmosphère calme, sans soucis. C'était une des manières typiques de son arrière, arrière, arrière, grand-père. Il l'avait perçu dans ses souvenirs. Ils étaient enfin redevenu normal, moins flou... Michael cherchait toujours le mot qui servirait à réconforter Chloé, le mot de la victoire... Ne sachant lequel choisir, il décida de la placer dans une nouvelle atmosphère.

- Je t'aime tu sais, garde le en mémoire !

Comment expliquer cela ? Lui seul pouvait l'expliquer, une technique très peu connu, surtout devant une amie. Enfin, Michael n'est pas bête il sait ce qu'il fait. Alors d'après vous ?

Amour ou Illusions...

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« Chloé, Je sais.. Je sais... Je suis là maintenant, je suis là. »

La jeune femme se laissa faire, fermant délicatement les yeux. Elle ne trouvait pas les mots pour décrire ce qu’il se passait, mais elle savait qu’au fond cette soirée serait encré dans sa mémoire. Elle sentit Michael tout proche d’elle, elle pouvait même entendre sa respiration. On ne pouvait pas décrire le bonheur, seulement le vivre. Et là, c’est ce que faisait Chloé. Elle profitait de cet instant comme ci c’était le dernier, comme ci elle allait à nouveau partir. S’il savait tout ce qu’elle a sur le cœur, s’il savait à quel point il lui avait manqué… Mais la jeune blonde cessa immédiatement de penser à ça, non, parce que c’était son ami et qu’il avait du refaire sa vie. Elle faisait à nouveau le vide dans son esprit, se fermant immédiatement comme un porte à double tour. Ses membres tremblaient toujours autant, elle se sentait fébrile à cause du froid mais ne pouvait partir. Elle était bien, là, dans ses bras. Et ce qu’il venait de dire l’avait touché au plus profond d’elle, réveillant ainsi un sentiment qu’elle avait longtemps refoulé. L’amertume et le doute faisaient place à cette douce et provocatrice sensation qu’est la joie. Après tout, c’est peut être ce qu’elle espérait. Qu’il soit là, dorénavant. Qu’il reste auprès d’elle pour la protéger, puisqu’elle avait été seule durant des dizaines d’années. Chloé posa alors sa tête contre lui, incapable de stopper les larmes qui l’envahissait petit à petit.

La nuit noire, les étoiles dans le ciel, tout y était pour passer une soirée merveilleuse. Chloé se sentait bien, comme dans le bon vieux temps. Ah, le bon vieux temps. C’était bien, avant. On riait, on s’amusait, on parlait…Et puis Ashley n’était pas encore là. A cette pensée, l’ancienne Serdaigle eut une boule au ventre et un énorme nœud dans la gorge, incapable de l’enlever de sa tête. Elle voyait encore sa baguette pointée en direction de cet homme, et puis cette lueur verte. Mais Chloé avait beau dire qu’elle n’y était pour rien, elle savait que c’était elle la fautive. Qu’elle avait échoué, comme les autres fois. Rien ne pouvait arrêter Ashley, elle en était consciente, à part sa propre mort. Elle y avait réfléchis durant des années, quand elle était à Sainte Mangouste. Mais il fallait du courage, et Chloé n’en avait pas…ça, c’était le domaine d’Ashley. Mais elle revint à la réalité, regardant à présent Mika. Elle sanglotait, et plus elle se débattait, plus ses sanglots étaient bruyants. Soupir. Elle frissonna d’un coup, clignant des yeux à force de pleurer. Elle avait tant de choses à dire, mais rien ne sortait. Non, elle ne pouvait pas rester silencieuse si longtemps ! Il fallait tout lui dire, même les détails, même si après il la détesterait. Il fallait qu’il sache, elle lui devait au moins ça.

« Promet moi que c’est terminé Michael… Promet le moi… J’ai peur… »

Sa main toujours dans la sienne, elle la serrait de plus en plus fort, comme ci sa propre vie en dépendait. Elle n’avait plus le choix, il fallait qu’elle lui dise qu’elle avait enlevé la vie à des dizaines de personnes. Il fallait qu’elle lui dise de ne pas s’approcher d’elle, car Ashley pourrait venir d’une minute à l’autre. Il fallait qu’elle fasse tant de chose qu’elle s’y perdait. Remuant ainsi les doigts, la jeune blonde se détacha peu à peu de son interlocuteur. Il fallait qu’elle s’en aille le plus vite possible, il fallait qu’elle le laisse faire sa vie comme il l’avait fait en son absence. Mais elle ne pouvait pas l’abandonner de nouveau…Merde. Elle hésitait, était partagée. Si elle le tuer, ça serait la fin de son espoir, la fin de ses rêves. Et Yuki… Il était sûrement le seul qui pouvait mener Chloé à elle. Pas un mot, le silence s’installa durant de longues minutes. Il fut coupé par Michael en personne, son regard toujours plongé dans les iris gris bleuté de l’ancienne Serdaigle.

« Je t'aime tu sais, garde le en mémoire ! »

« Je dois partir Michael…Elle risque de revenir et de te tuer… Je dois partir ! »

Elle lâcha sa main et tourna les talons. Les larmes coulaient à flot, Chloé n’avançait même pas et restait immobile. Elle était faible, faible au point d’en venir à pleurer pour lui. Silence.

Déjà ? Au moment même où Chloé le lâcha, Michael eut accès à ses souvenirs, ce n'était plus fou, c'était net ! Il fallait maintenant faire en sorte de Chloé ne le quitte pas, pas déjà... Pas après tant d'année ! Où irait elle ? Que ferait elle ? Avez t'elle déjà retrouver Yuki ? C'était fort possible... Toujours tant de questions sans réponses pour Michael, la retrouvailles ne pouvait s'arrêter ainsi. De toute façon, de quoi avez t'elle peur ? De elle-même, c'était insencé... Et puis maintenant, Michael c'était bien perfectionné, il entrait dans n'importe quel esprit, pratiquer n'importe quel sortilège, c'était comme naturel...

- Chloé, non... Pas maintenant, pas tout de suite ! Où iras-tu ?

Michael tomba à terre, la jeune femme semblait ne pas avoir entendu, elle poursuivait sa route. Etais t'elle contrôler ? Non, impossible, pas Chloé, elle avait trop de répondant, trop de puissance... Le jeune homme tendit son bras devant elle, comme-ci il essayait de l'attrapé, sûrement que ces larmes l'affaiblissaient, il ne se contrôlait plus... Comment faire ? Comment la retenir...

Michael, cherchait dans ces souvenirs, trop lent, trop lent.. La jeune femme se tenait pratiquement plus à vu d'oeil. Elle était comme disparu. Sa y est ! Michael avait trouvé, trouver un moyen, trouver comment la faire revenir, comment la contrôler... Comment lui dire ce qu'il pensait ! Le jeune homme, toujours à terre, n'était plus obligé de positionner ses mains contre sa tête maintenant. Il pouvait le contrôler tout seul... Il fixa le jeune femme avec ces yeux, pensa à elle quand ils étaient à poudlard, puis pensa ensuite au petit mot : Reviens...

Michael avait comme envoyé un message à Chloé, comme s'il la contrôlait, ressentez ce qu'elle ressent, penser ce qu'elle pense... Il pouvait tout faire maintenant la faire revenir, la faire pleurer, la violer.. Seulement, Michael n'était pas comme ça, toute sa sagesse lui avait apprit quelque chose, prendre quelque chose par la force ne sert à rien, seulement à avoir quelques heures de bonheur pour ensuite redescendre sur terre. Sur la réalité du monde, tel qu'il était. Mais là, c'était un cas d'extrême urgence, sauvée Chloée, sauvée l'être qu'il aimait peut être le plus au monde. Oh oui, elle avait changé, physiquement, mentalement... Elle était mieux, toujours mieux...

Le jeune homme patientait à présent, la jeune fille allait t'elle se retourner où alors, elle continuerait... Plus que quelques secondes, 10,9,8,7..,6,5,4...,3,2,1... Bruit sourt.

La jeune femme c'était elle retournée ?

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« J’en sais rien, le plus loin possible… »

Le fort d’un être, c’est de savoir souffrir. C’est de savoir se relever, se battre, ne jamais perdre courage même quand le monde s’écroule. Le fort d’un être, c’est aussi d’apprendre à aimer, d’apprendre à vivre. Mais, en ce moment, Chloé ne vivait pas. Elle survivait. Il lui était impossible de savoir ce qu’elle voulait au fond d’elle, ni ce qu’elle était prête à sacrifier. Sa vie, certainement. Oui, elle y aurait laissé sa vie s’il avait fallut. Elle préférait mourir que d’avoir à subir la souffrance des autres… Ashley. Chloé se demandait pourquoi elle était rentrée dans sa vie, pourquoi elle avait créé un tel monstre. Car oui, Ashley, tout comme Chloé, était un monstre. Un de ceux qu’on craint toute sa vie parce qu’on s’attend toujours au pire, un monstre de la pure espèce. Les larmes de l’ancienne Serdaigle coulaient à flot, son cœur lui faisait tellement mal qu’elle était prête à se l’arracher. Elle n’était pas en colère, mais dégoûtée parce ce qu’il venait de se produire. Elle était partie lâchement, sans lui donner aucune explication, sans dire un mot… Pourtant, Dieu seul sait qu’elle voulait crier, lui crier à quel point il avait toujours compté pour elle. Mais rien, le vide total. La brise se frottait aux branches des arbres complètement nus, produisant des bruits qu’elle ne pouvait plus supporter. Il fallait qu’elle parte le plus loin possible, là où personne ne la retrouverait. Il fallait qu’elle abandonne l’Angleterre, qu’elle aille rejoindre Laureline en Japon…enfin, si elle était encore en vie. Chloé se revoyait adolescente, ses cheveux blonds un peu plus longs qu’au jour d’aujourd’hui. A cette époque, elle n’était pas cet être horrible. A cette époque, elle n’avait pas eut à subir cette peur, elle n’avait pas non plus eut à s’enfuir comme elle le faisait aujourd’hui. Tout avait changé, et ça, elle avait de plus en plus de mal à l’accepter.

« Reviens ». Comment serait-ce possible ? Comment voulait-il qu’elle revienne ? Elle n’en avait plus la force. Elle s’était arrêtée un peu plus loin à bout de souffle. Elle avait courut pour se fatiguer, pour ne plus penser à ça. Chloé ne voulait pas revenir en arrière, elle haïssait ça au plus au point. Et puis, faire marche arrière pour le voir à nouveau ? Non, ça n’aurait fait qu’accroître son envie de rester à ses côtés, et elle savait qu’elle n’avait pas le droit. ASSEZ ! Elle n’en pouvait plus, pourtant elle résistait, mais la jeune blonde était trop essoufflée et trop chamboulée. Michael, depuis le temps, était devenu encore plus fort qu’avant. Il arrivait à lui faire changer d’avis, mais elle résista. Mais cette résistance ne fut que d’une très courte durée…Rien qu’en repensant à son visage, elle fut comme possédé. Elle avançait à nouveau vers lui, les larmes toujours présentes. Ses mains tremblaient toujours, et ses jambes avaient de plus en plus de mal à supporter son propre poids. Les pas de l’ancienne Serdaigle étaient rapides, elle courrait presque, oubliant la fatigue qu’elle avait ressentit un peu plus tôt. Au bout d’une dizaine de minutes, elle arriva à quelques mètres de Michael. Sa silhouette s’approchait, toujours en ralentissant la cadence. Puis les tremblements étaient de plus en plus puissants, elle avait mal à la tête et ses jambes fléchissaient d’elles même. Les iris gris bleuté de Chloé se posèrent à nouveau sur son ami, le suppliant du regard pour ne pas qu’il ne lui en veuille. Mais rien n’à faire, elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que…

Boum ! Son corps avait atterrit sur le sol dans un fracas indescriptible, produisant un bruit sourd. Elle ne voyait plus rien, pourtant elle se débattait mais rien à faire… Quand d’un coup, elle vit les plus grands moments de sa vie défiler sous ses yeux. C’était ça, la mort ? Elle en était donc à l’étape où toute notre vie revient d’un seul coup. Mais elle ne voyait pas cette lumière, elle ne voyait rien à part ces visages, puis sa baguette qui bougeait toute seule. Chloé était en train de rêver, elle en était persuadée. Et ce rêve dura une dizaine de minutes, jusqu’à ce qu’elle voit son propre visage en gros plan. Elle reprit connaissance à cet instant précis, inspirant profondément comme ci elle venait d’être mise sous oxygène. Ashley. C’était à cause d’elle, c’était sûr et certain. La jeune femme ouvrit peu à peu les yeux. Sa tête lui faisait extrêmement mal, tandis que sa vue devenait trouble. Voilà pourquoi il fallait qu’elle parte, voilà aussi pourquoi il fallait qu’elle se contrôle. Mais rien à faire, Ashley était trop puissante pour elle… Il fallait juste espérer. Espérer qu’elle n’arrive pas sinon, ça serait la fin.

« Mi…ka… »

Chut. On dit souvent que le silence était le plus criant des mots, alors il fallait qu’elle se taise. Il fallait qu’elle se relève, qu’elle reste forte. Son regard croisa alors celui de l’ancien Serdaigle, elle ne pouvait se résigner à s’arrêter en si bon chemin. D’un geste machinal, et avec énormément de difficultés, elle prit sa main, la serrant contre elle. Chloé tremblait toujours autant, du sang se mêlant à ses larmes. Pourtant, sa douleur ne venait pas de cette blessure superficielle, non. Ca douleur provenait de l’intérieur… Elle ne savait plus quoi faire, fermant soudain les yeux. Si elle se laissait submerger par l’émotion, elle risquerait de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur depuis tant d’années. Et ça, c’était hors de question. Moins il en savait, mieux ça sera. Autant pour elle que pour lui. Dreams.

Non, c'était seulement le bruit des arbres qui se frottaientt avec le vent. La jeune femme continuait d'avancer, Michael l'avait perdu des yeux, elle était dans le brouillard, trop loin... Il ne lui restait plus que son esprit, cet être qui est si cher aux yeux de tous. La jeune femme résister, elle ne voulait pas que Michael rentre dans son esprit, aller savoir pourquoi, mais Michael avait bien l'intention d'y rester. Dans d'autres circonstances, ce dernier aurait lâché l'emprise, mais là ce n'était pas possible. Il jouait une partie de sa vie, la vie de Chloé, leur amitié. Trop cher, trop dur... Michael se concentrait de toutes ces forces, il lui montrait des extrais de Poudlard, Yuki, elle,avec lui... Chloé ne pouvait résister. Il la forçait, oui, c'est bien ça, il l'obligeait.

Quelques minutes plus tard...

Chloé revenait, lentement mais sûrement. Elle était si belle, si triste, si lente... Comment expliquer cela ? C'était pratiquement impossible, il fallait le vivre. Michael avait réussi, il l'avait fait changer d'avis ! Il avait rattrapé sa vie, la sienne, celle de Yuki... Les yeux dans les yeux, chacun des deux essayaient de parler , mais sans succès, Michael restait sans voix, la jeune femme tremblait, elle était terrorisée. Il faut que j'arrête se disait Michael. Elle va me prendre pour la personne en elle. Brise le lien, brise le !

Boum ! Chloé était sur le sol, affaibli. Michael avait perdu son esprit, il avait tout stoppé. Il ne savait quoi faire, il était prit de panique... Gardez son calme, voilà ce que sa sagesse lui disait. Ce n'était pas simple... Quelques secondes, peut être 50, non, finalement, quelques minutes... La notion du temps n'existait plus, Michael était comme perdu. Il essayait de rentrer dans son esprit , mais en vain.

Des boucles bondes. Voilà ce qui résignait dans l'esprit de la jeune femme, elle rêvait. Michael avait encore une fois réussi, il l'avait sauvé. Il fallait maintenant qu'elle se réveille mais pour cela, Michael ne pouvait le forcer, il ne devait pas prendre l'esprit à part entière d'une personne. Sûrement pas sur Chloé... Le faciès de la jeune femme était affaibli, il était comme épuisé. On aurait dit qu'il était battu. Torturé...

Silence. Ce moment fut comme indestructible, tellement il était immergé dans la souffrance des deux êtres. Chacun des deux ne savait quoi faire, quoi dire... Michael ne voulait pas retenter de rentrer dans son esprit, il n'en avait de toute façon pas la force. Cette magie a des limites si on l'a pratique à l'extrême. De toute façon, il ne pensait plus qu'a elle, elle, Chloé, la seule et l'unique... Il ne pourrait lui transmettre un message, trop difficile...

- Chloé...

Boum ! Michael venait de tomber au sol, juste à côté de la jeune fille. Il tenait sur ces deux genoux, prêt à l'aider physiquement si jamais son corps lâché prise. Si jamais elle était contrôlée.

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« Je…suis…désolée de tout le mal que j’ai pu te faire…Pardonne moi… »

Pardonne moi pour toutes ces atrocités, pour ces âmes innocentes que j’ai tué, pardonne moi aussi de t’avoir abandonné, de t’avoir laissé seul, de ne pas avoir le courage de te dire ce que je ressens vraiment. Il y avait tant de chose à dire, tant de temps à rattraper. Le passé, le présent le futur. Tout ça n’était qu’illusoire, la jeune femme le savait. Mais elle voulait être à ses côtés pour diverses raisons. Parce qu’avec lui, elle oubliait Ashley et aussi parce qu’avec lui, elle n’avait peur de plus rien, même plus d’elle-même. Chloé avait toujours caché ce genre de sentiments, ces émotions qu’elle avait toujours eut du mal à gérer. Le bonheur, c’était si propice, si différent du reste qu’elle n’y croyait pas, elle ne voulait pas faiblir ne serait-ce qu’une seconde. Mais il faut dire qu’elle avait du mal, parce qu’une fois plonger dans ses yeux à lui, elle ne pouvait plus rien faire…Elle était impuissante. Comme sous l’emprise d’Ashley, elle était dans la même position sauf que là, c’était différent. Elle le faisait par plaisir. Ses yeux se plissaient légèrement, histoire qu’elle le voit plus en détails. Elle ne pouvait pas réagir, trop faible pour se relever. A avait été un exploit pour elle de parler, et le silence s’interposa d’un seul coup. Il était près d’elle, il murmurait son prénom. Un frisson la parcoura alors, la laissant perplexe. Elle était peut être encore étendue sur le sol, mais ça ne l’empêchait pas de pouvoir en conclure plusieurs choses. La première étant que ses propres sentiments n’avaient pas changés. Avec le temps, ils étaient restés les mêmes…exactement les mêmes.

Sa main était toujours dans celle de Michael, elle ne pouvait la lâcher à présent. C’était la preuve qu’il resterait auprès d’elle, c’était son réconfort. Etrangement, elle ouvrait délicatement les yeux, sa vue toujours aussi trouble qu’avant. Chloé sentait sa respiration encore plus près, elle en conclut qu’il était près d’elle… Rien n’aurait pu gâcher cet instant magique, même pas sa migraine et encore moins ses larmes qui coulaient le long de ses joues pâles. C’était magique, inexplicable, presque insensé. Même sous le poids de sa détresse elle éprouvait une certaine joie à être à ses côtés, même dans de tel circonstance. Le plus important à présent, c’est de se serrer les coudes… Mais là encore, une partie d’elle éprouvait une certaine culpabilité. Elle l’avait mit dans une mauvaise posture, si les gens du Ministère apprenaient qu’il était avec elle…Il serait prêt pour aller à Azkaban. Elle avait trop de chose à se reprocher, et elle n’accepterait pas de porter encore un lourd fardeau. Pas celui là, pas maintenant… Chloé ne pouvait pas vivre sans lui, elle y avait penser, elle avait même essayer mais rien à faire. Yuki et Michael était encré dans sa mémoire, dans son cœur. A tel point qu’elle ne pouvait pas les oubliés, pas comme ça en tout cas. « Regardes ce que le monde a fait de nous. » Stop. Les sifflements que produisait la nuit étaient angoissants, ce soir. Encore plus que les autres nuits où elle restait seule dans sa chambre, dans ce trou qui avait causé la perte de ses rêves. De son conte de fées.

« Mika je… j’ai toujours crut que je finirais mariée, avec des gosses et regardes ce que je suis devenue…Une fille qui est recherchée dans tout le pays… Je regrette… »

Elle ouvrit à nouveau les yeux, se tournant à présent vers lui. Il était accroupi près d’elle, son regard plongé dans celui de l’ancienne Serdaigle. Chloé l’entraîna près d’elle, l’obligeant à s’allonger près d’elle. Elle y avait mit toute sa force, et rien qu’en finissant son geste, elle éprouva une douleur atroce à son bras droit. Son autre main toujours dans celle de Michael, elle se déplaça légèrement et posa sa tête sur lui. A présent, ses yeux fixaient les étoiles. Certaines avaient disparues, dégageant ainsi le ciel couleur encre. La jeune femme passa une main autour du coup de Mika, les larmes coulant toujours autant.

« …si tu savais à quel point j’ai honte… je suis devenue un monstre… »

Et si le temps s’arrêtait, ça serait uniquement pour te dire à quel point mon cœur souffre quand tu n’es pas là. Silence.

La pardonné. Mais comment faire ça ? C'était déjà fait, comment le refaire ? Impossible. Le passé avez été oublié, le futur s'offrait à eux. Michael ne la quitterai plus, c'est sur. Le gel, la grêle, le feu, les volcans... Tout ça ne serait que baliverne, il ne quitterai plus Chloé et s'il devait tué la moitié des Aurors pour cela, ils seront tous mort ! Ces souvenirs ne lui avaient pas pour l'instant jamais réellement révélé quel camp choisir, comme s'il devait trouver pas lui-même. Seulement, il lui avait bien stipulé qu'il ne fallait jamais perdre la personne qu'on aime. Il choisira donc son camp en conséquence, le camp de Chloé...

La jeune femme tenait toujours la main de Michael ce qui diminuait sa capacité des souvenirs. Michael ne voulait tout de même pas lâcher pour bien lui montrer qu'il serait toujours là. Il le fallait, il fallait la réconforter. Lui montrait que quoi qu'il arrive, il sera là. Toujours là, Poudlard ne peut s'effacer...Poudlard ne peut s'oublier... Michael regardait ses yeux, ils n'avaient pas changé. Toujours cette douce lueur illuminant tout son corps. C'était elle, ce n'était pas une personne de méchante ni une personne gentille, c'était Chloé. On ne pouvait la classer avec les autres.

Silence. Michael cherchait les mots qui la réconforterait au plus profond d'elle. Qui lui ferait repartir vers l'avant. Comme si elle avait subi un traitement pendant plusieurs jours. Comme si elle renaissait.

- Tu sais... Je serais toujours là pour toi. Et tu es quelqu'un de bien, de très belle, de très gentille, de très intelligente, tu es Chloé. Ma Chloé, celle de Poudlard, celle de Serdaigle. Quand on prend une personne on prend son côté bien et son côté mal, ces qualités et ces défauts. On ne le coupe pas. Il est incoupable.

C'était clair. L'intention y était, les mots étaient corrects, maintenant est-ce que ça suffira ? Seule Chloé le sait... Seulement son âme.

Invité

HRP - J'suis désolée du truc complètement naze, mais je me rattrape au prochain post (L)

Avoir l’espoir, avoir l’envie de tout changer…C’est ça qui rend l’humain invincible, à sa façon. Une fois qu’on met les pieds sur Terre, on s’invente des buts, des objectifs pour pouvoir réussir. Accomplir ce qu’on a à accomplir, rester sur le bon chemin. Mais parfois, certains font les mauvais choix. Chloé fait sans doute partie de ces gens là, ceux qui n’ont plus rien à faire ici, ceux qui errent comme des morts dans un monde qu’il connaisse par cœur. La petite blonde en avait assez de cette routine. Se cacher, faire semblant et mourir en paix pendant quelques dizaines de minutes. Etre quelqu’un d’autre, paraître différente aux yeux des gens qui nous connaissent par cœur. Elle était là, son corps minuscule étalé au côté de celui de Michael. Elle était soulagée de ce qu’il venait de lui dire, mes ses mots ne suffisaient pas à lui faire changer d’avis sur elle. C’était loin d’être aussi facile qu’au temps de Poudlard. Etre différente, c’était prendre des risques. Elle en avait prit énormément, et pour preuve, elle était recherchée dans tout le pays. Mais est-ce que, réellement, ça voulait dire qu’elle était différente d’avant ? Merde. Tout était flou, elle n’y comprenait plus rien. C’était un puzzle géant, un méli-mélo presque contraignant… Etait-elle à la hauteur des attentes de Michael ? Non, c’était aussi voyant que le nez au milieu de la figure. Elle était destinée à le décevoir et ça, ça n’allait pas changer du jour au lendemain. Tic, tac. Le temps s’écoulait lentement, et chaque minute la mettait encore plus en danger.

« Merci pour tout, Michael. Mais en aucun cas je veux que tu te mêles de tout ça. Tu feras comme ci tu m’avais jamais vu, et je repartirais comme je suis revenu. Tu m’as bien compris ? C’est pas à toi de te battre, c’est à moi. C’est moi qui aie tué ces gens, c’est moi qui ait pris plaisir à les faire souffrir, eux et leurs familles. Promet moi que tu feras ta vie sans te soucier de moi. Fais moi cette promesse, s'il te plait. »

Rare étaient les fois où elle l’appelait par son prénom. Ca signifiait beaucoup, ça. Autant dire qu’elle était des plus sérieuse et qu’elle ne prenait pas ses paroles à la légère. Chloé cherchait dans ses moindres souvenirs pour trouver la cause de tout ça. C’était elle, mais la jeune femme savait qu’il y avait quelque chose d’autre. Ces rêves n’étaient pas là par hasard, et ce prénom n’était pas le fruit du hasard. April. Comment expliquer cette sensation ? Celle qu’elle ressentait en espérant avoir trouver la réponse. Celle à toutes ces questions. Tout était dans ce prénom. April. Qui était-ce ? Comment avait-elle fait irruption dans ses rêves ? C’était quitte ou double, l’ancienne Serdaigle le savait. Elle essaya de se rappeler des moindres détails, repassant ces instants fatidiques en boucle. Même si c’étai horrible, il fallait qu’elle le fasse.

Illusions.

« J’ai espéré trop de toi, Bryan. Tu m’as déçu, tu le sais ça ? »

« Mais Ashley, je… »

« Ferme là et regardes. »

Une grande femme arrive. Ses cheveux bouclés virevoltent dans le vent, mais on ne voit pas son visage. Elle est cachée sous un capuchon, tout comme cette autre femme, un peu plus petite. A leurs côtés, un homme à genoux. Son crâne dégarni brille sous l’effet des lampadaires. Il implore presque la plus petite des deux femmes, écarquillant les yeux au moment où elle approcha sa baguette du bout de son nez. Cette femme, cette « Ashley » émet un rire narquois, regardant peu à peu la femme brune qui était à côté de son petit gabarit. Elle aussi riait, pleine d’insolence. La blonde venait de prononcer un Avada Kedavra presque inaudible, et le corps de Bryan se coucha aussitôt sur le sol, les yeux ouverts. Elle se baissa, lui fermant les yeux. Et l’autre femme riait toujours aux éclats, presque spectatrice d’un spectacle hilarant.

« Bien jouer, Ashley. Sérieusement, tu aurais pu me le laisser celui-là, pour une fois. »

« April, ma April… Le prochain sera le tiens, puisque c’est demandé si gentiment. »

« De toute façon, tu n’as pas le choix. Le prochain sera à moi, point barre. »

« Je vois que t’as pas changé. Ca m'avait manqué, tout ça ! »

To be continued…

Chloé était revenu auprès de Michael, les paupières se faisant toujours aussi lourdes que les secondes précédentes. Elle avait toujours aussi froid et ne faisait que pâlir d’avantage. Sa tête toujours sur son ami, elle avait toujours une main dans sa nuque et l’autre dans la sienne. Il devait être minuit passé, mais ça n’avait pas d’importance car le temps s’était arrêté. Ce qui comptait maintenant, ce n’était que les souvenirs. Les souvenirs et lui. La jeune femme s’était presque endormie, et elle sursauta soudain, ouvrant les yeux machinalement. Elle avait entendu des voix, puis des cris de douleurs. Son imagination lui jouait des tours, mais elle ne pouvait que trembler d’avantage. Il fallait que ça s’arrête, qu’elle cesse d’y repenser. Il fallait qu’elle fasse le vide, qu’elle dise quelque chose pour apaiser l’atmosphère, pour qu’il cesse de sans faire pour si peu de choses…Elle toussota calmement, reprenant peu à peu ses esprits.

« Sinon, depuis le temps, tu deviens quoi ? Tu dois avoir beaucoup de choses à me dire … Alors je veux tout savoir, de A à Z ! »

Let’s go.

Un long silence avait suivi les paroles de Michael. La jeune femme réfléchissait, l'envie de pénétrer dans son esprit était là, mais le fait de pénétrer dans sa vie privé c'était trop. Il ne le ferait que s'il en était obligé ou encore forcer par Chloé. Depuis plusieurs années, Michael n'avait jamais ressenti ce besoin, en début de soirée le fait que devenir un mage blanc trottinait dans sa tête se disant que de cette manière il pourrait pénétrer partout et retrouver Chloé très vite si jamais elle s'enfuyait. Mais maintenant, le fait de pouvoir être tous les temps à côté de Chloé, de pouvoir peut être mieux aidé Chloé, pesait lourd dans sa tête.

Elle a rêvé elle aussi non ? Faut qu'elle arrête la drogue. Ca se voyait juste dans les yeux de michael que celui-ci ferait tout pour elle. Il l'avait retrouvé, il resterait avec elle ! Et puis il manque aussi Yuki, il fallait qu'elle reparte avec yuki. Elle ,peut être, incarnerait un plus gros poids dans le fait que Chloé se fasse aider par ces amis.

- Chloé, je voulais te dire...

Plus rien. Chloé n'était plus là. Michael avait beau la frapper, lui mettre des claques elle n'était plus là. Clap, Clap... Les gifles se faisaient par intervalles de 10 secondes, chacune d'elle plus forte que la dernière. Il fallait la réveiller, il ne fallait pas qu'elle parte avec Ashley. Michael ne pouvait pas non plus pénétrer dans son esprit, il n'avait jamais vu cette Ashley, il n'aurait aucun moyen de pression. Surtout qu'ils devront sûrement ce battre dans l'esprit de Chloé. Il ne fallait pas lui faire du mal.

Une demi-heure, peut être une heure s'écoulèrent. Les mains de Michael étaient en sang. Il n'en pouvait plus. Celui-ci fini par s'écrouler, il ne pouvait plus bouger, plus rien faire avec ses mains. L'image de Chloé rendrant en septième année, c'est tout ce qu'il lui restait. Michael lui en avait piqué un bout le jour de son entrée à Poudlard pour voir l'effet que ça faisait d'être réparti.

Encore une heure après, cette phrase réveilla Michael. Chloé était de retour, Chloé était là. Michael s'approcha d'elle, mit sa main dans ses cheveux et ouvrit la bouche :

- Oh, Chloé... J'ai eu si peur... Qu'est qui t'es arrivé ?

Le bonheur avait reprit le dessus.

Invité

« Chloé, je voulais te dire… »

« ECARTES TOI MIKA ! DEPECHES ! »

Un cri résonne, celui de Chloé. Elle se relève d’un bond, poussant Michael pour qu’il parte. Elle la sent tout près, ses mains tremblent mais elle n’arrive plus à bouger. A chaque fois, c’était la même rengaine. Chloé restait pétrifiée rien qu’à l’idée de devoir encore se battre pour que l’autre ne vienne pas. Son deuxième ego. La jolie blonde pousse alors un long soupir, ne tardant pas à faire demi tour. Elle voyait les yeux de Michael complètement perdu, il la regardait, il regardait le monstre qu’elle était devenue. Un pas, puis deux, et le corps de la jeune femme disparut dans l’obscurité, tombant à la renverse. Depuis qu’Ashley était là, les pertes de conscience se faisaient nombreuses, et à tout moment. Un énorme boum ! survint alors, jusqu’à ce que sa tête se cogne à une petite roche. Un vide soudain, le noir complet, suivit de cette étrange lueur. Chloé ne voyait plus rien à part cette étrange lumière. Elle avançait, ne sentant même plus les blessures et le mal de tête causés par cette chute. Elle ne sentait pas non plus les gifles que lui infligeait Michael, malgré le petit picotement à sa joue gauche. Tout disparaissait au fil de ses pas, même le peu de chose qu’elle voyait. Sa vue était trouble, et au bout de quelques instants, elle ne voyait plus rien du tout. C’est à peine si elle sentait les battements irréguliers de son cœur. Boom. Boom. Ca ne pouvait plus continuer comme ça. Pourtant, elle luttait jusqu’au dernier instant, mais elle était prisonnière de son corps. Prise en otage par cette blonde stupide qui ne cessait d’harceler ses proches. Elle avait joué avec le feu, mais ce n’était jamais pire qu’Ashley.

Quelques secondes avait suffit pour qu’elle revienne à la dure réalité. Sa respiration était saccadée, elle avait même cru étouffer pendant un instant. Michael était toujours là, prêt d’elle. Son ami, celui qui avait toujours été là en cas de besoin. Lâchant d’un coup sa main, l’ancienne Serdaigle se hâta de se lever, les jambes tout aussi tremblantes que ses mains. Elle n’accorda qu’un seul regard à l’homme qui se tenait devant elle. Pas un sourire, rien du tout. La blonde resta plantée là pendant plusieurs minutes, attendant que Michael s’approche d’elle. Elle l’empêcha de faire un seul geste, le regardant toujours de ce regard sarcastique. Un sourire hypocrite se dessina sur les lèvres de l’ancienne Serdaigle, jusqu’à ce qu’elle recule de quelques centimètres. Ses iris bleus avaient été troqués contre des yeux gris étincelants, virant parfois au rouge sang dans la lueur du cimetière. Douce réalité, belle réalité. Que tu es cruelle, parfois.

« Oh, Chloé... J'ai eu si peur... Qu'est qui t'es arrivé ? »

« Taylor, Taylor… Mon cher Taylor… »

Un long silence s’imposa, aussi court soit-il. La femme blonde posa son doigt sur le torse du jeune homme, le glissant jusqu’à la limite qu’elle s’était donnée. Plantant à présent son regard dans le sien, elle fit une moue étrange, montrant à quel point elle était accablée par l’accueil qu’il venait de lui faire. Une étrangère, c’était ce qu’elle était pour lui. Ashley, belle Ashley. Quand auras-tu le courage de disparaître ? Jamais, certainement. Elle s’amusait trop dans ce corps, même si elle le détestait par-dessus tout.

« Cette pimbêche n’a jamais su me contrôler. C'est à cause d'elle qu'il y a eut tant de victimes. Tu devrais partir, Taylor. Disparaître de notre vie comme t’avais pu le faire pendant qu’on était enfermées dans cette satanée cellule. Partir, puisque t’as toujours fait ça. T’as toujours été lâche, mon pauvre… »

Une nouvelle pause, accompagnée d’un sourire amer. Puis la belle reprit, tournant à présent le dos à son nouvel interlocuteur.

« Dégages, Darling. Si t’aimais vraiment ta chère Chloé, tu l’aurais libéré de cet asile de fou. Si tu continues à errer dans notre vie, mon grand, j’serais obligé de te tuer comme je l’ai fait avec les autres. Compris ? »

Silence. Le sarcasme était de rigueur pour la belle Ashley.

HRP :

Elle était en vie. Le souvenir de tout à l'heure avait disparu, Michael ne voulait plus le revoir. C'était plus fort que lui, plus fort que tout autre chose. Le jeune homme ne s'était jamais rendu compte que de perdre un être cher devant ces yeux, même pendant quelques secondes, c'était horrible. Les pupilles légèrement ouvertes, les muscles décontractés, Michael était comme une personne qu'on venait de sortir de son cauchemar. Il était comme sur son lit. La seule chose qui le tenait éveillé, était son amie. Chloé, si belle, si jolie, si inaccessible... Et cette personne dont elle parlait tout le temps, Ashley ? Quand Michael allait t'il la rencontrer ? Plus tard serait le mieux. Enfin pour Chloé, Michael voulait lui parler... La voire. Lui expliquait, essayer de la résonner. Etais-ce possible de discuter avec ces sortes de personnes ? Michael la comptabilisait comme une personne, il ne pouvait pas imaginer qu'elle vivait dans le corps de Chloé. C'était trop affreux, Michael ne voulait pas affronter la réalité. La difficulté.

-Taylor, Taylor… Mon cher Taylor…

Depuis quand Chloé l'appelait comme ça ? En tout cas, étais-ce Chloé ? Son corps s'était rendu encore plus beau qu'il n'était. Comme-ci la jeune femme exploitait tout le potentiel de son corps, comme-ci elle m'était en valeur ses atouts. Ce que Chloé ne faisait qu'ère souvent, pas assez aux yeux de Michael qui demandaient toujours plus. Même si Chloé était son amie, Michael ne pouvait s'empêcher de la regardait comme les autres hommes. Elle était si jolie, si finement découpé comme dirait certain. C'était Chloé. Un long silence accompagna les deux adultes. Les pensées funestes de Michael avaient pris le dessus, il ne pensait plus qu'à la personne qu'il avait devant lui. Ce ne pouvait pas être Chloé. Les yeux dans les yeux, les caractères d'en chacun des deux se ressentait dans leur yeux. Les yeux qui Michael regardait étaient beaucoup trop ferme, beaucoup trop puissant. Une femme si douce que Chloé ne pouvait avoir ces yeux. Ils étaient dur, comme-ci rien ne pouvait la toucher.

- Cette pimbêche n’a jamais su me contrôler. C'est à cause d'elle qu'il y a eut tant de victimes. Tu devrais partir, Taylor. Disparaître de notre vie comme t’avais pu le faire pendant qu’on était enfermées dans cette satanée cellule. Partir, puisque t’as toujours fait ça. T’as toujours été lâche, mon pauvre…

Chloé, comme étais-ce possible ? Elle lui parlait, Michael aurait pourtant jurer que ce n'était pas elle. Elle lui ressemblait beaucoup mais ce n'était pas elle. Taylor, c'était bizarre. Elle n'appelait très rarement comme ça. Lâche ? S'en était trop ! Certes Michael n'avait pas cherché à retrouver Chloé, mais il ne savait où elle était. Il ne savait pas ce qu'elle était devenue, ce qu'elle serait. Sûrement qu'il était lâche à l'époque. Mais maintenant, s'en était autrement. Il le fallait. Il ne pouvait plus la quitter. Rien que de la toucher, de la voir, lui faisait perdre son esprit. C'était encore mieux que la drogue, la cigarette, le sexe, le mariage, le célibat, les années universitaires, tué quelqu'un, acheter une baguette, aller à Poudlard, revoir des souvenirs heureux, revoir toutes ses conquêtes... C'était ce qu'il y avait de mieux. C'était Chloé. Dans cet instant, Michael ne pouvait prononcer un mot, sa bouche était comme figée. Aucun son n'aurait plus sortir de ses lèvres tant désireuse.

- Dégages, Darling. Si t’aimais vraiment ta chère Chloé, tu l’aurais libéré de cet asile de fou. Si tu continues à errer dans notre vie, mon grand, j’serais obligé de te tuer comme je l’ai fait avec les autres. Compris ?

L'impression d'être une poubelle, un détritus. Tous ces espoirs, toutes ces envies partirent à la fin de ces mots. La jeune femme avait à présent le dos tourné, Michael toujours à terre. Ce n'était pas possible, pas maintenant. Ce n'était pas le moment. Michael en voulait trop, c'était impossible. Elle ne pouvait pas le quitter, ce serait comme si elle était à son tour lâche. Pour une fois, c'était Michael qui avait besoin d'aide. Puis l'idée de Ashley revint à la surface. Et si ce n'était pas Chloé, si c'était Ahsley ? Celle qu'avec décrit Chloé comme capable de faire des choses semblables à celle-ci. La folle, celle qui a tué plusieurs personnes. Celle qui est si belle de l'extérieur et si moche de l'intérieur. La seule envie de Michael était à présent de la provoquer pour voir comme elle réagirait. Ce qu'elle ferait.

- C'est ça vas t'en ! Sale lâche !

Michael était à genoux, il était comme fatigué. Comme s'il allait mourir. Après tout, il ne savait même pas si ce n'était pas Chloé. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Peut être avait elle parcouru le monde. Peut-être c'était elle formé un coeur de pierre, une partie indestructible. Une partie en elle, lourde, difficile, méchante. Une personne sans émotions, sans coeur. Une personne classique, mais une personne qui n'était rien. Même pas une amie.

Après tout, chaque personne a en soi une partie sombre et une partie claire.

Invité

« C'est ça vas t'en ! Sale lâche ! »

Ashley se retourna, ses yeux gris virant au rouge. Il la traitait de lâche ? Elle qui avait été la seule pour aider Chloé durant toutes ces années ? Sans elle, l’ancienne Serdaigle ne serait rien, et même probablement morte. C’est comme ça qu’il la remerciait ? En la traitant de lâche ? Pas un mot de plus, la belle blonde s’avança vers lui, traînant ses talons sur l’herbe gelée. Il voulait jouer à ça sans connaître de quoi était capable Ashley ? C’était son choix. Le jeu venait de commencer, et la belle adorait ça, surtout si ça allait se finir en bain de sang. Chloé n’était pas là pour l’en empêcher, de toute façon, elle n’avait jamais eut son mot à dire. Ashley faisait le sale travail, rien de plus. Un sourire sarcastique, puis la femme s’approcha un peu plus de Michael, montrant au grand jour ses deux iris. Elle enfila son capuchon sur la tête, histoire qu’il ne voit plus rien d’elle, qu’il imagine seulement son regard, son sourire enjôleur et toute les choses qui formaient sa signature personnelle. Quelques secondes s’écoulèrent, des secondes baignées dans un silence des plus poignant. Ainsi, la belle blonde continua sa route, la tête haute, en direction de son interlocuteur. Elle laissait un brin de suspens, jusqu’à toussoter calmement. Le jeu commençait, ce n’était plus qu’une question de secondes.

« Blah, blah, blah… »

Elle continuait à s’approcher de lui, dévoilant ainsi le peu de chose qu’on pouvait voir de son visage. Ses cheveux blonds se posèrent instinctivement sur ses épaules, sans pour autant qu’elle ne prenne la peine de les retirer. Elle sentait son cœur battre à tout rompre, impatient qu’elle passe à la deuxième étape. Michael pensait réellement qu’elle allait s’arrêter à ça ? Certainement pas. Lui était lâche, pas elle. Elle avait affronter le danger toute seule, et devait protéger non seulement Chloé, mai aussi sa propre peau. Alors qu’il la traite encore une fois de lâche, et la jolie petite femme mettra une nouvelle victime à son tableau de chasse. Parce qu’ils n’étaient que ça. Des proies éphémères qu’on prend plaisir à chasser, puis qu’on oublie très vite sans aucune culpabilité. Tuer, encore et encore, jusqu’à devenir libre, jusqu’à faire payer. Tuer jusqu’à ce qu’elle les retrouve, qu’elle sente à nouveau le sang sur ses mains. C’était ça, la seule satisfaction. Etre le maître du jeu, pouvoir tout contrôler, voir même faire ramper les autres pour gagner un minimum de pitié. Mais Ashley n’en avait pas, ou du moins, rarement. La blonde se stoppa net, ouvrant ses grands yeux gris. Elle le regardait par terre, position son talon près d’une de ses jambes. Une seconde, puis deux, et la belle émit un rire à peine audible.

« C’est moi que tu traites de lâche, Taylor ? Qui était là pour s’occuper de la p’tite, hein ? Moi, moi et encore moi. Chloé n’est pas un ange, elle a voulut tout ça au fond, seulement j’me suis chargé du sale boulot. Et toi, pendant ce temps, tu te la coulais douce. Pourtant, t’aurais pu faire quelque chose… Les journaux mentionnaient tous l’arrestation de Chloé, alors te fout pas de moi. T’aurais pu venir la sauver, tout arranger pendant qu’il était encore temps. Mais non, tu préférais roucouler on-ne-sait-où. De toute façon, Chloé s’en fout éperdument de toi. T’es rien pour elle, t’as jamais été important à sa vie. C’qui compte, c’est moi, pas toi. »

Esquissant un bref sourire, l’ancienne Serdaigle s’avança. Elle s’agenouilla au niveau de son interlocuteur, plantant ses iris dans ceux de ce dernier. Elle posa sa main sur sa joue droite, la longea avec son index, jusqu’à ce qu’il arrive au coin de ses lèvres. La belle blonde resta ainsi durant quelques secondes, jusqu’à reprendre la parole, d’une voix beaucoup plus douce…

« J’sais pas pourquoi tu persistes. Il serait tant que tu sois honnête avec nous… Pourquoi tu restes dans notre vie, pourquoi t’abandonnes pas ? »

A quoi bon se reconstruire, quand on est adepte du pire ?

La jeune femme se retourna. Soulagement, elle s'était retournée. L'insulte n'avait dû guère lui faire plaisir, ce qui donnait un avis partager sur ce que Michael pensait de son acte. D'un côté, insulté Chloé, il était fou ou quoi? Mais la seule pensée que cette femme, cette personne qui se trouvait devant lui, cette déesse se retourne juste pour lui, lui procurait un plaisir si grand que ces compassions qu'il éprouvait pour l'avoir insultait, disparaissaient. La jeune femme sourit, dévoilant un certain sarcasme qu'avait la femme devant lui, puis s'avança vers Michael. Les tremblements étaient de plus en plus répétitifs, qu'allez elle faire ? Comment l'arrêtez s'en faire mal à Chloé ? Comment la stopper? Puis elle se stoppa. Miracle ? Non, juste pour enfoncer le couteau dans la plaie, elle enfila son capuchon. Michael ne pouvait que faire appel à ses souvenirs, pour essayer de voir la jeune femme. Ces souvenirs qui, en présence de Chloé ou de cette déesse, là, qui se trouvait devant lui, se troublaient. Puis à nouveau, un long et pesant silence. Et pour une nouvelle fois, la jeune femme s'avança.

Blah, blah, blah ...

Moué, c'est ça, va apprendre à parler !

Le sarcasme devait aussi envahir Michael pour que le spectacle et le match soit terrible. La jeune femme, n'avait pourtant pas bougé d'un poil, comme si elle n'avait entendu. L'avancé progressive de ses pas, dévoilé un petit bout de son visage. Un visage si pur, si beau, un visage sur lequel on aurait pu imaginer de tels horreurs : meurtre, sarcasme, évasion. Et pourtant, et pourtant... La blonde s'arrêta, dévoilant ses yeux gris. Silence. Les deux personnes, se fixa. Chacun dévisageait l'autre comme-ci il ne s'était jamais vu. Puis un gloussement, comme un tout petit rire. Puis la blonde ouvrit la bouche, sûrement pour faire ce qu'elle fait de mieux, mal.

C’est moi que tu traites de lâche, Taylor ? Qui était là pour s’occuper de la p’tite, hein ? Moi, moi et encore moi. Chloé n’est pas un ange, elle a voulut tout ça au fond, seulement j’me suis chargé du sale boulot. Et toi, pendant ce temps, tu te la coulais douce. Pourtant, t’aurais pu faire quelque chose… Les journaux mentionnaient tous l’arrestation de Chloé, alors te fout pas de moi. T’aurais pu venir la sauver, tout arranger pendant qu’il était encore temps. Mais non, tu préférais roucouler on-ne-sait-où. De toute façon, Chloé s’en fout éperdument de toi. T’es rien pour elle, t’as jamais été important à sa vie. C’qui compte, c’est moi, pas toi.

Michael tomba encore plus à terre, cette femme avait un don. Elle faisait mal à chaque syllabe qu'elle prononçait, c'était une meurtrière. Son visage la donnait innocente, mais sa voix la donnait tout le contraire. Puis la jeune femme s'agenouilla, tombant à la hauteur de Michael. Les yeux dans les yeux, la jeune femme posa sa main, si douce, sur la joue de Michael. Longeant le bas du visage de Michael jusqu'a qu'elle arriva au niveau du coin de ses lèvres avec son index. Silence. Les quelques secondes qui suivirent, furent de simple répits pour Michael. Mais cela ne dura point. La blonde, toujours prête reprit la parole mais cette fois, d'une voix très douce. On la dirait innocente.

J’sais pas pourquoi tu persistes. Il serait tant que tu sois honnête avec nous… Pourquoi tu restes dans notre vie, pourquoi t’abandonnes pas ?

Michael posa sa main sur la joue de la jeune blonde. Lui rendant ainsi l'appareil. Michael essayait de lui montrer qu'il pouvait résister. Répliquant à son tour d'une voix douce :

Et toi, pourquoi ne laisses tu pas tranquille Chloé ? Pourquoi t'acharnes-tu ?

Le ton était donné, les deux personnes n'allaient sûrement pas s’arrêter de si tôt. A moins d'un miracle.