Le vent de l'hiver...[PV Maddisson]

[PV Maddisson]

Le mois de Mars. C’était un mois que le jeune homme affectionnait tout particulièrement. Sa maman était née le 2e jour de ce mois là. Sa génitrice était une dame à laquelle Aurel tenait tout particulièrement. Elle avait toujours été présente pour lui, même lorsqu’il était au plus bas après des présentations de maquettes de musique ratées.
Il y avait maintenant quelques mois que le premier album du jeune chanteur était sorti. Sa tournée allait débuter dans quelques jours. Entre chaque séance de balance, le jeune homme se rendait à l’abbaye de Westminster. Ce magnifique monument était situé dans le dit « Grand Londres ». Une partie des lieux intéressaient particulièrement l’ancien Serdaigle : le Coin des Poètes. Quoi de mieux pour un jeune auteur-compositeur de se ressourcer là ?

Des bandes de moldus visitaient l’abbaye. Le jeune homme se faufilait à travers la file sans se faire remarquer. Des sans pouvoirs magiques, il était inconnu. L’anonymat auprès de certains pouvait souvent être bénéfique. Il n’était dans le milieu musical que depuis quelques temps. Le fait d’être reconnu de presque tous dans le monde magique pouvait parfois un peu taper sur le système, surtout lorsque l’on essaye de faire ses courses tranquillement. Se faire tout petit n’était jamais la meilleure solution, croyez-moi.
Il devait être assez tard dans l’après-midi quand Aurel quitta le Coin des poètes. Peut-être devait-il être cinq heures, peut-être six. Le jeune homme perdait un peu les notions du temps lorsqu’il rentrait dans son univers.

Après ce petit moment au calme, il se rendit dans un parc Londonien. Il avait un endroit qu’il affectionnait tout particulièrement. C’était sous un arbre, au bord d’un petit étang. Après chaque passage au Coin des Poètes, c’était l’endroit parfait pour écrire.
Sa guitare rangée dans un étui était posée à côté de lui. Aurel ne désirait pas laisser son instrument fétiche n’importe où surtout pas dans les studios dans lesquels il répétait avec son groupe de musiciens.
Le jeune homme était adossé à un arbre. Les feuillages lui permettaient d’être à l’ombre. Assis au pied de ce grand « bout » de bois, le jeune chanteur écrivait. Une chanson lui venait à l’esprit. En réalité, elle parlait d’une personne qu’il n’avait plus vue depuis longtemps et pour qui il avait gardé des sentiments. Beaucoup de ses chansons abordaient ce sujet là…
Il cherchait ses mots, les yeux perdus dans le vide. Un vers se matérialisa dans son esprit. Son stylo était malheureusement vide. Par chance, il en avait un autre. Il sortit de sa veste de costard un stylo plume noir.
Au milieu de tous ses moldus, vêtu d’une veste de costard et d’un t-shirt bleu marine et d’un jeans, le jeune homme était un vrai anonyme. Seul un sorcier pourrait le reconnaître.

[J'espère que ça t'ira Smile

]

Silence...Enfin, si tant est que la ville pouvait être silencieuse à quelques jours du printemps. De plus en plus de personnes se risquaient à sortir pour profiter du soleil et de la température quelque peu clémente. Mais pour elle... C'était silencieux ou du moins calme. Pas une infirmière pour hurler son prénom, pas un patient pour lui demander quelque chose. Dans la foule, elle était littéralement inconnue. On ne la voyait pas, et c'était ce qui avait tendance à lui manquer. C'était pour cela qu'elle sortait durant ses pauses. Elle voulait respirer, marcher et être loin de l'hôpital. Pourtant, cet endroit était devenu sa vie. Elle se consacrait entièrement à ce lieu et y travaillait beaucoup plus que la plupart des autres. Simplement parce que depuis la mort de son mari, elle avait mit sa vie entre parenthèses.

Plus de sorties, plus rien... Quelques cafés avec les collègues mais c'était rare. Le cas Maddisson laissait curieux beaucoup de monde à l'hopital. Et elle ne faisait rien pour leur laisser une chance de le résoudre. Ca l'amusait et elle s'en moquait en même temps. Enfin bref... Elle sirottait tranquillement un café tout en esquivant ceux qui allaient dans le sens contraire. L'habitude. C'était une vraie citadine ou presque. Mais elle fut rapidement arrivée à son objectif: le parc. C'était le plus proche de l'hopital où elle travaillait et elle s'y rendait régulièrement afin de s'y détendre quand elle avait le temps. Comme là, entre deux gardes. Elle avait près de quatre heures devant elle.

Elle commença à faire son trajet habituel, totalement indifférente aux autres. Détente... C'était son mot d'ordre. Néanmoins, quand elle s'arrêta près de l'étang à quelques mètres de l'arbre où elle avait l'habitude de s'asseoir, elle plissa le nez. Là par contre, ça en était foncièrement agaçant. Elle écarta une mèche de son visage en observant l'homme qui était assit au pied de l'arbre. Le visage lui disait quelque chose. Elle finit par s'avancer d'un pas tranquille, un fin sourire aux lèvres. A quelques mètres, elle reconnu enfin l'homme. Son sourire s'accentua alors qu'elle s'immobilisait de nouveau devant lui.

Maddisson -Bonjour, Aurel...

Le stylo du jeune homme courrait le long de la feuille de papier. Il jetait des mots sur le papier comme il réciterait un poème. Dans son esprit, se matérialisait déjà la mélodie qui pourrait convenir aux paroles. Tout se construisait assez rapidement dans la tête d’Aurel.
Là, comme tel, il était dans son monde. Le jeune homme était sur son petit nuage, voguant auprès des âmes des anciens grands poètes que la Terre eut pu porter de par le passé. Seul, une voix pourrait le perturber dans ce fameux univers personnel.

Maddisson -Bonjour, Aurel...

Il n’avait pas de suite réalisé que quelqu’un l’appelait. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que cette voix était féminine et douce. Ses yeux quittèrent le morceau de papier pour se déposer sur son interlocutrice. Un visage angélique, des cheveux châtains. Le visage lui rappelait vaguement une personne qu’il avait fréquentée il y a quelques années. Mais après, il croisait tellement de monde au cours de sa promo qu’il pouvait très bien se fourvoyer.
Persistait dans son esprit le fait qu’il était sûr de la connaître. Un visage comme celui-là n’était aucunement oubliable. Et d’ailleurs c’est plutôt son cœur qui le ramena à la réalité. Un léger soubresaut de celui-ci. Maddisson… C’était elle.

Aurel – Bonjour, Maddisson.

Comme sur le visage de la jeune femme, se dessina sur le visage d’Aurel un petit sourire. Dans la tête du jeune homme, revenaient les moments qu’il avait passé avec Maddisson à Poudlard. Elle était aussi à Serdaigle. Plus jeune que lui certes mais cela ne les avait pas empêchés de sympathiser.
Au fond de lui-même, il savait pertinemment que la jeune femme ne l’abordait pas pour un simple autographe. Maddisson se souvenait de lui en tant qu’ami d’enfance, il en était persuadé.
Le jeune chanteur se leva et resta quelques secondes face à la jeune femme. Aurel prit les mains de Maddisson dans les siennes.

Aurel – Ca me fait plaisir de te retrouver par hasard après tant de temps.

Aurel -Bonjour, Maddisson.

Son coeur avait cessé de battre durant le temps de flottement qui fut nécessaire à Aurel pour percevoir sa voix. Et si elle s'était trompée? Elle était pourtant quasi persuadée que c'était lui, le jeune homme avait qui elle avait passé des heures à parler durant ses années d'Ecole. Mais quand il leva les yeux pour la regarder, elle comprit que non, elle ne s'était pas trompée. Elle lui dédia un sourire lumineux alors qu'il venait à peine de la saluer. En un instant, elle avait l'impression de se retrouver des années plus tôt, quand il la saluait de la même manière. Elle se souvenait avec plaisir des moments passés avec lui.

Elle l'observa se lever. Il était toujours plus grand qu'elle et il avait toujours cette douceur qui l'avait fait plus ou moins craqué quand elle était adolescente. Elle ne le lui avait jamais dit. Question de pudeur mais aussi de réalisme. A l'époque, il était courtisé par pas mal de fille.... comment aurait il pu la regarder autrement que comme une amie... Ses mains dans les siennes, elle les serra doucement

Aurel -Ca me fait plaisir de te retrouver par hasard après tant de temps.

Maddisson -Moi aussi. J'ai tenté de venir te voir mais comment dire... Tu es quelqu'un de très... inaccéssible si je puis dire...

Il sentit que Maddisson serait elle aussi les mains du jeune homme. Son cœur battait à lui en perforer la poitrine. Il était heureux et cela se lisait sûrement sur son visage.
Les yeux du jeune homme scrutaient le moindre millimètre du visage de la jeune femme. Elle n’avait presque pas changé. Au contraire, elle était encore plus belle qu’avant. Adolescent il craquait pour elle et maintenant encore. Jamais il ne l’avait oubliée. Elle était restée dans son cœur... D’ailleurs il n’avait eu qu’une seule petite amie à Poudlard, c’était avant de rencontrer Maddisson.

Maddisson - Moi aussi. J'ai tenté de venir te voir mais comment dire... Tu es quelqu'un de très... inaccessible si je puis dire...

Inaccessible. Elle définissait bien la situation pour Aurel. Ses journées étaient plus que chargées entre les répétitions pour la tournée, promo de son album ainsi qu’interview et passages radios.
A vrai dire, Aurel aussi aurait bien aimé retrouver Maddisson avant. Pour être franc, il n’en avait jamais eu le courage. Il était bien trop intimidé de par les sentiments qu’il avait pour elle.

Aurel – Et bien je dois avouer que je n’ai pas choisi le métier le plus reposant. Mais c’est ma passion depuis ma plus tendre enfance. Ca tu le sais, je n’étais même pas obligé de te le rappeler.

Un léger silence s’installa. Un autre sourire se dessina sur le visage du jeune homme. Il n’arrivait plus à détacher son regard de la jeune femme.
Aurel se rassit tout contre l’arbre tout en faisant comprendre à Maddisson qu’il aimerait qu’elle s’assoit tout près de lui.

Aurel – Et toi que deviens-tu ? As-tu réalisé tes rêves ?

La voix du jeune homme était douce, plus que d’habitude. Son regard aussi tout comme l’était son sourire. Il n’aurait pas été étonné de se voir légèrement rougir.
De sa main gauche, il plia la feuille de papier sur laquelle était apposée une nouvelle chanson. Il rangea le papier à l’intérieur de sa veste de costard. Pendant cette action, il n’avait pas quitté Maddisson des yeux.

Aurel – Et bien je dois avouer que je n’ai pas choisi le métier le plus reposant. Mais c’est ma passion depuis ma plus tendre enfance. Ca tu le sais, je n’étais même pas obligé de te le rappeler.

Elle sourit en acquiesçant.

Maddisson -Non, tu n'es pas obligé. Je me souviens encore des grappes de filles qui te suivaient partout pourvu que tu leur chantes ou leur joues quelque chose... Et sincèrement, je ne crois pas que la situation ait changé. Je dirais même qu'elle a empiré... Je ne compte plus le nombre de patientes qui me parlent de toi... toi... toi... et rien que toi... Impressionnant...

Sa voix douce était teintée d'ironie mais une ironie plutôt taquine. Elle l'avait toujours charrié sur ses groupies et ce n'était pas parce qu'elle ne l'avait pas vu depuis un moment qu'elle n'allait pas recommencer. Elle laissa échapper un rire avant de s'asseoir au près de lui, comme il le désirait. Elle en avait envie elle aussi et une fois assise, elle eut l'impression de se retrouver quelques années en arrière, lorsqu'elle était quelqu'un de "privilégié" dans la vie d'Aurel. Elle passait pas mal de temps à ses côtés et n'avait jamais eut besoin de le supplier ou de hurler pour qu'il fasse attention à elle.

Aurel -Et toi que deviens - tu? As-tu réalisé tes rêves?

Maddisson -Je suis guerrisseur désormais... Quand à mes rêves... Je crois que j'en ai réalisé la plupart... Mais ça va, je suis contente du chemin que j'ai parcouru...

Elle eut un nouveau sourire alors qu'il pliait sa feuille de papier. Elle attendit quelques secondes avant de reprendre.

Maddisson -Mais parles moi de toi... Ta vie doit être plus passionnante que la mienne...

Maddisson -Non, tu n'es pas obligé. Je me souviens encore des grappes de filles qui te suivaient partout pourvu que tu leur chantes ou leur joues quelque chose... Et sincèrement, je ne crois pas que la situation ait changé. Je dirais même qu'elle a empiré... Je ne compte plus le nombre de patientes qui me parlent de toi... toi... toi... et rien que toi... Impressionnant...

Oh oui le jeune homme s’en souvenait parfaitement bien. A la limite, il en aurait bien rigolé aujourd’hui. A l’époque, c’était sans réelle raison. Maintenant, c’est parce qu’il était devenu chanteur et « célèbre ».
La situation a empiré dans un sens oui. Le fait d’avoir des midinettes à ses trousses après un passage en radio n’était pas toujours des plus chouettes choses à vivre. A force, on se sentait harcelé. Mais, Aurel devait avouer qu’il aimait la vie qu’il menait depuis bientôt une année.

Maddisson -Je suis guérisseur désormais... Quand à mes rêves... Je crois que j'en ai réalisé la plupart... Mais ça va, je suis contente du chemin que j'ai parcouru...

Quel beau métier que de travailler dans le milieu de la médecine. Si le jeune homme n’avait pas fait les études qu’il eut faites, il aurait bien fait des choses en rapport à la science, à la médecine. C’était un univers qui attirait le jeune homme même s’il savait qu’il valait mieux être pieds à terre. Aurel était bien trop rêveur et utopiste.

Maddisson -Mais parles moi de toi... Ta vie doit être plus passionnante que la mienne...

Plus passionnante que la sienne ? D’un point de vue peut-être. D’un autre non. Chaque vie était unique et chacune avait sa petite spécificité.

Aurel – On ne s’est plus vu depuis la fin de nos études il me semble. A la base, j’ai fait des études pour pouvoir enseigner les Soins aux Créatures Magiques. Au moins, si je venais à un jour faire un flope en musique, j’pourrai toujours m’y recycler.

Le jeune homme s’interrompit quelques instants. Ses yeux se figèrent dans ceux de la jeune femme. Il lui adressa un léger sourire.

Aurel - Après ça, je me suis remis à la musique. J’ai enchaîné les maisons de disques. J’leur ai proposé mes maquettes qui ne plaisaient pas vraiment. Ensuite, j’ai tenté de me faire connaître par une comédie musicale mais disons qu’aux castings aussi je me faisais jeter. Et arriva le jour où… j’ai rencontré une personne qui m’est proche aujourd’hui. C’est aussi mon manager et mon promoteur. C’est grâce à lui que je suis aujourd’hui dans la musique.

C’était un petit résumé de sa vie. Il ne devrait pas aller plus loin. Maddisson devait sûrement connaître la suite. Sa vie n’était plus réellement privée maintenant qu’il était connu. Ah ces tabloïds… pas moyen de les éloigner avec leurs appareils photos à zoom kilométriques.

Aurel – Et maintenant, parle moi de toi Maddisson. Cela fait si longtemps que nous ne nous sommes plus vu… j’aimerais donc savoir ce que tu as vécu depuis tout ce temps.

Le jeune chanteur reprit la main de la jeune femme dans la sienne. Il se refit à nouveau doux. Son cœur battait à tout rompre.

Aurel – On ne s’est plus vu depuis la fin de nos études il me semble. A la base, j’ai fait des études pour pouvoir enseigner les Soins aux Créatures Magiques. Au moins, si je venais à un jour faire un flope en musique, j’pourrai toujours m’y recycler. Après ça, je me suis remis à la musique. J’ai enchaîné les maisons de disques. J’leur ai proposé mes maquettes qui ne plaisaient pas vraiment. Ensuite, j’ai tenté de me faire connaître par une comédie musicale mais disons qu’aux castings aussi je me faisais jeter. Et arriva le jour où… j’ai rencontré une personne qui m’est proche aujourd’hui. C’est aussi mon manager et mon promoteur. C’est grâce à lui que je suis aujourd’hui dans la musique.

Elle n'avait rien dit pendant qu'il parlait de lui. Elle buvait le moindre de ses mots. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas entendu le son de sa voix... ca lui avait manqué. Elle sourit doucement.

Maddisson -Je me souviens... Nos études... C'est à partir de là que nous nous sommes perdus de vue... J'ai suivit ton parcours dans la presse. Je ne suis pas friande de ce genre de lecture mais durant une période de ma vie, je n'avais pas d'autre lecture en attendant que...

Silence. Elle baissa les yeux, se plongeant dans la contemplation des brins d'herbe.

Aurel – Et maintenant, parle moi de toi Maddisson. Cela fait si longtemps que nous ne nous sommes plus vu… j’aimerais donc savoir ce que tu as vécu depuis tout ce temps.

Elle se figea et mit un moment à lui répondre. Sa main dans celle d'Aurel était glacée. Elle finit par dire, murmurant presque.

Maddisson -J'ai terminé mes études et je me suis mariée. J'ai vécu un an de bonheur avant que mon mari ne meurt. C'est de ma faute, je ne suis pas parvenue à le sauver malgré toutes les connaissances que j'avais en médecine tant magique que moldue... Depuis... Je me suis consacrée à mon travail et à la recherche. Une vie... banale, n'est ce pas?

Il était évident qu'elle s'en voulait encore, près de 4 ans plus tard. Elle soupira, n'osant pas relever la tête.

RP toujours d'actualité ?

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