Candy - PV

Besoin de s'échapper. De sortir de ce carcan qui l'étouffait. Elle ne se retrouvait plus dans ce monde qui, en quelques semaines n'avait cessé de changer. Sa relation avec Alvaro, tout d'abord... Puis son "lien" avec Russel... l'élève qui fascinait tout le monde et dont elle ne cessait de ressentir les émotions et autres... C'était troublant. Elle si calme, devenait carrément violente simplement parce qu'il se mettait en colère. Pas qu'elle ne savait pas gérer sa colère mais justement... cette colère n'était pas la sienne. Elle la subissait et ne faisait que la faire sortir pour nepas devenir tout à fait dingue. Elle était déjà pas loin de devenir complètement folle alors là... C'était à deux doigts d'être bien pire. Bref... Besoin de s'échapper pour ne pas risquer de tuer la prochaine personne qui lui taperait sur les nerfs...

Et Merlin seul savait qu'il y en avait beaucoup en ce moment. Elle franchit la porte de l'Ecole... Le parc... Pourquoi pas? Elle marcha un moment, mais à ses yeux, il y avait trop de monde ou du moins, elle était trop aisément repérable ici. Ni une ni deux, elle se dirigea vers les grilles. Bon, ce n'était pas vraiment le jour désigné pour sortir mais tant pis. Elle connaissait les mots de commande, les ayants piqués dans le bureau du concierge alors qu'il pourchassait quelques élèves dont les bombabouses avaient ravagé une salle commune. D'une voix tranquille, elle murmura l'incantation et les grilles s'ouvrirent en grinçant. Ni une ni deux, elle se faufilla entre l'ouverture, murmurant les mots nécéssaires à la fermeture. Bon, ne pas oublier de rentrer pour le repas... En même temps, elle n'allait pas vraiment manquer à quelqu'un. Le nombre de ses amis à la table de Serdaigle était assez... réduits, pour ne pas dire proche de zéro.

Mais bon, elle s'en foutait. Plus de temps pour elle. Plus de temps pour Alvaro... Que demandait le peuple? Etre un peu plus calme peut être. Quoique... Ca allait bien ces jours ci. Elle avait l'habitude dirons nous. Bon... Continuer. D'un pas tranquille mais néanmoins rapide pour s'éloigner rapidement du château, elle se dirigea vers le village. Quelques minutes plus tard, elle y était. Il y avait peu de monde. Tant mieux. Elle s'enveloppa un peu plus dans sa cape, dissimulant son écusson et son écharpe bleue et bronze. Les boutiques étaient ouvertes mais en réalité, il n'y en avait qu'une qui l'intéressait: la boutique de surcreries. Elle n'y résistait pas... Un sourire lumineux aux lèvres, elle entra dans la boutique, saluant le vendeur et se dirigeant vers ses sucreries favorites.

Quelques instants plus tard, une sucette délicatement plantée entre ses lèvres, elle se retournait, un sac emplit de bonbons entre ses doigts fins. La chasse au bonbon ne faisait que commencer. Malheureusement pour elle, elle venait à peine de terminer son mouvement qu'elle percutait quelqu'un. Elle se sentit rougir et murmura.

Isis -Pardon. Je ne vous ai pas fait mal?

Douce collision. Laissant le temps à la jeune femme de s'excuser, il baissa lentement son regard pour lui lancer un sourire amusé, elle était amusante de s'excuser aussi vite, peut-être était-il aussi dans cette collision, il se baissa pour ramasser son propre sachet qui ne s'était pas renversé par terre, par chance très certainement. Jouant avec le piercing de sa lèvre, il se redressa alors doucement pour lui faire comprendre qu'il n'y avait pas eu de mal et qu'il n'avait rien. Aucune parole, mais c'était typiquement Mustang ... n'est-ce pas ?! Un sourire mutin aux lèvres, il plongea de nouveau sa main dans l'un des bocaux remplis de sucreries pour en mettre une poignet pleine dans son sachet. Puis il se décida enfin à lui adresser la parole, pour ne dire que quelques paroles fortes et déterminées.

-" Je suis aussi fautif que toi ... pour me faire pardonner, je vais te payer tes bonbons."

Il ne demanda pas si cela lui convenait, pourquoi demander alors qu'on pouvait faire ? Prenant le paquet de la jeune femme de ses bras pour aller vers le comptoir, Sven se décida à prononcer quelques mots au gérant pour alors sortir quelques pièges d'argent de sa veste en cuir noire. Lui laissant alors la monnaie, il fit marche arrière tout en gardant cette prestance qu'il lui donnait un être évasif et presque imprévisible. Lui tendant son paquet avec un nouveau sourire ravageur, il joua quelque peu de sa mèche de cheveux pour enfin déposer le paquet entre ses bras. Mimant une moue boudeuse, il se décida à lui dire de nouvelles paroles tout en jugeant et ajustement chacune de ses paroles. Rien n'était zélé pour un Mustang, encore qu'il était sûrement le moins calculateur de toute la famille ... pauvre maman.

-" Et bien, je pense que je n'ai plus rien à me reprocher, il est tant que je te laisse, jeune demoiselle ..."

Il n'allait pas s'éterniser devant une jeune femme à chercher à trouver les mots à dire qui feraient mouche, bien qu'il n'avait rien d'autre à faire en ce moment. Et puis, si elle avait envie de lui parler, elle sautait où le trouver, dans la rue, derrière cette porte aux couleurs sucrées. Doucement, il se détourna d'elle après un dernier sourire tout en laissant son regard ténébreux glisser sur elle en toute douceur. Déposant alors doucement sa paume de main contre la poignet , il la tourna pour pousser la porte, descendant alors la marche qui l'amena dans la rue pour se retourner quelques instants. Puis il entreprit de trouver un banc pour déguster ses friandises. Le temps n'était pas maussade et c'était rare en cette saison, il fallait donc en profiter. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas prit le temps de vivre loin des murs de l'école. Ne sortant jamais de peur de voir sa mère ... ou retrouver son frère. Désirant rester seul pendant les heures sombres qui ternissaient son si joli et prestigieux nom de famille ... de quoi lui donner envie de vomir. Avec douceur, il prit quelques bonbons pour les manger rapidement l'un après l'autre, comme une envie insatiable de sucres qu'il n'avait pas comblé depuis bien longtemps.

Soudainement, il se rendit compte qu'il n'avait pas demander son prénom à la jeune fils et qu'il ne s'était même pas présenté. Un manquement certain pour un Mustang mais il n'était pas un bourreau des corps et ne se plaisait pas à draguer comme pouvait l'apprécier et en jouir son aîné. Peut-être que les gênes du père Mustang ne l'avait pas frappé avec autant de violence que Russel ... c'était une très bonne chose pour Sven en un sens, il pouvait vivre sans courir après les femme et surtout se divertir avec bien d'autres choses qu'elles ... les femmes ... elles ne sont pas tout.

Elle devait avoir l'air ridicule avec sa sucette plantée entre ses lèvres, un sac de bonbon au creu de ses bras. Loin d'elle l'idée de ne pas s'excuser. Elle s'estimait responsable de cette collision. Elle restait immobile, les joues rouges, observant le jeune homme en train de se baisser pour rammasser son sachet qui ne s'était pas vidé sur le sol. Heureusement, elle aurait été encore plus gênée. Et il n'avait rien. Que demander de plus. Quand il lui sourit, elle ne pu s'empêcher d'en faire de même. C'était agréable de voir qu'il n'allait pas l'engueuler d'avoir été inattentive. La rumeur avait raison: le frère de Russel ne lui ressemblait pas.

Sven - Je suis aussi fautif que toi ... pour me faire pardonner, je vais te payer tes bonbons.

Elle n'eut pas le temps de répondre quoique ce soit qu'il avait déjà attrapé son sac et s'en allait vers le comptoir. Abasourdie, elle le suivit, s'interrogeant sur la manière qu'elle pourrait utiliser pour récupérer son sachet et surtout, le payer elle même. Pas qu'elle était contre un tel geste mais quand même... Mais les choses sont ainsi faites. Il paya son paquet avant de revenir vers elle. Elle ne pu s'empêcher de lui rendre son sourire ravageur. C'était adorable. Elle récupéra son paquet en silence.

Sven -Et bien, je pense que je n'ai plus rien à me reprocher, il est tant que je te laisse, jeune demoiselle ...

Elle ne dit rien. C'était bien trop surprenant pour ne pas garder un souvenir impérissable de l'instant. Un Mustang qui était adorable avec quelqu'un, c'était quelque chose d'étonnant. Quelques secondes plus tard, il sortait de son champ de vision. Elle finit par avoir un sourire et prit le temps de terminer sa "commande" avant de le rejoindre dans la rue. Quelques minutes plus tard, elle était dans la rue, un autre sac au creu des bras. Elle espérait qu'il ne soit pas partit pour l'école. Auquel cas, elle n'avait plus qu'à le chercher à l'école. Avec plaisir, elle le vit quelques mètres plus loin. Elle le rejoignit et d'autorité, s'assit près de lui. Elle réduit son second sac de bonbon puis ouvrit l'autre. Elle en attrapa quelques uns et les lui tendit, un sourire lumineux aux lèvres.

Isis -Merci, tu n'étais pas obligé.