Horcruxes - Les Reliques de la Mort
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -23%
EVGA SuperNOVA 650 G6 – Alimentation PC 100% ...
Voir le deal
77.91 €

 

 I've got something for you

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Felicity Carter
Présidente de l'Université d'Eleusis
Présidente de l'Université d'Eleusis
Felicity Carter


Féminin Nombre de messages : 13
Age : 39
AGE [RP] : 35 ans
Date d'inscription : 16/02/2008

Présentation du Personnage
Inventaire:
Fonction HRP: Joueur
I've got something for you Empty
MessageSujet: I've got something for you   I've got something for you Icon_minitimeVen 7 Mar - 13:34

    Des bruits de talons frappés au sol résonnèrent entre les murs, fins, rapides, assurés. Une jeune femme marchait d'un pas certain dans les couloirs remplis d'élèves, sa contenance et son aplomb faisait retourner vers elle de nombreux regards interrogatifs. Ses yeux d'un bleu foncé se tenèrent haut, Felicity savait pertinemment où elle allait. Toujours. Vêtue d'une robe sombre et d'un manteau clair qui lui enserrait la taille, son teint pâle encadré de cheveux d'ébène, laissaient paraître une femme stricte et ferme, il était vrai qu'elle mettait rarement à l'aise ses interlocuteurs par son attitude aux premiers abords froids, et sa franchise teintée d'humour noir. Elle passa donc dans le Grand Hall, et aperçut Rose en bas de l'escalier. Impossible de la manquer, avec ses longs cheveux blonds et son regard turquoise. Etrangement la Gryffondor passait son temps à vouloir passer inaperçue, ce que Felicity s'avérerait de corriger lorsqu'elle rentrerait à Eleusis. La jeune femme avait entendu parler de cette fuite en France, pour autant la seule chose qu'elle avait dite à Rose par hibou pour prendre des nouvelles, c'était un "Et tu ne m'as pas envoyé de carte postale?" Assurément, malgré ses airs stricts, Felicity n'aimait pas faire de remontrances lorsque cela ne la regardait pas. Elle sourit à la jeune fille, étonnée de ne pas la voir en compagnie de son jumeau, avant de lui assurer rapidement qu'elle s'en allait voir son père.

    John. Cela faisait dix ans. Felicity hocha la tête dans un sourire. Elle avait été membre de l'Ordre, elle aussi, mais pour des raisons plus personnelles, c'était vrai. Son but avait toujours été d'arrêter son frère, cependant bien caché parmi les sbires de Mustang à l'époque. C'est ainsi qu'elle les avait rencontrés, Satine et lui. Les deux jeunes femmes étaient devenues proches, Felicity avait toujours aimé sa manie de parler beaucoup, mais ce n'était jamais pour ne rien dire. Et sa franchise était un point qu'elle avait apprécié, aussi. Ce jour là, Felicity s'était maudite de ne pas pouvoir se rendre au champ de bataille. Peut-être que les choses auraient été différentes. Enfin elle se stoppa devant la porte du Directeur, le nom de John Mandrake était gravé sur une plaque dorée, ce qui la fit sourire légèrement. La jeune femme frappa, attendit qu'on lui permette d'entrer, et ouvrit la porte dans un grincement. Un sourire de nouveau, le revoir après dix ans faisait l'effet d'un électrochoc. Le temps avait posé ses marques sur lui, tout comme elle, plus encore c'était ces cernes et ses traits fatigués qui attirèrent son attention. John leva enfin les yeux de sa paperasse lorsque la voix de Felicity résonna.


    Felicity - Ding Dong... L'heure de ta corvée a sonné John. Elle eut de nouveau un sourire, heureuse de le voir si...vivant, avant de se diriger vers lui afin de lui donner une accolade amicale. Et bien, je suis heureuse de te revoir, comment vas-tu ? Fatigué visiblement.

    Suite à l'invitation de son vieil ami, la jeune femme s'assit alors dans un fauteuil face à son bureau. Elle croisa les jambes, une habitude. Il était étrange de parler à quelqu'un après toutes ces années, pourtant Felicity retrouvait facilement ses mots face à lui, comme si la dernière fois qu'ils avaient dîné ensemble, Satine, John et elle-même, était hier. La jeune femme se rappelait de ces heures de calvaire qu'il passait enfermé chez lui, sous ordre de leurs supérieurs. Aussi Satine avait pour habitude d'inviter du monde chaque jour, dans la possibilité des membres toujours occupés à combattre sur tous les fronts. Il était vrai que ce temps là lui manquait, non pas l'époque sombre et sanglante de Mustang, mais celle où ils se réunissaient dans le sourire malgré ce malheur au dehors. Il fallait bien penser à autre chose, pour ne pas sombrer dans la folie, la peur ou la dépression. Son regard bleu se posa un peu partout, avant de fixer John de nouveau.

    Felicity - Directeur de Gryffondor, je te félicite. C'est une bonne chose pour toi. Tant que tu ne subis pas le même sort que le pauvre Malacci, ça me va...

    Elle soupira alors. Malgré ses airs froids, Felicity parlait chaleureusement, tout autant que son sourire qui prouvait à quel point elle était heureuse de pouvoir lui parler à nouveau. La jeune femme s'adossa contre le fauteuil, sans le quitter des yeux. En somme c'était aussi cela qui effrayait ses interlocuteurs, plus particulièrement ses étudiants, lorsqu'on ne la connaissait pas. L'on pensait voir dans ses prunelles des envies meurtrières, comme si la louve qu'elle était s'apprêtait à manger la brebis en face d'elle. Il n'en était rien pourtant, ceux qui la connaissaient pouvaient affirmer qu'elle avait le coeur sur la main.

    Felicity - ... mais tu me diras, tu as déjà une tombe magnifique au manoir Mc Illian. Marbre gris lustré, jolie plaque à ton nom... Vraiment Angus ne s'est pas foutu de toi.

    Elle sourit de nouveau, Felicity aimait l'humour noir qui était à prendre au second degré. Cela venait de sa franchise aussi, elle avait le don de tourner beaucoup de choses importantes en dérision, ce qui bien souvent détendait l'atmosphère. La jeune femme se souvint alors de l'enterrement. Le cerceuil fermé mais vide de John, symbolique disait-on car son corps n'avait pas été retrouvé, et celui ouvert de Satine, devant lequel défilaient de nombreuses personnes en pleurs. Les mains croisées, la peau aux couleurs de neige, Felicity avait remarqué ce léger sourire qu'elle avait aux lèvres, comme si elle se moquait de la mort. Angus avait insisté pour que l'on revêtit le corps de la défunte d'une robe blanche, mais Felicity avait dût se battre pour l'habiller de noir. Elle lui avait toujours dit que cela réhaussait ses yeux bleus, ce qui la faisait sourire, mais par dessus tout la jeune femme savait que Satine détestait porter des robes blanches. Elle lui disait toujours qu'elle avait des airs d'angelot qui l'insupportait. Parler de l'enterrement, une épreuve difficile qui sans doute enfoncerait un peu plus un couteau dans le coeur de Mandrake, mais il le fallait.

    Felicity - Je préfère t'en parler John, faire le deuil de quelqu'un est toujours plus aisé lorsqu'on évoque le sujet de la mort. Et j'ai compris quelque chose d'important, ce jour là. Le ton de sa voix se fit soudain plus sérieux, tandis que Felicity se redressa dans sa chaise. Satine... même dans ce cercueil avait cet air reposé. Je suis certaine qu'elle était pleinement consciente de ce qu'elle faisait. C'était une femme qui avait toujours voulu mourir sur le champ d'honneur. Sa fierté l'a peut-être perdue, mais elle l'avait toujours su. Elle n'aurait pas supporté de te perdre. Ce qu'elle a fait, je suis certaine qu'elle n'avait aucun regret.

    Un silence s'installa durant lequel la gorge de Felicity se noua quelque peu. Pour elle aussi, c'était difficile. L'espace d'un instant elle pensa évoquer un sujet de vieille magie permettant à John de revoir et de parler à sa défunte épouse, mais elle s'abstint dans un premier temps. Il fallait lui laisser le temps de tout encaisser. Elle préféra ne pas parler de ses enfants, qui ce jour la étaient restés muets, et ce pendant plusieurs jours. Rose et Eden, par la suite, avaient refusé de sortir durant toute une semaine. Mais Felicity préférait choisir ses mots comme il se devait.

    Felicity - Mais peut-être que tu préférerais... Enfin si tu as une pensine...

    Oui peut-être qu'il valait mieux qu'il vive l'enterrement de sa femme et du sien propre par le biais de souvenirs visibles et non par des mots, et surtout tout seul. Et le reste était encore à venir, malheureusement.

    Felicity - Excuse-moi ça fait beaucoup en peu de temps...
Revenir en haut Aller en bas
John / Eden Mandrake
Dir. de Gryffondor & Prof de DCFM
Elève en 7ème Année
Dir. de Gryffondor & Prof de DCFM  Elève en 7ème Année
John / Eden Mandrake


Masculin Nombre de messages : 72
Age : 34
AGE [RP] : 40 et 17 ans.
Tendance Magique : John: Blanc / Eden: Gris.
Date d'inscription : 31/12/2007

Présentation du Personnage
Inventaire:
Fonction HRP: Joueur
I've got something for you Empty
MessageSujet: Re: I've got something for you   I've got something for you Icon_minitimeSam 15 Mar - 19:39

John n'allait pas tarder à devoir reprendre le flambeau de professeur contre les forces du mal, et il revoyait encore une fois le plan de ses cours. Bien entendu, Iranoe avait donné son accord pour tout ce que l'ex-auror préparait, et Mandrake avait ressenti à quel point ses responsabilités étaient élevées. Presque autant que lorsqu'il était au ministère et avait pour mission d'arrêter les dangereux criminels de Grande-Bretagne. Il devait apprendre à de jeunes gens à se défendre contre les dangers qui les attendraient une fois hors de Poudlard, et le directeur de Gryffondor savait à quel point le danger se rapprochait dangereusement en la personne d'Heinrish Mustang. Assis contre le rebord de la fenêtre, John feuilletait une nouvelle fois ses notes, le plan de ses cours, ainsi que ce qui lui manquait à faire avant de pouvoir commencer à enseigner. Il ne pouvait pas faire de recherches aujourd'hui, car il attendait une amie, une vieille amie qu'il n'avait pas revue depuis la bataille de 1991, comme tous ceux qu'il avait abandonnés avant de fuir en Europe de l'Est. Tandis qu'il finissait sa lecture, il entendit quelques coups frappés à la porte et autorisa la personne à entrer. L'ex-auror ne leva ses yeux que lorsqu'il entendit une voix s'élever dans les airs.

Felicity ¤ Ding Dong... L'heure de ta corvée a sonné John. Et bien, je suis heureuse de te revoir, comment vas-tu ? Fatigué visiblement.

John ¤ Ah, bonjour Felicity. Oui, oui, un peu, mais bon, tu sais ce que c'est, le boulot... Installe-toi, je t'en prie.

Après une brève accolade amicale, Felicity s'installa dans le fauteuil faisant face à celui du directeur de Gryffondor. John s'installa à son tour, posant ses quelques plans de cours sur son bureau. Il observa la femme qui lui faisait face. D'après ce que lui avait appris Mortensen, elle était directrice de l'université Eleusis, une situation plutôt appréciable, et, la connaissant, John savait bien que cela correspondait tout à fait à son caractère. Son attitude stricte et froide cachait en réalité un coeur énorme, il ne le savait que trop bien, et malgré la sombre époque qu'ils avaient connu, elle était restée fidèle à Satine, ainsi qu'à lui-même. Mandrake n'osa pas prononcer les moindres paroles, ne sachant pas réellement par où commencer. Tellement de temps s'était écoulé, et puis, Felicity avait toujours été l'amie de Satine plus que celle de John. Non pas qu'ils ne s'entendaient pas, au contraire, mais elle avait toujours passé plus de temps avec sa femme qu'avec lui, ce qui faisait qu'il la considérait toujours un peu comme l'amie de Satine.

Felicity ¤ Directeur de Gryffondor, je te félicite. C'est une bonne chose pour toi. Tant que tu ne subis pas le même sort que le pauvre Malacci, ça me va...

John n'était pas venu pour se faire tuer à la première occasion. D'après ce qu'il avait entendu dire, Malacci avait disparu quelques temps avant de revenir et d'être retrouvé mort dans un couloir de Poudlard. Puis de toute façon, Matthew était épuisé d'après les dires... Tout comme l'était actuellement Mandrake. Un sentiment d'inquiétude traversa l'esprit de l'ex-auror durant quelques secondes. Après tout, l'ancien directeur de Gryffondor était un membre de l'Ordre du Phénix, tout comme l'avait été John, il avait participé à la bataille de Poudlard et avait amené la défaite d'Heinrish Mustang, tant de points communs, mais il ne fallait pas que John s'inquiète. La paranoïa était un ennemi qu'il avait toujours voulu éviter, même lors de ces sombres années où il devait rester enfermé seul à attendre que le temps passe. S'il se mettait à douter de tout le monde, jamais il ne pourrait avoir l'esprit tranquille.

Felicity ¤ ... mais tu me diras, tu as déjà une tombe magnifique au manoir Mc Illian. Marbre gris lustré, jolie plaque à ton nom... Vraiment Angus ne s'est pas foutu de toi.

John ¤ A ce qu'il parait ouais. Cela m'étonne venant de la part de McIllian mais bon, j'irai la voir. De toute façon, il faut que j'y aille.

Il ne devait pas y aller pour voir sa propre tombe, mais surtout pour se recueillir sur celle de Satine. Et surtout pour s'expliquer de manière claire et peut-être même violente avec Angus. Cet enfoiré n'avait pas remis la lettre que John avait écrit pour ses enfants, connaissant l'homme, il se doutait qu'il s'était contenté de la jeter au feu peu après le départ de Mandrake. Puis, ce que le vieil homme avait fait subir à Rose et Eden méritait réparation. McIllian paierait d'une manière ou d'une autre. John avait une grande envie de le tuer, mais après avoir passé dix années de sa vie à errer en vivant en quelques sortes l'enfer, il ne pouvait pas se permettre de risquer d'aller à Ben Nevis. Quoique, s'il préparait un bon plan, peut-être pourrait-il tenter quelque chose. Cela faisait plusieurs jours que Mandrake y réfléchissait, il avait besoin de temps pour éclaircir ses idées.

Felicity ¤ Je préfère t'en parler John, faire le deuil de quelqu'un est toujours plus aisé lorsqu'on évoque le sujet de la mort. Et j'ai compris quelque chose d'important, ce jour là. Satine... même dans ce cercueil avait cet air reposé. Je suis certaine qu'elle était pleinement consciente de ce qu'elle faisait. C'était une femme qui avait toujours voulu mourir sur le champ d'honneur. Sa fierté l'a peut-être perdue, mais elle l'avait toujours su. Elle n'aurait pas supporté de te perdre. Ce qu'elle a fait, je suis certaine qu'elle n'avait aucun regret.

Peut-être que Satine n'avait aucun regret, mais ce n'était pas le cas de John. Il n'avait pas réussi à réagir, figé sur place, il n'avait pas eu le réflexe d'empêcher sa femme de se mettre devant lui pour prendre le sort à sa place. Mandrake revoyait clairement la scène, ressentant toujours la même douleur, ainsi que la haine qu'il éprouvait pour Mustang. Cet homme avait ruiné sa vie par sa simple folie. Comment les mangemorts pouvaient-ils suivre aveuglement les idées d'un seul et même homme? John les classait tous dans la même catégorie de personnes n'ayant pas la capacité de penser par eux-même et ayant besoin de la stupidité d'un autre pour les guider. Tous à la même enseigne, non plus des hommes, simplement des bêtes obéissantes. Les larmes montèrent aux yeux du directeur de Gryffondor, repenser à Satine lui faisait toujours le même effet. Sa voix se fit tremblante, tandis qu'il gardait les yeux baissés sur son bureau, pour ne pas avoir à affronter le regard de Felicity.

John ¤ Je... C'est si dur... Si dur de l'avoir perdue Felicity... Sans elle... Je ne suis plus rien...

Sa voix était tremblante, les larmes qui emplissaient à présent ses yeux ne demandaient qu'à couler. La perte de Satine était beaucoup trop difficile à endurer pour l'ex-auror. Peut-être que sa femme n'aurait pas pu supporter de le perdre, mais lui non plus ne pouvait pas, il n'avait jamais réussi à faire son deuil, et n'y arriverait surement jamais. Il avait tout plaqué par simple désespoir de savoir qu'il ne pourrait plus jamais avoir droit à un sourire de la femme de sa vie. Il avait tout quitté, laissant derrière lui ses amis, et même ses enfants. Il s'était détruit avec l'alcool, maudissant Mustang de ne pas avoir eu le courage de le tuer. Durant toutes ces années, il s'était haït, de ne pas avoir pu la sauver, de ne pas avoir réagi. Quelques larmes coulèrent sur ses joues, qu'il chassa d'un revers de manche. Il s'était interdit de pleurer en revenant en Angleterre, mais à présent, les larmes étaient impossible à retenir.

Felicity ¤ Mais peut-être que tu préférerais... Enfin si tu as une pensine...

John ¤ Non, hors de question. J'ai passé ces dix dernières années à pleurer sa mort, je ne supporterai pas de vivre son enterrement Felicity.

Mandrake essaya de reprendre un minimum d'assurance dans sa voix mais ce n'était pas simple. De plus, ce que venait de lui proposer Felicity semblait à ses yeux être un geste presque cruel. Comment aurait-il pu supporter de revoir le corps sans vie de Satine dans son cercueil, d'observer la scène qui se déroulait, ses enfants accablés par la peine, ses propres amis qui le croyaient mort alors qu'il venait de tout quitter. Jamais il n'aurait pu assister à cette scène. De plus, sa culpabilité due au fait qu'il était absent n'aurait fait que décupler. Il n'avait pas eu le courage de rester près d'elle pour lui faire ses derniers adieux. John était beaucoup trop faible pour cela, il ne pouvait pas accepter la mort de celle qui illuminait sa vie. Aujourd'hui encore, la mort de Satine était quelque chose de flou à ses yeux. Il savait qu'elle n'était plus de ce monde, mais refusait de l'admettre. Tout l'amour qu'il lui portait était bien trop fort.

Felicity ¤ Excuse-moi ça fait beaucoup en peu de temps...

Les yeux du directeur de Gryffondor étaient posés sur son bureau, son esprit quant à lui, vaguait ailleurs. Il avait beaucoup de mal à digérer les propos de Felicity. Il savait qu'elle avait toujours été franche et directe, mais de là à proposer à John de vivre l'enterrement de Satine. C'était dans ces moments-là qu'il se rendait compte à quel point elle le connaissait mal. Bien entendu, l'ex-auror devait s'attendre à plusieurs surprises de ce genre, mais il avait beaucoup de mal à s'y faire. Jusqu'à présent, il s'était arrangé pour ne pas parler de Satine, mais il fallait bien que le sujet refasse surface. La douleur devait être effacée, et après maintenant dix ans, Mandrake devait accepter le fait qu'il ne la reverrait jamais, mis à part dans ses souvenirs. Prenant une profonde inspiration, John releva ses yeux sombres pour fixer la directrice d'Eleusis.

John ¤ Je le sais, je m'y suis préparé. Je me doutais bien que revenir ne serait pas une chose des plus aisées. Il marqua une légère pause, afin de respirer un grand coup, puis reprit. Dans ta lettre, tu disais devoir me remettre quelque chose en mains propres.

Autant aller droit au but, et changer de sujet. Il n'était pas prêt à parler de la mort de Satine, et ne le serait sans doute jamais, il lui fallait donc passer à autre chose. Puis, ce que voulait lui remettre Felicity l'intriguait. C'était sans doute un objet important pour qu'elle veuille le voir aussi rapidement. L'idée que ce soit un horcruxe traversa l'esprit de Mandrake, mais il essaya de ne pas y penser. Après tout, John n'avait pas la moindre idée de qui Dakota avait contacté à propos de l'Ordre, et personne ne savait qu'il travaillait autant pour tenter de retrouver les horcruxes de Mustang, afin de le détruire.
Revenir en haut Aller en bas
http://nahelbzh.skyblog.com
Felicity Carter
Présidente de l'Université d'Eleusis
Présidente de l'Université d'Eleusis
Felicity Carter


Féminin Nombre de messages : 13
Age : 39
AGE [RP] : 35 ans
Date d'inscription : 16/02/2008

Présentation du Personnage
Inventaire:
Fonction HRP: Joueur
I've got something for you Empty
MessageSujet: Re: I've got something for you   I've got something for you Icon_minitimeDim 16 Mar - 0:31

    Il était à prévoir que les mots de Felicity ne pouvaient que blesser John. Il pouvait la traiter d'indélicate, lui dire franchement qu'elle était cruelle ou qu'elle manquait de tact, néanmoins la jeune femme se refusait à faire de ce sujet un tabou. C'était une conversation qu'elle se devait d'établir dès maintenant, ne serait-ce que pour lui avouer ce que Felicity avait appris d'Angus le jour de l'enterrement, mais plus encore elle s'assurait ainsi qu'une fois cette discussion terminée, elle n'aurait plus à lui en reparler sauf s'il le désirait. L'ancienne Serdaigle préférait nettement mettre les choses au clair dès à présent pour ne pas sombrer dans le trouble. On lui avait toujours dit qu'elle était trop franche, pour autant Felicity pesait toujours ses mots, surtout pour un sujet aussi délicat. D'ailleurs on ne pouvait qu'apprécier le fait qu'elle retenait ses répliques assassines, notamment lorsque John affirma dans le désespoir qu'il n'était plus rien sans sa défunte épouse. Alors même que Felicity le voyait comme un grand homme qui avait traversé de rudes épreuves mais qui néanmoins gardait cette force rayonnante en lui, elle ne supportait pas qu'il dise ce genre d'idioties. Mais la jeune femme ne dit rien, par respect profond pour sa tristesse et son désespoir qui demeuraient naturels. Felicity détournait le regard de son vieil ami lorsque celui-ci tentait en vain de retenir ses larmes, ses yeux bleus se fixant sur un point invisible au sol. Elle attendait que l'amertume de John fasse surface avant de reprendre et de s'excuser.

    La jeune femme hocha la tête lorsque John lui rétorqua qu'il ne souhaitait pas voir ses souvenirs. Chacun avait sa réaction différente face à la tristesse intense, après tout. Felicity respectait son choix et n'insista pas, mais visiblement le directeur de Gryffondor semblait vouloir changer d'avis. Elle reposa son regard sur lui, d'un air plus doux, aussi sur le moment la jeune femme ne lui dit pas un mot de ce qu'elle avait sur le coeur. Felicity aurait simplement voulu lui dire que le combat n'était pas fini, que chasser ces souvenirs, aussi durs soient-ils, et ne plus en parler n'était peut-être pas une bonne chose. De plus elle avait autre chose de très important à lui avouer, quelque chose qui s'était joué le jour-même de l'enterrement. Le regard de la jeune femme prit une teinte grave, tentant de lui faire comprendre qu'elle ne pouvait pas dévier du sujet. Pas encore. Elle avait une information capitale à lui avouer. John leva ses yeux sombres sur elle, qui s'attendait fatalement à ce qu'il lui demande ce qu'elle se devait de lui remettre.


    John ¤ Je le sais, je m'y suis préparé. Dans ta lettre, tu disais devoir me remettre quelque chose en mains propres.

    Felicity ne dit rien sur le moment, rongée par la culpabilité de ses mots trop francs. Et pourtant il le fallait. Elle poussa un léger soupir discret, celui qui trahissait cette envie de ne pas lui remettre son colis, finalement. La jeune femme se refusait d'être la cause directe qui accentuerait sa peine, voir son vieil ami dans cet état lui serrait sincèrement le coeur. La preuve en était de ce regard bleu et fuyant, lui qui soutenait tant de fois ses interlocuteurs, quels qu'ils soient. Elle passa doucement une main dans ses cheveux dans un nouveau soupir, les yeux posés au sol avant de hocher la tête. Enfin Felicity se pencha pour attraper son sac à main de cuir posé à terre, et en sortit un petit colis de la taille d'un livre et emballé de papier craft, noué d'une simple ficelle usée. Elle le tendit alors à John qui lui offrit un regard légèrement interrogatif. La gorge de Felicity se serra lorsqu'elle reprit alors.

    Felicity - Si j'étais toi, je ne l'ouvrirai pas maintenant. Enfin, fais selon tes sentiments, John. La jeune femme marqua une pause avant de reprendre, les yeux fixés sur le colis. C'était le journal de Satine. Il remonte à...je crois sa sixième année à Poudlard, et se termine en 1991. Elle me l'a laissé la veille de la grande bataille, puisqu'elle savait que je ne pouvais pas m'y rendre. Ce qu'elle voulait, c'était vous laisser un dernier mot s'il lui arrivait quelque chose. Tout est là, spécialement à la dernière page. Je lui ai dit que je le scellerai magiquement, mais Satine disait qu'elle me faisait confiance. Ca fait dix ans... que ce journal dort dans mon tiroir.

    Le regard de Felicity se posa à terre de nouveau, elle ne se sentait pas prête à supporter les larmes de John, de peur aussi que sa propre tristesse ne fasse surface. L'on pouvait déjà déceler dans ses yeux des petites étoiles humides subtilement voilées. La jeune femme ne pouvait se résoudre à rester muette, c'était soit les mots, soit les larmes, et la deuxième option lui était impossible. Il était temps aussi, de lui parler de quelque chose d'important. Et pour un sujet délicat de cette envergure, son regard bleu électrique se posa de nouveau sur John.

    Felicity - J'ai quelque chose de capital à te livrer en plus du journal. Cela concerne Angus. La jeune femme déboutonna alors doucement son manteau qu'elle laissa tomber sur le dossier de la chaise. La conversation risquait d'être longue. Le jour de... l'enterrement, je suis tombée par hasard sur une conversation de ce charognard et un autre de ses vieux acolytes. Baxter en personne, tu t'en souviens ? Ce crevard était en fait une taupe planquée au Ministère au service des autres dégénérés.

    L'expression "par hasard" était bien sûr tout à fait ironique et cela se percevait au ton de sa voix. Felicity avait toujours tendance à ne pas macher ses mots lorsqu'elle parlait des mangemorts qu'elle affublait bien souvent de noms peu glorieux, tout comme ce mot de "dégénéré" qu'elle venait alors d'évoquer en parlant des mages noirs. Felicity fixa John, dans l'attente d'une réaction, il était peu probable que ce dernier ait oublié Baxter, un vieil homme dégarni d'une cinquantaine d'année aux airs hypocrites et qui était membre du magenmagot. La jeune femme lui expliqua en détail comment elle les avait suivi discrètement et les avait écouté avec attention derrière la porte du vestibule le jour de l'enterrement.

    Felicity - Il livrait des infos à Angus qui lui même transmettait au grand chef. Cette enflure a tout simplement vendu sa propre fille. Il a contribué à livrer les failles de Poudlard, avec Baxter bien sûr, mais aussi Alarig. Deux semaines plus tard, on célébrait l'enterrement de Baxter, il n'était pas si intouchable, finalement.

    Un léger sourire se dessinait sur le visage de Felicity tandis que son regard se faisait plus ténébreux. Cette dernière phrase pleine de sous-entendu signifiait fortement qu'elle avait été celle qui l'avait aidé à se trouver un cercueil confortable et douillet. La jeune femme se redressa légèrement, cet air mystérieux à présent disparu de ses yeux bleus, elle reprit calmement la conversation, malgré toute la haine qu'il y avait dans ses propos.

    Felicity - Ce n'est pas tout... Ce crevard d'Angus était donc au courant pour la bataille de Poudlard qui s'annonçait, aussi deux jours avant, il a demandé à Alarig de s'occuper de Satine afin qu'elle ne participe pas au combat. Il gardait comme cela sa fille hors de danger, et envoyait son cher gendre au casse-pipe. Le souci c'est que Satine n'est pas du genre à se laisser séquestrer en douceur, et son animosité de toujours pour Alarig a fait qu'elle a fini par le tuer, le soir où il a voulu l'enfermer au manoir.

    La jeune femme marqua une nouvelle pose, afin de ne pas déverser trop d'informations à la fois. Elle parlait de Satine au présent comme au passé, une forme inconsciente de se dire qu'elle était encore là, au final. Felicity n'avait aucune idée de la manière employée par Satine pour assassiner Alarig, mais elle restait persuadée que la jeune blonde avait du fortement culpabiliser pour son meurtre, dû sans doute à une dispute ou un combat qui avait mal tourné. Le ton de sa voix se fit de nouveau ironique lorsqu'elle évoqua le fait que Satine n'était pas de celles qui se laissaient enfermer dans une cage sans rien dire. Felicity décroisa les jambes avant de reprendre toujours très sérieusement.

    Felicity - Sur les trois tarés il nous en reste donc un. Je n'ai rien tenté, pour Eden et Rose. Mais maintenant que tu es revenu... Angus est connu chez les sorciers au sang pur et de bonne famille, néanmoins l'appui d'Eleusis et d'une partie du Ministère pourrait faire passer le meurtre en un... stupide accident ou une mort naturelle. Le vieux a l'âge plutôt avancé mais cette ordure a la santé coriace. Visiblement, moins tu sers à quelque chose sur cette terre, et plus t'as tendance à pourrir ton monde...

    Elle ne rajouta rien d'autre, mais avait clairement fait comprendre à John sa volonté de mettre un terme à la vie d'Angus Mc Illian. Et au vu des yeux sombres de John, la même idée se profilait dans sa tête. Effectivement, si Felicity n'avait rien essayé à l'encontre du grand-père des jumeaux, c'était aussi parcequ'il demeurait leur dernière famille, et malgré tout ces horribles paroles qu'il leur disait de temps à autres, il demeurait un point de repère pour les enfants de John. Jusqu'à ce que celui-ci ne revienne.
Revenir en haut Aller en bas
John / Eden Mandrake
Dir. de Gryffondor & Prof de DCFM
Elève en 7ème Année
Dir. de Gryffondor & Prof de DCFM  Elève en 7ème Année
John / Eden Mandrake


Masculin Nombre de messages : 72
Age : 34
AGE [RP] : 40 et 17 ans.
Tendance Magique : John: Blanc / Eden: Gris.
Date d'inscription : 31/12/2007

Présentation du Personnage
Inventaire:
Fonction HRP: Joueur
I've got something for you Empty
MessageSujet: Re: I've got something for you   I've got something for you Icon_minitimeMar 18 Mar - 2:23

Felicity semblait hésiter. John n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle devait lui remettre mais la directrice d'Eleusis n'arrivait pas à se décider à sortir le colis de son sac. Elle soupirait légèrement et évitait le regard que John lui adressait. L'objet qu'elle allait lui remettre allait sans aucun doute avoir un impact sur l'ex-auror, et il devait s'y préparer rapidement. Carter n'était que rarement dans cet état, préférant la franchise et étant toujours directe avec ses interlocuteurs. Si elle mettait autant de temps à se décider, c'était qu'avant même de venir ici, elle avait dû hésiter sur la directive à prendre. Finalement, la femme se décida à attraper son sac à main posé au sol et en sortit un petit colis emballé de papier kraft, un livre de toute évidence. Elle le tendit au directeur de Gryffondor qui lui fit signe de le poser sur son bureau. Le regard que lui offrait John était plein d'interrogations. Il n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait contenir ce livre mais la voix quelques peu hésitante de Felicity répondit à ses questions.

Felicity ¤ Si j'étais toi, je ne l'ouvrirai pas maintenant. Enfin, fais selon tes sentiments, John. C'était le journal de Satine. Il remonte à...je crois sa sixième année à Poudlard, et se termine en 1991. Elle me l'a laissé la veille de la grande bataille, puisqu'elle savait que je ne pouvais pas m'y rendre. Ce qu'elle voulait, c'était vous laisser un dernier mot s'il lui arrivait quelque chose. Tout est là, spécialement à la dernière page. Je lui ai dit que je le scellerai magiquement, mais Satine disait qu'elle me faisait confiance. Ca fait dix ans... que ce journal dort dans mon tiroir.

John posa ses yeux sombres sur le petit paquet enveloppé, posé sur le bureau du directeur de Gryffondor. Il ne doutait pas une seule seconde de la parole de Felicity. Si elle disait ne pas y avoir touché, alors elle n'y avait pas touché. Mandrake eut un geste vers l'avant, comme pour prendre le paquet, mais il se ravisa. Il ne savait pas s'il devait l'ouvrir dès maintenant, ou attendre d'être seul. Depuis dix ans il attendait de sentir une présence de sa femme, et lire le journal de cette dernière lui aurait sans aucun doute permis de ressentir cette présence dont il avait tant besoin. L'ex-auror finit tout de même par prendre le livre entre ses mains et l'observa sous tous les angles. Il n'allait pas l'ouvrir, ne pouvait pas le faire dès maintenant, il savait très bien que les larmes reprendraient le dessus aussitôt. D'un geste lent et précis, il posa le petit paquet et concentra toute son attention sur Felicity qui l'observait également.

Felicity ¤ J'ai quelque chose de capital à te livrer en plus du journal. Cela concerne Angus. Le jour de... l'enterrement, je suis tombée par hasard sur une conversation de ce charognard et un autre de ses vieux acolytes. Baxter en personne, tu t'en souviens ? Ce crevard était en fait une taupe planquée au Ministère au service des autres dégénérés.

John écoutait Felicity avec une attention bien particulière. Il se souvenait du Baxter qu'elle venait d'évoquer, bien entendu. Il était impossible d'oublier un membre du magenmagot qui jugeait innocent presque la totalité des mangemorts que Mandrake et Mortensen avaient réussi à capturer. Son attitude était bien trop mystérieuse, et il avait cette habitude de détourner le regard chaque fois que John essayait de le cerner. Daniel lui avait toujours dit avec son franc-parler que ce mec était un abruti planqué qui était trop stupide pour réfléchir de lui-même et qui avait besoin des ordres de Mustang pour se sentir un tant soit peu utile. Une taupe, c'était évident, mais il était impossible de le faire tomber à cause du manque de preuve. Ils avaient essayé de placer des mouchards sur lui mais de toute évidence, Baxter savait qu'il était surveillé de près et avait toujours réussi à déjouer les multiples tentatives du duo d'aurors. La directrice d'Eleusis reprit après un court instant, tandis que John l'observait de ses yeux sombres, attendant de savoir quelle nouvelle allait lui tomber dessus.

Felicity ¤ Il livrait des infos à Angus qui lui même transmettait au grand chef. Cette enflure a tout simplement vendu sa propre fille. Il a contribué à livrer les failles de Poudlard, avec Baxter bien sûr, mais aussi Alarig. Deux semaines plus tard, on célébrait l'enterrement de Baxter, il n'était pas si intouchable, finalement.

Les paroles de Felicity firent l'effet d'une bombe sur John. L'ex-auror avait toujours su à quel point le père de Satine était une personne dont il fallait se méfier, et il se doutait fortement que celui-ci devait participer directement ou non à l'ascension du seigneur des ténèbres. Mais de là à ce qu'il livre les faiblesses de Poudlard et mette ainsi la vie de sa fille en danger. Mandrake ne savait plus où poser les yeux, ni quoi penser. Il avait toujours su qu'Angus lui portait une haine infinie, mais il ne pensait pas que cet homme puisse se montrer inhumain au point de donner son unique enfant en sacrifice à Mustang, afin de satisfaire la folie de ce démon. John regrettait de ne pas avoir saisit l'occasion de tuer McIllian quand il l'avait pu. Il savait que c'était un mage noir, si Mortensen et lui avaient un peu plus poussé leurs recherches, ils auraient pu prouver sa présence dans les rangs des mangemorts et ainsi le faire tomber. Si seulement ils l'avaient fait, Satine serait peut-être encore là... Le directeur de Gryffondor releva les yeux vers Felicity, dont il savait qu'elle était la cause de la mort de Baxter. Vu ses sous-entendus, c'était plus qu'évident.

Felicity ¤ Ce n'est pas tout... Ce crevard d'Angus était donc au courant pour la bataille de Poudlard qui s'annonçait, aussi deux jours avant, il a demandé à Alarig de s'occuper de Satine afin qu'elle ne participe pas au combat. Il gardait comme cela sa fille hors de danger, et envoyait son cher gendre au casse-pipe. Le souci c'est que Satine n'est pas du genre à se laisser séquestrer en douceur, et son animosité de toujours pour Alarig a fait qu'elle a fini par le tuer, le soir où il a voulu l'enfermer au manoir.

John eut un léger sourire lorsque Felicity lui apprit qu'Angus comptait le laisser mourir lors de la bataille de Poudlard. Si cette pourriture n'avait pas été d'une lâcheté et d'une faiblesse impressionnantes, il aurait lui-même essayé de tuer Mandrake, à n'en pas douter. Mais le vieux sorcier n'était pas assez fort pour vaincre l'époux de Satine, et surtout, il refusait de montrer aux yeux du monde son véritable point de vue que tout le monde devinait pourtant sans difficulté. Ainsi il avait demandé à Alarig d'enfermer Satine. La jeune blonde avait toujours dit à John à quel point elle détestait cet homme qui était le meilleur ami de son père. La haine qu'ils partageaient était d'ailleurs réciproque, et les rares fois où John avait rencontré cet homme, celui-ci ne lui avait inspiré que mépris et dégoût. Elle l'avait finalement tué, ce qui avait dû soulager un énorme poids sur sa conscience, tout en en créant un autre, évidemment. Elle n'avait pas osé en parler à Mandrake, mais cela lui importait peu, il comprenait le comportement de sa femme. John n'avait toujours pas dit un mot, il continuait d'écouter la directrice d'Eleusis.

Felicity ¤ Sur les trois tarés il nous en reste donc un. Je n'ai rien tenté, pour Eden et Rose. Mais maintenant que tu es revenu... Angus est connu chez les sorciers au sang pur et de bonne famille, néanmoins l'appui d'Eleusis et d'une partie du Ministère pourrait faire passer le meurtre en un... stupide accident ou une mort naturelle. Le vieux a l'âge plutôt avancé mais cette ordure a la santé coriace. Visiblement, moins tu sers à quelque chose sur cette terre, et plus t'as tendance à pourrir ton monde...

Ce que voulait lui faire comprendre Felicity en utilisant des propos implicites, c'était qu'il devait tuer son ex-beau-père. Elle avait de toute évidence eu envie de le faire elle-même, mais pour le bien de Rose et d'Eden, elle n'avait rien tenté. Si les jumeaux avaient perdu leur grand-père, ils n'auraient eu aucune famille chez qui aller. Angus était le dernier lien familial qu'il leur restait avant le retour de Mandrake. Satine et John étaient enfants uniques et ce dernier n'avait jamais connu ses véritables parents. Ses parents adoptifs étaient morts, tués par Mustang, et la mère de Satine était décédée depuis bien longtemps. Le vieux McIllian était donc le dernier lien de parenté qui subsistait pour les jumeaux, et le retour de John signifiait que sa mort pouvait être acceptable, voire même désirée. Le directeur de Gryffondor prit une profonde inspiration, se demandant s'il serait capable de tuer de sang froid. Un silence pesant s'installa quelques secondes, durant lesquelles l'ex-auror observa le ciel dégagé par la fenêtre de son bureau. Il devait le faire, il allait le faire.

John ¤ Comment ne pas voir où tu veux en venir?... John prit une profonde inspiration. Il avait déjà tué, mais c'était toujours pour défendre sa vie ou celle des autres. Jamais il n'avait pensé à le faire par simple vengeance. Il reprit alors d'une voix sure. Je le ferai. Laisse-moi du temps pour me préparer.

Il était déterminé. Au fond de lui-même, l'ex-auror savait qu'il irait jusqu'au bout de ses actes. Il était assez doué pour faire disparaitre le corps du vieil homme et trouver un alibi que pourraient lui fournir Mortensen ou Felicity. Puis, le directeur des aurors lui devait la vie, s'il venait à savoir que John était l'auteur du meurtre, il ferait sans aucun doute celui qui ne sait rien. De toute manière, Angus n'était rien d'autre qu'un déchet dans le monde des sorciers, l'éliminer équivalait à rendre un énorme service à la société. John trouverai le moyen d'éliminer McIllian dans la semaine. Il devait le faire, pour lui, pour tous ceux morts par sa faute, pour ses enfants qui avaient dû le supporter durant dix ans, et pour Satine, elle qu'il avait tant fait souffrir. Il avait causé la mort de celle qui représentait tout pour Mandrake, il pouvait être sûr que ses derniers instants ne seraient pas des plus tendres. Une lueur de haine faisait briller les yeux sombres de John.

John ¤ Angus paiera, pour tout ce qu'il a fait à l'Ordre, à mes enfants, et à Satine. C'était plus une réflexion faite à lui-même qu'autre chose, il devait le faire, pour le bien du monde de la magie anglaise, cette ordure devait disparaitre. Relevant les yeux vers Felicity, il demanda. Dois-je me préparer à d'autres nouvelles de ce genre ou m'as-tu dit le principal?

Sa voix s'était légèrement radoucie sur la fin. La colère relâchait lentement l'emprise qu'elle venait d'avoir sur l'ex-auror. Il se préparait mentalement à commettre un meurtre, et savait que ce ne serait pas facile. Sans doute Mandrake laisserait-il la haine prendre le dessus sur lui lorsqu'il tuerait le vieux sorcier, mais le contre-coup ne serait pas facile, et il le savait. Un souvenir lui revint à l'esprit, lorsqu'il était auror, une bataille qui avait éclaté entre un mangemort qui ne voulait pas se rendre aux mains de Mortensen et John. Le mage noir avait réussi à prendre le dessus sur le duo d'aurors et s'était retrouvé face à Mortensen qui était à moitié conscient. Il allait le tuer, et la seule alternative qu'avait eu le directeur de Gryffondor à cet instant avait été de sortir une dague qu'il avait toujours sur lui et de la planter dans la gorge de son adversaire. Ce geste n'était pas calculé, mais précipité par la peur et l'angoisse. La haine et la colère auraient sans aucun doute les mêmes effets face à Angus.
Revenir en haut Aller en bas
http://nahelbzh.skyblog.com
Felicity Carter
Présidente de l'Université d'Eleusis
Présidente de l'Université d'Eleusis
Felicity Carter


Féminin Nombre de messages : 13
Age : 39
AGE [RP] : 35 ans
Date d'inscription : 16/02/2008

Présentation du Personnage
Inventaire:
Fonction HRP: Joueur
I've got something for you Empty
MessageSujet: Re: I've got something for you   I've got something for you Icon_minitimeJeu 20 Mar - 12:54

    Le Directeur n'avait pas lâché le journal des yeux durant de longues secondes, le tenant entre ses mains comme s'il hésitait à l'ouvrir. Il était vrai que c'était là une décision délicate, l'envie de lire ces écrits dès maintenant après dix ans d'attente, mais la perspective de ressentir cette douleur intense en se disant que ces mots innocemment posés sur le papier avaient été tracés par sa défunte épouse, la preuve de plus qu'elle avait existé, rendait la décision hasardeuse. Felicity continua sur sa lancée, ses paroles franches et explicites n'avaient en rien des airs de ces éternels rapports solennels que l'on remettait au Ministère. C'était là une jeune femme qui expliquait la situation à un ami, avec ses opinions non dissimulées. Angus n'était qu'une pourriture à éliminer, point final, connu ou non de la sphère mondaine des sorciers. John se tut durant tout le monologue de la directrice d'Eleusis, son sang froid demeurait tout de même relativement étonnant, mais lorsqu'on savait que le vieux Mc Illian nourrissait une haine depuis toujours envers son gendre, il n'y avait plus à s'étonner de ce genre de propos. Le voir mettre savamment en place la mort de Mandrake n'avait plus rien de vraiment étonnant. Un léger sourire apparut sur les lèvres de Felicity en même temps que son ami, décidemment Satine avait toujours eu le don pour aller à l'encontre de toutes les décisions de son père, jusqu'à son propre époux.

    John ¤ Comment ne pas voir où tu veux en venir?...Je le ferai. Laisse-moi du temps pour me préparer.

    La jeune femme se redressa légèrement, ses yeux bleus pensifs posés sur la fenêtre elle les reposa dès lors sur John. En un sens le mettre dans cette situation délicate la gênait quelque peu. Il avait des enfants qui avaient perdu leur père une fois, le perdre une seconde fois ne ferait que détruire les jumeaux un peu plus. Il leur fallait tout bien planifier pour ne pas avoir les retombées par la suite, car la disparition d'un sorcier comme Angus ne passerait guère inaperçue. Pour autant Felicity avait quelques contacts intéressants, et en particulier des Oubliators qui pourraient aisément déformer la mémoire de quelques proches du vieux Mc Illian. La jeune femme y serait bien allée d'elle-même, après tout elle n'avait plus rien à perdre. Pas de famille, pas d'attache, un frère mangemort et une mère âgée à la mémoire vacillante... Néanmoins Felicity pensait ardemment que l'assassinat d'Angus permettrait à John de le soulager d'un poids énorme, peut-être valait-il mieux lui laisser la tâche.

    Felicity - Mais tu n'es pas seul. Je ne suis pas venue pour te mettre dans une situation délicate et te laisser t'en sortir sans aide. Si tu préfères John, je m'en charge. Quoiqu'il en soit je te fournirai l'alibi qu'il te faut et je te couvrirai si tu tiens à faire le boulot toi-même. Angus ne sera plus qu'un mauvais souvenir, malheureusement pour lui tout le monde l'oubliera bien vite. Je crois bien que c'est sa plus grande peur, à cet orgueilleux. Partir dans l'anonymat.

    Elle ne rajouta rien, mais intérieurement elle rechignait à voir Angus enterré auprès de la tombe de Satine, bien qu'il était dans son droit. Quoiqu'il en soit, le savoir bientôt mort avait quelque chose de grisant, comme une revanche attendue depuis toujours. En plus de cette satisfaction, les jumeaux Mandrake seraient eux aussi libérés d'un fardeau énorme qu'ils avaient du porter durant dix années, chose non négligeable. Felicity avait toujours mis en garde le vieux sorcier par des remarques acerbes qu'un jour ou l'autre il périrait comme il avait vécu, comme un lâche. Des répliques qu'Angus semblait trouver amusantes tant il se savait intouchable. Jusqu'à maintenant.

    John ¤ Angus paiera, pour tout ce qu'il a fait à l'Ordre, à mes enfants, et à Satine. Dois-je me préparer à d'autres nouvelles de ce genre ou m'as-tu dit le principal?

    Les prunelles bleues de la jeune femme brillèrent d'un non-dit évident. Bien sûr qu'il y avait d'autres nouvelles du genre, en dix ans il se passait beaucoup de choses. Ces derniers temps Felicity craignait le retour de son frère mangemort qu'on avait laissé s'échapper d'Azkaban. Il était évident qu'Ethan junior viendrait tôt ou tard rendre visite à sa soeur chérie dans le but de l'amener désespéremment de son côté. La jeune femme ne le craignait pas, sa fougue et sa franchise pouvaient le remettre en place facilement tant par les mots que par les sortilèges. C'était surtout la perspective d'une réunion sympathique de mages noirs s'invitant chez elle qui semblait lui glacer le sang. Néanmoins la jeune femme ne dit mot, ce qu'elle avait à dire avait été dit.

    Felicity - J'ai dit le principal.

    Néanmoins il était normal qu'elle se pose des questions quant à ces dix années obscurcies. La question de savoir ce que John avait fait durant tout ce temps et comment il avait réussi à si bien s'éclipser au point qu'on le croyait mort lui trottait dans la tête. Le silence s'installa, mais dans le regard bleu de la directrice se lisait très explicitement la question. Le directeur pouvait à présent décider de lui-même s'il souhaitait s'expliquer ou non. En un sens les questionnements de Felicity étaient cependant légitimes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





I've got something for you Empty
MessageSujet: Re: I've got something for you   I've got something for you Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
I've got something for you
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Horcruxes - Les Reliques de la Mort :: <font COLOR=white>CORBEILLE [RP]</font> :: Poudre de Cheminette :: Ancien RP'S-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser